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FACULTE DE DROIT
B.P. 4745 KINSHASA II
INTRODUCTION
I. L’intérêt du cours
- Il intègre des facteurs économiques dans un domaine donné (ici, le domaine politique)
- Possibilité pour les étudiants d’étudier le phénomène d’intégration
- Le troisième intérêt est double : théorique et pratique
- L’intérêt pour les Etats africains : le phénomène d’intégration a d’abord vécu sur le
territoire européen. Ce cours permettra d’examiner ce qu’ont fait les Européens,
examiner les différents points de la constitution européenne afin de l’intégrer dans la
construction africaine.
- Nous permettre de comprendre le phénomène ou l’institution d’intégration
- Examiner le processus d’intégration et les méthodes utilisés par les Européens.
- Examiner le régime juridique ou les institutions qui découlent de la mise en place de
l’intégration.
- Les O.I. de simple coopération (ex. : OUA, ONU) : elles ont pour caractéristique
principale que les Etats gardent les attributs de leur souveraineté. Ce regroupement a
pour nature essentielle la coopération. Les Etats sont sur le même pied d’égalité. Il n’y
a pas de contrainte dans le cadre de l’exécution de leurs obligations. Par exemple,
l’Etat et l’Etat B signent un accord. Si B ne s’exécute pas, A ne peut saisir le Conseil de
Sécurité (article 9 de la Charte des Nations-Unies).
- Les O.I. de coopération technique : elles ont pour caractéristique principale que les
Etats gardent ici aussi les attributs de leur souveraineté mais on ne tient pas compte
des représentants des Etats membres car leurs activités sont purement
techniques.Ex. : L’Union Postale Universelle.
- Les O.I. d’intégration ou O.I. intégrées : ce sont des O.I. dont les Etats membres
cèdent ou abandonnent du moins de manière partielle les attributs de leur
souveraineté dans des domaines bien déterminés ou dans des domaines spécifiques.
Cette typologie d’O.I. est communément appelée « Les communautés ».
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Dans les O.I. de coopération technique, il n’y a que des O.I. universelles. Dans les O.I.
d’intégration, jusque-là, il n’y a pas encore d’O.I. universelles. Il n’y a que des O.I. à
caractère régional (CEAC, CDAC, SADEC, CPGL, COMESA, etc.).
Le plan Marshall est la suite logique de ce regroupement. L’Europe fait appel aux
Etats-Unis pour leur venir en aide. Cette aide devait être apportée aux Européens regroupés
uniquement. Ici, l’intégration est une invention européenne, car la première expérience a eu
lieu en Europe (cfr. La déclaration de Robert SCHUMAN).
I. Notions de l’intégration
Ex. : Lorsque l’UE accorde un fonds à la RDC pour l’organisation des élections en RDC
ou encore l’Italie dans le cadre de la coopération envoie des sacs de riz dans les autres
Etats.
Quelle serait la place de la personne morale créée par les Etats ? La définition de
l’intégration donne une réponse à cette question : « dans un organe super étatique ou
supranational ».
Dans le Larousse, l’intégration est l’action de faire entrer dans un ensemble ou dans
un groupe plus vaste certains éléments.
L’intégration est à la fois un processus et une situation qui, à partir d’une société
internationale morcelée, tend à se substituer de nouvelles unités plus ou moins vastes.
Le point clef en matière d’intégration, c’est le but qui est poursuivi, le résultat
recherché. Dans ce cas, la durée du processus d’intégration dépend du résultat recherché.
Caractéristiques
- La solidarité : elle intervient lorsque les Etats qui n’ont pas les mêmes richesses,
n’ont pas les mêmes avantages, sont appelés à aller ensemble avec les Etats
nantis.
- Le partage : il est important dans le sens qu’il met à la disposition des Etats ce dont
ils ont besoin à la fin d’un exercice. Il est effectué en tenant compte des besoins
réels des Etats membres.
- La mise en commun : elle est effectuée dans un domaine précis.
concerne la fixation des droits de douane et des obstacles non tarifaires à l’égard des
Etats tiers.
Les obstacles non tarifaires consistent à fixer le nombre de produits qui doivent
rentrer dans un Etat.
Les obstacles physiques consistent à vérifier les bagages à la frontière.
On met des institutions qui se substituent aux Etats. L’Etat détermine ses propres règles au
niveau interne mais en tenant compte de la position de la communauté.
Déjà en 1945, la Charte des Nations Unies prenait, comme domaine d’élaboration, les
droits de l’homme.
Tous les actes unilatéraux des O.I. n’ont pas la même valeur juridique.
Il y a un but historique dans le cadre de la sauvegarde du droit de l’homme.
L’Europe Occidentale a constaté que le communisme aurait considérablement avancé.
Le communisme ne place pas l’homme au centre de ses activités.
Or l’Europe Occidentale place l’homme au centre des activités, d’où l’obligation de le
protéger efficacement par un texte qui précise que la vie est sacrée et par un organe
qui sanctionne celui qui viole le droit à la vie de l’homme.
On peut citer BIDAULD qui a légué le flambeau à Robert Schuman.
Le Conseil d’Etat fut créé le 5 mai 1949 à Londres par un acte constitutif appelé le Statut
de Londres.
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3. Le Secrétariat
Il est placé sous l’autorité du Secrétaire Général qui est nommé par l’Assemblée
parlementaire sur recommandation du Comité des Ministres pour cinq ans.
Il existe aussi un Secrétaire Général Adjoint et un personnel d’environ 2000
personnes, qualifiés de fonctionnaires internationaux.
4. La protection diplomatique : un Etat X prend faits et cause sur la violation faite à son
ressortissant. Cet Etat endosse la responsabilité en prenant la place de la victime. Il
faut donc qu’elle soit de la nationalité de l’Etat X, qu’elle soit innocente, et qu’il y ait
épuisement des voies de recours.
La Convention Européenne de 1950 fait de la victime un sujet de droit international,
c’est-à-dire une personne peut saisir une juridiction internationale, le CIDH en
l’occurrence.
Apport du C.E. : toutes ces O.I. ont adopté ces mécanismes qui fait des particuliers des
sujets de droit international.
Par la suite, les O.I. d’intégration ont fait de cet élément leur cheval de bataille. L’article
1er de la Convention signifie que lorsqu’un Etat adhère à la Convention, tous les
individus se trouvant dans son territoire ne peuvent subir les préjudices qui violent la
Convention.
Toutes les O.I. qui ont pour vocation l’intégration ont en leur sein des organes qui
permettent aux particuliers d’être en contact avec l’organisation.
L’Etat de droit : les gouvernants et les gouvernés subissent les mêmes lois. L’exemple
le plus clair réside en matière administrative. En cas d’incident, les particuliers doivent
être en mesure d’ester en justice et d’obtenir réparation.
Le C.E. est considéré comme l’école de la démocratie. Il a permis aux Etats européens
de devenir des sujets de droit.
c) Le dynamisme et le pragmatisme
Ils consistent en la volonté qui a animé les Etats européens dans le cadre d’un
regroupement. Cette volonté se justifie dans ce sens qu’aucun obstacle d’ordre
politique ou juridique ne saurait être accepté s’il vise à freiner, à anéantir ou à ralentir
l’engagement des Etats à atteindre l’union plus étroite énoncée à l’article premier du
Statut.
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1. Les accords partiels : c’est une technique qui tend à conserver l’union tout en
permettant à chaque Etat d’évoluer à son propre rythme. L’essentiel est
d’atteindre l’objectif commun visé par tous. Cette technique a été récupérée dans
le cadre de la reconstruction de l’Europe.
Les Etats peuvent adopter un traité et déposer les instruments de ratification
mais ce traité ne prend pas effet au même moment pour tous les Etats. Par
exemple, l’adoption de la monnaie Euro. L’euro n’est pas utilisé dans tous les
Etats de l’U.E. alors que son adoption a été approuvée par tous les Etats.
Ce mécanisme est qualifié de « rébellion juridique » par le professeur.
Autre exemple, au niveau des communautés économiques africaines, la R.D.C.
a demandé un moratoire pour la mise en place d’une zone de libre échange car
la mise en place de cette zone entraîne une diminution des recettes.
2. La petite révision : il s’agit de la manière dont un traité qui entre en vigueur peut
être amendé. Ce genre de mécanisme est adopté afin d’éviter les obstacles
pouvant ralentir l’élan de l’Union.
Historique
Après la mise en place du Conseil d’Etat, les Etats européens ont compris qu’il fallait mettre
en place certains regroupements plus cohérents.
Mais ces regroupements devaient se limiter dans le cadre plus régional de l’Europe (E-OCC)
parce que ces Etats étaient plus rapprochés par leur histoire et leur communauté d’intérêt.
Une nouvelle étape est franchie lorsque J. MONNET et R. SCHUMAN font accepter par les
partenaires de la France la nécessité d’une mise en commun de certaines ressources et de
certaines industries.
Les O.I. qui vont naître à la suite de ces initiatives auront comme objectif non seulement la
coopération mais aussi une véritable intégration économique dont la réalisation est prévue
par palier successif et dont l’étape ultime devrait être l’union politique.
Réaliser une intégration économique entre les Etats de l’Europe était il y a peu d’années, une
idée assez abstraite. Elle s’est imposée peu après du fait de la volonté de coopération des
Etats européens, victimes de graves difficultés après la guerre.
Le point de départ réside dans le constat déjà nettement perceptible de l’échec des
premières organisations européennes.
Robert SCHUMAN, après avoir rappelé les objectifs finaux de la construction européenne,
notamment le maintien de la paix européenne, la réconciliation franco-allemande et la
constitution d’une entité européenne, se propose d’inverser la demande. D’après lui, il
importe de partir des secteurs limités c’est-à-dire des intérêts économiques en vue de
créer des solidarités de fait.
Sur ce secteur précis seront concentrés de réels moyens d’action juridiques matériels et
humains.
L’union économique à son tour va générer un mouvement analogue sur le plan politique
de telle manière que les communautés seront transformées en union politique générale
proche du modèle de l’Etat fédéral.
Les Etats qui composaient cette communauté sont la France, l’Allemagne, l’Italie et les
trois pays du BENELUX (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg).
L’idée de mettre en place les deux communautés a germé après l’échec qui a été constaté
lorsque l’Europe a voulu mettre en place l’organisation internationale à caractère
politique et militaire. Après ce double échec, les Européens ont compris une fois de plus
que seule la voie de l’intégration économique resterait praticable.
Il fallait donc étendre l’intégration économique à toutes les communautés. Ils ont accepté
en outre l’idée d’une nouvelle intégration sectorielle dans le domaine spécifique de
l’énergie nucléaire. Ils ont mis en place un comité intergouvernemental sous la présidence
de Paul Henri SPAAK, homme d’Etat belge, en vue d’élaborer un rapport sur les
possibilités d’une union économique de manière générale ainsi que sur une union dans le
domaine nucléaire.
Le rapport SPAAK remis en 1956 ouvrit rapidement la voie à une négociation qui conduit
le 25 mars 1957 à la signature des deux traités dont l’un instituant la CEEA qui vise à
promouvoir l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques et le développement
d’une puissante énergie nucléaire.
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Le Marché Commun ne se limite pas seulement aux marchandises mais s’étend également
à l’ensemble des facteurs de production donnant ainsi naissance au régime des quatre
libertés (marchandises, personnes, services et capitaux).
Dans le cadre du marché commun, une méthode a été préconisée : on établissait des
étapes pour une période bien donnée. Il s’agit là de progressivité, c’est-à-dire que tous
les plans n’étaient pas réalisés immédiatement.
Les traités ne prévoyaient pas de procédure à suivre au cas où un Etat exprimait le vœu
de se retirer d’une O.I. Cependant, le droit des traités donne la possibilité à chaque Etat
de se retirer d’une O.I.
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La C.E.C.A. a été créée pour une durée de cinquante ans. Elle a donc cessé d’exister en 2002.
Contrairement à la C.E.C.A. qui avait pour rôle le développement économique via la
production et la distribution, les deux autres O.I. avaient pour rôle de légiférer dans certains
domaines.
Ces sources sont communément appelées « actes unilatéraux ». Ces sources sont
hiérarchisées.
Il y a d’une part, les sources primaires et d’autre part, les sources dérivées.
I. Sources primaires
5. Les traités et les protocoles additionnels relatifs à ces traités : ces traités ont la
primauté sur les textes des Etats membres et les faits directs.
a. La primauté est basée sur l’article 215 de la Constitution
b. Fait direct : au niveau interne des Etats, pour appliquer le droit international
général, il y a une procédure : la publication. Cependant, le fait direct veut qu’il
y ait ratification, c’est-à-dire l’Etat est immédiatement lié. Donc la publication
n’a aucune incidence sur l’application ou le respect des dispositions
communautaires. Lorsqu’il y a conflit, de manière spécifique, la Charte des
Nations-Unies, en son article 103 parle de l’inopposabilité d’un traité aux
dispositions de la Charte des Nations-Unies. Mais au niveau des communautés,
il y a abrogation tacite lorsque certains textes sont contraires aux dispositions
du traité communautaire.
Il s’agit des actes unilatéraux des institutions ou des organes des communautés.
Il s’agit d’un corps de normes secrétées par la communauté elle-même. Ce corps est
composé des règlements, des directives, des décisions, des recommandations et des avis.
Ils constituent des sources parce que les sujets du droit communautaire (particuliers,
entreprises, etc.) peuvent les invoquer.
a) Règlement
Il a une portée générale et est obligatoire dans tous les éléments. Il est directement
applicable dans tous les Etats membres de la communauté.
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b) Directive
Elle n’a pas, en principe, de portée générale étant donné qu’elle ne lie que les
destinataires et n’est pas directement applicable.
c) Décision
Elle n’a pas de portée générale et ne lie que ses destinataires. Cependant,
contrairement à la directive, la décision est un acte obligatoire en tous ses éléments.
d) Recommandations et Avis
Ils ne lient pas les parties et n’ont pas de force contraignante. Les deux sont des
invitations mais ils constituent de très utiles instruments d’orientation dans les
comportements des Etats ainsi que dans les législations des Etats.
Concernant les sujets de droit communautaire, il est à remarquer que, contrairement au droit
international général, les particuliers peuvent présenter des réclamations en matière
contentieuse.
Hormis l’originalité de la Haute Autorité dans le cadre de la C.E.C.A., la Cour de Justice dans
les deux autres communautés fonctionne comme les juridictions internes.
6. Annuler les mesures législatives au niveau des Etats : les arrêtés rendus par la Cour de
Justice sont obligatoires et exécutoires tandis que les arrêts de la Cour Internationale
de Justice sont obligatoires entre les parties (problématique de l’article 94 de la Charte
des Nations-Unies).
7. Recours en carence : il s’agit d’une innovation qui vise à ce que les Etats membres aient
en quelque sorte un droit de surveillance et un droit de regard leur permettant de voir
si oui ou non un Etat respecte les dispositions du droit communautaire.
8. L’interprétation : au niveau du droit des traités, la compétence relative à
l’interprétation relève de la compétence des parties en présence. En droit
communautaire, le droit d’interpréter est dévolu à la Cour de Justice Européenne. En
conséquence, la Cour de Justice Européenne a des compétences plus étendues que
d’autres juridictions internationales.
1. La volonté politique
2. La proximité géographique
3. Le réalisme dans la détermination des secteurs prioritaires
4. La complémentarité
5. La nécessité de réalisation graduelle (progressivité)
6. La faiblesse de la mise en place des institutions ou mécanismes de réalisation
7. Nécessité d’instituer les mécanismes d’évaluation
8. L’importance de l’Etat moteur ou de l’Etat leader
9. Mouvement de masse
1. La volonté politique
Toute activité, peu importe le domaine, nécessite un degré de volonté qui doit être
indigène et non exogène, c’est-à-dire une expérience vécue (il doit y avoir un intérêt).
La volonté politique doit se matérialiser dans les prises de décision. Par là, la volonté
politique devient comme une activité d’intérêt mutuel.
En Afrique, cette volonté politique fait défaut car il faut qu’il y ait des convictions
personnelles (manque d’introspection).
2. Proximité géographique
L’inconvénient de cette condition est qu’il y a, entre Etats voisins, des guerres qui
entraînent l’instabilité politique.
Pour l’intégration, il est important de fournir des efforts dans certains secteurs. Ces
derniers doivent refléter une certaine priorité qui fait que le choix devra être
consensuel.
4. Complémentarité
La construction européenne n’était pas faite de manière linéaire. Il a fallu passer par la
suppression des droits de douane, les restrictions quantitatives, la circulation des
personnes.
6. La souplesse
Il faut mettre en place des mécanismes souples pour que tout le monde puisse se
retrouver. Aucun obstacle d’ordre juridique et politique ne pourrait être accepté s’il
vise à entraver ou ralentir le processus d’intégration.
En Europe, c’est la France et l’Allemagne qui ont compris cette nécessité d’attirer les
autres Etats dans le cadre de l’intégration.
La question est : « Quel est l’Etat africain que l’on peut considérer comme moteur ? »
Trois pays peuvent être considérés comme Etats moteurs : le Nigéria, l’Afrique du Sud
et la R.D.C.
9. Mouvement de masse
10. Création des blocs économiques régionaux (objectif qu’il fallait atteindre en 1999)
11. Renforcement de l’intégration intracommunautaire économique régionale et
harmonisation intercommunautaire régionale (objectif achevé en 2007)
12. Création d’une Zone de Libre Echange et l’Union Douanière dans chaque bloc régional
(achèvement en 2017)
13. Création de l’Union Douanière Continentale (achèvement en 2019)
14. Création d’un Marché Commun Continental (achèvement en 2023)
15. Création de l’Union Economique et Monétaire
Contrairement à l’intégration européenne, dans les pays d’Afrique, il n’y a pas d’intérêt
commun. La conséquence est que le vocable de « communauté » est considéré comme un
mimétisme.
Par ailleurs, nous avons l’harmonisation des législations nationales. Dans la pratique, il se pose
un problème. En effet, pour qu’il y ait vraiment intégration, les mesures prises au niveau
interne doivent être identiques ou similaires à celles de l’organisation.
Au niveau institutionnel, nous constatons que dans la plupart des organisations d’intégration,
ce sont les organes politiques qui dominent les autres organes (voir art. 7 de l’acte constitutif
de la CEEAC, l’article 9 de l’acte constitutif de la SADC, l’article 7 de l’acte constitutif du
COMESA, l’article 6 de l’acte constitutif de la CEDEAO).
La Conférence des Chefs et des Gouvernements était considérée comme un club d’amis.
Généralement, les chefs et les gouvernements manquent de volonté politique or parmi les
conditions théoriques d’une intégration figure cette dernière.
Un autre problème que nous pouvons relever : l’organe judiciaire de la communauté dépend
de la Conférence des Chefs d’Etats et des Gouvernements. Dans ce cas, il n’y aura pas une
bonne jurisprudence.
Concernant la multiplicité des O.I. africaines, le prof BALANDA établit dans son ouvrage
« Organisations Internationales Africaines » certaines statistiques en dénombrant qu’il existe
en Afrique pas moins de 300 O.I.A. Parmi elles se trouvent les communautés économiques
régionales ci-après : CEDEAO, COMESA, CEEAC, SADC, AID, UMA, CAE, Communauté
Economique des Etats Sahariens.
Il saute aux yeux, au regard de ce qui vient d’être dit qu’il y a effectivement une multiplicité
d’organisations internationales africaines. Il y a lieu de constater que ces communautés ou
organisations poursuivent les mêmes objectifs. La R.D.C. fait partie de trois communautés sur
les huit citées. Il y a alors un problème surtout en ce qui concerne l’adoption d’une monnaie
unique. En effet, la R.D.C. risquerait d’avoir plusieurs monnaies ayant cours légal.
Autre problème : l’autosuffisance des pays. Nous constatons qu’il y a carence des produits au
niveau interne due au manque de production. Les produits exploités sont extraits en Afrique
mais la valeur ajoutée se trouve à l’extérieur du pays.
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Au niveau africain, la construction se réalise par le haut (précipitation) alors qu’en Europe, elle
a commencé par le bas (progressivité).