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SOMMAIRE :
7. Bibliographie sommaire 78
Mehrez KHEMAKHEM 1
COURS DE PATHOLOGIE
Les ouvrages sont construits pour assurer une ou plusieurs fonctions. Il importe que la ou les
fonctions puissent être remplies en permanence sans mettre en danger la sécurité des
exploitants. Aussi, les conditions d’exploitation doivent rester optimales sur le plan confort,
esthétique, facilité d’accès,…
Dès sa mise en service, un ouvrage subit diverses dépréciations résultant de son utilisation et
de l'environnement. Sa valeur commerciale et/ou son aptitude au service diminue alors plus ou
moins rapidement suivant sa qualité initiale et l'entretien qui lui est apporté. Un ouvrage peut
également après un certain temps ne plus satisfaire les besoins ou attentes des ses
utilisateurs. Il peut encore subir des dommages plus ou moins importants suite à une utilisation
non appropriée (surcharge, …) ou des conditions environnementales exceptionnelles
(inondations, incendie, tremblement de terre, …). Le domaine d'activité de la rénovation (ou de
la maintenance, conservation) des ouvrages englobe toutes les opérations conduites sur un
ouvrage dès sa mise en service et jusqu'à sa démolition visant à maintenir, rétablir, rénover ou
améliorer sa valeur d'utilisation. Chronologiquement les divers types d'interventions sur un
ouvrage durant son existence et leur effet sur sa valeur d'utilisation sont présentés à la figure 1.
A ces interventions, il faut également ajouter les activités de surveillance d'un ouvrage qui sont
aussi de ce domaine.
Valeur d’utilisation
(qualité)
AUGMENTATION
Transformation Rénovation
Etat initial
Modernisation
Standard initial
Maintien de la valeur
MAINTIEN DE LA VALEUR
d’utilisation Remise en état
Entretien Maintien de la
capacité de
fonctionnement
Vieillissement sans
entretien Démolition
Vieillissement avec
entretien
Durée (ans)
Figure 1 : Processus chronologiques des mesures d'entretien, de réhabilitation et de rénovation
2. NOTION DE DUREE DE VIE DE des L’OUVRAGE :
constructions
Les ouvrages sont construits pour assurer une ou plusieurs fonctions. Il importe que la ou les
fonctions puissent être remplies en permanence sans mettre en danger la sécurité des
exploitants. Aussi, les conditions d’exploitation doivent rester optimales sur le plan confort,
esthétique, facilité d’accès,…
Or, comme toute construction humaine, les ouvrages vieillissent. Le vieillissement peut être
normal ou rapide. Cela dépend de plusieurs facteurs tels que :
- y a-t-il des malformations d’origine : défauts de conception ou d’exécution ?
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b/ la structure : on y trouve
- les erreurs affectant les poutres et plancher : flèche excessive, armatures insuffisantes
à l’effort tranchant, ….
- Les erreurs affectant les éléments en porte à faux : armatures mal placées, armatures
mal ancrées,…
- Les éléments en charpente métallique ou en bois : absence de contreventement,
instabilité de forme des éléments,….
c/ les façades : on y trouve
- hétérogénéité des parois au niveau des linteaux et chaînages,
- absence de chaînage,
- choix du revêtement extérieur inadapté au support ou à l’environnement,…
le choix de la solution :
Plusieurs choix sont possibles en fonction de la situation. On y trouve :
- la réparation superficielle et la protection extérieure,
- la reconstitution du béton armé,
- le traitement par injection,
- le renforcement structurel,
- la reprise en sous œuvre,
- la protection cathodique
les moyens :
Un choix d’une solution suppose la possibilité de l’appliquer. Certaines techniques demandent
des applications spéciales ou même des procédés brevetés.
les matériaux :
Les matériaux utilisés pour la réparation sont principalement :
- des mortiers et des coulis à base de liants hydrauliques, de résines synthétiques ou les
deux ensemble,
- des plaques métalliques,
- des lamelles ou tissus en fibres synthétiques,
- des câbles,
- des peintures,….
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IL Y A DESORDRE
INVESTIGATIONS COMPLÉMENTAIRES
DÉCIDER DES
INTERVENTIONS
TECHNIQUES APTES À
DIAGNOSTIC ASSURER LE RETOUR AU
NIVEAU DE SERVICE
NORMAL
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INVESTIGATIONS COMPLÉMENTAIRES
INVESTIGATIONS COMPLÉMENTAIRES
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soit lorsque les produits formés par les réactions internes du ciment atteignent un “volume
critique ” provoquant un gonflement néfaste du béton (par exemple, par réaction sulfatique),
soit lorsque l’enrobage de béton ne protège plus les aciers contre la corrosion (par
exemple, si l’enrobage est carbonaté).
La phase de développement est celle où les dégradations sont visibles. A ce stade les
réparations deviennent lourdes et coûteuses.
Figure 1
Les hydrates comprennent : Les silicates de calcium hydratés (C-S-H), les aluminates
hydratés, la chaux hydratée (portlandite), de l'eau adsorbée sur certains cristaux et des
impuretés.
Les C-S-H : occupent entre 50% et 60% du volume solide d'une pâte de ciment
complètement hydratée. Le C-S-H est un gel solide qui a les propriétés d'un corps solide.
Le pH de la solution interstitielle contenant les C-S-H est très alcalin (voisin de 13). À des
pH plus faibles, il peut y avoir lixiviation alors des transformations peuvent augmenter leur
porosité et diminuer les propriétés mécaniques.
La chaux hydratée (CH ou portlandite) : occupe de 20 à 25% du volume des solides de la
pâte de ciment complètement hydratée. Dans la pâte de ciment hydraté, elle devient
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instable (lixiviation) lorsque le pH devient inférieur à environ 12,5. Elle participe peu au
développement de la résistance du béton.
Les aluminates hydratés : Ils occupent de 15 à 20 % du volume solide de la pâte de ciment
hydraté. On les retrouve généralement sous deux formes Ettringite ou
Monosulfoaluminates.
b/ la porosité :
La porosité du béton est constituée de plusieurs familles de vides dont les dimensions sont
comprises entre quelques mm et quelques dizaines d'angström (Å).
Par ordre décroissant de diamètre on retrouve (fig. 2):
Les vides d'air, les cavités et les défauts de compactage (diamètre > 1mm). Ces vides
ne sont généralement pas remplis d'eau.
Les bulles d'air entraînées (10 µm < diamètre < 1 mm)
Les pores capillaires (0,01 µm < diamètre < 5 µm) : Si le béton est constamment
conservé à l'humidité, on peut considérer que les pores capillaires sont pratiquement
remplis d'eau. Si le béton est soumis au séchage, les pores capillaires commencent à se
vider graduellement en commençant par les plus gros. Ce sont surtout le volume total et la
dimension des pores capillaires qui influencent le plus la perméabilité du béton.
Les pores de gel (diamètre < 40 Å) : Les pores de gel contiennent de l'eau qui est en
partie adsorbée à la surface des feuillets de C-S-H. Cette eau est relativement stable et il
est difficile de l'extraire par séchage. Les pores de gel n'ont pas une grande influence sur la
perméabilité
Nids de
cailloux
Défaut de
compactage
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Figure 3
2.2 - le retrait du béton :
Dès son début de prise, le béton subit différentes actions qui peuvent se combiner et
provoquer des fissures :
la sédimentation, lors de sa prise, d’un béton mal formulé, qui provoque des cassures dans
le béton frais dites aussi fissures de ressuage ;
les gradients thermiques qui existent, entre le cœur du béton et sa peau, ou entre les
parties minces et les parties massives d’une pièce ;
le retrait endogène qui est une réduction de volume due à la formation de différents
cristaux lors de la prise et du durcissement du béton (silicate calcique hydraté ou C-S-H,
ettringite) ;
le retrait par dessiccation du béton au jeune âge (l’absence de cure ou une cure mal
conduite sont à l’origine des fissures qui en résultent) ;
le retrait par dessiccation de la peau du béton pendant la vie de l’ouvrage. L’absence
ou l’insuffisance des armatures de peau permet aux fissures de s’ouvrir largement.
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Le retrait est un paramètre fondamental qui gouverne en grande partie la performance des
réparations. Pour des taux d'humidité compris entre 50% et 90%, c'est l'eau qui s'évapore.
Cette évaporation provoque un retrait important. Lorsque le taux d'humidité devient inférieur à
50%, on commence à évaporer l'eau adsorbée dans les petits capillaires. Ce processus produit
des tensions capillaires qui compriment les parois des pores et provoquent une diminution de
volume de la pâte.
Figure 4
Le pH du béton durci est voisin de 12 à 13. L'acier est "passivé"; il bénéficie d'une couche
protectrice contre la rouille. Suite au phénomène de carbonatation, le pH tombe à 9 et il y aura
" dépassivation " des aciers.
La vitesse de pénétration du C02 à travers une structure en béton est très liée à la qualité du
béton. Elle est plus grande si :
• Le dosage en ciment est faible.
• Le béton est peu compact.
• Le dosage en eau est très important.
• L'humidité relative de l'air est voisine de 70 %.
Toutefois, la vitesse de carbonatation décroît au fur et à mesure que l'épaisseur du béton
carbonaté augmente (la formation du premier carbonate freine la diffusion du C02).L’épaisseur
du béton carbonaté est fonction de la racine carrée du temps.
E=K t
K = 0.5 pour un béton normal
K = 0.2 à 0.3 pour un béton de qualité, compact
Une loi plus compliquée est adoptée par les Eurocodes, elle inclus l’environnement, la qualité
du béton et les matériaux de protection. Le temps est toujours pris en racine.
Dans la zone carbonatée, l'acier ne bénéficie plus de protection et subit l'attaque de l'oxygène.
La réaction de corrosion se développe et conduit à la formation de sels de fer dont la
particularité est d'être expansifs (augmentation de 3 à 8 fois de volume). Ce gonflement exerce
une pression radiale sur le béton d'enrobage qui éclate progressivement (fig. 5).
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Fe(OH)2, Cl- , H+
Béton
OH- FeCl2 FeCl3- OH-
Fe(OH)
Fe(OH)2
Fe(OH)
Fe(OH)3
Fe(OH)
Fe(OH)3,3H2O Augmentation de volume des oxydes de fer
0 1 2 3 4 5 6 Figure 7
Figure 8
Figure 9
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- La fluctuation de l’attaque
- La présence de l’eau (qui favorise la formation de solutions agressives)
- L’abrasion
La dégradation par les sulfates peut être réduite par l’utilisation d’un ciment résistant aux
sulfates (Ciment HRS) et une bonne formulation donnant un béton compact (imperméable).
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3. LE PHENOMENE DE CAPILLARITE :
Les matériaux capillaires sont des matériaux comportant des cavités extrêmement fines et
communicantes dans lesquels l’eau s’élève d’elle-même par capillarité grâce à un phénomène
physique de tension superficielle. C’est ce phénomène qui fait remonter l’eau très légèrement
contre les parois d’un récipient.
Quelques repères concernant la capillarité de matériaux courants :
absorption d’eau
Matériaux 3
en g/cm /minute
Béton vibré 1
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Brique 5
Ménisque
Grès 10
Mortier 15
Calcaire ferme 20
Tube
capillaire : H
Calcaire tendre 30
Dépression
capillaire
Plâtre 50
Calcaire très tendre 80
EAU
La loi de Jurin donne la hauteur à laquelle un liquide monte dans un tube capillaire. r : rayon du capillaire
2 cos() r = 0.1 mm : H = 16 cm
Cette loi s'exprime par : h
r ..g r = 10 µm : H = 160 cm
Où h est la hauteur du liquide ; r = 0.1 µm : H = 160 m
est la tension superficielle du liquide ;
θ est l'angle de raccordement entre le liquide et la paroi du tube ;
ρ est la masse volumique du liquide ;
r est le rayon du tube ;
g est l'accélération de la pesanteur.
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Les désordres liés à la conception intéressent plusieurs parties de l’ouvrage et sont liés à
l’adaptation du sol fondations, à la couverture, aux façades, à la structure.
a/ au niveau des fondations :
Les erreurs affectant les fondations superficielles ou profondes sont liées aux mauvais choix du
type de fondation ou à une profondeur insuffisante de l’assise. Cela est du principalement à
une méconnaissance du sol ou une mauvaise interprétation de l’étude du sol. Certains
problèmes sont dus à des causes particulières : cavités souterraines, lentille de mauvais sol
sous un appui,….
Lors de l’étude d’une fondation, il faut que la reconnaissance soit étendue à des profondeurs
dépassant le niveau d’appui. Pour une fondation superficielle, il faut descendre sous l’assise au
moins 3 fois la largeur de la semelle avec un minimum de 5 m. Pour les fondations profondes,
il faut descendre sous la pointe du pieu au moins 7 fois le diamètre du pieu avec un minimum
de 5 m. Deux phénomènes sont à redouter : la compressibilité et le poinçonnement (fig.
13). Certains problèmes sont liés aussi à des phénomènes particuliers tel que les sols
gonflants, le frottement négatif pour les pieux. Certains problèmes sont dus aussi à l’interaction
sol/structure ou fondation/fondation.
Couche compressible
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Figure 15 : tassement différentiel
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Dans le cas des groupes de pieux : Sur un même terrain, l’influence des charges
entre un pieu isolé et un groupe de pieux ne sera pas la même. La zone d’influence des
charges d’un groupe de pieux sera plus large et plus profonde (fig. 16).
Figure 16
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contrainte pour laquelle il n'y a pas de variation de volume) peuvent atteindre 350 kPa et
même plus au sein des Argiles Plastiques. Ces pressions sont capables de soulever des
bâtiments de 2 à 4 étages (fig. 18).
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L’interaction fondation/fondation est l’influence d’une fondation sur une autre surtout
dans le cas de systèmes de fondations différents ou de niveaux différents (fig. 20).
Figure 20
Eau de pluie
Rejaillissement
de l’
l’eau
Ruissellement
Traces
d’humidité
humidité
Nappe
Eau d’
d’infiltration
* Figure 20
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Les dallages, qu'il s'agisse de bâtiments industriels ou de grandes surfaces commerciales par
exemple, sont des ouvrages apparemment très "simples" (il ne s'agit que d'une petite couche
de béton coulée sur le terrain). En réalité, se sont des ouvrages de Génie Civil qui doivent être
réalisés avec les soins qu’il faut.
Le corps de dallage, de grandes dimensions par rapport à son épaisseur, est en général
découpé par des joints : au minimum les joints de construction, mais également d'éventuels
joints de dilatation, et souvent des joints de retrait. Il peut intégrer une couche d’usure et
recevoir un revêtement.
Joint de dilatation
Joints de
construction
La couche de forme peut être constituée par le sol en place lorsque ses caractéristiques sont
suffisantes. Dans le cas contraire, elle est réalisée par apport de matériaux de qualité
appropriée, soigneusement compactés. La forme ou le sol support doit satisfaire à des
caractéristiques mécaniques minimales de portance.
En outre, dans certaines configurations, en présence d’une nappe phréatique proche de l’arase
inférieure du dallage, il est souvent prescrit l’intercalation d’une couche drainante appelée
« matelas drainant». Cette dernière doit être suffisamment perméable.
Les principales pathologies sont les suivantes :
Les désordres de joints : Les efforts parasites dus à l’évolution physicochimique du béton,
font que les joints de retrait se prolongent sur toute l’épaisseur du dallage. Il en résulte des
désaffleurements favorisant l’apparition d’épaufrures sur les angles et les arrêts des joints
mais aussi des tassements de la forme de dallage, par effet de martèlement sous des
charges roulantes (fig. 21). Ceux ci conduisent à des gênes d’exploitation du dallage.
Figure 21
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Les affaissements de surface réduite : Il s’agit souvent des affaissements localisés dus à
des défauts d’exécution. Les cuvettes ainsi formées finissent par être le siège du
développement d’un réseau de fissures facilitant une infiltration en sous face du corps du
dallage, d’où une dégradation préjudiciable (fig. 21).
Les tassements généralisés : L’amplitude des mouvements absolus et différentiels
distingue les tassements de dallage sous deux principales pathologies :
- formation de cuvettes ou ondulations plus ou moins prononcées (fig. 22). Ces
désordres s’accompagnent de fissures ouvertes de flexion.
- formation d’une pente générale excessive.
Les soulèvements généralisés : Ils correspondent à des gonflements associés à
l’hydratation de certains composés minéraux, naturels ou artificiels, au sein de la couche de
forme et/ou du sol support (fig. 23).
Figure 21 Figure 22
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Figure 25
Figure 24
Figure 26
Figure 28
Figure 27
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Figure 29
Figure 32
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Le principe : Dans un béton homogène, la vitesse du son est constante, de l’ordre de 4000
m/s. Elle chute rapidement en présence d’anomalies du type inclusion de sol, fissures,
ségrégations, etc.
Le carottage sonique est une mesure continue le long du pieu de la vitesse du son entre
une sonde d’émission et une sonde de réception (figure 12).
Les sondes sont descendues dans deux tubes solidarisés avec les armatures du pieu (fig.
13). Le signal est transmis à l’unité de stockage et de traitement, qui le mémorise, le traite,
et restitue à l’écran la diagraphie au fur et à mesure de la remontée des sondes.
Figure 12
Figure 13
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Les diagraphies : Les signaux reçus par la sonde de réception sont modulés et convertis
en niveaux de gris. L’image obtenue, que l’on nomme diagraphie, donne la représentation
caractéristique de la zone auscultée du pieu et de la qualité du béton (figure 14).
Petite anomalie
Anomalie importante
Pieu coupé
Figure 14
Composition de l’équipement :
L’équipement standard comprend (figure 15) :
La mise en œuvre : Les tubes sont mis en place avant bétonnage et doivent atteindre la
base du pieu. Ce sont des tubes métalliques remplis d’eau dont le diamètre intérieur est
d’au moins 35 mm. Le nombre de tubes varie avec le diamètre de pieu :
- Diamètre du pieu < 0.60 mètre = 2 tubes.
- 0.60 mètre Diamètre du pieu 1.20 mètre = 3 tubes
- Diamètre du pieu > 1.20 mètre = 4 tubes au moins.
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L’impression : Après l’essai, quelques instants suffisent pour traiter une fondation. Après
avoir saisi quelques informations (N° de dossier, diamètre du pieu, des remarques, etc.),
l’utilisateur peut lancer l’impression des diagraphies d’une fondation ou de la totalité du
chantier.
La figure 16 montre un exemple d’impression pouvant être très rapidement effectuée sur
chantier ou au bureau.Les diagraphies ci-contre montrent des anomalies de fond de pieu,
et, sur la diagraphie du centre (02-03), deux anomalies à 0.75 mètre et à 2.5 mètres de
profondeur.
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Figure 16
6.2 : Contrôle des fondations profondes par la méthode de sismique parallèle NF P 94-
160-3 :
La méthode de sismique parallèle permet de connaître la longueur d’un pieu en béton, d’une
barrette, d’une paroi moulée, d’une palplanche métallique ou de toute autre structure enterrée.
L’intérêt de cette méthode est qu’elle peut être appliquée même si la fondation est recouverte
d’une structure comme un bâtiment ou un pont (fig. 17). D’autre part, il n’est pas nécessaire
d’avoir accès au-dessus de la fondation à tester, mais seulement à une partie proche et en
liaison rigide avec la fondation. Il y a peu de méthodes qui permettent de mesurer la longueur
d’un pieu enterré dans de telles conditions.
La méthode de sismique parallèle est particulièrement recommandée dans le cas de contrôle
de réception d’ouvrage, en cas de litige, d’expertise, ou dans le cas de réhabilitation, de
modification ou, de rehaussement d’ouvrages lorsque les plans des fondations sont perdus.
Peu d’accessoires sont à ajouter à l’équipement du carottage sonique pour appliquer la
méthode sismique parallèle
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COURS DE PATHOLOGIE
Figure 17
Principe de la méthode : Une sonde de réception est descendue pas à pas dans un tube
placé dans un forage parallèle à la fondation à ausculter. Le pas de déplacement peut être
au choix de l’utilisateur (1 mètre, 0.5 mètres ou 0.2 mètres). Un déplacement de 0.5 mètres
est conseillé.
A chaque position de la sonde de réception, une émission sonore est produite par un coup
de marteau donné sur la fondation ou sur la structure supportée par la fondation.
Le marteau est muni d’un système de déclenchement précis qui est envoyé à l’unité
d’enregistrement. La mesure est alors déclenchée. L’onde sonore se propage à travers la
fondation. L’unité enregistre le signal reçu par la sonde de réception placée dans le tube,
et le temps séparant l’impact du marteau et la première arrivée de l’onde sonore sur la
sonde de réception est mesurée. La sonde est descendue à nouveau de 0.5 mètre, un
nouveau coup de marteau est donné, etc.
La série de mesure s’arrête lorsque la sonde a atteint le fond du tube. Si deux opérateurs
effectuent les mesures il faut peu de temps pour tester une fondation entièrement (fig. 18).
Environ 25 minutes pour un forage de 20 mètres.
Il est à noter que l’on peut profiter du forage pour effectuer des mesures préssiométriques
avec un matériel adéquat. Naturellement, cette mesure s’effectue avant la pose et
l’injection du tube. La connaissance du terrain peut être un plus pour l’évaluation de la
longueur de la fondation.
Figure 18
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COURS DE PATHOLOGIE
Mise en place du tube : Un forage est réalisé parallèlement au pieu à ausculter. Ce forage
doit être à une distance la plus faible possible de la fondation ; C’est à dire égale ou
inférieure à 1,5 mètre. Le forage doit être d’une profondeur supérieure à la profondeur
présumée de la fondation (5 mètres).
Un tube en plastique de diamètre intérieur de 40 mm est placé dans le forage et scellé au
terrain sur toute sa longueur. Le scellement se fait au coulis de ciment grâce à un tube
plongeur (entre le tube et le terrain).
Le tube doit être obstrué à sa base par un solide bouchon et rempli d’eau (fig. 19). L’eau et
l'injection permettent une liaison sonore entre la sonde de réception et le terrain. L’injection
doit être réalisée avec soin. En effet, une mauvaise liaison tube – terrain, ne permet pas à
l’onde sonore d’atteindre la sonde de réception.
Figure 19
Détermination de la longueur de la fondation : Chaque point correspondant au temps de
parcours entre l’impact du coup de marteau et la sonde de réception et sera reporté sur un
graphique. Ce graphique est tracé par le programme en fonction de la profondeur de la
mesure et du temps. Ce graphique est appelé Dromochronique. Après correction, le
changement de pente permet d’évaluer la profondeur de la fondation (fig. 20).
Figure 20
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COURS DE PATHOLOGIE
La méthode utilise pour l’acquisition des informations, la technique marteau – géophone. Cette
méthode impulsionnelle de contrôle de pieu est une technique originale développée par le
C.E.B.T.P., et maintenant largement utilisée.
Figure 21
Exploitation des résultats : Le traitement concerne la réponse impulsionnelle par
recherche de l’écho de fond, mais également la courbe d’admittance (ou de mobilité), qui
est le rapport Vitesse / Force exprimée en fonction de la fréquence. Les mesures acquises
sont exportées vers un ordinateur afin d’analyser les signaux et d’éditer un rapport.
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COURS DE PATHOLOGIE
Figure 22 Figure 23
Figure 24
Equipement nécessaire :
L’équipement comprend les éléments suivants (fig. 25):
Une unité de mesure d'intégrité de pieu par impédance,
Un marteau instrumenté,
Quatre embouts de marteau (deux montés sur le marteau et deux embouts de
rechange)
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COURS DE PATHOLOGIE
Un géophone calibré,
Autres accessoires
Figure 25
4. LE CONTROLE DU BETON
Les essais non destructifs sur le béton en place prennent de plus en plus de l’importance car
elles permettent d’évaluer les caractéristiques du matériau avec d’autres informations. Les
avantages obtenus par ces méthodes sont principalement :
elles permettent de suivre les changements des propriétés dans le temps,
on peut les réaliser presque au même endroit,
elles permettent de déterminer d’autres caractéristiques telles que la présence des
vides, les fissures, les défauts, ….
Les essais pratiqués utilisent les propriétés particulières du béton et se basent sur les principes
suivants :
la dureté superficielle du béton : capacité de rebondissement
la capacité de transmettre les ultrasons,
la capacité de résister à l’arrachement.
7. 1 : Essai au Scléromètre NF P 18-417
C’est l’un des essais les plus anciens non destructifs et il est encore utilisé de nos jours. Il a été
développé par Ernst Schmidt en 1948.
Le principe de base de l’essai au scléromètre est que le rebond d’une masse élastique dépend
de la dureté de la surface sur laquelle frappe la masse.
Principe de l’essai : Une masse est montée sur un ressort a une quantité potentielle fixe
d’énergie qui lui est transmise par un ressort tendu à partir d’une position fixe. Lors de son
relâchement, la masse rebondit depuis la tête du marteau contre la surface du béton mis à
l’essai (fig. 26). La distance qu’elle parcourt, exprimée en pourcentage de l’extension
initiale du ressort, est appelée indice de rebondissement ou indice scléromètrique Is. Cet
indice est indiqué par un curseur qui se déplace le long d’une règle graduée.
Les études menées ont montré une corrélation entre la résistance du béton Rc et l’indice
scléromètrique Is du type
Rc = a.ls² + b.ls +c
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COURS DE PATHOLOGIE
L’indice scléromètrique est une mesure arbitraire car elle dépend de l’énergie
emmagasinée par le ressort et de la dimension de la masse.
Le scléromètre ne mesure que les propriétés de surface du béton. L’épaisseur concernée
par cet essai est d’environ 30 mm.
Figure 26
Réalisation de l’essai : L’essai se réalise sur un élément de structure après avoir décapé
l’enduit et la peinture.
L’essai est influençable par le degré d’humidité du béton, l’état de surface, l’age, la
présence de gros granulats, l’uniformité de la surface,…
La présence d’un gros granulat sous la tête du marteau donne des résultats élevés ; par
contre, la présence d’un vide à la même position, entraîne un résultat très faible. L’essai
doit être réalisé sur une surface lisse, préférablement moulée. Les surfaces lissées à la
truelle doivent être poncées.
La tête du marteau doit être positionnée de façon perpendiculaire à la surface du béton,
mais la position du marteau par rapport à la verticale aura un effet sur l’indice de
rebondissement. Une correction devra être faite suivant la position du scléromètre par
rapport à la verticale. Chaque appareil est muni d’une courbe de conversion entre ls et Rc
(exemple sur fig. 27).
Figure 27
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COURS DE PATHOLOGIE
Figure 28
La surface à tester est divisée en zones d’au moins 400 cm². La tige de percussion (tête du
marteau) étant perpendiculaire à la surface essayée, il est pris 27 mesures sur chaque
zone d’essai. La distance entre deux points est d’au moins 3 cm et aucun point ne doit se
situer à moins de 3 cm de l’un des bords de la surface essayée. Il faut éviter de faire une
mesure sur une position d’armature. Un détecteur d’armature doit la détecter au préalable.
La lecture se fait directement sur le vernier de l’appareil. Certains équipements sont munis
d’enregistreur oui de papier marqueur (fig. 29).
Figure 29
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COURS DE PATHOLOGIE
Si on fait l’essai sur des éprouvettes cylindriques (16 cm x 32 cm), elles doivent être
maintenues sous une contrainte de 0.5 MPa (entre les plateaux d’une presse par exemple).
On fait 27 mesures réparties sur 3 génératrices sur des points distants de 3 cm (fig. 20).
Figure 30
Expression des résultats : Pour chaque zone testée, l’indice scléromètrique est la
médiane des valeurs individuelles d’indice. Cette médiane est appelée indice
scléromètrique (ls).
En première approximation, on peut estimer la résistance à la compression du béton testé
par l’une des formules approchées suivante :
l 2s l2
Rc 0.3 l s ou Rc s
37 32
Ces formules sont valables pour une position horizontale du scléromètre.
Le résultat de l’essai scléromètrique n’est que comparatif et ne peut être pris comme référence
pour la vraie résistance à la compression du béton.
Mehrez KHEMAKHEM 42
COURS DE PATHOLOGIE
remplit pas les critères de validité de la dernière équation. Il est recommandé de ne pas
l’employer pour déterminer le module d’élasticité du béton.
Des études réalisées par le RILEM ont montré que des corrélations sont possibles entre la
résistance à la compression Rc et la vitesse V. Plus la vitesse est importante, plus la
qualité du béton sera meilleure. Le tableau suivant donne une idée de la qualité du béton
en fonction de la vitesse.
En première approximation, pour les granulats siliceux de qualité courante (Dmax=16 mm),
et pour un béton avec Rc < 30 MPa, on peut considérer que :
Rc = 0.08177.e(0.00147.V)
avec Rc en MPa et V en m/s
Cette formule est à prendre avec précaution. Elle ne pourra pas servir comme base pour
déterminer la résistance à la compression du béton testé. Il n’existe pas de relation unique
entre la résistance à la compression et la vitesse des ondes sonores.
Cependant, pour un granulat donné et une composition donnée, la vitesse de propagation
des ondes dépend des modifications de la pâte de ciment durci telles qu’un changement du
rapport Eau/Ciment qui modifie le module d’élasticité de la pâte. De même, les ondes
sont influencées par l’état d’humidité du béton. Les ondes se déplacent plus vite
dans un milieu humide (fig. 31).
Figure 31
Mehrez KHEMAKHEM 43
COURS DE PATHOLOGIE
L’essai ne sera donc utile que pour évaluer l’homogénéité du béton ou détecter des
anomalies cachées dans la masse. Trois méthodes de mesures sont possibles (fig. 32) : la
méthode par transmission directe (ou transparence), la méthode par transmission de
surface (ou indirecte) et la méthode par semi- transparence (ou semi-directe).
Figure 32
Equipements nécessaires : L’appareillage est constitué essentiellement d’un générateur
d’impulsions électriques, de plusieurs transducteurs (un émetteur et un ou plusieurs
récepteurs) et d’un dispositif de chronométrage (fig. 33). Les contacts entre les
transducteurs avec la pièce à ausculter sont ponctuels ou surfaciques (fig. 34).
Figure 33
Figure 34
La qualité du contact entre les transducteurs et le béton est primordiale pour la validité de
la mesure. On interpose un produit couplant qui peut être la vaseline, le savon liquide ou la
graisse silicone. Pour les contacts ponctuels, le produit couplant n’est pas nécessaire.
Méthode par transmission directe ou transparence : L’émetteur et le récepteur sont
appliqués sur les deux faces opposées de l’élément à mesurer (fig. 25). On prend la
mesure la distance séparant les deux transducteurs doit être supérieure à quatre fois le
plus gros diamètre. Chaque mesure doit être répétées trois fois en repositionnant les
transducteurs avec, si cela est possible, pour l’une des mesures, une inversion des deux
transducteurs.
Figure 35
Mehrez KHEMAKHEM 44
COURS DE PATHOLOGIE
Figure 36
On prend au moins cinq mesures ; la distance entre chaque point étant comprise entre 10
et 30 cm. On veillera, à l’aide d’un détecteur d’armatures, de ne pas prendre une mesure
au dessus d’une barre d’acier. La série de mesure sera répétée une fois en disposant le
transducteur-émetteur à l’endroit où se situait le dernier transducteur-récepteur, et en
déplaçant le transducteur-récepteur sur la même ligne que précédemment.
La détermination de la vitesse conventionnelle est graphique. On porte les différentes
valeurs relevées dans un repère orthogonal ayant le temps en abscisse (en
microsecondes), et la distance entre les points (en cm) en ordonnée. On trace par
la suite la droite la plus représentative de la population formée par ces points images.
Le béton est considérée homogène, dans la zone auscultée, si aucun point ne s’écarte de
la droite de plus de 5 mm (en fonction de l’échelle) parallèlement à l’axe des ordonnées et
de 1 µs parallèlement à l’axe des abscisses (fig. 37) . Dans ce cas, la vitesse est la pente
de la droite. Dans le cas contraire, on peut définir une vitesse conventionnelle.
60
Distance (cm)
50
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300
Temps de propagation (µs)
Figure 37
Mehrez KHEMAKHEM 45
COURS DE PATHOLOGIE
Le résultat est exprimé en m/s sachant que les points (l1, t1) et (l2, t2) appartiennent à la
droite et sont choisis les plus éloignés possible.
Le non alignement des points images (fig. 38) peut être l’indice d’un défaut dans l’ouvrage
ou d’un ferraillage important sur le parcours de l’onde sonique. Les défauts peuvent être
aussi une fissure ou la présence de deux bétons de qualité très différentes. L’insuffisance
de l’appareillage par atténuation trop importante du signal peut être source de non
alignement des points.
Distance (cm)
70
60
50
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300
Temps de propagation (µs)
Figure 38
Figure 39
7. 3 : Détermination de la porosité/perméabilité
Il y a d’évaluer en laboratoire ou in situ la porosité ou la perméabilité du béton. La perméabilité
du béton est une caractéristique fondamentale pour sa durabilité.
Pour déterminer la perméabilité du béton, on mesure l’absorption d’eau de prismes ou
cylindres en béton sous une pression donnée. L’éprouvette est maintenue entre deux flasques
équipées de joints. L’eau sous pression est appliquée à la surface de l’éprouvette. La
Mehrez KHEMAKHEM 46
COURS DE PATHOLOGIE
pénétration d’eau est évaluée soit par lecture du volume absorbée sur des burettes graduées
soit après rupture de l’éprouvette. La norme NF EN 12 390-B définit le mode opératoire
détaillé. L’équipement d’essai est donné par la figure 40.
Figure 40
Pour évaluer la porosité d’un béton ou mortier sur place, on peut utiliser les tubes de Karsten
(fig. 41). Ces tubes seront remplis d’eau et on mesure dans le temps l’abaissement du niveau
d’eau.
Figure 41
Mehrez KHEMAKHEM 47
COURS DE PATHOLOGIE
- l’arrachement du béton dans sa masse : cela indique une bonne adhérence du mortier et
une mauvaise qualité du béton
- le décollement du mortier dans la zone de jonction mortier/béton
- l’arrachement du mortier dans sa masse
Figure 42 Figure 43
Figure 44
7. 6 : Mesure de l’humidité
Les désordres liés à l’humidité sont trop nombreux : odeurs, taches, décollement de peinture,
cloquage, moisissure,…L’humidité est le premier facteur de destruction lente des matériaux et
l’une des principales causes de pathologie dans le bâtiment.
Mehrez KHEMAKHEM 48
COURS DE PATHOLOGIE
Pour déceler la présence d’humidité ou mesurer le taux d’humidité d’un matériau, on utilise
l’humidimètre qui utilise soit le principe que l’impédance diélectrique de l’eau est 75 fois
supérieure à l’air soit la mesure de la résistivité du matériau.
Deux pointes sont piquées dans le matériau (béton, mortier, bois,…) et permettent de faire les
mesures nécessaires (fig. 45). Le taux d’humidité sera affiché sur l’écran.
Figure 45
5. LE CONTROLE DU BETON ARME
Le contrôle des éléments de structure en béton armé peut être fait pour deux objectifs
différents.
Soit détecter la présence d’armatures et reproduire le plan de ferraillage. On peut aussi
évaluer l’enrobage des barres d’acier.
Soit évaluer le potentiel de corrosion des armatures en place.
8.1 : Evaluation du potentiel de corrosion :
Si les aciers commencent à se corroder à l’intérieur du béton, les risques pathologiques
deviennent plus importants. La corrosion des armatures est un phénomène électrochimique.
Les méthodes traditionnelles pour évaluer la corrosion des armatures sont basées sur des
techniques électrochimiques telles que la mesure du potentiel spontané pour détecter les
zones de corrosion active et la mesure de la résistance de polarisation pour estimer la vitesse
de corrosion.
La corrosion active des aciers s’accompagne de phénomènes électrochimiques comparables à
ceux des piles électriques (métal baignant dans un électrolyte). La corrosion produit donc un
courant électrique mesurable.
Les phénomènes d’enrouillement apparaissent lorsque certaines conditions chimiques et/ou
physiques sont réunies dans le béton (carbonatation, présence de chlorures, humidité, apport
d’oxygène, fissuration etc...).
Les différences de potentiel provoquées par ces phénomènes varient donc en fonction de
nombreux paramètres et ce type de mesure ne donne qu’une probabilité plus ou moins forte de
corrosion dite "active".
Pour évaluer l’état de corrosion de l ‘acier dans le béton, plusieurs méthodes ou équipements
sont utilisés.
On mesure le potentiel de corrosion (Ec) par rapport à un potentiel d’une électrode de
référence (fig. 46).
Mehrez KHEMAKHEM 49
COURS DE PATHOLOGIE
Voltmètre : mesure du
potentiel de corrosion
Ec
V
Électrode de
référence Cu/CuSO4
Béton
ACIER
Figure 46
La détection de corrosion des armatures est possible à l’aide du corrosimètre.
L’équipement se base sur le principe de la différence de potentiel. Des électrodes en
contact avec le béton sont reliées à un voltmètre (fig. 47). En mesurant le potentiel de
surface du béton, la corrosion des aciers peut être évaluées. Les électrodes peuvent être
ponctuelles ou à roues (fig .48).
Figure 47
Figure 48
Mehrez KHEMAKHEM 50
COURS DE PATHOLOGIE
Figure 49
Figure 40
Mehrez KHEMAKHEM 51
COURS DE PATHOLOGIE
Figure 41
Lorsque le capteur est situé à l’aplomb d’une armature, le pachomètre analyse le signal reçu et
calcule, selon le type de matériel utilisé, l’enrobage et/ou le diamètre de l’acier. Les limites de
ces méthodes sont les suivantes :
- La profondeur d’investigation est de 10 à 20 cm au maximum.
- Seul le premier réseau d’armatures est détecté.
- La résolution (plus petit espacement mesurable entre les armatures) est sensiblement
égale à l’enrobage.
- Le diamètre des armatures n’est mesurable avec précision que si les aciers sont
suffisamment espacés.
6. LE CONTROLE DE LA FISSURATION :
Rares sont les bâtiments qui sont exempts de fissures, quels que soient les matériaux de
construction utilisés. Si on est en présence de fissure, il faut s’assurer si elles sont évolutives
ou non.
Les fissures peuvent avoir des origines diverses : suite à un tassement différentiel, déformation
d’élément de structure, retrait, ….
Plusieurs équipements et techniques existent pour suivre une fissure et évaluer son ouverture
dans le temps.
Les tasseaux en plâtre : ils permettent de vérifier si la fissure est évolutive ou non. Ces
tasseaux sont à appliquer sur les bords de la fissure et en plusieurs endroits. On devra
indiquer la dite d’application et noter l’évolution géométrique dans le temps (fig. 52).
Figure 52
Mehrez KHEMAKHEM 52
COURS DE PATHOLOGIE
Les jauges et règles pour la mesure et le contrôle des fissures : Ces jauges ou règles
sont équipées de système de lecture suivant le principe du vernier au 1/10. elles peuvent
être collées sur le support. Plusieurs types existent selon la nature de la fissure (fig. 53) :
d’angle, de surface, …..
Figure 53
les loupes et microscopes portables : ils permettent d’agrandir la taille de la fissure (fig.
54). Ils peuvent être équipés de lumière intégrée.
Figure 54
Mehrez KHEMAKHEM 53
COURS DE PATHOLOGIE
Figure 55
Figure 56
Mesure de déplacement d’éléments : Des instruments peuvent être mis un élément
d’ouvrage pour suivre le déplacement ou la flexion dans le temps. On y trouve le fleximètre
mécanique ou électronique (fig. 57 le capteur de déplacement (fig. 58 l’inclinomètre (fig
.59….
Mehrez KHEMAKHEM 54
COURS DE PATHOLOGIE
Figure 57
Figure 58
Figure 59
Ces équipements sont de plus en plus électroniques et sont munis d’enregistreurs qui
faciliteront la programmation et l’enregistrement des mesures.
Mehrez KHEMAKHEM 55
COURS DE PATHOLOGIE
Température t Température t
Cavité ou humidité
Figure 60
Mehrez KHEMAKHEM 56
COURS DE PATHOLOGIE
Figure 61
Le radar est peut être utilisé comme méthode complémentaire pour reconstituer le plan de
ferraillage d'une structure en béton armé, ou détecter et positionner avec précision un fer ou
tout autre élément métallique, ou encore préalablement à un sondage. Il peut être utilisé pour
mesurer la teneur en eau, détecteur les différents taux d’humidité, mesurer une épaisseur,
déceler des discontinuités, …
L'application des ces méthodes nécessite néanmoins un accès direct à la surface de l'ouvrage
à ausculter (fig. 62).
Figure 62
Mehrez KHEMAKHEM 57
COURS DE PATHOLOGIE
De plus, une seule face d'accès est nécessaire pour réaliser une auscultation et aucune
protection n'est nécessaire.
Les figures suivantes (figures 63 à 65) présentent des exemples de radargrammes.
Figure 63
Figure 64
Figure 65
Mehrez KHEMAKHEM 58
COURS DE PATHOLOGIE
Renforcement passif
Renforcement actif
Mehrez KHEMAKHEM 59
COURS DE PATHOLOGIE
Préparation des tôles Mise en place des tôles Exemple d’élément renforcé
Cette technique, bien que appliquées à plusieurs ouvrages, bute à plusieurs inconvénients
dont :
Sensibilité des tôles à la corrosion ;
Contrôle rigoureux ;
Formation des bulles d’air dans la colle ;
Difficultés de manutention et de transport ;
Longueur limitée de la plaque ;
Échafaudages et outils appropriés ;
Possibilités de décollement ;
3. RENFORCEMENT PAR BETON APPORTE (CHEMISAGE)
Cette technique consiste à augmenter la section d’un élément de structure (poteau ou poutre)
par apport d’un béton armé. Le béton sera coulé ou projeté suivant les parties à renforcer.
3.1 : chemisage des poteaux :
Les principales étapes dans cette technique sont (fig. 3) :
Préparer la place pour le coulage du béton. Le chemisage peut être fait sur les quatre cotés
ou d’un seul coté. Il faut avoir un minimum de 6 cm comme épaisseur à bétonner.
La préparation du support : par piquage vif des angles et des faces. L’enduit devra être
éliminé totalement et la surface dépoussiérée.
Le scellement des aciers en attente : l’armature est ancrée dans la poutre ou la dalle à
l’aide d’un mortier ou résine de scellement.
Positionner les armatures verticales avec scellement des armatures supérieures dans la
poutre ou la dalle. Un minimum d’une armature par angle est obligatoire ;
Mehrez KHEMAKHEM 60
COURS DE PATHOLOGIE
Mettre les cadres en U. L’espacement de ces armatures doit être faible pour compenser
l’effet de frettage résultant du retrait du béton nouveau par rapport à l’ancien. On peut
penser à mettre des treillis soudés en U pour servir comme armatures verticales et
horizontales.
Nouvelles armatures
Faces repiquées
Cadres en U avec
recouvrement sur Angles abattus
le plus grand coté
Les photos suivantes (fig. 4) illustrent les étapes de chemisage d’un poteau.
Mehrez KHEMAKHEM 61
COURS DE PATHOLOGIE
Zone à renforcer
Anciennes
armatures
Projection des Clou de
faces latérales scellement Armatures
Projection des nouvelles
sous faces
Mehrez KHEMAKHEM 62
COURS DE PATHOLOGIE
Avant Après
Figure 8 : augmentation de l’épaisseur de la dalle
Les photos suivantes (fig. 10) illustrent un exemple de renforcement d’une poutre avec ajout
d’armatures tendues et des cadres.
b
a
c d
Figure 10 : exemple de renforcement d’une poutre
a : poutre dégradée - b : ajout d’armatures et passivation
Cas 3 : la perte d’adhérence dans
c : coulage du la liaison
béton - d :acier-béton
projection dudans les zones d’ancrage :
béton
On assurera une liaison-entraînement entre l’acier et béton projeté d’enrobage. De préférence,
choisir des petits diamètres (nombreuses barres) pour augmenter la longueur de liaison.
Mehrez KHEMAKHEM 63
COURS DE PATHOLOGIE
Béton pour
enrobage
Forage dans
la dalle
Forage dans
la poutre
Nouvelles
armatures
Figure 11 : renforcement à l’effort tranchant avec des cadres enfilés dans des forages
On remarque que les fibres de carbone présentent un module et une résistance à la traction
élevés. Aussi, comparativement aux autres matériaux, les fibres de carbone se caractérisent
1
f i b : Fédération Internationale du Béton
Mehrez KHEMAKHEM 64
COURS DE PATHOLOGIE
par une bonne résistance vis à vis des acides, des bases, des sels et des produits organiques.
De même, les fibres de carbone sont pratiquement incombustibles.
Les inconvénients de ces matériaux sont principalement une anisotropie très marquée, un
comportement à la rupture type fragile.
Les matériaux à base de fibres peuvent reprendre les efforts de flexion, de traction ou des
efforts de cisaillement (effort tranchant). Ils se présentent sous forme de lamelles ou de tissus.
Aussi, des câbles de précontrainte en fibre de carbone ont été utilisés.
4.1 : Renforcement par lamelles en fibres de carbone : (sans précontrainte)
Inspiré du Procédé l'Hermite, le renforcement de structures par mise en place de fibres de
carbone vise à compléter la structure d'un ouvrage là où ses parties tendues sont
insuffisamment dimensionnées ou en passe de le devenir.
Les lamelles en fibres de carbone sont des lamelles composites à base de fibres de carbone
noyées dans une matrice polymère. Ces matériaux se distinguent (comparativement à l’acier)
par :
Une très haute résistance mécanique en traction (10 fois plus résistant que l’acier) ;
Un excellent comportement à la fatigue ;
Une insensibilité à la corrosion (pas de protection nécessaire) ;
Un faible poids propre (5 fois plus légers que l’acier) ;
Une manutention souple et aisée et une pose sans moyen auxiliaire (un kg de fibres de
carbone reprend les mêmes efforts que 50 kg d’acier) ;
Une longueur presque illimitée.
Les lamelles peuvent être appliquées sur des structures en béton (armé ou précontraint),
maçonnerie ou bois dans les cas suivants (fig. 13) :
Augmentation des charges d’exploitation ;
Ferraillage insuffisant par conception, défaut de positionnement,…
Création d’ouvertures, de trémies, …
Réparation de l’existant endommagé;
L’application de ces lamelles doit être fait conformément aux spécifications du fabricant.
Toutefois, le principe est général et les différentes étapes sont les suivantes pour la mise en
place sans précontrainte :
Préparation du support sur lequel doit être appliqué le renforcement (élimination de trace
d’huile, de laitance ou toute autre salissure). Cette opération peut se faire par sablage,
grenaillage, décapage au marteau, ponçage,… ;
Faire un test de cohésion superficielle après préparation du support. Ce test sera fait avec
un dynamomètre de traction et la cohésion doit être supérieure à 1.5 MPa ;
Faire les réparations des dégradations superficielles;
S’assurer de la planéité du support ;
Mehrez KHEMAKHEM 65
COURS DE PATHOLOGIE
Préparer les lamelles : nettoyer et dégraisser la face à encoller puis appliquer d’une façon
uniforme une couche de colle époxydique ;
Appliquer la colle sur le support. Pour la colle, un élément essentiel doit être pris dans son
choix : la température de transition vitreuse;
Positionner la lamelle manuellement sans dispositif d’étaiement et maroufler.
Les photos suivantes illustrent ces différentes étapes (fig. 14).
Préparation du support
Nettoyage de la lamelle et
Test d’adhérence encollage
Exemples d’application
Mehrez KHEMAKHEM 66
COURS DE PATHOLOGIE
Le tissu en fibre de carbone est léger et se découpe très facilement aux dimensions voulues.
Sa faible épaisseur permet une imprégnation relativement aisée par la résine.
Pour la reprise de l’effort tranchant, le principe est illustré par les schémas suivants (fig. 15).
Figure 15
Mehrez KHEMAKHEM 67
COURS DE PATHOLOGIE
Figure 17
Figure 18
Figure 19 Figure 20
Mehrez KHEMAKHEM 68
COURS DE PATHOLOGIE
Figure 21
Figure 22
Les deux techniques sont tributaires de la possibilité d’accès pour faire les travaux. Cet accès
est assuré par des tranchées ou des puits et demande un savoir faire particulier tant dans la
conception que l’exécution.
6.3 : Traitement des terrain de fondation par injection :
Cette technique consiste injecter dans le sol en sous œuvre un matériau afin de densifier,
consolider, ou étancher le sol support d’une fondation (fig. 23). Cette opération permet de
remplir les vides et cela permettra de réduire la déformabilité et/ou réduire la perméabilité.
Selon la nature du sol, le matériau à injecter peut être :
- un coulis de ciment
- un coulis de ciment – argile ou ciment bentonite
- un coulis de bentonite - ciment
- une émulsion de bitume
- un gel de silice
- une résine.
Mehrez KHEMAKHEM 69
COURS DE PATHOLOGIE
Figure 23
Les techniques d’injection demandent des équipements spécifiques la figure 24 montre des
exemples.
Mehrez KHEMAKHEM 70
COURS DE PATHOLOGIE
- Type III : le micropieu de type III est un pieu foré équipé d’armatures et d’un système
d’injection qui est un tube à manchettes mis en place dans un coulis de gaine. Si
l’armature est un tube métallique, ce dernier peut être équipé de manchettes et tenir
lieu de système d’injection. L’injection est faite en tête à une pression supérieure ou
égale à 1 MPa. Elle est globale et unitaire (IGU). Lorsque la nature du sol le permet, le
forage peut être remplacé par le lançage, le battage ou le fonçage.
- Type IV : le micropieu de type IV est un pieu foré équipé d’armatures et d’un système
d’injection qui est un tube à manchettes mis en place dans un coulis de gaine. Si
l’armature est un tube métallique, ce dernier peut être équipé de manchettes et tenir
lieu de système d’injection. On procède à l’injection à l’obturateur simple ou double d’un
coulis ou mortier de scellement à une pression supérieure ou égale à 1 MPa. L’injection
est répétitive ou sélective (IRS). Lorsque la nature du sol le permet, le forage peut être
remplacé par le lançage, le battage ou le fonçage. Cette technique consiste à un report
du niveau de fondation à un niveau inférieur où le
Figure 25
Mehrez KHEMAKHEM 71
COURS DE PATHOLOGIE
Suivant le cas, le micropieu peut être vertical ou incliné. Il peut être aussi en complément d’un
élargissement de semelle ou non. Les figures 27 et 28 illustrent quelques cas.
Mehrez KHEMAKHEM 72
COURS DE PATHOLOGIE
Mehrez KHEMAKHEM 73
COURS DE PATHOLOGIE
Mehrez KHEMAKHEM 74
COURS DE PATHOLOGIE
pur, soit solvantées, soit sous forme d'émulsions. Elles sont constituées généralement :
-soit d'un produit prêt à l'emploi,
-soit de deux composants :
la résine de base,
le durcisseur (époxydes, polyuréthannes, époxyuréthannes,
méthacrylates),
-soit, de trois composants :
la résine de base,
le catalyseur,
l'accélérateur.
d/ caractères normalisés garantis
adhérence par traction directe ou sans cycle thermique : Elle est caractérisée par la
contrainte moyenne d'adhérence mesurée conformément aux normes. Le caractère
normalisé garanti est défini par les trois classes suivantes :
- Classe 1 > 1,5 MPa : Réparation non structurale ;
- Classe 2 > 2 MPa : Réparation structurale ;
- Classe 3 > 3 MPa : Réparation structurale.
Les classes sont valables quels que soient :
- la famille de produits : à base de résines synthétiques ou de liants hydrauliques ;
- la nature du support : sec ou humide ;
- la position du support : verticale ou horizontale :
- le type de surface : sciée ou rugueuse.
Le type de rupture est noté à titre indicatif.
tenue à la perméabilité aux liquides : Ce caractère normalisé garanti n'est pas exigible
pour les réparations non exposées directement à l'action de l'eau.
tenue aux rayonnements ultraviolets : Ce caractère normalisé garanti est exigible
seulement pour les réparations effectuées avec des produits ou systèmes de produits à
base de résine synthétique qui doivent rester apparentes.
2.2 Produit de collage structural :
Se sont des produits ou systèmes de produits à base de résines synthétiques ou à base de
liants hydrauliques destinés aux collage structural entre deux éléments de béton durci ou entre
un élément de béton frais et un élément de béton durci.
Caractères normalisés garantis pour tout produit de collage sont :
Résistance à la traction directe : Elle est caractérisée par la contrainte moyenne de
traction mesurée conformément à la norme NF P 18-871. Le caractère normalisé garanti
est défini dans les deux classes suivantes : classe 1 ≥ 2 MPa et classe 2 ≥ 3,5 MPa. Les
classes sont valables quelles que soient la famille de produits (à base de résines
synthétiques ou de liants hydrauliques), la nature du support (sec ou humide) et la position
du support (verticale ou horizontale).
Résistance à la compression-cisaillement : Elle est caractérisée par la contrainte
moyenne de compression-cisaillement mesurée conformément à la norme NF P 18-872.
Le caractère normalisé garanti est défini dans les deux classes suivantes : classe 1 : ≥ 25
000 daN et classe 2 : ≥ 45 000 daN.
Tenue sur surface verticale : Les pertes en poids par coulures seront en plus égales à 10
% du poids de produit mise en oeuvre.
Mehrez KHEMAKHEM 75
COURS DE PATHOLOGIE
Mehrez KHEMAKHEM 76
COURS DE PATHOLOGIE
d'ajouts ou additions est une opération délicate qui peut modifier formule et performances
finales. Elle doit être réalisée, suivant les spécifications des fabricants, par un personnel
utilisant un matériel adéquat. On peut citer :
- les charges thixotropantes,
- les charges minérales telles que cendres, fillers, fumées de silice.
Produits pour couche d'accrochage : Les produits constituant la couche d'accrochage
peuvent être de même nature que le subjectile ou le matériau de réparation. Ils peuvent
aussi être de nature différente. La compatibilité entre les différents matériaux doit être
assurée. Elle doit en particulier être spécifiée par le fabricant. Les produits constituant cette
couche peuvent être :
- soit à base de liants hydrauliques,
- soit à base de liants hydrauliques modifiés,
- soit à base de résines synthétiques.
3. TRAVAUX DE PREPARATION :
Les matériaux à appliquer nécessitent des travaux préparatoires au niveau de la surface.
3.1 : élimination des bétons dégradés
Les différentes méthodes d'élimination des bétons dégradés et de préparation de surfaces sont
indiquées dans le tableau 1 et la figure 1 ci-après.
3.2 : préparation des armatures en place dégagées
Dans le cas où des armatures apparaissent lors des travaux d'élimination des bétons
dégradés, il faut les dégarnir sur tout leur tracé si elles présentent des traces de corrosion. Le
dégarnissage doit être fait jusqu'à ce qu'apparaisse la partie non corrodée des armatures.
L'élimination de l'oxydation se fait par brossage métallique, repiquage, sablage ou grenaillage.
Dès que les traces d'oxydation ont disparu, les armatures doivent être recouvertes d'un produit
anticorrosion compatible du point de vue chimique et mécanique avec les matériaux à mettre
en oeuvre.
Lorsque des produits à base de résines synthétiques sont utilisés, les aciers doivent être
« blancs » après décapage.
Lorsque des produits à base de liants hydrauliques sont employés, mais que l'épaisseur de
recouvrement assurant la protection contre la corrosion ne peut être mise en oeuvre, le
traitement anticorrosion est également nécessaire.
Mehrez KHEMAKHEM 77
COURS DE PATHOLOGIE
Mehrez KHEMAKHEM 78
COURS DE PATHOLOGIE
Lorsqu'une épaisseur suffisante de mortier ou de béton à base de liant hydraulique peut être
mise en oeuvre, manuellement ou par projection, pour recouvrir les armatures, celles-ci
peuvent simplement être nettoyées après enlèvement de la rouille non adhérente.
3.3 : nettoyage des surfaces
L'opération de nettoyage des surfaces est réalisée immédiatement avant la mise en oeuvre des
mortiers et bétons ou de la couche d'accrochage. Elle est destinée à faire disparaître toute
poussière et toute souillure subsistant après élimination des bétons dégradés.
L'entrepreneur doit s'assurer de la compatibilité entre la méthode de nettoyage prévue et les
produits de réparation (support sec ou humide).
Les méthodes de nettoyage utilisables peuvent être les suivantes :
- à sec : brossage, aspiration, soufflage à l'air déshuilé,
- humide : lavage à l'eau avec ou sans détergent.
Dans le cas de lavage à l'eau, les excédents d'eau doivent être éliminés soit par soufflage à
l'air déshuilé, soit par aspiration.
Mehrez KHEMAKHEM 79
COURS DE PATHOLOGIE
sec, sauf si la résine est compatible avec une surface humide. Le fabricant doit préciser si
une couche primaire d'adhérence est nécessaire. Les armatures doivent recevoir un
traitement anticorrosion compatible avec la résine synthétique utilisée.
Pour l’ensemble des produits, il faut assurer un bon mélange entre les constituants. Le
mélange mécanique (fig. 3) serait la meilleure solution.
Figure 3
4.2 : Préparation et mise en œuvre des produits à base de liants hydrauliques
Les produits et matériaux sont stockés sous abri dans un local aéré non humide et protégé
contre les pollutions de toute nature.
Suivant les conditions de travail et les performances nécessaires, les produits sont soit
préparés sur le chantier « in situ », ou en centrale, soit fabriqués et conditionnés en usine.
a) Préparation in situ : La formulation et la préparation in situ doivent être telles que les
produits obtenus soient conformes aux normes. La préparation doit être assurée par des
moyens mécaniques adaptés aux volumes unitaires et présenter des caractéristiques
appropriées.
Le contrat doit définir le rapport eau sur ciment (E/C) qui conditionne la maniabilité
souhaitée, ainsi que la qualité des reprises. Des mesures de plasticité doivent être
effectuées systématiquement
b) Préparation en usine : Les produits fabriqués en usine se présentent sous la forme de
mortiers prédosés secs auxquels il suffit d'ajouter la quantité d'eau fixée par le fabricant.
Parfois, un adjuvant est conditionné séparément en dose précise pour être associé au
dernier moment au produit de base ; toutes précautions doivent être prises pour assurer
une parfaite homogénéité du mélange. Les produits fabriqués en usine sont conditionnés
sous emballage comportant leur identification complète ainsi qu'un étiquetage.
Quels que soient leurs modes de conditionnement et de préparation, les produits sont mis en
oeuvre dans les délais les plus courts après l'arrêt du malaxage. Le délai dépend de la nature
du liant, de la température ambiante et de l'adjonction éventuelle d'un adjuvant. Tout mortier ou
béton n'ayant pu être utilisé dans les délais ou présentant un commencement de prise doit être
rejeté. Il ne peut être mélangé à du mortier ou à du béton frais. Le remalaxage est strictement
interdit.
Afin d'améliorer la liaison entre mortiers et support, il peut être nécessaire, sauf s'il s'agit de
béton projeté, d'appliquer un produit d'adhérence à base de résine ou de liants hydrauliques
modifiés.
Les délais prescrits entre l'application du produit d'adhérence et celle des mortiers ou bétons
doivent être scrupuleusement respectés. Ces délais sont en général fonction de la température
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Figure 4
5. LE BETON PROJETE :
Par la facilité d'emploi qu'apporte la possibilité de mettre en oeuvre des couches minces bien
adhérentes au support et par la qualité intrinsèque qu'il est possible d'obtenir, le béton projeté
est utilisé, depuis longtemps pour réparer ou renforcer des constructions en béton ou en
maçonnerie, qu'il s'agisse d'ouvrages d'art, de murs de soutènement, ou de bâtiments.
Le béton projeté est un béton mis en oeuvre par refoulement dans une conduite et projeté sur
une paroi par un jet d'air comprimé.
Le béton projeté s'utilise dans les structures de génie civil en béton ou en maçonnerie,
ouvrages d'art, murs de soutènement et bâtiments de tous usages, notamment pour les
opérations suivantes :
remplissage de cavités (béton dégradé enlevé, réenrobage d'armatures après
dégarnissage...),
rejointoiement de maçonnerie,
exécution d'une couche superficielle de protection (augmentation de l'épaisseur d'enrobage
d'armatures, par exemple).
augmentation de la section résistante de béton,
adjonction d'armatures nouvelles pour renforcement de structure,
exécution d'éléments porteurs supplémentaires
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Pour la voie sèche, leur teneur en eau doit être homogène et rester faible (teneur optimale
comprise entre 2 et 5 %). A cet effet, les granulats doivent être stockés sous abri pour que leur
teneur en eau ne varie pas du fait des intempéries.
Le sable doit contenir le moins possible de grains plats et le gravillon doit avoir un coefficient
d'aplatissement mesuré suivant la norme P 18-561 intérieur à 30 pour les granulats de
compris entre 5 et 12,5 mm.
Les figures 7, 8 et 9 donnent, à titre indicatif, trois exemples de fuseaux granulométriques
satisfaisants pour la projection par voie sèche ou mouillée. La tolérance admissible autour de
la courbe granulométrique agréée par le maître d'oeuvre à la suite d'essais préalables doit être
inférieure à ± 5 %.
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Les produits qui peuvent être utilisés pour faciliter la mise en oeuvre du béton projeté et/ou
améliorer sa qualité en place sont :
soit des adjuvants pour béton (accélérateurs ou superplastifiants, par exemple),
soit des raidisseurs dont la fonction principale est de permettre l'adhérence et le maintien
en place immédiats, sans fluage du bétons dès sa projection sur le support quelle que soit
l'inclinaison de celui-ci (NF P 18-103).
soit des additions : fillers, cendres volantes, fumées de silice ayant un rôle de correction de
la granularité et parfois un effet pouzzolanique.
L'attention est attirée sur le fait que certains accélérateurs ou raidisseurs peuvent entraîner un
abaissement des performances mécaniques des bétons.
Le dosage en ciment doit être défini en fonction de deux critères :
le béton projeté doit avoir la résistance requise ; le dosage à prévoir dépend de la classe du
ciment, qui doit être choisie en fonction de l'objectif des travaux ;
le mélange doit comporter une proportion suffisante d'éléments fins pour obtenir une bonne
compacité.
La teneur en éléments fins (inférieurs à 80 µm) ciment inclus doit être supérieure à 17 % du
mélange en poids.
Le dosage définitif doit être précisé lors des essais de convenance pour obtenir la compacité
requise en fonction de la nature des travaux et des conditions du chantier ainsi que la
protection voulue des armatures.
Le tableau 2 ci-après donne, à titre indicatif, les ordres de grandeur des valeurs qui
permettent en fonction de l'utilisation du béton projeté, d'obtenir les compacités convenables :
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Tableau 2 : dosage en ciment conseillé des bétons projeté en fonction de leur destination et de la teneur en
ciment du béton en place
Une constance de la composition du béton projeté doit être respectée (surtout la teneur en eau
dans la projection par voie sèche).
Par voie mouillée, la consistance nécessaire du béton dépend du mode de refoulement, selon
que le flux est dilué ou dense. La consistance peut être contrôlée par mesure de l'affaissement
au cône avant l'introduction du raidisseur. A titre indicatif, un affaissement de 12 cm est
couramment admis en flux dense.
Par voie sèche, seule l'expérience permet de définir la consistance que le béton doit avoir une
fois projetée sur le support.
5 : HYGIENE ET SECURITE
Certains composants des produits utilisés sont TOXIQUES, d'autres sont CORROSIFS. Il est
donc indispensable de prendre connaissance des précautions d'emploi que doivent indiquer les
fabricants.
Il convient ainsi d'organiser les chantiers de façon à protéger le personnel et à limiter tous les
risques de pollution de l'environnement lors de la préparation des surfaces et de l'utilisation des
produits.
Les principales précautions et protections à prendre concernent :
- le travail en milieu clos ou peu ventilé avec mise en place d'une ventilation assurant un
renouvellement de l'atmosphère,
- les risques d'incendie en cas d'utilisation de produits inflammables,
- le port d'équipement adapté à l'utilisation de produits nocifs ou à la préparation du
support par sablage ou eau sous pression,
- le port de gants pour les applications manuelles,
- l'enduction des mains avec une pâte spéciale adaptée aux produits employés,
- le port de gants, de masques légers et de lunettes notamment pour les applications par
projection,
- l'utilisation de produits spéciaux pour le nettoyage de la peau.
D'une façon générale, l'utilisateur devra prendre les précautions particulières découlant de
l'Etiquetage des produits toxiques et corrosifs.
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1. GENERALITES :
La démolition consiste à éliminer une partie ou tout un ouvrage. La méthode de démolition doit
être compatible avec la stabilité de la structure existante dans les différentes situations
transitoires.
Plusieurs techniques et outils existent pour la démolition. Certaines techniques demandent un
savoir faire particulier.
Les principaux procédés seront présentés d’une manière succincte.
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au sol, ce qui facilite l'évacuation des déblais. Il faut souligner que ce procédé reste,
malgré les précautions prises, assez dangereux.
Figure 1
Dans le second cas (havage), on essaie d'enfouir l'ouvrage dans le sol. Après avoir
dégagé la totalité de la sous-face de l'ouvrage et étayé, il ne restait plus qu'à mettre le
feu. Certaines entreprises, pour limiter les difficultés et les dangers posés par
l'étaiement, affouillaient le sol en injectant de l'eau sous les fondations et en pompant la
boue ou le mélange sable-eau ainsi créé.
2.3 : Démolition par poussée: engins mécaniques à godets
Ce procédé consiste à utiliser le godet d'un engin généralement monté en rétro comme moyen
pour démanteler des parties d'ouvrage dont les résistances à la traction sont faibles (fig.2).
Le point d'application du godet est choisi de façon qu'il corresponde au centre de gravité de
l'élément à démolir (vieux mur par exemple), ce qui limite les hauteurs des parties pouvant être
détruites. Il faut, en effet, que la sécurité du conducteur de l'engin (pelle mécanique le plus sou-
vent) soit toujours parfaitement assurée. Il est donc nécessaire que le conducteur ne puisse
pas être atteint par la chute des matériaux.
Figure 2
Cette technique n'est pas utilisable en béton armé et l'est rarement dans le cas de béton non
armé. Elle est surtout conseillée pour des ouvrages en maçonnerie.
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Figure 3 : boulet
Les boulets sont généralement en acier et ont une masse de 500 à 2000 kg. Ces boulets sont
fixés à un câble de grue sur chenilles par l'intermédiaire d'un vieux pneu pour amortir les effets
dynamiques sur ce câble (fig. 1). La masse du boulet sera, de toute façon, toujours inférieure à
la moitié de la charge de sécurité.
Les marteaux piqueurs et perforateurs : sont des appareils pneumatiques, hydrauliques,
électriques et plus rarement à moteur thermique qui agissent par percussion ou par percussion
et rotation pour briser ou forer des roches ou du béton.
Marteaux piqueurs : ils permettent d'envisager la démolition d'ouvrages en béton par chocs
puissants et répétés en un même endroit (1 200 à 2200 coups/min). Dans un premier temps, il
y a apparition de fissures, puis progressivement la partie traitée, fissurée de part en part, est
entièrement démantelée. Si l'outil est un pic, la brisure est pluridirectionnelle, s'il s'agit d'un
burin, la découpe peut être unidirectionnelle.
Leur masse m est la suivante :
- marteaux piqueurs légers m < 8 kg,
- marteaux piqueurs moyens 8 kg < m < 18 kg,
- brise-béton 18 kg < m < 40 kg environ,
- brise-roche m > 100 kg.
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Le principe de fonctionnement de tous les marteaux piqueurs repose sur l'utilisation d'une énergie
qui est transmise à l'outil par l'intermédiaire d'un piston (fig. 4)
L'énergie la plus couramment employée est l'air comprimé, généralement fourni par un
compresseur, sous une pression comprise entre 4 et 7 bar (6 bar semblent être un maximum pour
limiter les réactions de l'outil sur l'ouvrier). La consommation d'air varie de 300 à 350 L/min pour
des marteaux de 4 kg environ, à 2000 et même 3 500 L/min pour des marteaux de 40 kg.
Les outils sont fixés sur les marteaux piqueurs par des dispositifs à déblocage rapide (décaleurs)
ou par des chapeaux vissés. Ces derniers dispositifs sont moins pratiques que ceux actionnés au
pied.
Les formes des outils sont nombreuses et variées (fig. 5). Ils dépendent, bien sûr, des emplois
auxquels on les destine : démolition totale, réalisation d'une saignée, etc.
Les brise-roche sont des marteaux piqueurs très lourds (entre 250 et 1000 kg). Ce sont des
engins puissants (jusqu'à 2500 N.m) souvent montés aux extrémités de bras de pelles hydrau-
liques à la place des godets ou sur des chargeuses.
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Figure 5
Les marteaux perforateurs permettent de percer des trous dans le béton par rotation et
percussion simultanées de l’outil. Le diamètre des trous peut atteindre 100 mm.
Figure 6
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Les couronnes ont des diamètres de 20 à 400 mm. On peut les enfoncer à des grandes
profondeurs.
Figure 7
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BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
(Liste non limitative)
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