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PATHOLOGIE
ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
IPSAS-GCV3- 2019/2020 1
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
1. DEFINITIONS ET GENERALITES :
Les ouvrages sont construits pour assurer une ou plusieurs fonctions. Il importe que la ou les fonctions
puissent être remplies en permanence sans mettre en danger la sécurité des exploitants. Aussi, les
conditions d’exploitation doivent rester optimales sur le plan confort, esthétique, facilité d’accès
Dès sa mise en service, un ouvrage subit diverses dépréciations résultant de son utilisation et de
l'environnement. Sa valeur commerciale et/ou son aptitude au service diminue alors plus ou moins
rapidement suivant sa qualité initiale et l'entretien qui lui est apporté. Un ouvrage peut également après un
certain temps ne plus satisfaire les besoins ou attentes des ses utilisateurs. Il peut encore subir des
dommages plus ou moins importants suite à une utilisation non appropriée (surcharge, …) ou des conditions
environnementales exceptionnelles (inondations, incendie, tremblement de terre, …). Le domaine d'activité
de la rénovation (ou de la maintenance, conservation) des ouvrages englobe toutes les opérations conduites
sur un ouvrage dès sa mise en service et jusqu'à sa démolition visant à entretenir, maintenir, réparer,
rétablir, rénover ou améliorer sa valeur d'utilisation. Chronologiquement les divers types d'interventions sur
un ouvrage durant son existence et leur effet sur sa valeur d'utilisation sont présentés à la figure 1. A ces
interventions, il faut également ajouter les activités de surveillance d'un ouvrage qui sont aussi de ce
domaine.
Valeur d’utilisation
(qualité)
AUGMENTATION
Transformation Rénovation
Etat initial
Modernisation
Standard initial
Maintien de la valeur
d’utilisation
MAINTIEN DE LA VALEUR
Remise en état
Entretien Maintien de la
capacité de
fonctionnement
Vieillissement sans
entretien Démolition
Vieillissement avec
entretien
Durée (ans)
Figure 1 : ProcessusET
3. ENTRETIEN chronologiques
REPARATIONdes mesures
DES d'entretien,
OUVRAGES : de réhabilitation et de rénovation des
constructions
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Les ouvrages sont construits pour assurer une ou plusieurs fonctions. Il importe que la ou les fonctions
puissent être remplies en permanence sans mettre en danger la sécurité des exploitants. Aussi, les
conditions d’exploitation doivent rester optimales sur le plan confort, esthétique, facilité d’accès,…
Or, les ouvrages vieillissent. Le vieillissement peut être normal ou rapide. Cela dépend de plusieurs facteurs
tels que :
- y a-t-il des malformations d’origine : défauts de conception ou d’exécution ?
- y a-t-il un entretien normal de l’ouvrage ou non ?
- l’ouvrage est-il normalement exploité ?
- dans quel environnement se trouve l’ouvrage ?
- y a-t-il des interventions quelconques sur l’ouvrage ?
- y a-t-il un changement d’affectation du local ?
- y a-t-il des phénomènes naturels exceptionnels (séisme, inondation,…) ?
- quelle est la durée de vie prévue pour l’ouvrage ?
Un ouvrage vieillit normalement s’il a été bien conçu, bien construit, bien entretenu, bien exploité et se
trouvait dans un environnement non agressif. Toutefois, espérer la pérennité de l’ouvrage serait utopique.
Un ouvrage peut être conçu pour 5, 10, 20, 50, 100,… ans mais jamais pour une durée illimitée. Dans tous
les cas, la sécurité doit être garantie.
Il y aura lieu de définir un jargon spécial lié avec les situations ci dessus définies :
Pathologie : ce terme est depuis peu utilisé en bâtiment. L’étude des désordres et surtout l’étude statistique,
systématique et ordonnée des désordres et des sinistres sont en effet, relativement récentes.
La signification de ce terme issu de la science médicale est la suivante :
d’après le Robert: « Science qui a pour objet l’étude et la connaissance des causes et symptômes des
maladies ».
Si l’on applique cette définition au bâtiment, les maladies seraient les désordres qui, en s’aggravant, donnent
lieu à des sinistres ; ces derniers pouvant conduire à la ruine des ouvrages d’après le Littré: « Science qui
traite de tous les désordres survenus soit dans la disposition des organes, soit dans les actes qu’ils
remplissent ».
Désordre : on peut retenir : d’après le Robert : «Altération, perturbation, trouble », d’après le Littré : «
Dérangement, dérèglement, vice, perturbation, trouble »
Vice :
D’après le Robert, la définition de ce mot est plus proche de : défaut, imperfection grave, défectuosité. Le
terme ‘vice de construction’ est très usité. Mais, il s’applique surtout aux ouvrages neufs, plus qu’aux
ouvrages dégradés par l’usage ou les agents extérieurs. Comme pour le terme ‘pathologie’ on trouve des
analogies avec la médecine : vice de constitution. Le Littré parle aussi de vice rédhibitoire et vice caché.
Sinistre:
D’après le Robert : « événement catastrophique naturel qui occasionne des dommages, des pertes… » ,
D’après le Littré : « pertes et dommages qui arrivent aux assurés surtout en cas d’incendie, de naufrage… ».
Ce terme est couramment utilisé en matière d’assurance. C’est en fait l’aggravation des désordres qui
conduit aux sinistres et éventuellement à la ruine partielle ou totale d’un ouvrage.
Ruine:
D’après le Robert, une ruine est la « grave dégradation d’un édifice allant jusqu’à l’écroulement partiel ou
total ». Le Littré donne une autre définition : « destruction d’un bâtiment qui tombe de lui même ou que l’on
fait tomber ». En d’autres termes, la ruine constitue l’état ultime, limite ou final d’une construction ou d’un
ouvrage après destruction partielle ou totale.
«Tomber en ruine »
signifie « crouler, s’effondrer ». Il y a donc aggravation des dommages puisque l’on arrive à l’effondrement
ou à la destruction totale ou partielle de l’ouvrage.
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Pour l’Amélioration de l’habitat; Un certain nombre de définitions ont été données dès 1978. Nous pouvons
citer :
Remède :
L’origine de ce mot est médicale : D’après le Robert, «Remèdes» désigne « tout ce qui est employé au
traitement d’une maladie», Un terme analogue est proposé est celui de «solution ».
Entretien
L'entretien courant, a pour objet de lutter contre le vieillissement naturel lié aux phénomènes climatiques, et à
l'utilisation normale du bâtiment c’est l’ensemble des activités destinées à maintenir un bien dans un état ou des
conditions données de propreté pour un bon fonctionnement, pour accomplir une fonction requise. Ces activités sont
essentiellement les actions le nettoyage. de peinture etc…..
Maintenance
L’Ensemble des activités destinées à maintenir ou à rétablir un bien dans un état ou des conditions données de
sûreté de fonctionnement, pour accomplir une fonction requise. Ces activités sont une combinaison d'activités
techniques, administratives et de management. (norme X 60 010)
Réparation:
Ce terme correspond aux opérations nécessaires au maintien de l’ouvrage après sa construction. On peut
distinguer deux types de réparations : petites et grosses.
Rénovation urbaine:
opération qui concerne l’ensemble d’un quartier, ce qui implique la démolition d’immeubles, la libération du
sol, le remembrement de parcelles, la redistribution des
utilisations du sol en voirie, logements, équipements et reconstruction à neuf. Ce terme est à distinguer de la
rénovation individuelle des bâtiments qui constitue simplement en nue « rénovation à neuf ».
Restauration : les travaux de restauration visent à remettre un bâtiment ou un ouvrage dans son état
originel du fait de son intérêt architectural ou historique.
Réhabilitation : des travaux de réhabilitation visent à la fois à conforter un bâtiment et à le remettre en état
en le dotant des éléments de confort moderne : Apport d’isolation thermique, Modernisation des installations
intérieures (réseaux : électricité, chauffage, fluides, sanitaire). La transposition de ce terme au bâtiment est
assimilable à la notion de transformation, réparations après désordres ou sinistres et, à la limite,
reconstruction.
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le choix de la solution :
Plusieurs choix sont possibles en fonction de la situation. On y trouve :
- la réparation superficielle et la protection extérieure,
- la reconstitution du béton armé,
- le traitement par injection,
- le renforcement structurel,
- la reprise en sous œuvre,
- la protection cathodique
EXEMPLES DE DESORDRE
INVESTIGATIONS COMPLÉMENTAIRES
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INVESTIGATIONS COMPLÉMENTAIRES
INVESTIGATIONS COMPLÉMENTAIRES
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permettant de suivre la qualité des matériaux en oeuvre et d'évaluer leur évolution dans le
temps.
- Une nouvelle approche se fait jour sur la conception des ouvrages pour une donnée de vie
donnée. Cette approche rencontre une évolution de la gestion des ouvrages ou des parcs
d'ouvrages dans le temps, qui privilégie la prévision des dépenses de maintenance sur la
durée de service prévue de l'ouvrage. Les gestionnaires d'ouvrages, pour mener leur politique
d'entretien, ont donc maintenant besoin d'une évaluation continue de la valeur résiduelle des
ouvrages.
C'est dans ce contexte de besoins de connaissance de l'évolution des caractéristiques intimes des
matériaux mis en œuvre et de connaissance de l'évolution générale des ouvrages qu'émergent et
s'affirment les techniques non destructives de contrôle.
Les différents objets et propriétés que le CND permet d’analyser sont principalement les suivants :
En termes de propriétés mécaniques : résistance, fissuration (de différente forme et
intensité, causée par des mécanismes divers), homogénéité,…
En terme d’évaluation géométrique : limites de couches et interfaces, épaisseurs, vides,
défauts, inclusions, armatures,…
En terme d’étanchéité (pour les ponts, les réservoirs, les conduites,…) : nature et intensité
des fuites, chemins suivis par les fluides…
Le contrôle non destructif pour les matériaux, les éléments et les ouvrages de Génie Civil a pour
tâches principales de contrôle, d’évaluation ou surveillance. Il concerne principalement les
matériaux, les structures ou les équipements. La figure 11 dresse une première approche des
moyens d’auscultation nécessaires selon la nature de l’anomalie ou le défaut.
2. PRINCIPES GENERAUX DE DETECTION DES DEFAUTS
Plusieurs essais sont utilisés pour détecter les défauts. Les plus usuels de ces essais sont basés
sur les techniques de mesures suivantes :
le radar géophysique et le pachomètre pour détecter les armatures d'une structure en
béton armé, mesurer l'enrobage, reconstituer des plans de ferraillage d'éléments
structurels (poutre, poteau, dalle…), mesurer des épaisseurs, détecter des vides...
la mesure de Potentiel d'Électrodes pour évaluer la corrosion des armatures de structures
en béton armé
la mesure de la vitesse de corrosion des armatures pour évaluer la perte de section des
aciers en fonction du temps
le scléromètre et la vitesse du son pour caractériser la dureté superficielle du béton,
contrôler son homogénéité en différents points de la structure, repérer une zone fissurée…
les mesures d'humidité par capacimétrie électrique pour localiser des zones humides en
surface de parements, sols,
etc.
Certaines techniques font l’objet de normes d’essai et d’autres sont en cours.
D’autres techniques sont utilisés et seront présentées sommairement en fin de ce document.
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Le principe : Dans un béton homogène, la vitesse du son est constante, de l’ordre de 4000
m/s. Elle chute rapidement en présence d’anomalies du type inclusion de sol, fissures,
ségrégations, etc.
Le carottage sonique est une mesure continue le long du pieu de la vitesse du son entre une
sonde d’émission et une sonde de réception (figure 12).
Les sondes sont descendues dans deux tubes solidarisés avec les armatures du pieu (fig. 13).
Le signal est transmis à l’unité de stockage et de traitement, qui le mémorise, le traite, et
restitue à l’écran la diagraphie au fur et à mesure de la remontée des sondes.
Figure 12
Figure 13
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Les diagraphies : Les signaux reçus par la sonde de réception sont modulés et convertis en
niveaux de gris. L’image obtenue, que l’on nomme diagraphie, donne la représentation
caractéristique de la zone auscultée du pieu et de la qualité du béton (figure 14).
Petite anomalie
Anomalie importante
Pieu coupé
Figure 14
Composition de l’équipement :
L’équipement standard comprend (figure 15) :
La mise en œuvre : Les tubes sont mis en place avant bétonnage et doivent atteindre la base
du pieu. Ce sont des tubes métalliques remplis d’eau dont le diamètre intérieur est d’au moins
35 mm. Le nombre de tubes varie avec le diamètre de pieu :
- Diamètre du pieu < 0.60 mètre = 2 tubes.
- 0.60 mètre Diamètre du pieu 1.20 mètre = 3 tubes
- Diamètre du pieu > 1.20 mètre = 4 tubes au moins.
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L’impression : Après l’essai, quelques instants suffisent pour traiter une fondation. Après
avoir saisi quelques informations (N° de dossier, diamètre du pieu, des remarques, etc.),
l’utilisateur peut lancer l’impression des diagraphies d’une fondation ou de la totalité du
chantier.
La figure 16 montre un exemple d’impression pouvant être très rapidement effectuée sur
chantier ou au bureau.Les diagraphies ci-contre montrent des anomalies de fond de pieu, et,
sur la diagraphie du centre (02-03), deux anomalies à 0.75 mètre et à 2.5 mètres de
profondeur.
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Figure 16
6.2 : Contrôle des fondations profondes par la méthode de sismique parallèle NF P 94-160-
3:
La méthode de sismique parallèle permet de connaître la longueur d’un pieu en béton, d’une
barrette, d’une paroi moulée, d’une palplanche métallique ou de toute autre structure enterrée.
L’intérêt de cette méthode est qu’elle peut être appliquée même si la fondation est recouverte
d’une structure comme un bâtiment ou un pont (fig. 17). D’autre part, il n’est pas nécessaire d’avoir
accès au-dessus de la fondation à tester, mais seulement à une partie proche et en liaison rigide
avec la fondation. Il y a peu de méthodes qui permettent de mesurer la longueur d’un pieu enterré
dans de telles conditions.
La méthode de sismique parallèle est particulièrement recommandée dans le cas de contrôle de
réception d’ouvrage, en cas de litige, d’expertise, ou dans le cas de réhabilitation, de modification
ou, de rehaussement d’ouvrages lorsque les plans des fondations sont perdus. Peu d’accessoires
sont à ajouter à l’équipement du carottage sonique pour appliquer la méthode sismique parallèle
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Figure 17
Principe de la méthode : Une sonde de réception est descendue pas à pas dans un tube
placé dans un forage parallèle à la fondation à ausculter. Le pas de déplacement peut être au
choix de l’utilisateur (1 mètre, 0.5 mètres ou 0.2 mètres). Un déplacement de 0.5 mètres est
conseillé.
A chaque position de la sonde de réception, une émission sonore est produite par un coup de
marteau donné sur la fondation ou sur la structure supportée par la fondation.
Le marteau est muni d’un système de déclenchement précis qui est envoyé à l’unité
d’enregistrement. La mesure est alors déclenchée. L’onde sonore se propage à travers la
fondation. L’unité enregistre le signal reçu par la sonde de réception placée dans le tube, et le
temps séparant l’impact du marteau et la première arrivée de l’onde sonore sur la sonde de
réception est mesurée. La sonde est descendue à nouveau de 0.5 mètre, un nouveau coup de
marteau est donné, etc.
La série de mesure s’arrête lorsque la sonde a atteint le fond du tube. Si deux opérateurs
effectuent les mesures il faut peu de temps pour tester une fondation entièrement (fig. 18).
Environ 25 minutes pour un forage de 20 mètres.
Il est à noter que l’on peut profiter du forage pour effectuer des mesures préssiométriques avec
un matériel adéquat. Naturellement, cette mesure s’effectue avant la pose et l’injection du tube.
La connaissance du terrain peut être un plus pour l’évaluation de la longueur de la fondation.
Figure 18
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Mise en place du tube : Un forage est réalisé parallèlement au pieu à ausculter. Ce forage
doit être à une distance la plus faible possible de la fondation ; C’est à dire égale ou inférieure
à 1,5 mètre. Le forage doit être d’une profondeur supérieure à la profondeur présumée de la
fondation (5 mètres).
Un tube en plastique de diamètre intérieur de 40 mm est placé dans le forage et scellé au
terrain sur toute sa longueur. Le scellement se fait au coulis de ciment grâce à un tube
plongeur (entre le tube et le terrain).
Le tube doit être obstrué à sa base par un solide bouchon et rempli d’eau (fig. 19). L’eau et
l'injection permettent une liaison sonore entre la sonde de réception et le terrain. L’injection doit
être réalisée avec soin. En effet, une mauvaise liaison tube – terrain, ne permet pas à l’onde
sonore d’atteindre la sonde de réception.
Figure 19
Détermination de la longueur de la fondation : Chaque point correspondant au temps de
parcours entre l’impact du coup de marteau et la sonde de réception et sera reporté sur un
graphique. Ce graphique est tracé par le programme en fonction de la profondeur de la mesure
et du temps. Ce graphique est appelé Dromochronique. Après correction, le changement de
pente permet d’évaluer la profondeur de la fondation (fig. 20).
Figure 20
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La méthode utilise pour l’acquisition des informations, la technique marteau – géophone. Cette
méthode impulsionnelle de contrôle de pieu est une technique originale développée par le
C.E.B.T.P., et maintenant largement utilisée.
Figure 21
Exploitation des résultats : Le traitement concerne la réponse impulsionnelle par recherche
de l’écho de fond, mais également la courbe d’admittance (ou de mobilité), qui est le rapport
Vitesse / Force exprimée en fonction de la fréquence. Les mesures acquises sont exportées
vers un ordinateur afin d’analyser les signaux et d’éditer un rapport.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 22 Figure 23
Figure 24
Equipement nécessaire :
L’équipement comprend les éléments suivants (fig. 25):
Une unité de mesure d'intégrité de pieu par impédance,
Un marteau instrumenté,
Quatre embouts de marteau (deux montés sur le marteau et deux embouts de rechange)
Un géophone calibré,
Autres accessoires
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 25
4. LE CONTROLE DU BETON
Les essais non destructifs sur le béton en place prennent de plus en plus de l’importance car elles
permettent d’évaluer les caractéristiques du matériau avec d’autres informations. Les avantages
obtenus par ces méthodes sont principalement :
elles permettent de suivre les changements des propriétés dans le temps,
on peut les réaliser presque au même endroit,
elles permettent de déterminer d’autres caractéristiques telles que la présence des vides,
les fissures, les défauts, ….
Les essais pratiqués utilisent les propriétés particulières du béton et se basent sur les principes
suivants :
la dureté superficielle du béton : capacité de rebondissement
la capacité de transmettre les ultrasons,
la capacité de résister à l’arrachement.
7. 1 : Essai au Scléromètre NF P 18-417
C’est l’un des essais les plus anciens non destructifs et il est encore utilisé de nos jours. Il a été
développé par Ernst Schmidt en 1948.
Le principe de base de l’essai au scléromètre est que le rebond d’une masse élastique dépend de
la dureté de la surface sur laquelle frappe la masse.
Principe de l’essai : Une masse est montée sur un ressort a une quantité potentielle fixe
d’énergie qui lui est transmise par un ressort tendu à partir d’une position fixe. Lors de son
relâchement, la masse rebondit depuis la tête du marteau contre la surface du béton mis à
l’essai (fig. 26). La distance qu’elle parcourt, exprimée en pourcentage de l’extension initiale du
ressort, est appelée indice de rebondissement ou indice scléromètrique Is. Cet indice est
indiqué par un curseur qui se déplace le long d’une règle graduée.
Les études menées ont montré une corrélation entre la résistance du béton Rc et l’indice
scléromètrique Is du type
Rc = a.ls² + b.ls +c
L’indice scléromètrique est une mesure arbitraire car elle dépend de l’énergie emmagasinée
par le ressort et de la dimension de la masse.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Le scléromètre ne mesure que les propriétés de surface du béton. L’épaisseur concernée par
cet essai est d’environ 30 mm.
Figure 26
Réalisation de l’essai : L’essai se réalise sur un élément de structure après avoir décapé
l’enduit et la peinture.
L’essai est influençable par le degré d’humidité du béton, l’état de surface, l’age, la présence
de gros granulats, l’uniformité de la surface,…
La présence d’un gros granulat sous la tête du marteau donne des résultats élevés ; par
contre, la présence d’un vide à la même position, entraîne un résultat très faible. L’essai doit
être réalisé sur une surface lisse, préférablement moulée. Les surfaces lissées à la truelle
doivent être poncées.
La tête du marteau doit être positionnée de façon perpendiculaire à la surface du béton, mais la
position du marteau par rapport à la verticale aura un effet sur l’indice de rebondissement. Une
correction devra être faite suivant la position du scléromètre par rapport à la verticale. Chaque
appareil est muni d’une courbe de conversion entre ls et Rc (exemple sur fig. 27).
Figure 27
L’humidité du béton influence le résultat obtenu par l’essai scléromètrique. La figure 28 montre
que pour un même béton humide ou sec en surface, les résultats de l’essai sont différents. Une
différence moyenne d’environ 5 MPa est pour la position horizontale.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 28
La surface à tester est divisée en zones d’au moins 400 cm². La tige de percussion (tête du
marteau) étant perpendiculaire à la surface essayée, il est pris 27 mesures sur chaque zone
d’essai. La distance entre deux points est d’au moins 3 cm et aucun point ne doit se situer à
moins de 3 cm de l’un des bords de la surface essayée. Il faut éviter de faire une mesure sur
une position d’armature. Un détecteur d’armature doit la détecter au préalable.
La lecture se fait directement sur le vernier de l’appareil. Certains équipements sont munis
d’enregistreur oui de papier marqueur (fig. 29).
Figure 29
Si on fait l’essai sur des éprouvettes cylindriques (16 cm x 32 cm), elles doivent être
maintenues sous une contrainte de 0.5 MPa (entre les plateaux d’une presse par exemple). On
fait 27 mesures réparties sur 3 génératrices sur des points distants de 3 cm (fig. 20).
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 30
Expression des résultats : Pour chaque zone testée, l’indice scléromètrique est la médiane
des valeurs individuelles d’indice. Cette médiane est appelée indice scléromètrique (ls).
En première approximation, on peut estimer la résistance à la compression du béton testé par
l’une des formules approchées suivante :
l2s l2s
Rc 0.3 l s ou Rc
37 32
Ces formules sont valables pour une position horizontale du scléromètre.
Le résultat de l’essai scléromètrique n’est que comparatif et ne peut être pris comme référence
pour la vraie résistance à la compression du béton.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
béton sera meilleure. Le tableau suivant donne une idée de la qualité du béton en fonction de
la vitesse.
En première approximation, pour les granulats siliceux de qualité courante (Dmax=16 mm), et
pour un béton avec Rc < 30 MPa, on peut considérer que :
Rc = 0.08177.e(0.00147.V)
avec Rc en MPa et V en m/s
Cette formule est à prendre avec précaution. Elle ne pourra pas servir comme base pour
déterminer la résistance à la compression du béton testé. Il n’existe pas de relation unique
entre la résistance à la compression et la vitesse des ondes sonores.
Cependant, pour un granulat donné et une composition donnée, la vitesse de propagation des
ondes dépend des modifications de la pâte de ciment durci telles qu’un changement du rapport
Eau/Ciment qui modifie le module d’élasticité de la pâte. De même, les ondes sont
influencées par l’état d’humidité du béton. Les ondes se déplacent plus vite dans un
milieu humide (fig. 31).
Figure 31
L’essai ne sera donc utile que pour évaluer l’homogénéité du béton ou détecter des anomalies
cachées dans la masse. Trois méthodes de mesures sont possibles (fig. 32) : la méthode par
transmission directe (ou transparence), la méthode par transmission de surface (ou indirecte)
et la méthode par semi- transparence (ou semi-directe).
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 32
Equipements nécessaires : L’appareillage est constitué essentiellement d’un générateur
d’impulsions électriques, de plusieurs transducteurs (un émetteur et un ou plusieurs
récepteurs) et d’un dispositif de chronométrage (fig. 33). Les contacts entre les transducteurs
avec la pièce à ausculter sont ponctuels ou surfaciques (fig. 34).
Figure 33
Figure 34
La qualité du contact entre les transducteurs et le béton est primordiale pour la validité de la
mesure. On interpose un produit couplant qui peut être la vaseline, le savon liquide ou la
graisse silicone. Pour les contacts ponctuels, le produit couplant n’est pas nécessaire.
Méthode par transmission directe ou transparence : L’émetteur et le récepteur sont
appliqués sur les deux faces opposées de l’élément à mesurer (fig. 25). On prend la mesure la
distance séparant les deux transducteurs doit être supérieure à quatre fois le plus gros
diamètre. Chaque mesure doit être répétées trois fois en repositionnant les transducteurs avec,
si cela est possible, pour l’une des mesures, une inversion des deux transducteurs.
Figure 35
Le temps de propagation des ondes soniques sera exprimé en microsecondes. La vitesse
conventionnelle de propagation est calculée par la formule :
l
v (m/s)
t
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 36
On prend au moins cinq mesures ; la distance entre chaque point étant comprise entre 10 et
30 cm. On veillera, à l’aide d’un détecteur d’armatures, de ne pas prendre une mesure au
dessus d’une barre d’acier. La série de mesure sera répétée une fois en disposant le
transducteur-émetteur à l’endroit où se situait le dernier transducteur-récepteur, et en
déplaçant le transducteur-récepteur sur la même ligne que précédemment.
La détermination de la vitesse conventionnelle est graphique. On porte les différentes valeurs
relevées dans un repère orthogonal ayant le temps en abscisse (en microsecondes), et la
distance entre les points (en cm) en ordonnée. On trace par la suite la droite la plus
représentative de la population formée par ces points images.
Le béton est considérée homogène, dans la zone auscultée, si aucun point ne s’écarte de la
droite de plus de 5 mm (en fonction de l’échelle) parallèlement à l’axe des ordonnées et de 1
µs parallèlement à l’axe des abscisses (fig. 37) . Dans ce cas, la vitesse est la pente de la
droite. Dans le cas contraire, on peut définir une vitesse conventionnelle.
60
Distance (cm)
50
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300
Temps de propagation (µs)
Figure 37
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
l’appareillage par atténuation trop importante du signal peut être source de non alignement
des points.
Distance (cm)
70
60
50
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250 300
Temps de propagation (µs)
Figure 38
Figure 39
7. 3 : Détermination de la porosité/perméabilité
Il y a d’évaluer en laboratoire ou in situ la porosité ou la perméabilité du béton. La perméabilité du
béton est une caractéristique fondamentale pour sa durabilité.
Pour déterminer la perméabilité du béton, on mesure l’absorption d’eau de prismes ou cylindres en
béton sous une pression donnée. L’éprouvette est maintenue entre deux flasques équipées de
joints. L’eau sous pression est appliquée à la surface de l’éprouvette. La pénétration d’eau est
évaluée soit par lecture du volume absorbée sur des burettes graduées soit après rupture de
l’éprouvette. La norme NF EN 12 390-B définit le mode opératoire détaillé. L’équipement d’essai
est donné par la figure 40.
IPSAS-GCV3- 2019/2020 26
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 40
Pour évaluer la porosité d’un béton ou mortier sur place, on peut utiliser les tubes de Karsten (fig.
41). Ces tubes seront remplis d’eau et on mesure dans le temps l’abaissement du niveau d’eau.
Figure 41
IPSAS-GCV3- 2019/2020 27
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 42 Figure 43
Figure 44
7. 6 : Mesure de l’humidité
Les désordres liés à l’humidité sont trop nombreux : odeurs, taches, décollement de peinture,
cloquage, moisissure,…L’humidité est le premier facteur de destruction lente des matériaux et
l’une des principales causes de pathologie dans le bâtiment.
Pour déceler la présence d’humidité ou mesurer le taux d’humidité d’un matériau, on utilise
l’humidimètre qui utilise soit le principe que l’impédance diélectrique de l’eau est 75 fois
supérieure à l’air soit la mesure de la résistivité du matériau.
Deux pointes sont piquées dans le matériau (béton, mortier, bois,…) et permettent de faire les
mesures nécessaires (fig. 45). Le taux d’humidité sera affiché sur l’écran.
IPSAS-GCV3- 2019/2020 28
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 45
5. LE CONTROLE DU BETON ARME
Le contrôle des éléments de structure en béton armé peut être fait pour deux objectifs différents.
Soit détecter la présence d’armatures et reproduire le plan de ferraillage. On peut aussi évaluer
l’enrobage des barres d’acier.
Soit évaluer le potentiel de corrosion des armatures en place.
8.1 : Evaluation du potentiel de corrosion :
Si les aciers commencent à se corroder à l’intérieur du béton, les risques pathologiques
deviennent plus importants. La corrosion des armatures est un phénomène électrochimique. Les
méthodes traditionnelles pour évaluer la corrosion des armatures sont basées sur des techniques
électrochimiques telles que la mesure du potentiel spontané pour détecter les zones de corrosion
active et la mesure de la résistance de polarisation pour estimer la vitesse de corrosion.
La corrosion active des aciers s’accompagne de phénomènes électrochimiques comparables à
ceux des piles électriques (métal baignant dans un électrolyte). La corrosion produit donc un
courant électrique mesurable.
Les phénomènes d’enrouillement apparaissent lorsque certaines conditions chimiques et/ou
physiques sont réunies dans le béton (carbonatation, présence de chlorures, humidité, apport
d’oxygène, fissuration etc...).
Les différences de potentiel provoquées par ces phénomènes varient donc en fonction de
nombreux paramètres et ce type de mesure ne donne qu’une probabilité plus ou moins forte de
corrosion dite "active".
Pour évaluer l’état de corrosion de l ‘acier dans le béton, plusieurs méthodes ou équipements sont
utilisés.
On mesure le potentiel de corrosion (Ec) par rapport à un potentiel d’une électrode de
référence (fig. 46).
IPSAS-GCV3- 2019/2020 29
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Voltmètre : mesure du
potentiel de corrosion
Ec
V
Électrode de
référence Cu/CuSO4
Béton
ACIER
Figure 46
La détection de corrosion des armatures est possible à l’aide du corrosimètre. L’équipement se
base sur le principe de la différence de potentiel. Des électrodes en contact avec le béton sont
reliées à un voltmètre (fig. 47). En mesurant le potentiel de surface du béton, la corrosion des
aciers peut être évaluées. Les électrodes peuvent être ponctuelles ou à roues (fig .48).
Figure 47
Figure 48
IPSAS-GCV3- 2019/2020 30
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 49
Figure 40
Figure 41
IPSAS-GCV3- 2019/2020 31
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Lorsque le capteur est situé à l’aplomb d’une armature, le pachomètre analyse le signal reçu et
calcule, selon le type de matériel utilisé, l’enrobage et/ou le diamètre de l’acier. Les limites de ces
méthodes sont les suivantes :
- La profondeur d’investigation est de 10 à 20 cm au maximum.
- Seul le premier réseau d’armatures est détecté.
- La résolution (plus petit espacement mesurable entre les armatures) est sensiblement égale à
l’enrobage.
- Le diamètre des armatures n’est mesurable avec précision que si les aciers sont suffisamment
espacés.
-
6. LE CONTROLE DE LA FISSURATION :
Rares sont les bâtiments qui sont exempts de fissures, quels que soient les matériaux de
construction utilisés. Si on est en présence de fissure, il faut s’assurer si elles sont évolutives ou
non.
Les fissures peuvent avoir des origines diverses : suite à un tassement différentiel, déformation
d’élément de structure, retrait, ….
Plusieurs équipements et techniques existent pour suivre une fissure et évaluer son ouverture
dans le temps.
Les tasseaux en plâtre : ils permettent de vérifier si la fissure est évolutive ou non. Ces
tasseaux sont à appliquer sur les bords de la fissure et en plusieurs endroits. On devra
indiquer la dite d’application et noter l’évolution géométrique dans le temps (fig. 52).
Figure 52
Les jauges et règles pour la mesure et le contrôle des fissures : Ces jauges ou règles sont
équipées de système de lecture suivant le principe du vernier au 1/10. elles peuvent être
collées sur le support. Plusieurs types existent selon la nature de la fissure (fig. 53) : d’angle,
de surface, …..
IPSAS-GCV3- 2019/2020 32
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 53
les loupes et microscopes portables : ils permettent d’agrandir la taille de la fissure (fig. 54).
Ils peuvent être équipés de lumière intégrée.
Figure 54
IPSAS-GCV3- 2019/2020 33
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 56
Mesure de déplacement d’éléments : Des instruments peuvent être mis un élément
d’ouvrage pour suivre le déplacement ou la flexion dans le temps. On y trouve le fleximètre
mécanique ou électronique (fig. 57 le capteur de déplacement (fig. 58 l’inclinomètre (fig .59….
IPSAS-GCV3- 2019/2020 34
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 57
Figure 58
Figure 59
Ces équipements sont de plus en plus électroniques et sont munis d’enregistreurs qui faciliteront
la programmation et l’enregistrement des mesures.
IPSAS-GCV3- 2019/2020 35
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Température t Température t
Cavité ou humidité
Figure 60
IPSAS-GCV3- 2019/2020 36
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 61
Le radar est peut être utilisé comme méthode complémentaire pour reconstituer le plan de
ferraillage d'une structure en béton armé, ou détecter et positionner avec précision un fer ou tout
autre élément métallique, ou encore préalablement à un sondage. Il peut être utilisé pour mesurer
la teneur en eau, détecteur les différents taux d’humidité, mesurer une épaisseur, déceler des
discontinuités, …
L'application des ces méthodes nécessite néanmoins un accès direct à la surface de l'ouvrage à
ausculter (fig. 62).
Figure 62
IPSAS-GCV3- 2019/2020 37
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
De plus, une seule face d'accès est nécessaire pour réaliser une auscultation et aucune protection
n'est nécessaire.
Les figures suivantes (figures 63 à 65) présentent des exemples de radargrammes.
Figure 63
Figure 64
Figure 65
IPSAS-GCV3- 2019/2020 38
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
IPSAS-GCV3- 2019/2020 39
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
soit lorsque les produits formés par les réactions internes du ciment atteignent un “volume
critique ” provoquant un gonflement néfaste du béton (par exemple, par réaction sulfatique),
soit lorsque l’enrobage de béton ne protège plus les aciers contre la corrosion (par exemple, si
l’enrobage est carbonaté).
La phase de développement est celle où les dégradations sont visibles. A ce stade les réparations
deviennent lourdes et coûteuses.
Figure 1
Les hydrates comprennent : Les silicates de calcium hydratés (C-S-H), les aluminates hydratés, la
chaux hydratée (portlandite), de l'eau adsorbée sur certains cristaux et des impuretés.
Les C-S-H : occupent entre 50% et 60% du volume solide d'une pâte de ciment complètement
hydratée. Le C-S-H est un gel solide qui a les propriétés d'un corps solide. Le pH de la solution
interstitielle contenant les C-S-H est très alcalin (voisin de 13). À des pH plus faibles, il peut y
avoir lixiviation alors des transformations peuvent augmenter leur porosité et diminuer les
propriétés mécaniques.
La chaux hydratée (CH ou portlandite) : occupe de 20 à 25% du volume des solides de la pâte
de ciment complètement hydratée. Dans la pâte de ciment hydraté, elle devient instable
IPSAS-GCV3- 2019/2020 40
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
(lixiviation) lorsque le pH devient inférieur à environ 12,5. Elle participe peu au développement
de la résistance du béton.
Les aluminates hydratés : Ils occupent de 15 à 20 % du volume solide de la pâte de ciment
hydraté. On les retrouve généralement sous deux formes Ettringite ou Monosulfoaluminates.
b/ la porosité :
La porosité du béton est constituée de plusieurs familles de vides dont les dimensions sont
comprises entre quelques mm et quelques dizaines d'angström (Å).
Par ordre décroissant de diamètre on retrouve (fig. 2):
Les vides d'air, les cavités et les défauts de compactage (diamètre > 1mm). Ces vides ne
sont généralement pas remplis d'eau.
Les bulles d'air entraînées (10 µm < diamètre < 1 mm)
Les pores capillaires (0,01 µm < diamètre < 5 µm) : Si le béton est constamment conservé à
l'humidité, on peut considérer que les pores capillaires sont pratiquement remplis d'eau. Si le
béton est soumis au séchage, les pores capillaires commencent à se vider graduellement en
commençant par les plus gros. Ce sont surtout le volume total et la dimension des pores
capillaires qui influencent le plus la perméabilité du béton.
Les pores de gel (diamètre < 40 Å) : Les pores de gel contiennent de l'eau qui est en partie
adsorbée à la surface des feuillets de C-S-H. Cette eau est relativement stable et il est difficile
de l'extraire par séchage. Les pores de gel n'ont pas une grande influence sur la perméabilité
Nids de
cailloux
Défaut de
compactage
IPSAS-GCV3- 2019/2020 41
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 3
2.2 - le retrait du béton :
Dès son début de prise, le béton subit différentes actions qui peuvent se combiner et
provoquer des fissures :
la sédimentation, lors de sa prise, d’un béton mal formulé, qui provoque des cassures dans le
béton frais dites aussi fissures de ressuage ;
les gradients thermiques qui existent, entre le cœur du béton et sa peau, ou entre les parties
minces et les parties massives d’une pièce ;
le retrait endogène qui est une réduction de volume due à la formation de différents cristaux
lors de la prise et du durcissement du béton (silicate calcique hydraté ou C-S-H, ettringite) ;
le retrait par dessiccation du béton au jeune âge (l’absence de cure ou une cure mal
conduite sont à l’origine des fissures qui en résultent) ;
le retrait par dessiccation de la peau du béton pendant la vie de l’ouvrage. L’absence ou
l’insuffisance des armatures de peau permet aux fissures de s’ouvrir largement.
IPSAS-GCV3- 2019/2020 42
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Le retrait est un paramètre fondamental qui gouverne en grande partie la performance des
réparations. Pour des taux d'humidité compris entre 50% et 90%, c'est l'eau qui s'évapore. Cette
évaporation provoque un retrait important. Lorsque le taux d'humidité devient inférieur à 50%, on
commence à évaporer l'eau adsorbée dans les petits capillaires. Ce processus produit des
tensions capillaires qui compriment les parois des pores et provoquent une diminution de volume
de la pâte.
Figure 4
Le pH du béton durci est voisin de 12 à 13. L'acier est "passivé"; il bénéficie d'une couche
protectrice contre la rouille. Suite au phénomène de carbonatation, le pH tombe à 9 et il y aura "
dépassivation " des aciers.
La vitesse de pénétration du C02 à travers une structure en béton est très liée à la qualité du
béton. Elle est plus grande si :
• Le dosage en ciment est faible.
• Le béton est peu compact.
• Le dosage en eau est très important.
• L'humidité relative de l'air est voisine de 70 %.
Toutefois, la vitesse de carbonatation décroît au fur et à mesure que l'épaisseur du béton
carbonaté augmente (la formation du premier carbonate freine la diffusion du C02).L’épaisseur du
béton carbonaté est fonction de la racine carrée du temps.
E=K t
K = 0.5 pour un béton normal
K = 0.2 à 0.3 pour un béton de qualité, compact
Une loi plus compliquée est adoptée par les Eurocodes, elle inclus l’environnement, la qualité du
béton et les matériaux de protection. Le temps est toujours pris en racine.
Dans la zone carbonatée, l'acier ne bénéficie plus de protection et subit l'attaque de l'oxygène. La
réaction de corrosion se développe et conduit à la formation de sels de fer dont la particularité est
d'être expansifs (augmentation de 3 à 8 fois de volume). Ce gonflement exerce une pression
radiale sur le béton d'enrobage qui éclate progressivement (fig. 5).
IPSAS-GCV3- 2019/2020 43
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
IPSAS-GCV3- 2019/2020 44
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Fe(OH)2, Cl- , H+
Béton
OH- FeCl2 FeCl3- OH-
Fe(OH)
Fe(OH)2
Fe(OH)
Fe(OH)3
Fe(OH)
Fe(OH)3,3H2O Augmentation de volume des oxydes de fer
0 1 2 3 4 5 6 Figure 7
Figure 8
Figure 9
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
3. LE PHENOMENE DE CAPILLARITE :
Les matériaux capillaires sont des matériaux comportant des cavités extrêmement fines et
communicantes dans lesquels l’eau s’élève d’elle-même par capillarité grâce à un phénomène
physique de tension superficielle. C’est ce phénomène qui fait remonter l’eau très légèrement
contre les parois d’un récipient.
Quelques repères concernant la capillarité de matériaux courants :
IPSAS-GCV3- 2019/2020 48
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
capillaire : H
Dépression
Grès 10 capillaire
Mortier 15
Calcaire ferme 20
Calcaire tendre 30
Plâtre 50
EAU
Calcaire très tendre 80
La loi de Jurin donne la hauteur à laquelle un liquide monte dans un tube capillaire. r : rayon du capillaire
2 cos() r = 0.1 mm : H = 16 cm
Cette loi s'exprime par : h
r..g r = 10 µm : H = 160 cm
Où h est la hauteur du liquide ;
r = 0.1 µm : H = 160 m
est la tension superficielle du liquide ;
θ est l'angle de raccordement entre le liquide et la paroi du tube ;
ρ est la masse volumique du liquide ;
r est le rayon du tube ;
g est l'accélération de la pesanteur.
IPSAS-GCV3- 2019/2020 49
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
IPSAS-GCV3- 2019/2020 50
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
méconnaissance du sol ou une mauvaise interprétation de l’étude du sol. Certains problèmes sont
dus à des causes particulières : cavités souterraines, lentille de mauvais sol sous un appui,….
Lors de l’étude d’une fondation, il faut que la reconnaissance soit étendue à des profondeurs
dépassant le niveau d’appui. Pour une fondation superficielle, il faut descendre sous l’assise au
moins 3 fois la largeur de la semelle avec un minimum de 5 m. Pour les fondations profondes, il
faut descendre sous la pointe du pieu au moins 7 fois le diamètre du pieu avec un minimum de 5
m. Deux phénomènes sont à redouter : la compressibilité et le poinçonnement (fig. 13).
Certains problèmes sont liés aussi à des phénomènes particuliers tel que les sols gonflants, le
frottement négatif pour les pieux. Certains problèmes sont dus aussi à l’interaction sol/structure ou
fondation/fondation.
Couche compressible
IPSAS-GCV3- 2019/2020 51
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Dans le cas des groupes de pieux : Sur un même terrain, l’influence des charges entre
un pieu isolé et un groupe de pieux ne sera pas la même. La zone d’influence des charges
d’un groupe de pieux sera plus large et plus profonde (fig. 16).
Figure 16
Le gonflement ou le retrait de certains sols argileux (famille des montmorillonites et/ou illites)
résulte souvent de la variation de la teneur en eau pendant le cycle humidification - séchage.
L’eau provoque des variations importantes du volume du sol : une diminution de teneur en eau
(période de sécheresse) conduit au retrait, mais ensuite une période humide provoque un
gonflement par réhydratation. Le gonflement peut résulter aussi de la présence de gypse sous
forme anhydre dans le sol ou de la structure minéralogique de l'argile. Les essais montrent des
pressions de gonflement (définies comme étant la contrainte pour laquelle il n'y a pas de
variation de volume) peuvent atteindre 350 kPa et même plus au sein des Argiles Plastiques.
Ces pressions sont capables de soulever des bâtiments de 2 à 4 étages (fig. 18).
IPSAS-GCV3- 2019/2020 52
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Les poussées latérales induites par le tassement des couches compressibles sous remblais
Figure 18
dissymétriques : Imaginons un remblai : gonflement
rapporté de sol
d’un seul côté d’un bâtiment, établi sur des
couches sous-jacentes compressibles. Le remblai peut être soumis à des surcharges
d’exploitation importantes. La dissymétrie des charges induit un fluage latéral des couches
molles de terrain et donc des efforts latéraux sur le fût des pieux. Ces efforts peuvent
provoquer une déformation des pieux pouvant aller jusqu’à leur rupture en cas d’absence de
cage d’armature (fig. 19).
IPSAS-GCV3- 2019/2020 53
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
L’hétérogénéité du sol :
L’interaction fondation/fondation est l’influence d’une fondation sur une autre surtout dans le
cas de systèmes de fondations différents ou de niveaux différents (fig. 20).
Figure 20
Eau de pluie
Rejaillissement
de l’
l’eau
Ruissellement
Traces
d’humidit
humidité
é
Nappe
Eau d’
d’infiltration
* Figure 20b
IPSAS-GCV3- 2019/2020 54
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Le corps de dallage, de grandes dimensions par rapport à son épaisseur, est en général découpé
par des joints : au minimum les joints de construction, mais également d'éventuels joints de
dilatation, et souvent des joints de retrait. Il peut intégrer une couche d’usure et recevoir un
revêtement.
Joint de dilatation
Joints de
construction
La couche de forme peut être constituée par le sol en place lorsque ses caractéristiques sont
suffisantes. Dans le cas contraire, elle est réalisée par apport de matériaux de qualité appropriée,
soigneusement compactés. La forme ou le sol support doit satisfaire à des caractéristiques
mécaniques minimales de portance.
En outre, dans certaines configurations, en présence d’une nappe phréatique proche de l’arase
inférieure du dallage, il est souvent prescrit l’intercalation d’une couche drainante appelée
« matelas drainant». Cette dernière doit être suffisamment perméable.
Les principales pathologies sont les suivantes :
Les désordres de joints : Les efforts parasites dus à l’évolution physicochimique du béton,
font que les joints de retrait se prolongent sur toute l’épaisseur du dallage. Il en résulte des
désaffleurements favorisant l’apparition d’épaufrures sur les angles et les arrêts des joints mais
aussi des tassements de la forme de dallage, par effet de martèlement sous des charges
roulantes (fig. 21). Ceux ci conduisent à des gênes d’exploitation du dallage.
Figure 21
Les affaissements de surface réduite : Il s’agit souvent des affaissements localisés dus à
des défauts d’exécution. Les cuvettes ainsi formées finissent par être le siège du
développement d’un réseau de fissures facilitant une infiltration en sous face du corps du
dallage, d’où une dégradation préjudiciable (fig. 21).
Les tassements généralisés : L’amplitude des mouvements absolus et différentiels distingue
les tassements de dallage sous deux principales pathologies :
- formation de cuvettes ou ondulations plus ou moins prononcées (fig. 22). Ces désordres
s’accompagnent de fissures ouvertes de flexion.
IPSAS-GCV3- 2019/2020 55
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 21 Figure 22
Figure 23
Les raisons de ces pathologies sont :
un mauvais compactage de la couche de forme et le manque de maîtrise de la teneur en eau
du matériau à compacter,
des tassements de sol support liés à la consolidation primaire,
le remaniement de la forme lors de préparation et du coulage du corps du dallage,
des sols sous consolidés éventuellement riches en matière organique, susceptibles de
tassements d’amplitude élevée (effets de la consolidation primaire et secondaire), avec des
tassements différentiels accentués par l’hétérogénéité des charges disposées sur le dallage,
des sols supports argileux sensibles aux variations de teneur en eau, exposés à des risques
de tassement liés au comportement particulier face à d’éventuels déficits du gradient hydrique.
L’effet de dessiccation s’observe préférentiellement à la périphérie des dallages, qui montrent
une tendance à l’affaissement en bordure, puisque le centre du dallage est généralement
moins exposé au phénomène d’évaporation.
d/ au niveau de la structure :
L’étude de la structure est l’affaire du bureau d’étude. Il a à suivre dans toutes les étapes de
conception et de calcul les documents techniques réglementaires (BAEL, BPEL, CM, NV,
EUROCODES ...). Toutefois, certaines erreurs ou omissions peuvent causer des cas
pathologiques. On y trouve comme exemple :
IPSAS-GCV3- 2019/2020 56
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
pour les éléments soumis à la flexion (poutres, nervures de plancher,..) : flèche excessive (fig.
24) suite à des armatures insuffisantes ou une faible inertie, armatures insuffisantes à l’effort
tranchant, ….
pour les éléments en porte à faux : armatures mal placées, armatures mal ancrées (fig. 25),…
pour les éléments en compression (poteaux, voiles,..) : flambement par faible inertie,
voilement, poinçonnement (fig. 26)….
gabarit non conforme (fig. 27)
Les éléments ancrés : poussée à vide (fig. 28), glissement de barre,…
Figure 25
Figure 24
Figure 26
Figure 28
Figure 27
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
absence de chaînage,
choix du revêtement extérieur inadapté au support ou à l’environnement,…
appuis de fenêtres mal fait (absence de larmier ou pente faible)
fissuration excessive au niveau du revêtement
etc…
Figure 31
Figure 30
IPSAS-GCV3- 2019/2020 58
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
au systèmes d’alimentation et d’évacuation des eaux. Les conduites obturées ou cassées sont
la source de stagnation d’eau avec tous les problèmes qui y suivront.
au systèmes de ventilation surtout pour les locaux à taux d’humidité élevé. Dans les salles de
bain, cuisines, sous sols, combles, la condensation sera trop élevée. Un manque ou absence
de ventilation causera des moisissures sur les murs, décollement de la peinture ou du papier
peint,…
à l’entretien des éléments exposé à l’extérieur : joints des fenêtres, joints et seuils des
portes,…
à l’entretien de la toiture terrasse et des surfaces extérieures : balcons, terrasses,….
Figure 32
IPSAS-GCV3- 2019/2020 59
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
1. LA VISITE
La visite doit s'effectuer dans l'ordre du parcours du diagnostic. Les diagnostics des
éléments et composants de structures sont à faire à l'intérieur de chacun des modules.
Une attention particulière est portée aux transmissions d'efforts verticaux et par conséquent à
une relation entre les défauts pour une chaîne structurale verticale, même si les défauts
sont repérés dans différents modules.
IPSAS-GCV3- 2019/2020 60
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Lié à la fonctionnalité :
Dans cette optique, on lie les ossatures plutôt à un caractère de comportement mécanique
commun. Ainsi une poutre et une longrine par exemple peuvent avoir plusieurs caractères
en communs qu'on les appréhende de la même manière. Dans ce classement le mot
poteau poutre, ou dalle traduisent déjà leurs formes ainsi que les principales sollicitations
dont l'un et l'autre sont appelés à subir et puis les comportements prévisibles.
- Classement Global:
- Classement Partiel:
Il est lié aux conceptions des structures pratiquées dans une région. Il tient à mettre en
compte non seulement les possibilités structurales et technologiques; mais de faire un
inventaire des combinaisons structurales réalisées
IPSAS-GCV3- 2019/2020 61
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
(Tableau 5.1)
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Causes :
Une structure est considérée impropre à sa destination lorsqu'elle transgresse certains
critères conditionnant son comportement. Cependant, quelques défauts plus ou moins
nuisibles peuvent apparaître sans qu'ils aient des retombées - au moins à court terme-
sur le comportement structural proprement dit. De tels problèmes sont par conséquent
liés au matériau lui-même en dépendance avec les conditions qui l'entourent.
Ces défauts qui touchent principalement les éléments en béton armé à l'état brut et
surtout pour de faibles épaisseurs d'enrobage, sont appelés défauts d'origines
"physicochimique. On distingue ; rouille, éclatement, fissurations, humidité, mousses et
teintes etc...
La figure suivante donne les origines et les conséquences dans un processus de
dégradation du béton [1].
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Il y a d’abord les sinistres que le béton armé subit sans en être la cause : tassements de
fondations ; protection insuffisante des revêtements.
Quant aux autres, il se produit des accidents parce qu’il existe malheureusement, comme
dans toutes les branches de l’activité humaine, des cas fortuits, des constructeurs ou
utilisateurs plus ou moins compétents ; parfois même peu consciencieux et enfin, plus
rarement, des cas de malveillance.
Les désordres graves ou bénins qui se sont produits depuis l’origine de l’utilisation du
béton armé, sont dus à des causes relativement très restreintes. Ce sont presque toujours
les mêmes erreurs qui se reproduisent sous des formes différentes. Et à la base de
chaque erreur, on découvre en général une faute élémentaire de bon sens.
Les règles du béton armé étant maintenant très précises, un bon nombre de fautes
élémentaires, dues à une méconnaissance fondamentale des propriétés du matériau, se
sont faites heureusement très rares. Aucune cependant n’a complètement disparu.
Depuis une vingtaine d’années le matériau « béton » a changé, il est devenu plus
résistant, plus adaptable à sa mise en place et de meilleure qualité, bien contrôlée ; de
même, l’informatique a permis de mieux maîtriser le calcul et de rendre les constructions
plus fiables.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Il conviendrait alors de penser que la pathologie du béton armé est vouée à disparaître.
Cependant, de récents accidents prouvent le contraire et incite à rester encore très vigilant
: il ne faut pas oublier la notion d’erreur humaine.
Analyse des causes des sinistres
Bien plus, l’expertise d’un sinistre fait très souvent apparaître la concomitance de plusieurs
causes et il n’est pas toujours facile d’en discerner la principale.
L’exposé, ci-dessous, peut paraître dépassé ; néanmoins, les conseils d’hier, confortés
d’exemples de l’époque pertinents, méritent d’être repris tant ils restent formateurs et
d’actualité.
Erreurs de conception
On relie les fautes aux conséquences les plus graves, car elles entraînent généralement
l’effondrement, ou des déformations telles que la démolition s’impose.
Ce sont des défauts de stabilité à l’égard des efforts :
verticaux ;
horizontaux ;
dynamiques ;
de compression (flambement).
Et cela, parfois, en cours de construction.
Instabilité statique
Équilibre de la balance
Tous les livres de physique élémentaire enseignent aux élèves, dans leur première leçon,
l’équilibre de la balance qui implique deux poids égaux dans les plateaux. Puis ils
montrent, en expliquant la balance romaine (cf. Fig. 5) que le bras de levier a autant
d’influence que le poids (cf. Fig. 5a), c’est pourquoi on s’intéresse au produit appelé
moment.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Parfois aussi, l’instabilité est précaire en cours de construction. Il convient de s’en soucier
et sérieusement (cf. Fig. 6).
Un poteau est une barre qui transmet un effort suivant sa direction. S’il est incliné, il
transmet un effort incliné qui comporte par conséquent une composante horizontale (cf.
Fig. 7).
Or, en statistique, tout effort doit être équilibré par un autre effort égal et opposé.
C’est évident et parfois c’est oublié, tellement on a l’habitude de voir les poteaux
transmettre individuellement leur chargement aux fondations.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
1.03.TASSEMENT DE FACADE
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Renforcement passif
Renforcement actif
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Préparation des tôles Mise en place des tôles Exemple d’élément renforcé
Cette technique, bien que appliquées à plusieurs ouvrages, bute à plusieurs inconvénients dont :
Sensibilité des tôles à la corrosion ;
Contrôle rigoureux ;
Formation des bulles d’air dans la colle ;
Difficultés de manutention et de transport ;
Longueur limitée de la plaque ;
Échafaudages et outils appropriés ;
Possibilités de décollement ;
3. RENFORCEMENT PAR BETON APPORTE (CHEMISAGE)
Cette technique consiste à augmenter la section d’un élément de structure (poteau ou poutre) par
apport d’un béton armé. Le béton sera coulé ou projeté suivant les parties à renforcer.
3.1 : chemisage des poteaux :
Les principales étapes dans cette technique sont (fig. 3) :
Préparer la place pour le coulage du béton. Le chemisage peut être fait sur les quatre cotés ou
d’un seul coté. Il faut avoir un minimum de 6 cm comme épaisseur à bétonner.
La préparation du support : par piquage vif des angles et des faces. L’enduit devra être éliminé
totalement et la surface dépoussiérée.
Le scellement des aciers en attente : l’armature est ancrée dans la poutre ou la dalle à l’aide
d’un mortier ou résine de scellement.
Positionner les armatures verticales avec scellement des armatures supérieures dans la poutre
ou la dalle. Un minimum d’une armature par angle est obligatoire ;
Mettre les cadres en U. L’espacement de ces armatures doit être faible pour compenser l’effet
de frettage résultant du retrait du béton nouveau par rapport à l’ancien. On peut penser à
mettre des treillis soudés en U pour servir comme armatures verticales et horizontales.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Nouvelles armatures
Faces repiquées
Cadres en U avec
recouvrement sur Angles abattus
le plus grand coté
Les photos suivantes (fig. 4) illustrent les étapes de chemisage d’un poteau.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Zone à renforcer
Anciennes
armatures
Projection des Clou de
faces latérales scellement Armatures
Projection des nouvelles
sous faces
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Avant Après
PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Les photos suivantes (fig. 10) illustrent un exemple de renforcement d’une poutre avec ajout
d’armatures tendues et des cadres.
b
a
c d
Figure 10 : exemple de renforcement d’une poutre
a : poutre dégradée - b : ajout d’armatures et passivation
Cas 3 : la perte d’adhérence dans
c : coulage du bétonla liaison
- d :acier-béton
projection dudans les zones d’ancrage :
béton
On assurera une liaison-entraînement entre l’acier et béton projeté d’enrobage. De préférence,
choisir des petits diamètres (nombreuses barres) pour augmenter la longueur de liaison.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Béton pour
enrobage
Forage dans
la dalle
Forage dans
la poutre
Nouvelles
armatures
Figure 11 : renforcement à l’effort tranchant avec des cadres enfilés dans des forages
On remarque que les fibres de carbone présentent un module et une résistance à la traction
élevés. Aussi, comparativement aux autres matériaux, les fibres de carbone se caractérisent par
une bonne résistance vis à vis des acides, des bases, des sels et des produits organiques. De
même, les fibres de carbone sont pratiquement incombustibles.
1
f i b : Fédération Internationale du Béton
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Les inconvénients de ces matériaux sont principalement une anisotropie très marquée, un
comportement à la rupture type fragile.
Les matériaux à base de fibres peuvent reprendre les efforts de flexion, de traction ou des efforts
de cisaillement (effort tranchant). Ils se présentent sous forme de lamelles ou de tissus. Aussi, des
câbles de précontrainte en fibre de carbone ont été utilisés.
4.1 : Renforcement par lamelles en fibres de carbone : (sans précontrainte)
Inspiré du Procédé l'Hermite, le renforcement de structures par mise en place de fibres de
carbone vise à compléter la structure d'un ouvrage là où ses parties tendues sont insuffisamment
dimensionnées ou en passe de le devenir.
Les lamelles en fibres de carbone sont des lamelles composites à base de fibres de carbone
noyées dans une matrice polymère. Ces matériaux se distinguent (comparativement à l’acier) par :
Une très haute résistance mécanique en traction (10 fois plus résistant que l’acier) ;
Un excellent comportement à la fatigue ;
Une insensibilité à la corrosion (pas de protection nécessaire) ;
Un faible poids propre (5 fois plus légers que l’acier) ;
Une manutention souple et aisée et une pose sans moyen auxiliaire (un kg de fibres de
carbone reprend les mêmes efforts que 50 kg d’acier) ;
Une longueur presque illimitée.
Les lamelles peuvent être appliquées sur des structures en béton (armé ou précontraint),
maçonnerie ou bois dans les cas suivants (fig. 13) :
Augmentation des charges d’exploitation ;
Ferraillage insuffisant par conception, défaut de positionnement,…
Création d’ouvertures, de trémies, …
Réparation de l’existant endommagé;
L’application de ces lamelles doit être fait conformément aux spécifications du fabricant. Toutefois,
le principe est général et les différentes étapes sont les suivantes pour la mise en place sans
précontrainte :
Préparation du support sur lequel doit être appliqué le renforcement (élimination de trace
d’huile, de laitance ou toute autre salissure). Cette opération peut se faire par sablage,
grenaillage, décapage au marteau, ponçage,… ;
Faire un test de cohésion superficielle après préparation du support. Ce test sera fait avec un
dynamomètre de traction et la cohésion doit être supérieure à 1.5 MPa ;
Faire les réparations des dégradations superficielles;
S’assurer de la planéité du support ;
Préparer les lamelles : nettoyer et dégraisser la face à encoller puis appliquer d’une façon
uniforme une couche de colle époxydique ;
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Appliquer la colle sur le support. Pour la colle, un élément essentiel doit être pris dans son
choix : la température de transition vitreuse;
Positionner la lamelle manuellement sans dispositif d’étaiement et maroufler.
Les photos suivantes illustrent ces différentes étapes (fig. 14).
Préparation du support
Nettoyage de la lamelle et
Test d’adhérence encollage
Exemples d’application
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Le tissu en fibre de carbone est léger et se découpe très facilement aux dimensions voulues. Sa
faible épaisseur permet une imprégnation relativement aisée par la résine.
Pour la reprise de l’effort tranchant, le principe est illustré par les schémas suivants (fig. 15).
Figure 15
Les techniques sont diverses et varient selon le cas. Les figures suivantes illustrent quelques
exemples (fig. 17 à 20)
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 17
Figure 18
Figure 19 Figure 20
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 21
Figure 22
Les deux techniques sont tributaires de la possibilité d’accès pour faire les travaux. Cet accès est
assuré par des tranchées ou des puits et demande un savoir faire particulier tant dans la
conception que l’exécution.
6.3 : Traitement des terrain de fondation par injection :
Cette technique consiste injecter dans le sol en sous œuvre un matériau afin de densifier,
consolider, ou étancher le sol support d’une fondation (fig. 23). Cette opération permet de remplir
les vides et cela permettra de réduire la déformabilité et/ou réduire la perméabilité.
Selon la nature du sol, le matériau à injecter peut être :
- un coulis de ciment
- un coulis de ciment – argile ou ciment bentonite
- un coulis de bentonite - ciment
- une émulsion de bitume
- un gel de silice
- une résine.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Figure 23
Les techniques d’injection demandent des équipements spécifiques la figure 24 montre des
exemples.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
- Type III : le micropieu de type III est un pieu foré équipé d’armatures et d’un système
d’injection qui est un tube à manchettes mis en place dans un coulis de gaine. Si l’armature
est un tube métallique, ce dernier peut être équipé de manchettes et tenir lieu de système
d’injection. L’injection est faite en tête à une pression supérieure ou égale à 1 MPa. Elle est
globale et unitaire (IGU). Lorsque la nature du sol le permet, le forage peut être remplacé
par le lançage, le battage ou le fonçage.
- Type IV : le micropieu de type IV est un pieu foré équipé d’armatures et d’un système
d’injection qui est un tube à manchettes mis en place dans un coulis de gaine. Si l’armature
est un tube métallique, ce dernier peut être équipé de manchettes et tenir lieu de système
d’injection. On procède à l’injection à l’obturateur simple ou double d’un coulis ou mortier
de scellement à une pression supérieure ou égale à 1 MPa. L’injection est répétitive ou
sélective (IRS). Lorsque la nature du sol le permet, le forage peut être remplacé par le
lançage, le battage ou le fonçage. Cette technique consiste à un report du niveau de
fondation à un niveau inférieur où le
Figure 25
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Suivant le cas, le micropieu peut être vertical ou incliné. Il peut être aussi en complément d’un
élargissement de semelle ou non. Les figures 27 et 28 illustrent quelques cas.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
éventuellement d'ajouts et/ou de fibres. Les résines synthétiques se présentent, soit à l'état pur,
soit solvantées, soit sous forme d'émulsions. Elles sont constituées généralement :
- soit d'un produit prêt à l'emploi,
- soit de deux composants :
la résine de base,
le durcisseur (époxydes, polyuréthannes, époxyuréthannes,
méthacrylates),
- soit, de trois composants :
la résine de base,
le catalyseur,
l'accélérateur.
d/ caractères normalisés garantis
adhérence par traction directe ou sans cycle thermique : Elle est caractérisée par la
contrainte moyenne d'adhérence mesurée conformément aux normes. Le caractère normalisé
garanti est défini par les trois classes suivantes :
- Classe 1 > 1,5 MPa : Réparation non structurale ;
- Classe 2 > 2 MPa : Réparation structurale ;
- Classe 3 > 3 MPa : Réparation structurale.
Les classes sont valables quels que soient :
- la famille de produits : à base de résines synthétiques ou de liants hydrauliques ;
- la nature du support : sec ou humide ;
- la position du support : verticale ou horizontale :
- le type de surface : sciée ou rugueuse.
Le type de rupture est noté à titre indicatif.
tenue à la perméabilité aux liquides : Ce caractère normalisé garanti n'est pas exigible pour
les réparations non exposées directement à l'action de l'eau.
tenue aux rayonnements ultraviolets : Ce caractère normalisé garanti est exigible seulement
pour les réparations effectuées avec des produits ou systèmes de produits à base de résine
synthétique qui doivent rester apparentes.
2.2 Produit de collage structural :
Se sont des produits ou systèmes de produits à base de résines synthétiques ou à base de liants
hydrauliques destinés aux collage structural entre deux éléments de béton durci ou entre un
élément de béton frais et un élément de béton durci.
Caractères normalisés garantis pour tout produit de collage sont :
Résistance à la traction directe : Elle est caractérisée par la contrainte moyenne de traction
mesurée conformément à la norme NF P 18-871. Le caractère normalisé garanti est défini
dans les deux classes suivantes : classe 1 ≥ 2 MPa et classe 2 ≥ 3,5 MPa. Les classes sont
valables quelles que soient la famille de produits (à base de résines synthétiques ou de liants
hydrauliques), la nature du support (sec ou humide) et la position du support (verticale ou
horizontale).
Résistance à la compression-cisaillement : Elle est caractérisée par la contrainte moyenne
de compression-cisaillement mesurée conformément à la norme NF P 18-872. Le caractère
normalisé garanti est défini dans les deux classes suivantes : classe 1 : ≥ 25 000 daN et classe
2 : ≥ 45 000 daN.
Tenue sur surface verticale : Les pertes en poids par coulures seront en plus égales à 10 %
du poids de produit mise en oeuvre.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
être réalisée, suivant les spécifications des fabricants, par un personnel utilisant un matériel
adéquat. On peut citer :
- les charges thixotropantes,
- les charges minérales telles que cendres, fillers, fumées de silice.
Produits pour couche d'accrochage : Les produits constituant la couche d'accrochage
peuvent être de même nature que le subjectile ou le matériau de réparation. Ils peuvent aussi
être de nature différente. La compatibilité entre les différents matériaux doit être assurée. Elle
doit en particulier être spécifiée par le fabricant. Les produits constituant cette couche peuvent
être :
- soit à base de liants hydrauliques,
- soit à base de liants hydrauliques modifiés,
- soit à base de résines synthétiques.
3. TRAVAUX DE PREPARATION :
Les matériaux à appliquer nécessitent des travaux préparatoires au niveau de la surface.
3.1 : élimination des bétons dégradés
Les différentes méthodes d'élimination des bétons dégradés et de préparation de surfaces sont
indiquées dans le tableau 1 et la figure 1 ci-après.
3.2 : préparation des armatures en place dégagées
Dans le cas où des armatures apparaissent lors des travaux d'élimination des bétons dégradés, il
faut les dégarnir sur tout leur tracé si elles présentent des traces de corrosion. Le dégarnissage
doit être fait jusqu'à ce qu'apparaisse la partie non corrodée des armatures.
L'élimination de l'oxydation se fait par brossage métallique, repiquage, sablage ou grenaillage. Dès
que les traces d'oxydation ont disparu, les armatures doivent être recouvertes d'un produit
anticorrosion compatible du point de vue chimique et mécanique avec les matériaux à mettre en
oeuvre.
Lorsque des produits à base de résines synthétiques sont utilisés, les aciers doivent être
« blancs » après décapage.
Lorsque des produits à base de liants hydrauliques sont employés, mais que l'épaisseur de
recouvrement assurant la protection contre la corrosion ne peut être mise en oeuvre, le traitement
anticorrosion est également nécessaire.
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PATHOLOGIE ET ENTRETIEN DES BATIMENTS
Lorsqu'une épaisseur suffisante de mortier ou de béton à base de liant hydraulique peut être mise
en oeuvre, manuellement ou par projection, pour recouvrir les armatures, celles-ci peuvent
simplement être nettoyées après enlèvement de la rouille non adhérente.
3.3 : nettoyage des surfaces
L'opération de nettoyage des surfaces est réalisée immédiatement avant la mise en oeuvre des
mortiers et bétons ou de la couche d'accrochage. Elle est destinée à faire disparaître toute
poussière et toute souillure subsistant après élimination des bétons dégradés.
L'entrepreneur doit s'assurer de la compatibilité entre la méthode de nettoyage prévue et les
produits de réparation (support sec ou humide).
Les méthodes de nettoyage utilisables peuvent être les suivantes :
- à sec : brossage, aspiration, soufflage à l'air déshuilé,
- humide : lavage à l'eau avec ou sans détergent.
Dans le cas de lavage à l'eau, les excédents d'eau doivent être éliminés soit par soufflage à l'air
déshuilé, soit par aspiration.
Figure 3
4.2 : Préparation et mise en œuvre des produits à base de liants hydrauliques
Les produits et matériaux sont stockés sous abri dans un local aéré non humide et protégé contre
les pollutions de toute nature.
Suivant les conditions de travail et les performances nécessaires, les produits sont soit préparés
sur le chantier « in situ », ou en centrale, soit fabriqués et conditionnés en usine.
a) Préparation in situ : La formulation et la préparation in situ doivent être telles que les produits
obtenus soient conformes aux normes. La préparation doit être assurée par des moyens
mécaniques adaptés aux volumes unitaires et présenter des caractéristiques appropriées.
Le contrat doit définir le rapport eau sur ciment (E/C) qui conditionne la maniabilité souhaitée,
ainsi que la qualité des reprises. Des mesures de plasticité doivent être effectuées
systématiquement
b) Préparation en usine : Les produits fabriqués en usine se présentent sous la forme de mortiers
prédosés secs auxquels il suffit d'ajouter la quantité d'eau fixée par le fabricant. Parfois, un
adjuvant est conditionné séparément en dose précise pour être associé au dernier moment au
produit de base ; toutes précautions doivent être prises pour assurer une parfaite homogénéité
du mélange. Les produits fabriqués en usine sont conditionnés sous emballage comportant
leur identification complète ainsi qu'un étiquetage.
Quels que soient leurs modes de conditionnement et de préparation, les produits sont mis en
oeuvre dans les délais les plus courts après l'arrêt du malaxage. Le délai dépend de la nature du
liant, de la température ambiante et de l'adjonction éventuelle d'un adjuvant. Tout mortier ou béton
n'ayant pu être utilisé dans les délais ou présentant un commencement de prise doit être rejeté. Il
ne peut être mélangé à du mortier ou à du béton frais. Le remalaxage est strictement interdit.
Afin d'améliorer la liaison entre mortiers et support, il peut être nécessaire, sauf s'il s'agit de béton
projeté, d'appliquer un produit d'adhérence à base de résine ou de liants hydrauliques modifiés.
Les délais prescrits entre l'application du produit d'adhérence et celle des mortiers ou bétons
doivent être scrupuleusement respectés. Ces délais sont en général fonction de la température
ambiante et de celle du support.
4.3: Préparation et mise en oeuvre des produits à base de liants hydrauliques
modifiés
Certains constituants des produits à base de liants hydrauliques modifiés sont sensibles aux
températures externes et/ou à l'humidité. Les conditions de stockage sont précisées par les
fabricants sur les emballages et dans les notices : elles doivent être impérativement respectées.
Ces produits sont en général fabriqués en usine. Ils se présentent dans ce cas sous la forme de
mélanges de matériaux pulvérulents prédosés. Ils peuvent être préparés sur le chantier. Au
moment de la préparation, ce mélange prédosé sec est gâché avec un liquide dans des
proportions définies par le fabricant. Ce liquide peut être soit de l'eau, soit un liquide spécial
prédosé par le fabricant.
Le mode d'emploi du fabricant doit être respecté, en particulier l'ordre de mélange des
constituants. Lorsque le liquide à ajouter est de l'eau, la quantité doit être mesurée avec des
récipients étalonnés.
Les caractéristiques de l'appareillage et les temps de malaxage doivent être ceux préconisés par
le fabricant.
Afin d'améliorer la liaison entre mortier et support, il peut être préconisé d'appliquer un produit
d'adhérence à base de liant hydraulique modifié, sauf s'il s'agit de béton projeté.
Figure 4
5. LE BETON PROJETE :
Par la facilité d'emploi qu'apporte la possibilité de mettre en oeuvre des couches minces bien
adhérentes au support et par la qualité intrinsèque qu'il est possible d'obtenir, le béton projeté est
utilisé, depuis longtemps pour réparer ou renforcer des constructions en béton ou en maçonnerie,
qu'il s'agisse d'ouvrages d'art, de murs de soutènement, ou de bâtiments.
Le béton projeté est un béton mis en oeuvre par refoulement dans une conduite et projeté sur une
paroi par un jet d'air comprimé.
Le béton projeté s'utilise dans les structures de génie civil en béton ou en maçonnerie, ouvrages
d'art, murs de soutènement et bâtiments de tous usages, notamment pour les opérations
suivantes :
remplissage de cavités (béton dégradé enlevé, réenrobage d'armatures après dégarnissage...),
rejointoiement de maçonnerie,
exécution d'une couche superficielle de protection (augmentation de l'épaisseur d'enrobage
d'armatures, par exemple).
augmentation de la section résistante de béton,
adjonction d'armatures nouvelles pour renforcement de structure,
exécution d'éléments porteurs supplémentaires
Les produits qui peuvent être utilisés pour faciliter la mise en oeuvre du béton projeté et/ou
améliorer sa qualité en place sont :
soit des adjuvants pour béton (accélérateurs ou superplastifiants, par exemple),
soit des raidisseurs dont la fonction principale est de permettre l'adhérence et le maintien en
place immédiats, sans fluage du bétons dès sa projection sur le support quelle que soit
l'inclinaison de celui-ci (NF P 18-103).
soit des additions : fillers, cendres volantes, fumées de silice ayant un rôle de correction de la
granularité et parfois un effet pouzzolanique.
L'attention est attirée sur le fait que certains accélérateurs ou raidisseurs peuvent entraîner un
abaissement des performances mécaniques des bétons.
Le dosage en ciment doit être défini en fonction de deux critères :
le béton projeté doit avoir la résistance requise ; le dosage à prévoir dépend de la classe du
ciment, qui doit être choisie en fonction de l'objectif des travaux ;
le mélange doit comporter une proportion suffisante d'éléments fins pour obtenir une bonne
compacité.
La teneur en éléments fins (inférieurs à 80 µm) ciment inclus doit être supérieure à 17 % du
mélange en poids.
Le dosage définitif doit être précisé lors des essais de convenance pour obtenir la compacité
requise en fonction de la nature des travaux et des conditions du chantier ainsi que la protection
voulue des armatures.
Le tableau 2 ci-après donne, à titre indicatif, les ordres de grandeur des valeurs qui permettent en
fonction de l'utilisation du béton projeté, d'obtenir les compacités convenables :
Tableau 2 : dosage en ciment conseillé des bétons projeté en fonction de leur destination et de la teneur en
ciment du béton en place
Une constance de la composition du béton projeté doit être respectée (surtout la teneur en eau
dans la projection par voie sèche).
Par voie mouillée, la consistance nécessaire du béton dépend du mode de refoulement, selon que
le flux est dilué ou dense. La consistance peut être contrôlée par mesure de l'affaissement au cône
avant l'introduction du raidisseur. A titre indicatif, un affaissement de 12 cm est couramment admis
en flux dense.
Par voie sèche, seule l'expérience permet de définir la consistance que le béton doit avoir une fois
projetée sur le support.
5 : HYGIENE ET SECURITE
Certains composants des produits utilisés sont TOXIQUES, d'autres sont CORROSIFS. Il est donc
indispensable de prendre connaissance des précautions d'emploi que doivent indiquer les
fabricants.
Il convient ainsi d'organiser les chantiers de façon à protéger le personnel et à limiter tous les
risques de pollution de l'environnement lors de la préparation des surfaces et de l'utilisation des
produits.
Les principales précautions et protections à prendre concernent :
- le travail en milieu clos ou peu ventilé avec mise en place d'une ventilation assurant un
renouvellement de l'atmosphère,
- les risques d'incendie en cas d'utilisation de produits inflammables,
- le port d'équipement adapté à l'utilisation de produits nocifs ou à la préparation du support
par sablage ou eau sous pression,
- le port de gants pour les applications manuelles,
- l'enduction des mains avec une pâte spéciale adaptée aux produits employés,
- le port de gants, de masques légers et de lunettes notamment pour les applications par
projection,
- l'utilisation de produits spéciaux pour le nettoyage de la peau.
D'une façon générale, l'utilisateur devra prendre les précautions particulières découlant de
l'Etiquetage des produits toxiques et corrosifs.