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Sexualité et plaisir

Dans l’espèce humaine la sexualité est intimement liée au plaisir. Contrairement à beaucoup
d’animaux, les comportements sexuels sont indépendants de la fonction de reproduction.
La sexualité est une notion complexe faite de pensées, de sensations, d’actes…Elle comporte des
aspects affectifs, psychologiques, sociaux, culturels.
Nous allons nous intéresser aux bases BIOLOGIQUES, anatomiques, physiologiques de la
sexualité

1. Le comportement reproducteur des mammifères


Le cycle de reproduction des mammifères est saisonnier. On observe une période de l’année où les
comportements reproducteurs se mettent en place en vue d’une procréation.
Lors de la saison de reproduction, on observe
• Chez les femelles une augmentation du taux d'ovulation, allant de pair avec une augmentation
de la sécrétion de FSH et de LH.
• Chez les mâles, on observe une croissance testiculaire ainsi qu'une augmentation de la
sécrétion de testostérone.
Hors saison de reproduction, l'inverse est observé.
Le cycle est contrôlé par les mécanismes internes qui se synchronisent avec l'environnement
extérieur afin d’assurer les meilleures chances de reproduction (T°, luminosité, ressources
alimentaires…)
Comportement reproducteur chez 3 mammifères : une influence des hormones variable selon les
espèces
Chez le rat, (Une seule période de
reproduction dans l’année = chaleurs ou
œstrus) l’activité sexuelle se concentre au
moment de l’ovulation et est dépendante
des facteurs hormonaux : testostérone et
œstrogènes/progestérone

Chez les primates (plusieurs périodes de


fertilité, cycliques comme chez l’humain)

Les hormones jouent un rôle mais La


période d’activité est plus étendue et
d’autres facteurs, notamment sociaux,
entrent en jeu.

… et particulièrement chez l’humain où


elle semble moins dépendante des facteurs
hormonaux.
L’activité sexuelle est indépendante de la
fonction de reproduction.

Mais de tels comportements s’observe aussi chez nos plus proches parents : les bonobos, chez qui
l’activité sexuelle est une façon de maintenir les liens et de régler les conflits sociaux !
2. Le plaisir : une composante fondamentale de la sexualité humaine
Le plaisir nait dans le cerveau, suite à des stimulations sensorielles tactiles, olfactives, auditives…
a) Des messages sensoriels à la source du plaisir (Page 232)
Le plaisir repose notamment sur des mécanismes biologiques. Lors d'une activité sexuelle, les
récepteurs sensoriels, en particulier ceux situés au niveau des organes génitaux comme le clitoris
chez la femme et le pénis chez l'homme, sont activés et envoient des messages nerveux sensorils
au cerveau.
La totalité du corps peut être source de sensations stimulantes et tous les sens sont mobilisés

b) Le cerveau, au cœur du plaisir


Les études réalisées sur le cerveau de mammifères, dont l'espèce humaine, montrent qu'un réseau
de neurones cérébraux particuliers est activé lorsqu'une sensation de plaisir est ressentie.
• Des expériences historiques

Olds et Milner montrent qu’une partie du cerveau est impliquée dans la sensation de plaisir et que
les rats expérimentaux cherchent à reproduire cette sensation. Ils jettent les bases de la
compréhension de l’addiction : chez les mammifères le fait d’avoir éprouvé du plaisir à une action
augmente la motivation de reproduire l’expérience.

Ils montrent que le Septum est une structure cérébrale impliquée dans cette sensation.
Des observations réalisées au cours d’interventions sur le cerveau vont venir confirmer cette
observation chez l’humain et permettre de découvrir le « circuit du plaisir » ou encore « circuit de
la récompense » (page 233)
• Des observations chez l’humain

Ces neurones sont situés dans


différentes aires cérébrales qui
communiquent entre elles, formant le
circuit ou le système de la
récompense.

Le circuit de la récompense : le fait


d'éprouver une sensation de plaisir lors
d'une action augmente la motivation
pour renouveler cette action.

Le système de la récompense est activé


lors des activités sexuelles, mais aussi
dans d'autres situations de recherche de
plaisir, dans d'autres contextes que
sexuels (par exemple lors de la recherche de
nourriture, de la réalisation d'activés
sportives ou culturelles plaisantes, lors
d'activités sociales…).

Il mobilise un neurotransmetteur : la
DOPAMINE dont la production
augmente quand on éprouve du plaisir

• Explorer le fonctionnement du cerveau (page 233)

Grâce à l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) on peut observer en direct l’activation de
certaines zones du cerveau au cours d’une expérience motrice et/ou sensorielle
Résultat d’IRM d’un sujet recevant des
caresses : les zones activées correspondent
au circuit de la récompense

Toute expérience procurant une sensation


de plaisir activera ± les mêmes zones.

La volonté de renouveler l’expérience


« gratifiante » peut conduire à une
dépendance, une addiction. C’est ce système
qui est suractivé dans le cas des
comportements addictifs face à une drogue,
l’alimentation, votre smartphone (!!!!!) et
explique la sensation de « manque »

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