Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
KRIMAT Célian
Étudiant en Double Licence Histoire-Géographie et Aménagement du Territoire
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Paysages et Territoires TD n°2, Ségolène Debarre
Un dynamisme contraint
1.Une Commune Dynamique et attractive
La Grande Rue : Principale rue commerçante et place centrale de Ry, elle compte à elle seule 29 commerces
et services différents, du boucher à la droguerie en passant par le marchand de légumes et même le fast-food
(kebab,pizzeria). C'est aussi dans cette rue qu'a lieu le marché du samedi et les différentes manifestations
publiques organisées par la commune.
Bâti urbain dense : l'habitat classique est une maison individuelle voir un petit appartement avec souvent une cour privée.
Bâti urbain peu dense : l'habitat classique est une maison individuelle avec un jardin ou une petite cour
privée, de type pavillonnaire ou mitoyen, souvent regroupé sous forme de lotissements.
Le Crevon ; Ry est en effet situé en fond de vallée ce qui limite l'espace disponible pour la
construction (pentes et inondabilité)
Limites communales ; Ry compte 718 habitants pour 5,71km², soit une densité de 126 habitants au km²
I-Des contraintes liées au site
Le risque d'inondation
La proximité avec le cours d'eau n'a pas empêché les ryais d’aménager cet espace.
Hors du champ de la photo mais toujours sur les berges du Crevon se trouvent la
Galerie Bovary (Musée des Automates) ainsi que le siège du SIVOS de la vallée du
Crevon et l'espace sportif de la commune.
Cependant, le risque d'inondation est réel : en 1709 le bourg fut complètement inondé
entraînant le départ d'une partie des habitants du village. Depuis, des aménagements
permettent de limiter le risque.
Une topographie qui limite la surface urbaine
Ry se trouve dans la vallée encaissée du Crevon .La plupart des activités du
village et des habitations se concentrent dans la partie basse, au bord de la
rivière. Ce site en bas de pentes est donc l'une des principales contraintes
auxquelles doit faire face Ry. Le dénivelé qui en résulte limite l'espace
constructible et rend plus difficile la connexion des espaces situés en contre-
haut avec les différents réseaux. C'est d'ailleurs l'une des problématiques qui
s'est posée lors du projet d'aménagement de « La Bouleautière I et II », qui
s'est avéré être insuffisamment connecté aux réseaux publics d'assainissement
des eaux et a donc nécessité une remise à niveau avant que ne puissent
débuter les travaux. Ainsi, les points hauts de la commune sont surtout
couverts de forêts ou de pâturages. Lorsqu' habitat il y a, celui ci est très peu
dense, à cause des contraintes citées ci dessus mais aussi parce que les
espaces boisés qui se trouvent dans les hauteurs sont classés comme à
protéger, d'autant plus que la commune estime qu'ils sont la raison de
l'attractivité de ces territoires de pentes.
Peu de changements majeurs s’opèrent sur
le territoire de la commune
La description que fait Flaubert de Yonville l'Abbaye dans Madame Bovary (« La rue (la seule),
longue d'une portée de fusil et bordée de quelques boutique … ») semble parfaitement
correspondre à la Grande Rue de Ry. Elle est la place centrale et l'axe principal du bourg. C'est ici
que se tient le marché du Samedi et les 2 brocantes annuelles. Il s'y concentre aussi plus des deux
tiers des commerces et services de la ville.La Ligne 73, seul moyen d’accès a Rouen en transport
en commun depuis la commune, s’arrête aussi dans cette rue.
III-La commune se développe donc en prenant tout cela en
compte
Un risque maîtrisé
Pour pallier au risque d'inondation, la décision de faire paver la Grande Rue est
prise en 1837. De plus, en 1842 débutent les travaux d'un tunnel, creusé sous le
village qui permet de détourner les eaux de pluie dans ces galeries. Cela permit
de faciliter les travaux dans la grande rue : des caniveaux sont installés et les
premiers trottoirs voient le jour.
Le site à Urbaniser la Gloriette II
La préservation des espaces naturels et écologiques, notamment des espaces boisés est un
enjeu auquel sont de plus en plus sensibles les autorités municipales. Cette thématique était
déjà présente dans le Plan Local d'Urbanisme de 2014 et dans les projets d’aménagements qui
voient le jour actuellement. La classification d'espaces boisés contribuait déjà à cet objectif.
D’après Monsieur le Maire, la végétalisation de l'espace urbain et du centre du bourg est déjà
mise sur la table, bien que les modalités concrètes du projet soient encore loin d’être
établies.
Synthèse :
Presque millénaire, le dynamisme ryais est le fruit d'une situation bénéfique
et de siècles de vie et d'animation d'un bourg commerçant. Il est évident
que même avec la renommée apportée au village par Madame Bovary, son
influence n'aurait pas été aussi importante sans la multitude de commerces
autour desquels s'organise la vie des habitants. Le rythme donné a cette vie
villageoise par les différentes manifestations publique y est aussi pour
quelque chose. Contrainte de limiter son expansion pour des raisons à la
fois pratiques et éthique, la commune a su trouver un compromis viable et
qui semble durable, tout en composant efficacement avec les difficultés
liées à son site. C'est autour de ce compromis que le bourg a choisi d'axer
son développement territorial et paysager : la commune compte ainsi
préserver à la fois ses espaces naturels, son patrimoine historique mais
aussi son dynamisme économique. Jusqu'alors, la tactique adoptée semble
porter ses fruits. Toutefois, l'importance du village est à relativiser : son
influence ne s'exerce qu'au niveau très local. Il reste une petite commune
de 700 habitants dans la campagne Normande, assez mal desservi par les
transports en commun et de fait, bien moins attractive que ses rivales
périurbaines telles que Préaux ou Saint Jacques sur Darnétal.
Annexe:les trois photos des croquis de photo-
interprétation