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Jeudi 2 septembre 2021

Mots clés TCI : transport, paiement, tribunaux arbitraux, incoterms, échanges,


alé, polices d’assurance (transférable contrairement au certificat d’assurance),
lettre de crédit ou crédit documentaire, douanes, import-export, inspection,
CVIM (convention de Vienne)

Risque transactions commerciales internationales : distance, conformité du


produit, non-connaissance de la solvabilité de l’acheteur ou bonne foi du
vendeur. Donc assurance importante

Utiliser les documents pour sécuriser l’acheteur avant le paiement (certificat de


conformité du produit).

Transport : connaissement ? (Type de transport)

Mondialisation de la chaine de valeur : conceptualisation d’un produit jusqu’à sa


distribution : difficile de donner une nationalité à un produit.

Contrat cadre ? toute une série de petits contrats à l’intérieur : contrat de


distribution

Contrats accessoires au contrat de vente : exemple contrat de transport, contrat


d’assurance

Vendeur Acheteur
s’attend à recevoir l’argent s’attend à recevoir un produit
conforme

Pas de droit commercial international et les différences de législations


applicables est un obstacle au commerce international qui peut mener à un « no
deal »
Problème d’interprétation des textes

Uniformisation du droit : passe par les traités

1. CONTEXTUALISATION DES TRANSACTIONS COMMERCIALES


INTERNATIONALES

Qu’est-ce qu’une transaction commerciale internationale?

1.1Sources étatiques internationales


A. La mise en vigueur des traités internationaux

1) Procédure de ratification des Traités au Canada

- Signature confirmant l’accord de principe


- Ratification consistant en la complétion d’un processus légal de
législature interne
- Entrée en vigueur (date et signification de la complétion du processus
législatif interne)

2) Le fédéralisme canadien et le commerce international (art 91 et 92)

Processus compliqué quand il y a une dualité de pouvoir (fédéral et entités


fédérées)
B. Les outils de l’uniformatisation du droit international privé

1) Organismes internationaux ayant pour objectif l’uniformatisation du droit


international privé

a) L’Organisation des Nations-Unies

Onu utile parce qu’elle a en son sein deux commissions :


- La Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement
- La commission des Nations Unies pour le droit inter commercial
(CNUDCI) : objectif réduire ou éliminer les obstacles au commerce
international. Propose des textes à être ratifiés , des guides,
recommandations. Il y a 60 représentants des Êtas et aussi des
observateurs

b) L’organisation mondiale du commerce

Vient du GATT
S’assure de la non-discrimination dans les transactions internationales.
Éliminer les politiques de dumping et de subvention. Gère les quotas

c) L’organisation maritime internationale

Édicte les règles de sécurité et de prévention en ce qui concerne le


transport maritime. S’occupe de la cartographie au niveau des routes
maritimes
d) Institut International pour l’unification du droit privé (UNIDROIT)

Institut intergouvernemental crée en 1926. 63 membres. Financé


principalement par l’Italie. Objectif : unification !

e) Conférence de La Haye de droit international privé

Droit applicable et tribunal compétent pour trancher le litige déterminé


par le corpus de règles de chaque État via les critères de rattachement (ex :
tribunal du domicile du défendeur compétent)

HCCH : objectif de déterminer et s’assurer de l’uniformisation dans les


critères de rattachement

f) Comité maritime international

1897 à Verse en Belgique

g) La chambre du commerce international

Propose une série d’usages, d’outils, de modèles, d’instruments,


notamment les INCOTERMS ; règles d’uniforme concernant les crédits
documentaires et aussi d’encaissement

h) Les centres d’arbitrage

2) Les sources étatiques – Instruments internationaux ayant pour objectif


l’uniformatisation du droit international privé

a) La CVIM (Convention sur la vente internationale de marchandises :


Convention de Vienne)

Ratifié par 89 pays (dont USA, Chine, Russie)


Permet de diminuer considérablement les risque
Degust-mer contre Mazzetta : importance de la CVIM (prévoit des
situations de ventes internationales contrairement au droit civil) et
différence de l’application du droit de la vente dans le code civil et celle
dans la CVIM

{Dette quérable/portable}

b) Les règles de La Haye (1924) amendées par les règles dites de


Visby(amendement incorporé au droit canadien en 1963)

Transporteur maritime peut être responsable : à travers les règles de la


Haye (trois conditions)
Haye Visby : impose une responsabilité limitée calculée par DTS raison
d’existence d’incoterms / avec un panier de devise : droit de tirage
spéciaux. 2 DTS par kilos ou 666,67 DTS par colis

c) Les règles de Hambourg (1978) (non ratifiées par le Canada à ce jour)

d) Convention de New York (reconnaissance des sentences arbitrales, 1958)

Facilite les exequatur dans le cadre des sentences arbitrales (afin de


faciliter l’exécution) et reconnaissance des clauses compromissoires

3) Sources non étatiques : usages commerciaux et loi type – Les outils mis à la
disposition des agents du commerce international et les sources non étatiques

a) La lex mercatoria

b) Les Principes Unidroit


c) Les usages codifiés : Incoterms et autres

En plus des incoterms de la CCI (Chambre internationales du commerce),


il y a des incoterms nationaux ce qui peut favoriser plus de risques surtout
si les incoterms « à appliquer » ne sont pas prévus dans le contrat

d) Les contrats types

Proposés par la CCI, contrat cadre etc.


Mercredi 8 septembre 2021

Recherches personnelles / Lectures séance 2

Un connaissement (bill of lading) remplit trois fonctions principales (cf page 23


à 25 E.S. DARANKOUM):
 il s'agit d'un récépissé définitif, c'est-à-dire d'un accusé de réception du
chargement de la marchandise ;
 il contient ou atteste les termes du contrat de transport ; et
 il sert de titre de propriété sur les marchandises, sous réserve de
la règle nemo dat quod non habet .

Waybill : feuille de route : est similaire à un récépissé de messagerie, qui


contient les détails de l'expéditeur et du destinataire ainsi que le point d'origine
et la destination. est un document émis par un transporteur donnant des détails et
des instructions relatives à l' expédition d'un envoi de marchandises . En règle
générale, il affichera les noms de l' expéditeur et du destinataire , le point
d'origine de l'envoi, sa destination et son itinéraire .

Jeudi 9 septembre 2021

Cours :

2. RÔLE DES DOCUMENTS

L’acheteur, pour payer, voudra s’assurer de la conformité du produit


Le vendeur, pour envoyer voudra recevoir le paiement provenant de
l’acheteur.
Pour concilier, ils vont plutôt procéder à la vente de documents.
Ceux qui rassurent l’acheteur sont : le certificat de conformité, le
connaissement (sur lequel le transporteur peut mettre des réserves (voit si
par exemple la quantité ou la qualité (vices apparents) des marchandises
qu’il a en sa possession transporte est identique à ce qu’on lui a demandé
de transporter ; pour se protéger), la police d’assurance (voir qui supporte
les risques d’endommagement des marchandises, à quelle hauteur, la
couverture applicable), facture commerciale (pour s’assurer que le prix
discuté est celui qui sera facturé)

2.1. Le rôle des documents

A. Éviter les conflits


Rassurer l’acheteur sur la conformité, bonne livraison, assurance des
marchandises et ces documents permettront au vendeur d’être payé (ils
devront être conforme)

1) Documents contre paiement (D./P.)


Réconcilier les intérêts des parties Cf point 2

2) Documents contre acceptation


N’est pas contraignant pour l’acheteur

3) Le connaissement négociable (transféré lorsque le vendeur sera payé =


évite les. Conflits du coup) (contraire : nominatif = au nom de l’acheteur
et dans l’hypothèse ou l’acheteur ne paie pas, il peut quand même
récupérer les marchandises)
Pas de connaissement négociable en matière de transport terrestre ou
ferroviaire (lettre de voiture) mais le principe du connaissement
négociable s’applique (selon un certain mécanisme)
Permet à l’acheteur de retirer la marchandise
Transfert de propriété au moment de l’échange de consentement. Dans ce cas, ils
vont chercher à faire coïncider le transfert de propriété à la livraison de la
marchandise.

4) Le certificat de qualité et de quantité

SGS ( Société Générale de Surveillance), regroupe des bureaux disponibles


proches des ports pour pouvoir faire les vérifications. L’expert peut se faire
mandater notamment par l’acheteur afin d’avoir une certaine objectivité.
Au cas où les marchandises ne sont pas conformes au certificat de conformité,
l’acheteur peut intenter une action contre la SGS ( qui répondra en fonction de
ses conditions générales = avis de non-responsabilité pour omission, erreur etc) ,
donc difficile de gagner
Recours vs le vendeur : difficile aussi, avec l’article du PPT : qui stipule que
l’acheteur perd ses droits au cas où le certificat confirme la conformité du
produit.

Au cas où le certificat n’est pas conforme, le vendeur peut dans quelques


situations, corriger le défaut (car le certificat s’établit avant la livraison des
marchandises).

5) La police ou le certificat d’assurance


En cas d’endommagement, l’acheteur se fait rembourser, et le vendeur se
fait payer donc permet d’éviter les risques
Possible que la police d’assurance soit contractée et payée par le vendeur
mais profite à l’acheteur (CIF) : au cas où elle est négociable.
Au USA, le certificat d’assurance (une partie de la police d’assurance)
peut-être négociable mais généralement, il est non-négociable

a) Le choix de la couverture ?
Police d’assurance A : tout risque : couvre tout, sauf ce qu’elle dit ne pas
couvrir
B (risque de chargement et déchargement couvert contrairement à la C) et
C : avec des couvertures moindres : couvre seulement ce qu’elle dit
qu’elle couvre
Certains incoterms précisent le type d’assurance nécessaire et obligation
d’informer l’acheteur sur le type d’assurance pris (reforme 2010)
Par exemple CIP : assurance tout risque (reforme 2020)

b) Le choix de la police?
Police au voyage (un voyage)
Police à alimenter (un nombre de voyage)
Police d’abonnement ou flottante (durée déterminée)

c) Le choix de la compagnie?
Choisir une compagnie de bonne réputation

B. Permettre la revente des biens (le connaissement et la police négociable)

Permet de revendre les biens pendant le transport. Fonctionne par


endossement. La police d’assurance et le connaissement doivent être
négociables et peuvent être affectés par des réserves (donc rendent
difficiles les transferts car constituent un indice de la non-conformité des
marchandises). Transférable par endossement ou tradition.

- Connaissement net : sans réserves : check du transporteur au moment de


la réception de la marchandise
- Connaissement net et embarqué : check du transporteur au moment de la
réception de la marchandise et check de ce dernier au moment de
l’embarquement (sans réserves ou avec réserves)
-
Valeur moindre du connaissement net peut affecter la négociabilité du
connaissement
C. Permettre l’engagement direct d’un tiers à payer le crédit documentaire ou
lettre de crédit

Intéressant pour le vendeur qui se retrouve avec 2 ou plusieurs débiteurs.

Crédit documentaire (mécanisme de paiement) : document qui précise le


type de documents qui doit être remis et s’ils sont conformes, l’argent est
libéré; lettre de crédit (mécanisme de garantie). Passer par une banque :
augmente à priori la solvabilité de l’acheteur et augmente les débiteurs.

1) Démarche

2) Fonctionnement
Clause dans le contrat de vente qui va expliquer le processus
RESUME DU PROCESSUS : Acheteur va voir sa banque, et il est
déterminé les documents qui devront être remis par le vendeur pour que le
paiement soit fait.
Le vendeur va voir la banque, dépose les documents et la banque a 5 jours
(RUU, au-delà de ce délai de 5 jours ouvrables, les documents sont
présumés conformes) pour vérifier ou sinon, le vendeur va voir sa banque,
qui vérifie la conformité, si oui, la banque du vendeur lui verse l’argent,
demande le remboursement à la banque de l’acheteur (qui vérifie, et paie)
et elle, demande le paiement à l’acheteur. Puis les documents sont
envoyés

Le crédit documentaire ne peut être stoppé que par la preuve de fraude


(élément intentionnel) et non par l’erreur

a) La banque notificatrice
b) La banque confirmatrice
D. Permettre l’obtention d’une sureté par une banque : le mécanisme du « trust
receipt »

RESUME DU PROCESSUS : Acheteur demande à sa banque de payer le


vendeur, la banque transfère le connaissement (pour permettre à l’acheteur de
chercher les marchandises) et il sera ouvert un compte trust au nom et pour le
compte de la banque qui récupérera son argent par là. La banque prend le
montant du crédit, bénéfices à l’acheteur

E. Accomplir les formalités douanières

1) La facture commerciale

Permet d’établir la valeur en douane qui se calcule sur la base de la valeur


transactionnelle
a) L’évaluation sur base de la valeur transactionnelle
Prix de vente

b) Les autres méthodes d’évaluation?

Au cas où le douanier doute de la valeur transactionnelle (prix faible par


rapport à la quantité etc)
Code d’évaluation en douane
- Marchandises à l’identique ou similaire
- Reconstitution d’un produit particulier (méthode de la valeur reconstituée)
- Valeur de référence

i. Les autres documents : le certificat d’origine

Permet d’établir l’origine du produit. Ce qui est de plus en plus compliqué avec
la mondialisation de la chaine de valeur.

Jeudi 16 septembre 2021

2.2. Analyse des documents de transport

A. Le connaissement maritime

Preuve du contrat de transport, émis en exécution de contrat de transport


et devant un tribunal, c’est une preuve écrite qu’il y a bien eu contrat de
transport entre l’expéditeur et le destinateur. Il peut être négociable (pour
ça il doit être au porteur ou à ordre)
Arrêt DELPHINI : rôles du connaissement maritime : permet d’établir qui
à la possession des marchandises, participe au mécanisme de transfert de
propriété.

1) Son rôle

Arrêt DELPHINI : rôles du connaissement maritime : permet d’établir qui


à la possession des marchandises, participe au mécanisme de transfert de
propriété.

a) Est un reçu du transporteur et une preuve de la condition


apparente des marchandises : article 3.3.c Règles de la Haye-Visby

b) Facilite la preuve quant au moment de l’endommagement des


marchandises : vérification apparente des marchandises par le transporteur,
permet de savoir à quel moment les marchandises ont été endommagées, et donc
savoir qui endosse les risques. Si elles sont endommagées étant sous le risque du
vendeur, il remplace les marchandises ou paye des dommages-intérêts

c) Est un titre représentatif des marchandises


le connaissement maritime représente la marchandises parce que les
marchandises se confondent au connaissement (sans ça, on ne peut pas retirer les
marchandises, à moins que ce soit un connaissement non-négociable et donc
nominatif)

d) Preuve du contrat de transport


Meilleure preuve car généralement les contrat de transport se font oralement.
Mentionne les parties au contrat, le navire, le voyage, la date, les signatures
nécessaires et éventuellement le fret avec le prix du transport.

e) Véhicule transférant les droits et obligations des parties


Véhicule transférant les droits et obligations des parties.
Peut-être transféré à un tiers (s’il est négociable), au moyen de l’endossement.

Pour qu’il y ait transfert de droits et obligations, il faut que le tiers deviennent le
propriétaire des marchandises ( article 2 Loi sur les connaissements). Donc s’il y
a une clause de réserve de propriété, pas de possibilité de transfert.

i. Les différentes catégories de connaissement


En fonction de l’endroit où se trouve la marchandise et l’endroit où le
transporteur émet le connaissement

• Connaissement « reçu pour embarquement » : le transporteur les a reçu et


sont en attente pour embarquement : valeur inferieur car l’on (notamment
l’acheteur) ne connait pas l’état de la marchandise au moment de
l’embarquement donc il peut être réticent au moment de lâcher le paiement
(surtout lorsqu’on est en face d’un incoterm avec un transfert des risques au
moment de l’embarquement et avec ce connaissement, il n’y a pas de preuve).
• Connaissement « net et embarqué » (Clean ou net : sans réserves) : les
marchandises ont bien été embarquées, a bien été chargée et est en bon état
(avec la mention net s’il n’y a pas de mention contraire) : garantie sur la bonne
négociabilité du connaissement.
• Connaissement « avec réserves » : comporte des mentions spécifiques quant
à l’état des marchandises : réserves dites circonstanciées. Notamment mentions
visant des défauts apparents visibles sur l’emballage ou à même les
marchandises quand elles sont à nus : entraîne une perte de valeur du
connaissement (en cas d’objectif de revente) ce qui atteint sa transférabilité
NB : les réserves ont une autre fonction, liée au contrat de transport :
imputabilité du transporteur qui pourra prouver qu’il n’est pas responsable.
Responsabilité du transporteur seulement en cas d’impérativité et la réserve lui
permet de limiter sa responsabilité

Said to contain (STC) : qui dit contenir : permettait au transporteur de limiter sa


responsabilité en précisant qu’il ne pouvait faire les vérifications nécessaires.
Les cours en contrepartie rappellent l’article 3.8 des règles de la Haye-Visby
donc il ne peut s’exonérer de sa responsabilité hors les règles de la Haye-Visby
(il y a 17 cas d’exonération )
« Pour être efficaces, les réserves doivent être spéciales, c'est-à-dire visant une
spécification précisément désignée et non une observation générale dépourvue
de support, et motivées, c'est-à-dire désignant précisément les causes ou les
manifestations du désaccord avec les déclarations du chargeur »

f) Les principaux types de connaissement maritime


Se différencient par leur mode de transmission :

i. Le connaissement nominatif ou à personne dénommée : mentionne le nom


du chargeur, de l’expéditeur ou du destinataire qui est donc mentionnée et n’a
qu’à se présenter avec sa carte d’identité pour pouvoir retirer les marchandises
Selon la cours, ce connaissement a toute les propriété d’un connaissement et
rempli les 3 fonctions (voir plus haut)

ii. Les connaissements négociables


2 sortes : à ordre ou au porteur
Au porteur : la personne du destinataire n’est pas mentionnée. Il est transféré par
tradition, de main à main
À ordre : la personne du destinataire est désignée au dos du connaissement

g) L’expéditeur
Droit de A : expéditeur : mentionnés dans le contrat soit selon les règles du droit
civil ou Common Law

i. Ceux dans une chaîne


Ce qu’il advient des droits de l’expéditeur :
1. Loi sur le connaissement : au moment où le connaissement est transféré, il y a
un transfert de droit et obligations si la propriété est déjà acquise (au plus tard au
moment du transfert duc connaissement).
2. Loi sur le carriage of goods by sea : droit de l’expéditeur renaissent si et
seulement si B , C , D ou E ne retirent par les marchandises (dans l’hypothèse
d’absence de livraison : le dernier endossataire ne retire pas les marchandises
même si le transfert de propriété est fait).

NB : quand il y a transfert de propriété au moment du consentement, sans le


connaissement, l’acheteur ne peut pas retirer la marchandise mais il peut mener
une action en revendication car techniquement, il est déjà propriétaire.

ii. L’ordre de livraison (substitut du connaissement non négociable)

h) Le droit de rétention et le droit d’arrêt en cours de route du vendeur


Moyen de sécuriser le paiement
Droit général de marchandises concédées au transporteur : le transporteur peut
retenir les marchandises tant qu’il n’est pas payé
Droit d’arrêt en cours de route : au profit du vendeur pour sécuriser le paiement
et protéger ses intérêts en cas de non-paiement

i) La police d’assurance
Fait foi d’une assurance d’indemnisation des risques et est recevable devant les
tribunaux. Règles d’assurance maritime : applicable dans un transport
multimodal pour peu qu’il – comprenne une partie maritime
Institute Cargo clause A B et C : Pas véritablement de statut juridiques mais
s’adaptent au besoin de la pratique car l’objectif étaient d’avoir des outils faciles
pouvant être utilisés rapidement par les commerçants et permettant de les
sécuriser

j) Le certificat d’assurance

substitut de la police d’assurance (joue le même rôle : sécurise et indemnise)


différence : police (en deux parties : conditions de la police et dispositions
déclarations permettant de bien identifier les marchandises (quantité, trajet,
voyage etc.) et est recevable devant les tribunaux ; certificat : extrait de la police
qui ne reprend pas les deux parties et ne fait pas preuve devant un tribunal car
toutes les conditions ne sont pas à l’intérieur.
Le certificat n’est pas négociable en règle générale sauf aux USA où il peut être
négociable. Peut faire preuve d ‘un refus car il n’est pas négociable et ne fait pas
preuve devant un tribunal

((((La banque n’est pas propriétaire des marchandises même avec le


connaissement (special poperty vs general property)))))

B. Les documents financiers


1) La lettre de crédit

Engagement donné par une banque pour le compte de l’acheteur appelé le


donneur d’ordres de payer au bénéficiaire ( le vendeur) sous réserves que les
termes et conditions du crédit soient respectées

« Le crédit documentaire est l’instrument de paiement par excellence pour


concilier les intérêts divergents des parties à la transaction. L’exportateur obtient
la certitude d’être payé s’il présente les documents commerciaux et financiers
conformes aux termes du crédit. Pour sa part, l’importateur reçoit l’assurance
que le paiement sera effectué seulement après que tous ces documents auront été
présentés par l’exportateur. Cette confiance mutuelle est basée sur la certitude
qu’ont les parties que des banquiers seront appelés à jouer un rôle actif en
effectuant les vérifications nécessaires »

2) La lettre de change

« La traite est une commande écrite et inconditionnelle signée par l’exportateur,


appelé « tireur », qui ordonne à l’importateur, appelé «tiré», de payer au
bénéficiaire, en général, l’exportateur lui-même, le montant précis y
apparaissant »

C. Les documents servant aux douanes


1) La facture commerciale

Si elle comprend les éléments essentiels, va faire office de facture devant les
douaniers pour déterminer la valeur des marchandises apportées, l’origine
tarifaire et donc la classification à appliquer
Si elle est incomplète, une facture douanière pourra y être annexée
Si une licence est nécessaire, la facture permet d’identifier la licence
l’importation ou l’exportation

Preuve de l’opération de vente ou d’achat


Preuve tarifaire
Instrument fiscal pour calculer les droit de douane
Instrument de financement

2) Le certificat d’origine
Déterminer l’origine de la marchandise et permettant de demander l’application
de règles nationales pour les tarifs de douanes préférentiels

3) Le certificat de quantité et de qualité (certificats d’inspection)

Fait par la SGS (voir plus haut) : donnent des licences notamment de fumigation
pour les vêtements usagés, sanitaire pour le bétail etc etc.

2.3 Illustration

A vend à B des marchandises. B obtient le connaissement de A et la livraison


des marchandises du transporteur sans la remise du connaissement. B, qui a le
connaissement entre les mains, va voir la banque Lloyd’s et lui demande un prêt.
Elle accepte contre la remise du connaissement. B a les biens en sa possession;
la Lloyd’s a le connaissement. B revend la marchandise à la Cie C. La Cie C est
un tiers de bonne foi (et la banque Lloyd’s a des droits sur les biens). Qui de C
ou de la Banque Lloyd’s a un droit valable sur les marchandises? Ces dernières
sont-elles un recours contre le transporteur?

Réponse :
La banque est la seule à avoir un droit valable sur les marchandises
Le tiers de bonne foi ne peut pas savoir que son vendeur ne dispose pas d’un
droit valable sur la marchandises (car pas de publication du connaissement) ,
mais la Cour a quand même jugé que c’est la banque qui a un droit valable.
Arrêt House of Lord 1992

C aurait dû prendre le connaissement quoiqu’il s’agisse d’un simple acheteur qui


n’a aucune raison de demander un connaissement. En effet, le connaissement
maritime représente la marchandise. Ainsi, le détenteur du connaissement est
considéré comme le propriétaire de la marchandise, et n’a qu’à la remettre à la
personne possédant le
connaissement. Dans une décision de 1992, la Cour (House of lords- Angleterre)
jugera que la Banque a de meilleurs droits que le tiers de bonne foi. Le
connaissement conserve sa valeur, même si les biens ont été revendus. On aurait
pu penser que la Cour protègerait le tiers de bonne foi qui achète des biens dont
il ne sait qu’ils sont grevés d’une sûreté puisqu’elle n’est pas soumise à un
formalisme d’opposabilité telle qu’une publication. Dans l’hypothèse inverse, la
décision de la Cour aurait eu pour effet de diminuer la valeur du connaissement
et, par voie de conséquence, la sécurité du financement. Ainsi, la Cour protège
davantage la personne qui détient une sûreté non déclarée sur ces biens que le
tiers de bonne foi.

INCOTERMS : International Commercial Terms

Compromis entre le vendeur et l’acheteur à la fois sur le transfert des risques


d’endommagement de la marchandise et l’organisation globale de la transaction
de vente.
Spécificité des ventes internationales qui a conduit les commerçant à établir des
termes de commerces.
Ne règlent que certains points.

Incoterms : donnent une information sur le lieu de livraison (1) ; précisent


l’endroit/moment du transfert des risques d’endommagement de la marchandise
(2) ; précisent l’organisation global de la transaction, c’est-à-dire sur qui repose
la conclusion et le paiement des autres contrats (transport , assurance) ; précisent
la partie qui s’occupe des formalités d’importation et d’exportation

EXW vs DDP : deux opposés en matière d’incoterms : les prix diffèrent

{ En qualité de vendeur ou d’acheteur, quelle sera l’opération la plus


avantageuse? La position la plus avantageuse pour le vendeur étant de
transférer les risques de dommage à l’acheteur à son usine (EXW – à l’Usine du
vendeur/Ex Works) et de faire ainsi assumer l’ensemble de l’organisation de la
transaction à l’acheteur (douanes des deux pays, transport, assurance, etc.).
En qualité d’acheteur, la position la plus avantageuse sera de se faire transférer
les risques d’endommagement à son usine dans son pays (DDP usine de
l’acheteur) et de faire assumer l’organisation de l’ensemble de la transaction
par le vendeur (douanes, transport, assurance, etc.). }

EXW : le vendeur s’engage à mettre la marchandise à disposition de l’acheteur à


son usine : mentionne le lieu désigné de la livraison : transfert de risque quand
les marchandises sont prêtes à être embarquées (contrairement au FCA :
transfert au moment où elles sont embarquées)

DDP : le vendeur s’engage à mettre la marchandise à disposition au lieu que


l’acheteur aura désigné, marchandise déchargée
Définition et caractéristiques

Termes de commerces : soit universels (provenant de la CCI, édités pour et par


le commerçant et les versions évoluent en général tous les 10 ans) soit
nationaux (selon les systèmes juridiques). : Toujours préciser les références

En cas d’incertitudes quant à l’interprétation à donner au terme de commerce


sans référence à la Chambre de Commerce Internationale, le droit applicable au
contrat déterminera le sens à donner à ce dernier.

Dangers liés aux termes de commerce internationaux

• Diversité des termes de commerce (à vocation internationale et nationale) (par


exemple FOB CCI et FOB usa (jusqu’à 3 déclinaisons) : voir ILLUSTRATION
PPT (page 53 à 55)

• Transfert des risques et dates de livraison : la date de livraison se confond


toujours avec celle du transfert des risques d’endommagement). Le
connaissement permettra de vérifier que l’engagement du vendeur (date de
livraison) a bien été respecté.

• Limites des Incoterms : ne touchent pas au transfert de propriété. Gèrent


seulement le transfert de risque d’endommagement
Ne gèrent pas le prix : les influencent
Ne gèrent pas les questions de conformité de documents, ni la résiliation du
contrat, ni le fait que les marchandises doivent subir un soin particulier
(conditions de voyage), ni la force majeure, le droit applicable, règlement des
conflits.

Possibilité de dénaturer un incoterm (mais pas conseillé)

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