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Infos en français facile 23/03/2009 22:00

Il est 22 heures à Paris... 21 heures en temps universel sur Radio France Internationale...

Jacques ROZENBLUM

Bonsoir à tous les auditeurs du journal en Français facile.

Nous sommes en compagnie de Bernard NAGEOTTE.

Bernard NAGEOTTE

Bonsoir

JR

Les titres :

***/ Le futur premier ministre de la droite israélienne tente de convaincre, de persuader la gauche
travailliste de participer à son gouvernement.

BN

***/ Le président soudanais a fait en Erythrée son premier déplacement à l'étranger depuis qu'il est l'objet
d'un mandat d'arrêt de la Cour Pénale Internationale.

JR

***/ L'Inde a lancé la Nano, la voiture la moins chère du monde. Elle ne coûte que l'équivalent de 1.700
euros.

JINGLE

BN

Mais commençons tout de suite ce journal par l'activité sportive. Le champion cycliste américain Lance
Armstrong s'est cassé aujourd'hui la clavicule.

JR

L’activité ou l’actualité sportive… Lance Armstrong a été pris dans une chute collective de tout un groupe
de coureurs cyclistes dans la première étape du Tour de Castille et Léon, c’est en Espagne. C'est
évidemment, pour lui, ce qu'on appelle un coup dur, un coup du sort, quelque chose d'imprévisible qui
vous tombe dessus, bref un accident.

BN

C'est d'autant plus pénible pour Lance Armstrong qu'il faisait son retour à la compétition à l'âge de 37
ans.

JR

L'Américain est une légende du cyclisme. Il a remporté 7 fois le Tour de France, la course cycliste la plus
difficile. Il avait pris sa retraite depuis bientôt 4 ans. Mais la compétition lui manquait. Alors avec une
clavicule cassée, il devra être absent des compétitions pendant 2 mois. Il ne participera pas au Tour
d'Italie. Mais son objectif de participer au Tour de France, n'est pas compromis, bien que sa préparation
soit devenue très compliquée.
BN

Le Premier ministre israélien désigné, Benjamin Netanyahu, poursuit la difficile formation de son futur
gouvernement.

JR

ISRAEL est un drôle de pays : il a deux premiers ministres en ce moment. Il y a le premier ministre
sortant et le premier ministre entrant. On appelle cela une période d'entre-deux. Le sortant s'appelle Ehud
OLMERT. Il est chargé d'expédier les affaires courantes, celles qui ne peuvent pas attendre. Il ne les
envoie nulle part. Il les liquide vite fait : c'est à dire qu'il les gère, en attendant de s'en aller. Le premier
ministre entrant, lui, tente pendant ce temps de former son gouvernement. Et dans ce pays qui pratique
les élections à la proportionnelle, ce n'est pas une chose facile car ce système favorise l'émiettement,
l'éparpillement des forces politiques qu'il s'agit ensuite de rassembler, de regrouper pour constituer une
majorité.

BN

En tout cas, Benjamin NETANYAHU a réussi à convaincre le parti ultra-orthodoxe de rejoindre sa


coalition, son rassemblement.

JR

Effectivement, le Shas sera présent dans ce gouvernement formé par le chef du Likoud, c'est à dire le
parti de la droite traditionnelle. Il y aura également l'extrême droite qui sera elle aussi présente. Le futur
gouvernement sera donc très ancré, très marqué à droite. C'est pourquoi, Benjamin Netanyahu cherche
maintenant à rallier les travaillistes pour obtenir une caution modérée, à les convaincre de venir le
rejoindre à leur tour.

Le parti travailliste doit prendre une décision demain. Mais, il est très partagé, très divisé, comme nous
l'explique Franck Weil-Rabaud.

C'est un parti travailliste très divisé que Benjamin Netanyahu tente de convaincre de participer à sa
coalition gouvernementale. Son chef de file Ehud Barak y est personnellement favorable, à condition de
conserver son actuel portefeuille de la défense. Il affirme que cela permettrait d'équilibrer une coalition
très marquée à droite. Ehud Barak estime agir pour le bien de son pays face à l'un des défis majeurs que
constitue, selon lui, le programme nucléaire iranien. Mais cette analyse est très fortement contestée. Le
secrétaire général du parti Eitan Cabel estime même qu'une participation des travaillistes à un
gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu serait une tragédie. Sans compter plusieurs députés qui
contestent la légitimité même des négociateurs choisis par Ehud Barak pour mener les discussions avec
le Likoud. Plus pragmatique, la députée Colette Avital reconnaît que, ni une participation au
gouvernement, ni un maintien dans l'opposition ne sont une option satisfaisante pour le parti travailliste.
Elle penche néanmoins pour la seconde, estimant que le parti doit d'abord se remettre de la très sévère
défaite subie lors des dernières élections. Les détracteurs d'Ehud Barak estiment par ailleurs qu'il n'aura
guère d'influence sur la politique gouvernementale, alors que les travaillistes ne comptent plus que 13
députés à la Knesset, le parlement israélien.

Réponse demain donc, Franck WEIL-RABAUD

BN

Le président soudanais Omar el-Béchir s'est rendu aujourd'hui en Erythrée pour son premier voyage
officiel à l'étranger depuis que la Cour pénale internationale a lancé un mandat d'arrêt contre lui.

JR

C'est ce que l'on appelle un geste de défi, une provocation envers la communauté internationale qui a
mis le président soudanais au ban, qui l'a rendu infréquentable. Certains continuent pourtant de le
fréquenter, de le voir. C'est le cas de l'Erythrée. Les deux voisins, le Soudan et l’Erythrée, entretiennent
en effet des relations tendues tous les deux avec la communauté internationale. Les explications d'Olivier
ROGEZ
Cette visite d'une journée n'à qu'un seul objectif aux yeux des dirigeants soudanais. Démontrer qu'Omar
El Béchir ne craint pas la CPI ni les menaces du procureur Luis Moreno Ocampo. Celui-ci répète depuis
le début du mois que l'avion du président soudanais pourrait être intercepté s'il s'aventurait dans l'espace
aérien international. Mais justement en se rendant en Erythrée, le numéro un soudanais évite l'espace
aérien international, puisque le Soudan et l’Erythrée sont frontaliers. De plus le président érythréen clame
haut et fort qu'il n'a nullement l'intention de soumettre aux décisions de la CPI et de faire arrêter Omar El
Béchir. Enfin, pour plus de sûreté, la visite est restée secrète jusqu'à l'arrivée du président soudanais à
Asmara. Il reste maintenant à savoir si celui-ci fera preuve de la même audace en se rendant à la fin de
la semaine au sommet annuel des pays arabes au Qatar. Omar El Béchir a prévu de s'y rendre. Mais
depuis ce week-end Khartoum entretien le flou. Le ministère des affaires étrangères contacté par RFI ne
confirme ni n'infirme cette visite, alors que le quotidien saoudien Al Hayat croit savoir que le voyage est
d’ores et déjà annulé. Ce week-end les oulémas soudanais avaient émis une fatwa déconseillant à Béchir
d'aller au Qatar. Une telle prise de position de la part du clergé musulman pourrait permettre au chef de
l'Etat d'annuler sa visite tout en sauvant la face, c’est du moins ce que l’on estime dans certains milieux à
Khartoum.

BN

En ces temps de crise, le groupe Indien Tata frappe fort. Il a lancé à Bombay, la Nano, sa voiture
révolutionnaire.

JR

Et en ce temps de crise, donc de crise de l’automobile, eh bien! la Nano est petite, comme son nom
l'indique. Elle n'est pas belle, elle n'est pas écologique, elle n'est pas confortable. Mais elle est à un prix
imbattable : 100.000 roupies indiennes, soit 1.700 euros. La Nano est donc moins chère qu'un bon
ordinateur portable. C'est même l'automobile la moins chère du monde, comme nous le raconte notre
correspondant Moussine ENAÏMI.

BOB / ENAIMI

La nano ne sera vendue en Europe et donc en France que dans 2 ans Elle coûtera beaucoup plus chère
qu'en Inde : 5.000 euros, car il faudra la mettre aux normes européennes.

BN

Et puis, comme on approche de la fin de ce journal, Jacques, je sens que vous avez envie de détendre
l'atmosphère...

JR

Une atmosphère qui n’était pourtant pas très tendue. Vous savez comment les enfants appellent une
automobile en français ?... Ils disent une auto, et parfois une "toto". J'ai donc envie de dire que la Nano
est la "toto" de Tata.

BN

Ce qu'il ne faut pas confondre avec la nana de Toto… Ni la Tata de Nono!

JR

Comprenne qui pourra...

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