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Dans les installations Electrotechniques, la DTM peut entrainer des effets néfastes et provoque des défauts
d’isolement ou réduit les propriétés physiques du matériau et par conséquent ses caractéristiques électriques.
Dans un solide, les atomes possèdent une énergie thermique et vibrent autour de leur position moyenne. Cette
vibration dépend de la température mais aussi du voisinage des atomes, plus précisément du potentiel
interatomique créé par les atomes environnants.
À basse température, les potentiels interatomiques peuvent être décrits de façon harmonique : pour des
températures proches de T = 0 K, les atomes restent centrés sur leur position moyenne r0. Ce n'est plus le cas
pour des températures élevées : l'anharmonicité des potentiels interatomiques introduit une dépendance de la
position moyenne des atomes avec la température, ce qui cause le phénomène de dilatation thermique.
Lorsqu'un gaz est soumis à un réchauffement, la quantité de mouvement des particules qui le composent
augmente. À volume constant, cela se traduit par une augmentation de la pression, car le nombre de chocs
entre particules par unité de surface augmente. Si la pression doit rester constante, le volume du gaz doit alors
augmenter, selon la loi des gaz parfaits. Pour les gaz non parfaits, les forces d'attraction entre les particules du
gaz peuvent réduire l'expansion thermique.
La dilatation thermique des liquides a en principe les mêmes causes que celle des gaz, mais l'effet des forces
d'attraction entre les particules sur la dilatation est nettement augmenté, car elles sont plus proches les unes
des autres.
La masse volumique est caracteristique de la matière definie par la rapport de la masse du materiau en kg et
son volume en m3 où = m/V
𝑚 1
La masse volumique à T est donné alors par : 𝜌 = et 𝜌 = 𝜌𝑜
Vo(1+𝛼𝑣 ∆T) (1+𝛼𝑣 ∆T)
Dilatation linéique
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On peut calculer pour tous les matériaux isotropes la variation de longueur et donc de volume en fonction de
la variation de température :
avec :
Remarque : puisqu'on utilise une variation (une différence de température) la différence d'origine entre kelvin
et degré Celsius s'annule, la distinction n'est donc pas nécessaire.
avec :
Exemple d’Application
Soit un rail en acier de 30 m en hiver à −20 °C ; en été, la température est de 40 °C. Le rail subit donc une
variation de température ΔT = 60 K, sa variation de longueur est :
En Electrotechnique les matériaux les plus utilisés en conduction ou en isolation sont affectés par les
coefficients de dilatation suivants :
𝐿
Le phénomène de la contraction est l’inverse de la dilatation : 𝐿𝑜 =
1+𝛼∆𝑇
L’étirement
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αL représente en réalité le coefficient moyen de dilatation linéique.
l’allongement d’une tige peut être obtenu aussi par étirement en utilisant la formule :
formule de Robert Hooke :
Exemple : plaque d’aluminium : L’accroissement de surface d’une plaque de surface égale à 1 m2 à 20°C
qui subit une élévation de température de 1K est d’environ 4,48.10-5 m2 (2.αL).
Dilatation Surfacique
ΔS = αS.S0.ΔT ; S = S0 + ΔS = S0 + αS.S0.ΔT = S0.(1 + αS.ΔT)
Avec αS = 2.αL
αS : coefficient de dilatation surfacique
ΔS : accroissement de surface
ΔT= T-To: élévation de température
Dilatation volumique
ΔV = αV.V0.ΔT V= V0 + ΔV = V0 + αV.V0.ΔT = V0.(1 + αV.ΔT) avec
αV =3. αL
αv : coefficient de dilatation volumique
ΔV : accroissement de volume
ΔT : élévation de température
Solide plein et solide creux : Un solide creux se dilate de la même façon qu’un solide plein de même
volume et de même nature. (anneau de Jacob Gravesande)
Note : La dilatation des matériaux liquides et gaz est une dilatation volumique
Mesure des coefficients de dilatation linéaires : Une méthode établie de mesure des coefficients
de dilatation thermique est celle de la dilatométrie.
Dans le cas des matériaux cristallins, la dilatation thermique peut se mesurer de façon précise par diffraction
des rayons X. Une méthode couramment utilisée consiste à mesurer les paramètres de maille du cristal pour
différentes températures et d'en déduire les coefficients de dilatation linéaires. Cependant, le calcul
intermédiaire des paramètres de maille introduit des erreurs supplémentaires dans le calcul des coefficients et
il est préférable de les obtenir à partir de la variation en température de l'angle de diffraction θ. Plusieurs
programmes fournissent les composantes du tenseur de dilatation à partir des variations de θ 3.
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Coefficients de dilatation linéaires pour les principaux matériaux : Les coefficients donnés ci-dessous
constituent des ordres de grandeur valables pour des températures comprises approximativement entre 0 °C et
100 °C. En réalité ces coefficients dépendent de la température, la loi d'allongement n'est donc pas linéaire
pour des différences de température très élevées. À titre d'illustration, nous fournissons ci-contre
La variation avec la température du coefficient volumique (le triple du coefficient linéaire) d'un
polypropylène semi-cristallin pour plusieurs pressions ; le pic correspond à la fusion ;
La variation avec la température du coefficient linéaire à pression atmosphérique pour plusieurs nuances
d'acier.
titane 8,6×10−6
laiton 18,5×10−6
maillechort 18,0×10−6