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Eléments d’assemblage

Liaison démontable
Conception et Fabrication Mécanique
Oct. 2023
La liaison est complète lorsqu’il n’y a aucune possibilité de mouvement entre les pièces liées.
Dans ce cas, il n’y a pas de degré de liberté.
Liaison démontable / indémontable
Une liaison complète peut être
démontable ou indémontable.
• La liaison est démontable lorsqu’on
peut séparer les pièces sans
endommager les surfaces ou l’organe
de liaison.
• La liaison est indémontable lorsque la Liaison complète démontable
séparation des pièces entraîne la
détérioration de leur surface ou de
l’organe de liaison.
Liaison complète
indémontable
Eléments filetés
• En construction mécanique, les filetages
permettent d’assembler d’une manière Tige filetée
démontable deux pièces ou de transmettre
un mouvement.
• Un filetage est obtenu à partir d’un cylindre
ou d’un trou sur lequel ont été réalisées
une ou plusieurs rainures hélicoïdales. La
partie restante est appelée filet.
• On dit qu’une tige est filetée
extérieurement ou filetée et qu’un trou est Trou taraudé
fileté intérieurement ou taraudé.
• Une tige filetée est appelée vis et un trou
taraudé écrou.
Caractéristiques du filetage
• Diamètre nominal
Caractéristiques du filetage
• Pas
Caractéristiques du filetage
• Sens de l’hélice
Repérage des pièces filetées à gauche
Caractéristiques du filetage: Profil
• Profil métrique ISO
Caractéristiques du filetage:
• Profil trapézoïdal:
Caractéristiques du filetage:
Profil
• Profil rond
Caractéristiques du filetage:
• Profil asymétriques en dents de scie
Caractéristiques du filetage:
• Profils gaz
- Profil gaz sans étanchéité:

- Profil gaz avec étanchéité dans la profil:


Représentation des éléments filetés
Représentation normalisée des filetages
• Trou taraudé • Tube fileté
• Trou borgne taraudé débouchant

Cotation
Vis de fixation
Les vis de fixation servent à réunir plusieurs pièces par pression les unes sur les
autres. Deux modes d’action sont utilisés :
• La pression est exercée par la tête  vis d’assemblage

• La pression est exercée par l’extrémité  vis de pression


Vis d’assemblage
• Tête Hexagonale
Vis d’assemblage
Vis d’assemblage
Vis d’assemblage
Vis d’assemblage
Classe de qualité des vis et des écrous,
éléments de calcul
Classe de qualité
Calcul des charges supportées par les vis et les boulons
Vis d’assemblage - représentation

• Boulon = vis + écrou


Longueur des taraudages
Goujons
Goujons
Vis de pression
Vis de pression • Choix du mode d’entrainement
• Choix de l’extrémité
Vis à tôle autotaraudeuses
Vis à tôle autotaraudeuses
Ecrous
• L’écrou est une pièce d’assemblage
présentant un trou taraudé destiné à
se visser sur la partie filetée de la vis
pour réaliser un serrage.
• Il existe de nombreux types d’écrous
normalisés ou non afin de répondre à
des conditions d’utilisation
particulières (sécurité, encombrement,
manœuvre à la main, protection du
bout de la vis, etc.).
Ecrous manœuvrés par clé
Ecrous à créneaux
Ecrous auto freinés
Ecrous auto freinés
Ecrous standards manœuvrables à la main

Ecrous à croisillons Ecrous moletés Ecrous à oreilles


Classe de qualité des écrous
Rondelle
• Une rondelle est une couronne de
faible épaisseur destinée à être
interposée entre un écrou et (ou une
tête de vis) et la pièce à serrer.
• La rondelle d’appui augmente la
surface d’appui, réduisant la pression
de serrage et le marquage des pièces
les plus tendres.
• La rondelle plate est la rondelle
d’appui la plus utilisée. Elle
s’interpose entre la pièce à serrer et
la tête d’une vis ou l’écrou.
Freinage des vis et des écrous

• Le maintien de pièces par vis et


écrou nécessite une attention
particulière quant au risque de
desserrage.
• Les vibrations, chocs ou dilatations
de la vis risquent de désolidariser vis
et écrou.
• Il faut donc un freinage de l’écrou qui
évite la formation éventuelle du jeu
dans les filets et la rotation de
l’écrou.
Freinage des vis et des écrous
Dispositifs de freinage à sécurité relative

• Le freinage peut être réalisé en


utilisant un deuxième écrou appelé
contre-écrou pour maintenir le
contact d’une façon permanente.
Freinage des vis et des écrous
Dispositifs de freinage à sécurité relative

Le freinage peut être réalisé en utilisant des


rondelles freins. Rondelle Belleville
• Pour la rondelle Belleville, le freinage de
l’écrou est amélioré par l’élasticité de la
rondelle.
• La rondelle Grower existe avec des becs qui
s’incrustent dans la matière de la pièce ou sans
bec, le freinage est obtenu grâce à l’élasticité
de la rondelle et par l’incrustation des bords de
la rondelle dans l’écrou et dans la pièce (pour
la version avec becs). Rondelle Grower
• Le freinage par rondelle à dents est obtenu par
incrustation des dents dans les pièces
assemblées et par l’élasticité générale.

Rondelle à dents
Freinage des vis et des écrous
Ecrou à créneaux
Dispositifs de freinage à sécurité absolue

• Pour l’écrou à créneaux, le freinage


est réalisé par l’intermédiaire d’une
goupille cylindrique fendue passant
dans l’un des créneaux de l’écrou et
dans un trou préalablement percé de
la vis. Ecrou à encoches
• Pour l’écrou à encoches, la rondelle
frein a sa languette qui se loge dans
une rainure de l’arbre. Une des
languettes de la périphérie est
rabattue dans une encoche de l’écrou.
Freinage des vis et des écrous
Dispositifs de freinage à sécurité absolue

• Pour le frein en tôle, le freinage est


obtenu en rabattant un bord de la
plaquette sur la pièce et en relevant
l’autre bord sur la vis ou sur l’écrou
Goupilles
• Une goupille est une cheville
métallique qui permet d’immobiliser
une pièce par rapport à une autre ou
assurer un positionnement
relativement précis d’une pièce par
rapport à une autre.
• Une goupille permet aussi de lier en
rotation un arbre avec un moyeu
sous couples modérés. Dans ce cas,
elle peut faire office de sécurité,
seule pièce qui case en cas de
surcharge.
Goupilles
• Il existe plusieurs types de goupilles :
cylindrique, conique, cannelée,
élastique, etc. Les goupilles cannelées
ou élastiques se montent dans des
trous bruts de perçage.
Dimensionnement d’une Goupille
• Une goupille est généralement
sollicitée au cisaillement.
• Si S est l’aire de la section d’une
goupille cylindrique cisaillée par un
effort T, la contrainte de cisaillement
est donnée par τ = T/S.
• Soit Rpg la résistance pratique au
cisaillement du matériau de la
goupille.
• La contrainte de cisaillement τ doit
être inférieure à Rpg.
• Pour une goupille cylindrique S = 2πr2
donc T≤ 2πr2 Rpg.
Application - Goupille
• Déterminer l’effort résultant limite que peut supporter une goupille cylindrique en acier de diamètre 5 mm
et de Rpg = 90 MPa.
• Calculer le diamètre d’une autre goupille cylindrique qui doit résister au même effort résultant limite mais
du matériau différent (Rpg2 = 75 MPa).
Clavette
• Un clavetage entre un arbre et
un moyeu nécessite une rainure
de clavette dans l’arbre (1) et
une rainure de clavette dans le
moyeu (2). La clavette (3) peut
avoir plusieurs formes. La
clavette permet donc la liaison
en rotation. Aucun mouvement
de rotation n’est donc possible
entre l’arbre et le moyeu. Le
clavetage peut être libre ou
forcé.
Clavetage libre
• Dans ce cas, le moyeu peut
coulisser sur l’arbre. Un
ensemble rondelle et vis de
fixation monté en bout d’arbre
empêche tout mouvement de
translation entre l’arbre et le
moyeu.
Clavette parallèle
• Les clavettes parallèles sont
simples, économiques, elles
sont souvent utilisées.
• Le couple transmissible, bien
que plus élevé qu’avec les
goupilles, reste limité.
• Afin d’augmenter la rigidité de
la liaison en rotation, on peut
utiliser les clavettes parallèles
fixées par vis.
Clavette parallèle

Désignation d’une clavette parallèle :


Clavette parallèle forme (A, B ou C), a x b x L Exemple : Clavette
parallèle forme B, 14 x 9 x50
Clavette disque
• Les clavettes disques sont
utilisées aux petits diamètres
(d < 65 mm), sous de faibles
couples et le plus souvent
avec des arbres coniques. En
fonctionnement la clavette est
parfaitement maintenue.
L’usinage de la rainure est
facile, mais la rainure,
profonde, engendre un
affaiblissement de l’arbre.
Clavetage forcée
• La liaison arbre/moyeu est obtenue par coincement avec l’intermédiaire d’une clavette inclinée. Ce montage
a l'inconvénient de désaxer légèrement l'arbre par rapport à l'alésage (à n’utiliser que pour des vitesses
lentes).
• Clavette inclinée sans talon : le coincement est obtenu en exerçant un effort sur le moyeu ou sur l’arbre.
Clavette inclinée à talon : le coincement est obtenu en exerçant un effort sur la clavette.
Dimensionnement de clavette
• Une clavette est généralement sollicitée au cisaillement et au matage.
• Pour qu’une clavette résiste au cisaillement, il faut que la contrainte de cisaillement τ = T/Sc soit inférieure
ou égale à la résistance pratique au cisaillement du matériau Rpg. Sc = lu.a (lu est la longueur utile de la
clavette : lu = L-a pour une clavette forme A, lu = L pour une clavette forme B et lu = L-(a/2) pour une
clavette forme C) donc T≤ lu a Rpg.
• Pour vérifier la résistance au matage d’une clavette, il faut vérifier que la pression de matage P = T/Sm soit
inférieure ou égale à la pression de matage admissible du matériau Pmax. Pour une clavette logée à moitiés
égaux, Sm = lu.b/2 d’où la relation T≤ lu Pmax b/2.
• Il faut éviter de prendre une clavette parallèle de longueur utile lu supérieure à 1,7 d et une clavette
parallèle fixée par vis de longueur utile lu supérieure à 2,5 d (avec d est le diamètre de l’arbre claveté).

• a et b sont déterminées par le diamètre de l’arbre (voir tableau ci-dessous).


Application
Déterminer le couple maximal transmissible sans risque d’une clavette parallèle forme B 8 x 7 x 40.

On donne: d = 30 mm, Rpg = 180 MPa et Pmax = 85 MPa.


Cannelures
• Pour transmettre des couples
importants, on peut mettre
deux clavettes opposées. Si
cette solution est insuffisante,
on utilise des cannelures,
véritables clavettes taillées
dans l’arbre.
Cannelures à flancs parallèles
• On distingue les cannelures à flancs parallèles et à flancs à développantes de cercle.
• Les cannelures à flancs parallèles, plus anciennes, sont de plus en plus souvent
remplacées par les cannelures en développante plus résistantes et moins bruyantes.
• Cependant, du fait de leur simplicité, elles sont encore utilisées dans les petites
séries. Elles ne conviennent pas aux grandes vitesses de rotation.
Cannelures à flancs en développantes de cercle
• Ces cannelures autorisent de grandes vitesses
de rotation (très bon centrage) et sont plus
silencieuses que les précédentes. Elles sont
conçues et réalisées suivant la même
technique et moyen des mêmes machines-
outils que les dentures d’engrenages.
Dimensionnement des cannelures à flancs parallèles
• Le calcul de dimensionnement s’assimile à celui
d’une liaison par clavette. L’effort tangentiel T à
transmettre s’exerce sur les flancs des cannelures
de l’arbre et sur ceux des rainures du moyeu, sur
une surface totale théorique S = n . L . h
• La condition de non-matage s’écrit :

Cm : couple moteur à transmettre (N.mm) Cm = T . RmoyS


s’ : surface réelle d’appui par mm de longueur de contact
(mm2/mm)
L : longueur de contact arbre-alésage (mm)
S’ = s’ . L : surface totale réelle d’appui
Rmoy : rayon moyen mesuré à mi-hauteur d’une dent (mm).
Il faut éviter de prendre une longueur L supérieure à 2,5 d.
Application
Un arbre cannelé (série moyenne, d = 52, D = 60, n = 8) transmet un couple moteur Cm de 1500 N.m.
On donne Pmax = 15 MPa.

Calculer la longueur minimale Lmin.


Anneau élastique (circlips)
• Les anneaux élastiques
permettent la fixation axiale ou
l’épaulement d’éléments de
machines sur des arbres ou dans
des alésages.
• Ils ont la forme d’anneaux fendus
dont l’élasticité permet le
montage et le maintien en
position après assemblage.
• Avantage : faible coût, économie
de matière, usinages standards,
faible encombrement axial.
Anneaux à montage axial
• Très utilisés, ils peuvent supporter des efforts axiaux assez importants et sont bien adaptés aux grandes
vitesses de rotation. Leur montage exige une pince spéciale à becs avec ergots.
Anneaux à montage radial
• Ils ressemblent à des cavaliers.
Leur montage se fait
radialement, sans outil spécial.
Ils ne sont pas adaptés aux
vitesses élevées.
Liaison par pincement et tampons tangents
• La liaison complète est réalisée par adhérence.
• Dans le premier cas, le moyeu pince un axe par l’intermédiaire d’un serrage (vis, boulon ou
goujon).

• Dans le second cas, on utilise deux solides intermédiaires.

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