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Nouvelles théories[modifier | modifier le code]

Recherche d'indicateurs[modifier | modifier le code]


Le PIB, indicateur de la production annuelle de richesse d'un pays [modifier | modifier le
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De nos jours le produit intérieur brut (PIB) sert d'indicateur de la création de richesse par un pays
au cours d'une année. La richesse créée est évaluée par la valeur d'échange (valeur de marché).
Le PIB est contesté à la fois sur sa pertinence économique et sur sa validité en tant qu'indicateur
de création de richesse. La commission Stiglitz a fait état des « doutes quant au bien-fondé des
mesures actuelles des résultats économiques, notamment celles fondées sur le PIB »9.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a reconnu que la
critique du PIB en tant qu'indicateur de production annuelle de richesse était fondée et qu'il y
avait lieu de s'engager dans une autre direction10. Les reproches portent sur les insuffisances
concernant principalement la durabilité dans les domaines économique, environnemental et
social9.

La richesse au sens de l'entreprise[modifier | modifier le code]


Pour Daniel Bachet la richesse produite par l'entreprise n'est pas le profit mais la valeur ajoutée.
Cette richesse doit ensuite faire l'objet d'un partage entre les parties prenantes11.

L'utilité sociale[modifier | modifier le code]


Pour André Orléan « la valeur n'est pas dans les objets ; elle est une production collective qui
permet la vie en commun »12. Pour Catherine Dartiguepeyrou « définir la richesse au XXIe siècle
est une question avant tout politique, qui fait appel à notre choix de civilisation, de valeurs et de
buts partagés à mettre en œuvre »13. Un tel débat nécessite la création de nouveaux indicateurs.
L'Union européenne s'est dotée de 155 indicateurs classés en dix thèmes relevant de questions
sociales et écologiques14. De nombreux autres indicateurs économiques existent, tenant compte
des insuffisances du PIB. Mais aucune tentative de les regrouper dans un indicateur synthétique
unique n'a pu s'imposer.

Richesses non marchandes[modifier | modifier le code]


La recherche de nouveaux indicateurs de richesse ouvre un espace pour le non-marchand et la
gratuité, sources de qualité de la vie, de lien social et de solidarité. La nature elle-même est aussi
source de richesse. Le concept de richesse englobe et dépasse donc celui de valeur
économique15.

La richesse de la contribution est souvent illustrée par Wikipédia ou les logiciels open source,
mais on peut aussi citer les exemples de la micro-informatique, d'Internet ou de la planche à
voile, dont les mécanismes d'« innovation collective » ont été décrits par Eric von Hippel.

La richesse de la coopération découle des pratiques de Cocréation, Coconception et Coopétition.

La richesse relationnelle correspond à la capacité de séduction et d'interactions de l'entreprise


avec son milieu16.

La richesse collective découle de la dynamique d'un groupe. Elle est mesurée et amplifiée par
des pratiques managériales comme celles de General Electric, Criteo, ou les entreprises libérées.

La richesse sociale dépend de la qualité d'un réseau de relations d'interconnaissance ou


d'interreconnaissance, de liaisons permanentes et utiles17.
La richesse environnementale, valeur du patrimoine naturel, augmente avec l'aménagement de
la nature, la sobriété de la consommation et la maîtrise des déchets18.

Flux et stocks[modifier | modifier le code]


Pour la science économique actuelle, la richesse économique correspond à l'ensemble
des biens dont l'usage ou la propriété correspond à la satisfaction de besoins. Elle est donc
constituée par le stock d'actifs économiques détenus par un ou plusieurs agents économiques19.
La richesse s'analyse économiquement à travers plusieurs dichotomies :

 on peut analyser la richesse au niveau d'un individu, d'un ménage, d'une entreprise,
d'une nation ou encore de l'humanité entière ;
 on peut analyser soit la richesse détenue (le patrimoine), soit la création de richesses
(le revenu). Autrement dit, on peut étudier soit le stock de richesses, soit le flux de
richesses nouvelles20 ;
 on peut analyser soit la richesse financière (titre de propriété ou créance donnant
droit à un revenu), soit la richesse « réelle » (biens) des agents économiques20.
Au-delà de la richesse financière et de la richesse en biens, et dans un contexte de raréfaction
des ressources naturelles, la richesse des nations en matières premières et en minerais doit
également être prise en considération.

Richesse personnelle[modifier | modifier le code]


Lloyd Shapley et Alvin Roth, lauréats 2012 du prix Nobel d'économie délivré par la Banque royale
de Suède, considèrent que la richesse personnelle s'identifie à la satisfaction que procurent les
biens acquis. Avant tout achat s'effectue la comparaison entre sacrifice et satisfaction21.

La richesse personnelle est un élément-clé du statut social22,23 même si ce n'est pas le seul
comme le montre la notion de nouveau riche24,25,26,27,28 (parfois associé à celle de « nouveaux
pauvres »)29.

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