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Comptabilité bancaire

Questions – Réponses

Q/R 1
Certains d’entre vous m’ont posé une question pertinente relative à l’exercice 4. Celle-ci
concerne le nombre de jours pris en compte pour le calcul des intérêts au taux de base. En effet,
vous vous demandiez pourquoi les intérêts commençaient à courir à partir du 15 juin pour le
taux de base. Ce choix pouvait être sujet à interprétation compte tenu du fait que l’on vous
mentionnait dans l’énoncé que les intérêts commençaient à courir à partir de la quinzaine
suivant le dépôt pour le calcul de la prime de fidélité. Cette approche a de ce fait été utilisée
pour le calcul des intérêts du taux de base. Lors de l'examen, la méthode utilisée pour déterminer
la date valeur sera davantage clarifiée pour éviter toute ambiguïté.
Pour information, la législation en vigueur pour les comptes épargnes est actuellement la
suivante : Les dépôts produisent un intérêt de base au plus tard à compter du jour calendrier
suivant le jour calendrier du versement et cessent de produire un intérêt à partir du jour
calendrier du retrait.

Q/R 2
2) A la page 50, l’exercice sur le compte d’épargne, je ne comprends pas pourquoi à la dernière
étape vous utilisez 3,34 pour calculer la PF. Par ailleurs, vous faites 3 décomptes TB car il y a
3 dépôts sur d’épargne réglementés avant d’arriver au 01/01/2020 ?

Plus précisément, le compte épargne comporte les éléments suivants soumis au taux de base :
- les 1.000€ du dépôt initial pour lesquels nous devons ici calculer l'intérêt annuel
- les 3,34€ d'intérêts couvrant la période allant du 22/08/19 au 01/01/20 pour lesquels un intérêt
doit être calculé sur la période allant du 01/01/20 au 01/01/21
- la prime de fidélité tombée le 01/10/20 pour laquelle un intérêt doit être calculé pour la période
allant du 01/10/20 au 01/01/21.

En plus des intérêts au taux de base, il est également nécessaire de calculer une prime de fidélité
sur les 3,34€ d'intérêts tombés le 01/01/20 puisque ces intérêts sont restés en compte pendant
un an (du 01/01/20 au 01/01/21
En d'autres termes, nous avons donc au 1er janvier 2021 :
- l'intérêt calculé au taux de base sur le montant initialement déposé le 22/08/19 : 1.000€ X 1%
= 10€
- l'intérêt calculé au taux de base sur le montant de l'intérêt perçu le 01/01/20 : 3,34€ X 1% =
0,03€
- l'intérêt calculé au taux de base sur le montant de la prime de fidélité perçue le 01/10/20 : 5 X
1% X (92/365) = 0,01€
- la prime de fidélité calculée sur le montant de l'intérêt perçu le 01/01/20 puisque ce montant
est resté sur le compte durant 1 an (du 01/01/20 au 01/01/21) : 3,34€ X 0,5% = 0,02€

En somme, il faut tenir à l'esprit qu'il est possible de calculer un intérêt au taux de base sur
les primes de fidélité obtenues mais aussi de calculer une prime de fidélité sur les intérêts au
taux de base obtenus lorsque ceux-ci sont restés en compte durant 1 an.

Q/R 3
Pour les exercices sur les prêts à tempérament ainsi que prêts hypothécaires, je ne comprends
pas sur quels taux vous basez-vous pour calculer les intérêts.

Concernant l'exemple donné pour le prêt à tempérament (p. 60), le montant de la mensualité est
donné et réparti entre le capital et les intérêts. En effet, on indique que la première mensualité
est de 540€ dont 480€ en capital et 60€ en intérêts. Il n'y a donc pas de calcul à réaliser puisque
l'information est donnée.

Pour ce qui est de l'exemple du prêt hypothécaire (p. 61-62), on indique une nouvelle fois le
montant de la mensualité (867€) mais pas la répartition. Celle proposée dans la solution (284€
en capital et 583€ en intérêts) est purement arbitraire et n’étais pas devinable.

À l'examen, le montant de la mensualité et sa répartition vous seront donnés pour la résolution.


Q/R 4
Pour ce qui est du crédit d’escompte, je ne comprends pas pourquoi dans le premier cas (le
fournisseur), l’intérêt est calculé à la remise d’escompte alors que dans l’autre cas (cédant) il
est calculé à l’échéance.

Cette différence provient de la nature de l'opération. Pour les explications suivantes, je me base
sur les exemples proposés aux pages 62 et 63.

Dans le cadre de l'escompte fournisseur, le client de la banque dispose d'une ligne de crédit qui
permet à son fournisseur d'obtenir la valeur des effets de commerce tirés sur lui (c’est-à-dire
tiré sur le client de la banque). Lorsque le fournisseur se rend à la banque, il encaisse la valeur
de l'effet pour sa valeur nominale (Lerouge encaisse donc 2.450€). C'est normal qu'il ne
supporte pas la commission puisque ce n'est pas lui qui dispose d'une ligne de crédit auprès de
la banque. La différence entre la valeur nominale (2.450€) et la valeur actuelle (2.385€)
correspond à la commission (65€) payée par le client Leblanc pour ce service. Celle-ci est réglée
au moment de la remise à l'escompte en tant que paiement du service presté par l'établissement
de crédit et doit donc être enregistrée à ce moment-là. Enfin, le client rembourse la banque à
l'échéance pour la valeur nominale de l'effet de commerce. Au final, le client supporte donc le
remboursement de son effet de commerce et la commission pour le service de crédit rendu par
l'établissement bancaire.

Dans le cas de l'escompte cédant, le client de la banque dispose d'une ligne de crédit qui lui
permet, en tant que fournisseur, d'obtenir la valeur actuelle des effets de commerce qu'il a tirés
sur ses clients. Ici, c'est le fournisseur qui dispose d'une ligne de crédit et doit subir la
commission pour le service presté par l'établissement bancaire. Il obtient donc en remettant
l'effet à l'encaissement auprès de sa banque la valeur actuelle, soit 7.325€ (alors que sa créance
vis-à-vis du client s'élève à 7.450€). L'enregistrement de la commission dans le chef de la
banque n'aura lieu qu'au moment de l'échéance où elle percevra de la part du client du
fournisseur la valeur nominale, à savoir 7.450€. Les 125€ d'intérêts relatifs à la commission
prise par l'établissement de crédit sont enregistrés à ce moment-là car ils sont maintenant
certains (souvenez-vous du principe de prudence en comptabilité qui veut que les charges soient
enregistrées lorsqu'elles sont probables et que les produits le soient uniquement lorsqu'ils sont
certains).

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