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Partie
II
Chapitre
19
-‐
Métabolisme
du
glycogène
1.
Les
polysaccharides
de
réserve
Le
glucose
vient
:
- du
glycogène
- de
la
néoglucogenèse
On
a
différents
polymères
de
glucose
:
- les
polymères
de
réserve
(glycogène
et
amidon)
- les
polymères
de
structure
Le
glycogène
est
le
polysaccharide
de
réserve
principal
chez
le
mammifère.
Il
constitue
une
réserve
importante
dans
le
foie
et
les
muscles.
Le
glycogène
est
constitué
de
liaison
alpha
1à4
avec
de
temps
en
temps
«
une
branche
»
alpha
1à6
pour
les
ramifications.
Une
particularité
dans
le
stock
de
glycogène
chez
les
mammifères
c’est
que
le
point
de
départ
est
une
petite
protéine
:
la
glycogénine.
Elle
fait
37
kDa
et
elle
se
trouve
sur
une
tyrosine
(benzène
+
groupement
OH
en
arrière).
Sur
une
chaine
latérale
d’une
tyrosine
s’accroche
donc
le
1er
glucose
:
la
chaine
de
glycogène
démarre
à
cet
endroit.
Intérêt
de
cette
structure
ramifiée
:
on
a
besoin
de
glycogène
que
l’on
va
récupérer
comme
source
de
glucose.
Il
y
a
une
molécule
d’enzyme
(glycogène
phosphatase)
sur
chaque
branche
de
«
l’
étoile
».
Le
temps
d’enlever
un
seul
glucose
à
une
chaîne
linéaire
et
on
en
aura
150
grâce
à
la
chaine
ramifiée
:
è Sphère
de
21
nm
de
diamètre.
1
Les
réserves
de
glucose
se
concentrent
surtout
dans
le
foie
et
dans
les
muscles.
Le
foie
c’est
le
garde
sympa
altruiste
:
il
met
du
glucose
en
réserve
et
il
le
donne
quand
le
reste
de
l’organisme
en
a
besoin.
C’est
le
foie
qui
a
la
proportion
la
plus
élevée
de
glycogène.
Dans
le
cas
du
foie,
le
rôle
du
glycogène
est
de
maintenir
la
glycémie
au
cours
des
repas.
Après
un
jeune
de
12
à
18H
:
l’entièreté
des
réserves
de
glucose
du
foie
est
totalement
épuisé.
Le
muscle
squelettique
quant
à
lui
est
égoïste
du
point
de
vue
du
fonctionnement
entre
organes.
⇨
Les
¾
du
glycogène
sont
dans
le
muscle
mais,
quand
il
faut
libérer
du
glucose,
le
muscle
le
fait
sous
une
forme
que
seul
lui
peut
utiliser.
L’amidon,
est
un
homopolymère
de
glucose,
il
provient
des
plantes.
Il
est
constitué
de
2
types
de
polymères
:
- Amylose
=
polymère
linéaire.
- Amylopectine
=
polymère
branché
qui
possède
des
liaisons
alpha
1à4
et
de
temps
en
temps,
on
observe
des
liaisons
entre
un
carbone
en
position
1
et
un
carbone
en
position
6
pour
les
ramifications.
2.
Importance
biomédicale
Le
glycogène
est
un
polymère
d’α-‐D-‐glucose
ramifié.
C’est
dans
le
foie
que
se
trouve
la
proportion
de
glycogène
la
plus
importante.
Dans
le
muscle
squelettique,
il
y
en
a
une
proportion
plus
faible
mais
la
masse
globale
des
muscles
est
supérieure
à
celle
du
foie.
En
effet,
nous
avons
plusieurs
muscles
dans
l’organisme
mais
nous
possédons
un
seul
foie.
On
aura
donc
plus
de
glycogène
dans
les
muscles
(245
g)
que
dans
le
foie
(90g).
è
¾
du
glycogène
sont
musculaires.
!!
Tuyau
La
particularité
du
muscle
qui
fait
qu’il
utilise
le
glycogène
pour
lui
seulement
est
qu’il
lui
manque
une
enzyme
:
il
n’a
pas
de
glucose-‐6-‐phosphatase.
Quand
les
blocs
de
glucose
sont
libérés,
ils
le
sont
sous
forme
de
glucose-‐6-‐phosphate
et
donc,
pour
permettre
au
glucose
d’aller
dans
le
sang,
on
a
besoin
d’une
glucose-‐6-‐phosphatase.
2
Le
muscle
n’a
pas
cette
enzyme
et
ne
peut
donc
pas
faire
de
glucose
non
phosphorylé.
Le
glucose
reste
donc
phosphorylé,
ce
qui
fait
qu’il
ne
peut
plus
passer
la
membrane.
Le
muscle
garde
donc
le
glucose
phosphate
pour
lui
(et
peut
ainsi
l’utiliser
notamment
pour
démarrer
la
glycolyse).
Après
la
glycolyse,
le
glucose
est
converti
en
pyruvate
qui
lui-‐même
peut
être
converti
en
alanine
qui
va
passer
dans
la
circulation
sanguine
et
une
fois
arrivée
au
foie,
elle
va
provoquer
une
réaction
inverse
et
donc
la
convertir
en
glucose
à
néoglucogenèse.
Il
va
donc
donner
ce
glucose
dans
le
sang
pour
que
le
muscle
puisse
le
récupérer
à
solidarité
entre
le
muscle
et
le
foie.
Le
glycogène
du
foie
a
pour
rôle
de
maintenir
la
glycémie
entre
les
repas.
Il
sera
progressivement
phosphorylé
et
la
où
il
y
a
un
glucose-‐6-‐phosphatase,
le
glucose
sera
libéré
dans
la
circulation
sanguine.
Après
12-‐18h
de
jeune,
les
réserves
en
glucose
sont
épuisées.
Différences
d’utilisation
du
glycogène
dans
le
muscle
et
dans
le
foie
:
- Dans
le
muscle,
l’usage
est
local.
- Dans
le
foie
(organe
altruiste),
il
récupère
le
glycogène
pour
le
distribuer
aux
autres
tissus.
Maladies
de
stockage
du
glycogène
1) Dans
le
muscle,
problème
d’encombrement
à
cause
d’une
accumulation
du
glycogène
en
cas
de
déficiences
héréditaires
d’enzymes
de
mobilisation
du
glycogène.
à
Dépôt
de
glycogène
sous
forme
de
réserves
jamais
utilisées.
à
Faiblesse
musculaire
pouvant
entraîner
une
mort
prématurée.
Les
enfants
meurent
vers
2-‐3
ans
ou
à
l’âge
adulte,
l’individu
perd
l’usage
de
ses
muscles.
Approche
thérapeutique
:
administrer
aux
enfants
l’enzyme
qui
leur
manque
2) Structure
très
ramifiée
du
glycogène
àPossède
de
très
nombreux
sites
d’attaque
pour
glycogénolyse
(libération
du
glucose)
à
Libération
rapide
de
glucose-‐1-‐phosphate
à
Activité
musculaire
Sport
d’endurance
:
besoin
de
libération
continue
de
glycogène
à
bas
niveau
è
technique
de
la
«
charge
glucidique
»
=
épuisement
du
glycogène,
puis
repas
riche
en
glucides
à
Synthèse
glycogène
moins
ramifié.
è Chez
le
sportif
de
haut
niveau,
il
y
a
trop
d’enzymes
qui
vont
attaquer
les
branches
du
glycogène
et
donc
libérer
du
glucose
à
le
sportif
épuise
vite
ses
réserves.
Dès
lors,
il
a
faim
et
il
va
privilégier
une
nourriture
très
riche
en
glucides
à
le
glycogène
sera
moins
ramifié
et
synthétisé
rapidement.
La
libération
du
glucose
sera
donc
plus
lente
car
il
y
aura
moins
d’extrémités
à
ronger.
3
3.
La
glycogénogenèse
Il
y
a
principalement
3
étapes
dans
la
synthèse
du
glycogène.
1ère
étape
de
la
glycogénogenèse
:
phosphorylation
du
glucose
pour
donner
du
glucose-‐6-‐phosphate.
Cette
réaction
peut
être
catalysée
par
2
isoenzymes
différentes
:
hexokinase
(se
trouve
dans
les
muscles)
/
glucokinase
(foie,
jamais
saturée,
tout
le
glucose
qui
y
rentre
va
donc
être
phosphorylé).
Ces
2
isoenzymes
phosphorylent
donc
le
glucose.
Ensuite,
conversion
du
glucose-‐6-‐phosphatase
(phosphorylation)
en
glucose-‐1-‐phosphatase
par
la
phosphoglucomutase.
Remarque
:
la
glucose-‐6-‐phosphatase
n’existe
pas
dans
le
muscle.
2e
étape
de
la
glycogénogenèse
:
conversion
du
glucose-‐1-‐phosphate
en
glucose
activé
Pour
cette
conversion,
il
y
a
intervention
de
l’UTP
(nucléotide
diphosphate).
L’UTP
est
pris
comme
substrat
par
une
enzyme
qui
est
l’UDPGlc
pyrophosphorylase.
Celle-‐ci
va
accrocher
le
glucose
à
l’UDP
lors
d’une
réaction
très
exergonique
(ΔG<<<0).
Cet
UTP
réagit
donc
avec
le
glucose-‐1-‐phosphate
pour
nous
donner
de
l’UDP,
2
phosphates
inorganiques
et
du
glucose
activé
(le
substrat
a
été
hydrolysé).
4
L’UTP
ne
donne
finalement
qu’un
phosphate
et
le
glucose
a
déjà
un
phosphate.
On
obtient
donc
de
l’uridine
diphosphate
glucose
(liaison
sur
le
carbone
1
avec
les
2
phosphates
eux-‐même
accrochés
en
position
5’
sur
l’uridine).
Uridine
diphosphate
glucose
(UDPGlc)
=
glucose
activé
:
Rappel
:
L’enzyme
qui
fabrique
le
glycogène
est
la
glycogène
synthase.
L’enzyme
qui
dégrade
le
glycogène
est
la
glycogène
phosphorylase.
è Une
seule
de
ces
2
enzymes
peut
être
activée
à
la
fois,
elles
ne
peuvent
pas
être
activées
en
même
temps.
3e
étape
de
la
glycogénogenèse
:
ajout
des
blocs
de
glucose
les
uns
après
les
autres
par
la
glycogène
synthase
Le
glucose
activé
va
s’accrocher
à
la
glycogénine
au
niveau
de
sa
tyrosine.
La
glycogène
synthase
a
besoin
de
cette
amorce
pour
le
glycogène.
Les
glycogènes
synthases
vont
accrocher
une
chaîne
de
glucose,
puis
ensuite
une
autre,…
ainsi
de
suite
afin
d’allonger
la
chaîne.
Au
bout
d’une
centaine
de
chaînes,
une
enzyme
de
branchement
intervient
pour
former
des
branches
alpha
1à6
(prend
un
bloc
de
glucose
et
l’accroche
sur
le
carbone
6).
5
Dans
le
muscle,
toute
cette
arcade
de
glycogène
reste
accrochée
à
la
glycogénine.
C’est
l’inverse
qui
se
passe
dans
le
foie
:
certaines
parties
se
sont
détachées
de
la
glycogénine.
6
7
L’addition
d’un
résidu
de
glucose
à
une
chaine
de
glycogène
pré-‐existante
(=amorce)
se
fait
à
l’extrémité
extérieure
non
réductrice
de
la
molécule.
De
cette
façon,
les
branches
de
la
molécule
de
glycogène
s’allongent
à
mesure
que
les
liaisons
1
-‐>
4
se
forment,
le
tout
étant
catalysé
par
la
glycogène
synthase.
Lorsqu’une
chaine
s’est
ainsi
allongée
d’un
minimum
de
11
résidus
de
glucose,
une
2e
enzyme,
l’enzyme
branchante
(=enzyme
de
ramification)
transfère
une
partir
de
la
chaine
1
-‐>
4
(au
moins
6
résidus
de
glucose)
à
une
chaine
voisine
en
formant
une
liaison
1-‐>6/
ð Point
de
branchement
établi
Les
nouvelles
branches
croissent
par
d’autres
additions
d’unité
glucosyl-‐1
-‐>
4
et
par
ramifications
supplémentaires.
Etapes
de
la
glycogénolyse
8
3
enzymes
:
1) La
glycogène
phosphorylase
(catalyse
l’étape
limitante)
Une
phosphorylase
coupe
une
liaison
en
utilisant
un
phosphate
inorganique.
La
glycogène
phosphorylase
catalyse
la
rupture
phosphorolytique
(phosphorolyse
au
lieu
d’hydrolyse
!)
des
ponts
1
-‐>
4
du
glycogène
pour
donner
naissance
au
glucose-‐1-‐phosphate.
Elle
peut
cliver
les
liaisons
des
C1-‐C4
mais
ne
peut
pas
couper
au-‐delà
de
la
distance
de
4
embranchements
car
elle
est
trop
grosse
:
2
autres
enzymes
vont
intervenir
&
l’aider
à
débrancher.
2) La
glucanne
transférase
=
intervient
une
fois
que
la
glycogène
phosphorylase
est
bloquée
et
prend
3
glucoses.
Il
reste
encore
1
glucose
résiduel
accroché
par
le
C6
qui
pose
toujours
problème
et
que
est
enlevé
par
l’enzyme
de
débranchement.
3) Enzyme
de
branchement
=
elle
vient
cliver
et
débrancher
le
glucose
tout
seul
sous
forme
de
glucose-‐1-‐phosphate.
à
On
a
d’abord
une
synthèse
linéaire
puis
une
synthèse
ramifiée.
è Ces
3
enzymes
dégradent
complètement
le
glycogène.
è Le
glucose-‐1-‐phosphate
peut
être
converti
en
glucose-‐6-‐phosphate
par
l’enzyme
phosphoglucomutase
:
Glucose-‐1-‐phosphate
<-‐>
glucose-‐6-‐phosphate
Cette
réaction
est
réversible
de
sorte
que
le
glucose-‐6-‐phosphate
peut
se
former
à
partir
du
glucose-‐1-‐phosphate.
Dans
le
foie
(et
le
rein),
mais
pas
dans
le
muscle,
la
glucose-‐6-‐phosphatase
hydrolyse
le
glucose-‐6-‐phosphate
pour
produire
du
glucose
qui
est
exporté
et
provoque
une
augmentation
de
la
glycémie.
Les
deux
enzymes,
celles
de
synthèse
et
de
lyse
du
glycogène,
ne
fonctionnent
jamais
ensemble.
Les
deux
voies,
de
synthèse
et
de
lyse,
sont
des
voies
séparées.
Ce
sont
deux
enzymes
différentes
qui
vont
pouvoir
être
régulées
séparément
l’une
de
l’autre.
La
glycogénolyse
est
une
voie
distincte
de
la
glycogénogenèse
!
La
glycogène
phosphorylase
phosphorolyse
et
n’hydrolyse
pas
!
Glycogènen
+
Pi
-‐>
glucose-‐1-‐phosphate
+
glycogène
n-‐1
5.
L’AMP
cyclique
assure
la
régulation
de
la
glycogénolyse
et
de
la
glycogénogenèse
Une
molécule
d’AMPc
(=
second
messager)
va
être
un
signal
qui
va
permettre
de
réguler
les
2
réactions
opposées
(synthèse
ou
dégradation
du
glycogène).
Cet
AMPc
est
fabriqué
quand
des
hormones,
qui
circulent
dans
le
sang,
arrivent
jusqu’aux
tissus
pour
leur
apporter
une
réponse
physiologique.
9
En
cas
de
stress,
il
y
a
relargage
d’adrénaline
(=épinephrine)
au
niveau
des
glandes
surrénales.
Cette
hormone
va
passer
dans
le
sang
et
arrive
jusqu’aux
muscles.
Cette
arrivée
provoque
libération
du
glucose
pour
la
contraction
des
muscles
(besoin
d’ATP).
Le
muscle
va
alors
libérer
du
glucose
pour
pouvoir
permettre
la
contraction
musculaire.
En
période
de
jeûne,
lorsqu’on
a
plus
mangé
depuis
longtemps,
il
y
a
une
diminution
de
la
concentration
en
glucose
dans
le
sang.
Dans
ce
cas,
un
signal
est
envoyé
au
pancréas
qui
va
libérer
du
glucagon
qui
va
ordonner
au
foie
de
libérer
du
glucose
à
partir
du
glycogène.
è
Ces
2
circonstances
amènent
à
la
production
d’AMPcyclique.
Situation
de
stress
=>
message
principalement
aux
muscles.
Hypoglycémie
=>
besoin
de
glucose
pour
faire
fonctionner
le
cerveau
et
les
GR.
Liaison
hormone
à
son
récepteur
membranaire
L’adrénaline
et
le
glucagon
sont
incapables
d’entrer
dans
leurs
cellules
cibles
:
ils
se
lient
à
un
récepteur
protéique
situé
sur
la
membrane
de
la
cellule.
Le
récepteur
est
spécifique
de
l’hormone.
Quand
l’hormone
se
lie
à
son
récepteur,
le
récepteur
qui
est
dans
la
membrane
va
changer
de
conformation
et
on
va
avoir
activation
d’une
enzyme
qui
est
juste
à
côté.
Dans
ce
cas-‐ci
(glucagon),
l’adénylate
cyclase
activée
induit
la
synthèse
d’un
second
messager
qui
est
l’AMP
cyclique.
L’AMPcyclique
va
ensuite
activer
la
phosphorylase
qui
est
une
enzyme
qui
libère
le
glucose
à
partir
du
glycogène.
Cette
enzyme
lyse
le
glycogène
et
va
en
même
temps
inhiber
la
synthèse
du
glycogène.
ð AMPc
régule
la
lyse
et
la
synthèse
du
glycogène
!
Lorsqu’on
vient
de
manger,
il
y
a
une
augmentation
de
la
concentration
de
glucose
dans
le
sang.
L’insuline
est
alors
libérée
et
elle
vient
contrecarrer
l’effet
de
l’AMPcyclique
(insuline
bloque
l’AMPc).
Elle
va
activer
la
synthèse
du
glycogène
et
elle
réalise
donc
des
réserves
de
glucose
sous
forme
de
glycogène.
Elle
va
aussi
inhiber
la
lyse
du
glycogène.
Fin
réponse
hormonale
:
La
phosphodiestérase
hydrolyse
l’AMPc
L’AMPc
a
une
durée
de
vie
très
limitée
:
hydrolyse
rapide
par
une
phosphodiestérase,
ce
qui
donne
de
l’AMP.
Dans
le
foie,
l’insuline
augmente
l’activité
de
la
phosphodiestérase.
!
Attention,
dans
ce
schéma
les
coudes
ne
représentent
pas
des
carbones
!
10
Hormones
:
- Adrénaline
(Epinephrine)
>
stress
qui
donne
un
signal
aux
muscles
pour
libérer
du
glucose
pour
la
contraction.
- Glucagon
>
↘
[glucose]
qui
donne
un
signal
au
foie
pour
libérer
du
glucose
pour
l’exporter
Le
contrôle
de
la
phosphorylase
diffère
entre
le
foie
et
le
muscle.
Dans
le
foie,
le
glycogène
sert
à
fournir
du
glucose
libre
qui
est
exporté
pour
maintenir
la
glycémie.
Dans
le
muscle,
le
glycogène
sert
de
source
de
glucose-‐6-‐phosphate
pour
la
glycolyse
en
réponse
aux
besoins
d’ATP
pour
la
contraction
musculaire.
Dans
ces
2
tissus
:
- Présence
d’une
phosphorylase
a
activée
par
phosphorylation
par
la
phosphorylase
kinase.
Elle
subit
une
inhibition
allostérique
par
l’ATP
et
le
glucose-‐6-‐phosphate.
Le
glucose
libre
l’inhibe
aussi,
mais
seulement
dans
le
foie.
- Présence
d’une
phosphorylase
b
désactivée
par
déphosphorylation
par
la
protéine
phosphatase.
Dans
le
muscle,
le
5’-‐AMP
est
son
activateur
allostérique
car
elle
possède
un
site
pour
le
fixer.
Ces
activations/désactivations
sont
des
réponses
dues
à
des
hormones.
Le
5’-‐AMP
sert
de
signal
fort
de
l’état
énergétique
de
la
cellule
musculaire,
il
se
forme
lorsque
la
[ADP]
↘,
à
cause
de
la
réaction
de
l’adénylate
kinase
:
2
ADP
→
ATP
+
5’-‐AMP
L’AMP
cyclique
contrôle
à
la
fois
l’activation
et
l’inactivation
de
la
phosphorylase
− ↗
[AMPc]
active
la
protéine
kinase
dépendante
de
l’AMPc
− Phosphorylation
de
la
phosphorylase
kinase
b
inactive
par
l’ATP
en
phosphorylase
kinase
a
active
par
catalyse
de
la
protéine
kinase
dépendante
de
l’AMPc.
ð Dans
le
foie,
l’AMPc
est
formé
en
réponse
au
glucagon
secrété
quand
la
glycémie
↘
ð Dans
le
muscle,
l’AMPc
est
formé
en
réponse
à
l’action
de
la
noradrénaline
secrétée
en
cas
de
peur/frayeur.
11
Comme
la
phosphorylase,
le
glycogène
synthase
existe
à
l’état
phosphorylé
ou
non-‐phosphorylé.
Cependant,
l’effet
de
la
phosphorylation
est
l’inverse
de
celui
pour
la
phosphorylase
:
- Phosphorylation
=>
inactive
(forme
b)
- Déphosphorylation
=>
active
(forme
a)
6
protéines
kinases
différentes
agissent
sur
la
glycogène
synthase
:
o 1
kinase
(PKA)
dépendante
de
l’AMPc,
qui
permet
une
action
hormonale
par
l’intermédiaire
de
l’AMPc
pour
inhiber
la
synthèse
du
glycogène
de
façon
synchrone
avec
l’activation
de
la
glycogénolyse.
Elle
contrôle
la
phosphatase-‐1
qui
déphosphoryle
la
glycogène
synthase
b.
o 2
qui
dépendent
du
système
Ca++
/
calmoduline
(dont
la
phosphorylase
kinase)
o 1
(GSK)
est
inactivée
par
l’insuline
Il
existe
des
phosphorylations
secondaires
multi-‐sites
qui
modulent
le
passage
entre
les
formes
a
et
b
L’insuline
(hormone
de
l’abondance)
active
la
glycogénogenèse
du
muscle
de
façon
synchrone
avec
l’inhibition
de
la
glycogénolyse
par
↗
[glucose-‐6-‐phosphate].
Ce
dernier
stimule
la
déphosphorylation
et
l’activation
de
la
glycogène
synthase.
Ø Contrôle
réciproque
de
glycogène
synthase
/phosphorylase
Au
moment
où
la
phosphorylase
est
activée
par
↗
[AMPc],
la
glycogène
synthase
est
inactivée.
Ces
2
effets
sont
dus
à
la
protéine
kinase
dépendante
de
l’AMPc.
La
protéine
phosphatase-‐1
:
catalyse
la
déphosphorylation
de
la
phosphorylase
a,
de
la
phosphorylase
kinase
et
de
la
glycogène
synthase.
Manque
de
glucose
:
l’AMPc
active
la
PKA
qui
:
- Phosphoryle
la
glycogène
synthase
=>
forme
b
inactive
- Phosphoryle
la
phosphorylase
kinase
=>
forme
a
active
- Phosphoryle
la
glycogène
phosphorylase
=>
forme
a
active
⟹
glycogénolyse
12
Beaucoup
de
glucose
:
Protéine
phosphatase-‐1
qui
:
- Déphosphoryle
la
glycogène
synthase
=>
forme
a
active
- Déphosphoryle
la
glycogène
phosphorylase
=>
forme
b
inactive
⟹
glycogénogenèse
13
1. Importance biomédicale
Cycle
du
citrate
=
cycle
de
l’acide
citrique
=
cycle
de
Krebs=
cycle
des
acides
tricarboxyliques
Ce
cycle
:
• est
une
série
de
réactions
se
déroulant
dans
les
mitochondries.
• est
la
voie
finale
commune
de
l’oxydation
:
des
glucides,
des
lipides
et
des
protéines
car
leurs
constituants
se
métabolisent
presque
tous
en
acétyl-‐CoA
(point
de
départ
du
cycle)
ou
en
intermédiaires
du
cycle.
• joue
un
rôle
central
dans
:
la
néoglucogenèse,
la
lipogenèse
et
l’interconversion
des
acides
aminés
• fait
partie
intégrante
du
processus
qui
rend
disponible
l’E
libérée
par
l’oxydation
du
carburant
métabolique.
• a
plusieurs
de
ses
processus
se
déroulant
dans
beaucoup
de
tissus,
mais
c’est
dans
le
foie
qu’il
a
le
+
d’impact.
Pathologies
hépatiques:
-‐ Hépatite
aigüe
=
mortalité
importante
des
hépatocytes
-‐ Cirrhose
=
remplacement
des
hépatocytes
par
du
tissu
conjonctif
Quand
il
y
a
mutations
de
gènes
codant
des
enzymes
du
cycle
du
citrate
:
on
constate
des
altérations
neurologiques
sévères
par
déficit
de
réduction
de
coenzymes
⟹
déficit
de
production
d’ATP
par
OXPHOS.
14
2. Le
cycle
du
citrate
15
L’acétyl-‐CoA,
produit
du
catabolisme
des
glucides,
lipides
et
protéines,
entre
dans
le
cycle
en
même
temps
que
H2O
où
il
est
oxydé
en
CO2
avec
libération
d’équivalents
réducteurs
(2H).
Par
après,
l’oxydation
de
ces
2H
dans
la
chaine
respiratoire
conduit
à
la
phosphorylation
couplée
de
l’ADP
en
ATP.
Dans
1
tour
de
cycle,
11ATP
sont
générés
via
la
phosphorylation
oxydative
et
1
ATP
au
niveau
du
substrat
lors
de
la
conversion
du
succinyl-‐CoA
en
succinate.
v Réaction
n°1
(point
de
contrôle)
Condensation
de
l’acétyl-‐CoA
(au
niveau
du
résidu
acétyle)
avec
l’oxaloacétate
qui
forme
du
citrate
(un
acide
tricarboxylique)
par
la
catalyse
de
ce
même
oxaloacétate
(car
une
petite
quantité
de
ce
composé
suffit
pour
une
grande
quantité
d’acétyl-‐CoA)
et
par
la
citrate
synthase.
La
liaison
thioester
du
citryl-‐CoA
est
hydrolysé
en
–SH
et
citrate.
Dans
les
réactions
suivantes,
2
CO2
vont
être
libérés
et
l’oxaloacétate
régénéré.
Ø Réaction
irréversible
(∆G
<
0)
16
v Réaction
n°2
et
n°3
Isomérisation
du
citrate
en
isocitrate
par
catalyse
de
l’aconitase.
2
étapes
:
(1)
déshydratation
en
cis-‐aconitate
et
(2)
réhydratation
en
isocitrate
Le
citrate
est
une
molécule
symétrique
mais
réaction
asymétrique
avec
l’aconitase
car
seuls
3
de
ses
4
groupes
rattachés
au
Ccentral
se
fixent
sur
le
site
actif
de
l’aconitase.
Le
citrate
se
comporte
alors
comme
une
molécule
asymétrique.
Seul
le
chainon
CH2-‐COO-‐
interagissant
avec
le
site
actif
réagira
avec
la
double
réaction
pour
devenir
un
acide-‐alcool
OH-‐CH-‐COOH.
Ce
comportement
asymétrique
est
le
résultat
d’un
transfert
canalisé
(via
un
canal)
du
produit
de
la
citrate
synthase
(=citrate)
directement
au
site
actif
de
l’aconitase,
sans
passage
en
solution.
Le
fluoroacétate
:
il
est
transformé
en
fluoroacétyl-‐CoA
qui
se
condense
avec
l’oxaloacétate
et
forme
le
fluorocitrate
inhibant
l’aconitase
⟹
accumulation
de
citrate
⟹
toxique
v Réaction
n°4
Déshydrogénation
de
l’isocitrate
en
oxalosuccinate
par
catalyse
de
l’isocitrate
déshydrogénase.
C’est
un
produit
intermédiaire,
il
reste
lié
à
l’enzyme.
Il
existe
3
isoenzymes
de
l’isocitrate
déshydrogénase
:
-‐ Mitochondriale
utilisant
le
NAD+
-‐ Mitochondriale
utilisant
le
NADP+
-‐ Cytosolique
utilisant
le
NADP+
v Réaction
n°5
Décarboxylation
de
l’oxalosuccinate
en
α-‐cétoglutarate
par
catalyse
de
l’isocitrate
déshydrogénase.
Bilan
des
réactions
4
et
5
:
décarboxylation
oxydative.
v Réaction
n°6
Décarboxylation
oxydative
de
l’α-‐cétoglutarate
en
succinyl-‐CoA
par
catalyse
d’un
complexe
α-‐
cétoglutarate
déshydrogénase.
Le
complexe
α-‐cétoglutarate
déshydrogénase
:
-‐ Similaire
au
complexe
de
la
pyruvate
déshydrogénase
-‐ Complexe
multienzymatique
-‐ Possède
des
enzymes
E1,
E2,
E3
o Enzyme
E1:
α-‐cétoglutarate
déshydrogénase
Coenzyme:
diphosphate
de
thiamine
Réaction:
décarboxylation
de
l’α-‐cétoglutarate
⟹
dérivé
succinyle
du
coenzyme
+
libération
de
CO2
o Enzyme
E2:
dihydrolipoyl
transacétylase
17
18
Les
équivalents
réducteurs
sont
transférés
à
la
chaine
respiratoire
:
-‐ Réoxydation
de
chaque
NADH
:
3ATP
-‐ Réoxydation
de
chaque
FADH2
:
2ATP
⟹
Rendement
total
d’un
tour
=
12
ATP
3. Les vitamines jouent des rôles clés dans le cycle du citrate
Ce
cycle
c’est
:
- Une
voie
d’oxydation
d’unités
à
2
C
- Une
voie
essentielle
d’interconversion
des
métabolites
d’acides
aminés
provenant
de
→ La
transamination
→
La
désamination
19
5. Rôle
du
cycle
du
citrate
dans
la
synthèse
des
acides
gras
à
partir
du
glucose
L’acétyl-‐CoA
est
le
principal
substrat
de
la
synthèse
des
acides
gras
à
longue
chaine
qui
a
lieu
dans
le
cytosol.
L’acétyl-‐CoA
ne
sait
pas
passer
à
travers
la
membrane
mitochondriale.
Celle
du
cytosol
provient
donc
du
citrate
synthétisé
dans
la
mitochondrie
qui
ne
traverse
la
membrane
que
si
l’aconitase
est
saturée
par
son
substrat
⟹
cela
garantie
que
le
citrate
n’est
utilisé
pour
la
$
d’acides
gras
que
s’il
ne
perturbe
pas
l’activité
continue
du
cycle.
20
6. Contrôle
du
cycle
L’activité du cycle du citrate est régulée par le contrôle respiratoire via :
- La
chaîne
respiratoire
- La
phosphorylation
oxydative
Elle
dépend
de
[NAD+]
qui
dépend
de
[ADP]
à
cause
du
fort
couplage
oxydation/phosphorylation
et
qui
dépend
de
la
vitesse
d’utilisation
de
l’ATP.
Différentes
enzymes
du
cycle
sont
contrôlées.
Les
sites
les
+
probables
sont
les
réactions
de
non-‐
équilibre
catalysées
par
:
- pyruvate
déshydrogénase
- citrate
synthase
- isocitrate
déshydrogénase
- α
cétoglutarate
déshydrogénase
Ø Dans
le
muscle,
ces
déshydrogénases
sont
activées
par
Ca++
libérés
par
contraction
musculaire.
Ø Dans
le
cerveau
qui
dépend
surtout
du
glucose,
le
contrôle
peut
se
faire
au
niveau
de
la
pyruvate
déshydrogénase.
7. Les
enzymes
sensibles
à
l’état
énergétique
exprimé
par
les
rapports
[ATP]/[ADP]
&
[NADH]/[NAD+]
→ Citrate
synthase
:
inhibée
par
ATP
et
les
acyl-‐CoA
d’acides
gras
à
longues
chaînes
Son
Km
pour
oxaloacétate
est
du
même
ordre
de
grandeur
que
[oxaloacétate]mitochondriale
⟹
l’oxaloacétate
pourrait
réguler
la
vitesse
de
formation
du
citrate.
+
→ Isocitrate
déshydrogénase
mitochondriale
dépendante
de
NAD
- activée
par
ADP
(allostérie)
- inhibée
par
ATP
et
NADH
21
22
Le
flux
d’e-‐
traverse
une
gamme
de
potentiel
redox
de
1,1
V
entre
NAD+/NADH
et
O2/2H2O
ainsi
que
ces
3
complexes
protéiques
et
pompe
des
H+
de
la
matrice
vers
l’espace
intermembranaire.
Les
substrats
ayant
un
potentiel
redox
>
NAD+/NADH
(ex
:
succinate)
voient
leurs
e-‐
transférés
au
coenzyme
Q
par
le
complexe
II
=
succinate-‐Q
réductase
Le
coenzyme
Q
diffuse
dans
la
membrane
et
le
Cyt
c
est
une
protéine
soluble.
Quelques
constituants
des
complexes
:
-‐ Les
flavoprotéines
contenues
dans
les
complexes
I
et
II.
Les
nucléotides
flaviniques
oxydés
peuvent
être
réduits
lors
de
réactions
impliquant
le
transfert
de
2
e-‐,
mais
ils
peuvent
aussi
accepter
1
seul
e-‐
pour
former
la
semi-‐quinone
:
FMN/FAD
→
FMNH2/FADH2
-‐ Les
protéines
fer-‐soufre
Fe-‐S
dans
les
complexes
I,
II
et
III.
Ces
complexes
peuvent
contenir
1,
2
ou
4
Fe
liés
à
une
protéine
via
les
groupements
SH
de
la
cystéine
ou
à
des
S
inorganiques.
Fe-‐S
transfert
1
e-‐
par
l’oxydoréduction
de
la
forme
Fe2+
à
Fe3+.
23
a) Le
coenzyme
Q
accepte
les
e-‐
via
les
complexes
I
et
II
:
→ Le
complexe
I
transfert
les
e-‐
du
NADH
au
FMN,
puis
à
une
série
de
centres
Fe-‐S
et
enfin
au
coenzyme
Q.
Il
est
couplé
au
transfert
de
4H+
à
travers
la
membrane.
:
NADH
+
Q
+
5H+matrice
→
NAD
+
QH2
+
4H+espace
intermembranaire
→ Le
complexe
II
forme
du
FADH2
lors
de
la
conversion
du
succinate
en
fumarate
et
transfert
les
e-‐
au
coenzyme
Q
via
une
série
de
centre
Fe-‐S
→ Le
glycérol-‐3-‐phosphate
et
l’acyl
coA
transfèrent
aussi
des
e-‐
au
coenzyme
Q
via
de
différentes
voies
mettant
en
jeu
des
flavoprotéines.
b) Le
cycle
de
Q
couple
le
transfert
d’e-‐
et
le
transport
de
H+
dans
le
complexe
III
:
C’est
un
processus
mettant
en
jeu
les
cytochromes
c1,
bl
et
bh
et
1
protéine
de
Rieske
Fe-‐S
(Fe-‐S
où
les
Fe
sont
liés
aux
SH
de
2
histidines).
Les
e-‐
passent
de
QH2
au
Cyt
c
via
le
complexe
III
:
QH2
+
2Cyt
c
oxydé
+
2H+matrice
→
Q
+
2Cyt
c
réduit
+
4H+
espace
intermembranaire
Le
cycle
de
Q
− Oxydation
de
QH2
en
Q,
par
le
passage
de
2
H+,
qui
cède
2
e-‐
− 1
e-‐
est
cédé
au
Cyt
c
via
1
protéine
de
Rieske
Fe-‐S
et
le
Cyt
c1
− 1
e-‐
est
cédé
à
Q
pour
former
la
semiquinone
via
Cyt
bl
et
Cyt
bh
− Oxydation
d’un
2e
QH2
en
Q,
par
le
passage
de
2H+,
qui
cède
aussi
2
e-‐
− 1
e-‐
est
cédé
au
Cyt
c
via
1
protéine
de
Rieske
Fe-‐S
et
le
Cyt
c1
− 1
e-‐
est
cédé
à
la
semiquinone
pour
la
réduire
en
QH2
Le
coenzyme
Q
transporte
2
e-‐
alors
que
les
cytochromes
n’en
transportent
qu’1.
24
c) L’oxygène
moléculaire
est
réduit
en
eau
dans
le
cytochrome
IV
:
Le
Cyt
c
réduit
est
oxydé
par
le
complexe
IV
et
O2
est
réduit
en
2
molécules
d’eau
:
4
Cyt
c
réduit
+
O2
+
8H+matrice
→
4
Cyt
c
oxydé
+
2
H2O
+
4
H+espace
intermembranaire
− Les
e-‐
sont
transmis
à
un
centre
Cu
contenant
2
Cu
liés
à
2
SH
de
cystéines
− Transfert
des
e-‐
aux
groupements
héminiques
a
et
a3
− Transfert
à
un
2e
centre
Cu
lié
à
a3
− Transfert
à
O2
+
4H
servent
à
former
2
molécules
d’eau
et
4
autres
sont
pompés
dans
l’espace
intermembranaire.
O2
reste
étroitement
lié
au
complexe
IV
jusqu’à
sa
réduction
complète
pour
éviter
la
formation
de
superoxyde
et
de
peroxyde.
d) Théorie
chimiosmotique
Le
transport
des
e-‐
par
la
chaine
respiratoire
crée
un
gradient
de
protons
qui
est
le
moteur
de
la
synthèse
d’ATP
par
la
phosphorylation
oxydative.
La
force
motrice
des
protons
venant
de
la
ddp
électrochimique
(comme
la
matrice
interne
est
imperméable
aux
ions,
les
H+
étant
passés
à
travers
les
pompes
à
H+
des
complexes
I,
II
et
IV
s’accumulent
le
long
de
cette
membrane,
dans
l’espace
intermembranaire)
commande
une
ATP
synthase
membranaire
qui
forme
de
l’ATP
en
présence
d’ADP
+
Pi.
25
4. L’énergie
emmagasinée
au
cours
du
métabolisme
La
chaine
respiratoire
fournit
la
plus
grande
partie
de
l’E
emmagasinée
au
cours
du
métabolisme.
L’ATP
est
appelé
«
monnaie
»
énergétique
de
la
cellule
car
il
transfert
l’Elibre
(résultant
des
réactions
cataboliques)
qu’il
aura
stocké,
pour
servir
de
moteur
au
processus
nécessitant
de
l’E.
26
Phosphorylations
oxydatives
se
produisant
au
niveau
de
la
chaine
respiratoire
:
§ Quand
les
substrats
sont
oxydés
via
les
complexes
I,
III
et
IV,
2.5
moles
d’ATP
sont
formées
par
½
mole
d’O2
⟹
rapport
P/O
=
2.5
§ Quand
les
substrats
sont
oxydés
par
les
complexes
II,
III
et
IV,
1.5
mole
d’ATP
est
formée
par
½
mole
d’O2
⟹
rapport
P/O
=
1.5
⟹
90%
des
phosphates
à
haute
E
produits
par
l’oxydation
complète
d’1
mole
de
glucose
sont
obtenus
via
la
phosphorylation
oxydative
couplée
à
la
chaine
respiratoire.
L’oxydation
via
la
chaine
respiratoire
ne
peut
pas
se
produire
sans
phosphorylation
simultanée
de
l’ADP.
Le
taux
de
respiration
dans
les
mitochondries
peut
donc
être
contrôlé
par
la
[ADP].
5
conditions
limitant
le
taux
de
respiration
États
1
Disponibilité
d’ADP
+
substrat
États
2
Disponibilité
de
substrat
États
3
Capacité
de
la
chaine
respiratoire
(tous
les
(respiration
lors
d’un
exercice
physique)
substrats
et
constituants
sont
en
quantité
saturante)
États
4
(cellules
au
repos)
Disponibilité
d’ADP
États
5
(respiration
lors
d’un
exercice
Disponibilité
de
l’oxygène
physique)
Oxydation
biologique
=
énergie
libre
emmagasinée
de
façon
graduelle
et
efficace
sous
forme
de
phosphates
à
haute
énergie.
L’excès
correspond
à
énergie
libre
libérée
sous
forme
de
chaleur.
Elle
n’est
pas
perdue!
-‐ Elle
contribue
à
la
t°
corporelle
-‐ Elle
assure
un
système
respiratoire
exergonique
5. Les
sites
d’inhibition
de
la
chaine
respiratoire
De
nombreux
poisons
inhibent
la
chaine
respiratoire.
On
distingue
:
• Les
inhibiteurs
de
la
chaine
respiratoire/phosphorylation
oxydative
→ Les
barbituriques
:
inhibent
le
transfert
des
e-‐
via
le
complexe
I
en
bloquant
le
transfert
de
Fe-‐S
vers
Q
(mortels
à
forte
dose)
→ La
malonate
:
inhibe
compétitivement
le
complexe
II
→ L’antimycine
A
:
inhibe
la
chaine
respiratoire
au
niveau
du
complexe
III
→ Le
dimercaptol
:
inhibe
la
chaine
respiratoire
au
niveau
du
complexe
III
→ Les
poisons
classiques
(H2S,
CO
et
cyanure)
:
inhibent
le
complexe
IV
(peuvent
causer
l’arrêt
total
de
la
respiration)
→ L’atractyloside
:
inhibe
la
phosphorylation
oxydative
en
bloquant
le
transporteur
ADP/ATP
27
• Les
découpleurs
de
la
phosphorylation
oxydative
dissocient
l’oxydation
(le
flux
d’électrons)
de
la
phosphorylation
(ATP
synthase)
ce
qui
provoque
la
perte
du
contrôle
de
la
respiration
car
la
[ADP]
ou
[Pi]
ne
limite
plus
le
taux
de
la
respiration.
→ Le
2,4
dinitrophénol
→ La
thermogénine
est
une
protéine
découplante
du
tissu
adipeux
brun
(rôle
physiologique
:
produire
la
chaleur
corporelle
du
nouveau-‐né
et
durant
l’hibernation)
→ L’oligomicyne
:
antibiotique
qui
stoppe
le
flux
de
protons
à
travers
l’ATP
synthase
Les
transporteurs
en
amont
du
point
d’interruption
restent
à
l’état
réduit
Les
transporteurs
en
aval
du
point
d’interruption
sont
oxydés
6. Les
systèmes
de
transport
dans
la
membrane
interne
de
la
mitochondrie
L’imperméabilité
relative
de
la
membrane
mitochondriale
interne
nécessite
des
transporteurs
d’échange:
-‐ Elle
laisse
passer
librement
les
petites
molécules
non
chargées
(eau,
O2,
CO2,
NH3
et
des
acides
monocarboxyliques)
-‐ Les
acides
gras
à
longues
chaines
traversent
via
le
système
de
la
carnitine.
-‐ (1)
Le
phosphate
traverse
en
échange
d’un
groupement
hydroxyle
-‐ (2)
Le
pyruvate
traverse
par
un
symport
avec
1
H+
allant
de
l’extérieur
vers
l’intérieur
-‐ Les
acides
monocarboxyliques
pénètrent
+
facilement
sous
leur
forme
non
dissociée
car
elle
est
+
soluble
dans
les
lipides.
-‐ (3)
Le
dicarboxylate
(anion)
traverse
par
le
biais
d’un
transporteur
qui
absorbe
la
malate
à
l’extérieur
et,
en
échange,
un
phosphate
inorganique
à
l’intérieur.
-‐ (4)
Le
tricarboxylate
(anion)
traverse
par
le
biais
d’un
transporteur
qui
absorbe
le
citrate
(ou
l’isocitrate
ou
du
cis-‐aconitate)
à
l’extérieur
et,
en
échange,
la
malate
à
l’intérieur.
-‐ (5)
L’α-‐cétoglutarate
traverse
en
échange
avec
la
malate.
28
-‐ (6)
Le
transporteur
ATP/ADP
permet
à
l’ATP
de
sortir
de
la
mitochondrie
et
à
l’ADP
d’y
retourner
pour
la
production
d’ATP.
7. Combinaison
du
transport
des
phosphates
et
des
nucléotides
adényliques
dans
la
synthèse
de
l’ATP
Il
permet
l’échange
de
l’ATP
et
de
l’ADP,
mais
pas
de
l’AMP.
Il
est
vital
car
il
permet
à
l’ATP
de
sortir
des
mitochondries
pour
aller
vers
les
sites
d’utilisation
extramitochondriaux,
tout
en
permettant
à
l’ADP
de
retourner
dans
les
mitochondries
pour
la
production
d’ATP.
Comme
durant
cette
translocation
4
charges
–
(ATP4-‐)
sont
soustraites
de
la
matrice
chaque
fois
qu’elle
en
gagne
3
(H+),
le
gradient
électrochimique
transmembranaire
favorise
la
sortie
d’ATP.
29
Le
symport
H+/Pi
est
l’équivalent
du
OH-‐/Pi
8. La
navette
du
glycérophosphate
Le
NADH
est
produit
en
continu
par
la
glycéraldéhyde
3-‐phosphate
déshydrogénase
(dans
la
glycolyse).
Comme
il
ne
peut
pas
rentrer
dans
la
mitochondrie,
il
ne
va
pas
s’accumuler,
mais
il
va
être
oxydé
par
la
chaine
respiratoire
de
la
mitochondrie
:
le
transfert
d’équivalents
réducteurs
se
fait
via
des
paires
de
substrats
liés
par
des
déshydrogénases
appropriées
présentes
des
2
côtés
de
la
membrane.
Ce
mécanisme
utilise
la
navette
du
glycérophosphate
présente
dans
le
cerveau
et
les
M.
lisses.
Seule
1.5
mole
d’ATP/
½
mole
d’O2
consommée
est
formée
au
lieu
de
2.5
car
l’enzyme
mitochondriale
est
liée
à
la
chaine
respiratoire
par
une
flavoprotéine
plutôt
que
par
le
NAD.
30
10. La
navette
de
la
créatine
phosphate
Elle
facilite
le
transport
du
phosphate
à
haute
E
hors
de
la
mitochondrie,
dans
les
tissus
actifs,
en
agissant
comme
un
système
dynamique
de
transfert.
→ Une
isoenzyme
de
la
créatine
kinase
présente
dans
l’espace
intermembranaire,
catalyse
le
transfert
du
phosphate
à
haut
E
à
la
créatine,
à
partir
de
l’ATP
émergeant
du
transporteur
ADP/ATP.
→ La
créatine
phosphate
est
transportée,
en
retour,
dans
le
cytosol
par
des
pores
protéiques
de
la
membrane
externe,
devenant
disponible
pour
générer
de
l’ATP
extramitochondrial.
31
11. Clinique
Myopathie
mitochondriale
néonatale
d’évolution
fatale
avec
dysfonctionnement
rénal
due
à
un
déficit
des
oxydoréductases
de
la
chaîne
respiratoire.
Myopathies
mitochondriales
de
type
MELAS
(Encéphalopathie,
acidose
lactique
et
accident
vasculaire
cérébral)
C’est
une
pathologie
héréditaire
due
à
un
déficit
du
complexe
I
ou
IV
par
mutations
dans
l’ADN
mitochondrial
→
Transmission
maternelle
32
1. Importance biomédicale
Néoglucogenèse
=
processus
consistant
à
convertir
des
substances
non
glucidiques
en
glucose
ou
en
glycogène.
↳
Ses
principaux
substrats
:
les
acides
aminés
glucogènes,
le
lactate,
le
glycérol
et
le
propionate
(>
lipides).
↳
Ses
principaux
tissus
néoglucogéniques
:
le
foie
et
le
rein.
La
néoglucogenèse
o Fournit
du
glucose
à
l’organisme
lorsque
les
glucides
>
aliments
et
des
réserves
de
glycogène
sont
insuffisants,
car
un
apport
continuel
de
glucose
est
nécessaire
:
- Pour
le
SN
et
les
érythrocytes
⟹
une
insuffisance
de
la
néoglucogenèse
est
fatale.
- Pour
le
maintien
des
intermédiaires
du
cycle
de
Krebs,
même
lorsque
les
acides
gras
servent
de
source
principale
d’acétyl-‐CoA
dans
les
tissus.
o Débarrasse
le
sang
du
lactate
produit
par
le
muscle
et
les
érythrocytes,
et
du
glycérol
produit
par
le
tissu
adipeux.
L’hypoglycémie provoque un dysfonctionnement cérébral qui peut entrainer le coma et la mort.
33
2. La néoglucogenèse
3
réactions
de
non
équilibre
de
la
glycolyse
catalysées
par
l’hexokinase,
la
phosphofructokinase
et
la
pyruvate
kinase
empêchent
une
simple
inversion
de
la
glycolyse
pour
la
$
du
glucose.
Ces
barrières
sont
contournées
par
des
réactions
spéciales
:
A. Inverse
de
pyruvate
kinase
:
elle
utilise
2
réactions
endothermiques
→ Carboxylation
du
pyruvate
en
oxaloacétate
par
la
pyruvate
carboxylase
(besoin
ATP
et
de
biotine
comme
coenzyme)
→ Décarboxylation
et
phosphorylation
de
l’oxaloacétate
en
phosphoénolpyruvate
par
la
phosphoénolpyruvate
carboxykinase
(utilisation
de
GTP
comme
donneur
de
Pi)
34
La biotine : elle fixe le CO2 du bicarbonate → carboxybiotine → elle additionne le CO2 sur la pyruvate.
Dans
le
foie
et
le
rein,
la
réaction
du
succinate
thiokinase
dans
le
cycle
de
Krebs
produit
du
GTP
qui
est
utilisé
pour
la
réaction
de
la
phosphoénolpyruvate
carboxykinase,
cela
créé
un
lien
entre
l’activité
du
cycle
et
la
néoglucogenèse
⟹
ça
évite
un
prélèvement
excessif
d’oxaloacétate
pour
la
néoglucogenèse,
car
l’activité
du
cycle
de
l’acide
citrique
en
serait
empêchée.
B. Inverse
de
phosphofructokinase
:
conversion
du
fructose
1,6-‐biphosphate
en
fructose
6-‐
phosphate
catalysée
par
la
fructose
1,6-‐biphosphatase.
La
fructose
1,6-‐biphosphate
:
- Sa
présence
détermine
si
un
tissu
est
capable
de
$
le
glucose
à
partir
du
pyruvate
et
aussi
des
trioses
phosphates
- Présente
dans
le
foie,
les
reins,
les
muscles
squelettiques
mais
pas
dans
les
muscles
lisses
et
cardiaque.
C. Inverse
de
hexokinase
:
conversion
du
glucose
6-‐phosphate
en
glucose
par
le
glucose-‐6-‐
phosphatase.
La
glucose-‐6-‐phosphatase
est
présente
dans
le
foie
et
les
reins
mais
pas
dans
le
tissu
adipeux
et
les
muscles
⟹
ils
sont
incapables
d’exporter
du
glucose
dans
la
circulation
sanguine.
D. Inverse
de
la
glycogène
synthase
:
dégradation
du
glycogène
en
glucose
1-‐phosphate
catalysée
par
une
phosphorylase.
Les
acides
aminés
sont
transaminés
ou
désaminés
et
forment
du
pyruvate
ou
des
intermédiaires
du
cycle
de
Krebs
(oxaloacétate,
α-‐cétoglutarate
et
fumarate).
→ Il
entre
dans
la
voie
néoglucogenèse
via
le
cycle
de
l’acide
citrique
par
estérification
en
propionyl-‐CoA
par
le
CoA.
→ Carboxylation
du
propionyl-‐CoA
en
D-‐méthylmalonyl-‐CoA
par
la
propionyl-‐CoA
carboxylase
(nécessite
de
la
biotine)
→ Conversion
du
D-‐méthylmalonyl-‐CoA
en
L-‐méthylmalonyl-‐CoA
par
la
méthylmalonyl-‐CoA
racémase.
→ Isomérisation
du
L-‐méthylmalonyl-‐CoA
en
succinyl-‐CoA
par
la
méthylmalonyl-‐CoA
mutase
(nécessite
la
vitamine
B12
comme
coenzyme)
Chez
les
non-‐ruminants,
le
propionate
>
(1)
β-‐oxydation
des
acides
gras
à
nombre
impair
de
C,
(2)
de
l’oxydation
de
l’isoleucine
et
(3)
de
l’oxydation
de
la
chaine
latérale
du
cholestérol.
35
4. Conversion
du
glycérol
en
glucose
ou
en
glycogène
Le
glycérol
est
libéré
par
le
tissu
adipeux
lors
de
la
lipolyse
des
triacylglycérols
des
lipoprotéines.
o Après
un
repas,
il
peut
servir
:
- À
la
réestérification
d’acides
gras
libres
en
triacylglycérols
dans
le
tissu
adipeux
ou
le
foie
- De
substrat
à
la
néoglucogenèse
dans
le
foie
o En
phase
de
jeûne,
il
sert
uniquement
de
substrat
à
la
néoglucogenèse
dans
le
foie
et
les
reins.
5. La glycolyse et la néoglucogenèse empruntent le même chemin mais dans des sens ⇋
Les
changements
de
disponibilité
des
substrats
sont
responsables
directement
ou
indirectement
de
beaucoup
de
changements
métaboliques
via
des
variations
de
sécrétions
hormonales.
36
3
mécanismes
sont
responsables
de
la
régulation
de
l’activité
des
enzymes
du
métabolisme
des
glucides
:
a. Induction/répression
de
la
synthèse
des
enzymes
→
changement
en
quelques
heures
Ces
enzymes
catalysent
des
réactions
irréversibles
et
de
non-‐équilibre.
Les
effets
sont
souvent
renforcés,
car
l’activité
des
enzymes
catalysant
les
réactions
dans
la
direction
opposée
varie
réciproquement.
Ces
hormones
influencent
aussi
la
[fructose
2,6
biphosphate]
et
donc
la
glycolyse
et
la
néoglucogenèse.
c. Des
effets
allostériques
→
changement
instantané
o Au
début
de
la
néoglucogenèse,
régulation
de
la
pyruvate
carboxylase
:
Pyruvate
+
CO2
+
ATP
→
oxaloacétate
+
ADP
+
Pi
La
pyruvate
carboxylase
catalyse
1
partie
de
cette
réaction
et
requiert
l’acétyl-‐CoA
comme
activateur
allostérique.
Celui-‐ci
entraine
un
changement
dans
la
structure
3e
de
la
protéine
⟹
↘
Km
pour
le
bicarbonate.
⟹
Lorsque
l’acétyl-‐CoA
est
formé
à
partir
du
pyruvate,
il
garantit
des
réserves
d’oxaloacétate
et
donc
son
oxydation
ultérieure
dans
le
cycle
de
Krebs
en
activant
la
pyruvate
carboxylase.
Lorsque
c’est
l’acétyl-‐CoA
provenant
de
l’oxydation
des
acides
gras
qui
active
la
pyruvate
carboxylase
et
qui
inhibe
réciproquement
la
pyruvate
déshydrogénase,
le
pyruvate
est
économisé
et
la
néoglucogenèse
stimulée.
⟹
Rôle
principal
de
l’oxydation
des
acides
gras
:
fournir
l’ATP
requis
dans
la
néoglucogenèse.
37
La
relation
réciproque
entre
la
pyruvate
carboxylase
et
la
pyruvate
déshydrogénase
détermine
le
destin
du
pyruvate.
Lors
de
la
période
postprandiale,
la
[glucose]
est
importante,
il
y
a
donc
activation
de
la
pyruvate
déshydrogénase
et
de
la
glycolyse.
Inversement
lors
de
la
période
jeûne.
o La
phosphofructokinase-‐1
(PFK1):
− Occupe
une
position
clé
dans
la
régulation
de
la
glycolyse
:
point
de
contrôle
− Fait
l’objet
d’une
boucle
de
régulation
− Inhibée
par
le
citrate
et
des
[ATP]i
normales
→
accumulation
de
glucose
6-‐phosphate
→
inhibition
allostérique
de
l’hexokinase
qui
empêche
l’entrée
de
glucose
supplémentaire
dans
les
tissus.
− Activée
par
le
5’-‐AMP
qui
agit
comme
un
indicateur
de
l’état
énergétique
de
la
cellule
↳
Réaction
catalysée
par
l’adénylate
kinase
:
2
ADP
↔ ATP
+
5’AMP
↳ Une
petite
↘
de
la
quantité
d’ATP
↗
considérablement
la
quantité
d’AMP
:
[AMP]
agit
comme
amplificateur
métabolique
d’un
petit
changement
de
[ATP]
⟹
signal
sensible
du
statut
énergétique
de
la
cellule.
6. Le
fructose
2,6-‐biphosphate
contrôle
la
glycolyse
et
la
néoglucogenèse
hépatiques
Le
fructose
2,6-‐biphosphate
:
- Effecteur
allostérique
positif
(=activateur)
le
+
puissant
de
la
PFK1
- Produit
par
phosphorylation
du
fructose-‐6-‐
phosphate
par
la
PFK2
- Inhibiteur
de
la
fructose
1,6-‐biphosphatase
dans
le
foie
par
↗
de
son
Km
pour
le
fructose
1,6-‐
biphosphate
Ses
actions
:
- Lève
l’inhibition
de
PFK1
par
l’ATP
- ↗
affinité
pour
le
fructose
-‐6-‐phosphate
Sa
concentration
est
contrôlée
par
des
substrats
allostériques
et
des
hormones.
38
7. Des cycles inutiles de substrats permettent un réglage fin et une réponse rapide
Les
points
de
contrôle
de
la
glycolyse
et
du
métabolisme
du
glycogène
utilisent
un
cycle
de
phosphorylation-‐déphosphorylation
catalysé
par
plusieurs
enzymes.
Celles-‐ci
ont
des
effets
contraires
:
quand
les
enzymes
de
la
glycolyse
sont
activées,
celles
de
la
néoglucogenèse
sont
inactives,
et
vice
versa.
ð Exception
:
dans
le
muscle,
la
phosphofructokinase
et
la
fructose
1,6-‐biphosphatase
ont
une
légère
activité
permanente
⟹ cycle
futile
(gaspillage
d’ATP).
Mais
cela
permet
l’↗
très
rapide
de
la
vitesse
de
la
glycolyse
nécessaire
à
la
contraction
musculaire.
o Au
repos,
le
taux
d’activité
de
laPFK
est
~10X
+
fort
que
celui
de
la
fructose
1,6-‐biphosphatase.
o Avant
la
contraction
(pour
anticiper),
l’activité
des
2
enzymes
↗,
et
celle
de
la
fructose
1,6-‐
biphosphatase
10X
+
que
celle
de
la
phosphofructokinase
⟹
maintien
du
même
taux
net
de
glycolyse.
o Au
début
de
la
contraction
musculaire,
l’activité
de
PFK
↗
encore
et
celle
de
la
fructose
1,6-‐
biphosphatase
↘
⟹
↗
jusque
1000X
le
taux
net
de
glycolyse
(et
de
formation
d’ATP)
Une
↘
soudaine
(ex
:
après
administration
d’une
dose
excessive
d’insuline)
provoque
des
convulsions
car
le
cerveau
dépend
directement
de
l’apport
en
glucose.
Par
contre,
si
l’hypoglycémie
s’installe
progressivement,
elle
peut
être
tolérée.
Ø L’alimentation
Ø La
néoglucogenèse
2
groupes
de
composés
forment
le
glucose
:
o Ceux
directement
transformés
en
glucose
(acides
aminés,
propionate,…)
o Ceux
produits
par
le
métabolisme
des
tissus
et
transportés
au
foie
et
aux
reins
pour
être
re$
en
glucose.
↳
Le
lactate
:
formé
par
la
glycolyse
dans
le
muscle
squelettique
et
les
érythrocytes,
il
est
transporté
dans
le
foie
et
les
reins
pour
redonner
du
glucose,
lequel
est
de
nouveau
disponible
pour
l’oxydation
dans
les
tissus
via
la
circulation
=
cycle
de
Cori
ou
de
l’acide
lactique.
39
↳
L’alanine
:
durant
le
jeûne,
elle
est
fortement
produite
par
le
muscle
par
transamination
du
pyruvate
produit
par
la
glycolyse
du
glycogène
musculaire.
Elle
est
ensuite
exportée
vers
le
foie
où
la
transamination
inverse
en
pyruvate
en
fait
un
substrat
pour
la
néoglucogenèse
=
cycle
glucose-‐alanine.
C’est
une
voie
indirecte
d’utilisation
du
glycogène
musculaire
pour
maintenir
la
glycémie
en
phase
de
jeûne.
L’ATP
nécessaire
à
la
$
du
glucose
à
partir
du
pyruvate
vient
de
l’oxydation
des
acides
gras.
Ø La
glycogénolyse
(du
glycogène
hépatique)
40
La
glucokinase
a
une
affinité
faible
pour
le
glucose
(Km
élevé),
donc
quand
[glucose]
↗
dans
la
veine
porte,
son
activité
augmente
⇋
l’hexokinase
qui
a
une
forte
affinité,
donc
dans
le
foie,
est
saturée
et
agit
à
vitesse
constante
.
⟹
La
glucokinase
permet
au
foie
de
prélever
de
grandes
quantités
de
glucose
après
un
repas
sucré
:
12. Régulation
de
la
glycémie
En
hyperglycémie
:
- Le
glucose
pénètre
dans
les
cellules
dont
celles
du
pancréas
par
le
transporteur
GLUT
2
- Le
glucose
est
phosphorylé
par
la
glucokinase
→
↗
flux
vers
la
glycolyse,
le
cycle
de
l’acide
citrique
et
la
formation
d’ATP.
- L’ATP
inhibe
les
canaux
K+
sensibles
à
l’ATP
→
dépolarisation
de
la
membrane
→
↗
influx
Ca2+
(via
les
canaux
au
Ca2+
voltage
dépendant)
⟹
les
cellules
β
ilots
de
Langerhans
libèrent
de
l’insuline
par
exocytose.
⟹
La
[insuline]sang
suit
la
[glucose]sang.
41
L’adrénaline
est
sécrétée
par
la
médullo-‐surrénale
en
réponse
au
stress (crainte,
excitation,
hémorragie,
hypoxie,
hypoglycémie
…).
Elle
provoque
la
glycogénolyse
dans
le
foie
et
les
muscles
en
stimulant
la
phosphorylase
via
la
génération
d’AMPc.
→
Dans
le
foie,
elle
conduit
à
une
libération
de
glucose
dans
le
sang
→
Dans
les
muscles,
elle
conduit
à
une
glycolyse
accrue
(la
6-‐phosphatase
étant
absente)
§ Glycosurie
:
quand
glycémie
est
élevé,
le
rein
joue
son
rôle
de
régulateur
:
filtration
glomérulaire,
c.à.d.
que
le
glucose
retourne
dans
le
sang
à
une
vitesse
de
350mg/min
→ Si
[glucose]
sang
veineux
>
9,5
à
10
mmol/L,
le
rein
ne
peut
tout
réabsorber
=
seuil
rénal
du
glucose
§ Hypoglycémie:
− Pendant
la
grossesse,
consommation
fœtale
de
glucose
↗
⟹ risque
d’hypoglycémie
fœtale
ou
maternelle
s’il
y
a
un
intervalle
de
temps
entre
les
repas
trop
important
− Les
bébés
prématurés
ou
de
faible
poids
ont
peu
de
tissus
adipeux
⟹
ils
ne
produisent
pas
d’acides
gras
libres
ou
de
corps
cétoniques
(=
carburants
de
substitution)
et
n’ont
pas
de
néoglucogenèse
active
42
Capacité de l’organisme à utiliser le glucose : test de tolérance au glucose
Lors
d’un
régime
alimentaire
très
pauvre
en
glucides
(20g/jour
au
lieu
de
100
à
120g/jour),
les
lipides
et
les
protéines
sont
toujours
en
quantité
illimitée
⟹
la
néoglucogenèse
est
aussi
importante
à
partir
des
acides
aminés
puisqu’elle
a
:
=>
Perte
de
poids!
Mais
attention,
cela
est
contraire
à
alimentation
saine
(manque
de
fibres,
excès
cholestérol…)
43
44
▪
Si
l’apport
alimentaire
est
plus
grand
que
la
dépense
énergétique,
l’organisme
stocke
le
surplus.
En
effet,
il
réalise
des
réserves
(en
prévision
d’une
période
de
famine).
Ces
réserves
sont
des
triacylglycérols
qui
vont
dans
les
tissus
adipeux
ce
qui
peut
engendrer
l’obésité.
▪
Lors
de
la
ménopause,
il
y
a
une
perturbation
hormonale.
Cela
va
modifier
le
métabolisme
ce
qui
donne
un
excès
alimentaire
par
rapport
aux
dépenses
énergétiques.
▪
Si
l’apport
alimentaire
est
inférieur
aux
dépenses
énergétiques,
on
observe
une
perte
de
réserves
de
lipides
et
de
glucides,
mais
surtout
une
perte
des
muscles.
En
effet,
les
acides
aminés
du
recyclage
des
protéines
sont
utilisés
pour
fournir
de
l’énergie.
Il
s’ensuit
dont
un
amaigrissement.
Lors
d’une
alimentation
normale,
il
y
a
un
apport
abondant
de
glucides.
Or,
le
carburant
normal
des
tissus
est
le
glucose.
!
Dès
lors,
en
cas
de
périodes
de
jeûne
(ex
:
lorsque
l’on
dort),
le
glucose
sera
économisé
pour
certaines
parties
de
l’organisme
telles
que
le
système
nerveux
(très
dépendant
du
glucose)
et
les
érythrocytes
(totalement
dépendants
du
glucose
car
pas
de
mitonchondries).
A
ce
moment-‐là,
les
autres
tissus
capables
d’utiliser
d’autres
carburants
alternatifs
que
le
glucose
vont
le
faire:
*
Le
foie
et
les
muscles
peuvent
oxyder
les
acides
gras.
*
Le
foie
peut
synthétiser
les
corps
cétoniques
à
partir
des
acides
gras
(ce
sont
des
lipides
et
ils
sont
solubles).
Ces
corps
cétoniques
peuvent
passer
dans
le
sang
et
seront
exportés
vers
les
muscles
et
autres
tissus.
Quand
les
réserves
de
glycogène
seront
épuisées,
les
acides
aminés
provenant
du
recyclage
des
protéines
(notamment
de
la
destruction
des
protéines
du
muscle)
seront
utilisés
pour
la
néoglucogenèse.
La
formation
et
l’utilisation
des
réserves
de
triacylglycérol
et
de
glycogène
ainsi
que
le
taux
de
capture
et
d’oxydation
du
glucose
par
les
tissus
vont
être
contrôlés
sous
réserve
de
2
hormones
opposées
:
le
glucagon
et
l’insuline.
Cas
clinique
:
il
existe
deux
types
de
diabètes
sucrés
:
• Le
diabète
de
type
I
(juvénile)
provoqué
par
un
défaut
de
synthèse
et
de
sécrétion
d’insuline.
• Le
diabète
de
type
II
(adulte)
provoqué
par
un
défaut
de
sensibilité
des
tissus
à
l’insuline.
ð Cela
conduit
à
de
graves
défauts
métaboliques.
2) Les
voies
métaboliques
transformant
les
principaux
produits
de
la
digestion
Au
départ,
nous
avons
des
hydrates
de
carbone,
des
protéines
et
des
lipides.
Toutes
ces
substances
vont
passer
par
la
digestion
et
par
l’absorption
pour
être
convertis
en
produits
plus
petits.
45
Les
sucres
simples,
les
acides
aminés,
les
acides
gras
vont
être
oxydés
pour
donner
un
intermédiaire
commun
:
l’acétyl-‐CoA.
Ces
derniers
vont
passer
tous
les
3
dans
un
catabolisme
(exemple
:
les
acides
gras
seront
oxydés
par
la
béta
oxydation).
L’acétyl
CoA
est
oxydé
quand
il
rentre
dans
le
cycle
du
citrate.
2.1.
Le
métabolisme
des
glucides
est
centré
sur
l’apport
en
glucose
et
son
devenir
46
Résumé
de
ce
qui
a
été
vu
dans
les
chapitres
précédents.
Seule
chose
qui
n’a
pas
encore
été
vue
Au
départ
des
glucoses
phosphates,
ceux-‐ci
sont
embarqués
dans
la
voie
des
pentoses
phosphate.
2.2.
Le
métabolisme
des
lipides
traite
surtout
les
acides
gras
et
le
cholestérol
Au
départ,
il
y
a
un
apport
d’acides
gras
(en
période
d’abondance)
• Ils
sont
stockés
pour
donner
des
triacylglycérols
(en
haut).
Les
triacylglycérols
sont
constitués
de
3
chaines
d’acides
gras
attachés
à
un
glycérol.
• Ils
peuvent
être
utilisés
par
la
béta
oxydation
et
cela
va
donner
de
l’acétyl-‐CoA.
Cet
acétyl-‐CoA
peut
également
provenir
des
acides
aminés
et
peut
avoir
plusieurs
destinés
:
♦
Il
peut
donner
du
cholestérol
et
d’autres
stéroïdes.
♦
Il
forme
des
corps
cétoniques
dans
le
foie.
♦
Il
est
oxydé
en
CO2
et
en
H2O
via
le
cycle
de
l’acide
citrique.
47
2.3.
Une
bonne
partie
du
métabolisme
des
acides
aminés
comporte
des
transaminations
Les
acides
aminés
sont
embarqués
dans
des
réactions
de
transamination
(permet
des
échanges
entre
les
acides
αcétonique
et
α
uroniques)
:
-‐ Il
peut
y
avoir
la
synthèse
du
glucose.
-‐ A
partir
des
acides
aminés,
il
y
a
aussi
la
production
de
l’acétyl-‐CoA
qui
se
dirige
ensuite
vers
le
cycle
du
citrate.
-‐ Il
peut
y
avoir
le
point
de
départ
des
corps
cétoniques
-‐ Les
acides
aminés
peuvent
être
désaminés
:
dès
lors,
l’ammoniac
sera
converti
en
urée.
-‐ Les
acides
aminés
servent
aussi
à
la
synthèse
des
protéines.
48
49
!
Rappel
!
Le
muscle
n’a
pas
de
glucose-‐6-‐phosphate
:
il
se
la
joue
perso,
le
glucose-‐6-‐pgosphate
ne
passe
pas
dans
le
sang
car
il
ne
perd
pas
son
phosphate.
Cas
clinique
pour
le
muscle
squelettique
:
si
une
personne
porte
un
plâtre
au
bras
gauche,
les
protéines
du
muscle
vont
se
faire
digérer
et
seront
dégradées
en
acides
aminés.
Cela
va
permettre
la
synthèse
de
plus
de
protéines
pour
le
bras
qui
est
le
plus
utilisé.
En
cas
d’atrophie
musculaire,
le
muscle
fond
à
cause
de
la
dégradation
des
protéines.
En
cas
d’hypertrophie
musculaire,
il
y
a
fabrication
de
trop
de
protéines
pour
faire
de
gros
muscle.
50
51
52
On
y
observe
les
3
mécanismes
de
contrôle
d’une
réaction
catalysée
par
une
enzyme
à
savoir:
-‐ La
synthèse
de
l’enzyme
-‐ La
régulation
allostérique
-‐ La
modification
covalente
réversible
de
l’enzyme
53
ð En
bas,
on
peut
agir
au
niveau
de
la
transcription
par
la
production
d’ARNm
qui
peut
être
réprimée
ou
induite.
L’ARNm
va
rentrer
dans
le
cytoplasme
pour
fabriquer
une
nouvelle
protéine.
Celle-‐ci
peut
être
une
enzyme.
On
arrive
à
notre
enzyme
et
on
peut
réguler
son
activité
par
allostérie
positive
ou
négative.
ð A
va
rentrer
dans
la
cellule
et
va
devenir
B
qui
est
un
substrat.
A
est
une
molécule
qui
est
un
précurseur
du
substrat
de
l’enzyme.
On
peut
donc
réguler
le
précurseur
de
l’enzyme.
En
effet,
s’il
y
a
beaucoup
de
substrat
A,
l’enzyme
doit
beaucoup
travailler
pour
donner
le
produit
B.
De
plus,
si
le
produit
final
D
est
présent
en
trop
grande
quantité,
il
peut
venir
inhiber
une
enzyme
de
la
voie.
ð Les
enzymes
peuvent
être
régulées
par
modification
covalente.
Ex
:
AMPc
active
une
protéine
kinase
qui
phosphoryle
une
enzyme.
54
Régulation
active
Inducteurs
ex.
cholestérol
et
Quantité
HMG
CoA
Répresseurs
réductase
Effecteur
allostérique
K
et
V,
positif
ou
négatif
1/
rétro-‐inhibition
Modification
non
ou
inhibition
covalente
rétroactive
par
les
produits
Activité
2/
hormones
avec
second
messager
comme
AMPc
Irréversible
:
protéolyse
Modification
Réversible
:
covalente
phosphorylatio
n
Carburants
inter-‐convertibles
Glucose
(glucides)
• Si
excès
de
glucose
o stock
en
glycogène
(=
source
d’énergie)
• si
encore
de
l’excès
glucose
o il
est
synthétisé
en
acides
gras
puis
estérifié
avec
du
glycérol
pour
former
des
triacylglycérols
qui
sont
exportés
dans
le
tissu
adipeux
et
le
foie
§ le
tissu
adipeux
et
le
foie
peuvent
les
exporter
dans
le
sang
avec
des
lipoprotéines
sous
forme
de
VLDL
(soluble
dans
l’eau)
Remarque
:
l’importance
de
la
lipogenèse
chez
l’homme
n’est
pas
claire
:
• Dans
les
pays
occidentaux
suralimentés,
l’apport
en
lipides
alimentaires
est
important
et
fournit
35-‐45%
de
l’apport
énergétique.
Pourtant,
un
excès
de
lipides
inhibe
la
lipogenèse
dans
le
foie
et
les
tissus
adipeux
!
• Dans
les
pays
moins
développés,
l’apport
en
glucides
constitue
60-‐75%
de
l’apport
énergétique
avec
une
ration
alimentaire
si
faible
qu’il
n’y
a
pas
de
surplus
pour
la
lipogenèse
!
55
Lipides
• Les
acides
gras,
corps
cétoniques
et
autres
substrats
générant
l’acétyl-‐coA
(ex.
aa)
+++
ne
peuvent
pas
servir
à
la
néoglucogenèse.
• En
effet,
la
pyruvate
déshydrogénase
transforme
le
pyruvate
en
acétyl-‐CoA
:
il
s’agit
d’une
réaction
irréversible
dans
le
cycle
du
citrate
!
Dès
lors,
à
chaque
entrée
de
l’acétyl-‐CoA
dans
le
cycle,
il
y
a
perte
de
deux
atomes
de
C
sous
forme
de
CO2
avant
de
reformer
l’oxaloacétate.
Cela
signifie
que
l’acétyl-‐CoA
ne
pourra
jamais
servir
pour
la
néoglucogenèse
car
il
perd
ses
carbones
dans
cette
voie-‐là.
• Exception
:
Il
existe
des
acides
gras
à
nombre
impair
de
C
:
leur
oxydation
se
fait
en
libérant
des
tronçons
de
C.
Dès
lors,
le
dernier
C
va
former
du
propianyl-‐CoA.
Celui-‐ci
peut
servir
de
substrat
pour
la
néoglucogenèse
tout
comme
le
glycérol,
libéré
par
lipolyse
à
partir
de
triacylglycérols,
qui
peut
lui
aussi
donner
du
glucose.
Acides
aminés
Les
acides
aminés
proviennent
de
rations
alimentaire
ou
du
recyclage/hydrolyse
des
protéines
des
tissus.
Il
existe
2
sortes
d’acides
aminés
:
les
aa
glycogéniques
&
les
aa
cétogéniques.
• si
excès
d’AA
o certains
sont
glycogéniques
et
donnent
du
pyruvate
qui
va
être
carboxylé
pour
faire
de
l’oxaloacétate
(=
substrat
de
la
néoglucogenèse).
o les
autres
sont
cétogéniques
et
sont
catabolisés
pour
donner
des
l’acétyl-‐coA.
S’il
s’accumule,
l’acétyl-‐coA
peut
donner
des
acides
gras
(=substrats
pour
la
lipogenèse)
Exemples
:
Lys
Leu
=
carboxylés
pour
donner
de
l’acétyl
CoA
qui
va
donner
des
acides
gras
s’il
s’accumule.
Ces
acides
gras
se
stockent
en
triglycérides
ou
corps
cétoniques
(lipide
soluble
qui
circulent
seuls
dans
le
sang,
carburant
possible
pour
cerveau
et
muscle).
Lors
d’une
période
de
jeûne,
la
plupart
de
l’acétyl-‐coA
est
utilisé
dans
le
foie
pour
la
synthèse
des
corps
cétoniques.
o Certains
AA
sont
glucogéniques
et
cétogéniques.
Besoins
en
glucose
permanent
Le
besoin
en
glucose
au
niveau
du
SNC
et
des
GR
est
permanent
:
• Erythrocytes
o Pas
de
mitochondries
=>
dépendants
de
la
glycolyse
anaérobie
+
de
la
voie
des
pentoses
phosphates
qui
leur
permet
de
fabriquer
le
NADPH
56
• Cerveau
o Peut
utiliser
les
corps
cétoniques
pour
20%
de
ses
besoins
énergétiques.
o 80%
de
l’énergie
doit
être
fourni
par
le
glucose.
• Priorité
du
carburant
pour
les
érythrocytes
et
le
cerveau
:
si
changement
métabolique
(jeûne
par
ex),
il
faut
assurer
une
provision
de
carburants
métaboliques
alternatifs
(aa,
…)
pour
les
autres
tissus
afin
de
garder
les
réserves
de
glycogène
pour
le
cerveau
et
les
GR.
• Lors
de
la
gestation,
il
faudra
conserver
une
grande
quantité
de
glucose
nécessaire
pour
le
fœtus
ainsi
que
pour
la
synthèse
du
lactose
lors
de
la
lactation.
• Ordre
de
préférence
des
carburants
Le
glucose
est
le
dernier
carburant
utilisé
par
le
cœur,
alors
que
c’est
le
1er
pour
le
cerveau
et
les
muscles.
o ex.
cœur
:
corps
cétoniques
>
acides
gras
>
glucose
laisse
le
glucose
pour
le
cerveau
57
58
Quand
on
utilise
les
graisses,
on
a
un
rendement
énergétique
important,
on
doit
donc
consommer
plus
d’O2.
En
période
d’abondance
:
•
à
ce
moment
le
glucose
est
le
plus
utilisé
pour
les
besoins
• Capture
du
glucose
par
les
muscles
o Avec
insuline,
les
vésicules
avec
transporteurs
GLUT4
vont
fusionner
avec
la
membrane
plasmique
et
vont
pomper
le
glucose
du
sang.
Quand
[glucose]
diminue,
insuline
diminue,
GLUT4
réinternalisé.
• Capture
du
glucose
par
le
foie
o Capture
indépendante
de
l’insuline
:
dès
qu’il
y
a
du
glucose,
il
rentre
dans
les
cellules
hépatiques.
Puis
la
glucokinase
le
phosphoryle
en
glucose-‐6-‐phosphate.
o Le
glucose-‐6-‐phosphate
pourra
être
transformé
en
glucose-‐1-‐phosphate
pour
aboutir
au
glycogène,
ce
qui
augmente
la
glycogénogenèse.
o S’il
y
a
un
excès
de
glucose
:
utilisé
pour
la
synthèse
d’acides
gras
=
lipogenèse.
=>
Glycogénogenèse
dans
foie
et
muscles
• Synthèse
des
protéines
o Augmente
avec
l’alimentation
et
en
réponse
à
l’insuline
La
vitesse
de
catabolisme
des
protéines
tissulaires
est
plus
ou
moins
constante
pendant
la
journée.
Ce
n’est
qu’en
cas
de
cachexie
(cancer
ou
autre
pathologie)
que
cette
dernière
augmente.
Les
protéines
sont
tout
de
même
dégradées
plus
rapidement
pendant
la
nuit
La
vitesse
de
la
synthèse
des
protéines
se
voit
augmenter
lorsqu’il
y
a
un
apport
alimentaire
suffisant.
Ceci
peut
être
expliqué
grâce
à
une
disponibilité
accrue
en
acides
aminés
et
en
carburants
métaboliques
en
réponse
à
l’insuline.
59
La
synthèse
des
protéines
est
un
processus
couteux
du
point
de
vue
énergétique
:
il
peut
constituer
jusqu’à
20%
des
dépenses
d’énergie
au
repos
après
un
repas
mais
seulement
de
9%
en
cas
de
jeûne.
++++
EXAM
En
période
de
jeûne
:
maintien
de
la
glycémie
Les réserves de carburant métaboliques sont utilisées lors du jeûne :
+++ EXAM Figure 16-‐10, savoir retrouver les courbes sans les légendes (pas dessiner)
60
Donc,
le
glucagon
(permet
d’aller
rechercher
les
réserves
qui
sont
dans
le
foie)
augmente
au
fur
et
à
mesure
que
le
jeûne
augmente
tandis
que
l’insuline
diminue
au
fur
et
à
mesure
que
le
jeûne
augmente.
ð
Ces
deux
courbes
sont
complémentaires.
2) Le
glycogène
La
vitesse
à
laquelle
est
phosphorylé
le
glycogène
par
rapport
à
la
courbe
de
diminution
du
glucose
est
très
grande.
Le
glycogène
diminue
donc
avec
le
jeûne.
Après
12h
à
24h,
il
n’y
a
plus
de
réserve
de
glycogène
pour
former
du
glucose.
3) Les
triglycérides
Ils
augmentent
avec
la
période
de
jeune.
Quand
on
a
plus
de
glycogène,
les
acides
gras
servent
de
carburants.
4) Les
corps
cétoniques
Ils
ne
sont
pas
produits
tant
qu’il
y
a
du
glucose.
Donc,
dès
qu’il
n’y
a
plus
de
glucose
(période
de
jeûne),
la
concentration
en
corps
cétonique
augmente.
Ils
dépannent
surtout
au
niveau
du
cerveau.
Le
glycogène
musculaire
ne
peut
pas
directement
contribuer
à
la
glycémie
car
le
muscle
est
dépourvu
de
glucose-‐6-‐phosphatase.
De
plus,
le
rôle
premier
de
ce
glycogène
est
de
fournir
une
source
de
glucose-‐6-‐phosphate
pour
le
métabolisme
énergétique
du
muscle
lui-‐même.
ð La
glycogénolyse
ne
libère
donc
pas
de
glucose
dans
le
sang.
Pourtant,
en
cas
de
jeûne,
le
muscle
va
quand
même
aider
l’organisme
en
captant
des
acides
gras
et
en
les
convertissant
en
acétyl-‐CoA.
S’il
y
en
a
de
trop,
l’acétyl-‐CoA
va
inhiber
la
pyruvate
déshydrogénase
par
allostérie.
Le
pyruvate
va
donc
s’accumuler
et
il
y
aura
une
réaction
de
transamination
ce
qui
fait
qu’il
sera
converti
en
alanine
(formée
avec
des
acides
aminés
provenant
des
protéines
des
muscles).
Il
s’ensuivra
une
atrophie
musculaire.
L’alanine
sera
exportée
vers
le
foie
où
elle
servira
à
la
synthèse
du
glucose.
Dans
le
tissu
adipeux,
s’il
n’y
a
pas
un
excès
de
sucre,
le
glucagon
va
activer
une
lipase
hormonosensible.
Il
en
résulte
une
libération
de
glycérol
qui
peut
passer
dans
le
sang
et
servir
à
la
néoglucogenèse
dans
le
foie
ainsi
qu’une
libération
d’acides
gras
libres
qui
vont
servir
de
carburants
métaboliques
alternatifs
pour
le
cerveau,
les
muscles
et
le
cœur.
Dans
le
foie,
les
acides
gras
oxydés
par
la
β-‐oxydation
donnent
de
l’acétyl-‐CoA.
S’il
y’a
un
excès
d’acétyl-‐CoA,
celui-‐ci
servira
à
la
synthèse
des
corps
cétoniques
et
constituera
aussi
un
carburant
alternatif
pour
le
cerveau,
les
muscles
et
le
cœur.
61
Synthèse
:
ð Plus
assez
de
glucose
on
va
chercher
d’abord
dans
:
o Glycogène
(en
ligne
droite
à
forte
pente,
forte
vitesse
jusqu’à
épuisement
des
réserves)
o Triglycérides
sont
lysé
pour
libérer
AG
o Corps
cétonique
(démarrage
lent
puis
plus
rapide
et
n’arrête
pas
de
monter)
• Muscle
o Glycogène
dans
le
muscle
mais
il
n’a
pas
de
glucose-‐6-‐phosphatase
=>
il
ne
peut
pas
libérer
de
glucose,
uniquement
le
foie
o Oxydation
des
acides
gras
du
muscle:
1. acétyl-‐CoA
=>
inhibe
pyruvate
déshydrogénase
2. accumulation
de
pyruvate
3. transamination
en
alanine
4. avec
aa
de
dégradation
des
protéines
5. Ala
exportée
vers
foie
=>
néoglucogenèse
• Tissus
adipeux
o glucagon
induit
une
lipase
=
lipase
hormonosensible
o libère
glycérol
pour
néoglucogenèse
dans
le
foie
et
AG
libre
• Foie
o AG
par
beta-‐oxydation
peuvent
aller
vers
excès
d’acétyl-‐coA
=>
synthèse
de
corps
cétoniques
=
carburant
alternatif
pour
cerveau
62
Les réserves de carburant métaboliques sont utilisées lors du jeûne :
63
1. La voie des pentoses phosphates est une autre route du métabolisme du glucose
La
voie
des
pentoses
phosphates
est
une
autre
voie
de
métabolisme
du
glucose.
C’est
une
autre
méthode
que
celle
de
la
glycolyse
mais
il
n’y
aura
pas
de
production
d’ATP.
L’accepteur
d’électrons
est
dans
ce
cas
le
NADPH.
• Il
y
aura
une
production
de
NADPH.
Le
NADPH
ne
ramène
pas
les
électrons
à
la
chaine
respiratoire
mais
il
sera
utilisé
dans
des
réactions
de
synthèse
pour
apporter
des
équivalents
réducteurs
:
o La
synthèse
des
acides
gras
o La
synthèse
des
stéroïdes
À
la
place
du
OR,
on
à
n
groupement
phosphate
pour
le
NADP
Ces
deux
réactions
vont
permettre
de
régénérer
du
glutathion
réduit.
Pour
rappel,
le
glutathion
aide
à
la
détoxification
des
radicaux
libres.
Il
est
important
contre
le
H2O2.
Il
est
également
important
pour
le
maintien
en
vie
des
globules
rouges
car
ils
ont
beaucoup
d’O2
et
qu’il
y
a
donc
des
risques
de
production
d’H2O2.
• Il
y
aura
aussi
une
production
de
ribose
qui
est
un
sucre
à
5
carbones
(glucose
=
6C).
Il
permet
de
fabriquer
des
nucléotides
et
de
là,
des
acides
nucléiques.
Une
déficience
génétique
de
la
glucose-‐6-‐phosphate
déshydrogénase
touche
100.106
de
personnes
dans
le
monde.
C’est
la
cause
majeure
d’une
anémie
hémolytique.
Dans
ce
genre
de
maladie,
la
membrane
du
globule
rouge
devient
rigide
5
car
les
lipides
de
la
membrane
vont
devenir
rigide)
à
cause
de
l’oxydation
et
ces
derniers
explosent.
Les
globules
roges
vont
explosés
anémie
La
voie
des
acides
uroniques
permet
la
synthèse
des
acides
glucuroniques
à
partir
de
glucose.
Cela
joue
un
rôle
dans
l’excrétion
de
xénobiotiques.
64
Ceux-‐ci
peuvent
se
combiner
avec
des
substances
étrangères
(toxiques
pour
le
corps)
pour
donner
des
glucuronides
et
ces
derniers
seront
éliminés
par
l’urine.
Si
les
glucuronides
ne
sont
pas
éliminés,
on
parle
de
pentosurie
essentielle.
Les
sources
de
sucres
obtenues
dans
l’alimentation
sont
:
1. L’amidon
qui
est
un
polymère
de
glucose.
2. Le
saccharose
(principalement
dans
les
fruits)
qui
est
un
dimère
de
fructose
et
de
glucose.
3. Le
lactose
qui
est
un
dimère
de
galactose
et
de
glucose.
Le
fructose
et
le
galactose
sont
conversés
en
glucose
dans
le
fois
Les
déficiences
en
enzymes
du
métabolisme
du
fructose
et
du
galactose
entraînent
des
maladies
métaboliques
comme
la
fructosurie
essentielle
et
les
galactosémies.
Le
fructose
donne
des
intermédiaires
de
la
glycolyse.
Il
contourne
la
réaction
de
la
PFK1.
Le
bas
de
la
glycolyse
va
donc
tourner
sans
arrêt
et
il
y
aura
donc
une
accumulation
de
pyruvate.
2) La
voie
des
pentoses
phosphates
conduit
au
NADPH
ainsi
qu’au
ribose
phosphate
La
dérivation
des
hexoses
monophosphates
est
une
autre
nomenclature
de
la
voie
pentose-‐
phosphate.
On
prend
le
glucose-‐6-‐phosphate
et
on
le
dérive
vers
la
voie
des
pentoses
phosphates.
On
peut
complètement
oxyder
le
glucose
par
cette
voie
dans
le
cytosol
(mais
très
peu
dans
le
muscle
squelettique).
Cette
voie
est
tout
de
même
plus
complexe
que
celle
de
la
glycolyse
et
le
coenzyme
utilisé
est
le
NADP+
au
lieu
du
NAD+.
Bilan
global
:
⇒ 3
glucose
6-‐phosphate
(=
6C)
+
6
NADP
+
=>
6
NADPH
+
3
CO2
+
3
pentoses
(=
5C)
è
2
glucose
6-‐phosphate
+
1
glycéraldéhyde
3-‐phosphate
Les
3
pentoses
se
réarrangent
pour
donner
du
2
glucoses
6-‐phosphate
et
du
glycéraldéhyde
3-‐
phosphate.
Ce
dernier
est
un
intermédiaire
de
la
glycolyse.
On
a
fait
un
petit
prélèvement
d’éléments
qui
auraient
pu
être
directement
pris
dans
la
glycolyse.
Attention
à
la
réduction
du
NADP+
!
65
3) Les
réactions
de
la
voie
des
pentoses
phosphates
ont
lieu
dans
le
cytosol
On
divise
la
voie
des
pentoses
phosphates
en
2
phases,
le
premier
pentose
=
la
fin
des
réactions
irréversibles.
Les
pointillés
marquent
la
limite
entre
les
réactions
d’oxydation
du
glucose
qui
sont
irréversibles
et
réversibles.
3.1.
La
phase
oxydative
génère
du
NADPH
Elle
est
non
réversible
et
produit
du
NADPH.
3.2.
La
phase
non
oxydative
génère
les
précurseurs
du
ribose
Elle
est
réversible,
produit
les
précurseurs
du
ribose
ainsi
que
les
intermédiaires
de
la
glycolyse.
Comment
?
Grâce
à
certaines
enzymes
qu’on
appelle
transaldolases
et
transcétolases.
Celles-‐ci
vont
prendre
des
blocs
de
2
ou
3
carbones
et
les
réarranger
pour
avoir
du
glucose-‐6-‐phosphate
ou
du
glycérol-‐3-‐phosphate.
66
Réaction
n°1
:
la
production
de
NADPH
Le
glucose
6-‐phosphate
(est
représenté
sous
forme
cyclique)
se
fait
attaquer
par
le
glucose
6-‐
phosphate
déshydrogénase.
Il
sera
converti
en
6-‐phosphogluconolactone
(avec
une
fonction
cétone).
67
C’est
une
réaction
d’oxydation-‐réduction.
Si
elle
n’existe
pas
on
ne
peut
pas
lutter
contre
le
stress
oxydant
ü Le
glucose-‐6-‐phosphate
va
être
attaqué
:
il
perd
2
H+,
un
sous
forme
de
proton
et
l’autre
sous
forme
d’ion
hydrure.
Le
groupement
OH
est
oxydé
en
cétone.
ü Le
NADP+
est
réduit
en
NAPDH+
H+
Réaction
n°2
:
hydrolyse
C’est
une
réaction
d’hydrolyse
:
on
fait
intervenir
une
molécule
d’H2O.
Le
glucose
de
départ
possède
un
groupement
carboxylique.
Il
est
oxydé.
Réaction
n°3
:
production
de
NADPH
La
réaction
est
catalysée
par
la
6-‐phosphosgluconate
déshydrogénase.
C’est
une
réaction
d’oxydo-‐
réduction
:
le
groupement
OH
perd
un
H
sous
la
forme
de
protons
et
l’autre
sous
la
forme
d’ion
hydrure.
68
ü Le
6-‐phosphogluconate
est
oxydé
en
3-‐céto
6-‐phosphogluconate.
Il
s’agit
d’un
sucre
avec
une
cétone
et
un
groupement
carboxylique.
C’est
une
molécule
instable
qui
va
perdre
son
CO2.
ü Il
y
a
en
plus
une
réduction
du
NADP+
en
NADPH
+
H+,
on
une
réduction
du
co-‐enzyme.
Réaction
n°3
(suite)
:
décarboxylation
è
oxydation
décarboxylante
On
a
un
intermédiaire
instable.
Le
CO2
du
groupement
carboxylique
est
perdu.
Dès
lors,
on
obtient
un
pentose
vu
qu’il
y
a
eu
perte
d’un
carbone.
Le
pentose
obtenu
est
du
ribulose
5-‐phosphate
qui
est
appelé
un
cétopentose
(C=O
est
en
position
2).
Remarque
:
A
partir
de
la
réaction
4,
on
rentre
dans
la
phase
non
oxydative.
Réaction
n°4
:
isomérisation
69
Le
ribulose-‐5-‐phosphate
peut
être
pris
en
charge
par
une
autre
enzyme,
la
ribulose
5-‐phosphate
3-‐
épimérase,
pour
donner
du
xylulose-‐5-‐phosphate
(on
ne
doit
pas
connaître
sa
formule).
70
Ce
sont
des
réaction
réversibles
71
3.3.
La
production
des
équivalents
réducteurs
a
lieu
dans
les
tissus
spécialisés
dans
les
synthèses
réductrices
La
voie
des
pentoses
phosphates
est
active
dans
les
tissus
impliqués
dans
des
synthèses
réductrices
(lipides,
acides
aminés)
ou
de
glutathion
réduit
à
savoir
:
-‐
Le
foie
;
-‐
Le
tissu
adipeux
;
-‐
Le
cortex
surrénalien
;
-‐
La
thyroïde
;
-‐
Les
érythrocytes
;
-‐
Les
testicules
;
-‐
Les
glandes
mammaires
en
lactation
L’insuline
induit
la
lipogenèse
et
aussi
la
synthèse
de
deux
enzymes
:
la
glucose
6-‐phosphate
déshydrogénase
ainsi
que
la
6-‐phosphogluconate
déshydrogénase.
Cela
permet
une
production
de
NADPH
(servant
à
faire
la
synthèse
des
acides
gras)!
La
voie
des
pentoses
phosphates
est
peu
active
dans
certaines
parties
de
l’organisme
telles
que
les
glandes
mammaires
au
repos
et
les
muscles
squelettiques.
3.4.
Le
ribose
peut
être
synthétisé
dans
presque
tous
les
tissus
La
synthèse
du
ribose
5-‐phosphate
se
réalise
dans
quasi
tous
les
tissus.
Dès
lors,
la
voie
complète,
c’est-‐à-‐dire
la
voie
des
pentoses
phosphates,
n’est
pas
nécessaire
pour
synthétiser
cette
substance.
Le
muscle,
quant
à
lui,
ne
possède
qu’une
faible
activité
de
la
phase
oxydante.
En
effet,
les
enzymes
glucose-‐6-‐phosphate
déshydrogénase
et
6-‐phosphogluconate
déshydrogénase
fonctionnent
à
bas
régime.
Cependant,
tout
comme
la
plupart
des
tissus,
le
muscle
est
tout
de
même
capable
de
synthétiser
du
ribose
5-‐phosphate
à
partir
de
fructose
6-‐phosphate
grâce
une
inversion
de
la
phase
non
oxydante
de
la
voie
des
pentoses
phosphates
!
4) La
voie
des
pentoses
phosphates
et
la
glutathion
peroxydase
protègent
les
érythrocytes
contre
l’hémolyse
Rôle
important
:
il
y
a
la
fabrication
du
NADPH
qui
joue
un
rôle
de
protection
contre
l’hémolyse
c'est-‐
à-‐dire
contre
la
dégradation
des
membranes
par
l’H2O2.
72
Partons
de
la
gauche
Le
NADP+
est
réduit
en
NADPH
+
H+.
Le
glutathion
est,
quant,
à
lui
oxydé.
Il
va
perdre
son
H
du
groupement
thiol
et
il
y
aura
donc
la
formation
d’un
pont
disulfure
S-‐S.
Le
NADPH
va
apporter
ses
équivalents
réducteurs
pour
réduire
le
glutathion
qui
va
être
utilisé
par
la
glutathion
reductase.
La
glutathion
peroxydase
va
transformer
l’H2O2
en
2
molécules
d’H2O.
Cette
enzyme
possède
de
la
sélénocystéine
qui
n’est
pas
incorporé
dans
la
protéine.
La
présence
de
Sélénium
est
très
importante
pour
traiter
le
stress
oxydant.
!!!!!!!!!!!!En
quoi
l’oxygène
est
–il
toxique
?
Pour
rappel,
l’H2O2
provient
des
radicaux
superoxydes
O2_.
Ces
radicaux
sont
très
dangereux
(car
ils
sont
hyper
réactifs)
Ils
sont
détoxifiés
par
la
superoxyde
dismutase
(qui
va
les
faire
réagir
ensemble).
De
plus,
la
superoxyde
dismutase
protège
les
tissus
aérobies
contre
la
toxicité
de
l’oxygène.
5) La
voie
de
l’acide
uronique
Le
but
de
cette
voie
est
de
synthétiser
du
glucoronate.
Il
s’agit
d’un
acide
glucoronique
(=
un
sucre).
Celui-‐ci
va
être
utilisé
pour
2
fonctions
:
1) Pour
la
synthèse
des
protéoglycannes.
Il
s’agit
d’une
association
entre
des
polysaccharides
(=
polymères
de
sucres
qui
sont
en
opposition
avec
les
glycoprotéines)
et
des
glycoprotéines
C.
Une
glycoprotéine
est
une
protéine
sur
laquelle
sont
attachés
des
sucres.
2) Pour
la
synthèse
des
glucuronides.
Il
s’agit
d’une
association
entre
des
molécules
qui
doivent
être
excrétées
(stéroïdes,
bilirubine,
médicaments)
et
du
glucuronate.
Ces
substances
vont
pouvoir
être
facilement
éliminées
par
l’urine.
Qui
seront
conjugués
à
des
molécules
qui
seront
excrétées
(bile,
urine)
stéroïdes,
bilirubine,
médicaments
On
va
regarder
comment
le
glucoronate
va
être
synthétisé
sous
une
forme
activée.
Le
début
de
la
voie
consiste
en
la
même
chose
que
le
glucose
activé
sauf
que
son
activation
se
fera
par
de
l’UTP
et
non
par
l’ATP.
73
Le
glucose
6-‐phosphate
sera
converti
en
glucose
1-‐phosphate
par
la
phospho-‐glucomutase.
Il
s’agit
du
produit
de
la
lyse
du
glycogène.
Le
glucose
1-‐phosphate
sera
soumis
à
l’activité
d’une
enzyme
appelée
l’UDPGlC
pyro-‐phosphorylase.
Ce
glucose
va
réagir
avec
l’UTP
pour
donner
de
l’Uridine
diphosphate
glucose
(UDPGlC)
qui
correspond
au
glucose
activé.
L’UTP
sera
finalement
converti
en
2
phosphates
inorganiques.
Ensuite,
il
va
y
avoir
une
différenciation
dans
la
voie
de
l’acide
glucuronique.
En
effet,
le
glucose
1-‐
phosphate
va
être
oxydé
:
un
premier
H+
s’en
va
sous
forme
d’ion
hydrure
et
un
deuxième
H+
va
réagir
avec
le
NAD+
pour
être
transformé
en
NADH
(réduction).
On
obtient
dès
lors
un
UDPglucuronate
activé
qui
va
être
pris
en
charge
par
différentes
enzymes
pour
donner
des
protéoglycannes
et
des
glucuronides.
74
A
partir
du
glucuronate,
on
peut
fabriquer
de
la
vitamine
C
et
donc,
de
l’acide
ascorbique.
Cependant,
chez
les
primates,
nous
ne
sommes
pas
capables
de
le
faire.
Nous
aurons
donc
besoin
d’un
apport
alimentaire
pour
la
retrouver.
6) Le
métabolisme
du
fructose
Il
très
important
car
il
s’agit
d’un
problème
de
santé
publique
majeur.
En
effet,
l’ingestion
de
grandes
quantités
de
fructose
a
de
graves
conséquences
sur
le
métabolisme.
Pourquoi
celui-‐ci
pose-‐t-‐il
problème
?
Car
nous
avons
de
plus
en
plus
dans
notre
alimentation/boissons
industriels
(jus
de
fruits,
limonades,
biscuits,
plats
préparés,
…)
un
remplacement
de
sucre
par
du
sirop
de
fructose
ou
par
du
sirop
glucose-‐fructose.
En
effet,
on
considère
que
le
fructose
est
moins
calorique.
Cependant,
le
fructose
est
transformé
en
produits
qui
vont
rentrer
dans
la
glycolyse
après
la
voie
de
contrôle
de
l’enzyme
PFK1
(=phosphofructokinase
1)
qui
est
activée
par
le
fructose
-‐2,6-‐biphosphate.
Autrement
dit,
dans
le
foie,
le
fructose
subit
une
glycolyse
plus
courte
en
court-‐circuitant
l’étape
de
contrôle
de
la
PFK1
!
Or,
pour
contrôler
la
vitesse
de
la
glycolyse,
la
cellule
doit
contrôler
la
PFK1car
il
s’agit
d’une
réaction
irréversible.
Mais,
comme
dit
plus
haut,
le
fructose
est
capable
de
la
contourner.
Ainsi,
la
glycolyse
va
tourner
en
continu
!
Il
y
aura
donc
une
production
continue
de
pyruvate.
Celui-‐ci
va
donner
de
l’acétyl-‐CoA.
Or,
l’acétyl-‐CoA
est
un
précurseur
nécessaire
à
la
synthèse
des
acides
gras,
des
triglycérides,
du
VLDL,…
Il
y
aura
donc
une
augmentation
du
cholestérol
LDL
dans
le
sang
et
celui-‐ci
va
se
diriger
vers
les
tissus.
75
Le
fructose
rentre
dans
le
corps
par
l’alimentation.
Dans
le
foie,
les
reins
et
les
intestins
se
trouve
la
fructokinase.
C’est
une
enzyme
non
régulée
qui
phosphoryle
le
fructose
en
fructose-‐1-‐phosphate.
Cette
enzyme
est
déficiente
chez
les
personnes
présentant
des
problèmes
de
diabète.
Les
personnes
qui
présentent
une
fructosémie
(=
déficit
en
fructokinase)
peuvent
utiliser
le
fructose
comme
source
d’énergie.
Il
existe
aussi
une
autre
enzyme
qui
est
l’aldolase
B
(différent
par
rapport
à
l’aldolase
A).
Elle
est
capable
de
cliver
le
fructose-‐1-‐phosphate
(=
hexose)
en
2
trioses
à
savoir
le
dihydroxyacétone-‐
phosphate
et
le
glycéraldéhyde.
L’aldolase
B,
elle,
clive
aussi
le
fructose
1,6-‐biphosphate.
Le
fructose
donne
un
glyceraldéhyde
(au
niveau
du
foie)
qui
n’est
pas
phosphorylé
ce
qui
est
différent
de
la
glycolyse.
Par
après,
le
glycéraldéhyde
sera
phosphorylé
par
une
kinase,
la
triokinase,
qui
va
consommer
de
l’ATP.
Nous
obtenons
dès
lors
du
glycéraldéhyde
3-‐phosphate
qui
va
rentrer
dans
la
glycolyse
et
produire
du
2-‐phosphoglycérate.
Celui-‐ci
va
être
converti
en
pyruvate
qui
va
lui-‐
même
servir
à
la
synthèse
des
acides
gras.
76
Remarque
:
• Dans
le
tissu
adipeux
et
musculaire,
le
fructose
peut
rentrer
plus
haut
dans
la
glycolyse
car
l’hexokinase
est
capable
de
prendre
le
fructose
comme
substrat
au
lieu
du
glucose.
Elle
peut
donc
aussi
phosphoryler
le
fructose
même
si
elle
possède
une
plus
grande
affinité
pour
le
glucose.
• L’aldolase
A
se
trouve
dans
tous
les
tissus
tandis
que
l’aldolase
B
est
prédominante
dans
le
foie.
7) Aspects
cliniques
7.1.
Un
défaut
de
la
voie
des
pentoses
phosphates
conduit
à
l’hémolyse
des
érythrocytes
Des
déficits
de
la
glucose-‐6-‐phosphate
déshydrogénase
sont
fréquents
chez
les
populations
d’origine
méditerranéenne
et
afro-‐caraïbienne.
Il
est
héréditaire.
Dans
la
voie
du
pentose
phosphate,
on
fabrique
du
ribose
et
du
NADPH
qui
sert
non
seulement
à
synthétiser
des
acides
gras
mais
aussi
à
détoxifier
des
radicaux
libres.
Le
NADPH
active
la
glutathion
réductase.
Cette
dernière
active
une
autre
enzyme,
la
glutathion
peroxydase,
qui
s’occupe
de
l’élimination
de
l’H2O2.
77
Si
les
personnes
possèdent
un
déficit
de
glucose-‐6-‐phosphate
déshydrogénase,
la
synthèse
du
NADPH
diminue
et
donc,
les
deux
activités
des
glutathion
réductase
et
peroxydase
diminuent
aussi.
Il
y
aura
donc
une
accumulation
d’H2O2.
Or,
les
globules
rouges
qui
transportent
l’O2
vont
être
lysés
par
l’H2O2.
On
parle
dans
ce
cas
d’anémie
hémolytique.
Ces
problèmes
vont
apparaitre
suite
à
‘exposition
des
agents
oxydants
:
• Primaquine
(antipaludéen)
• Aspirine
• Sulfonamides
• Ingestion
de
la
fève
fava(=>
favisme)
Cependant,
il
reste
une
certaine
activité
de
cette
enzyme
mais
dès
qu’il
y
a
présence
de
stress
ou
une
exposition
à
des
agents
oxydants
(tels
que
l’antipaludéen
primaquine,
la
prise
d’aspirine,
les
sulfonamides,
ou
encore
le
fait
que
les
individus
aient
ingéré
la
fève
fava
causant
le
favisme),
le
risque
d’anémie
hémolytique
est
augmenté.
7.2.
Anomalies
du
métabolisme
du
fructose
▪
Une
déficience
en
fructokinase
hépatique
entraine
une
fructosurie
essentielle.
▪
Une
déficience
en
aldolase
B
hépatique
provoque
une
intolérance
héréditaire
au
fructose.
▪
Une
déficience
en
fructose
1,6-‐biphosphatase
entraine
une
augmentation
de
fructose
1-‐phosphate
et
de
fructose
1,6-‐biphosphate.
Il
y
aura
dès
lors
une
accumulation
des
substrat
de
cette
enzyme
qui
sont
des
inhibiteurs
allostériques
de
la
glycogène
phosphorylase.
A
ce
moment-‐là,
il
n’y
aura
plus
de
libération
de
glucose
des
réserves
de
glycogène
afin
d’augmenter
la
glycémie.
Les
personnes
souffriront
donc
d’une
hypoglycémie
induite
par
le
fructose.
78
Les
lipides
forment
un
groupe
hétérogène
de
composés
apparentés
par
leurs
propriétés
chimiques
et
physiques.
Les
plus
communes
sont
:
-‐ Insolubilité
dans
l’eau
-‐ Solubilité
dans
les
solvants
non
polaires
Ils
sont
importants
dans
le
régime
alimentaire
(sont
dans
les
graisses)
à
cause
de
:
-‐ Leur
grande
valeur
énergétique
-‐ Des
vitamines
liposolubles
-‐ Des
acides
gras
essentiels
contenus
dans
les
graisses
des
aliments
naturels
Leurs
rôles
:
-‐ Isolant
thermique
dans
le
tissu
adipeux
(graisse)
-‐ Isolant
électrique
pour
les
nerfs
myélinisés
(lipides
non
polaires)
=
gaine
de
myéline
79
3. Les précurseurs des lipides et les lipides dérivés (9) (HASVACHAG):
80
è On
parle
d’acide
α-‐
cétonique
car
la
fonction
cétone
est
sur
le
carbone
α
et
le
carbone
1
étant
le
carbone
carboxylique.
Les
acides
gras
insaturés
On
distingue
:
→ Les
mono-‐insaturés
(monoéthénoïdes,
monoénoïques):
1
seul
C=C
→ Les
poly-‐insaturés
(polyéthénoïdes,
polyénoïques)
:
≥
2
C=C
Chez
les
animaux,
l’ajout
de
C=C
supplémentaire
ne
peut
se
faire
qu’entre
une
C=C
existante
(c.à.d.
ω9,
ω6
et
ω3)
et
COOH
⟹
famille
d’acides
gras
ω9,
ω6
et
ω3
Les
eicosanoïdes
=
dérivés
d’acides
gras
à
20C
(eicosa)
-‐ Les
leucotriènes
-‐ Les
lipoxines
-‐ Les
prostanoïdes
:
prostaglandines
(PG),
prostacyclines
(PGI),
thromboxanes(TX)
o Les
prostaglandines
Elles
sont
synthétisées
in
vivo,
par
cyclisation
du
centre
d’une
chaine
d’acides
gras
polyinsaturés
de
20C,
pour
former
un
anneau
cyclopentane.
Dans
tous
les
tissus
des
mammifères
:
-‐ Fonction
d’hormones
locales
-‐ Importance
physiologique
et
pharmacologique
81
o Les
thromboxanes
Ils
forment
aussi
un
anneau
cyclopentane,
mais
il
est
interrompu
par
un
atome
d’oxygène
(cycle
oxane).
Ils
ont
été
découverts
dans
les
plaquettes
sanguines.
On
a
plié
notre
acide
gras
à
20
atomes
de
carbonesà
au
lieu
d’avoir
un
cycle
à
5
carbones,
on
a
5
carbones
et
1
oxygène
à
la
pointe
du
cycle
et
un
2ème
cycle
à
l’intérieur
du
1er.
Les
thromboxanes
jouent
un
rôle
dans
la
coagulation
du
sang.
o Les
leucotriènes
Ils
sont
formés
via
la
voie
de
la
lipoxygénase.
Ils
sont
:
-‐ Bronchoconstricteurs
(rôle
dans
l’asthme)
-‐ Agents
pro-‐inflammatoires
82
Ce
sont
des
molécules
produites
localement
et
interviennent
localement
et
ont
une
durée
de
vie
très
courte.
.
Changements
de
conformation
des
acides
gras
saturés
par
la
variation
de
température
:
Rappel : les changements de conformation se font sans casser de liaisons covalentes :
-‐ À
basse
température,
la
chaine
étirée
a
une
forme
de
zig-‐zag
-‐ À
haute
température,
des
liaisons
pivotent
et
raccourcissent
la
chaine.
Voila
pourquoi
les
biomembranes
s’amincissent
lorsque
la
température
↗
Changement
de
configuration
des
acides
gras
insaturés
:
isomérie
cis/trans
Rappel : les changements de configuration se font en cassant des liaisons covalentes :
Cette isomérie est possible car il y n’y a pas de libre rotation autour des C=C.
-‐ Isomérie
CIS
(la
+
courante)
:
«
courbure
»
de
la
chaine
à
120°
Ex
:
acide
oléique
=
cis-‐9-‐octadécénoïque
-‐ Isomérie
TRANS
:
pas
de
changement
de
direction
de
la
chaine
Ex
:
acide
élaïdique
=
trans-‐9-‐octadécénoïque
Les
acides
gras
poly-‐insaturés
naturels
contiennent
plusieurs
liaisons
C=C,
ils
sont
souvent
en
configuration
et
peuvent
donc
adopter
de
multiples
formes.
Ex
:
acide
arachidonique
(4
C=C
en
cis)
peut
être
courbé
ou
en
U
83
Les
acides
gras
trans
des
aliments
sont
majoritairement
formés
par
traitement
industriel
:
hydrogénation
pour
saturer
les
acides
gras
⟹
durcissement
(margarine)
Propriétés
physiques
et
physiologiques
des
acides
gras
Elles
dépendent
de
(1)
la
longueur
de
la
chaine
et
(2)
du
degré
d’insaturation
(nombre
de
=).
Le
point
de
fusion
(=
température
à
partir
de
laquelle
un
corps
est
liquide)
des
acides
gras
à
nombre
pair
de
C
:
↗
avec
la
longueur
de
la
chaine
↗
avec
le
degré
de
saturation
Les
lipides
membranaires
sont
fluides
à
température
ambiante
et
plus
insaturés
:
-‐ Que
les
lipides
de
réserve
qui
sont
solides
-‐ Chez
les
animaux
hibernants
pour
qui
le
sang
et
autres
fluides
ne
doit
pas
geler,
il
y
a
donc
augmentation
du
nombre
de
doubles
liaisons.
4. Les
triacylglycérols
ou
triglycérides
Ce
sont
des
esters
du
glycérol,
à
3
fonctions
OH,
et
d’acides
gras.
Le
glycérol
constitue
la
principale
forme
de
réserve
des
acides
gras,
sous
forme
de
mono-‐
et
diacylglycérols
jouant
un
rôle
dans
la
synthèse
et
l’hydrolyse
des
triacylglycérols.
Triacylglycérol
=
squelette
de
glycérol
où
se
lient
3
chaînes
d’acides
gras
de
formule
CH2-‐OH-‐HOOC)
:
Si
3
acides
gras
:
-‐
12
C
et
saturés
=>
solide
à
température
du
corps
-‐
18
C
et
2
C=C
=>
liquide
sous
0°C
84
La
numérotation
du
glycérol
utilise
le
système
–sn-‐
(numérotation
stéréochimique).
On
constate
alors
que
C1
et
C3
ne
sont
pas
identiques
en
vue
3D
(molécule
non
symétrique),
et
les
enzymes
font
bien
la
distinction
:
la
glycérol
kinase
de
l’intestin
phosphoryle
toujours
C3
(sn-‐3).
5. Les phospholipides
Ce
sont
les
lipides
principaux
des
membranes.
Ils
sont
dérivés
de
l’acide
phosphatidique
dans
lequel
le
phosphate
est
estérifié
avec
le
groupement
OH
de
différents
alcools
(X).
Nomenclature
:
3-‐phosphatidyl
X
L’acide
phosphatidique
est
un
intermédiaire
dans
la
synthèse
des
:
-‐ Triacylglycérols
-‐ Phosphoglycérols
85
o La
cardiolipine
(Diphosphatidylglycérol)
Elle
est
importante
dans
les
membranes
mitochondriales.
o Les
lécithines
(Phosphatidylcholines)
Phospholipides
les
+
abondants
de
la
membrane
cellulaire.
Ils
contiennent
une
grande
proportion
de
la
réserve
de
choline.
Rôles
de
la
choline:
-‐ Dans
la
transmission
nerveuse
-‐ Réserves
de
groupement
méthyles
labiles
Exemple
:
la
dipalmitoyl-‐lécithine
est
un
constituant
majeur
du
surfactant.
Elle
empêche
grâce
à
sa
tension
superficielle
le
collapse
des
poumons
(effondrement
des
poumons)
Si
elle
est
absente
⟹
syndrome
de
détresse
respiratoire
(chez
prématurés)
86
o Le
phosphatidylinositol
C’est
un
précurseur
de
2e
messagers
:
le
phosphatidylinositol-‐4,5-‐biphosphate
est
clivé
en
1
diacylglycérol
et
1
inositol
triphosphate
(2
seconds
messagers)
:
o Les
lysophospholipides
Ce
sont
des
phosphoacylglycérols
contenant
1
seul
radical
acyl
(R-‐C=O)
Ils
sont
:
-‐ Intermédiaires
du
métabolisme
des
phosphoglycérols
-‐ Présents
dans
les
lipoprotéines
oxydées
(rôle
dans
athérosclérose)
La
lysophosphatidylcholine
est
importante
pour
le
métabolisme
et
l’interconversion
des
phospholipides
:
87
o Les
plasmalogènes
Ils
ressemblent
à
la
phosphatidyléthanolamine
dont
la
liaison
ester
du
C
sn-‐1
a
été
remplacé
par
une
liaison
éther.
Ils
représentent
10%
des
phospholipides
des
muscles
et
du
cerveau.
o Les
sphingomyélines
Elles
sont
abondantes
dans
le
cerveau
et
le
tissu
nerveux.
Squelette
de
sphingosine
lié
par
deux
bouts
:
-‐
Un
acide
gras
mais
la
liaison
est
une
liaison
amide
-‐
L’autre
bout
est
tiré
par
un
acide
phosphorique
lié
à
une
choline.
Céramide
=
combinaison
d’une
sphingosine
et
d’un
acide
gras
6.
Les
glycolipides
Ils
sont
présents
dans
tous
les
tissus,
surtout
tissus
nerveux
(notamment
le
cerveau)
au
niveau
du
feuillet
externe
de
la
membrane
plasmique.
⟹
Ils
font
partie
des
glucides
de
la
surface
de
la
cellule
(se
trouvent
dans
la
membrane
externe
de
la
bicouche
lipidique).
88
89
o Le
cholestérol
Il
est
souvent
associé
aux
maladies
cardiaques
et
à
l’athérosclérose.
Il
est
présent
dans
les
membranes
plasmiques
de
toutes
les
cellules
animales
(particulièrement
dans
le
tissu
nerveux)
et
dans
les
lipoprotéines
du
plasma.
Il
a
une
importance
biochimique
car
c’est
un
précurseur
d’autres
stéroïdes
importants
:
-‐ Les
acides
biliaires
-‐ Les
hormones
sexuelles
-‐ Les
hormones
surrénales
-‐ Les
vitamines
D
-‐ Les
glucosides
cardiotoniques
Végétaux
-‐ Les
sitostérols
-‐ Les
alcaloïdes
Il
existe
de
graves
pathologies
associées
à
la
mutation
de
l’enzyme
principale
pour
la
biosynthèse
du
cholestérol.
Structure
du
cholestérol
(cholestérol,3-‐hydroxy-‐5,6-‐cholestène)
Le
cholestérol
est
souvent
trouvé
comme
un
cholestéryl
ester
où
le
OH
du
C3
est
estérifié
en
par
un
acide
gras
à
longue
chaine.
- Double
liaison
5-‐6
- Chaîne
latéral
en
position
17
- Groupement
OH
en
3
- Molécule
très
hydrophobe
- Seul
bout
polaire
de
cette
molécule
est
le
groupement
alcool
en
position
3.
Le
cholestérol
est
constituant
des
membranes
chez
les
animaux
+
ester
d’acide
gras.
Structure
classique
des
stéroïdes
Assemblage
de
4
cycles.
Ils
peuvent
être
regroupés
en
2
morceaux
:
- Le
noyau
phénantrène
- Cyclopentane
Ce
sont
des
cycles
à
6C
mais
ce
sont
des
molécules
saturées
=
pas
de
double
liaison.
A,
B,
C
=
noyau
phénanthrène
D
=
cyclopentane
90
91
o L’ergostérol
C’est
un
précurseur
de
la
vitamine
D
se
trouvant
dans
les
plantes
et
les
levures.
Le
cycle
B
s’ouvre
par
expositions
aux
UV
⟹
l’ergostérol
acquière
des
propriétés
antirachitiques.
- OH
en
position
3
- Double
liaison
supplémentaire
- Double
liaison
dans
la
chaîne
latérale
- Synthétisée
dans
les
levures
- Précurseur
de
la
vitamine
D
o Les
polyprénoïdes
Ce
ne
sont
pas
des
stéroïdes,
mais
ils
ont
une
structure
proche
de
celle
du
cholestérol
:
formés
par
assemblage
de
5
unités
d’isoprène
à
5C.
En
réalité,
les
stéroïdes
sont
des
polyprénoïdes
(=
molécules
constituées
par
un
assemblage
de
blocs
à
5C).
Exemples
de
polyprénoïdes
:
o L’ubiquinone
ou
coenzyme
Q
:
constituant
de
la
chaine
respiratoire
=
chaine
latérale
hydrophobe
de
polyprène,
qui
permet
à
l’ubiquinone
d’être
soluble
dans
la
bicouche
lipidique
et
de
transporter
des
éléments
de
cette
bicouche.
o Le
dolichol
:
participe
à
la
synthèse
des
glycoprotéines
par
ajout
de
sucres
=
alcool,
bloc
d’isoprène
avec
5C
répétés
plus
ou
moins
16
fois.
=
molécule
hydrophobe
implantée
dans
la
membrane
au
niveau
du
RE.
Les
sucres
qui
s’y
accrochent
seront
passés
à
une
protéine
qui
va
les
transformer
en
glycoprotéines.
o Le
caoutchouc
o Le
camphre
Composés
isoprénoïdes
venant
des
o Les
vitamines
liposolubles
A,
D,
E
et
K
végétaux
92
1
Le
point
représente
un
électron
non
apparié
qui
est
très
réactionnel
(peroxyde).
93
- Soit
on
réagit
avec
une
autre
molécule
dont
on
arrache
un
atome
d’hydrogène
et
cela
donne
un
hydroperoxyde.
=
fin
de
la
réaction
en
chaine,
on
passe
à
l’étape
3.
3.
Réaction
de
radicaux
libres
entre
eux
(différentes
possibilités).
Exemple
:
quand
2
radicaux
libres
peroxydes
réagissent
entre
eux,
ils
forment
2
peroxydes
avec
du
R
qui
est
combinée
avec
une
élimination
d’O2.
Antioxydants
Les
antioxydants
(ex
:
comme
additifs
alimentaires)
sont
utilisés
par
l’organisme
pour
éviter
ce
genre
de
réaction
(=
rancissement).
Les
antioxydants
naturels:
-‐ Vitamine
E
(tocophérol)
:
liposoluble
-‐ Urate,
vitamine
C
:
hydrosolubles
-‐ β-‐carotène
:
agit
aux
valeurs
faibles
de
PO2.
On
distingue
2
classes
d’antioxydants:
1. Préventifs
:
diminuent
le
taux
d’initiation
des
réactions
en
chaîne.
Exemples
:
la
catalase
(élimine
l’eau
oxygénée),
la
glutathion
peroxydase
(réagit
avec
ROOH),
le
sélénium,
les
chélateurs
d’ions
métalliques
(EDTA,
DPTA)
2. Casseurs
de
chaîne
=
entravent
propagation
de
la
chaîne.
Exemples
:
le
superoxyde
dismutase
(piège
les
radicaux
superoxydes
libres
O2-‐.
générés
par
des
fuites
au
niveau
des
mitochondries),
l’urate,
la
vitamine
E
(piège
les
radicaux
ROO).
Pour
lutter
contre
le
stress
oxydant
et
le
vieillissement,
on
prend
des
anti-‐oxydants.
9.
Les
lipides
amphiphiles
94
95
96
La
néoglucogenèse
dépend
de
l’oxydation
des
acides
gras
:
en
cas
de
problème,
cela
implique
une
hypoglycémie.
Cette
situation
se
produit
en
cas
de
:
− Déficience
en
carnitine
(permet
à
l’acétyl-‐CoA
de
passer
dans
la
mitochondrie)
− Déficience
en
enzyme
essentielle
(carnitine
palmitoyltransférase
=
associe
palmitine
et
carnitine)
=
peut
être
due
à
un
empoisonnement
:
hypoglycine
du
fruit
vert
de
l’arbre
akee.
Ces
fruits,
quand
ils
sont
non-‐mûrs,
possèdent
du
poison
qui
empêche
l’association
de
la
pamitine
à
la
carnitine.
ð β-‐oxydation
des
acides
gras
bloquée.
Transport
des
acides
gras
libres
97
Les acides gras sont transportés dans le sang sous forme d’acides gras libres.
98
99
Pourquoi
l’appelle-‐t-‐on
la
carnitine
palmytoyltransférase
?
Car
cette
enzyme
prend
du
palmitate
et
l’accroche
à
la
carnitine
!
Remarque
:
pour
chaque
acylcarnitine
qui
rentre
dans
la
mitochondrie,
une
carnitine
en
sort.
Lors
du
transport,
il
y
a
2X
la
même
activité
enzymatique,
mais
en
sens
⇋ :
-‐ Membrane
externe
:
(enzyme
=
carnitine
palmitoyltransférase
I)
→
Acyl-‐CoA
+
carnitine
=>
acylcarnitine
+
CoA
-‐ Membrane
interne:
(enzyme
=
carnitine
palmitoyltransférase
II)
→
Acylcarnitine
+
CoA
=>
acyl-‐CoA
+
carnitine
La
β-‐oxydation
des
acides
gras
L’oxydation
d’1
acyl-‐CoA
(ex
:
palmitoyl-‐CoA)
implique
le
clivage
successif
de
molécules
à
2C
(=ex
:
8
X
acétyl-‐CoA)
entre
le
C2
(α)
et
le
C3(β)
ð C’est
pour
cette
raison
que
cette
réaction
s’appelle
la
béta-‐oxydation
!
La
β-‐oxydation
d’une
molécule
de
palmitoyl-‐CoA
(16C)
donne
8
molécules
d’acétyl-‐CoA.
100
→ Schéma simplifié :
v Réaction
n°1
:
activation
de
l’acide
gras
L’acide
gras
est
pris
avec
une
molécule
de
CoA
qui
forme
une
liaison
thioester
avec
la
cystéine.
Ce
CoA
(en
vert)
va
ensuite
rester
à
l’extérieur
de
la
mitochondrie
puisqu’il
cède
sa
place
à
la
carnitine.
A
l’intérieur
de
la
mitochondrie,
il
y
a
une
autre
molécule
CoA
qui
se
lie
à
la
place
de
la
carnitine.
Cette
réaction
nécessite
de
l’énergie
:
un
ATP
sera
donc
converti
en
un
AMP
et
en
un
phosphate
inorganique.
La
réaction
sera
catalysée
par
l’acyl-‐CoA
synthétase.
101
v Réaction
n°2
:
oxydation
Enlèvement
de
2
H
portés
par
C2
(α)
et
C3
(β)
par
l’acyl-‐CoA
déshydrogénase
dépendante
de
FAD
pour
donner
∆²-‐trans-‐enoyl-‐CoA
et
FADH2
(FAD
réduit
en
DAFH2).
FADH2
est
réoxydé
par
la
chaine
respiratoire.
=
oxydo-‐réduction.
v Réaction
n°3
:
hydratation
Addition
d’eau
par
la
∆²-‐trans-‐enoyl-‐CoA
hydratase
pour
former
du
3-‐hydroxyacyl-‐CoA.
Il
y
a
alors
formation
d’une
fonction
alcool
sur
le
carbone
β
(3)
et
le
carbone
α
(2)
récupère
l’H.
102
v Réaction
n°5
:
thiolyse
Clivage
en
position
2-‐3
par
une
thiolase
pour
former
de
l’acétyl-‐CoA
et
de
l’acyl-‐CoA.
→
l’acyl-‐CoA
réintègre
la
voie
oxydative
au
niveau
de
la
réaction
n°2
→
l’acétyl-‐CoA
peut
participer
au
cycle
de
Krebs
Lorsque
l’acide
gras
de
départ
possède
un
nombre
impair
de
C,
les
produits
obtenus
sont
de
l’acétyl-‐
CoA
et
1
propionyl-‐CoA
(3C)
lequel
est
transformé
en
succinyl-‐CoA
(intermédiaire
du
cycle
de
Krebs)
⟹
C’est
la
seule
partie
d’un
acide
gras
qui
est
GLUCOGENIQUE.
ATTENTION
:
le
CoA
sur
la
chaine
de
départ
s’en
va
avec
les
deux
premiers
carbones
de
la
chaine
et
un
autre
CoA
vient
se
lier
au
reste
de
la
chaine
raccourcie
par
conséquent
de
2
carbones
!
103
Quels
sont
les
produits
d’oxydation
d’un
acide
gras
?
• En
cas
de
nombre
pair
de
C,
il
y
a
libération
de
blocs
de
2
carbones.
Dès
lors,
le
produit
obtenu
est
l’acétyl-‐CoA.
• En
cas
de
nombre
impair
de
C,
les
3
derniers
carbones
restent
attachés
au
CoA.
Le
dernier
produit
obtenu
s’appelle
le
proprionyl-‐CoA
et
peut
servir
à
fabriquer
du
glucose.
En
effet,
il
sera
converti
en
succinyl-‐CoA.
Il
pourra
donc
rentrer
dans
le
cycle
du
citrate
et
servir
à
la
fabrication
du
glucose.
Il
s’agit
de
la
seule
partie
de
l’acide
gras
qui
soit
glucogénique
!
Production
d’ATP
par
l’oxydation
des
acides
gras
Dans
la
chaîne
respiratoire
et
dans
l’oxydation
phosphorylante
(OXPHOX)
Le
transfert
des
électrons
de
FADH2
et
NADH
conduit
à
la
synthèse
de
4
ATP.
Pour
une
molécule
de
palmitate
(16C),
7
acétyl-‐CoA
sont
formés
=>
7
x
4
=28
ATP
(il
faut
réaliser
7
fois
le
cycle
de
la
β-‐oxydation).
Dans
le
cycle
du
citrate
L’acétyl-‐CoA
vient
apporter
ses
carbones
au
cycle
du
citrate.
104
Si
le
bilan
global
est
réalisé,
pour
chaque
molécule
d’acétyl-‐CoA
qui
rentre
dans
le
cycle
du
citrate,
il
y
a
formation
de
10
molécules
d’ATP.
Or,
il
y
a
8
molécules
d’acétyl-‐CoA
qui
sont
formés
par
la
β-‐
oxydation
ce
qui
donne
80
molécules
d’ATP.
Mais,
à
tout
cela,
il
faut
décompter
l’équivalent
de
2
ATP
qui
ont
été
utilisés
pour
l’activation
initiale
de
l’acide
gras.
Le
bilan
global
est
donc
de
106
ATP
!
Or,
si
l’on
fait
le
calcul,
cela
correspond
à
106X51,6
kJ
et
donc
à
5470
kJ.
Compte
tenu
du
fait
que
l’énergie
libre
de
combustion
de
l’acide
palmitique
est
de
9791
kJ/mol,
cela
représente
tout
de
même
une
production
de
70%.
Rappel
sur
le
flux
d’électrons
à
travers
les
complexes
de
la
chaîne
respiratoire.
Autre
forme
de
la
β-‐oxydation
:
dans
les
peroxysomes
pour
les
acides
gras
à
très
longues
chaînes
Cette
réaction
a
lieu
dans
les
peroxysomes
pour
des
acides
gras
à
très
longue
chaine
(20
à
22
C).
Ces
acides
gras
sont
apportés
sous
forme
activée
(=
acétyl-‐CoA)
dans
les
peroxysomes.
La
différence,
c’est
qu’après
la
réaction
n°2,
il
y
aura
production
d’eau
oxygénée
mais
qui
sera
détruite
par
la
catalase.
Les
enzymes
de
cette
réaction
sont
induits
par
des
régimes
riches
en
graisses.
La
β-‐oxydation
peroxysomiale
stoppe
au
stade
de
formation
de
l’octanoyl-‐CoA
et
de
l’acétyl-‐CoA
(=
quand
il
reste
8
atomes
de
carbone).
Ceux-‐ci
passent
ensuite
dans
la
mitochondrie
pour
subir
la
β-‐
oxydation
classique.
Oxydation
des
acides
gras
insaturés
ð Ces
acides
gras
subissent
la
β-‐oxydation
jusqu’à
ce
qu’il
y
ait
une
C=C
cis
qui
stoppe
la
réaction.
À
ce
moment
la,
il
y
a
isomérisation
du
C=C
cis
en
C=C
trans
par
des
isomérases
(déplacent
la
double
liaison).
ð La
β-‐oxydation
reprend
et
1
acétyl-‐CoA
est
synthétisé.
105
ð Une
C=C
cis
stop
à
nouveau
la
réaction.
Cette
fois
elle
subit
une
réduction
pour
devenir
une
C-‐C.
ð La
β-‐oxydation
reprend
et
se
termine
normalement.
106
La
cétogenèse
Il
existe
un
autre
carburant
métabolique
qui
est
utilisé
par
les
autres
tissus
:
ce
sont
les
corps
cétoniques.
Dans
certaines
conditions
associées
à
une
vitesse
rapide
d’oxydation
des
acides
gras,
les
mitochondries
du
foie
synthétisent
énormément
d’acétoacétate
et
de
D(-‐)-‐3-‐hydroxybutyrate.
Ces
2
substances
sont
appelées
«
corps
cétoniques
».
Quand
on
a
une
alimentation
correcte,
leur
concentration
dans
le
sang
=
±0,2mmol/L.
Ils
servent
comme
carburant
métabolique
pour
les
autres
tissus.
Un
des
corps
cétoniques
existant
est
l’acétoacétate.
Celui-‐ci
sera
activé
en
acétoacétyl-‐CoA
qui
correspond
en
fait
à
2
blocs
d’acétyl-‐CoA
et
qui
sera
scindé
par
une
thiolase.
L’acétyl-‐CoA
passera
à
ce
moment-‐là
dans
le
cycle
du
citrate.
1)
L’acétoacétate
est
activé
en
acétoacétyl-‐CoA.
2)
Thiolase
:
scission
en
acétyl-‐
CoA.
3)
Entrée
dans
le
cycle
du
citrate
Si
[corps
cétonique]
↗
=
12mmol/L
⟹
Saturation
de
la
machinerie
oxydative
La
consommation
d’O2
est
due
principalement
à
l’oxydation
des
corps
cétoniques.
Dans
le
foie,
il
y
a
la
libération
de
l’acétyl-‐CoA
qui
peut
:
▪
Soit
passer
dans
le
cycle
du
citrate
pour
donner
du
CO2.
▪
Soit
servir
à
la
synthèse
de
corps
cétoniques
qui
peuvent
passer
dans
le
sang.
S’il
y
a
un
excès
de
corps
cétoniques
dans
le
sang,
ils
peuvent
être
éjectés
via
les
urines.
Il
peut
aussi
y
avoir
l’évacuation
d’un
corps
cétonique
particulier
qui
est
l’acétone
dans
le
cas
d’un
diabète
sucré.
Pour
rappel,
dans
ce
type
de
diabète,
les
tissus
pensent
que
notre
organisme
est
en
période
de
jeûne
et
ils
utilisent
les
corps
cétoniques.
Ces
derniers
peuvent
également
être
clivés
pour
donner
de
l’acétyl-‐CoA
qui
pourra
passer
ensuite
dans
le
cycle
du
citrate.
Dans
le
sang,
il
y
a
aussi
des
acides
gras
libres.
En
cas
de
jeûne,
l’organisme
va
chercher
des
triglycérides.
Ceux-‐ci
seront
lysés
dans
le
sang
en
acides
gras
et
ces
derniers
vont
être
récupérés
dans
le
foie
puis
être
retransformés
en
acyl-‐CoA.
Il
est
important
de
savoir
que
quand
il
y
a
trop
de
corps
cétoniques,
ceux-‐ci
seront
éliminés
par
la
respiration
et
par
la
bouche.
Dès
lors,
on
observe
une
haleine
avec
de
l’acétone.
107
Les
tissus
extrahépatiques
peuvent
capter
à
faible
niveau
des
acides
gras
et
donc,
réaliser
la
β-‐
oxydation
toujours
à
faible
niveau.
Interrelations
entre
les
corps
cétoniques
→
L’acétoacétate
subit
de
manière
continue
une
décarboxylation
spontanée
en
acétone
(=
corps
cétonique),
il
y
a
donc
perte
d’une
molécule
de
CO2.
→
L’acétoacétate
et
le
3-‐hydroxybutyrate
sont
interconvertis
par
la
β-‐hydroxybutyrate
déshydrogénase
(=
enzyme
mitochondriale)
=
réaction
à
l’équilibre.
[𝑁𝐴𝐷+]
L’équilibre
est
maintenu
par
le
rapport
[𝑁𝐴𝐷𝐻]
.
+
Donc,
s’il
y
a
trop
de
NAD
par
exemple,
la
réaction
ira
dans
le
sens
de
l’oxydation
c'est-‐à-‐dire
de
la
fonction
alcool
vers
la
fonction
cétone.
108
Formation
de
l’acétoacétyl-‐CoA
:
-‐
Soit
par
inversion
de
la
réaction
catalysée
par
la
thiolase.
-‐
Soit
à
l’avant-‐dernière
étape
de
la
β-‐oxydation.
v Réaction
n°1
Condensation
de
l’acétoacétyl-‐CoA
avec
1
acétyl-‐CoA
par
la
HMG-‐CoA
synthase
pour
former
du
HMG-‐CoA.
109
Elle
possède
un
groupement
hydroxyle
et
un
groupement
méthyle
sur
le
carbone
3.
v Réaction
n°2
Scindage
de
l’acétyl-‐CoA
du
HMG-‐CoA
par
la
HMG-‐CoA
lyase
et
libération
d’acétoacétate
:
L’hémoglobine-‐CoA
est
un
précurseur
de
certains
corps
cétoniques
:
il
y
a
la
perte
d’un
acétyl-‐CoA
grâce
à
une
enzyme
l’hémoglobine-‐CoA
lyase.
De
plus,
il
y
a
la
formation
d’acétoacétate
qui
va
être
pris
en
charge
par
une
enzyme,
la
3-‐hydroxybutyrate
déshydrogénase,
pour
donner
la
formule
réduite
appelée
3-‐hydroxybutyrate.
Les
réactions
se
passent
dans
le
foie.
110
Pour
synthétiser
des
corps
cétoniques,
deux
enzymes
seront
nécessaires
:
l’hémoglobine-‐CoA
synthase
et
l’hémoglobine-‐CoA
lyase.
Utilité
des
corps
cétoniques
Ils
servent
de
combustibles
pour
les
tissus
extra-‐hépatiques.
ð Dans
le
foie
:
l’acétoacétate
est
produit
à
partir
d’acétoacétyl-‐CoA
mais
il
n’est
pas
réactivé
sauf
dans
le
cytoplasme
où
il
va
servir
de
précurseur
à
la
voie
de
synthèse
du
cholestérol.
ð Dans
les
autres
tissus
(extra-‐hépatiques)
:
1.
L’acétoacétate
est
activé
en
acétoacétyl-‐CoA
par
la
succinyl-‐CoA-‐acétoacétate
CoA
transférase.
2.
Scission
en
2
Acétyl-‐CoA
par
la
thiolase.
3.
Entrée
de
l’acétyl-‐CoA
dans
le
cycle
du
citrate.
111
1ère
étape
=
au
niveau
de
la
régulation
des
acides
gras
libres
Les
acides
gras
libres
proviennent
de
la
lipolyse
des
triacylglycérols.
Ils
sont
les
précurseurs
des
corps
cétoniques
dans
le
foie.
Celui-‐ci
capte
plus
de
30%
des
acides
gras
libres
qui
le
traversent.
⟹
Les
facteurs
régulant
la
mobilisation
des
acides
gras
libres
à
partir
du
tissu
adipeux
sont
importants
pour
le
contrôle
de
la
cétogenèse.
Dans
le
foie,
les
acides
gras
libres
sont
:
▪
Soit
β-‐oxydés
:
ils
seront
donc
convertis
en
corps
cétoniques
ou
en
CO2.
▪
Soit
estérifiés
pour
former
des
triacylglycérols
ou
des
phospholipides.
2ème
étape
=
à
l’entrée
des
acides
gras
dans
la
mitochondrie
La
carnitine
palmitoyltransférase
I
(CPT-‐I)
contrôle
l’entrée
des
acides
gras
dans
la
voie
oxydative
(dans
la
mitochondrie).
112
113
114
115
116
Les
enzymes
(de
la
synthase
des
acides
gras)
sont
distinctes
Les
radicaux
acyl
sont
portés
par
une
protéine
(=
ACP
«
acyl
carrier
protein
»)
au
lieu
du
CoA.
Ces
2
molécules
contiennent
1
vitamine
contenant
1
groupe
-‐SH
=
l’acide
pantothénique
Chez
levures,
oiseaux
et
mammifères,
c’est
un
complexe
multienzymatique
comprenant
l’ACP
=
une
seule
chaîne
protéique
(<
un
seul
gène)
organisée
en
dimère.
Toutes
les
activités
enzymatiques
sont
coordonnées
⟹
grande
efficacité.
Équation
globale
de
la
synthèse
du
palmitate
:
117
v Réaction
n°2
Condensation
des
2
molécules
synthase
modifiées
avec
perte
de
CO2
par
action
de
la
3-‐
cétoacyl
synthase.
v Réaction
n°3
118
Réduction
de
la
3-‐cétoacyl
enzyme
en
D(-‐)-‐3-‐hydroxyacyl
enzyme
par
la
3-‐cétoacyl
réductase.
v Réaction
n°4
Déshydratation
en
acyl
enzyme
2,3-‐insaturé
par
l’enzyme
déshydratase.
v Réaction
5
Réduction
en
acyl-‐enzyme
(avec
un
nombre
n
de
C)
par
l’énoyl-‐réductase.
119
L’acyl-‐enzyme
est
ensuite
recombiné
avec
un
malonyl-‐CoA
au
niveau
du
–SH
«
libre
».
La
série
de
réactions
est
répétée
à
6
(6
x
2C)
autres
reprises
jusqu’à
ce
qu’un
résidu
acyl
saturé
à
16C
ait
été
assemblé
=
le
palmityl.
Pour
recommencer
un
cycle,
la
chaine
d’acide
gras
Cn+2
est
transférée
du
monomère
de
synthase
n°2
sur
le
n°1.
Les
réactions
vues
précédemment
se
répéteront
jusqu’à
ce
que
l’acide
gras
final
soit
fabriqué.
ð Il
y
a
donc
répétition
du
cycle
(réactions
de
condensation,
de
réduction,
de
déshydratation
et
de
réduction)
et
allongement
de
l’acide
gras
d’un
bloc
de
deux
carbones.
120
Après tous les cycles d’allongement de blocs de 2C : libération de l’acide gras (palmitate).
4. La
source
de
NADPH
Source
principale
:
la
voie
des
pentoses
phosphates
Les
réactions
oxydatives
de
cette
voie
vont
fournir
l’H
pour
les
réactions
réductives
(réactions
3
et
5)
de
la
synthèse
des
acides
gras.
Voilà
pourquoi
les
tissus
spécialisés
dans
la
lipogenèse
(foie,
tissu
adipeux
et
glande
mammaire
en
lactation)
possèdent
aussi
une
voie
des
pentoses
phosphates
active.
De
plus,
le
transfert
de
NADPH
d’une
voie
à
l’autre
est
facile
puisque
ces
2
voies
ont
lieu
toutes
les
2
dans
le
cytosol.
Autre
source
de
NADPH
:
la
réaction
de
conversion
du
malate
en
pyruvate
catalysée
par
l’enzyme
malique.
121
La
lipogenèse
s’effectue
dans
le
cytosol.
Or,
la
formation
de
l’acétyl-‐CoA
(grâce
à
la
glycolyse)
se
déroule
dans
la
mitochondrie
!
De
plus,
l’acétyl-‐CoA
est
le
principal
élément
de
construction
des
acides
gras.
Comment
va-‐t-‐on
donc
utiliser
cet
actélyl-‐CoA
pour
la
lipogenèse
qui
se
passe
dans
le
cytosol
alors
que
l’acétyl-‐CoA
ne
passe
pas
la
membrane
interne
de
la
mitochondrie
?
ð Lorsque
la
personne
vient
de
manger,
le
glucose
entre
dans
la
glycolyse
et
sera
converti
en
pyruvate.
Ce
pyruvate
va
passer
dans
la
mitochondrie,
perdre
2C
et
être
converti
en
actétyl-‐
CoA.
Puisque
cet
acétyl-‐CoA
ne
peut
pas
traverser
la
membrane
interne
de
la
mitochondrie,
il
va
être
transformé
en
citrate.
En
effet,
il
sera
accroché
à
l’oxaloacétate
et
convertit
en
citrate
(6C)
dans
le
cycle
de
Krebs.
ð Cependant,
on
veut
récupérer
les
2C
de
l’acétyl-‐CoA
à
l’extérieur
de
la
mitochondrie.
Pour
cela,
le
citrate
va
en
sortir
grâce
à
un
transporteur.
ð Une
fois
sorti,
il
sera
pris
en
charge
par
une
ATP-‐citrate-‐lyase
qui
va
réaliser
la
réaction
inverse
:
elle
va
couper
en
deux
le
citrate
pour
donner
de
l’oxaloacétate
et
de
l’acétyl-‐CoA
!
On
retrouve
donc
l’acétyl-‐CoA
qui
va
pouvoir
servir
dans
la
lipogenèse.
Quant
à
l’oxaloacétate,
il
peut
être
transformé
en
malate
dans
le
cytosol.
Ce
dernier
possède
deux
fonctions
:
• Soit
il
peut
servir
pour
donner
du
NADPH
grâce
à
l’enzyme
malique.
Ce
NADPH
peut
être
oxydé
en
NADP+.
Cependant,
c’est
le
NADPH
qui
va
servir
à
la
synthèse
des
acides
gras
!
• Soit,
il
peut
être
converti
en
un
autre
produit
par
l’enzyme
malique
:
le
pyruvate.
Ce
pyruvate
va
pouvoir
redonner
de
l’acétyl-‐CoA
dans
la
mitochondrie
et
de
cette
manière,
permettre
au
cycle
de
repartir.
Fourniture
d’acétyl-‐CoA
et
de
NADPH
pour
la
lipogenèse
122
Résumé
de
ce
que
nous
avons
vu.
6. Élongation
de
+
de
10C
les
chaines
d’acide
gras
L’élongation
a
lieu
dans
le
RE
(enzyme
attachées
dans
la
paroi
du
RE),
on
l’appelle
le
système
microsomal.
Son
mécanisme
est
semblable
à
celui
de
la
synthase
d’acides
gras
sauf
qu’interviennent
plusieurs
enzymes
différentes.
Dans
le
cerveau,
l’élongase
d’acides
gras
a
une
forte
activité
quand
il
y
a
myélinisation
des
neurones,
de
manière
à
fournir
les
acides
gras
en
C22
et
C24
présents
dans
les
sphingolipides.
Les
microsomes
sont
un
ensemble
de
membranes
que
l’on
peut
préparer
à
partir
de
cellules
qui
seront
prises
et
cassées
par
ultra-‐centrifugation.
Ce
seront
principalement
des
membranes
d’organites
cellulaires
Étapes
du
cycle
:
-‐ Condensation
-‐ Réduction
-‐ Déshydratation
-‐ Réduction
Il
y
a
à
chaque
fois
allongement
de
2C
(comme
pour
la
synthase).
123
Sphingomyéline
Elongation
de
la
chaîne
des
acides
gras
dans
les
microsomes
Il
ne
faut
pas
connaître
les
enzymes,
il
faut
surtout
savoir
condensation-‐réduction-‐
déshydratation-‐réduction
&
allongement
de
2C.
124
125
De
plus,
l’acyl-‐CoA
inhibe
le
transporteur
du
tricarboxylate
de
la
membrane
interne
de
la
mitochondrie
ð Le
citrate
ne
sort
plus,
et
il
n’y
a
plus
d’apport
d’acétyl-‐CoA
au
cytosol.
La
pyruvate
déshydrogénase
est
également
régulée
par
l’acyl-‐CoA.
Celui-‐ci
va
l’inhiber.
Mécanisme:
l’acyl-‐CoA
inhibe
le
transporteur
mitochondrial
d’échange
ATP/ADP
=>
↗
rapport
ATP/ADP
dans
la
mitochondrie
=
>
active
la
kinase
de
la
pyruvate
déshydrogénase
=>
la
pyruvate
déshydrogénase
est
phosphorylée
→
inactive
=>
↘
production
acétyl-‐CoA
=>
↘
lipogenèse
De
plus,
il
y
a
inhibition
par
↗
acides
gras
libres
⟹
↗
de
la
β-‐oxydation
donc
↗
des
rapports
acétyl-‐CoA/CoA
et
NADH/NAD+
qui
activent
aussi
cette
kinase.
126
Ø L’insuline
− Elle
↗
l’activité
de
l’acétyl-‐CoA
carboxylase
− Elle
↗
l’entrée
de
glucose
dans
les
cellules
=>
↗
de
la
pyruvate
=>
acétyl-‐CoA
disponible
pour
la
synthèse
des
acides
gras
=>
↗
du
glycérol
3-‐phosphate
pour
l’estérification
des
acides
gras
− Elle
↗
l’activité
de
la
pyruvate
déshydrogénase
dans
le
tissu
adipeux
− Elle
inhibe
la
lipolyse
dans
tissu
adipeux
en
causant
la
↘
d’AMPc
=>
↘
des
acides
gras
libres
dans
le
sang
=>
↘
de
[acyl-‐CoA
à
longues
chaînes]
=>
Pas
d’inhibition
de
la
lipogenèse
!
Les
quantités
de
synthase
d’acides
gras
et
de
l’acétyl-‐CoA
carboxylase
peuvent
s’adapter
aux
besoins
physiologiques.
La
régulation
de
leur
synthèse
:
• ↗
quand
il
y
a
un
bon
état
nutritionnel.
• ↘
en
cas
de
jeûne,
de
diabète,
ou
lors
de
grands
apports
de
graisses.
Il
faut
savoir
aussi
que
l’insuline
induit
l’expression
de
gènes
et
donc
la
biosynthèse
d’enzymes,
contrairement
au
glucagon
qui
s’y
oppose
(via
l’AMPc)
Après
plusieurs
jours
de
consommation
de
graisses
polyinsaturées,
l’expression
des
enzymes
clés
de
la
glycolyse
et
de
la
lipogenèse
↘
⟹
amplification
de
l’effet
rapide
des
acides
gras
libres
et
des
hormones.
9. Les
acides
gras
essentiels
127
Acides
gras
essentiels
=
acides
gras
non
synthétisés
par
l’organisme.
Chez
l’homme,
il
y
en
a
3
:
− Acide
linoléique
(ω6)
− Acide
α
linolénique
(ω3)
− Acide
arachidonique
(ω6)
Quelques
acides
gras
insaturés
d’importance
métabolique
:
Ne
pas
connaître
les
formules
!
D’autres
acides
gras
polyénoïques
en
C20,
C22
et
C24
peuvent
provenir
d’élongation
de
la
chaîne
des
acides
oléique,
linoléique
et
α
linolénique.
-‐ L’acide
arachidonique
peut
être
formé
chez
les
mammifères
au
départ
d’acide
linoléique
-‐ Les
doubles
liaisons
peuvent
être
introduites
en
Δ4,
Δ5,
Δ6,
Δ9
chez
les
animaux.
Au-‐delà
de
ces
positions,
ils
ne
peuvent
pas,
mais
les
végétaux
oui.
Rappel
de
nomenclature
:
o La
nomenclature
ω
commence
par
la
numération
par
le
CH3
o L’autre
nomenclature
commence
sa
numération
par
le
COOH
10. Les
acides
gras
mono-‐insaturés
Ils
sont
synthétisés
par
un
système
de
Δ9
désaturase
dans
plusieurs
tissus,
et
notamment
le
foie
à
partir
d’acides
gras
saturés.
Ce
système
se
trouve
dans
le
RE.
Les
enzymes
utilisées
semblent
être
analogues
à
ceux
d’un
système
de
monooxygénase
impliquant
le
cytochrome
b5.
128
→
La
1ère
C=C
inséré
se
fait
quasi
toujours
en
position
Δ9.
→
Il
y
a
conversion
du
palmitoyl-‐CoA
en
palmitoléyl-‐CoA
OU
du
stéaroyl-‐CoA
en
oléyl-‐CoA.
→
L’O2,
le
NADH
ou
le
NADPH
sont
nécessaires
à
la
réaction.
11. Les
acides
gras
poly-‐insaturés
Leur
synthèse
implique
l’intervention
des
systèmes
enzymatiques
de
la
désaturase
et
de
l’élongase.
Les
doubles
liaisons
supplémentaires
introduites
dans
les
acides
gras
monoinsaturés
sont
toujours
séparées
par
un
groupement
méthylène
(sauf
chez
les
bactéries).
Grâce
à
la
Δ9
désaturase,
les
animaux
peuvent
synthétiser
toute
la
famille
des
ω9
(acide
oléique).
Par
contre
pour
les
2
autres
familles,
il
faut
que
les
précurseurs
soient
fournis
par
l’alimentation.
Le
linoléate
peut-‐être
transformé
en
arachidonate
via
le
γ-‐linolénate
par
la
voie
de
biosynthèse
suivante
:
Ne
pas
connaître
les
formules
mais
savoir
expliquer
ce
qui
se
passe
dans
les
différentes
réactions.
12. Déficit
en
acides
gras
essentiels
Rappel
des
acides
gras-‐essentiels
:
129
Leur
absence
dans
l’alimentation
conduit
à
des
symptômes
de
carence.
On
les
trouve
en
grandes
concentrations
dans
des
huiles
végétales,
et
en
petites
quantités
dans
la
carcasse
des
animaux.
Ils
sont
nécessaires
à
la
formation
:
§ des
prostaglandines
§ des
thromboxanes
§ des
leucotriènes
§ des
lipoxines
En
cas
de
carences,
les
acides
polyénoïques
non
essentiels
ω9
peuvent
remplacer
les
essentiels
dans
les
phospholipides,
les
lipides
complexes,
…
Le
rapport
triène/tétraène
dans
les
lipides
plasmatiques
peut
être
utilisé
en
diagnostic
pour
évaluer
le
degré
de
carence
en
acides
gras
essentiels.
L’acide
arachidonique
constitue
5-‐10%
des
acides
gras
des
phospholipides
membranaires.
L’acide
docosahexaénoïque
(DHA)
(ω3,
22:6)
provient
:
-
Soit
de
la
synthèse
à
partir
d’acide
α-‐linolénique
-
Soit
obtenu
par
extraction
dans
les
huiles
de
poissons
Il
est
présent
en
forte
concentration
dans
:
-‐
testicules,
sperme
-‐
rétine,
cortex
cérébral
Il
est
également
très
important
au
cours
du
développement
du
cerveau
et
de
la
rétine.
Il
semble
être
fourni
via
le
placenta
et
le
lait.
Une
carence
en
DHA
provoque
du
retinitis
pigmentosa.
130
13. Les
acides
gras
trans
Origine
:
- Ils
proviennent
de
l’action
de
microorganismes
dans
la
panse
des
ruminants
(Ex:
2-‐7%
dans
le
beurre)
- Principalement,
dans
les
huiles
végétales
partiellement
hydrogénées
(Ex:
margarine)
Problèmes
:
- Ils
entrent
en
compétition
avec
les
acides
gras
essentiels
⟹
↗
leur
déficit
- Ils
ont
une
structure
semblable
à
celle
des
acides
gras
saturés
et
favorisent
l’hypercholestérolémie
et
l’athérosclérose.
14. Les
eicosanoïdes
Ce
sont
des
hormones
à
actions
locales
qui
agissent
via
des
récepteurs
liés
à
la
protéine
G.
En
voici
quelques
uns
:
- prostaglandines
PG
- thromboxanes
TX
- leucotriènes
LT
- lipoxines
LX
Ils
sont
formés
à
partir
d’acides
gras
polyinsaturés
en
C20.
On
y
distingue
2
groupes
synthétisés
différemment
:
ü A
partir
des
acides
eicosanoïques
en
C20
dérivés
des
essentiels
:
le
linoléate
alimentaire
et
l’
α-‐linolénate.
ü A
partir
de
l’arachidonate
ou
de
l’eicosapentaénoate
alimentaires.
L’arachidonate
est
quand
même
+
souvent
dérivé
de
phospholipides
membranaires
par
action
de
la
phospholipase
A2.
C’est
le
substrat
pour
la
synthèse
des
:
- Prostanoïdes
(séries
PG2,
TX2)
par
la
voie
de
la
cyclooxygénase
- Séries
LT4
et
LX4
par
la
voie
de
la
lipooxygénase
131
Il
ne
faut
pas
connaitre
le
nom
des
différents
composés,
leurs
formules,
etc.
Les
acides
gras
de
départ
sont
montrés
sous
fourme
d’une
chaîne
pliée
en
2
au
milieu.
Le
groupement
carboxylique
COOH
et
le
groupement
CH3
sont
en
face
l’un
de
l’autre.
15. La
voie
de
la
cyclooxygénase
Elle
est
responsable
de
la
synthèse
des
prostanoïdes
:
1ère
étape
:
consommation
de
2
molécules
d’O2
par
l’arachidonate.
Cette
réaction
est
catalysée
par
la
cyclooxygénase
(COX).
Elle
possède
2
isoformes
:
COX1
et
COX2
La
prostaglandine
H
synthase
est
une
enzyme
regroupe
les
2
activités
:
la
cyclooxygénase
et
la
peroxydase.
Son
produit
final
=
l’endoperoxyde
(PGH).
2ème
étape
:
Le
PGH
peut
ensuite
être
métabolisé
par
des
enzymes
différentes
pour
donner
des
prostaglandines,
thromboxane,
prostacyclines,…
Les
anti-‐inflammatoires
non
stéroïdien
(AINS)
comme
l’
aspirine,
l’indométhacine
et
l’ibuprofène
inhibent
compétitivement
les
isoformes
COX
1
et
COX2.
Le
problème,
c’est
qu’ils
irritent
l’estomac
par
inhibition
de
COX1.
Actuellement,
un
développement
est
en
cours
pour
rechercher
des
médicaments
ciblant
COX2
seulement.
132
Uniquement
connaitre
la
toute
première
étape.
La
cyclooxygénase
va
consommer
2
atomes
d’O2.
Il
y
aura
dès
lors
formation
d’un
cycle
à
5
carbones
et
à
2
oxygènes
(dans
un
plan
perpendiculaire)
attaché
à
2
carbones.
Il
y
aura
en
plus
formation
d’un
2e
radical
:
le
peroxyde.
L’arachidonate
sera
donc
converti
en
PGG2.
L’activité
des
prostaglandines
peut
être
stoppée
:
- Par
arrêt
de
leur
synthèse
:
la
cyclooxygénase
s’autodétruit!
(on
dit
que
c’est
une
enzyme
suicide)
- Par
leur
inactivation
grâce
à
la
15-‐hydroxyprostaglandine
déshydrogénase.
Cette
dernière
peut
être
bloquée
par
la
sulfasalazine
et
l’endométhacine,
ce
qui
prolongerait
la
½
vie
des
prostaglandines
dans
l’organisme.
16. La
voie
de
la
lipoxygénase
Elle
est
responsable
de
la
synthèse
des
leucotriènes
et
des
lipoxines.
L’arachidonate
peut
être
sujet
à
l’activité
de
3
lipooxygénases
différentes
=
les
dioxygénases.
Leur
produit
est
le
même
:
l’hydroxyperoxyde
(HPETE).
Celui-‐ci
va
donner
:
Ø Les
leucotriènes
(=
triènes
conjugués)
formés
dans
les
leucocytes,
mastocytes,
plaquettes
et
macrophages
en
réponse
à
un
stimuli
immunologiques
ou
non.
Ø Lipoxines
(=
tétraènes
conjugués)
formés
dans
leucocytes
uniquement.
133
134
ü Les
leucotriènes
et
les
lipoxines
sont
des
régulateurs
puissants
de
nombreux
dysfonctionnements
pathologiques
:
− «
Slow
reacting
substance
of
anaphylaxia
»
SRS-‐A
est
une
substance
de
réaction
lente
qui
est
en
fait
un
mélange
de
leucotriènes
C4,
D4
et
E4.
C’est
un
puissant
constricteur
des
muscles
des
bronches.
− Les
leucotriènes
précédents
additionnés
du
B4
:
-‐
↗
la
perméabilité
vasculaire,
l’attraction
et
l’activation
des
leucocytes
-‐
Régulent
de
manière
importante
des
maladies
impliquant
une
hypersensibilité
inflammatoire
ou
immédiate
(asthme)
− Les
lipoxines
ont
un
rôle
anti-‐inflammatoire
dans
les
fonctions
vasoactives
et
immunorégulatrices.
=>
Ce
sont
des
antagonistes
de
la
réponse
immunitaire
=
«
chalones
».
135
Chapitre 24
Métabolisme des acylglycérols et des sphingolipides
1. Importance
biomédicale
Les
acylglycérols
constituent
la
majorité
des
lipides
de
l’organisme
Les
triacylglycérols
sont
majoritaires
dans
les
dépôts
de
graisses
et
dans
l’alimentation.
Ils
ont
un
rôle
dans
:
− Le
transport
et
le
stockage
de
lipides
− Les
maladies
:
obésité,
diabète,
hyperlipoprotéinémie,…
Les
Phospholipides
et
les
sphingolipides
sont
amphiphiles.
⟹
Ce
sont
donc
des
constituants
majeurs
des
membranes
cellulaires.
Les
phospholipides
sont
dérivés
de
l’acide
phosphatidique
(ou
phosphatidate)
qui
est
également
un
intermédiaires
pour
la
synthèse
des
triacylglycérols
et
des
phosphoglycérols.
Parmi
les
phospholipides,
on
retrouve
:
§ Les
lécithines
(=phosphatidylcholines),
qui
sont
les
phospholipides
les
plus
abondants
des
membranes
et
la
réserve
principale
de
choline
:
Ex
:
la
dipalmitoyl
lécithine
(phospholipide)
est
un
composant
essentiel
du
surfactant
pulmonaire,
c.à.d.
qu’il
est
responsable
de
la
tension
superficielle
qui
empêche
le
collapse
des
poumons.
En
déficit
de
lécithines
→
insuffisance
respiratoire
du
nouveau-‐né
(=
syndrome
de
détresse
respiratoire
chez
les
prématurés).
Les
sphingolipides
les
plus
connus
:
§ Les
sphingomyélines
qui
sont
importantes
dans
le
tissu
nerveux
et
le
cerveau.
136
§ Les
glycosphingolipides
qui
sont
situés
dans
le
feuillet
externe
de
la
membrane
plasmique
avec
leurs
chaînes
d’oligosaccharides
dirigés
vers
l’extérieur
(glycocalyx).
Les
rôles
des
glygosphingolipides
:
-‐ Reconnaissance
et
adhésion
entre
les
cellules.
-‐ Récepteurs
de
toxines
bactériennes
(Ex:
Choléra).
-‐ Interviennent
dans
la
définition
des
groupes
sanguins
ABO.
137
§ Les
lipides
principaux
des
membranes
Les
phospholipides
sont
des
dérivés
de
l’acide
phosphatidique
(ou
phosphadidate).
Ce
dernier
est
un
intermédiaire
de
la
synthèse
des
triacylglycérols
et
des
phosphoglycérols.
Maladies
de
stockage
des
glycolipides
Elles
proviennent
d’un
déficit
héréditaire
en
une
enzyme
du
catabolisme
des
glycolipides
se
déroulant
dans
les
lysosomes.
Ex:
-‐
La
maladie
de
Tay-‐Sachs
-‐
La
maladie
de
Gaucher
2. Le
catabolisme
des
triacylglycérols
Les
triacylglycérols
sont
hydrolysés
par
la
lipase:
glycérol
+
acides
gras.
Cette
réaction
a
lieu
dans
le
tissu
adipeux
:
− Les
acides
gras
sont
libérés
dans
le
sang
et
associés
à
l’albumine.
Ils
seront
ensuite
captés
par
différents
tissus
(foie,
cœur,
rein,
poumon,
testicules
et
tissu
adipeux)
où
ils
subiront
une
oxydation
ou
une
réestérification.
− Le
glycérol
est
utilisé
dans
les
tissus
possédant
la
glycérol
kinase
:
foie,
rein,
intestin,
tissu
adipeux
brun
et
glande
mammaire
en
lactation.
3. La
formation
des
triacylglycérols
et
des
phosphoglycérols
Le
point
de
départ
de
la
synthèse
des
triacylglycérols
et
des
phosphoglycérols
est
réalisé
grâce
à
des
intermédiaires
de
la
glycolyse
à
savoir
le
glycérol-‐3-‐phosphate
et
le
dihydroxyacétone
phosphate
ð Il
y
a
donc
une
connexion
avec
le
métabolisme
des
lipides.
138
Ce
schéma,
qui
n’est
pas
très
important,
montre
une
vue
d’ensemble
de
la
biosynthèse
d’acylglycérols.
Il
faut
partir
:
▪
Soit
du
glycérol-‐3-‐phosphate.
▪
Soit
du
dihydroxyacétone
phosphate
Rappel
:
ces
deux
substances
peuvent
être
converties
l’une
en
l’autre.
Le
phosphatidate
est
en
réalité
du
glycérol
avec
deux
chaînes
d’acides
gras
et
plusieurs
phosphates.
PAF=
facteur
activateur
des
plaquettes.
4. Le
phosphatidate,
un
précurseur
commun
Celui-‐ci
est
à
l’origine
de
la
biosynthèse
des
triacylglycérols,
de
nombreux
phosphoglycérols,
et
de
la
cardiolipine.
Il
est
nécessaire
d’activer
:
§ Les
acides
gras
=>
acyl-‐CoA
§ Le
glycérol
=>
glycérol
3-‐phosphate
La
synthèse
de
phosphatidate
consiste
en
une
estérification
de
2
chaînes
d’acides
gras
appelée
1,2
diacylglycérol
phosphate.
139
La
glycérol
kinase
est
responsable
de
la
phosphorylation
du
glycérol
en
position
3.
Elle
forme
donc
du
glycérol-‐3-‐phosphate.
C’est
une
réaction
irréversible
alors
que
la
glycérol-‐3-‐phosphate
deshydrogénase
intervient
dans
une
réaction
qui,
elle,
est
à
l’équilibre.
S’il
n’y
a
pas
assez
de
glycérol
3-‐phosphate,
il
y
a
alors
utilisation
de
la
glycérol-‐3-‐phosphate
deshydrogénase
qui
va
transformer
le
dihydroxyacétone
phosphate
en
glycérol
3-‐phosphate.
Pour
la
réaction
n°
1,
le
∆G
<
0.
La
réaction
est
donc
spontanée
et
l’énergie
est
fournie
par
la
consommation
d’un
ATP.
Par
contre,
la
réaction
n°2
a
un
∆G
=
0.
140
Le
glycérol
se
trouve
avec
un
groupement
phosphate
en
position
3.
Le
premier
acide
gras
est
généralement
saturé
et
vient
s’attacher
sur
le
carbone
1.
Le
2ème
acide
gras
est
généralement
insaturé
et
va
s’attacher
sur
le
carbone
2
(réaction
ester).
Ensuite,
l’enzyme
phosphatidate
phosphohydrolase
vient
hydrolyser
le
phosphate.
Ce
phosphate
est
libéré
sous
forme
de
phosphate
inorganique.
Un
1,2
diacylglycérol
est
alors
obtenu
et
une
diacylglycérol
acyltransférase
(DGAT)
vient
accrocher
une
chaine
d’acide
gras
sur
le
carbone
3.
Cela
forme
un
triglycéride.
En
cas
de
déficit
de
la
glycérol
kinase,
comme
dans
le
muscle
et
le
tissu
adipeux,
la
plupart
du
glycérol-‐3-‐phosphate
doit
être
formé
à
partir
du
dihydroxyacétone
phosphate
par
la
glycérol
3-‐
phosphate
déshydrogénase.
141
142
⇒ Les
phospholipases
peuvent
convertir
un
lipide
à
tête
hydrophile
et
à
2
chaînes
hydrophobes
(constituant
de
double
couche
lipidique,
comme
une
membrane)
en
lui
retirant
1
chaîne
hydrophobe
=>
déstabilisation
des
membranes
et
formation
de
micelles.
143
6. Aspects
cliniques
ü Déficit
en
surfactant
pulmonaire
Le
surfactant
pulmonaire
est
composé
principalement
de
lipides
et
de
quelques
protéines
et
sucres,
il
empêche
le
collapse
des
alvéoles.
Le
dipalmitoylphosphatidylcholine
=
phospholipide
qui
↘
la
tension
superficielle
à
l’interface
air/liquide
dans
les
alvéoles
pulmonaires
et
permet
une
réduction
du
travail
respiratoire.
En
cas
de
déficit
dans
les
poumons
des
prématurés
=>
Syndrome
de
détresse
respiratoire
ü Pathologies
du
système
nerveux
Elles
sont
causées
par
des
quantités
anormales
de
phospholipides
et
de
sphingolipides.
1. Maladies
de
démyélinisation
(Ex
:
sclérose
en
plaque)
2. Les
sphingolipidoses
=
maladies
de
stockage
des
lipides.
Origine
:
déficit
héréditaire
des
enzymes
du
catabolisme
des
lipides.
Ces
maladies
font
partie
du
groupe
vaste
des
maladies
lysosomiales.
→ Caractéristiques
des
maladies
lysosomiales
a) Accumulation
de
lipides
complexes
dans
les
neurones
⟹
neurodégénérescence.
b) Taux
de
synthèse
du
lipide
stocké
comparable
au
taux
d’un
individu
sain.
c) Déficit
en
l’enzyme
de
dégradation
du
lipide
dans
les
lysosomes.
d) La
baisse
d’activité
de
l’enzyme
affectée
est
comparable
dans
tous
les
tissus
de
l’individu
atteint.
Il
n’existe
pas
de
traitement
efficace,
mais
des
essais
en
régime
carencé,
thérapie
génique…
sont
effectués.
144
Chapitre
26
Synthèse,
transport
et
excrétion
du
cholestérol
1. Importance
biomédicale
Le
cholestérol
se
trouve
dans
les
tissus
et
le
plasma
sous
différentes
formes
:
-
Réserve
:
il
est
combiné
à
un
acide
gras
à
longue
chaîne
=
ester
de
cholestérol
-
Libre
Dans
le
plasma,
les
2
formes
sont
transportées
par
des
lipoprotéines
:
- Par
les
LDL
(lipoprotéines
de
faible
densité)
vers
de
nombreux
tissus.
- Par
les
HDL
(lipoprotéines
de
haute
densité)
vers
le
foie
où
il
sera
éliminé.
→ soit
tel
quel
→ soit
après
conversion
en
acides
biliaires
=
transport
inverse
du
cholestérol
Le
cholestérol
est
amphiphile,
ça
en
fait
donc
un
constituant
des
membranes
puisqu’il
entre
dans
des
bicouches
lipidiques.
Il
est
synthétisé
à
partir
d’acétyl-‐CoA
dans
de
nombreux
tissus.
C’est
un
précurseur
de
tous
les
autres
stéroïdes
:
corticostéroïdes,
hormones
sexuelles,
acides
biliaires
et
vitamine
D.
C’est
un
produit
caractéristique
du
métabolisme
animal.
Il
est
présent
dans
les
aliments
d’origine
animale
:
jaune
d’œuf,
viande,
foie,
cerveau
C’est
un
constituant
majeur
des
calculs
biliaires.
Par
conséquent,
c’est
un
facteur
de
genèse
de
l’athérosclérose
d’artères
vitales
qui
cause
:
⇒
troubles
cérébrovasculaires
et
coronariens
⇒ maladies
vasculaires
périphériques
⇒ acrosyndromes
vasculaires
(extrémités)
2. Les
provenances
du
cholestérol
Il
provient
en
proportions
±
égales
de
l’alimentation
et
de
sa
biosynthèse.
Production
de
la
biosynthèse:
±
700
mg
/jour
Où
?
-‐
Dans
le
RE
&
le
cytosol
de
toutes
les
cellules
nucléées
-‐
Dans
le
foie:
~10%
cholestérol
total
-‐
Dans
les
intestins:
~10%
cholestérol
total
145
3. L’acétyl-‐CoA
est
à
l’origine
de
tous
les
atomes
de
carbone
du
cholestérol
La
biosynthèse
du
cholestérol
peut
être
divisée
en
5
étapes
:
A. Biosynthèse
du
mévalonate:
Il
y
a
condensation
de
3
acétyl-‐CoA
:
le
HMG-‐CoA
se
forme
selon
les
mêmes
réactions
utilisées
dans
la
mitochondrie
pour
la
synthèse
des
corps
cétoniques,
sauf
qu’ici
les
réactions
se
déroulent
dans
le
cytosol.
Le
HMG-‐CoA
est
réduit
en
mévalonate
par
la
HMG
CoA
réductase
dépendante
de
NADPH.
C’est
l’étape
limitante
de
toute
la
voie.
Elle
est
la
cible
des
statines
=
médicaments
anti-‐cholestérol.
B. Formation
des
unités
isoprèniques
activées
Le
mévalonate
est
phosphorylé,
et
après
décarboxylation,
il
y
a
formation
de
l’isopentényl
diphosphate
(5C).
C. Formation
du
squalène
Assemblage
de
6
unités
isoprène
=>
squalène.
D. Formation
du
lanostérol
Le
squalène
se
replie
en
une
structure
qui
ressemble
beaucoup
à
celle
du
noyau
stéroïde.
E. Formation
du
cholestérol
Dans
les
membranes
du
RE,
il
y
a
des
changements
dans
le
noyau
stéroïde
et
dans
la
chaîne
latérale.
146
Attention!
L’administration
de
statines
pour
inhiber
la
synthèse
du
cholestérol
au
niveau
de
l’HMG-‐CoA
réductase
interfère
aussi
avec
la
synthèse
de
l’ubiquinone
(CoQ)
branchée
sur
la
même
voie.
Ce
qui
peut
avoir
comme
conséquence
un
déficit
d’ATP
dans
les
muscles
squelettiques
et
cardiaque
=>
Risque
d’arrêt
cardiaque.
4. Contrôle
de
la
synthèse
du
cholestérol
Régulation
de
la
synthèse
des
enzymes
Ce
contrôle
se
fait
via
l’étape
limitante
du
début
de
la
voie
:
celle
de
la
HMG-‐CoA
réductase.
Lors
du
jeûne,
il
y
a
↘
de
son
activité
enzymatique.
Dans
le
foie,
HMG-‐CoA
réductase
est
inhibée
par
-
son
produit
:
le
mévalonate.
-
Le
produit
final
de
la
voie
:
le
cholestérol
et
aussi
celui
d’origine
alimentaire.
Le
cholestérol
et
ses
métabolites
répriment
la
transcription
du
gène
de
la
HMG-‐CoA
réductase
en
activant
un
facteur
de
transcription
:
SREBP
(sterol
regulatory
element
binding
protein).
La
famille
de
protéines
SREBP
régule
beaucoup
de
gènes
codant
des
protéines
impliquées
dans
la
capture
et
le
métabolisme
des
lipides.
147
Une
variation
diurne
se
produit
à
la
fois
:
o Dans
l’activité
de
HMG-‐CoA
réductase
o Dans
la
synthèse
du
cholestérol
Régulation
par
modifications
post-‐traductionnelles
État
de
la
HMG-‐CoA
réductase
:
§ Inactive
par
phosphorylation
→
Modification
du
au
glucagon
ou
aux
glucocorticoïdes.
§ Active
par
déphosphorylation
→
Modification
du
à
l’insuline
ou
aux
hormones
thyroïdiennes.
On
diminue
le
taux
plasmatique
de
cholestérol
par
réduction
du
cholestérol
alimentaire
:
en
général,
la
↘
de
100
mg
de
l’apport
alimentaire
=>
↘
de
0,13
mmol/L
dans
le
sérum,
mais
ça
reste
très
variable
!
Structure
générale
d’une
lipoprotéine
=
apoprotéine(s)
+
lipides
Partie
extérieure
:
elle
contient
la
partie
chargée
(hydrophile)
des
phospholipides
ou
les
groupes
-‐OH
du
cholestérol.
148
Partie
intérieure
:
elle
contient
des
esters
de
cholestérol
et
des
triacylglycérols
(très
hydrophobes).
5. Les
facteurs
influençant
l’équilibre
du
cholestérol
L’augmentation
du
cholestérol
cellulaire
provient
de:
• La
capture
de
lipoprotéines
contenant
du
cholestérol
par
des
récepteurs
(récepteurs
aux
LDL
ou
le
récepteur
éboueur).
• L’incorporation
dans
les
membranes
de
cholestérol
libre
venant
de
lipoprotéines
contenant
du
cholestérol.
• La
synthèse
de
cholestérol.
• L’hydrolyse
d’esters
de
cholestérol
(cholestéryl
ester
hydrolase).
149
La
diminution
du
cholestérol
cellulaire
provient
de:
§ L’efflux
du
cholestérol
membranaire
vers
les
HDL
par
transport
− via
ABCA-‐1
(ATP
binding
cassette
A1)
qui
est
une
protéine
à
cassette
de
liaison
à
l’ATP.
=>
Transport
à
travers
la
membrane
couplé
à
l’hydrolyse
d’ATP.
− via
SR-‐B1
(scavenger
receptor
B1)
qui
est
un
récepteur
éboueur
de
classe
B1.
=>
Transport
inverse
du
cholestérol.
§ Estérification
du
cholestérol
par
ACAT
(=
acyl-‐CoA:
cholestérol
acyl
transférase)
§ Utilisation
du
cholestérol
pour
la
synthèse
de
stéroïdes,
hormones
ou
acides
biliaires.
6. Le
récepteur
LDL
Le
récepteur
des
LDL
(apoB-‐100,
apoE)
est
une
glycoprotéine
membranaire
située
à
la
surface
de
la
cellule.
Il
se
trouve
dans
un
puits
recouvert
(du
coté
cytosolique)
de
clathrine.
Ce
récepteur
est
fortement
régulé.
Fonctionnement
:
a) Liaison
du
LDL
b) Endocytose
c) Fusion
avec
des
lysosomes.
Il
y
a
hydrolyse
de
l’apoprotéine
et
des
esters
de
cholestérol.
Le
cholestérol
sort
ensuite
des
lysosomes.
Cet
Afflux
de
cholestérol
Active
SREBP
qui
inhibe
la
transcription
de
:
• HMG-‐CoA
synthase
• HMG-‐CoA
réductase
(+
autres
enzymes
de
la
$
du
cholestérol)
• Récepteur
LDL
⇒
Suppression
coordonnée
du
transport
et
de
la
synthèse
du
cholestérol
Active
l’ACAT
qui
estérifie
le
cholestérol
et
synthétise
les
stéroïdes
et
les
acides
biliaires.
150
Il
y
a
ensuite
recyclage
des
récepteurs
qui
sont
renvoyés
à
la
membrane
plasmique.
7. Le
transport
du
cholestérol
La
concentration
totale
normale
du
cholestérol
dans
le
plasma
humain
<
5,2
mmol/L
(ou
200
mg/dL)
et
principalement
sous
forme
d’esters
de
cholestérol.
Le
transport
du
cholestérol
se
fait
par
les
lipoprotéines
du
plasma,
surtout
sous
forme
de
LDL.
Le
cholestérol
alimentaire
met:
⇒
des
jours
pour
s’équilibrer
avec
cholestérol
du
plasma
⇒
des
semaines
pour
s’équilibrer
avec
cholestérol
des
tissus
151
Les
esters
de
cholestérol
alimentaires
sont
hydrolysés
en
cholestérol
et
absorbés
dans
l’intestin
avec
le
cholestérol
alimentaire
et
d’autres
lipides.
Il
se
mélange
avec
le
cholestérol
synthétisé
dans
les
intestins
et
est
incorporé
dans
les
chylomicrons.
80-‐90%
du
cholestérol
absorbé
est
estérifié
avec
des
acides
gras
à
longues
chaînes
dans
la
muqueuse
intestinale.
→
95%
du
cholestérol
des
chylomicrons
est
capturés
par
le
foie
→
L’essentiel
du
cholestérol
sécrété
par
le
foie
pour
former
les
VLDL
est
récupéré
lors
de
la
formation
des
IDL
puis
des
LDL
lesquels
sont
capturés
par
le
récepteur
des
LDL
dans
le
foie
et
les
d’autres
tissus.
La
LCAT
La
LCAT
(=lécithine:
cholestérol
acyltransféras)
plasmique
est
responsable
de
la
formation
de
l’essentiel
des
esters
de
cholestérol
plasmatique
chez
l’Homme.
C’est
une
enzyme
dont
l’activité
est
associée
aux
HDL
contenant
la
protéine
apoA1.
Quand
le
cholestérol
des
HDL
est
estérifié
par
LCAT,
il
créé
un
gradient
de
concentration
et
entraine
le
cholestérol
des
tissus
et
des
autres
lipoprotéines
=
transport
inverse
du
cholestérol.
Lécithine
+
cholestérol
=>
lysolécithine
+
ester
de
cholestérol
La
protéine
de
transfert
du
cholestérol
Si
cette
protéine
est
estérifiée,
cela
facilite
le
transfert
du
cholestérol
des
HDL
vers
les
autres
lipoprotéines.
Elle
est
associée
à
des
HDL
dans
plasma.
Son
rôle
est
de
faciliter
le
transfert
des
esters
de
cholestérol
depuis
les
HDL
vers
VLDL,
IDL,
LDL
par
échange
avec
des
triacylglycérols.
Elle
élimine
ainsi
le
produit
de
la
réaction
de
l’enzyme
LCAT
et
donc
empêche
son
inhibition.
Conclusion:
Les
esters
de
cholestérol
formés
par
la
LCAT
dans
les
LDL
arrivent
au
foie
via
les
résidus
de
VLDL
(les
IDL)
ou
les
LDL.
Les
HDL
enrichies
en
triacylglycérols
déchargent
leur
cholestérol
dans
le
foie.
8. L’excrétion
du
cholestérol
Cette
excrétion
a
lieu
dans
la
bile.
Chaque
jour,
il
y
a
élimination
de
~1
g
de
cholestérol
dans
les
fèces
(=selles)
~0,4
g
=>
convertis
sous
forme
d’acides
biliaires
~0,6
g
=>
sous
forme
de
cholestérol
Les
bactéries
de
l’intestin
grêle
convertissent
le
cholestérol
en
coprostanol
qui
est
le
principal
stérol
des
fèces.
152
Formation
des
acides
biliaires
Les
+
abondants
sont
l’acide
cholique
et
l’acide
chénodésoxycholique.
1ière
étape
:
7α-‐hydroxylation
du
cholestérol
Elle
est
catalysée
par
une
enzyme
microsomiale
(OHα
signifie
au
dessus
du
plan
du
stéroïde)
qui
est
une
monooxygénase
typique
requérant
:
• O2
• NADPH
• Cytochrome
P450
Les
étapes
suivantes
sont
aussi
catalysées
par
des
monooxygénases
La
voie
se
divise
en
2
:
- Production
de
chénodésoxycholyl-‐CoA
- Production
de
la
cholyl-‐CoA
par
catalyse
de
la
12α-‐hydroxylase.
La
cholyl-‐CoA
entre
ensuite
dans
une
voie
mitochondriale
qui
produit
des
acides
biliaires
primaires
par
catalyse
de
la
27α-‐hydroxylase
(bout
de
chaîne
latérale).
→
Les
acides
biliaires
primaires
sont
conjugués
dans
les
peroxysomes
avec
la
glycine
ou
la
taurine
et
entrent
dans
la
bile.
Comme
la
bile
est
alcaline,
on
pense
que
les
acides
biliaires
et
leur
conjugués
sont
sous
forme
de
sels
=
sels
biliaires.
→
Les
acides
biliaires
secondaires
sont
produits
dans
l’intestin
par
des
modifications
par
des
bactéries.
Leurs
groupes
COOH
se
situe
en
C27.
153
La
majorité
des
acides
biliaires
retourne
au
foie
par
la
circulation
entéro-‐hépatique
Bien
que
les
produits
de
la
digestion
des
graisses,
y
compris
le
cholestérol,
sont
absorbés
dans
les
100
premiers
cm
de
l’intestin
grêle,
les
acides
biliaires
primaires
et
secondaires
sont
absorbés
dans
l’iléon.
§ 98%
retourne
au
foie
via
la
circulation
porte
=
circulation
entéro-‐hépatique
§ ~2%
non
absorbé
est
éliminé
dans
les
fèces
(ex
:
l’acide
lithocholique
étant
insoluble,
n’est
pas
réabsorbé).
Chaque
jour,
le
pool
de
3-‐5
g
d’acides
biliaires
effectue
un
cycle
à
travers
l’intestin
6
à
10
X
et
une
quantité
d’acides
biliaires
équivalente
à
celle
perdue
dans
les
fèces
est
synthétisés
à
partir
de
cholestérol
afin
que
le
volume
du
pool
reste
constant.
La
synthèse
des
acides
biliaires
est
régulée
à
l’étape
de
la
7α-‐hydroxylase
L’activité
de
cette
enzyme
est
soumise
à
un
rétrocontrôle
par
le
récepteur
nucléaire
fixateur
d’acides
biliaires
FXR.
- Il
inhibe
l’expression
du
gène
codant
pour
la
7α-‐hydroxylase
- Il
est
activé
par
l’acide
chénodésoxcholique
=
signe
d’accumulation
d’acides
biliaires
Activité
enzymatique
de
la
7α-‐hydroxylase
154
155
156
157
Partie
III
Chapitre
27
Biosynthèse
des
acides
aminés
non
indispensables
dans
l’alimentation
Importance
biomédicale
La
totalité
des
20
acides
aminés
présents
dans
les
protéines
est
essentielle
pour
être
en
bonne
santé.
La
carence
en
acides
aminés:
-‐
Rares
dans
les
pays
occidentaux
§ Syndrome
de
l’intestin
court
:
absorption
réduite
§ Scorbut
:
déficit
en
vitamine
C
⟹
problème
d’hydroxylation
de
la
lysine
et
de
la
proline.
Cela
entraine
un
déficit
de
liaisons
entre
les
molécules
de
collagènes
(déficits
héréditaires
)
-‐
Endémiques
dans
certaines
régions
d’Afrique
car
l’alimentation
est
riche
en
céréales
qui
sont
pauvres
en
Tryptophane
et
en
lysine.
§ Kwashiorkor
:
maladie
qui
survient
quand
l’enfant
est
sevré
puis
nourrit
avec
beaucoup
de
féculents
et
donc
peu
de
protéines.
§ Marasme:
déficit
en
calories
et
en
certains
acides
aminés.
Les
20
acides
aminés
sont
biologiquement
essentiels
mais
8
acides
aminés
sont
essentiels
d’un
point
de
vue
nutritionnel.
Ceux-‐ci
sont
synthétisés
par
les
plantes,
les
eucaryotes
inférieurs
et
les
procaryotes.
L’être
humain
peut
synthétiser
les
12
autres
:
− 9
à
partir
d’intermédiaires
amphiboliques
de
la
glycolyse
et
du
cycle
du
citrate.
− 3
(Cys,
Tyr,
OHLys)
à
partir
d’acides
aminés
essentiels
trouvés
dans
la
nourriture.
NB
:
l’hydroxylation
de
Lys
et
Pro
se
fait
après
leur
incorporation
dans
la
protéine
(collagène).
La
sélénocystéine
=
le
21ième
acide
aminé.
Il
est
incorporé
au
moment
de
la
traduction.
Biosynthèse
des
acides
aminés
«
non-‐
essentiels
»
Les
enzymes
ayant
un
rôle
central
dans
cette
biosynthèse
:
-‐
glutamate
déshydrogénase
-‐
glutamine
synthétase
158
-‐
transaminases
Elles
ont
pour
effet
de
catalyser
la
transformation
de
l’ion
ammonium
inorganique
NH4+
en
atome
d’azote
α-‐aminé
organique.
La
glutamine
1)
L’amination
réductrice
de
l’α-‐
cétoglutarate
est
catalysée
par
la
Glutamate
déshydrogénase.
159
160
Au
contraire
de
l’hydroxyproline
et
de
l’hydroxylysine,
la
sélénocystéine
(Sec)
est
incorporée
à
la
protéine
lors
de
la
traduction
:
l’ARNtsec
(=ARNt
inhabituel)
reconnaît
le
codon
UGA
qui
est
normalement
un
codon
STOP.
Mais
dans
un
contexte
particulier
où
une
structure
en
tige-‐boucle
est
présente
dans
la
partie
3’
non
traduite
(3’UTR)
de
l’ARNm,
ce
codon
est
reconnu.
161
Chapitre
28
Catabolisme
des
protéines
et
de
l’azote
des
acides
aminés
10. Importance
biomédicale
L’azote
est
extrait
des
acides
aminés
et
converti
en
urée.
En
cas
de
déficit
=>
maladies
métaboliques
(rares).
− Chez
un
adulte
normal,
l’apport
en
azote
=
pertes
d’azote.
− Lors
de
la
croissance
ou
en
grossesse,
l’apport
apport
en
azote
>
pertes
d’azote.
− Suite
à
intervention
chirurgicale,
à
un
cancer
en
stade
avancé,
ou
à
une
malnutrition
(kwashiorkor,
marasme),
l’apporte
en
azote
<
pertes
d’azote.
La
désamination
des
acides
aminés
donne
du
NH3
(ammoniac)
qui
est
très
toxique!
→ Dans
les
tissus
:
NH3
est
converti
en
amide
sous
forme
de
glutamine
non
toxique
→ Dans
le
foie
:
désamination
de
la
glutamine
et
le
NH3
est
converti
en
urée
non
toxique
Quand
la
fonction
hépatique
est
compromise
(ex
:
en
cas
de
cirrhose,
hépatite),
le
NH3
s’accumule
dans
le
sang
=>
pathologie.
Déficits
héréditaires:
décrit
pour
chaque
enzyme
du
cycle
de
l’urée
=
modèle
moléculaire
d’étude
de
mutations
=>
dysfonctionnement
métabolique
=>
conséquences
physiologiques
11. Le
turn-‐over
des
protéines
Le
turnover
(=
dégradation
et
re-‐synthèse)
des
protéines
chez
l’être
humain
correspond
à
1-‐2%
des
protéines
totales
(surtout
muscle)
chaque
jour.
S’il
a
un
taux
important
de
protéines
dégradées,
ça
signifie
que
le
tissu
est
soumis
à
un
réarrangement
structural.
Ex
:
-‐
l’utérus
en
cours
de
grossesse
-‐
la
queue
de
têtard
en
cours
de
métamorphose
-‐
le
muscle
squelettique
au
cours
de
jeûne
prolongé
Environ
75%
des
acides
aminés
libérés
sont
réutilisés.
Les
acides
aminés
non
réincorporés
dans
les
protéines
sont
dégradés
en
intermédiaires
amphiboliques.
L’azote
en
excès
est
transformé
en
urée.
162
163
164
Tout
l’azote
des
groupements
aminés
des
acides
aminés
subissant
la
transamination
peut
être
concentré
dans
le
glutamate.
Celui-‐ci
est
le
SEUL
acide
aminé
qui
subit
une
désamination
oxydative
importante
dans
les
tissus
des
mammifères.
Globalement
:
conversion
de
groupes
α-‐aminés
en
ammoniac
sous
l’action
concertée
de
la
glutamate
transaminase
et
de
la
glutamate
déshydrogénase
=
transdésamination.
La
réaction
catalysée
par
la
GDH
est
réversible
et
sert
aussi
pour
la
biosynthèse
des
acides
aminés.
Les
aminoacides
oxydases
enlèvent
aussi
l’azote
sous
forme
d’ammoniac.
On
ne
connait
pas
de
façon
certaine
leur
rôle
physiologique.
On
sait
que
dans
le
foie
et
le
rein,
ils
convertissent
les
acides
aminés
en
un
α-‐imino
acide
qui
se
décompose
en
l’acide-‐α-‐cétonique
correspondant
en
libérant
un
ion
ammonium
=
désamination
oxydative.
La
flavine
réduite
est
réoxydé
par
l’oxygène
moléculaire.
L’intoxication
par
l’ammoniaque
met
la
vie
en
danger
Ammoniac
(NH3
)
produit
par
bactéries
intestinales
⇒
absorption
par
sang
veine
porte
NH3
produit
par
tissus
⇒ retiré
de
circulation
par
foie
=>
normalement,
seulement
des
traces
dans
le
sang:
10
-‐20
µg/dl
d’ammoniaque
(NH4+)
Quand
le
sang
de
la
veine
porte
court-‐circuite
le
foie
(dysfonctionnement
hépatique,
cirrhose…)
⇒
concentrations
sanguines
toxique
grande
sensibilité
syst
nerveux
central
Symptômes
d’une
intoxication
par
l’ammoniaque:
tremblements,
troubles
de
l’élocution
et
de
la
vision
=>
coma,
puis
la
mort
165
166