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I. Introduction
A/ Définitions
B/ Fonctions du système
A/ Les artères
Une artère est un vaisseau qui part du cœur et qui va vers les viscères. Plus on avance à la
périphérie du corps, plus il y a de divisions en petites artères qu’on appelle artérioles.
La paroi artérielle est semi-rigide et musculo-membraneuse. Ce qui permet aux contractions
cardiaques de se propager : on parle de pouls (battements des artères). En revanche, la lumière
artérielle (l’intérieur de l’artère) est totalement lisse.
B/ Les veines
Une veine est un vaisseau qui part de la périphérie et qui retourne au cœur. Les veinules
(petites veines) présentes en périphérie donnent les veines.
La paroi veineuse est flasque, il n’y a donc pas de transmission de pouls veineux. En
revanche, la lumière veineuse n’est pas lisse puisqu’elle présente un système de valvules
permettant de faire remonter le sang vers le cœur et de lutter ainsi contre la pesanteur. Les
valvules ont donc pour fonction de faciliter le retour veineux. Elles sont ancrées sur un arc
fibreux qui va porter ces valvules en nids d’oiseau comme des poches fibreuses qui
emprisonnent le sang pour le piéger, empêchant ainsi la gravité.
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On distingue :
• La circulation coronaire : elle assure la trophicité du cœur. L’artère coronaire est en forme
de couronne autour du cœur, d’où son nom.
• La circulation bronchique : elle assure la trophicité des poumons.
• La circulation mésentérique : elle correspond à la circulation de l’appareil digestif. Elle est
particulière du fait de son retour veineux qui ne se jette pas directement dans le système cave
inférieur, mais dans le foie par l’intermédiaire d’un système porte. En effet, la veine porte est
un intermédiaire obligatoire entre le système digestif et le système cave inférieur. C'est la
veine hépatique qui va se jeter ensuite dans le système cave inférieur. La veine porte est une
veine fonctionnelle car elle permet l’épuration des produits de la digestion (le foie peut
effectuer son rôle de filtration), mais elle n’a pas de fonction de trophicité.
• La circulation rénale : le sang vient des artères rénales qui vont elles aussi produire un
système porte artériel avant de se jeter dans le système cave inférieur par la veine rénale.
Ce système porte artériel permet la filtration au niveau du rein et la sortie du filtrat urinaire.
I. Hypertension artérielle
Définition
L'hypertension artérielle (HTA) est une pathologie cardiovasculaire définie par une pression
artérielle trop élevée. Souvent multifactorielle, l'HTA peut être aigüe ou chronique, avec ou
sans signes de gravité. On parle communément d'hypertension artérielle pour une pression
artérielle systolique supérieure à 140 mmHg et une pression artérielle diastolique supérieure à
90 mmHg.
La pression artérielle doit être mesurée en position assise ou allongée, après 5 à 10 minutes de
repos. Le médecin mesure deux nombres :
Pour parler d'hypertension artérielle (HTA), la mesure doit être confirmée lors de trois
consultations médicales sur une période de 3 à 6 mois, sauf en cas d'HTA sévère où l'on
considère que deux consultations rapprochées suffisent.
Cette définition de l'hypertension artérielle repose en fait sur l'acceptabilité d'un risque plutôt
que sur la normalité d'une valeur.
L'hypertension artérielle n'est donc pas une maladie mais représente un facteur de risque qui,
s'il est traité, permet d'éviter, dans une certaine mesure, des complications.
Une hypertension est dite « résistante » si elle reste élevée malgré l'administration
concomitante de trois médicaments anti-hypertenseurs. Elle concernerait de 20 à 30 % des
HTA.
Techniques de mesure
Elle peut être faite au cabinet du médecin, ou au domicile du patient. Les systèmes
d’automesure automatisée (tensiomètre électronique) permettent que les mesures soient faites
par le patient lui-même à son domicile.
Le MAPA est un système permettant une prise de pression artérielle répétée et son
enregistrement sur 24 h. Toutes les prises tensionnelles s'accompagnent de la mesure de la
fréquence cardiaque, faite de manière automatique par les systèmes électroniques.
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Étiologie
Dans 90 % des cas, l'hypertension artérielle est dite essentielle : aucune cause connue
ne peut être retrouvée dans ce cas. Dans 10 % des cas, l'hypertension artérielle est secondaire :
plusieurs causes peuvent être à l'origine d'une hypertension, certaines étant curables de façon
définitive.
Après la découverte d'une hypertension artérielle, un bilan est recommandé dans le but
de détecter une éventuelle cause secondaire. Si aucune cause secondaire n'est découverte, une
reprise de l'enquête étiologique est effectuée si l'hypertension persiste malgré la prise de trois
antihypertenseurs dont un diurétique.
a. Origine rénale :
✓ Sténose de l'artère rénale, par athérome ou fibrose : il s'ensuit une
hypoperfusion du parenchyme rénal du côté atteint, avec, pour conséquence,
une augmentation d'activité du système rénine – angiotensine – aldostérone,
provoquant une rétention d'eau et de sel ainsi qu'une vasoconstriction des
artères ;
✓ Insuffisance rénale chronique, secondaire à une polykystose rénale, une
glomérulonéphrite, etc.
b. Origine surrénalienne :
✓ Le phéochromocytome : Il s'agit d'une tumeur sécrétant en excès des
catécholamines. Ces substances augmentent la fréquence cardiaque, la force
de contraction du cœur et entraînent une vaso constriction des artères, ces
trois éléments provoquant une hausse des chiffres tensionnels. La tumeur, le
plus souvent surrénalienne, peut cependant avoir d'autres localisations. Les
symptômes associent, aux poussées tensionnelles, des maux de tête, des sueurs
et des palpitations. Le diagnostic est possible par le dosage biologique des
dérivés des catécholamines, notamment l'acide vanylmandélique, dans le sang
ou dans les urines. Le scanner surrénalien ou la scintigraphie permettent de
situer la tumeur (diagnostic topographique).
c. Coarctation aortique :
Une hypertension artérielle gravidique doit être diagnostiquée le plus tôt possible afin de la
traiter efficacement. Elle apparaît habituellement après la 20e semaine de grossesse. Elle est
due à une insuffisance placentaire.
Autres causes:
Dans la grande majorité des cas, le mécanisme précis de l'HTA reste inconnu. On peut
cependant déterminer un certain nombre de circonstances associées statistiquement à l'HTA.
C'est ce qu'on appelle un facteur de risque. Ce terme implique que le lien de causalité n'est
pas établi (risque seulement statistique). La coexistence fréquente de plusieurs de ces facteurs
chez le même patient, en fait une maladie multifactorielle.
1. Age
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La pression artérielle augmente avec l'âge. Cette augmentation est continue pour la
systolique, alors que la diastolique s'abaisse après la soixantaine, probablement par un
mécanisme de rigidification des artères. Ainsi, moins de 2 % des sujets de moins de 20 ans
sont hypertendus, alors qu'ils sont plus de 40 % après 60 ans.
2. Sexe
3. Hérédité
4. Alimentation
b. Autres :
5. Poids
Il existe une forte corrélation entre l'indice de masse corporelle (indice de surcharge
pondérale, rapportant le poids à la taille) et le niveau tensionnel. A l'opposé, un régime
hypocalorique chez un obèse hypertendu s'accompagne d'une baisse de la tension.
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6. Diabète
Les sujets diabétiques ont, en moyenne, une tension artérielle plus élevée que dans le
reste de la population.
Symptomatologie clinique
• des céphalées (maux de tête) : elles sont surtout caractéristiques d'une hypertension
grave. Elles sont classiquement présentes dès le matin, dans la région occipitale
(nuque et au-dessus) ;
• des acouphènes (sifflements auditifs),
• des phosphènes (perception de points lumineux) ;
• des vertiges ;
• des palpitations (sensation d'augmentation du rythme cardiaque) ;
• une asthénie (sensation de fatigue) ;
• une dyspnée (difficultés à respirer) ;
• une épistaxis (saignements de nez) ;
• une hématurie (présence de sang dans les urines).
Complications
1. Complications cardiaques
Par ailleurs, l'atteinte athéroscléreuse des coronaires ainsi que les besoins accrus en
oxygène d'un cœur hypertrophié expliquent la survenue fréquente d'une insuffisance coronaire
chez les hypertendus. L'HTA facilite la formation de plaque d'athérosclérose, qui lorsqu'elle
est rompue forme un thrombus (caillot) qui peut venir se loger au niveau d'un coronaire. Le
coronaire va alors être bouché et la zone cardiaque normalement irriguée par celui-ci va petit
à petit nécroser : c'est l'infarctus du myocarde.
2. Complications neurologiques
Des modifications rétiniennes peuvent être observées au fond d'œil, ce qui permet de
suivre l'atteinte vasculaire liée à l'hypertension : spasmes, rétrécissement des artérioles,
apparition d'exsudats ou d'hémorragies, d'œdème papillaire, etc.
Une atteinte du système nerveux central est fréquente. Elle se manifeste en particulier par la
survenue possible :
• d'un accident vasculaire cérébral hémorragique, par rupture d'un vaisseau cérébral, ou
ischémique par obstruction d'une artère par de l'athérome ou par un thrombus
(conséquence de la rupture d'une plaque d'athérome). Selon l'OMS un hypertendu a 2-
3 fois plus de risques d'avoir un AVC ;
• d'une encéphalopathie hypertensive (hypertension sévère, troubles de conscience,
rétinopathie avec œdème papillaire, crises convulsives), en cas d'HTA à chiffres très
élevés ;
• d'une démence artériopathique, par atteinte diffuse des artères cérébrales par de
l'athérome.
3. Complications rénales
Autres complications:
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Dans les rares cas où une cause est trouvée, le traitement de cette dernière peut
entraîner parfois la guérison de l'HTA.
1. Règles hygiéno-diététiques
Les règles relatives à l'hygiène de vie et aux habitudes alimentaires peuvent parfois
suffire à normaliser la tension artérielle et doivent toujours être proposées :
2. Traitement médicamenteux
Il est donné à vie. Il doit être, idéalement, simple, efficace et bien toléré. Il doit être
naturellement expliqué au patient. La multiplicité des médicaments n’implique qu’aucun n'est
parfait. Le choix est fait par le médecin en fonction du type d'hypertension, des maladies
associées, de l'efficacité et de la tolérance des différents produits. Il est courant qu'il soit
nécessaire d'essayer successivement plusieurs médicaments avant de trouver celui qui
convient au patient traité.
En première intention (c'est-à-dire, le patient n'ayant jamais été traité), le médecin peut
choisir une molécule à une dose conventionnelle (monothérapie) ou deux molécules à petites
doses (bithérapie), reconnues comme efficace en première intention pour l'indication HTA.
L'évaluation de l'efficacité en vue d'une modification du traitement doit être évaluée au moins
quatre semaines après l'instauration du traitement. Le délai peut être plus court si les chiffres
tensionnels sont très élevés : une PA supérieure à 180 et 110 mm Hg ou une PA de 140 à 179
et 90 à 109 mmHg avec un risque cardio-vasculaire élevé.
Si l'HTA est sévère, on peut être amené à associer trois, voire plus, classes de molécules
différentes. L'inefficacité d'un traitement comportant trois médicaments de trois classes
différentes définit l'« hypertension artérielle résistante »
a. Diurétiques
Les diurétiques agissent par élimination, via l'urine, d'une partie de l'eau et du sodium
contenus dans le sang : ceci induit une diminution du volume sanguin et donc une baisse de la
tension artérielle.
b. Bêta-bloquants
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De bons résultats sont notamment obtenus en utilisant des doses faibles d'inhibiteurs de
l'enzyme de conversion, associées à un régime hyposodé, voire à des doses faibles de
diurétique.
Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion sont contre-indiqués en cas de grossesse et chez les
patients consommant des immunosuppresseurs.
d. Antagonistes de l'angiotensine II
e. Inhibiteurs calciques
Les inhibiteurs calciques réduisent le tonus des artères en diminuant les capacités
vasoconstrictrices (calcium-dépendant) des fibres musculaires lisses artérielles en inhibant le
transfert transmembranaire du calcium.
f. Autres antihypertenseurs
Elle est définie par une hypertension artérielle non maitrisée malgré la prise d'au
moins trois médicaments de trois classes différentes et comprenant au moins un diurétique, le
tout, à des doses adaptées. La prévalence est d'environ 5 % dans la population générale mais
peut monter jusqu'à 50 % dans des consultations spécialisées. D'autres données font état de
chiffres bien supérieurs.
Le pronostic est alors sensiblement plus mauvais que pour une hypertension artérielle
stabilisée.
Définition
Symptômes
Causes
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La principale atteinte est un rétrécissement de l'artère par une plaque d'athérome dont
les facteurs de risque principaux sont l'hérédité, l'âge, le sexe masculin, le diabète sucré, le
tabagisme, l'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie. Plus rarement l'artère coronaire
peut s'obstruer par un embol sanguin. Le rétrécissement peut-être également d'origine
inflammatoire, d'origine radique ou par dissection d'une artère coronaire.
Conséquences
Exploration
Traitement
Il peut être :
Il faut :
• Arrêter le tabagisme ;
• traiter un diabète, une dyslipidémie, une hypertension artérielle ;
• Pratiquer une activité physique d'endurance régulière (marche rapide, vélo) 45 minutes
par jour
• adopter une alimentation type régime méditerranéen voire régime crétois
Définition
Symptômes
Les symptômes peuvent être très variés d'un cas à l'autre selon la nature de l'AVC
(ischémique ou hémorragique), l'endroit et la taille de la lésion cérébrale, ce qui explique un
large spectre :
Ces symptômes, s'ils apparaissent très rapidement (en quelques secondes), peuvent
disparaître aussitôt ou en quelques heures (on parle alors d'AIT) ou au contraire persister plus
longtemps (on parle alors d'AIC). En cas de survie, le processus de récupération est encore
mal connu, mais une période de récupération spontanée allant de quelques semaines à
quelques mois, suivie d'une période d'évolution plus lente pendant plusieurs années, est
constatée.
Dans les pays occidentaux — Europe, États-Unis, — un individu sur 600 est atteint
d'un accident vasculaire cérébral chaque année (120 000 en France). 80 % d'entre eux sont des
ischémies et 20 % des hémorragies. Approximativement, la probabilité de faire un AVC
ischémique augmente avec l'âge tandis que la probabilité de faire un AVC hémorragique est
indépendante de l'âge. L'AVC est la première cause de handicap physique de l'adulte et la
troisième cause de décès dans la plupart des pays occidentaux.
Classification
L'accident vasculaire cérébral peut être transitoire (AIT) avec retour rapide à l'état
normal, sans séquelles, c'est-à-dire en moins d'une heure et sans preuve d'infarctus à
l'imagerie Le déficit peut être au contraire permanent. Il est alors question d'accident
vasculaire cérébral constitué (AIC).
• l'infarctus cérébral : par obstruction d'un vaisseau sanguin (80 % de l'ensemble des
AVC) ;
• l'hémorragie cérébrale : provoquant un saignement dans le cerveau (représentant 20 %
des cas).
1. Ischémique
Les accidents ischémiques sont dus à l'occlusion d'une artère cérébrale ou à destination
cérébrale (carotides internes ou vertébrales). Le cerveau est donc partiellement privé
d'oxygène et de glucose. Cette occlusion entraîne un infarctus cérébral (appelé également
ramollissement cérébral). Le mécanisme de cette occlusion est le plus souvent soit un
athérome obstructif, soit un caillot (de formation locale ou par embolie, dans ce cas, le plus
souvent d'origine cardiaque). Cependant d'autres causes peuvent exister : déchirure de la paroi
de l'artère (dissection), compression par une tumeur. Le déficit concerne un territoire bien
défini du cerveau : il est dit systématisé.
2. Hémorragique
Les accidents hémorragiques sont causés par la rupture d'un vaisseau sanguin, souvent
endommagé, ou en mauvais état à l'origine et soumis à une pression sanguine excessive. Le
tabac et l'alcool sont des facteurs particulièrement fragilisant des vaisseaux sanguins.
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L’hypertension artérielle est le principal facteur de risque d’AVC. Chez une personne en
bonne santé, la pression artérielle doit être inférieure à 140/90 mm de mercure. En cas
d'hypertension (tension > 140/90 mm Hg), la pression à laquelle les vaisseaux sanguins sont
soumis en permanence devient trop élevée et les vaisseaux cérébraux courent un risque accru
de rupture, provoquant ainsi une hémorragie cérébrale.
Suivant la localisation du vaisseau, l'hémorragie peut être méningée par rupture d'un
anévrisme artériel au sein des espaces sous-arachnoïdiens, intra cérébral (dit aussi intra-
parenchymateux) et peut être associée à une inondation ventriculaire. L'hématome se forme
rapidement, donnant des signes neurologiques focaux d'apparition brutale en rapport avec les
structures détruites ou comprimées par la lésion. Par ailleurs il se constitue un œdème autour
de l'hématome, qui aggrave la compression du cerveau dans la boîte crânienne, entraînant ou
aggravant une hypertension intra-crânienne (HTIC). L'hématome peut se rompre dans un
ventricule cérébral.
Étiologie
L'accident vasculaire cérébral est causé par une diminution voire un arrêt brutal du
débit sanguin dans les branches du réseau vasculaire en liaison avec le vaisseau (en général
une artère) subissant une rupture de sa paroi (cas d'une hémorragie cérébrale) ou un blocage
partiel ou total par un caillot (cas d'un infarctus cérébral). Ainsi, les cellules nerveuses
alimentées par ces branches sont privées soudainement d'oxygène et de sucres, ce qui
provoque en quelques minutes leur détérioration ou leur mort. Chaque minute qui passe voit
la destruction de deux millions de neurones.
Dans le cas hémorragique, la diminution est surtout due aussi à une compression des
cellules nerveuses par l'hématome résultant du saignement. Il en résulte que des axones de
neurones peuvent être sectionnés par déplacement en masse du tissu nerveux. Les natures
ischémique ou hémorragique étant différentes, il en découle que les causes sous-jacentes sont
différentes ainsi que les traitements.
Pronostic
L'accident vasculaire cérébral reste une maladie grave, aux conséquences toujours
dramatiques avec un risque de décès de 20 à 30 % au premier mois et la nécessité de
placement en institution en raison du handicap chez plus de 10 % des survivants. Le pronostic
à moyen et à long terme dépend essentiellement du degré de l'atteinte. Le risque vital se
prolonge bien au-delà de la période aiguë puisque la mortalité à un an atteint près de 40 %.
Facteurs de risque
Les facteurs de risque sont classés en trois catégories : majeurs, moyens et faibles ou
discutés, en fonction de leur risque relatif (risque de faire un AVC si l'on possède le facteur de
risque par rapport au risque en l'absence du facteur de risque) :
1. Risques majeurs :
o Fibrillation auriculaire ;
o Arythmie cardiaque ;
o Alcoolisme chronique sévère ;
o Âge (augmentation de la rigidité vasculaire).
2. Risques moyens :
o Diabète ;
o Hyperhomocystéinémie ;
o Tabac ;
o Œstroprogestatifs ;
o Infections ;
o Antécédents familiaux.
3. Risques faibles ou discutés :
o Hypercholestérolémie ;
o Migraine;
o Obésité.
Un état dépressif semble être corrélé avec un risque plus important de survenue d'un accident
vasculaire cérébral.
Traitements
1. En aigu
2. À distance de l'épisode
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A distance de l'épisode aigu, doit être discutée une chirurgie carotidienne s'il existe
une sténose carotidienne (endartériectomie).
Le dépistage et la prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaire sont impératifs dans
la prévention primaire. Certains médicaments antihypertenseurs, comme le périndopril, ont
prouvé une diminution significative du risque de récidive. L'arrêt du tabac, l'équilibration d'un
diabète ou d'une hypercholestérolémie par le régime ou par des médicaments, sont également
nécessaires en prévention secondaire. Toutefois, la mise sous statines réduit le risque
d'accident cardiaque mais pas celui de la récidive d'accident vasculaire cérébral.
L'aspirine, à petites doses, réduit de près d'un cinquième le risque de survenue d'un
nouvel accident. Le dipyridamole (en association avec l'aspirine) et le clopidogrel ont
également prouvé une certaine efficacité. La rééducation après un AVC fait partie intégrante
du traitement : selon les cas, kinésithérapie, ergothérapie, orthophonie, régime alimentaire,
activités physiques adaptées.
Le réseau veineux est formé de deux entités distinctes entre lesquelles existent des
communications.
• Le réseau veineux superficiel est situé sous la peau, au-dessus des muscles (sus-
aponévrotique). Sa fonction est le drainage de la peau et des tissus sous cette dernière
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Les communications entre ces deux réseaux se font par des veines dites perforantes qui, en
conditions normales, ne permettent des échanges que dans le sens réseau superficiel vers
réseau profond.
En cas d’altération des valves, destruction, absence (agénésie) ou inefficacité par dilatation de
la veine, on obtient un tableau d’incontinence veineuse dont la manifestation la plus visible
est la formation de varices.
Il est constitué par les veines satellites des artères aux membres inférieurs. Ces veines
prennent le nom de l’artère correspondante. Elles sont, en règle générale, au nombre de deux
par artère en dessous du genou et uniques au-dessus. Elles sont le plus souvent très proches
des os.
La réunion des veines tibiales postérieures et péronières forme le tronc tibio-péronier qui
s’unit aux veines tibiales antérieures pour donner naissance à la veine poplitée qui peut être
dédoublée dans un tiers des cas. Les veines jumelles se jettent dans la veine poplitée au niveau
du creux du même nom (arrière du genou).
• Au niveau de la cuisse :
o La veine fémorale superficielle, principale veine collectrice, pouvant être
dédoublée
o La veine fémorale profonde, veine collectrice accessoire
o La veine fémorale commune issue de la réunion de la fémorale superficielle et
de la profonde au niveau du ligament inguinal, situé au pli de l’aine. Elle reçoit
la veine saphène interne, un peu au-dessus, au niveau du triangle de Scarpa.
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Son trajet est parallèle à celui de l’artère fémorale et situé en dedans de cette
dernière.
Les deux veines principales de ce réseau sont les veines saphènes interne (ou grande saphène)
et saphène externe (ou petite saphène).
• Par ailleurs, il peut exister une veine saphène accessoire ou veine de Giacomini reliant
la veine saphène interne et la veine saphène externe.
Elle débute par un caillot dans le système veineux des membres inférieurs. La formation de ce
caillot est favorisé par :
• la stase veineuse, provoquée par une immobilité entraînant la perte de l’effet pompe
musculaire. Cette stase est particulièrement prononcée en cas d’alitement prolongé,
par exemple au cours d'une hospitalisation, mais aussi en cas d’immobilisation
longue : plâtre ou long voyage en avion (généralement supérieur à 8 heures) ou en
voiture. Elle peut être favorisée par un bas débit sanguin sur une insuffisance
cardiaque ;
• un traumatisme local, même minime ;
• des anomalies biologiques acquises : modifications hormonales (en particulier
association oestroprogestatifs, type pilule, et tabac), maladies inflammatoires, cancers.
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La phlébite est quatre fois plus fréquente chez la femme enceinte. Les raisons de cette
augmentation importante du risque sont variables : état d’hypercoagulabilité et stase sanguine
dans les veines des membres inférieurs.
La survenue d'une phlébite semble, d'autre part, être corrélée avec une infection, une
transfusion sanguine récente ou avec l'emploi d'érythropoïétine (EPO).
Triade de Virchow
La « triade de Virchow » représente les 3 facteurs principaux mis en cause dans la formation
d’un thrombus veineux ou en augmentent le risque.
La triade de Virchow, doit son nom au célèbre médecin et homme politique allemand Rudolf
Virchow, ce dernier a en effet découvert le mécanisme impliqué dans la survenue d’une
thrombose, et propose le terme de Thrombose « triade de Virchow 1858 ».
Les 3 facteurs en question à savoir la lésion pariétale, l’anomalie du flux sanguin et
l’hypercoagulabilité sont entremêlés et il est difficile de faire ressortir un mécanisme plutôt
qu’un autre ; cela dit, en agissant seul, aucun de ces mécanismes n’entraine de thrombose
veineuse.
Lésion pariétale :
Il s’agit d’un ralentissement de la circulation sanguine (stase) qui se traduit par le fait que le
sang dans les veines ne remonte pas normalement vers le cœur. Les causes de ce ralentissement
sont nombreuses, on peut citer l’immobilisation, les périodes postopératoires et la grossesse.
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Cette anomalie, favorise surtout l’augmentation de taille d’une éventuelle micro thrombose déjà
constituée.
Hypercoagulabilité :
C’est l’augmentation des capacités du sang à coaguler. Elle est définie par l’altération des voies
de la coagulation prédisposant un individu aux thromboses récidivante.
Les causes possibles sont la pilule contraceptive, les maladies de la coagulation sanguine
proprement dites, génétiques ou acquises et hypercholestérolémie.
Le diagnostic
1. Clinique
On peut palper parfois un cordon induré, sous la peau, de la thrombose dans le cas d’une
thrombose veineuse superficielle. Cette dernière est beaucoup moins grave car en règle
générale, n’évolue pas vers l’embolie pulmonaire.
2. Biologie
Le dosage des D-dimères, produits de dégradation de la fibrine qui est l’un des
éléments constitutif majeur du caillot, permet de faire un diagnostic d’élimination : un taux
bas rend très peu probable l’hypothèse d’une maladie thromboembolique, mais un taux élevé
ne permet pas de conclure puisque toute maladie, un tant soit peu inflammatoire, en augmente
son taux sérique. Par ailleurs ce dosage biologique a moins de valeur, passé 70 ans, les taux
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pouvant être élevés à ces âges sans signification pathologique et donc ininterprétables. Or il
faut se souvenir que la maladie thromboembolique affecte plus particulièrement les personnes
âgées.
La mesure du TCK et du TP-INR sont des tests de la coagulabilité sanguine. Ils sont faits de
manière systématique afin de vérifier l’absence de maladie de la coagulation, avant de
commencer le traitement anticoagulant. Suivant le tableau, on peut rechercher d’emblée une
anomalie constitutionnelle de la coagulation.
3. Imagerie
La preuve de la thrombose veineuse profonde ne sera apportée que si l’on visualise le caillot.
Sous un traitement bien conduit, la thrombose veineuse profonde guérit dans la grande
majorité des cas sans séquelles.
• l’embolie pulmonaire, qui, dans près de la moitié des cas, est totalement
asymptomatique (le patient ne se plaint de rien et l’embolie pulmonaire n’est
découverte que lors d’un examen systématique) ;
• l’extension : le thrombus croît et remonte dans le système veineux, augmentant le
risque d’embolie pulmonaire ;
• la maladie post phlébitique : l’occlusion partielle ou totale du réseau veineux profond
fait que c’est le réseau superficiel qui prend en charge le retour veineux. Les veines
superficielles se dilatent, les valvules devenant alors incontinentes. C’est la formation
des varices avec leur cortège fonctionnel : douleurs, jambes lourdes, troubles
trophiques cutanés, œdèmes, etc.
La récidive d'une nouvelle phlébite est toujours possible malgré un traitement bien conduit :
elle se produit chez près d'un quart des patients, cinq ans après le premier épisode. Elle est
plus fréquente si aucun facteur favorisant n'a été identifié.
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Traitement
1. Traitement curatif
Une contention veineuse (bandes ou bas à varices) est mis en place si possible au
premier jour et sinon au moins pour le lever. Cette contention contraint le retour veineux à se
faire par le réseau profond. Elle accélère la reperméabilisation de ce dernier. Elle doit être
absolument posée avant tout lever (sauf toilette et besoin urgent) et être gardée la journée et
doit être portée plusieurs mois. Elle ne semble cependant pas efficace dans la prévention de la
maladie post-phlébitique.
Les AVK seront continués plusieurs mois. Dans certains cas ils seront prescrits à vie (présence
d’une anomalie constitutionnelle de la coagulation ou phlébite récidivante).
2. Traitement préventif
Dans certaines situations, le risque de survenue de phlébite est majoré et justifie, par
conséquent, un traitement préventif. Ce risque peut atteindre 40 à 80 % après une chirurgie de
la hanche ou du genou et est aux alentours de 10 à 20 % lors d’un simple alitement au cours
d’une hospitalisation.
Le traitement préventif repose sur un lever précoce, le port éventuel d’une contention
élastique des membres et sur l’administration d’héparines à bas poids moléculaires qui
peuvent être relayées par des anti-vitamines K suivant la hauteur du risque. La contention
élastique doit, idéalement, être haute, c’est-à-dire concerner cuisse et mollet. Une technique
alternative pourrait être la compression intermittente des membres inférieurs par pompe. Ce
système diminue la stase veine et activerait la fibrinolyse locale. Il est néanmoins peu aisé à
appliquer et parfois peu confortable, entraînant un emploi non optimal.
L’aspirine ne semble pas avoir démontré d’efficacité en prévention à long terme chez
les personnes à bas risque de faire une phlébite. Elle pourrait être une alternative au traitement
par héparine de bas poids moléculaire après chirurgie orthopédique. En prévention secondaire,
elle pourrait réduire le risque de récidive après arrêt des anticoagulants oraux.
Une alternative aux HBPM et aux AVK peut être la prescription d'un inhibiteur direct de la
thrombine comme le dabigatran ou un inhibiteur oral du facteur Xa comme le rivaroxaban.
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Les valvulopathies réalisent des maladies des valves cardiaques qui peuvent être soit à type de
rétrécissement, soit à type d'insuffisance :
• Soit atteinte des valves sigmoïdes aortiques : rétrécissement aortique (RA) et insuffisance
aortique (IA).
1. Le rétrécissement mitral
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Le rétrécissement de l'orifice mitral par anomalie des valves mitrales entraîne un obstacle au
remplissage du ventricule gauche d'où augmentation des pressions en amont au niveau de
l'oreillette gauche et des capillaires pulmonaires ; ce qui explique que les symptômes
fonctionnels qui seront au premier plan sont d'ordre pulmonaire.
Ils ont mis en évidence par l'examen clinique du cœur, le malade étant placé en décubitus dorsal et
surtout en décubitus latéral gauche. Ces signes sont retrouvés au niveau du foyer mitral, c'est-à-dire au
niveau de la pointe du cœur.
1.2.2. A l’auscultation :
Ils se résument à des signes d'hypertrophie, dilatation de l'oreillette gauche visible sur la radiographie
de face et en OAD.
2. L'insuffisance mitrale
L'incontinence des valves mitrales entraîne une régurgitation du sang du ventricule gauche vers
l'oreillette gauche lors de la systole.
Ils associent des signes d'hypertrophie, dilatation de l'oreillette gauche et du ventricule gauche.
3. Le rétrécissement aortique
Ils seront recherchés au niveau du foyer aortique (2e espace intercostal droit) sur le malade assis
penché en avant et en expiration forcée :
Ils associent des signes de dilatation de l'aorte ascendante et des signes d'hypertrophie du
ventricule gauche.
• Radiographie de face :
LES PÉRICARDITES
Sont en rapport avec une inflammation des deux feuillets du péricarde; elle peut être sèche ou
au contraire s'accompagner d'un épanchement liquidien dans l'un et l'autre cas le malade
présentera :
Une dyspnée et une douleur thoracique de siège anginoïde, de durée infarctoïde, soulagée par
la position penchée en avant.
2. La péricardite constrictive
Est en rapport avec une symphyse des feuillets du péricarde qui entraîne une gêne au
remplissage du cœur; elle sera reconnue sur les signes suivants :
Elle s'accompagne d'une augmentation de la pression dans le ventricule gauche, dans l'oreillette
gauche et les capillaires pulmonaires d'où manifestations pulmonaires au 1er plan ;
✓ Dyspnée d'effort.
✓ Dyspnée paroxystique à type d'OAP et d'asthme cardiaque.
Est l'aboutissement soit d'une maladie pulmonaire : insuffisance respiratoire chronique, soit
d'un rétrécissement mitral. Elle s'accompagne d'une gêne au retour veineux, d'où manifestations
périphériques au 1er plan.
• A la palpation :
✓ Choc de pointe dévié en dehors.
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✓ Signe de Harzer.
• A l'auscultation :
✓ Tachycardie.
✓ Galop droit xyphoïdien présystolique ou protodiastolique.
✓ Souffle systolique d'insuffisance tricuspidienne fonctionnelle.
✓ Eclat de B2 au foyer pulmonaire en rapport avec l'hypertension artérielle
pulmonaire.
C’est le terme ultime d'un grand nombre de cardiopathies. Elle associe les manifestations
pulmonaires de l’IVG et les manifestations périphériques de l’IVD.