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Les participes
Les participes, eux aussi, sont des formes verbales dépourvues des
catégories grammaticales (pers., nbre et tps). Ces actualisations existent donc à
l’état virtuel et c’est le contexte qui se charge de les exprimer.
A. Participe en "-ant"
Des bouleaux (…) formaient des îles d’ombre flottantes sur cette mer
immobile de lumière.
Une chaise roulante / Et les trônes roulant comme des feuilles mortes…
3° Ordinairement quand elle est suivie d'un adverbe qui la modifie : Ce sont des
enfants très désagréables, pleurant et gémissant toujours.
5° Quand elle est précédée de la préposition en (c'est alors le gérondif). Il est sorti
en reculant.
À ne pas confondre avec le tour où en « à la manière de » est suivi d'un nom : Ils
agissent en conquérants.
Le P.P est une forme verbale qui exprime l’état, soit sans considération de
temps, soit en tant que résultat d’une action passée :
Estimé par tous ses collaborateurs, il était le membre le plus en vue dans
l’entreprise.
Concernant son inscription dans la durée (Passé, Prst, Avenir), il l’a doit au
contexte :
- soit avec le sujet si le participe est conjugué avec l'auxiliaire être ou s'il est
attribut du sujet, Vos raisons seront admises par tous.
Elles semblent charmées par cette idée.
b. Cas particuliers.
a) Dans une proposition absolue constituée par un sujet et un participe attribut,
le participe reste souvent invariable lorsqu'il précède. C'est notamment le cas pour
les participes figurant dans ces exemples.
Tout a été détruit, excepté cette maison. (Ou : ... mis à part cette maison.)
Les efforts que nous faits ont été stériles. Toutes ces misères, je les avais
prévues.
Nous avons fait des efforts. J'avais prévu ces malheurs.
N.B.
Les trois mille francs que ce meuble m'a coûté. (Acad.) Ce cheval ne vaut
plus la somme qu'il a valu. (Acad.)
Les vingt minutes que j'ai marché, couru.
Les vingt ans qu'il a vécu, … régné.
Les sommes qu'il a fallu ont paru énormes. Les chaleurs qu'il a fait ont été
torrides.
Les inondations qu'il y a eu ont causé bien des dégâts.
a. Dit, dû, cru, su, pu, voulu, etc.
Les participes dit, dû, cru, su, pu, voulu et autres semblables restent
invariables lorsqu'ils ont pour complément d’objet direct un infinitif ou une
proposition à sous-entendre après eux.
N.B.
Les violonistes que j'ai entendus jouer sont habiles. (Les violonistes,
représentés par que, jouent.)
Mais : Les airs que j'ai entendu jouer étaient mélancoliques. (Que [= les
airs] est complément de jouer.)
Les choses qu'elle s'est imaginées (que s'est-elle imaginé ?). Les pouvoirs
qu'ils se sont arrogés. La maison qu'il s'est appropriée.
Le participe reste invariable si l'objet direct suit : Elle s'est blessé le doigt.
Pierre et Jean se sont disputé la première place. Ils se sont imaginé qu'ils
réussiraient.
- Notons particulièrement : Ils se sont rendu compte de leur erreur. Des soupçons
se sont fait jour.
Elle s'est nui. (À qui a-t-elle nui ?) Elle s'est suffi à elle-même. Ils se
sont parlé. Ils se sont plu dès leur première rencontre. Les rois qui se sont
succédé.
Ils se sont échappés. Elles se sont souvenues de leur enfance. Elle s'est
repentie de sa faute. Ils se sont plaints de notre absence. Elle s'est tue. Comment
s'y est-elle prise ? Elle s'est évanouie. Une bataille s'est livrée ici. La muraille
s'est écroulée.