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République du Bénin

**********
Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP)
********************************
Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB)
*******************************
Centre de Recherches Agricoles à vocation Nationale basé à
Agonkanmey (CRA-Agonkanmey)
******************************

d’un protocole expérimental dans le cadre d’un mémoire d

Prof. Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH


Maître de Recherche au CAMES
Chercheur à l’INRAB
Chercheur Enseignant à la FSA/UAC et FA/UP

Document basé principalement sur le document de « Orou G. Gaoue, Ismail M. Moumouni et Enoch Achigan Dako, Mai 2005
Mme Ir. Cécile FOVET-RABOT, CIRAD lors de l’Atelier de la Formation des Formateurs à l’Ecriture Scientifique (AFFES) tenu
Prof. Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH, INRAB et Prof. Dr Marc KPODEKON, EPAC/UAC lors de l’Atelier de la Formation des f
Prof. Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH, INRAB et Prof. Dr Marc KPODEKON, EPAC/UAC lors de l’Atelier de la Formation des f

Version de Juin 2010


Sommaire
Introduction...........................................................................................................................................2
1. Contexte des formations.........................................................................................................3
2. Objectifs de la formation des formateurs des enseignants des Lycées Agricoles du
Bénin sur la rédaction des projets de recherche et des micro-projets agricoles.....................4
3. Guide et canevas de présentation de projet de recherche................................................4
4. Comment faut-il concilier la Recherche et la Rédaction ?.................................................4
5. Parties d’un projet de recherche ou un protocole expérimental dans le cadre d’un
mémoire et d’une thèse..................................................................................................................5
5.1. Page de garde d’un projet de recherche ou un protocole expérimental dans le
cadre d’un mémoire et d’une thèse...........................................................................................5
5.2. Titre d’un projet de recherche ou un protocole expérimental dans le cadre d’un
mémoire et d’une thèse..............................................................................................................5
5.3. Résumé.............................................................................................................................7
5.4. Mots clés...........................................................................................................................7
5.5. Introduction.......................................................................................................................7
5.6. Contexte, Justification & Problématique.......................................................................8
5.7. Objectifs............................................................................................................................9
5.8. Questions de recherches................................................................................................9
5.9. Hypothèses de recherches.............................................................................................9
5.10. Synthèse ou Analyse bibliographique.....................................................................10
5.11. Milieu d’étude..............................................................................................................11
5.12. Méthodologie d’étude ou Plan de recherche..........................................................11
5.13. Résultats attendus et/ou à atteindre........................................................................12
5.14. Description des activités du projet...........................................................................12
5.15. Valorisation des résultats à obtenir.........................................................................13
5.16. Chronogramme..........................................................................................................13
5.17. Budget prévisionnel...................................................................................................13
5.18. Références bibliographiques....................................................................................13
6. Cadre logique du projet.........................................................................................................14
7. Partenaires techniques et financiers...................................................................................16
Conclusion..........................................................................................................................................16
Annexes..............................................................................................................................................17
Annexe 1. Canevas CRDI....................................................................................................17
Annexe 2. CANEVAS IFS/Bioversity/IRDCAM/RUFORUM............................................23
Annexe 3. Guidelines IFS/Bioversity/IRDCAM/RUFORUM............................................26
Annexe 4. Canevas CBRST................................................................................................27
Introduction
La science, ça se partage et ça se discute ! Ainsi, Buttler 1 (2006) soulignait que le problème posé est
celui de la communication écrite. En sciences, avec la profusion de revues scientifiques et d'articles
publiés, la somme d'informations devient énorme, voire impossible à "digérer". En sciences, une
recherche n'est formellement pas terminée tant que les résultats ne sont pas publiés. En fait, la pierre
angulaire de la philosophie des sciences est basée sur l'assomption fondamentale qu'une recherche
originale doit être publiée; c'est à cette condition que de nouvelles connaissances peuvent être
authentifiées et s'ajouter à la base de données qui constitue la connaissance scientifique. C'est
pourquoi le chercheur ne doit pas seulement "faire de la science" mais aussi "écrire sa science"; n'en
déplaise à Charles Darwin qui a dit "la vie du naturaliste serait bien heureuse s'il ne pouvait
qu'observer et se passer d'écrire". L'écrit permet de faire passer un message (un signal), à condition
de respecter certaines règles, chargées précisément d'éviter les obstacles à la communication. A cet
égard, être concis, être clair et respecter la logique constituent les règles de base lors de la rédaction
de rapports ou de publications. Si l'écrit est incompréhensible son contenu est inutile et perdu pour la
science. Par rapport à la communication orale, l'écrit présente plusieurs avantages :
 il permet de toucher un nombre illimité de personnes ;
 il peut circuler ;
 il laisse une trace, un témoin ;
 il fixe l'attention plus que les paroles, sitôt oubliées ;
 l'information est plus difficilement altérable.
La réussite de la publication d’une équipe dépend étroitement de son animation scientifique collective
et de sa capacité à discuter la science. Les équipes les plus performantes en termes de nouveauté
scientifique et de publication sont des équipes où les informations scientifiques circulent et sont
discutées et où la critique des travaux des uns par les autres est constructive. Ces équipes ont mis en
place une animation scientifique dynamique bâtie sur des outils de partage des informations et sur des
modes d’appui à la publication.
La recherche est un outil de développement économique et social. Les produits de la recherche sont
des biens précieux et commercialisables, des outils puissants d’innovations au plan social et
technologique, et enfin des sources de richesse. Il faut apprendre à élaborer un projet de recherche
ou un protocole expérimental dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse car les ressources sont
limitées au plan national et international. Toutefois, malgré l’existence de sources de financement,
l’accès au financement est de type compétitif d’où la nécessité d’un développement des compétences.
Le projet de recherche ou le protocole de recherche scientifique/protocole expérimental dans le cadre
d’un mémoire et d’une thèse est un document scientifique qui anticipe sur la pertinence et la stratégie
aussi bien philosophique que pratique à adopter pour comprendre, décrire et expliquer un phénomène
donné. Le projet de recherche ou le protocole expérimental dans le cadre d’un mémoire constitue non
seulement un canevas pour avoir une visibilité dans ses travaux de recherche mais aussi un outil
puissant pour convaincre les partenaires et les organismes de financement. Ainsi, il importe d’y inclure
un certain nombre d’éléments que ces bailleurs ou organismes de financement veulent promouvoir à
travers leur offre. Il est souvent bon de chercher à connaître la philosophie du partenaire technique et
financier ou bailleur de fonds et de la faire transparaître dans le projet afin de susciter son intérêt.

1. Guide et canevas de présentation d’un projet de recherche ou


d’un protocole expérimental dans le cadre d’un mémoire et
d’une thèse
Le partenaire financier a-t-il un canevas?
Dans les appels à candidature figurent un Guide et/ou un canevas de présentation de projet de
recherche ou de protocole expérimental dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse aux postulants
ainsi que les domaines d’éligibilité du projet de recherche. Ces indications sont destinées à faciliter la
rédaction du projet ou du protocole expérimental. Il ne faut jamais ignorer la teneur ou vouloir s’en
affranchir.

1
Prof. Alexandre Buttler : Comment rédiger un rapport ou une publication scientifique ? Ecole polytechnique fédérale de Lausanne – Laboratoire des
Systèmes écologiques ECOS. Version 2.2 - novembre 2006- e-Mail: alexandre.buttler@epfl.ch - http://ecos.epfl.ch – 22 pages.
2. Comment faut-il concilier la Recherche et la Rédaction ?
Pour ce faire, il suffit de :
i. Élaborer et conduire la recherche : élaborer le projet ou le protocole expérimental, cerner le
problème et formuler les objectifs, se documenter et faire une première analyse de
l'information disponible.
ii. Structurer la rédaction et respecter un plan de rédaction : élaborer un plan de travail et faire le
découpage du texte en : Titre en français et en anglais ; Introduction ; Objectifs ; Questions de
recherche ; Hypothèses ; Synthèse bibliographique ; Milieu d’étude ; Matériel(s) et Méthodes ;
Résultats attendus et/ou à atteindre ; Chronogramme ; Budget prévisionnel ; Références
bibliographiques ; Annexes.
iii. Rédiger : se lancer (mettre en forme les idées agencées dans le plan de rédaction) ; simplifier
(mettre en valeur les idées et aller directement au fait) ; clarifier (revoir le fond et la forme).
iv. Faire le graphisme : des présentations pour faciliter la lecture et le choix d'une typographie.
Quel est le cadre théorique/conceptuel ?
Il faut élaborer un plan de travail :
 L'optimisation du travail de rédaction nécessite un plan de travail.
 Le temps consacré à son élaboration est vite gagné ultérieurement.
 Ce plan, articulé autour du plan de rédaction, comporte un calendrier avec des échéances :
par exemple dans le cadre d’un protocole expérimental à rédiger sur 20 jours au plus dont 0,5
jour pour la lecture de tout le protocole, il faut prévoir 1,5 jours pour chacune des 13 sections
(Titre, Introduction, Objectifs, Questions de recherche, Hypothèses, Synthèse bibliographique,
Milieu d’étude, Matériel(s) et Méthodes, Résultats attendus et/ou à atteindre, Chronogramme,
Budget prévisionnel, Références bibliographiques, Annexes) dont 1 jour pour la rédaction et
0,5 jour pour la lecture.
 Ainsi, ce plan prévoit, dans l'idéal, qu'à chaque échéance une section soit terminée dans les
grandes lignes. Ceci offre un double avantage : d'une part il permet de constater de façon
encourageante le travail accompli, et d'autre part il sera plus facile de se référer aux sections
précédentes si elles sont déjà bien élaborées. De plus, la contrainte temporelle, pour autant
qu'elle soit raisonnablement déterminée, oblige à l'essentiel et n'autorise guère la dispersion.
 Ce découpage du temps et de la matière relève de la stratégie "diviser pour régner".
 Psychologiquement il est plus facile de "s'attaquer" à une petite partie qu'à l'ensemble.

3. Parties d’un projet de recherche ou un protocole expérimental


dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse
Pour donner la preuve qu’on mérite de recevoir le « feu-vert » pour entreprendre sa recherche, il faut
apporter tous les soins au contenu et à la forme du projet de recherche ou du protocole expérimental.
Les grandes parties d’un projet de recherche ou un protocole expérimental dans le cadre d’un
mémoire et d’une thèse sont ce qui suit : Page de garde ; Titre ; Introduction ; Contexte, Justification
et Problématique ; Objectifs ; Questions de recherche ; Hypothèses ; Synthèse/Analyse
bibliographique ; Méthodologie ou Matériel(s) et Méthodes ; Résultats attendus et/ou à atteindre ;
Chronogramme ; Budget prévisionnel ; Références bibliographiques ; Annexes.
Dans le détail, chaque partie du projet/protocole doit être en relation avec les autres parties et montrer
une certaine cohérence. Cette cohérence est souvent notée par les évaluateurs. En fait, chaque
organisme de financement choisit 3 à 10 évaluateurs pour juger les projets/protocoles soumis par
différents candidats suivant une grille de notation. A l'issue de l'évaluation, le projet/protocole qui a eu
la plus forte note est sélectionné. Les critères de notation tournent autour des points suivants :
 l'originalité de l'idée du projet/protocole ;
 la faisabilité réelle du projet/protocole dans le milieu d’étude ;
 l'importance locale (au niveau du milieu d'étude proposé) ou régionale du projet/protocole ;
 la relation entre l'idée du projet/protocole et la mission du bailleur ;
 la cohérence, la clarté, la simplicité et concision dans la rédaction ;
 la qualification du candidat par rapport à sa formation et ses travaux antérieurs ;
 la pertinence des lettres de recommandation délivrées au candidat par ses références.
Dans le détail, voici ce qui devrait être le contenu de chaque partie d'un projet :

3.1. Page de garde d’un projet de recherche ou un protocole


expérimental dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse
La page de garde d’un projet de recherche ou d’un protocole expérimental dans le cadre d’un
mémoire et d’une thèse comporte les rubriques suivantes :
 Titre du projet de recherche ou Thème du protocole expérimental ;
 Période de réalisation du projet de recherche ou du protocole expérimental ;
 Nom et prénom(s) du mémorant et/ou doctorant ; nom et prénom(s) du ou des superviseur(s)
[superviseur, co-superviseur(s) ou membres du comité de thèse pour le doctorant] ;
 Illustrations (facultatif) de la page de garde du projet de recherche ou du protocole
expérimental.

3.2. Titre d’un projet de recherche ou Thème d’un protocole


expérimental dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse
Le titre du projet ou le thème du protocole expérimental est très important et constitue la première
porte d’entrée pour l’évaluateur. Le titre d’un projet de recherche ou le thème un protocole
expérimental dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse découle toujours de la problématique ou du
problème central. Ainsi, le titre d’un projet de recherche ou le thème d’un protocole expérimental dans
le cadre d’un mémoire et d’une thèse informe sur le contenu du projet/protocole et l’information
véhiculée par le projet/protocole. Il doit pousser le lecteur à lire le projet/protocole. Il est attractif,
informatif, spécifique et concis. Il faut choisir des titres simples, bien formulés et éviter des titres trop
longs. Généralement, un bon titre/thème ne doit pas dépasser une dizaine à une vingtaine de mots ou
couvrir plus de trois lignes de texte. Il comporte 10 à 22 mots au maximum en position forte assez
informatifs et descriptifs. Il comporte les mots de l’index Medicus (Ex: glossines tsé tsé) pour
faciliter la recherche sur le plan mondial. Le titre d’un projet de recherche ou le thème d’un protocole
expérimental dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse comporte l’information principale du
projet/protocole et l’objet principal de la recherche/l’étude. Il est compréhensible, précis et fidèle. Il
apporte des réponses. Il a une vie indépendante du projet de recherche ou du protocole expérimental.
Il est autonome, se comprend seul et voyage beaucoup. Le message est le thème/le titre central de
recherche. C’est à partir de ce message qui donne l’information principale du contenu du projet de
recherche ou du protocole expérimental que les parties et rubriques doivent être bâties.
La réponse à la question « Quel est le « message » que véhicule le thème/le titre? », contient les
questions clées : quoi, qui (qui, avec qui, pour qui), pourquoi, comment, quand, où ? Le
message répond aux 5 W - 1 H: Who, When, What, Where, Why, How? Le message peut-être
aussi : C’est quoi qui marche ? Pour qui ? Pourquoi ? Quand ? Comment ? Combien ça coûte (intérêt,
conséquences) ? Avant de rédiger, le postulant doit savoir de quoi il parle et pourquoi il en parle. Le
message du protocole expérimental qui servira à rédiger le mémoire et la thèse, c’est son idée
maîtresse c’est-à-dire son point fort ou tout le protocole expérimental, tout le mémoire et toute
la thèse en dépend. La signification de ces questions clées sont les suivantes :
 Quoi (what) ? c’est-à-dire ce que vous voulez mesurer ou bien C’est quoi qui marche ? ou
encore Combien ça coûte (intérêt, conséquences) ?
 Qui (qui, avec qui, pour qui) [who] ? c’est-à-dire l’espèce (la plante/sa communauté ou son
ensemble, l’animal/sa communauté ou son ensemble, la personne/sa communauté ou son
ensemble, la chose/l’objet/son ensemble) ou le paquet technologique ou encore C’est qui
marche ?
 Pourquoi (why) ? c’est-à-dire le but visé/escompté/attendu et/ou à atteindre.
 Comment (how) ? c’est-à-dire la manière de procéder/la méthodologie préconisée.
 Quand (when) ? c’est-à-dire la période/le moment (Facultatif).
 Où (where) ? c’est-à-dire le lieu/l’endroit.
En ce qui concerne les formes du titre d’un projet de recherche ou le thème d’un protocole
expérimental dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse, il faut souligner que le titre d’un projet de
recherche ou le thème d’un protocole expérimental dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse est
court et cette forme de titre/thème (titre/thème court) est courant.
Le titre/thème peut être :
 descriptif c’est souvent faible mais c’est la forme courante ;
 une contestation directe (….. Mythe ou Réalité) ;
 une question qui est une contestation douce (résultats du domaine contestés, controversés,
contradictoires…) mais ce n’est pas toujours apprécié ;
 constitué de 2 parties: une 1ère courte et une 2nde plus précise et plus informative pour
n’importe quel scientifique.
De plus en plus, il faut éviter les titres/thèmes vagues du genre « Contribution à la connaissance de la
faune sauvage de la réserve de biosphère de la Pendjari » ou « Contribution à l’étude du foncier dans
le Mono : Cas du peuple Adja ». Ainsi, il faut toujours éviter d’utiliser dans le titre/thème les mots et
groupes de mots suivants car il sera purement et simplement un titre/thème inefficace : réunion
des… ; étude de... ; contribution à l’avancement… ; considérations sur... ; observations sur... ;
remarques à propos de… ; effet de… En effet, tous les travaux de recherche sont a priori des
contributions à la science, des études, etc. et il est redondant de le rappeler. Au contraire, il faut
choisir un titre qui permette tout de suite à l’évaluateur de se faire une idée claire de l’objectif global du
projet de recherche.
Voici des exemples de titre/thème :
 Dynamique des populations de faune sauvage dans la réserve de biosphère de la Pendjari au
nord-ouest du Bénin ;
 Déterminisme de la gestion foncière en milieu Adja au sud-ouest du Bénin ;
 Biologie et structure des sous-populations relictuelles de Mansonia altissima confinées dans
la région de Kétou Dogo au sud-est du Bénin.
Comment choisir son thème de recherche? C’est la recherche de la pertinence. Qu’est-ce qu’on veut
savoir? Il s’agit du thème général et d’une question générale de recherche. Il faut une formulation
exacte et précise de la question de recherche. Il faut consulter et exploiter les documents relatifs au
thème de recherche. Toutefois, en ce qui concerne tout thème relatif à la recherche agricole au Bénin,
il est indispensable de consulter les documents ci-après : document de politique et des grands axes
de recherche agricoles ; document de stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté ;
orientations stratégiques de développement du Bénin (2006-2011) ; document de stratégie sectorielle
(eau et énergie, agriculture, santé, etc.).
Quelle est la question scientifique d’actualité dans son champ disciplinaire? Que sais-je déjà de la
question? Evitons les préjugés personnels, les préjugés du milieu. Ne transformons pas nos lacunes
dans les connaissances personnelles en thème de recherche. Ne re-inventons pas la roue. Quel est le
statut de la science en la matière: qu’a-t-on déjà écrit à ce sujet? Il faut consulter les sources primaires
qui constituent la documentation originale mais pas les sources secondaires qui sont des
interprétations. Quelles sont les motivations scientifiques de cette recherche? Quelles sont la
pertinence et l’actualité de la question? Quelle est l’importance de la composante scientifique de la
question? Pourquoi veut-on répondre à la question qu’on se pose? Est-ce pour : solutionner un vieux
problème non résolu ; solutionner un nouveau problème ; combler une lacune dans les
connaissances ; préciser ce qu’on sait de façon générale ; appliquer des connaissances à un plus
grand nombre de cas, de personnes, d’évènements ; des généralités au-delà de faits limités ;
rassembler des données (constitution d’une base documentaire) ; améliorer des techniques ;
influencer les gens ou les évènements ?
Quelle contribution à la connaissance scientifique? Quelle contribution au développement? Quelles
sont les motivations scientifiques de cette recherche? Pour répondre efficacement à ces questions, il
faut se documenter.
Pour se documenter, le rédacteur doit donc se documenter, c'est-à-dire rassembler l'information
disponible sur le sujet (bibliographie, communications orales, etc.), de façon à avoir un maximum
d'éléments en main et à éviter de perdre son temps à refaire ce qui est déjà fait et publié. La
recherche de littérature se réalise de différentes façons. A partir de quelques articles récents et bien
ciblés, on obtient généralement de bonnes références additionnelles dans la bibliographie citée. Pour
éviter d'être débordé par les informations, le rédacteur doit alors : faire une sélection selon des
critères liés aux objectifs du travail ; faire des lectures préparatoires (bibliographie provisoire) ; faire un
relevé de sources variées d’information qui peuvent m’informer sur le sujet (livres, sites internet,
documents audio-visuels, revues, journaux). Il doit survoler ces sources pour déterminer lesquelles
semblent plus pertinentes et crédibles : bien centrées sur le sujet, produites par des auteurs réputés, à
jour, accessibles.... Il va établir des fiches bibliographiques : constituer une bonne bibliographie ; noter
les coordonnées des sources premières et secondes consultées ; consulter au moins trois différents
types de sources [source papier (livre), source électronique (Internet), encyclopédie (Papier ou sur
CD-ROM) et périodique (revues ou journaux)]. Il faut rédiger une fiche pour chacune des sources en
indiquant : le type de source (livre, dictionnaire, encyclopédie, article de périodique ou de journal, site
Internet, film ou document audio-visuel...) ; la référence complète selon l’annexe 5 du guide
méthodologique ; une description ; un commentaire sur l’utilité de la source pour la recherche ; la cote
de la bibliothèque s’il y a lieu.
Ensuite il doit se livrer à une première analyse de la documentation pour tenter de donner un sens aux
multiples informations emmagasinées. Celles-ci peuvent être en contradiction ou s'avérer inutiles à y
voir de plus près. Ou encore, elles peuvent nécessiter le recours à d'autres sources bibliographiques.
De cette analyse vont surgir des idées dont certaines seront à privilégier. Ces idées devront être
structurées de manière à s'inscrire dans un développement logique et permettre une conduite
cohérente de la recherche.
Pour avoir de la documentation sur le thème retenu il faut consulter les sites Web avec les moteurs de
recherche suivants :
 http://www.aginternetwork.org; http://scholar.google.com; www.who.int/hinari;
 www.oaresciences.org/fr; http://www.caducee.net/Asp/medline.asp; http://www.ixquick.com;
 http://www.inasp.info; http://www.research4life.org/ info@research4life.org;
 http://www.cta.int/fr/Departements/Acces-a-nos-services/Comment-beneficier-du-service-de-
Diffusion-selective-de-l-information-DSI;
 http://www.jstor.org/page/info/about/programs/access.jsp; http://www.teeal.org/index.html

3.3. Introduction
L’introduction c’est pour persuader le lecteur de l’importance du thème et de la justification des
objectifs de recherche. Elle motive et justifie la recherche en apportant le background nécessaire, en
expliquant la rationalité de l’étude et en exposant clairement l’objectif et les approches. Elle fait le
point succint des recherches antérieures sur le sujet avec des citations et références pertinentes. Elle
pose clairement la problématique avec des citations scientifiques les plus récentes et les plus
pertinentes, l’approche générale suivie, le principe méthodologique choisi. L’introduction annonce le
but du travail.
Il est conseillé ce qui suit :
 Nommer votre sujet, citer un review paper, situer l'originalité du problème posé et pourquoi il
est important.
 Développer ce qui a été fait ou non, la controverse, les questions, etc.
 De nombreuses études ont traité de…., mais à notre connaissance, aucune n'a traité ce sujet
dans ces conditions… cette région… Ou de nombreuses études…, mais les résultats sont en
désaccord…
 Arriver très vite au but/à l'objectif principal qui comporte le message.
Il faut toujours annoncer le plan du projet de recherche. La structure détaillée de l’introduction
comporte 5 étapes clef à savoir :

 Etape 1 : enjeux généraux, arrière plan du travail - Enjeux, problèmes généraux et


sociétaux pour un domaine large, fondés sur une bibliographie - types review articles,
ouvrages. Intérêt du domaine scientifique par rapport à ces enjeux larges qui intéressent toute
la société (climate change, soil pollution, economic crisis…). Texte chargé de mots clés
importants.
 Etape 2 : enjeux plus spécifiques, plus locaux - Bibliographie relative aux domaines
locaux, restreinte aux spécialités de l’auteur.
 Etape 3 : problèmes spécifiques, scientifiques, locaux = besoins de recherche - Mise en
évidence des manques de connaissance (lack of knowledge), les défauts (problème
théorique), controverses, manques technologiques… en prenant appui sur des articles de
recherche - Cette étape donne le « trou » de la littérature dans lequel s’insère le travail : quel
est le niveau d’originalité (voir section « message ») ? L’importance du travail est cadrée par
le contexte des étapes 1, 2, 3.
 Etape 4 : spécificité de l’étude - Enoncé de la question spécifique de recherche, qui cadre
avec les enjeux et problèmes précédents. C’est l’objectif de l’étude (the purpose/objective of
your study) = Quel est le message ? Expliquer en une phrase l'hypothèse précise. Donner
quelques mots décrivant les expériences et méthodes.
 Etape 5 : justification de l’étude obligatoire pour les mémoires et thèses, facultative,
selon la revue et le type article - Valeur ajoutée en termes de bénéfices ou de
conséquences pour les bénéficiaires : -i- soit bénéfices pratiques (applications et implications
des résultats) ; -ii- soit avancée en recherche (nouvelles connaissances, avancée théorique).
L’introduction a une forme d’un entonnoir (du général au spécifique) qui fait arriver le lecteur le plus
vite possible sur l'objectif (= sur le message).

1- Connu, Enjeux/
Général problèmes
globaux,
Enjeux/
2- Connu sociétaux
problèmes
+ spécifique
3- Inconnu =+ le
spécifique
TROU +
+ local locaux
manque, défaut, dans
controverse... la
4- Question littérature
= votre
spécifique, MESSAGE
expérimental de
(5-
votre étude
Justificati
on)
On peut inclure dans l’introduction le Contexte, la Justification et la Problématique de l'étude.
Toutefois, il est conseillé de les rédiger séparément.
3.4. Contexte, Justification & Problématique
Il est conseillé de rédiger Contexte, Justification et Problématique de l'étude à part après l’introduction.
Ici on présente le problème qui se pose et sur lequel on cherche à trouver d'explication ou de solution.
Il faut choisir des arguments forts, accrocheurs pour attirer tout de suite l'attention du lecteur. Il faut
montrer par la suite comment est-ce que pareil problème se pose ailleurs dans le monde et les
solutions qui ont été trouvées ou bien les implications de pareille situation dans d'autres régions, en
vue de montrer sa gravité et la nécessité de l'étudier. Il faut aussi montrer comment est-ce que l’étude
de cette situation peut permettre de résoudre le problème central et comment est-ce que cette
résolution permet de résoudre certains problèmes secondaires mais affectant le bien-être de certaines
communautés par exemple. Il s’agit de présenter la problématique en termes d’enjeux sociaux,
économiques, environnementaux ou scientifiques. C’est de cela que découlerait l’utilité (impacts) de
l’étude pour les utilisateurs potentiels.
La problématique est à l’origine de tout travail de recherche. La présentation de la problématique est
la suivante : Introduction du thème ; Question générale ; Justification ; Pertinence au regard des
considérations environnementales et socio-économiques ; Etat de l’art dans le domaine de la
recherche (Références bibliographiques). C’est la question qui suscite ou motive la réalisation d’un
projet ou d’une recherche.
La problématique est toujours une question. La problématique comporte deux éléments importants du
sujet (mots clés). La problématique cherche un lien entre ces mots clés : Le lien formulé peut être une
explication (ceci explique cela), une transformation (ceci entraîne cela), une comparaison (ceci est
plus que cela).
La rédaction de la problématique se fait toujours à la forme interrogative, selon le modèle où l'un des
mots clés est le sujet de la phrase, le lien supposé est le verbe de la phrase et le deuxième mot clé le
complément.

Interaction Mot
Mot clé
s? clé 2
1
Les gauchers sont-ils défavorisés par rapport aux droitiers ?
3.5. Objectifs
Il s’agit de définir à partir de la problématique et du problème central, ainsi que des contraintes ayant
motivé la demande de recherche : l’objectif principal/central ; les objectifs spécifiques. Toutefois, les
objectifs spécifiques seront définis à des : fins scientifiques, fins économiques, fins culturelles, fins
cultuelles et/ou fins socio-anthropologiques, voire de développement durable. En effet, il faut que les
travaux de recherche puissent apporter des solutions aux problèmes de développement rencontrés
dans les secteurs prioritaires de la vie socio-économique nationale.

3.6. Questions de recherches


Il s’agit de poser des questions de recherches à partir des objectifs scientifiques spécifiques et des
objectifs de développement spécifiques. C’est à partir de ces questions de recherches que seront
posées les hypothèses d’étude. Les questions de recherches doivent comporter des déclarations
quantifiables.
Quelle est votre intuition de réponse à la question spécifique de recherche?

3.7. Hypothèses de recherches


L’hypothèse est un projet de réponse à la problématique. Elle précise les termes de la problématique
et devient le cœur du travail. Tout le développement ou toute la réalisation du projet sert à la prouver.
L’hypothèse est toujours une affirmation. L’hypothèse comporte deux mots clés issus de la
problématique. Au moins un des mots clés des hypothèses est plus précis que ceux de la
problématique.
Objectifs, Questions de recherches et Hypothèses sont étroitement liés .
Il faut justifier les objectifs et les hypothèses à vérifier par l'étude. Il faut une justification scientifique
basée sur le point des connaissances scientifiques disponibles sur les différentes questions de
recherche. En fait, une hypothèse ne se pose pas au hasard. On se base sur la répétition de certains
phénomènes ou la logique scientifique pour supposer que "dans une situation donnée, tel élément va
évoluer de telle façon".
Comment se définissent chacun des concepts utilisés dans cette hypothèse? Pourquoi cette
hypothèse semble-t-elle supérieure à d’autres hypothèses déjà avancées? Compte tenu du niveau de
généralité de la recherche, comment les concepts seront-ils opérationnalisés? Quelle est la validité
interne des indicateurs? Quels seront les critères d’acceptation ou de rejet de l’hypothèse retenue?
L’hypothèse établit un lien entre ces deux mots clés. La rédaction de l’hypothèse se fait toujours à la
forme affirmative, selon le modèle où l'un des mots clés est le sujet de la phrase, le lien supposé est le
verbe de la phrase et le deuxième mot clé le complément.

Est comparé à, Mot


Mot
Explique, clé 2
clé 1
transforme
Les gauchers sont sous-employés dans l’ébénisterie.
Mais il faut éviter les jugements, les opinions ou la surabondance de termes.
En conséquence, il est possible de trouver dans la littérature (à travers la lecture des publications liées
ou non à la situation étudiée), les éléments qui montrent que l'idée d'hypothèse est possible ; en
d'autres termes, qu'il est possible que l'hypothèse posée soit vérifiée. Il ne sert à rien de poser une
hypothèse qu'on connaît déjà non vérifié. Il s'agit là de ce qu'on appelle une "non-hypothèse".
Les hypothèses répondent souvent à une théorie ou à un ensemble de résultats récurrents déjà
obtenus dans la littérature ou sur la base d’observations personnelles ou de résultats antérieurs
obtenus par le candidat.
Dans la plupart du temps, poser 3 à 4 objectifs et hypothèses constitue une bonne stratégie pour
éviter que les évaluateurs pensent que le projet n'est pas réalisable. Même si le candidat veut aller au-
delà de 4 objectifs, je conseille qu'il ne présente que 4 mais sur le terrain, il pourra réaliser les autres
objectifs non déclarés.
C’est la "valeur ajoutée de la recherche".
Il faut être bien méthodique dans le choix des objectifs et hypothèses. Ces deux parties doivent être
intimement liées. Les hypothèses peuvent être du même nombre que les objectifs et cela paraît idéal.
Dans ce cas, chaque hypothèse est liée à chaque objectif. Cependant, dans certains cas, l'objectif
peut ne pas nécessiter une hypothèse. Chercher nécessairement à formuler une hypothèse dans ce
cas conduit à des "non-hypothèses".
Formuler de mauvaises hypothèses ou des hypothèses non testables dans le temps et avec les
moyens disponibles démontrera simplement que le candidat ne maîtrise pas le système qu'il étudie. Il
est aussi déconseillé de formuler des hypothèses trop vagues ou qui ne donnent pas le sens de
l’action.
Dans une autre mesure, l'on peut être amené à décomposer un seul objectif en plusieurs (2 ou 3)
hypothèses. Chaque hypothèse permet de traiter d'un sous-aspect de l'objectif et en les combinant, on
a une réponse plus complète. Dans un cas pareil, il faut clairement l'indiquer comme suit : Objectif 1
(Hypothèse 1, Hypothèse 2…); Objectif 2 (Hypothèse 1, Hypothèse 2…).
Avec une bonne formulation d'hypothèse par objectif, la rédaction de la partie méthode devient simple
et demande une démarche claire, qui montre un plan et une maîtrise du système étudié.

3.8. Synthèse ou Analyse bibliographique


Il faut se documenter, c'est-à-dire rassembler l'information disponible sur le sujet (bibliographie,
communications orales, etc.), de façon à avoir un maximum d'éléments en main et à éviter de perdre
son temps à refaire ce qui est déjà fait et publié. Il faut lire abondamment sur le thème retenu.
La recherche de littérature se réalise de différentes façons : à partir de quelques articles récents et
bien ciblés, on obtient généralement de bonnes références additionnelles dans la bibliographie citée ;
se livrer à une première analyse de la documentation pour tenter de donner un sens aux multiples
informations emmagasinées. Celles-ci peuvent être en contradiction ou s'avérer inutiles à y voir de
plus près. Ou encore, elles peuvent nécessiter le recours à d'autres sources bibliographiques. Il faut
varier les sources pour éviter une optique étroite.
De cette analyse vont surgir des idées dont certaines seront à privilégier. Ces idées devront être
structurées de manière à s'inscrire dans un développement logique et permettre une conduite
cohérente de la recherche.
Il faut faire ressortir clairement les informations manquantes justifiant la recherche.

3.9. Milieu d’étude


Il faut présenter le milieu d’étude : Situation géographique ; Climat ; Hydrographie ; Relief ; Sols ;
Végétation ; Faune ; Activités humaines. Il faut indiquer le lien entre le milieu physique et le thème.

3.10. Méthodologie d’étude ou Plan de recherche


Quel est le cadre conceptuel? De quelle théorie, quelle méthode de recherche entend-on s’inspirer?
Comment se justifie cette méthode, de préférence aux autres méthodes disponibles, en fonction de la
question et de l’hypothèse de recherche?
Quel Matériel et quelles méthodes ou techniques de recherche permettront de trouver une bonne
réponse à la question? Description des instruments de recherche et de leur utilisation ; Présentation
de la grille des données à collecter et de la grille d’analyse ; Discussion de la fiabilité des instruments,
de la validité externe des données à recueillir (capacité de généraliser les résultats).
A quelles contraintes se heurtera la recherche? Quelles sont les limites imposées par les instruments
de recherche? Quelles sont les limites imposées par l’état des connaissances? En quoi les valeurs
sociales (valeurs individuelles, valeurs collectives, normes et valeurs de la communauté)
conditionneront-elles la recherche et l’interprétation des résultats? Quels sont les problèmes d’ordre
éthique posés par la recherche?
Dans la rédaction de cette partie, il faut éviter l'erreur de décrire les matériels séparément de la
méthode. Ceci donne l'impression qu'on ne sait pas comment utiliser les matériels décrits dans la
méthode proposée. Il faut les imbriquer et montrer un savoir faire. Il est aussi important de montrer
clairement comment est ce que la méthode que l'on utilise permet de tester chacune des hypothèses
posées sans exception et d'atteindre les objectifs fixés. C'est le deuxième niveau où l'évaluateur
vérifiera la cohérence du projet. Il faut alors présenter dans certains cas, les différentes méthodes
disponibles et justifier de comment est ce que la méthode adoptée dans l’étude est la plus appropriée.
Il est conseillé de rédiger la partie méthode, "objectif par objectif". Ainsi, l'évaluateur voit clairement les
données qui seront collectées pour tester chacune des hypothèses formulées. Cependant, il n’est pas
élégant d’écrire dans cette partie: Objectif 1. Méthode à utiliser. Il faut au contraire procéder
directement et transformer chaque objectif en un titre, et rédiger la méthode juste en dessous.
L’objet du(es) Matériels) et des Méthodes, c’est la technique de la recherche. La méthodologie d’étude
permet de baliser la discussion sur les résultats en renseignant sur la validité des réponses apportées
par l’étude aux questions formulées en introduction. L’importance est de décrire les protocoles
expérimentaux et le matériel utilisé, et de préciser la taille de l’échantillon, le dispositif expérimental,
les logiciels utilisés et les analyses statistiques effectuées. Il faut donner toutes les informations
permettant d’évaluer, voire de répéter l’essai, les calculs et les observations. Pour le matériel, seront
indiquées toutes les caractéristiques scientifiques comme le genre, l’espèce, la variété, la classe des
sols, etc., ainsi que la provenance, les quantités, le mode de préparation, etc. Pour les méthodes, on
indiquera le nom des dispositifs expérimentaux et des analyses statistiques si elles sont bien connues.
Les techniques peu répandues ou nouvelles doivent être décrites ou bien on en précisera les
références bibliographiques. Toute modification par rapport aux protocoles courants sera
naturellement indiquée.
La partie la plus importante qui passe souvent et dangereusement dans l'oubli, c'est l'analyse
statistique des données à collecter. Cette partie est cruciale et est la seule qui montre comment : est
ce que les données à collecter et déjà décrites plus haut avec les stratégies de collecte seront
arrangées ; les calculs à faire ; est-ce que les outils statistiques seront utilisés pour tester chacune des
hypothèses. L'on fait souvent l'erreur de lister simplement les outils statistiques dont on a à peine
connaissance. Par exemple il faut éviter la formule : Pour analyser nos données, nous utiliserons les
logiciels Excel, SAS et STATISTICA pour réaliser l'analyse de variance (ANOVA) et calculer les
moyennes et les écarts-type. Ce genre de discours est à éviter. Aucun évaluateur expérimenté ne se
laissera aller à ce jeu. Ceci peut même susciter sa désolidarisation du projet du candidat sous le
prétexte que ce dernier essaie faussement de faire croire qu'il maîtrise les techniques statistiques. Au
contraire, il faut montrer les transformations à faire pour chaque variable et le test statistique approprié
à utiliser pour tirer quel genre de conclusion et ceci, en relation avec chaque hypothèse et objectif.
A la lecture des Matériels et Méthodes, le lecteur est apte à critiquer la validité des résultats.
Evidemment, les méthodes sont appropriées à l'objectif visé. Si elles ne sont pas connues, alors il faut
justifier de leur applicabilité :
 Descriptif précis, limité aux données utiles pour le travail, dans un ordre logique, ou
chronologique, ou + ou – important.
 Caractéristiques générales : lieu, météo, date, durée, population, échantillon - dénomination et
description précises, noms latins, provenances des souches (souche n°..., don de M. X
spécifié dans les remerciements)…
 Essais : modalités, durée, nombre de répétitions
 Echantillons prélevés - Méthode et technique d’échantillonnage - Méthodes et techniques de
mesure, d'analyse - Variables et paramètres mesurés
 Traitement statistiques des données : tests statistiques et logiciels, avec références. Origine
de l’incertitude (même échantillon mesuré plusieurs fois, 1 échantillon mesuré par répétition,
écart-type, erreur-type, seuil de signification…).
 Conditions limitantes ou restrictions
 Méthodes standard : citées (biblio) + rappel méthode évoquée, si besoin.
 Méthode modifiée : We used the method of…NOM… ref biblio initiale du concepteur, with two
modifications: (i); (ii)).
 Méthode nouvelle ou peu connue : décrivez-la avec précision.
 Mention de résultats uniquement s’il s’agit des résultats de validation de la méthode sur un
échantillon préalable.
Les activités regroupées en composantes cohérentes, sont conduites suivant une méthodologie
rationnellement structurée, et décrite avec clarté.
Il s’agit notamment : Du dispositif expérimental et des observations à faire pour les recherches en
laboratoire et au champ (station et milieu réel) ; Des méthodes d’échantillonnage, de choix des sites et
d’établissement des questionnaires pour les enquêtes ; Des méthodes de dépouillement et d’analyse
des données ; Des approches de transfert des résultats aux utilisateurs…

3.11. Résultats attendus et/ou à atteindre


Il est important de montrer clairement ce à quoi l’on peut s'attendre à l'issue de cette étude. Les
résultats attendus et/ou atteindre découlent toujours des objectifs spécifiques. Ainsi, les résultats
attendus et/ou atteindre doivent être logiquement en rapport avec les objectifs spécifiques. Ils sont
formulés en termes de connaissances à développer, de technologies à mettre au point, de formation à
acquérir, de capacité institutionnelle à renforcer, de partenariat à développer… Il faut clairement lister
(1., 2., 3., etc.) les résultats. La formulation est classique et il faut se référer à chaque objectif
spécifique sans nécessairement rappeler les objectifs. Il faut faire coïncider les numéros des objectifs
à ceux des résultats attendus. Quels seront les résultats de la recherche et comment seront-ils
diffusés ?

3.12. Valorisation des résultats à obtenir


Quels seront les résultats de la recherche et comment seront-ils diffusés ? Comment valoriser les
résultats? Publications ; Participation aux séminaires, colloques, foires, etc.
Dans le cadre d'un projet à soumettre à un organisme de financement, il est souvent intéressant de
montrer comment est-ce que les résultats seront partagés avec les bénéficiaires ou utilisateurs
potentiels. Il faut aussi préciser si les résultats seront publiés dans des revues scientifiques et donner
clairement des titres des articles à publier de même que les revues auxquelles on compte soumettre
ces articles. Il est aussi flatteur de dire que les résultats obtenus seront présentés au cours de
conférences locales (aux potentiels utilisateurs ou bénéficiaires) ou internationales. Le partenaire
technique et financier ou bailleur espère ici bénéficier d'une publicité pour son organisme. Il est alors
important de mentionner que dans la partie remerciement de chaque article ou conférence qui utilisent
les données obtenues au cours de l’étude. Ainsi, le candidat mentionnera le nom du partenaire
technique et financier ou bailleur. Il s'agit là d’une promesse à tenir.

3.13. Chronogramme
Comment gérer la recherche?
Le chronogramme doit être présenté de manière à avoir une planification rigoureuse des activités par
mois ou par trimestre sur toute la période que couvre le projet. Il faut établir une planification du
projet : Quel est le calendrier des travaux? Comment répartira-t-on le temps entre la recherche et les
autres activités? Quelle sera la durée de ce projet/protocole (en mois) ? Y a-t-il des contraintes
concernant la date de début (saisons, événements connexes, dépendances, etc.) ?

3.14. Budget prévisionnel


Il faut indiquer les détails le coût total prévisionnel du projet/protocole. Quels sont les coûts à évaluer
(temps, ressources financières, matérielles, humaines)? Il faut énoncer le coût approximatif ou
anticipé de la recherche (c’est le budget estimatif) :
 Moyens physiques : Infrastructures, Equipements & Matériels de recherche ;
 Moyens humains: chercheurs, techniciens, personnel de soutien, personnel d’enquête, etc.
 Moyens financiers pour les déplacements, le payement du personnel occasionnel, l’achat de
petits équipements et de consommables bureautiques, l’acquisition de la documentation…

3.15. Références bibliographiques


Il faut savoir que c'est dans la bibliographie que l'on trouve le plus d'erreurs. Deux vérifications valent
mieux qu'une! A cet égard, il est particulièrement important de noter l'abréviation correcte des revues
(voir l'ouvrage "Periodical Title Abbreviations" – ALKIRE 1992)2. Quant au style de présentation de la
bibliographie, il y a lieu de se conformer aux exigences de l'éditeur. La lecture des recommandations
aux auteurs, publiée en général dans chaque volume, ou l'examen des articles de la revue en
question fourniront les indications nécessaires. Dans les thèses et rapports volumineux découpés en
chapitres, il peut être possible de faire figurer la bibliographie à la fin de chaque section.
Les trois systèmes de présentation des références bibliographiques les plus courants sont :
1. Le système par ordre alphabétique
Ce système, qui présente les articles par ordre alphabétique et par ordre croissant des années,
permet une plus grande souplesse lors de la rédaction (effacement et rajout de références). Pour le
lecteur, en revanche, il rend malaisée la lecture quand de nombreuses références se suivent, par
exemple sur plusieurs lignes. Dans le texte, lorsqu'il n'existe qu'un ou deux auteurs, on les cite tous:
Nom 1 (1992) et Nom1 et Nom2 (1992). Pour trois auteurs, on cite les trois noms la première fois que
la référence apparaît dans le texte: Nom1, Nom2 et Nom3 (1992), et par la suite seulement Nom1 et
al. (1992). S'il existe plus de trois auteurs, on cite la référence avec un seul nom, même la première
fois : Nom1 et al. (1992).
2. Le système alphanumérique
Ce système est comparable au précédent, sauf que les références sont numérotées pour l'ordre
alphabétique. Dans le texte on peut citer les numéros seulement, ou formuler la phrase de telle façon
qu'apparaissent aussi le nom ou la date, suivi du numéro de l'article : ce phénomène a déjà été
démontré [1] ou ce phénomène a déjà été démontré par AMSTUTZ [1] ou encore ce phénomène a été
démontré en 1992 [1].
3. Le système des citations ordonnées
Avec ce système, très rarement employé en sciences, seuls figurent les numéros des articles, dans un
ordre croissant au fur et à mesure qu'ils apparaissent dans le texte. Cette solution n'est pas favorable
pour les articles avec de nombreuses citations. Elle ne l'est pas davantage pour l'auteur lors de la
rédaction et surtout lors des remaniements de texte. De plus, elle a le désavantage de séparer
éventuellement, dans la bibliographie, les références d'articles d'un même auteur.
Soulignons de plusieurs traits ce qui suit :
2
Bibliographie: -i- Alkire L.G. 1992. Periodical Title Abbreviations, vol. I/II. 8th ed. Gale Research Inc., Detroit, 1037/1035 p. –ii- Day R.A. 1988. How to write
and publish a scientific paper. 3rd ed. Phoenix, AZ: The Oryx Press. –iii- Givadinovitch J.-M. 1987. Comment rédiger des notes et rapports. Ed. de Vecchi,
Paris, 280 p.
 Il ne faut inscrire en références que les ouvrages ayant servis d’une façon immédiate à la
rédaction du texte et à la réalisation des figures, tableaux et annexes, et les indiquer de façon
explicite dans le texte.
 Il faut lire effectivement les articles avant d’en faire usage.
 Il ne faut pas répéter quelqu’un qui avait cité une référence car on s’éloigne de la vérité.
 Il y a possibilité d’écrire à l’auteur pour demander une copie en PDF. D’ailleurs, c’est une
fierté pour celui qui a écrit.
 Il ne faut pas mélanger les normes de présentation.
 Dans tous les cas se conformer aux instructions aux auteurs dans le canevas ou le guide
donné par le commanditaire.
Il existe deux normes internationales régulièrement mise à jour :
 La norme Harvard, Exemples :
 West, J.M., Salm, R.V., 2003: Resistance and resilience to coral bleaching: implications
for coral reef conservation and management. Conservation Biology, 17, 956-967.
 Pandolfi, J.M., R. H. Bradbury, E. Sala, T. P. Hughes, K. A. Bjorndal, R. G. Cooke, D.
McArdle, L. McClenachan, M. J. H. Newman, G. Paredes, R. R. Warner, J. B. C.
Jackson, 2003: Global trajectories of the long-term decline of coral reef ecosystems.
Science, 301 (5635), 955-958.
 La norme Vancouver, Exemples :
 WEST, J.M., SALM, R.V., (2003); Resistance and resilience to coral bleaching:
implications for coral reef conservation and management. Conservation Biology, vol. 17,
pp. 956-967.
 PANDOLFI, J.M., et al., (2003); Global trajectories of the long-term decline of coral reef
ecosystems. Science, vol. 301 N° 5635, pp. 955-958.
Recommandations :
 Pour les livres, préciser le nom de l’éditeur, la collection, le lieu d’édition et le nombre de
pages ;
 Pour une référence contenant plus de 2 auteurs, indiquer le nom du premier auteur suivi de
«et al.» (pour et alteri). Exemple : Berger, Audiard & Machin (1964) à écrire Berger et al.
(1964).
 Il faut veiller à ne pas oublier des références et il faut que la liste des références
bibliographies soit présentée par ordre alphabétique des auteurs.
 Il faut limiter la littérature grise (rapports, communications à congrès sans actes, mémoires de
fin d’étude à diffusion limitée…). En effet, pour un projet de recherche ou un protocole
expérimental dans le cadre d’un mémoire et d’une thèse académique, il faut éviter de citer des
documents non publiés, les rapports à diffusion réduite, les notes personnelles des
scientifiques non distingués.
 Signalons ce qui suit pour l’usage raisonnable des références bibliographiques :
 Bibliographie dans l’introduction : sens général, théorique
 Bibliographie dans la discussion : spécifique, relative aux résultats (similaires,
différents…)
 Bibliographie appropriée : trop citer n’importe comment brouille le message
 Pas de bibliographie (hors exception) dans résumé, résultats, conclusion
 Pas de citation de citation : citez la source
 Références http://..... Instables donc peu conseillée, sauf les liens stables, comme <
 http://hal.archives-ouvertes.fr/ >.
 Appels en fin de phrase (Xxxx, 2008 ; Yffff, 2007) sinon le texte est difficile à lire.
 Ecorcher le nom de quelqu'un est une faute !
 Ne citez pas un article qui a juste été soumis (submitted). Au pire, mentionnez personal
communication. On peut citer des articles acceptés mais pas encore édités : in press,
ou accepted, ou to be published.
Conclusion
Que votre travail de recherche soit remis sur un médium traditionnel (papier blanc) ou original (carton,
vidéo, PowerPoint, CD, site web, maquette ou autres) vous devriez toujours suivre ces étapes de la
méthodologie d’une recherche.

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