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Introduction
- Initialement décrites comme des neurones intra-épidermiques par Paul Langerhans en 1868
- Puis décrites comme cellules présentatrices d’antigène capables d’activer les lymphocytes naïfs par Ralph
Steinman cent ans plus tard
- Plus tard décrites comme cellules dendritiques à un stade immature de leur vie
- Forment un réseau dense dans la peau et dans toutes les muqueuses pluristratifiées de l’organisme
- 2 à 4% de la population des cellules épidermiques
Origine
Cycle de vie
Localisation
Morphologie
- En microscopie optique
o Après fixation et coloration standard (ex : bleu de
toluidine) : cellules claires à noyau encoché
plurilobé
o Après congélation et IHC aux antigènes
membranaires : corps cellulaire au niveau de
la couche granuleuse avec des prolongements
entre les kératinocytes suprabasaux
- En microscopie électronique
o A faible grossissement :
cellules claires avec un
réseau peu dense de
filaments intermédiaires
(vimentine) sans
tonofilaments et sans
desmosomes avec les
kératinocytes avoisinants
o A plus fort grossissement : réticulum endoplasmique granuleux et
appareil de Golgi très développés + granules de Birbeck (organites
intracytoplasmiques spécifiques en raquette ou en bâtonnet, faits de 2
membranes accolées séparées par une zone striée en « fermeture
éclair », de taille et de nombre variables, avec une structure pseudo-
cristalline en coupe tangentielle, résultent de la surexpression de
Langerine, jouent un rôle dans l’endocytose rapide d’une surface membranaire importante,
disparaissent quand les cellules de Langerhans migrent dans le derme
- En immunohistochimie
o Expriment
Antigènes du complexe HLA-1 et HLA-2 (HLA-DR, HLA-DP, HLA-DQ et CD74)
Molécules accessoires dans les réactions immunitaires
Antigènes leucocytaires CD1a,b,c, CD3, CD4, CD7, CD19, CD20, CD40, CD80, CD83,
CD86
Molécules d’adhérence, CD11a, CD11c, CD50, CD54, CD58
Fragment Fc des immunoglobulines G
Fragment C3b du complément
o Marqueur phénotypique le + couramment utilisé = CD1a
o Synthétisent des protéines antigéniques comme des ATPases, protéines S100, E-Cadhérine, Ag Lag
(Langerhans cell granule associated antigen), glycoprotéine de membrane CD44, intégrines
(notamment VLA4)
- Récepteurs capables de reconnaître ou d’internaliser les pathogènes
o Lectines de type C : dépendantes du calcium reconnaissent des
motifs oligo-saccharidiques présents à la surface des pathogènes
o Récepteurs des fragments Fc des Ig et les récepteurs du
complément (CR) : reconnaissent des pathogènes ou des corps
apoptotiques opsonisés
o Toll-like receptors (TLR), transmettent un signal de danger aux cellules de Langerhans induisant
leur maturation phénotypique et fonctionnelle
Caractères physiologiques
- Densité
o 200-1000/mm² selon la localisation
o Leur nombre augmente au cours des désordres cutanés d’origine immunologique
o Leur nombre diminue chez le sujet âgé et au niveau des zones photo exposées
- Cinétique
o Stables, autonomes
o Auto-renouvellement (turn-over) plus lent que celui des kératinocytes
o Mobiles grâce aux filaments intermédiaires de leur cytosquelette (vimentine+++)
- Propriétés de surface
o Récepteurs pour le fragment Fc des Ig et C3b du complément phagocytose des complexes
immuns et cytotoxicité Ac-dépendante
o Antigène Lag responsable du déclenchement de la réponse immune, du rejet de greffe et de la
réaction lymphocytaire mixte B et T
- 1er maillon de certaines réactions immunitaires épidermiques : présente l’Ag aux LT dans les ganglions
lymphatiques
o Phénomènes d’hypersensibilité contre des Ag appliqués localement au niveau de la peau +++
o Réactions immunitaires à médiation humorale faisant intervenir les récepteurs Fc des Ig et C3
capables de fixer les complexes immuns avec une activité notamment anti-infectieuse
- Action sur le kératinocyte
o Prolifération kératinocytaire par régulation des mitoses (Epidermal Langerhans Cell Unit)
o Différenciation et kératinisation : par libération d’enzymes hydrolytiques aboutissant à la
dégénérescence et l’autolyse des kératinocytes
Implication en pathologie
- Leur nombre diminue au cours des dermatoses à index mitotique élevé : psoriasis – eczéma chronique –
lichénification – prurigo nodulaire – maladie de Darier
- Leur nombre augmente au cours du vitiligo : la libération d’enzymes lysosomiales ou lymphokines entraine
la destruction des cellules pigmentaires
Conclusion