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Tibère III Apsimar
Empereur byzantin
Règne
Période
Usurpateur
Précédé par
Léonce
Suivi de
Justinien II
Biographie
Décès
15 février 706
Descendance
Théodose
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Tibère III Apsimar (en grec : Τιβέριος Γʹ Ἀψίμαρος)N 1 fut un empereur et usurpateur
byzantin qui régna du 15 février 698 au 21 aout 705.
On sait peu de choses sur le début de sa vie, sauf qu’il était drongaireN
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des Cibyrrhéotes, thème byzantin englobant les côtes méridionales de l’Asie
Mineure, et que son nom était alors Apsimar. En 696, son armée commandée par
Jean le Patricien fut envoyée par l’empereur Léonce pour reprendre la ville
de Carthage, capitale de l’exarchat d’Afrique qui avait été conquise par les
Arabes omeyyades. Toutefois, sitôt la ville prise, l’armée dut faire retraite et se
réfugier dans l’ile de Crête. Certains officiers, craignant la colère de l’empereur,
tuèrent Jean le Patrice et acclamèrent Apsimar comme empereur.
Apsimar prit alors le nom de Tibère et, plutôt que de chercher à reconquérir
Carthage, remporta divers succès contre les Arabes sur la frontière orientale de
l’empire. En 705, l’empereur déposé Justinien II, vint à la tête d’une armée
composée de Slaves et de Bulgares reprendre Constantinople. Tibère dut s’enfuir
en Bithynie où il fut rejoint plusieurs mois plus tard et exécuté entre août 705
et février 706. Son corps fut initialement jeté à la mer, mais fut retrouvé et enseveli
dans une église de l’ile de Prote (aujourd’hui Kınalıada une des neuf îles constituant
l'archipel des Îles des Princes dans la mer de Marmara).
Dans les années 680, le Califat omeyyade, principal rival de l’Empire byzantin, entra
dans une période de guerre civile connue sous le nom de Deuxième Fitna (685-
868). Justinien II devait profiter de l’instabilité ainsi engendrée pour attaquer son rival
affaibli et en 686 il envoya le stratège du thème des Anatoliques, Léonce (le futur
usurpateur) restaurer la tutelle byzantine sur l'Arménie byzantine et l'Ibérie, zone
disputée alors entre les Arabes et les Khazars, après quoi il se dirigea vers
l’Azerbaïdjan et l’Albanie du Caucase1,4. Le succès de ces campagnes devait forcer le
calife Abd Al-Malik à solliciter la paix, acceptant de partager avec les Byzantins les
taxes levées sur les territoires omeyyades d’Arménie, d’Ibérie et de Chypre ainsi que
de renouveler un traité signé sous Constantin IV qui prévoyait un tribut
hebdomadaire de mille pièces d’or, d’un cheval et d’un esclave1,5.
Persuadé que le califat était encore en état d’infériorité Justinien devait l’envahir à
nouveau en 692, mais il fut défait à la bataille de Sébastopolis lorsqu’un grand
nombre de Slaves firent défection et se rangèrent du côté des Omeyyades. Après
quoi les Arabes reprirent leurs raids en Afrique du Nord en vue de s’emparer de
Carthage, capitale de l’exarchat du même nom. Justinien fit porter sur Léonce la
responsabilité de ces défaites et le fit emprisonner1,6,7. Après d’autres échecs
Justinien le fit toutefois relâcher dans l’espoir qu’il parviendrait à retourner la situation
et à empêcher Carthage d’être prise1,6,8. Le jour même de sa libération, Léonce
ameuta ses amis et s’empara du pouvoir : après avoir été amené à l’Hippodrome
pour y avoir le nez coupé, Justinien fut exilé à Cherson, enclave byzantine
de Crimée1,8,9.
En 696, les Omeyyades reprirent leurs attaques contre l’exarchat de Carthage qu’ils
réussirent à capturer l’année suivante. L’empereur Léonce (r. 695–698), dépêcha
alors Jean le Patricien pour reprendre la ville, ce que celui-ci réussit à faire en
lançant une attaque surprise sur le port. En dépit de ce succès initial, les Arabes
reprirent la ville grâce à des renforts arrivés entretemps ce qui força Jean le Patricien
à se réfugier en Crête. Craignant la vengeance de l’empereur, un groupe d’officiers
s’emparèrent de leur commandant, le tuèrent et proclamèrent alors Apsimar comme
nouvel empereur, lequel prit comme nom de règne « Tibère ». Après quoi il réunit
une flotte et, après s’être entendu avec le parti des Verts, fit voile vers
Constantinople où sévissait une épidémie de peste1. Il se dirigea alors vers le port de
Sykai sur la Corne d’Or d’où il commença le siège de la ville10. Le 15 février 698,
après approximativement six mois de siège, Constantinople lui ouvrit ses portes;
Tibère put alors déposer Léonce 1,10,11,12 pendant que ses troupes se livrèrent au
pillage de la cité13. Comme Justinien II avant lui, Léonce eut le nez coupé, après quoi
il fut envoyé vivre au monastère de Psamathion à Constantinople1,10,12. Selon Michel le
Syrien, citant lui-même une source anonyme syriaque, Tibère aurait justifié son coup
en disant :
« Tout comme Justinien [II] fut privé du pouvoir en raison de sa mauvaise gestion de
l’Empire romain, en particulier pour avoir pillé Chypre et brisé la paix avec les
Arabes, jetant la ruine sur de nombreux territoires romains, et autres choses du
même genre, ainsi Léonce pourtant porté au trône pour avoir été un homme
d’envergure, fut renversé pour avoir sombré dans le même genre de folie 14 »
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