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Stéréoisomèrie-stéréochimie

-Stéréoisomères-
Définitions

Stéréoisomères :
 Les stéréoisomères sont des isomères qui ne
diffèrent entre eux que par la disposition relative,
dans l’espace, des groupes ou atomes qui les
composent.
 Il existe des stéréoisomères conformationnels qui
diffèrent par leurs conformations et des stéréoisomères
configurationnels qui diffèrent par leurs configurations.

Stéréochimie :
La stéréochimie est une partie de la chimie qui étudie les
stéréoisomères, leurs formations, et leurs éventuelles
transformations en d’autres stéréoisomères dans les réactions.
Stéréoisomères conformationnels,
conformères ou rotamères

 Les différentes structures spatiales qui peuvent subir des


rotations autour des liaisons simples  sont appelées
conformations.
Deux stéréoisomères de conformations différentes sont
appelés conformères ou rotamères.
 Il existe des conformations privilégiées plus stables que
d’autres, à 25°C, qui seront, a priori, les plus présentes.
Stéréoisomères configurationnels

 Les stéréoisomères configurationnels sont des stéréoisomères


qui se différencient par leurs configurations.
 La disposition fixée et relative des substituants d’un atome dans
l’espace définit sa configuration.

 Contrairement aux conformères qui résultent de rotations


autour de liaisons simples , le passage d’un stéréoisomère
configurationnel à un autre exige la rupture d’au moins deux
liaisons et la création de deux nouvelles.

C C
couple de stéréoisomères
configurationnels : 3 3
2 2
Définitions

• Un carbone asymétrique est un carbone hybridé sp3 lié


à 4 atomes ou groupes d’atomes (substituants) différents.
Il est noté par C* (appelé aussi centre chirale).
• Une molécule chirale est une molécule qui contient au
moins un carbone asymétrique et qui n’a pas de plan de
symétrie.

Exemple :

3
2

 Si une molécule contient n carbones asymétriques, le


nombres de stéréoisomères est 2n.
Énantiomères
 Les énantiomères sont des stéréoisomères dont les
molécules sont des images l’une de l’autre dans un
miroirs et ne sont pas superposables.

 S’il y a plusieurs carbones asymétriques, les couples


d’énantiomères sont ceux possédant les configurations
opposées de tous les carbones asymétriques.

Les énantiomères sont aussi appelés isomères optiques


Exemple :

2n  21 = 2 stéréoisomères
Le passage d’un énantiomère à un autre exige de rompre deux liaisons C-Br et C-H et
de rétablir de nouvelles liaisons C-H et C-Br. L’échange de deux substituants
le transforme en l’autre énantiomère, donc inverse sa configuration.
MD2

 S’il y a plusieurs carbones asymétriques, les couples


d’énantiomères sont ceux possédant les configurations
opposées de tous les carbones asymétriques.
Couples d'énantiomères
Exemple :

Cl Cl
C2H5
C OH HO C C2H5

C OH C
H3C HO CH3
H miroir H

Cl Cl
C2H5
C OH HO C C2H5

C H H C
H3C CH3
OH miroir HO

Couples d'énantiomères
Diapositive 213

MD2 Mohsine Driowya; 14/12/2020


Pouvoir rotatoire
 Les énantiomères possèdent une activité optique :
◦ C’est la propriété de dévier la lumière polarisée;
 Placés dans le faisceau d’une lumière polarisée plane, ils provoquent
la rotation du plan de polarisation.
◦ Si la rotation s’effectue dans le sens des aiguilles d’une montre, on dit que la
molécule est dextrogyre (+) ou d
◦ Si la rotation s’effectue dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, on dit
que la molécule est lévogyre (-) ou l
Pouvoir rotatoire
Configuration absolue
(nomenclature R et S)

 Pour définir les configurations des carbones asymétriques dans les


molécules, Cahn, Ingold et Prelog ont définit des règles permettant de
classer ces carbones selon leur configuration dite absolue en série R
(du latin rectus, à droite) et en série S (du latin sinister, à gauche).

1. Ordonner les substituants du carbone asymétrique selon leur ordre de


priorité par application des règles décrites pour définir les isomères E
et Z des alcènes.

2. Regarder ensuite le triangle formé à partir des substituants classés 1,


2 et 3 selon leur ordre de priorité, de telle sorte que le quatrième
substituant soit situé derrière le plan de ce triangle, par rapport
à l’observateur.

 Si toutes ces conditions sont respectées, le sens de la rotation qui


permet de passer du carbone 1 au carbone 2 donne la configuration
du carbone asymétrique.
Configuration absolue
(nomenclature R et S)
 Lorsque la rotation s’effectue dans le sens des aiguilles d’une montre
(vers la droite) le carbone est dit de configuration absolue R. Dans le cas
contraire, vers la gauche, le carbone asymétrique est dit de configuration
absolue S.
Configuration absolue
(nomenclature R et S)

D’autres exemples :

Configuration absolue R

Configuration absolue S
Configuration absolue
(nomenclature R et S)

 Remarque :
Il n’existe pas de rapport entre la configuration absolue d’un carbone
asymétrique et son activité optique, comme le montrent les exemples ci-
après, pour lesquels les configurations absolues des carbones asymétriques
sont différentes (R et S), et leurs activités sur la lumière polarisée de
même nature (dextrogyre) :
Diastéréoisomères
 Stéréoisomères non superposables qui ne sont pas image
l’un de l’autre dans un miroir.
 Configurations opposées de certains carbones
asymétriques.

Exemple :

2n  22 =
4 stéréoisomères
Configuration et conformation

Ne pas confondre les termes configuration et conformation.

Le passage de la configuration d’un carbone asymétrique à sa


configuration inverse nécessite la rupture de deux liaisons et leurs
échanges sur le carbone asymétrique.
Par contre, le passage d’une conformation moléculaire à une autre
n’exige que des rotations autour d’une ou plusieurs liaisons  de
cette molécule, sans aucune rupture de liaison, ni échange de
substituants.
Projection de Fischer
D’abord utilisée pour la représentation des sucres (glucides) ou des acides -
aminés la projection de Fischer a été étendue à d’autres molécules.
Polarisation des liaisons
La liaison polarisée

Lorsque les deux éléments qui constituent la liaison portent chacun


une charge partielle de signes opposés (inférieure en valeur
absolue à celle d’un électron), la liaison est dite polarisée et
possède un moment dipolaire.
Électronégativité des éléments

L’aptitude d’un élément à attirer vers lui les électrons de liaison est appelée
électronégativité.
Électronégativité des éléments
L’effet inducteur (ou inductif)

Si un atome ou un groupement de cette molécule a un caractère électronégatif


supérieur au carbone auquel il est lié, il attire le doublet d’électrons de la liaison
qui le retient à ce carbone, ce qui a pour conséquence la création d’une liaison
polarisée, et par conséquent, d’une charge partielle positive + pour le carbone, et
d’une charge partielle négative - pour lui.
Ont dit qu’il y a un effet inducteur attracteur de l’atome ou groupe d’atomes,
plus électronégatif que le carbone (effet électroattracteur noté -I ).
Inversement, les éléments qui ont un indice d’électronégativité inférieur à celui
du carbone, et en particulier les métaux (Mg, Cu…) exercent un effet inducteur
donneur (effet électrodonneur noté +I) : le carbone prend alors une charge
partielle négative -, et l’élément qui lui est lié prend une charge partielle positive
+.
Atomes ou groupes à effet inducteur
électroattracteur –I

 les halogènes, -F, -Cl, -Br, -I

 les groupes neutres constitués à partir d’un hétéroatome


bi ou trivalent comme l’oxygène, le soufre ou l’azote
 les groupes dérivés d’alcènes, d’alcynes, ou du benzène (et
leurs dérivés polycycliques ou tout autre cycle aromatique
Groupes à effet inducteur
électrodonneur +I

 les groupes alkyles

 Les liaisons C-métal


Groupes à effet mésomère donneur
ou électrodonneur (à effet + M)
Groupes à effet mésomère
attracteur ou électroattracteur (à
effet -M)

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