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Rapport : 3D seismic interpretation: Malampaya

buildups (Eocene to Lower Miocene)

Master STPE, option réservoir


2023-2024

De
ZAMMITE Adrien

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Introduction :
Le Malampaya Deepwater Gas-to-Power Project est un projet énergétique majeur situé aux
Philippines, sur l'île de Palawan, dans la mer de Sulu. Ce projet est centré sur l'exploitation du
champ gazier de Malampaya, qui est l'un des plus grands champs gaziers en eau profonde en
Asie du Sud-Est. Il est situé à environ 50 kilomètres au nord-ouest de l'île de Palawan. Il a été
découvert dans les années 1990 et est exploité depuis le début des années 2000.

Le gaz naturel extrait du champ de Malampaya est principalement composé de méthane. Ce


gaz est transporté par des pipelines sous-marins jusqu'à une installation de traitement sur l'île
de Palawan. Sur l'île de Palawan, il existe une installation de traitement qui traite le gaz naturel
pour le rendre apte à la production d'électricité. Cela implique généralement le retrait
d'impuretés et la compression du gaz.

Une fois traité, le gaz naturel est utilisé pour alimenter des centrales électriques qui
produisent de l'électricité. Cette électricité est essentielle pour répondre aux besoins
croissants en énergie aux Philippines.

Le projet a contribué à réduire la dépendance des Philippines à l'égard des combustibles


fossiles importés, en particulier le pétrole. Il a également joué un rôle important dans la
sécurité énergétique du pays. Il est le résultat d'une collaboration entre plusieurs entreprises
et entités, notamment Shell Philippines Exploration B.V., Chevron Malampaya LLC, Philippine
National Oil Company Exploration Corporation (PNOC-EC), et le gouvernement philippin.

L’édifice carbonaté de Malempaya se cumule sur 10 000 mètres de long orienté NE-SW et sur
2 000 mètres de large orienté NW-SE.

Image illustrant l’édifice carbonaté de Malempaya, cours de M. FOURNIER.

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Le champ gazier de Malampaya est situé dans un cadre géodynamique complexe associé à la
tectonique des plaques dans la région de l'Asie du Sud-Est.
La région des Philippines est le résultat de la convergence de plusieurs plaques tectoniques.
La plaque philippine plonge sous la plaque eurasienne le long de la fosse de la mer des
Philippines. Ce processus est connu sous le nom de subduction.
La subduction de la plaque philippine sous la plaque eurasienne crée un arc insulaire, qui est
une chaîne d'îles volcaniques. Les Philippines sont un exemple d'arc insulaire formé par
l'activité volcanique liée à la subduction.
Le champ gazier de Malampaya est situé dans la mer de Sulu, au large de l'île de Palawan.
Il se forme pendant la phase de la phase de rifting, la base de ce rifting est daté de l’éocène
supérieur.
Il y a eu tout d’abord une ouverture de la mer il y a 32M d’année jusqu’à 16M d’années. A
partir de 16M d’années un bloc rentre en collision qui crée le soulèvement des iles palawan
et fait basculer toute l’ancienne marge passive (basculement NW) ce qui ennoie l’édifice. On
passe d’un environnement peu profond à marin profond, dans cette environnement on
dépose la couche couverture.
La base est d’âge éocène et la fin est d’âge Burdigalien.

Image illustrant le cadre géodynamique de Malempaya, cours de M. FOURNIER.

Le logiciel Kingdom sera utilisé par la suite, il propose divers modules qui couvrent différentes
étapes du processus d'exploration et de production, y compris la visualisation des données
sismiques, la modélisation géologique, la caractérisation des réservoirs, la simulation de
réservoir, et d'autres aspects liés à la gestion des champs pétroliers et gaziers.

On commence par ouvrir un projet « vierge » qui ne comprend que les analyses sismiques 2D
du sous-sol.

Les ondes sismiques jouent un rôle crucial dans l'analyse du sous -sol, en particulier dans
l'industrie pétrolière et gazière. Lorsqu'on observe des données sismiques, les motifs noir et
blanc sont souvent associés à des réflecteurs, qui sont des interfaces géologiques ou des
discontinuités dans le sous-sol.

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Les ondes sismiques sont générées en provoquant une perturbation, généralement par
l'intermédiaire d'une source d'énergie comme des explosifs, des marteaux, des vibrations
produites par des camions vibrants, ect. Ces ondes se propagent à travers le sous -sol en
traversant différents types de roches et de formations géologiques. La vitesse de propagation
varie en fonction de la densité et de l'élasticité des matériaux traversés.

Lorsque les ondes sismiques rencontrent une interface entre deux matériaux ayant des
propriétés acoustiques différentes, une partie de l'énergie est réfléchie vers la surface. Ces
interfaces peuvent être des couches géologiques, des fractures, ou d'autres discontinuités.
Des récepteurs sismiques, tels que des géophones, sont placés sur la surface de la terre pour
enregistrer les ondes réfléchies. Ces enregistrements sont ensuite utilisés pour créer des
images en profondeur du sous-sol (en tps double).

Les données enregistrées sont transformées en images sismiques. Les motifs noir et blanc q
correspondent à des variations d'amplitude des ondes réfléchies. Les zones plus claire
indiquent une forte amplitude, tandis que les zones plus sombres indiquent une faible
amplitude. Les réflecteurs sont des interfaces où les ondes sismiques sont réfléchies. Ces
interfaces peuvent être causées par des changements dans la lithologie, la porosité, la
saturation en fluide, ou d'autres caractéristiques géologiques. Les réflecteurs apparaissent
comme des traits sur les images sismiques.
Les interprètes sismiques utilisent ces images pour comprendre la structure géologique du
sous-sol. Ils peuvent identifier des caractéristiques telles que les couches géologiques, les plis,
les failles, et d'autres structures importantes pour l'exploration des ressources naturelles,
comme le pétrole et le gaz.

Comme expliqué au-dessus, la porosité et l’impédance acoustique sont liée. Si on a une faible
porosité dans une structure, on aura une forte impédance acoustique :

L'impédance acoustique (Z) est le produit de la densité du matériau (ρ) et de la vitesse de


propagation des ondes acoustiques dans le matériau (v) avec :

Z = ρ * v.

Le coefficient de réflexion est une mesure de la proportion d'énergie réfléchie lorsqu'une onde
sismique passe d'un matériau à un autre.
La formule du coefficient de réflexion (CR) est donnée par :

CR = (Z2 - Z1) / (Z2 + Z1)

Où Z1 et Z2 sont les impédances acoustiques des deux matériaux.

L'amplitude des ondes sismiques est mesurée en utilisant la convolution avec une ondelette.
La relation correcte pour la trace sismique après convolution est :

Trace sismique=Amplitude∗Ondelette+SEG

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Où ∗ représente l'opération de convolution, Ondelette est la fonction d'ondelette, et SEG est
le segment de trace sismique.

Il existe une convention connue (SEG convention) pour l'amplitude ainsi qu’une convention
Shell où le signe de l'amplitude est inversé par rapport à la convention SEG. Cela signifie que
si CR+ (coefficient de réflexion positif), alors l'amplitude sera négative selon la convention
Shell, et vice versa.

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Présentation du travail effectué sur Kingdom :

Tout d’abord, voici l’interface de Kingdom. Nous apercevons un quadrillage composé d’inlines
et de crosslines. C’est notre quadrillage de travail.
Comme expliqué précédemment, le document est vierge de travail mais possède les données
de puits, la sismique 2D, etc.

Image de la base map.

Pour commencer la présentation des travaux effectués, nous allons voir comment effectuer
la modélisation du fond de la mer et ainsi obtenir une représentation visuelle de sa
topographie.

On se place tout d’abord sur une inline ou une crossline du quadrillage. Voici, par exemple,
une image qui représente la sismique 2D sur une crossline.

Image représentant la sismique 2D d’une crossline.

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Il est important de savoir qu’un réflecteur est composé d’une amplitude principale et de pics
latéraux (3 au total). Si l’une des 3 amplitudes est différente, alors c’est l'amplitude principale.

Prenons un exemple avec l’étude du fond de la mer : le réflecteur rouge diffère de ses 2 pics
latéraux, c’est donc le réflecteur principal du fond de la mer.

Image qui illustre l’étude des réflecteurs du fond de la mer pour déterminé le réflecteur principal.

On notera que comme l’amplitude principale est négative, on se trouve en convention Shell
car le coefficient de réflexion (CR) est toujours positif pour le fond de la mer et l’amplitude est
positive.
Avant de commencer à tracer le fond de la mer, on vérifie dans les options que dans l’onglet
Horizon Scale, on soit bien en "Use Traces Centimeter" et non en "Use True Distance"

Configuration dans les options de Kingdom.

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Il est important de travailler à un pas régulier avec un chiffre rond, tant en inline qu’en
crossline. On se place donc sur une inline ou crossline à un chiffre rond (ex : 830). On se
déplacera de 10 en 10 en crossline et de 15 en 15 en inline, ce qui nous permettra d’avoir un
quadrillage fin et donc une modélisation finale relativement précise.

Pour effectuer notre modélisation du fond marin, il faut tout d’abord créer un nouvel horizon
dans l'onglet Horizon Management que l’on nommera "H_sea_bottom" pour l'horizon du
dessus de la mer.

Horizons puis Horizon Management.

On devra ensuite utiliser des outils pour tracer notre horizon sur notre ligne sismique en
utilisant l’outil Picking Type. Ensuite, un panel d’outils de traçage est à disposition (Manual
fit,2D Hunt, …), chacun étant différent et utile pour différentes situations .

Gamme d’outils de traçage d’horizon.

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Par exemple, si les réflecteurs sont continus, on peut utiliser l’outil 2D Seeker qui va
automatiquement tracer notre réflecteur.
Il est crucial d'être précis dans le traçage de nos horizons afin d'éviter la visualisation
d'artéfacts lors de la création de la grille.

Exemple d’application de l’outil 2D Seeker.

Une fois que l’horizon du fond de la mer est tracé en inline et crossline, nous pouvons
modéliser notre horizon en grille que l’on nommera "G_sea_bottom".

Voici une représentation de toutes les inlines et crosslines tracées

Représentation du quadrillage avec les inlines et crosslines tracées.

Pour modéliser notre grille, nous allons utiliser l’outil Create Grid dans l’onglet Grid.

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Protocole de création d’une grille à partir d’un horizon.

On sélectionne notre horizon à modéliser et on donne un nom à la grille qui sera créée par la
suite. Dans notre cas, ce sera G_sea_bottom. Il est important lors de la création de la grille de
cocher l'outil Convex Hull. Il permet de créer une enveloppe convexe autour d'un ensemble
de points, offrant ainsi une représentation géométrique simplifiée et régulière de l'étendue
spatiale des données.

Option convex hull lors de la création d’une grille.

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Une fois la grille générée, on obtient la visualisation du fond de la mer. Voici le résultat de la
modélisation de notre horizon du fond de la mer :

Image de G_sea_bottom.

On modifie la gamme de couleur pour avoir un meilleur visuel. Attention, la profondeur est
en temps double et non pas en mètres.

La même chose sera faite avec la base et le sommet du réservoir Nido (bottomnido et topnido)
avec la création d’horizons pour chacun d’entre eux puis leur modélisation par la création de
grilles.

Visualisation des couches topnido et bottomnido.

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Image illustrant le traçage de l’horizon topnido.

Comme le principe de traçage des horizons a déjà été expliqué, nous allons passer à la
modélisation directement. Il faut bien évidemment créer un nouvel horizon pour le topnido
et le bottomnido. On modélise nos deux horizons en créant deux grilles que l’on nommera
G_topnido_time et G_bottomnido_time. Cette fois-ci, on appliquera un lissage à notre grille
avec le Flex Gridding Parameter

Création de la grille G_bottomnido_time.

Nos deux grilles, G_topnido_time et G_bottomnido_time, étant créées, nous pouvons


dorénavant créer la grille G_timeisopach_nido. Cette grille modélisée nous permettra de
visualiser l’épaisseur en temps double du réservoir. Cela nous indiquera les endroits avec un
volume de réservoir important (topnido et basenidlo éloignés) et les endroits avec peu de
volume de réservoir (topnido et basenido proches).

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Schéma illustrant la création de G_timeisopach_nido.

Pour créer cette grille, nous allons utiliser une méthode jusqu'ici jamais présentée. Nous allons
utiliser l'outil Extend Math Calculator.
L'outil Extend Math Calculator dans Kingdom est utilisé pour effectuer des opérations
mathématiques complexes et étendues sur des données. Cet outil permet aux utilisateurs de
créer des formules mathématiques personnalisées.

Outil Extended Math Calculator.

Et comme dans le schéma illustrant la création de G_timeisopach_nido, nous allons entrer


dans l’onglet Formule : G_basenido – G_topnido. On appliquera G_basenido et G_topnido à
des lettres pour ensuite appliquer la formule A-B, avec A pour G_basenido et B pour
G_topnido. On nomme la grille qui sera créée G_timeisopach_nido, bien évidemment.

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Il est important de préciser que le Z-type renseigné doit être en Time et non en Depth, car nos
grilles sont en temps double.

Voici le résultat de la grille crée, G_timeisopach_nido :

Carte G_timeisopach_nido.

Nous avons vu jusqu'à présent comment créer un horizon, le tracer en inline ou en crossline à
l’aide d’outils de traçage différents les uns des autres, modéliser nos horizons en grilles pour
obtenir une visualisation de notre modélisation et donc de nos cartes. Par exemple, avec la
topographie du fond de la mer, le topnido, le bottomnido, et le volume de réservoir
(isopachnido).
Nous avons utilisé un outil mathématique, l'Extend Math Calculator, pour créer une nouvelle
grille à partir d'anciennes en utilisant des formules mathématiques, comme par exemple pour
la visualisation de notre réservoir (isopachnido).

Il est important de rappeler que ces cartes (grilles) sont une représentation visuelle avec pour
unité le temps double. Lors de la création d'une grille, il faut indiquer le Z -type en temps et
non en profondeur. Il est crucial d'être précis lors du traçage des horizons pour éviter la
visualisation d'artefacts lors de la création de la grille.

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Nous allons maintenant augmenter un peu plus la difficulté dans l'utilisation du logiciel
Kingdom. Comme expliqué précédemment, nos grilles nous donnent une information visuelle
en temps double et non en profondeur. Dans cette section, nous allons donc réaliser les
cartes/grilles de modélisation en profondeur.

Commençons tout d’abord avec le fond marin. Pour convertir notre grille G_sea_bottom qui
était en temps double en profondeur, nous allons utiliser l’outil Extended Maths Calculator et
la formule suivante présentée au début de ce rapport qui convertit le temps double en
épaisseur (mètres) :

Z = ½ V*T

Soit pour G_sea_bottom :


Z sea bottom = ½ * Vitesse eau * Temps sea bottom (temps double)

Schéma illustrant le calcul à effectuer pour passer les temps doubles en profondeur.

Outils Extended Math Calculator nous permettant la création de la grille G_D_seabottom.

Ainsi, nous appliquons la formule expliquée précédemment. Dans cette formule, nous avons
A + 0,626, où A représente G_seabottom_time et 0,626 représente les secondes qui ont été
découpées.
On renommera notre nouvelle grille en profondeur : G_D_seabottom.

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Grille G_D_seabottom.

Nous obtenons ainsi notre nouvelle grille G_D_seabottom en profondeur et non en temps
double. Nous effectuerons la même opération pour le Topnido et le Bottomnido afin d'obtenir
la profondeur de notre réservoir en Depth. Cependant, il faudra avant tout utiliser un tableau
Excel avec les données des puits renseignées pour calculer les vitesses d'intervalle entre le
fond de la mer, le Topnido et le Bottomnido. Le problème majeur est que la vitesse n'est pas
uniforme partout ; certains endroits sont plats tandis que d'autres sont en pente. Nous aurons
donc besoin d'une carte de vitesse et devrons calculer cette intervalle de vitesse pour tous les
autres puits sur le tableau Excel afin d'obtenir nos cartes G_topnido et G_bottomnido en
depth.

Calcul des intervalles de vitesse pour chaque puits sur Excel.

Une fois cette tâche accomplie, on se rend dans Grid, puis on utilise l'option Digitalise X,Y,Z
Points, en renseignant la valeur d'intervalle de temps dans Z, où X et Y représentent la position
des puits.

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Utilisation de l'outil Digitalise X,Y,Z Points pour renseigner les vitesses d'intervalle et les puits correspondants.

On applique des puits fictifs supplémentaires sur la carte pour que la grille soit plus grande
lors de l’interpolation, avec les valeurs moyennes de Z (vitesse d’intervalle) des 4 puits
renseignés. On ajoute un puits fictif à chaque coin de la carte.

Schéma illustrant l'application de puits fictifs pour faciliter l'interpolation ultérieure.

Ensuite, on crée la carte de vitesse comme si l’on générait une grille à partir d’un horizon.
Cette fois-ci, on sélectionne X, Y et Z Points dans la catégorie.

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Création de la carte de la couverture de vitesse à partir de la localisation des puits et de leurs vitesses
d'intervalle respectives.

Voici la grille G_vitesse_couverture créée à l’aide des données des puits, y compris les
puits fictifs :

Carte G_vitesse_couvertu re.

Nous répétons le processus pour G_vitesse_nido, en utilisant les autres valeurs calculées de Z
(vitesse d’intervalle) pour générer la carte de vitesse Nido. Voici une visualisation de cette
carte.

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Carte G_vitesse_nido.

On peut maintenant, à l'aide des cartes de vitesses (couverture et nido), effectuer le même
travail pour Topnido et Bottomnido que pour Seabottom, afin de passer du temps double à la
profondeur.

Schéma illustrant le calcul à effectuer pour passer les temps doubles en profondeur.

Z topnido = Z seabottom + ½ Vitesse couverture * (Temps double topnido - Temps double


seabottom)

Avec ½ Vitesse de couverture * (Temps Topnido - Temps Seabottom) = Épaisseur en mètres


Et (Temps Topnido - Temps Seabottom) = Épaisseur en temps double.

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Image de G_topnido en profondeur (Depth)

On effectue la même opération pour le Bottomnido.

Schéma illustrant le calcul à effectuer pour passer les temps doubles en profondeur.

On effectue la même opération pour le Bottomnido.


On utilise la formule suivante :

Z bottomnido = Z topnido + ½ Vitesse nido * (Temps double bottomnido - Temps double


topnido).
(Temps base nido-Temps top nido) = épaisseur en temps double et ½ V nido * (Temps double
bottomnido - Temps double topnido) = épaisseur en mètre

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Image de G_bottomnido en profondeur (Depth)

De nouveau, on recrée les cartes de vitesse en utilisant cette fois-ci les données de puits réel
manquantes qui n'avaient pas été ajoutées aux premières cartes de vitesses.

Création des puits réels manquants.

A la suite de ces nouvelles cartes de vitesse créées, on reconstitue notre G_topnido_depth et


notre G_basenido_depth.

En conclusion de cette partie, nous avons tout d'abord converti la carte du fond de la mer,
initialement en temps double, en profondeur (depth) en mètre en utilisant l'outil Extended
Maths Calculator et une formule reliant la profondeur au temps double. Ensuite, des cartes
de vitesse ont été créées pour transformer nos grilles Topnido et Bottomnido en profondeur
également. La nécessité de ces cartes s'explique par le problème majeur que la vitesse n'est
pas uniforme partout, contrairement au domaine de l'eau. Nous avons donc créé ces cartes
de vitesses en utilisant les données de puits du tableau Excel et en utilisant l'outil Digitalise
X,Y,Z Points pour renseigner les vitesses d'intervalle et les puits correspondants, permettant
ainsi l'interpolation de ces intervalles de vitesse et la création de la carte de vitesse. Ensuite,
l'outil Extended Maths a été utilisé pour effectuer le calcul et le passage du temps double à la
profondeur comme pour seabottom.
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Dans cette dernière partie de l'utilisation du logiciel Kingdom, l'objectif sera d'étudier le
volume d'un chenal. Comme toujours, la première étape consiste à créer l'horizon du chenal.
Pour cela, nous commencerons par examiner les caractéristiques d'un chenal au sein des
traces sismiques 2D.

Dans les traces sismiques, nous pouvons observer deux faciès différents : l'un présentant une
belle trace sismique et l'autre une trace de moindre qualité.
Les lentilles de chenaux se caractérisent par des reflets nets, indiquant des dépôts gravitaires
de bonne qualité sismique.
En revanche, l'autre faciès, moins bien visible sur les traces sismiques, correspond à des
chenaux turbiditiques qui s'érodent. Les turbidites représentent les dépôts de débordement
du chenal, tandis que les lentilles correspondent aux chenaux.

Schéma permettant de visualiser la différence d'impact entre les deux faciès.

On ne remarque pas de forte variabilité d'impédance acoustique dans les dépôts turbiditiques .
En effet, les dépôts de débordements sont très minces, de l'ordre de quelques centimètres,
ce qui est en dessous de la résolution sismique. Cela explique pourquoi ils ne sont pas visibles
sur la sismique, montrant une faible variation d'impédance acoustique.

En revanche, dans les faciès de lentilles (chenaux), l'épaisseur des bancs est significativement
plus importante. Il s'agit non pas d'un chenal unique, mais de plusieurs chenaux amalgamés.
Ce faciès pourrait être une base conglomératique avec des grès atteignant plusieurs mètres
(de 1 à 10 mètres). Entre ces chenaux, nous observons un dépôt préservé de comblement,
suivi d'un nouveau dépôt de chenal, et ainsi de suite. Cette alternance crée un fort contraste
d'impédance acoustique, rendant les faciès à chenaux clairement visibles sur la sismique.

Pour commencer à modéliser notre chenal, il est essentiel de le repérer d'abord et de


commencer à tracer son horizon en inline et crossline, comme expliqué précédemment.

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Localisation du chenal central à tracer.

Notre horizon étant créé, nous pouvons maintenant passer à la création de la grille. Comme
les processus de création d'horizon et de grille ont déjà été expliqués à maintes reprises, nous
passons directement aux résultats.

Grille de G_H_Chenal.

On utilise ensuite Extended Maths Calculator pour créer une nouvelle grille de chenal que l’on
nommera G_H_Chenal_2, mais avec un décalage de 0,05 secondes (5 ms). Cela permet de
créer une fenêtre de 5 ms qui nous sera utile pour le calcul de volume.

Nous avons maintenant nos deux grilles de chenal, l'une représentant le chenal et l'autre avec
un décalage de +0,05 seconde.

Ensuite, nous utilisons un nouvel outil jamais présenté jusqu'à maintenant, qui est le Volume
Attributes, pour simuler le volume de notre chenal.

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L'outil Volume Attributes permet de calculer le volume du chenal.

Une fois notre G_H_Chenal et G_H_Chenal_2 inseré dans l’outils Volume attributes, on
obtient la carte d’amplitude du chenal que l’on a tracé.

Carte d’amplitude du chenal modélisé, image de AIT BALI Abdelghani.

Cette carte nous permet de visualiser notre chenal modélisé. Il serait intéressant de faire de
même avec les autres chenaux, permettant ainsi une meilleure compréhension de leur
évolution et de la couche réservoir.

Pour conclure cette partie, nous avons revisité la création d'horizons et de grilles pour le cas
des chenaux turbiditiques. L'étude de ces faciès sur la sismique 2D a été entreprise en
expliquant les raisons des traces sismiques différentes que l'on obtient. Ensuite, nous avons
abordé la modélisation du chenal, ainsi que le calcul du volume du chenal avec l'outil Volume
Attributes, nous permettant d’obtenir sa carte d’amplitude et ainsi le visualiser.

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Conclusion :

Dans le cadre de l'interprétation sismique 3D du projet Malampaya Deepwater Gas -to-Power


aux Philippines, notre travail s'est concentré sur la modélisation géologique en utilisant le
logiciel Kingdom. Le projet Malampaya représente un enjeu énergétique majeur dans la
région, exploitant l'un des plus grands champs gaziers en eau profonde en Asie du Sud-Est.

L'utilisation de Kingdom a été essentielle pour visualiser et interpréter les données sismiques
2D du sous-sol, avec un accent particulier sur la modélisation des horizons tels que le fond de
la mer, le Topnido, et le Bottomnido. Nous avons également exploré la transformation de ces
modèles du temps double à la profondeur, en utilisant des calculs de vitesse d'intervalle à
partir des données des puits.

Une partie de notre travail a porté sur l'étude d'un chenal, en mettant en évidence les
différences entre les faciès de lentilles de chenaux et les dépôts turbiditiques. La modélisation
du chenal a été réalisée en créant des grilles spécifiques à l'aide de l'outil Extended Maths
Calculator et en utilisant l'outil Volume Attributes pour estimer le volume du chenal.

En conclusion, notre travail avec Kingdom a permis une analyse de la topographie du fond de
la mer à la caractérisation des chenaux, contribuant ainsi à une meilleure compréhension du
champ de Malampaya.

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