TELEMA CONGO, L'histoire Des Immortels I

Telema Congo avec Les DOKOLO, l‟histoire des Immortels
TELEMA
CONGOLAIS
Avec
LES DOKOLOs,
L’histoire des Immortels
Par ELIE-DE LA PRIERE Lumineux
1
Cet ouvrage a été modifié et adapté à l’original

inédit « Telema Congo avec les DOKOLOs » et a
été composé par EL PARAISO
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partielle réservés pour tous pays.
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Novembre 2020/ Goma
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2
Cet ouvrage est dédié :
A la famille DOKOLO
A la Princesse Isabel Dos Santos
Aux Congolais débout
Aux Combattants de l‟Alternance
A Moïse KATUMBI CHAPWE
3
SINDIKA DOKOLO ET LA PRINCESSE ISABEL DOS SANTOS
4
SINDIKA DOKOLO
Jeune milliardaire congolais, Patriote et collectionneur
d’œuvres d’art Africain
5
« L'égoïsme et l'indifférence, s'ils peuvent

être tolérés dans un Etat qui n'est confronté
avec aucun problème vital, sont des fautes
irréparables du moment que la nation est
menacée. Chacun de nous est nécessaire à
l'édification de notre pays par son travail,
par ses connaissances, par son dévouement,
par ses réflexions et je dirais surtout par sa
claire conscience nationale. »
Augustin DOKOLO SANU
6
« Si tout comme nous, vous pensez

que la RD Congo souffre d’avoir été
trahie par ses dirigeants alors devenez
un Congolais débout »
SINDIKA DOKOLO
7
« Chacun de nous est nécessaire à l’édification

de notre pays par son travail, par ses
connaissances, par son dévouement, par ses
réflexions, et je dirais surtout par sa claire
conscience nationale. »

Telema Congo, 1966
8
SINDIKA DOKOLO
9
« Quand tous les canaux de la démocratie

sont bouchés, il ne reste plus aux citoyens
que le devoir de désobéir. Quand on a
puisé tous les recours possibles et qu’en
conscience cette injustice n’est pas
supportable et bien au nom de l’intérêt
général on doit désobéir. »
JOSE BOVE
10
« Quand une jeune démocratie cherche sa

voie, quand une nation en gestation est mise en
demeure de s'organiser rapidement à partir de
ses valeurs propres, chaque citoyen est en
quelque sorte mobilisé pour participer à l'effort
commun. »
11
La dernière photo de SINDIKA DOKOLO
12
A vant-propos
Pas plus que la gestion politique, une bonne

gouvernance n‟avait été réellement ouverte aux congolais
avant l'alternance historique. Personne n„avait pu, depuis
l„Indépendance, assumer la direction de ce pays dans une
optique strictement nationale ; la carence de cadres,
l'impréparation du personnel administratif, l'inexpérience des
hommes politiques, l'absence totale de classe moyenne
congolaise, tout a obligé aux congolais à engouffrer le pays
dans un gouffre profond, plus qu‟ils l'auraient voulu. Passé ce
temps de sursis, la gestion politique devenait, non seulement
stérile, mais fatale, mais criminelle.
II fallait que le Congo sorte d'un cercle vicieux, d'un état
de découragement né d'une situation chaotique, conséquence
elle-même de la mauvaise gouvernance. Il était temps de
rompre le cercle, de briser l'engrenage et les DOKOLOs
l‟avaient pleinement réalisé.
Certaines des rares personnalités congolaises ont attiré
notre attention plus particulièrement 2 hommes d‟affaires du
même sang dont respectivement, le Père et son fils (Augustin
SANU DOKOLO et SINDIKA DOKOLO) qui malgré leurs
affaires n‟avaient pas cessé d‟une manière à une autre, à
contribuer au bien-être de leur patrie mère « le Congo » et
s‟attachent aux valeurs démocratiques et Républicaines de
13
leur pays depuis Joseph Désiré Mobutu à Joseph Kabila, ce

qui permet à cette famille congolaise de se distinguer des
autres ; une famille qui s‟est toujours battue pour la cause
nationale de leur pays par leur dévouement et idéologie
patriotique comme nous le verrons dans ce présent ouvrage.
Cette famille des DOKOLOs s‟intéressent beaucoup
plus à l‟art et trouvent toute une vie dans l‟art et ses réponses
mais leurs cœurs nobles se sont toujours dirigés vers le rêve
d‟un Congo debout, nouveau et meilleur.
Le feu père du Regretté SINDIKA DOKOLO est l‟auteur
d‟un ouvrage « Telema Congo » rédigé en 1966, soit 6 ans
après l‟Independence de la République Démocratique du
Congo ; où il exprime ses sentiments et sa philosophie pour
un Congo nouveau et diffèrent. Comme son fils ; Il invite
toutes les congolaises et Congolais à être debout pour un
Congo nouveau et diffèrent. Ce dernier, comme son père ;
prône beaucoup sur le changement de mentalité des congolais
depuis l‟accession à l‟indépendance de la République
Démocratique du Congo et il y a 18 ans de règne de l‟Ex-
Président Joseph Kabila, comme nous le verrons ; depuis un
temps, SINDIKA DOKOLO, n‟avait jamais cessé de faire
appel à tout le peuple congolais de se regrouper dans un
même mouvement créé en s‟inspirant bien sûr de son père :
« Les Congolais Débout » comme dans l‟ouvrage de ce
dernier : «Telema Congo»
Aujourd‟hui, l‟histoire du Congo retiendra 2 hommes
très passionnés dans l‟art mais qui, d‟une manière à une
autre, n‟avaient pas cessé de penser à la survie du pays et voir
14
son émergence ; cela explique le cœur noble de cette famille et

leur esprit patriotique, pour un Congo nouveau et meilleur;
l‟amour dévoué pour leur patrie mère
Voilà donc pourquoi, à travers ce présent ouvrage, j‟ai
trouvé intérêt à vous faire revivre une fois de plus l‟idéologie
et la philosophie d‟un Congo nouveau et diffèrent de cette
famille, très exceptionnelle en République Démocratique du
Congo depuis le père Augustin DOKOLO jusqu‟à son fils
SINDIKA DOKOLO ; qui , ce Dernier, a toujours voulu
achever le rêve de son Père et que j‟ai regroupé 3 extraits
dans leur intégralité ; de l‟œuvre d‟Augustin DOKOLO où lui-
même parle aux Congolais dans « Telema Congo » depuis
l‟art jusqu‟aux réalités du Congo ainsi que pour comprendre
l‟origine et les réalités sur la philosophie de DOKOLOs.
L‟ŒUVRE TELEMA CONGO est constitué par divers
articles ou conférences inspirés à A. DOKOLO par les
circonstances. Que ce soient les problèmes soulevés par
l‟évolution rapide de son pays et de ses concitoyens, les
événements culturels qui concernent l‟Afrique tout entière ou
l‟expérience et les souvenirs qu‟il a rapportés de ses voyages,
tout intéresse l‟auteur et lui a inspiré les réflexions qu‟il nous
fait partager dans ce livre.
A. DOKOLO écrit dans sa préface : “C‟est en me
contraign ant à cette conscience nécessaire que j‟ai conçu les
lettres qui vont suivre, c‟est avec l‟espoir d‟éveiller chez
quelques autres la même conscience que je les ai publiées”.
Bien qu‟il n‟est plus de ce monde ; à mon humble avis,

Augustin DOKOLO ; l‟histoire des DOKOLOs ; mérite mieux
15
d‟être rafraichie dans les mémoires des congolais et devrait

passer des générations en générations ; pour leur esprit
patriotique et leur combat pour un Congo débout et diffèrent
en général ; une lutte noble pour la cause nationale le long de
leur vie, en particulier, le combat sans précédent de son fils
SINDIKA DOKOLO, pour l‟alternance en République
Démocratique du Congo, au finish, arrachée en 2018 face au
régime Joseph Kabila Kabange.
Cette famille apparait très différente des autres familles
congolaises, pour leur imposition comme des modèles
d‟Entrepreneurs patriotes pour la cause nationale de leur
pays et que cela nous a motivé et a attiré notre attention.
Cette nouvelle thématique trace donc un parcours
rétrospectif au sens stricte des DOKOLOs, ; du Père au Fils et
aurait comme objet, présenter au monde en général et aux
Congolais en particulier, Deux (2) hommes d‟affaires du
même sang et collectionneurs d‟œuvres d‟arts respectivement
( Augustin DOKOLO SANU et SINDIKA DOKOLO), très
passionnés dans l‟art mais ayant un sens particulier attaché
aux valeurs démocratiques et républicaines de leur pays ( le
Congo) et qui, dans le cœur de milliers des congolais,
s‟imposent aujourd‟hui comme des modèles d‟entrepreneurs
Patriotes dans l‟histoire unique de la République
Démocratique du Congo.
Dans ce présent ouvrage dans vos mains, il nous

reviendra donc de vous faire revivre l‟idéologie (Combat) et
la philosophie des DOKOLOs dans le souci de voir un Congo
débout et diffèrent bien sûr en commençant par le Père ;
16
Augustin SANU DOKOLO, dont son œuvre « Telema Congo »

qui nous a été d‟une aide précieuse ; l‟origine de l‟inspiration
de SINDIKA DOKOLO, en voulant achever le rêve grandiose
de son Père Augustin SANU DOKOLO, en créant le
mouvement citoyen « Les Congolais Débout »
Ce présent ouvrage honore donc la mémoire d‟Augustin
SANU DOKOLO, et celle du Regretté SINDIKA DOKOLO en
particulier, dans le noble combat patriotique, un combat noble
qu‟à toujours mené les DOKOLO , en particulier celui du
Fils, pour l‟alternance face au régime démissionnaire de l‟Ex-
Président de la République Démocratique du Congo Joseph
Kabila, ; les efforts du père au fils, une lutte pour la cause
nationale du pays et qui ne devrait pas être oubliée dans la
mémoire des Congolais, au contraire, devrait être transmise
des générations en générations.
Ainsi donc a commencé, l‟histoire des immortels…
L’Auteur
17
Augustin DOKOLO et SINDIKA DOKOLO
18
19
SOMMAIRE
Avant-propos........................................................................................ 13
SOMMAIRE ........................................................................................ 20
CHAPITRE.0. INTRODUCTION GENERALE ................................... 25
CHAPITRE I........................................................................................ 36
QUI EST Augustin DOKOLO ............................................................ 36
SINDIKA DOKOLO ? ........................................................................ 36
SECTIONI. ....................................................................................... 37
UN MOT SUR Augustin DOKOLO ............................................... 37
I.I. Augustin DOKOLO SANU, ENTREPRENEUR AFRICAIN.
§. Les principales dates ............................................................... 46
SECTION .II. .................................................................................... 49
UN MOT SUR SINDIKA DOKOLO ............................................ 49
SECTION III. .................................................................................... 57
LA FAMILLE DOKOLO ................................................................ 57
§. Hanne Dokolo ............................................................................ 58
L‘art avant tout ............................................................................... 62
§. Saint-Tropez, palaces et mines de diamants .............................. 63
§. Trait d‘union ? ............................................................................ 64
CHAPITRE II. ..................................................................................... 67
LES ARTS NÈGRES AVEC Augustin DOKOLO ........................... 67
CHAPITRE III. .................................................................................... 76
FESTIVAL DES ARTS NEGRES ...................................................... 76
CHAPITRE.IV..................................................................................... 83
L‘ART AVEC LES DOKOLOs ......................................................... 83
20
SECTION.1. SINDIKA DOKOLO AVEC L‘ART ...................... 87

SECTION.II. ..................................................................................... 90
LA PERCEPTION DE L‘ART AVEC LA POLITIQUE .............. 90
§. Les paroles de SINDIKA DOKOLO ........................................ 93
CHAPITRE V. ..................................................................................... 95
TELEMA CONGO AVEC Augustin DOKOLO SANU .................... 95
CHAPITRE VI................................................................................... 104
AUX INDEPENDANTS CONGOLAIS ........................................... 104
CHAPITRE VII. ................................................................................ 111
AUX GOUVERNANTS CONGOLAIS ........................................... 111
§. LA CLASSE POLITIQUE CONGOLAISE .............................. 112
1. Incurie. ................................................................................... 113
2. Désorganisation administrative........................................... 114
3. La corruption. ....................................................................... 114
CHAPITRE VIII. ............................................................................... 121
LES CONGOLAIS DEBOUT AVEC SINDIKA DOKOLO ......... 121
UN HOMME EXCEPTIONNEL AU CONGO .......................... 122
SECTION.I. .................................................................................... 124
SINDIKA DOKOLO APPELLE A LA DEKABILISATION DU
PAYS............................................................................................... 124
SECTION.II. ................................................................................... 129
SINDIKA DOKOLO, UNE PIECE MAITRESSE DANS LA
MATERIALISATION DE L‘ALTERNANCE HISTORIQUE EN
RD-CONGO.................................................................................... 129
L‘ECHEC REND SAGE ............................................................. 139
§. LE MANIFESTE DU CITOYEN CONGOLAIS .................. 141
21
§. SINDIKA DOKOLO,LE HERO DE L‘ALTERNANCE EN

RD-CONGO ................................................................................. 147
CHAPITRE IX................................................................................... 152
LA COALITION FCC & CASH, LE PLUS GRAND DEFIS DE FELIX
TSHISEKEDI VERS UN CONGO EMERGENT ............................... 152
Le verrou ....................................................................... 156_Toc306647617
SECTION. I. .................................................................................... 162
SIX PLUS GRANDS DEFIS A RELEVER PAR LE POUVOIR
FELIX TSHISEKEDI POUR UN CONGO NOUVEAU ................ 162
I.1. LE DEFI SECURITAIRE ET DE L‘AFFIRMATION DE
L‘AUTORITE DE L‘ETAT......................................................... 163
I. 2. LE DEFI DU DEVELOPPEMENT HUMAIN .................... 165
I. 3. LE DEFI DE L‘EMPLOI DES JEUNES.............................. 166
I. 4. LE DEFI INFRASTRUCTUREL ET GEOGRAPHIQUE 168
I.5. LE DEFI DE LA RECONFIGURATION DU MODELE
ECONOMIQUE NATIONAL ..................................................... 169
I.6. LE DEFI DE L‟AMENAGEMENT DU TERITOIRE ............ 171
SECTION.II. ................................................................................... 174
CINQ PREALABLES MAJEURS POUR L‘EMERGENCE DE LA
RD-CONGO.................................................................................... 174
CHAPITRE X .................................................................................... 179
LE COMBAT DES DOKOLOs EST REPRIS DANS CETTE SERIE
DES POEMES ................................................................................... 179
HOMMAGE AUX IMMORTELS ................................................. 179
LE SANG DOKOLO ................................................................. 181
UN HOMME EXCEPTIONNEL AU CONGO ....................... 183
L‘ART COMME CHAMP DE BATAILLE ............................... 185
LA CULTURE, LA CLE DE TOUT ........................................... 187
22
SINDIKA DOKOLO, UNE PIERRE ANGULAIRE .................. 189

UN MILLIARDAIRE QUI INVESTIT DANS L‘ART .......... 191
DEUX MILLIARDAIRES DANS LE CAMP DE
L‘OPPOSIION ............................................................................. 193
ILS ONT EU PEUR DE TOI SINDIKA DOKOLO ................. 196
Conclusion ......................................................................................... 199
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................. 203
Références ...................................................................................... 204
23
24
CHAPITR0. INTRODUCTION GENERALE

La RD-Congo, depuis l‗Indépendance jusqu‗à
l‗alternance historique militée, est un pays qui a connu un
parcours unique au sens strict, un pays aux défis majeurs qui
ont toujours ruiné le pays et qui ne permettent pas son
développement intégré et intégral ainsi que le décollage de
l‗émergence sociale, politique et économique malgré
l‗immensité des ressources naturelles et abondantes qu‗il
regorge…
Ceci est principalement dû à une gestion calamiteuse,
une fois au pouvoir, absence de la démocratie et fiabilité des
institutions et que ceci met le Congo devant un avenir douteux
et la vie d‗un Congolais, devant le tableau sombre bien sûr
suite aux dérivées politiques.
Admettons-le, pas plus que la gestion politique, une
bonne gouvernance n‘avait été réellement ouverte aux
congolais avant l'alternance historique. Personne n‗avait pu,
depuis l‗Indépendance, assumer la direction de ce pays dans
une optique strictement nationale ; la carence de cadres,
dans un gouffre profond, plus qu‘ils l'auraient voulu. Passé ce
25
Comme nous l‘avions ci-haut mentionné, la République

démocratique du Congo est un Etat qui a connu un parcours
unique caractérisée par une histoire au sens stricte et unique,
un pays des toutes les merveilles du monde mais aux multiples
défis...
C‘est un pays riche et envié, caractérisé par les merveilles
de la nature. Un pays convoité par les grandes puissances du
monde. Dès qu'il fut découvert, les explorateurs ont, après
quelques temps, constaté que le pays avait des richesses très
importantes qu'il fallait exploiter.
Les rapports sur ce pays touchèrent la Belgique qui
s'intéressa rapidement. Cela n'allait pas laisser indifférente les
autres puissances qui s'exprimaient soit à travers les sociétés
multinationales ou par d‘autres mécanismes qui leur
permettent de garder toujours une main mise sur La R.D-
Congo.1 , 2, 3
Les belges avec le Roi Léopold II se firent remarquer
donc chez les autres grandes puissances par les richesses qu'ils
exploitaient en RDC. De là, les grandes puissances
solliciteront de pouvoir eux aussi prendre part à l'exploitation
des ressources de la RDC.
À cette occasion, Certaines conférences internationales
1
NGELEKA MUKENDI G, L'influence des sociétés multinationales dans la
balkanisation de la RDC ,mémoire on line , Université de Kinshasa - 2010
2
DENIS COGNEAU, L‟Afrique des inégalités : où conduit l‟histoire, Paris, Presses de
l‟ENS, 2007
3
R.SENELLE et E.CLEMENT, LéopoldII et la charte coloniale. De l‟Etat indépendant
du Congo à la colonie 5elge.Ed.Mols, 2009.
26
seront faites pendant cette période coloniale sur le Congo

concernant sa répartition par les grandes puissances pour
explorer ses richesses et faire bénéficier leurs pays de celles-
ci. Sur ce, l'Angleterre dès le début du 19 siècle demandera à
la Belgique de se partager la RDC en deux c'est-à-dire d'Est à
l'Ouest
À partir de la conférence ayant amené la réalisation de la
charte coloniale, les grandes puissances se sont entendus de
pouvoir accéder et exploiter le Congo comme un bien
commun4.
Les milieux maritimes et terrestres seront analysés au
peigne fin pour l'exploitation des ressources importantes qui
seront collectées. Mais le fait de laisser le roi belge toujours
propriétaire ne semblait toujours pas plaire aux autres grandes
puissances.
Le droit d'exploitation pouvait un jour cesser. D'où le
partage du Congo paru à l'horizon car plusieurs Etats qui
étaient intéressés ont cherché de pouvoir posséder un espace
pour l'exploiter5.
Cependant, malgré l'attraction et l'intérêt des autres
puissances, la Belgique garda la propriété du Congo et
continua sa gestion. Mais celle-ci ne durera plus longtemps car
de nombreuses pressions vont contraindre le roi Léopold II à
l'occasion de livrer aux grandes puissances le droit d'exploiter
ensemble les richesses naturelles du Congo. Pour perpétrer
cette exploitation, les occidentaux vont installer des présidents
4
5
L'Atlas de l'Afrique, Paris, Ed. du Jaguar, 2000
In Rev.Belge Philol.et hist.. .1969, J.STENGERS. »Léopold II et la rivalité franco-anglaise
en Afrique
27
à leur solde à l'instar des présidents marionnette.
Aujourd'hui en République Démocratique du Congo,

nous palpons encore cette opposition entre la souveraineté du
Congo et l'impérialisme des grandes puissances.
Ainsi nous assistons aux conflits qui se livrent dans le
pays, principalement à l'Est avec son chapelet à mater donne
des viols des femmes, des enfants, des tueries atroces.
Il est l‘un des pays les plus pauvres du monde, avec 87,7
% de sa population en dessous du seuil de pauvreté et des
inégalités très marquées malgré ses multiples et diverses
richesses. Cette situation s'explique surtout par les différents
conflits aux effets dévastateurs qu'a connus le pays.
Il reste dépendant de l'aide internationale. L'indice de
développement humain de la République démocratique du
Congo est extrêmement bas, et il a été classé au dernier rang,
186e, comme le Niger en 2013, par le Programme des Nations
unies pour le développement6.
Les violations des droits humains, - résultat des conflits
armés- en particulier des enfants et des femmes, ont eu des
répercussions très profondes au sein des populations. En 2002,
80 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté
fixé à 2 dollars par jour, en 2013, c'est 87,7 % de la population
qui vit en dessous du seuil de pauvreté fixé à 1,25 $ par jour7.
Près de 44 % des femmes et environ 22 % des hommes
n‘ont aucun revenu. Les disparités régionales sont très fortes.
6
La République démocratique du Congo au dernier rang de l'indice de développement
humain du PNUD [archive], Le Monde, 15 mars 2013.
7
Perspectives économiques en Afrique, RDC 2005
28
Les populations de l‘est du pays vivaient en moyenne avec 32

dollars par an et par habitant alors que celles du sud
disposaient de 138 dollars et celles de la province de Kinshasa,
de 323 dollars, dix fois plus qu‘à l‘est.
La pauvreté se manifeste par la malnutrition qui touche
entre 30 et 50 % des femmes et des enfants. Au total, 16
millions de personnes sont en situation d‘insécurité
alimentaire.
De nombreux groupes vulnérables se sont formés
(réfugiés, orphelins, enfants déscolarisés ou enfants soldats)
qui manquent de soins et de nourriture8 9 10.
La RDC est un pays potentiellement riche en matières
premières car ses ressources minérales sont considérables.
Ainsi le pays est appelé ' ’scandale géologique." Jusqu' à
présent, « Le sous-sol congolais n'a pas encore révélé tous ses
secrets. Mais d'ores et déjà, les experts estiment qu'il recèle 34
% des réserves mondiales connues de cobalt et 10 % en ce qui
concerne le cuivre.
Le pays dispose également d'énormes ressources
d'uranium, d'or, de diamant, de coltan et de minerais rares
comme le germanium.
À ce jour, la RDC assure 67 % de la production mondiale
de cobalt, 14,5 % de cuivre et 35,5 % de diamant.
L'exploitation industrielle du fantastique magot géologique
3
8
http://atlantablackstar.com/2014/10/21/15-african-nations-that-are-the-most-land-
grabbed-by-foreign-interests
9
http://www.telesurtv.net/english/news/Development-Finance-Institutions-Funding-
Land Grabs-in- DR-Congo- 20150602-0043.html
10
http://journalistsresource.org/studies/environment/food-agriculture/global-land-water-
grabbing
29
congolais est appelé à croître ».11
Selon les études actuelles, bientôt le pays fera partie des

pays africains exportateurs du pétrole car son sous-sol possède
des réserves considérables du pétrole. Il a un débouché sur
l'océan Atlantique sur son fleuve, l'idéal pour un pays de
devenir une grande puissance. Sa monnaie nationale est le
franc congolais.
Nous aurions encore aimé signaler que la situation de la
République Démocratique du Congo remonte dès l'origine de
sa création par le roi Léopold II. Il a dû négocier avec les
grandes puissances de l'époque pour avoir ce grand territoire
scandaleusement riche au cœur de l'Afrique.
Cette négociation a donné aux autres puissances le droit
de regard sur la RDC. Puis le roi Léopold II cédera le Congo
au royaume de Belgique qui deviendra le Congo Belge. Dès
lors la RDC a toujours été l'objet de la convoitise de Grandes
Puissances occidentales. Cela se justifie d'abord par sa
position géographique stratégique, la République
Démocratique du Congo, avec sa superficie de 2 345 409
Km2, occupe le centre de l'Afrique.
Puis cet immense territoire est une grande réserve
potentielle des matières premières. Sa spécificité, son unicité,
l‘avaient rendu une colonie internationale
Partant d‘une conception essentiellement sociologique,
L‘Etat multinational s‘appréhende comme un produit de la
société civile multiculturelle avec laquelle il partage l‘espace
11
KIBANDA KONA, A., L'interminable crise du Congo-Kinshasa, Origines et
Causes, Etudes africaines, Paris, Harmattan, 2005
30
public mixte. Cette société civile suppose la pluralité, la

Conflictualité, et les changements des significations, sous-
entend leur reproduction, adaptation et innovation.
Cet Etat est un construit élaboré à partir des matériaux
anthropologiques, sociologiques, juridiques. Il traduit mieux le
Type de sociétés plurinationales par opposition à l‘Etat d‘une
seule nation ; il est un pouvoir librement accepté et
collectivement partagé par les nations et les citoyens, à travers
les solidarités verticales (fédérales, régionales, locales) et
horizontales (politiques, économiques, sociales et
12
culturelles)
La République Démocratique du Congo reprend ces
considérations sociologiques et le transcende pour mettre en
relief les stratégies de certaines puissances qui ont réussi à
garder leurs différentes influences sur le Congo pour en faire
un Etat « partagé » entre les intérêts et dont la permanence de
certains se nourrit sur fond de conflictualité et de contrôle de
décision au sein des institutions internationales. Il s‘agit d‘un
Etat écartelé entre plusieurs enjeux préoccupant divers pays et
dont le comportement traduit sans cesse la réminiscence d‘un
Congo du « Laisser aller » et « laisser faire » d‘après Berlin
1885.13
Depuis son accession à l'indépendance le 30 juin 1960, le
pays a été et reste sujet de la sphère d'influence des grandes
puissances occidentales. C'est dans cette optique qu'il faut
comprendre le choix d'un président allié avec mission de
12
MWAYILA TSHIYEMBE, Etat multinational et démocratie africaine. Sociologie de
la renaissance politique, Paris, L‘armattan,p.89
13
SEGIHOBE BIGIRA J.-P., Le Congo en droit international ; Essaie d‘histoire agonistique
d‘un Etat multinational, Bruxelles, Presses Universitaires Ryck mans(PUR), 2011, p.11
31
protéger les intérêts pour lesquels il est mis et soutenu à la tête

de la RDC.
Si cette sphère d'influence constituait l'une des priorités
de puissances occidentales, c'était en pleine guerre froide où
les Etats-Unis et leurs alliés devaient protéger leurs intérêts en
Afrique contre l'Union des Républiques Socialistes et
Soviétiques ainsi que ses alliés.
Depuis lors, le pays a donc connu 5 présidents, Joseph
Kasavubu, Mobutu Sese seko et en particulier ; Laurent-
Désiré Kabila, son fils Joseph Kabila et aujourd‘hui, Felix
Anttoine Tshisekedi Tshilombo, qui l‘un comme l‘autre
n‘ont pas encore été en mesure de faire avancer le navire
Congo ou soit mettre un terme à la guerre qui a déjà fait entre
4 et 8 millions de morts selon les estimations, et qui continue
de ravager le territoire, et particulièrement sa population
civile.
A part le premier président du Congo de la première
République après l‘indépendance, Monsieur Joseph
KASAVUBU, et aujourd’hui, le président issu de la
première alternance démocratique, Felix Tshisekedi
Tshilombo, ce pays n‘avait eu que des présidents
parachutistes qui se sont succédé sans aucune légitimité
démocratique.
Néanmoins, la corruption est l‘un des principaux
problèmes et défis qui minent et qui dès lors caractérisent la
RDC ; l‘argent est systématiquement détourné par les hommes
de pouvoir. Les gens qui dirigent sont intelligents et
compétents mais n‟ont pas de conscience ; une fois au
32
pouvoir, ils perdent de vue l‘intérêt général pour ne défendre

que leurs intérêts personnels.
Le favoritisme est aussi un fléau car pour accéder aux
postes importants, le réseau est plus efficace que le mérite ou
les compétences. La corruption ; champ de bataille de Félix
Tshisekedi est aussi de mise pour ce qui est de la vie politique
: On se rappellerait que dès qu‘un opposant à Kabila
commençait à se faire remarquer et exprime à haute voix des
critiques vis-à-vis de la mauvaise gestion du pays, on achetait
son silence par des pots-de-vin et des promotions à des postes
importants de l‘administration. C‘est pour cela que
l‘opposition n‘avait que peu d‘influence, elle ne durait jamais
très longtemps car pour ceux qui détiennent le pouvoir et les
richesses, tout s‘achète.
Pour les congolais, ce qui semble faire défaut à la
gouvernance congolaise c‘est finalement une vision à long
terme et un moyen de contrôle sur les dirigeants pour s‘assurer
que leur objectif principal reste le bien-être de tous.
Le spectre du dictateur continue à conduire et à régenter
toutes les activités du pays, ces effets allaient plutôt croissants
sous les précédents régimes. La culture Mobutiste qui a forgé
la culture congolaise et qui coule dans le sang des congolais
expliquait la paupérisation de l'entreprise destructrice de cette
nouvelle génération formée d'hommes aussi minables,
corruptibles et des pilleurs du pays que leurs prédécesseurs.
Les achats de conscience, servir les intérêts occidentaux,
les détournements la corruption, le tribalisme, la
discrimination tribale, le manque ou l'absence de volonté
politique, le vol, la promotion des antivaleurs, ...sont tout ce
33
qui a caractérisé les différents régimes en RD-Congo et

aujourd‘hui atteignent le seuil.
Le peuple Congolais longtemps courbés par 32 ans de
règne de Joseph Mobutu et 18 ans de règne de Joseph Kabila,
logiquement, une telle attitude qui entraîna un regroupement
de toutes les forces du pays autour d‘un idéal commun dans
un mouvement citoyen « Les Congolais Débout » crée par le
regretté SINDIKA DOKOLO en se référant de l‘idéologie et
la philosophie de Son Père Augustin SANU DOKOLO, dans
« Telema Congo » dont le but en général est de réveiller la
conscience congolaise pour une cause nationale enfin
d‘espérer à un Congo Nouveau et Emergent , en particulier,
lutter pour l‘alternance et le départ de Joseph Kabila.
Appart le 5ème Président élu, issu des élections du
30/12/2018 ; les élections qui avaient débouché à l‘alternance
politique et historique, en la personne de Felix Tshisekedi
Tshilombo, Il y a maintenant 4 hommes qui sont passés à sa
tête et qui pratiquement n‘avaient pas réussi à améliorer le
pays et le quotidien du peuple congolais.
Les gouvernants actuels ne devraient donc pas suivre les
pas de leurs prédécesseurs, de leurs pères, les considérants
comme des modèles. Ils avaient réussi à mettre le pays à
genoux malgré la diversité des ressources du sous-sol, il faut à
la RD-Congo un Sauveur, quelqu‘un de très fort cette fois-ci
au profil idéal pour diriger.
Le nouveau gouvernement Felix TSHISEKEDI
TSHILOMBO, 5ème Président issu de l‘alternance historique
dont SINDIKA DOKOLO en est la pièce maitresse dans son
34
acquisition ; semble avoir adopté d'emblée une attitude

constructive ; il a le courage de la sincérité.
35
CHAPITRE I.
QUI EST Augustin DOKOLO

et
SINDIKA DOKOLO ?
36
SECTIONI.
UN MOT SUR Augustin DOKOLO14
14
www.dokolo.com
37
Parler de la biographie de Feu

Augustin Dokolo Sanu n‘est pas
chose aisée. Très peu de gens
connaissent les détails de sa vie
privée.
En effet, il est plus connu

pour ses œuvres et ses
nombreuses réalisations.
Augustin Dokolo était avant tout
un self made man à l‟énergie
débordante, un passionné de
l‘Afrique et des arts.
Interviewé sur Radio France Internationale ; Manu

Dibango raconte que sa carrière a commencé à Léopoldville,
non pas avec le musicien Kabasele, mais avec un jeune
banquier du nom d‘Augustin Dokolo.
Avant l‘indépendance, il possède déjà une compagnie de
taxis et un Dancing réputé. Très attiré par le milieu artistique,
il participe au film ; Les Aventuriers du Kasaï d’Yves
Allégret avec Jean Lefebvre et Nicole Courcel qui est
présenté au Festival de Cannes 1962. Peu de temps après il
développe une chaîne de magasin avec des ramifications à
l‘étranger.
38
En 1967 il fait la rencontre de Hanne Dokolo qui

deviendra sa femme. Elle travaille en tant que gérante du
dispensaire de la pharmacie pour la Croix Rouge Danoise.De
cette union naissent trois enfants : Manzanza, Sindika et
Luzolo.
En 1969, Augustin Dokolo entreprend ce qui restera sa
réalisation la plus ambitieuse : la création de la Banque de
Kinshasa (BK). C‘est la première banque à capitaux
nationaux en Afrique subsaharienne. Avec un capital initial de
300.000 Zaïres, l‘équivalent de 600.000 dollars, qui a atteint
10.474.875 Zaïres en 1983.
Pendant plus de seize années, cette entreprise a réussi à
évoluer au gré des contraintes économiques de son temps. En
1974, la Banque de Kinshasa est victime des mesures de
radicalisation. Mais l‘Etat congolais se ravise et restitue la
Banque en 1976 en reconnaissant à M. Dokolo Sanu tous ses
droits sur ladite banque. La BK emploie plus de 1.500
personnes dans le pays en 1984. Grâce à un réseau d‘une
vingtaine d‘agences réparties à travers le pays, elle permet de
favoriser le développement économique dans un contexte
difficile.
Persuadé que les Congolais doivent prendre en main leur
destin eux-mêmes et parvenir à s‘affranchir de l‘aide
occidental, il applique ses propres préceptes et crée de
nombreuses sociétés.
Ces dernières interviennent dans des domaines aussi
variés que l‘agriculture et l‘élevage, la pêche, l‘exportation de
café, l‘immobilier, la distribution de biens de consommation,
39
le transport de marchandise, l‘imprimerie, les assurances, les

mines, la distribution de véhicules… Au total 17 sociétés.
Cet esprit d‘entreprise lui permet de devenir le 2ème

Exportateur de café du pays. Il construit une ferme situé à 130
km de Kinshasa qui compte 50.000 têtes de bétail élevés en
"free ranging", et une autre avec 5.000 porcs et une charcuterie
moderne. Ceci devient vite ce que l‘on appelle " L'Empire
Dokolo" qui emploie plus de 10.000 chefs de famille à travers
le pays.
Malgré de nombreuses sollicitations, il n‘aura jamais
accepté de poste gouvernemental, préférant se consacrer à ses
activités de chef d‘entreprise.
En 1985, la banque doit faire face à un accroissement
important de ses dettes vis à vis de la Banque Centrale. Ledit
découvert est principalement constitué des intérêts débiteurs,
des intérêts sur intérêts ainsi que des pénalités faramineuses
que la Banque Centrale perçoit chaque mois.
M. Dokolo est donc contraint de céder de nombreux
biens immobiliers afin de couvrir les dettes de ses sociétés
envers la BK, puis d‘apurer les dettes de la BK envers la
Banque Centrale.
A la surprise générale, la Banque de Kinshasa est placée
sous gestion administrative le 17 février 1986. Les immeubles
cédés en vue de la couverture des dettes sont extournés. La
BK n‘est pas restituée à ses actionnaires à la fin de la période
légale de mise sous gestion administrative, elle est nationalisée
et l‘intégralité de son patrimoine est transférée à la Nouvelle
Banque de Kinshasa.
40
Toutes les sociétés de M. Dokolo Sanu seront cédées à

l‘UNTZa, par simple lettre du Directeur de cabinet du
Président Mobutu.
M. Dokolo Sanu ne se sera jamais remis de cette
spoliation organisée. Il tombe malade peu de temps après et
décède à Paris le 12 avril 2001.
Malgré ce destin tragique, la famille Dokolo est restée
unie et soudée. Hanne Dokolo est nommée en 2005 consul
général honoraire de Norvège.
41
Augustin DOKOLO, né à Sinsulez-Thysville, le 16 mars

1935, est une personnalité bien connue de ce Congo nouveau
qui s‘édifie sous nos yeux.
Homme d‘affaires entreprenant, chef d‘entreprise
audacieux, les établissements commerciaux qu‘il a montés
grâce à une activité débordante alliée à une intelligence lucide
se sont multipliés jusqu‘à déborder les frontières : Luluabourg,
Thysville, Boma, Tsheila, etc… dépendent de la grande que
Kinshassa connait bien. Les comptoirs de Lome, Togo ne sont
sans doute qu‘une étape sur la grande route de ce succès
national.
Mais Augustin DOKOLO n‘est pas de ces businessmen
noyés dans les chiffres, fermés aux problèmes qui dépassent le
cadre d‘un bordereau. Il a très tôt compris qu‘au Congo plus
qu‘ailleurs encore l‘évolution doit s‘accomplir sur tous les
plans à la fois et que l‘économie n‘est qu‘un profit de ce
visage qu‘il aime et qui s‘appelle Congo.
Il organise, dirige et finance divers clubs mouvements et
associations. Meutes scout, équipes de football, prix de tennis.
Ses diverses activités prouvent son souci de la jeunesse et sa
confiance dans le sport. Membre du Rotary, il a prononcé de
nombreuses allocutions rapportant ses expériences. Parce
qu‘en effet, il est aussi un grand voyageur que sa curiosité des
autres a conduit de Belgique en France, de Pologne au
Portugal d‘Angleterre en Italie, de Hollande en
Tchécoslovaquie, d‘Irlande aux U.S.A. ou il a séjourné trois
mois, et en Afrique, du Maroc en Angola en passant par le
Nigeria, le Dehomey, le Sénégal où il a assisté au Premier
42
Festival de l‘Art Nègre et le Togo où l‘appellent souvent ses

activités professionnelles. Augustin DOKOLO personnalise
ainsi l‘Africain de demain : largement ouvert sur le monde,
mais profondément attaché son pays.
43
I.I. Augustin DOKOLO SANU, ENTREPRENEUR

AFRICAIN.
§. Une volonté de renouveau national :
Durant toute sa vie, feu Augustin Dokolo Sanu s‘est
battu pour l‘émergence d‘une nouvelle classe moyenne qui
devait devenir le véritable moteur de l‘économie Congolaise.
La promotion d‘une nouvelle classe d‘hommes d‘affaires
nationale était son leitmotiv. Augustin Dokolo n‘était
identifiable ni à une province, ni à une ethnie, comme le
prouvent ses idées, ses fréquentations et ses actions.
§. Une vision moderne de l’Afrique :
Sa volonté d‘émancipation nationale ne s‘est pas
construite par rejet de l‘étranger, mais par admiration profonde
pour certaines personnes et pour certains pays.
Ces modèles il a été les chercher chez les artistes :
Joséphine Baker ; chez le poètes : Léopold Sédar Senghor,
Langston Hugues, Aimé Césaire ; chez les intellectuels :
Janheinz Jahn, André Malraux, Seydou Badian Kouyaté.
En 1965, ses réflexions sur le Congo l‘on conduit à
évoquer de nombreux sujets différents qui nous marquent
aujourd‘hui par leur modernité :
La corruption, le rôle des intellectuels dans le pays, l‘action
des étrangers par rapport à son pays récemment décolonisé.
44
Sa compréhension des mécanismes post-coloniaux

apparaît avec une clairvoyance limpide dans sa réflexion sur
les sociétés étrangères implantées au Congo.
§. Une expérience acquise à travers les voyages :
Sa vision de l‘Afrique, Augustin Dokolo l‘a en grande

partie tirée de ses voyages et de ses rencontres à travers le
monde.
- Les Etats-Unis qu‘il visitera pendant 3 mois et dont il exprime

sa vision dans son ouvrage Telema Congo;
- L‘Europe qu‘il connaît très bien et où il enverra ses enfants
étudier;
- L‘Afrique enfin, sa terre natale qu‘il a largement visitée et
pour laquelle il voue une double passion : passion pour sa
culture et passion pour les défis auxquels elle doit faire face et
auxquels il a consacré sa vie.
Le travail et la conscience nationale seront toujours à la
base du développement.
―J'ai mieux compris les problèmes d'autres nations, d'autres
Africains, d'autres noirs. J'ai mieux réalisé aussi la force de
mon attachement à mon pays, mon continent et ma race15.”
―La corruption : cette pratique est injustifiable et fatale à
la nation, moins dans ses conséquences pratiques d'ailleurs
que par l'état d'esprit qu'elle contribue à créer dans toutes les
couches de la population et qui est à l'opposé même de celui
qui pourra nous aider à occuper, sur le plan international, une
15
A.D.S. Telema Congo, Kinshasa - Juin 1966
45
situation honorable contribuant à accélérer le redressement

intérieur16.―
―C‘est le premier homme d‘affaire congolais ayant
fonctionné en dehors des donations publiques ; ce qu‘il
sollicitait aux pouvoirs publics, c‘est des mesures d‘incitations
et d‘assainissement de l‘environnement économique et non
des ressources financières.‖
§. Les principales dates

Le 16 mars 1935 : Naissance à Sinsu-lez-thysville
(Mbanza-Ngungu).
Ses études : Ecole Sainte Thérèse dans le même village.
Le 28 octobre 1956 : Naissance de Ndona Tuluka
Dokolo à Léopoldville, Congo Belge.
Le 15 décembre 1959 : Naissance de Nkembi
Nzolantima Dokolo à Mbansa Ngungu , Congo Belge.
Avant l‘indépendance : Première personne de couleur à
posséder une compagnie de 15 taxis et un dancing bar en ville.
Fait la rencontre de Manu Dibango.
 De l’avènement du pays à la souveraineté :
Devient propriétaire d‘une chaîne d‘un réseau de
magasins avec des ramifications à l‘étranger.
Septembre à décembre 1965 : Rédaction de Telema Congo.
Le 21 août 1970 : Naissance de Manzanza Badjoko
Dokolo à Kinshasa, Zaïre.
Le 16 mars 1972 : Naissance de Sindika Dokolo à
Kinshasa, Zaïre.
16
A.D.S.,Telema Congo, Kinshasa - Octobre 1965
46
Le 13 juin 1974 : Naissance de Luzolo Dokolo à

Kinshasa, Zaïre.
 La banque de kinshasa 1969 - 1986
Le 17 décembre 1969 : Constitution de la banque à partir

de capitaux congolais.
Le 20 novembre 1969 : Inauguration de la banque à
Kinshasa.
Le 4 décembre 1970 : Ouverture de la banque au public.
50 employés.
1971 : Informatisation de la banque grâce à IBM.
1971 - 1973 : Augmentation de capital de la banque afin
de le porter à 4.900.000 Z. Extension de la couverture
géographique de la Banque.
1973-1974 : Période de Zaïrianisation et de radicalisation.
Incidences négatives sur la banque.
1978 : Travaux en collaboration avec le FMI à travers la
banque centrale du Zaïre.
Décembre 1985 : Cession de l‘immeuble Dungu en vue
de la résolution des litiges des sociétés du Groupe Dokolo vis
à vis de la Banque de Kinshasa.
Le 20 mars 1986 : Mise sous gestion administrative de la
banque de Kinshasa.+
Le 12 avril 2001 : Décès d’Augustin Dokolo Sanu à
Paris.
47
48
SECTION .II.
UN MOT SUR SINDIKA DOKOLO
(16 Mars 1972-29 Octobre 2020)
49
Sindika Dokolo, né le 16 mars 1972 17 à Kinshasa au

Zaïre (actuelle République démocratique du Congo), et mort le
29 Octobre 2020 à Dubaï. Un collectionneur d'art et un
homme d'affaires. Il détient l'une des plus importantes
collections d'art africain contemporain, comprenant environ
3.000 œuvres d'art18.
Sindika Dokolo a grandi en suivant ses parents en
Belgique et en France. Son père, Augustin Dokolo, fut
propriétaire de banques, millionnaire et un amateur d'art
africain. Sa mère, Hanne Kruse, est d'origine danoise. Il a
fréquenté le Lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris où il a
obtenu son bac. Il a ensuite étudié l'économie, le commerce et
les langues étrangères à l'université Pierre-et-Marie-Curie19.
En 2002, il s'est marié avec Isabel dos Santos, la fille
aînée du président angolais, José Eduardo dos Santos20.
Sindika Dokolo a commencé à l'âge de 15 ans à
construire une collection d'œuvres d'art. Dans une interview à
la chaîne de télévision angolaise TPA, il a dit que ses parents
aimaient beaucoup l‘art : sa mère lui a fait visiter tous les
musées d'Europe et son père était un grand collectionneur d'art
africain classique21. Les premières pièces de la collection d'art
africain contemporain de Sindika Dokolo ne sont pas le fruit
17
« Sindika Dokolo », sur Fondation Sindika Dokolo (consulté le 7 avril 2016).
18
Emmanuel De Solère Stintzy, « Sindika Dokolo, l’homme qui collectionne les pièces… d’art
contemporain », surJeune Afrique, 1er septembre 2014 (consulté le 7 avril 2016).
19
Olivia Marsaud, « La plus grande collection africaine d’art contemporain prend ses quartiers au
Portugal », surLe Monde Afrique, 20 mars 2015 (consulté le 7 avril 2016).
20
Roger ADZAFO, « Isabel dos Santos: l’Africaine la plus influente de l’année? », sur Africa Top
Success,21 décembre 2015 (consulté le 7 avril 2016).
21
(pt) Ana Marcela, « Isabel dos Santos est « la confiance en soi, la stabilité et l'ambition », dit son
mari », surDinheiro Vivo, 24 juillet 2013 (consulté le 7 avril 2016).
50
de recherches personnelles mais ont été achetées en bloc à

Hans Bogatzke, un homme d'affaires allemand qui avait passé
près de quinze ans à rassembler ces 500 œuvres22.
Sindika Dokolo a lancé la Fondation Sindika Dokolo1 dans le
but de promouvoir des festivals artistiques et culturels. Sa
mission est de bâtir un centre d'art contemporain à Luanda qui
ne servirait pas seulement à l'exposition d‘œuvres, mais
également à l'incubation d'artistes locaux et internationaux. Sa
collection d'art, la collection Dokolo, réunit 3000 œuvres
d'art 23 . Dokolo affirme que sa collection est destinée à
« montrer des artistes africains dans le monde »24.
Afin d'exposer au public africain la production artistique
contemporaine, Sindika Dokolo a conduit sa collection à
Luanda, à des événements réguliers, en particulier avec la
Triennale de Luanda en 2006. La Fondation Sindika Dokolo
est responsable de la participation de l'Angola à la Biennale
de Venise en 200725. La fondation emprunte des œuvres de la
collection à un musée international depuis ce musée présente
la même exposition dans un pays africain26.
En décembre 2013, Dokolo assiste à l'ouverture de la
VIIe biennale de Sao Tomé-et-Principe, exposition
internationale d'art dans ce pays, où sont exposées les œuvres
22
(en) « Five of the Most Famous African Art Collectors », sur Blog Ken'art, 31 janvier 2015 (consulté
le22 avril 2016).
23
Nicolas Michel, « Collectionneurs – Sindika Dokolo : l’art comme une arme », sur Jeune Afrique,13
novembre 2012 (consulté le 7 avril 2016).
24
(pt) Agência Lusa, « Collectionneur angolais invite les autorités Sao Tomé pour la prochaine
Biennale de Luanda », sur Sapo, 30 novembre 2013 (consulté le 7 avril 2016).
25
Olivia Marsaud, « Sindika Dokolo : « Nous, Africains, allons intégrer le monde de l’art sans baisser
notre pantalon » », sur Le Monde Afrique, 20 mars 2015 (consulté le 7 avril 2016)
26
(en) « Sindika Dokolo - 1:54 Contemporary African Art Fair 2014 », sur Sapo Vídeos, 22 janvier
2015(consulté le 16 mai 2016).
51
d'art de la Fondation Sindika Dokolo27. Dans une interview

accordée au journal portugais Jornal de Negócios, le
collecteur d'art parle de sa collection et considère que
« l‘avantage de la scène artistique africaine contemporaine est
de donner une perspective sensible et intelligente d‘un
continent en pleine mutation ». Dans la même interview,
Sindika Dokolo souligne que « en termes démographiques, en
2050, il y aura 25% plus d‘Africains que de Chinois, et dans le
plan économique on assiste à un accroissement économique
structurel du continent africain », aspects qui, selon lui, vont
projeter le continent africain dans le futur28.
En 2014, Sindika Dokolo a participé au plus grand salon
d'art africain du monde, 1:54, organisée à Londres entre le 16
et le 19 octobre 29: plusieurs artistes et célébrités, comme la
modèle Alek Wek ou le chanteur Keziah Jones ont exprimé
publiquement leur soutien et leur reconnaissance pour le
travail du collecteur, soulignant le rôle que la Fondation
Sindika Dokolo a dans le développement de l'art contemporain
africain30.
Jeune Afrique n°2923, du 15 au 21 janvier

2017, couverture Afrique centrale
27
(pt) « VII Biennale Internationale d'Art et de la Culture de Sao Tomé-et-Principe ouverts au
public », surPanapress, 1er décembre 2013 (consulté le 7 avril 2016).
28
pt) Abel Veiga, « VII BIS a ouvert en force », sur Téla Nón, 2 décembre 2013 (consulté le 16 mai
2016).
29
Nicolas Michel, « Art contemporain : 1:54, la petite foire qui monte, qui monte… », sur Jeune
Afrique,16 octobre 2014 (consulté le 7 avril 2016).
30
(en) Kate Thomas, « Hollywood muse Lupita Nyong'o étourdit dans LBD de soie, elle dirige le
glamour à la charité art dîner à Londres », sur Daily Mail, 3 décembre 2013 (consulté le 7 avril 2016).
52
En mars 2015, la mairie de Porto a décerné à Sindika

Dokolo la médaille du Mérite à l‘occasion de l‘exposition
d‘art contemporain You Love Me, You Love Me Not 31 . Cet
hommage témoigne de la reconnaissance de la ville vis-à-vis
de Sindika Dokolo pour sa contribution, qui a permis à la
ville de Porto de mener à bien l‘un des plus importants projets
de l‘actualité dans le domaine de l‘art contemporain, et ce en
aidant à construire un pont original entre la ville et le reste du
monde 32 . L‘exposition comprend des œuvres appartenant au
collectionneur d‘art et réunit une cinquantaine d‘artistes
(africains et autres)33. Il s‘agit de la plus importante exposition
jamais réalisée de la collection de la Fondation Sindika
Dokolo, considérée comme la plus grande collection d‘art
africain au monde34.
Sindika Dokolo s'est donné pour mission de restituer des
œuvres d'art africain volées à leur musée d'origine35. « Le
moment est venu pour toutes les œuvres perdues de rentrer à la
maison, où elles pourront jouer pleinement leur rôle, un rôle
qui aidera à renforcer notre culture et notre savoir, qui
permettra de compléter notre patrimoine », soutient Dokolo36.
31
(pt) « Fondation Sindika Dokolo expose à Porto », sur Sapo Vídeos, 9 mars 2015 (consulté le 16
mai 2016).
32
(pt) Jomo Fortunato, « Médaille du Mérite distingué collectionneur d'art », sur Jornal de Angola, 9
mars 2015(consulté le 7 avril 2016).
33
(pt) Luís Miguel Queirós et José Marmeleira, « Dans un continent comme l'Afrique, l'art est
nécessairement politique », sur Público, 8 mars 2015 (consulté le 7 avril 2016).
34
(pt) Mariana Pereira, « Sindika Dokolo prendre la plus grande collection d'art africain à Porto »,
sur Diário de Notícias, 23 février 2015 (consulté le 7 avril 2016).
35
Nicolas Michel, « Angola : Sindika Dokolo à la poursuite des œuvres volées », sur Jeune
Afrique, 1er avril 2016(consulté le 9 avril 2016).
36
(pt) « Confidences de Sindika Dokolo : « Je ne vois personne plus compétent et capable que ma
femme pour remis Sonangol en ordre » », sur Novo Jornal, 16 janvier 2017 (consulté le 16 janvier
2017).
53
En plus de la collection d'art, le collecteur est dédié à

« récupérer des pièces volées à l'époque coloniale », mission
accomplie avec l'aide d'une équipe internationale37.
Dans une interview au magazine Jeune Afrique, Sindika
Dokolo a révélé qu'il avait l'ambition de « avoir la plus belle
collection d'art classique du monde ». Le collectionneur croit
également que « le grand défi de l‘art africain contemporain,
c‘est de parvenir à faire le lien et d‘assumer le rôle de
dépositaire de ce phénomène exceptionnel qu‘a été l‘art
classique. Pas seulement par rapport à ce qu‘il a produit, mais
aussi par rapport à la place de l‘art dans la société, à la
manière dont on définit les artistes et les œuvres, à la façon
dont on vit l‘art »38.
Dans une interview avec Imo Dara, une publication
consacrée aux collections d'art africain, Sindika Dokolo a
parlé de son projet de rapatrier des morceaux classiques de
l'art africain. Le collectionneur d'art soutient que «exposer les
artistes d'aujourd'hui à l'art classique africain pourrait être une
formule intéressante pour libérer le potentiel de nouveaux
thèmes artistiques.» Dans ce contexte, Sindika Dokolo a
également dit que «comme étant un moteur, pour capturer
autant de l'énergie de l'Angola et d'encourager la prochaine
génération d'artistes.» 39
37
Pierre Boisselet, « Sindika Dokolo : « En RD Congo, il est primordial de protéger et d’appliquer la
Constitution » », sur Jeune Afrique, 15 janvier 2017 (consulté le 16 janvier 2017).
38
Collector Spotlight: Sindika Dokolo, Angola », sur www.imodara.com (consulté le 6 juin 2017)
39
« Sindika Dokolo: Angola peut être une puissance régionale de ciment », sur Exame Angola, 11 juin
2015(consulté le 16 mai 2016).
54
Installé à Luanda depuis 1999, il cumule les fonctions

d‘homme d'affaires, d‘opérateur culturel et de président de la
Fondation Sindika Dokolo.
Il possède plusieurs entreprises en Angola. Il siège au
conseil d'administration de l'entreprise de ciment Nova
Cimangola 40 ; il est un membre du conseil d'administration
d'Amorim Energia, entreprise qui possède un tiers de la
compagnie pétrolière Galp Energia via la Esperanza Holding.
Le collectionneur d'art a également investi dans beaucoup
de secteurs: le diamant, le pétrole, l‘immobilier et la
téléphonie en Angola, au Portugal, en Suisse, au Royaume-
Uni et au Mozambique. Dans une interview au Jeune Afrique,
il a également déclaré que son objectif n‘est pas de « bâtir un
grand groupe intégré », mais plutôt d'avoir la chance de « voir
l‘Angola et la RD Congo comme un seul ensemble
complémentaire » - « Un axe Luanda-Kinshasa pourrait créer
un contrepoids à la suprématie sud-africaine »41.
40
« Sindika Dokolo », sur Jeune Afrique, 4 novembre 2008 (consulté le 7 avril 2016).
41
(pt) Celso Filipe, « Sindika Dokolo : Isabel dos Santos est un « général sur un champ de bataille » », sur Jornal
de Negócios, 16 janvier 2017 (consulté le 16 janvier 2017).
55
56
SECTION III.
LA FAMILLE DOKOLO 42
42
https://www.rtbf.be/ chercher/?q=sindika+dokolo
57
§. Hanne Dokolo
Malgré les travers que nous avons subi depuis 1985 notre
famille est restée soudé et heureuse.
Arrivée en 1966 du Danemark en tant que responsable de
la pharmacie dans l‘Hôpital d‘enseignement de la Croix
Rouge Danoise, Hanne Dokolo exercera durant quatre ans à
ce poste.
Son action avec celle d\342\200\231 une centaine
d‘autres danois affectés à ce projet de coopération permettra la
formation d‘infirmières accoucheuses et anesthésistes.
Elle épouse M. Dokolo Sanu en 1968 et lui donnera trois
enfants. Elle élèvera les cinq enfants de son mari au Congo
puis en Belgique et en France.
Accompagnant en permanence l‘action et la vision de son

mari, Hanne Dokolo s‘engage également dans des actions
humanitaires et sociales. A la mort de son mari en 2001,
58
Hanne Dokolo décide de rester au Congo et reprend la gestion

des affaires familiales avec l‘aide et le soutien de ses enfants.
Elle s‘engage plus intensément dans l‘action humanitaire

et est nommée en 2005 Consul Général Honoraire de Norvège
en République Démocratique du Congo.
Elle poursuit et défend l‘héritage moral de son mari et
diffuse sa vision pour le Congo, notamment par la réédition de
son ouvrage « Telema Congo », qui réunit des textes de
conférences données par Augustin Dokolo Sanu entre 1960 et
1965, et dont le message reste étonnamment actuel.
Sindika Dokolo a grandi en Belgique puis en France
avec ses parents, son frère et ses deux sœurs. Sindika
Dokolo a étudié l‘économie, les langues et le commerce à
Paris, jusqu‘au baccalauréat au Lycée Saint Louis de
Gonzague à Paris puis à l‘université Paris VI. Sindika
59
Dokolo, initié par son père, commence une collection

d‘œuvres d‘art à l'âge de 15 ans.
Il décide de quitter la France en 1995 pour rejoindre son

père au Congo et se familiarise avec la gestion de son très
large groupe d‘activité. Le pays vit ses pires années et
s‘effondre. Sindika et son père restent alors que tous quittent
le pays.
Ils continuent leurs investissements et leurs efforts pour
développer le Congo. Le pays s‘effondre et l‘activité ne peut
être maintenue. Son père meurt en 2001 et Sindika Dokolo
reprend les affaires familiales. Il vit aujourd‘hui à Luanda en
Angola avec sa femme et ses enfants. Ses affaires angolaises
sont prospères et Sindika Dokolo reste un Congolais patriote
qui séjourne très fréquemment à Kinshasa où il poursuit les
affaires familiales.
60
Parmi ses activités principales, nous pouvons citer :

- Gestion des affaires et des biens immobiliers Dokolo au
Congo
- Administrateur de la Nova Cimangola
- Admistrateur chez Amorim Energy (33% de la GALP)
- Propriétaire de la société Soklinker : Industries PVC
Distribution / Ciment.
- Propriétaire de la société Amigotel.
- A la tête de la Fondation Sindika Dokolo et de la revue Uanga.
61
§. Sindika Dokolo avec son Epouse La

Princesse Isabel Dokolo
L’art avant tout

Comme nous l‘avons dit,
Sindika Dokolo est né en 1972
d‘une mère danoise, qui lui fait
visiter tous les musées d‘Europe,
et d‘un homme d‘affaires
florissant sous le régime de
Mobutu Sese Seko, tombé en
disgrâce avant le renversement du
vieux maréchal en 1997.
« Mon père a été le premier Congolais à créer une
banque, la Banque de Kinshasa. Nous possédons encore de
nombreux actifs stratégiques aux quatre coins du pays 43 »
raconte
Après une jeunesse dorée entre l‘Europe et l‘Afrique, et
l‘exil pendant les deux guerres civiles dans l‘ex-Zaïre (1997-
2003), le jeune homme au look mi-dandy, mi-étudiant hipster
avec ses montures de lunettes à la Buddy Holly, parvient à se
faire accepter au sein du clan dos Santos.
43
Propos de Sindika Dokolo dans un entretien à ‗Afrique Magazine‘.
62
§. Saint-Tropez, palaces et mines de

diamants
Née d‘une mère russe championne

d‘échec, à l‘époque des noces d‘or de son
père avec le camp soviétique, Isabel dos
Santos est la femme la plus riche d‘Afrique
avec plus de trois milliards de dollars,
d‘après le magazine Forbes.
Habitué du festival de Cannes, des
plages privées de Saint-Tropez et des palaces
de Londres, le ―premier couple d‟oligarques africains‖
comme l‘appelle le journal suisse ‗Le Temps‘, s‘enrichit dans
la téléphonie, les mines de diamants, la banque,
l‘immobilier… Et le pétrole.
Isabel dos Santos a été propulsée en

2016 à la tête de la compagnie nationale
Sonangol qui a dégagé un bénéfice avant
impôt de 3,16 milliards de dollars, malgré la
baisse des prix du baril. ―Népotisme―,
dénonce ses détracteurs.
En Angola, Sindika Dokolo possède
une des plus grandes mines de diamants et le
―Palais de fer―, la plus grande salle de spectacles de Luanda.
63
Je préfère que la richesse du continent revienne à un Noir

corrompu plutôt qu‟à un Blanc néo-colonialiste
En Europe, le couple serait considéré par les banques

comme des ―personnalités exposées politiquement, autrement
dit qui présentent un risque de corruption―,
Selon une enquête récente du ‗Temps‘. Réponse de
Sindika Dokolo: ―Je n‟accepte pas que nous, les Africains
riches, devions nous excuser ou nous justifier―. Et d‘ajouter:
―Je préfère que la richesse du continent revienne à un Noir
corrompu plutôt qu‟à un Blanc néo-colonialiste―.
En RDC, Sindika Dokolo avait été condamné dans une
affaire immobilière qui l‘avait empêché de revenir dans son
pays d‘origine, comme ce fut le cas de son allié politique
Moïse Katumbi. ―Intimidation dans le but de me décourager à
me présenter aux élections―, avait dénoncé Moïse Katumbi
dans ce même entretien à l‘AFP où il nie toute ambition
politique.
§. Trait d’union ?
En Angola, le ―gendre‖ avait tenté d‘afficher une
proximité avec le dauphin du président, le successeur de Dos
Santos, l‘ex- ministre de la Défense, Son Excellence Joao
Lourenço, en saluant ―sa maîtrise profonde du dossier RDC―.
L‘Angola veut ―éviter que l‟affaiblissement de ce grand
voisin ne crée de l‟instabilité dans la sous-région―. ―Je
connais profondément ces deux pays. Je crois qu‟une relation
de partenariat stratégique fondée sur le respect mutuel serait
64
une vraie source de stabilité et de développement pour toute

l‟Afrique centrale―, avait affirmé Sindika Dokolo, comme s‘il
souhaitait jouer un rôle de trait d‘union entre les deux géants
de la sous-région.
65
66
CHAPITRE II.
LES ARTS NÈGRES AVEC
Augustin DOKOLO
―J'ai mieux compris les problèmes d'autres nations, d'autres

Africains, d'autres noirs. J'ai mieux réalisé aussi la force de
mon attachement à mon pays, mon continent et ma race
67
68
Texte d'une conférence prononcée au cercle du Rotary

de Kinshasa à soit retour du Premier Festival Mondial des Arts
Nègres [44]. Par Augustin DOKOLO
Ce que le Festival des Arts Nègres a pu apporter aux
nations, aux peuples, à la culture, on le sait mieux maintenant,
après les premiers bilans qui en ont été dressés.
Il voudrait par-là parler simplement de son expérience
personnelle du Festival, persuadé qu'un point de vue
individuel illustre mieux qu'une synthèse abstraite.
« Dès l'annonce du Festival de Dakar, j'ai souhaité de
pouvoir m'y rendre parce que tous les problèmes africains
retiennent mon attention. Mais je me représentais mal ce que
pouvait être le contenu d'une pareille manifestation.
C'est donc par curiosité pour l'Afrique plus que dans la
certitude d'un apport important que " je me suis décidé à partir.
Je le dis tout de suite : ma curiosité a été comblée, et mes
espoirs dépassés.
Dakar a été pour moi l'occasion d'une prise de conscience
totale. .Là, j'ai mieux compris les problèmes d'autres nations,
d'autres Africains, d'autres noirs. J'ai mieux réalisé aussi la
force de mon attachement à mon pays, mon continent et ma
race.
Quand on vit auprès d'un être cher, il arrive qu'on cesse
de le voir avec acuité, il se peut qu'on le côtoie distraitement.
Il en va de même pour beaucoup d'Africains par rapport à
44
Augustin DOKOLO., Telema Congo,Kinshasa,1966
69
l'Afrique, on pourrait dire qu'il en est ainsi pour beaucoup de

noirs par rapport à l'Afrique.
Le Festival de Dakar a été une fête en l'honneur de

l'Afrique, Terre Maternelle. L'occasion pour nous de la
redécouvrir et surtout, de redécouvrir ses traces en nous.
De Corée, petite île au large de Dakar, s'en sont allées il y a
un, deux, trois et quatre siècles, des colonnes d'esclaves,
arrachés à l'Afrique et transportés à Haïti, aux Antilles, aux
Amériques, à Cuba.
A l'occasion du Festival, les descendants des esclaves
sont revenus à Corée, hommes libres maintenant, enracinés
ailleurs certes, mais restés proches de l'Afrique, la Terre
Promise des Gospels. Ils sont venus là à la rencontre de leurs
sources, à la découverte de leur mémoire. Ils ont trouvé des
frères africains, confrontés à d'autres problèmes, bien sûr — et
le sous-développement est bien loin des préoccupations du
noir américain — mais proches par le rythme et d'une
spiritualité semblable.
Les contacts s'établissaient fort aisément ainsi, par-delà
les frontières politiques, les barrières économiques, et les
dissensions idéologiques.
Dans le patio du charmant hôtel que j'occupais,
Langsthon Hughes, le grand poète américain, invitait à
déjeuner Joséphine Baker, l'artiste au grand cœur. Comme
nous nous trouvions à la table voisine, ils ont très gentiment
engagé la conversation et nous nous sommes finalement
retrouvés à prendre le café tous ensemble.
70
Nous nous sentions infiniment proches, écoutant

Joséphine nous parler de ses enfants, de la visite qu'elle allait
rendre à Houphoët Boigny parrain de l'un d'eux, du Collège de
la Fraternité qu'elle veut ouvrir pour accueillir des enfants de
toutes races auxquels elle souhaite faire oublier les différences
raciales.
Et nous échangions nos adresses avec un Langsthon
Hughes souriant, charmé de la rencontre, simple et ouvert
comme le serait un africain anonyme. A notre table aussi, une
amie sénégalaise bavardait avec une journaliste belge tandis
que Janheinz Yahn, l'africaniste bien connu, passant de
l'anglais au français, nous laissait oublier qu'il est allemand.
Mais je veux parler ici de l'amitié qui s'est nouée entre
Yahn et moi. L'ayant reconnu je me suis adressé à lui : il s'est
assis et nous n'avons cessé de parler de l'Afrique que plusieurs
jours plus tard, au moment de son départ. Et au fond, je peux
dire que même à ce moment-là nous n'avons pas cessé de
parler puisque je témoigne ici du Festival et que lui, rentré en
Allemagne, continue l'œuvre de sa vie qui est l'étude de
l'Afrique et de ses valeurs.
Poète allemand, il assiste en 1950 à une conférence du
poète Senghor. Il décide de brûler tout ce qu'il a écrit jusque-là
et de se consacrer à l'Afrique que Malraux a qualifiée de «
grande poésie ». Il lit, traduit, recherche les sources les plus
sûres mais aussi les plus variées et publie enfin « MUNTU »,
un ouvrage de synthèse sur la Négritude, ses constantes
géographiques et temporelles. Son livre est clair, enthousiaste
et savant.
71
Après cela, il est parti à la découverte d'une Afrique

moins livresque, et pendant neuf mois, à pied, en vélo, en
camion, il a visité le Nigeria, le Togo, le Dahomey, etc—
Quarante livres ont paru de lui depuis. Quarante livres qui
réhabilitent la civilisation africaine, qui la fait comprendre et
qui éclairent, parce que Yahn n'est pas parti à ïa découverte
avec un bagage d'idées préconçues, avec un choix de questions
qui sont des à priori, ni avec des exigences qui l'auraient coupé
de nos pays.
Venant chez nous, il acceptait d'être un des nôtres et c'est
dans ce respect extrême qu'il a pu approcher et connaître l'âme
même de la Négritude. Pendant dix jours il m'a expliqué et
commenté mille choses qui forment notre patrimoine spirituel,
que mon enfance avait surprises sans comprendre et que
j'avais un peu oubliées depuis.
Il a participé au colloque qui a précédé le Festival des
Arts Nègres, au cours duquel on a proposé l'édition de
véritables classiques africains grâce à quoi nos enfants
pourraient acquérir, vivace, la connaissance de notre passé, de
notre sagesse, et de notre culture. Tous ces problèmes, tous ces
débats, ont une égale importance pour tous les Africains, pour
tous les noirs sans doute. Il faut que nous connaissions les
sources de notre culture sous peine d'être des bâtards culturels.
Connaissant nos sources, nous pourrons apprendre des
autres et une technique et une culture différentes sans que cela
pose aucun problème d'adaptation, au contraire : il est toujours
plus enrichissant de participer de plusieurs modes de pensées.
72
Mais cela ne sera possible que si l'on revalorise notre fond

propre.
Puisque j'étais là, en tant qu'individu, en tant qu'africain,
il va de soi que j'étais là aussi comme congolais. Je suis
malheureusement arrivé après les représentations que le
Congo a données à Dakar mais je n'ai pas pu m'empêcher de
ressentir une légitime fierté en entendant les commentaires
qu'on en a faits. L'accueil du public a été enthousiaste et
l'enthousiasme s'est maintenu envers I'O. K. Jazz qu'une panne
d'avion a retenu à Dakar plusieurs jours et qui a eu ainsi
l'occasion de donner d'autres soirées auxquelles j'ai assisté.
L'engouement pour nos orchestres, que j'avais constaté
en voyageant dans d'autres pays d'Afrique — et tous diffusent
énormément de disques congolais — a été jusqu'à la passion à
Dakar et le public aurait voulu empêcher nos musiciens de
jamais s'arrêter tant il a pris de plaisir à les entendre.
D'une manière générale, toute la délégation congolaise a
été admirée. Et quelles que soient les difficultés pratiques
qu'elle a rencontrées, elle a démontré par sa dignité, le souci
qu'elle prenait de notre honneur national. Notre délégation a
d'ailleurs été admirablement menée par ses dirigeants.
Je voudrais ajouter un mot pour rendre hommage à Son
Excellence l'Ambassadeur ILEKA qui n'a pas cessé de
s'inquiéter de chacun des Congolais à Dakar, en plus de toutes
les chargea mondaines que lui imposait ce temps de Festival.
Le bilan que je fais du Festival est donc entièrement
positif : sur le plan personnel parce qu'il m'a permis de
rencontrer de vrais amis, comme Congolais parce que je me
73
suis senti fier assurément de nos représentants, en tant

qu'Africain parce qu'il m‘a permis de mesurer notre
appartenance à une civilisation vivante et fraternelle. »
74
75
CHAPITRE III.
FESTIVAL DES ARTS NEGRES
76
L e premier festival mondial des arts nègres qui s'est

tenu à Dakar pendant tout le mois d'avril, est un événement
qui intéresse non seulement l'Afrique mais aussi le reste du
monde qu'une crise de civilisation trouble et risque d'anéantir
[45].
En ce temps où règne le machinisme, où les hommes se
dépersonnalisent dans la standardisation, où les hommes
prennent peur d'eux-mêmes et de leurs découvertes, le
message de la négritude éclaire et rassure.
Non seulement le Festival est une réponse aux angoisses
de l'Occident mais il a été l'occasion de constater à quel point
déjà, apportant à l'Afrique sa haute technicité, l'Europe y a
découvert un humanisme nouveau. Le monde connaît une
nouvelle Renaissance par la découverte d'une autre Antiquité,
Dans la connaissance de l'Afrique, la poésie et la musique
et les arts plastiques du monde moderne, rejoignent des
sources qui les vivifient.
Senghor a dit que « la raison est Hellène, l'âme est
nègre». La civilisation de l'universel sera évidemment une
synthèse de la raison et de l'âme — de l'Occident et de
l'Afrique.
C'est renseignement que nous pouvons tous retirer du
Festival de Dakar.
45
Augustin DOKOLO., Telema Congo,Kinshasa,1966
77
Mais il en est un autre qui concerne plus particulièrement

les Africains. La mise en évidence de la valeur humaine des
trésors culturels de l'Afrique nous oblige à prendre conscience
de nous-mêmes. Dans la conférence de presse qu'il a acceptée
de tenir à Dakar, Malraux a dit « l'Afrique doit cesser d'avoir
des complexes, elle a une richesse inestimable dans tous les
domaines de l'art, elle est une grande poésie. Elle a eu ces
richesses sans le savoir ; elle est partie à l'aventure et elle a été
grande dans cette aventure, il ne faut pas qu'elle change ».
Or, c'est bien de complexes d'infériorité qu'il s'agît :
confrontée avec les exigences du monde occidental, l'Afrique
a cru n'avoir d'autre parti que de s'oublier ou de disparaître.
Nous nous apercevons enfin qu'il est une autre solution qui est
de concilier deux cultures qui, de fait, ne s'affrontent pas mais
se complètent.
Quand on évoque les U. S. A. on pense aussitôt Jazz et
les Etats-Unis ont conquis plus de sympathie par les Gospels
que par leurs découvertes nucléaires. Les noirs américains ont
réussi la synthèse dont je parlais ; ils ajoutent ainsi au
patrimoine américain mais sans cesser d'être nègres. Et
pourtant ils se sont trouvés au départ dans une situation
d'infériorité sociale et numérique absolue, coupés de leur
milieu ancestral, et de leurs sources naturelles. Les esclaves ne
sont pas restés Yoruba, Baoule, Fanti ou Ibibio, ils ont oublié
l'Afrique, les langues africaines, leurs dieux mêmes, mais non
leur africanité qui est rythme et âme, qui est spiritualité.
78
Que dire alors de la situation de nos pays ? Restés

proches de notre passé, de nos traditions, environnés par
l'esprit qui anime notre race, baignés par la spiritualité de notre
civilisation ancestrale, comment oublierions-nous ce que nous
sommes î Pourquoi accepterions-nous de devenir des copies
approximatives quand notre réalité est si puissante ? S'il en est
parmi nous dont l'ambition a été de devenir des européens
noirs, je veux croire que c'est par ignorance. Ignorance de nos
valeurs propres et de leur parfaite adaptabilité au monde
moderne.
Une démonstration culturelle comme celle de Dakar rend
impossible cette ignorance, elle dévoile, révèle et réhabilite
une civilisation qui a son mot à dire, son geste à apporter dans
l'édification d'une civilisation universelle.
Il est temps que les Africains sachent que l'on peut
assimiler une technique et rester soi-même. Que l'on doit
s'adapter aux exigences du scientisme mais conserver notre
propre morale de vie.
Nous sommes accablés de problèmes pratiques, le sous-
développement entraîne avec lui des conflits sociaux et
politiques dont se servent nos déprédateurs pour nier notre
droit à l'indépendance nationale. Ces problèmes, ces conflits,
ne disparaîtront qu'avec le temps, mais il y a une réponse
immédiate à ceux qui mettent en doute les possibilités de noire
avenir et c'est notre vitalité culturelle.
Bien sûr les maisons de demain seront construites suivant
des techniques étrangères, mais elles le seront sur notre sol,
par nos mains, et notre âme les habitera.
79
Il est vain de parler d'une civilisation technique — il y a des

civilisations et la technicité. Sur le plan des civilisations, le
Festival de Dakar démontre notre authenticité, notre
originalité et notre vitalité. Nous acquerrons la technique et
nous la mettrons au service de notre culture, édifiant ainsi une
facette nouvelle du monde moderne.
Pour parvenir à conserver le patrimoine de l'africanité, il
faut multiplier les rencontres comme celle que le Sénégal vient
de provoquer. Il faut que les résolutions du colloque qui s'est
tenu à Dakar, ne restent pas lettre morte, mais prennent forme
rapidement. Ainsi que les savants assemblés l'ont demandé,
des archives doivent être constituées dans chaque pays
d'Afrique :
 Archives visuelles qui contiendront l'inventaire intégral de
tous les objets d'arts nègres actuellement dispersés à l'étranger
 Archives sonores qui comprendront des enregistrements de la
tradition orale aussi bien que de la musique ;
 Archives filmées, enfin, des danses, rites traditionnels,
recueillis dans leurs sites propres.
Ces archives doivent permettre d'une part aux chercheurs
de prendre connaissance de tous les éléments connus qui leur
permettront d'élargir leurs recherches, d'autre part de maintenir
vivaces et les arts traditionnels et la spiritualité qui les ont
inspirés.
Et enfin, elles serviront de base à rétablissement et à
l'enseignement scolaire de classiques africains.
Il ne faut pas que le Festival de Dakar se réduise à un bilan
nostalgique des valeurs de la négritude,
80
II dépend de nous qu'il soit ce que l'on voulait ses

instigateurs, le poète - Président Leopold - César Senghor, le
Révérend Père M‘Veng, Alioume Diop, Aimé Cesaire, et tant
d'autres :une prise de conscience africaine ;le début d'une
vaste action de préservation de nos valeurs propres ; le point
de départ du renouveau culturel en Afrique.
Prix de littérature, prix de cinéma, prix de peinture, prix
de sculpture, autant d'encouragements à nos artistes, autant de
publicité à leurs œuvres.
A une époque où la publicité commet le pire, elle peut
aussi aider au mieux.
De la publicité dépend la distribution et la diffusion des

œuvres de nos artistes, donc une plus grande connaissance à
l'étranger de ce que nous sommes et de nos problèmes. Une
meilleure compréhension aussi.
Et ce sera la base d'une amitié plus grande entre les
peuples qui doit conduire nécessairement à la préservation de
la paix et au développement harmonieux des diverses entités
qui pourraient bien s'affronter si on ne les désarmait par le
respect et l'estime.
81
82
CHAPITRE.IV.
L’ART AVEC LES DOKOLOs46
46
ELIE-DE LA PRIERE.L., SINDIKA DOKOLO,un patriote ou un ambitieux politique?, Goma,2017
83
Pour moi, l‟Afrique est un continent riche en art

Qui devrait prendre conscience de la valeur de son art
Car l‟art Africain intègre les circuits internationaux
Comme c‟est un enjeu qui s‟impose aux nationaux
Je construirai mon pays la RD Congo dans l‟art

Et je mettrai le régime dictatorial toujours à part
L‟art bien acquis est le souffle de la vérité
Et je développerai mon pays dans son intégralité
Plus jamais mon pays connaitra de la tristesse

Bien que ses ennemis l‟ont mis dans l‟Etat d‟angoisse
Je me battrai pour avoir son alternance politique
Même si la MP l‟a rendu chaotique
SINDIKA DOKOLO
84
Depuis son jeune âge, SINDIKA DOKOLO a toujours

été envouté beaucoup plus par le travail de son père de
collectionneur d‘œuvres d‘art, ceci a été une grande passion
pour ce Dernier. Fils d‘Augustin DOKOLO un grand
monument dans l‘art Africain.[47]
La famille DOKOLO est très passionnée dans l‘art plus
particulièrement dans l‘art Africain, elle a toujours compris
que la beauté de l‘Afrique se trouve dans les œuvres d‘art, ils
ont toujours considéré l‘art comme un atout dans la vie
humaine, l‘art comme la solution de la pauvreté, l‘art comme
une vraie réalité Africaine.
Pour cette famille, l‘Afrique est un grand continent très
riche en art et que cette dernière devrait donc prendre
conscience de la valeur de son art.
L‘Afrique, leur continent mère regorge un grand talent
artistique et détient une vie, son père s‘est lancé dans la
collection d‘œuvres d‘art africains et lui redonner sa valeur, un
continent jadis négligé, colonisé et que le reste du monde
avait compris que rien de beau viendrait de là, cette famille
avait été la première à vouloir valoriser ce grand continent
dans l‘art, dire à haute voix au monde entier que l‘Afrique est
belle, très jolie dans ses œuvres d‘art et que ces dernières font
sa vraie fierté.
La famille DOKOLO s‘était déterminée dans l‘art
Africain et à construire l‘Afrique dans celui-ci, convaincu du
47
85
sang que l‘art s‘est imposé d‘intégrer l‘Afrique dans les

circuits internationaux du monde de l‘art.
Son nom crève toutes les audiences, Ses faits et gestes
sont observés sans les moindres négligences, Ses Tweets
partagés par des milliers de personnes, Commentés dans tous
les sens sans les moindres peines
86
SECTION.1. SINDIKA DOKOLO

AVEC L’ART48
Jeune Milliardaire, Gendre de l‘Ex-Président Angolais
Edouardo DOS SANTOS, collectionneur d‘œuvres d‘art
Africain très célèbre, très passionné dans l‘art Africain,
depuis la mort de son père en 2001.
Il jugea bon de poursuivre l‘œuvre de ce dernier,
collectionner massivement les œuvres d‘art, celles de
l‘Afrique en particulier et cela lui a rendu une grande fortune,
une merveilleuse vie dans l‘art.
Il n‟y a rien qui soit au-delà de l‟art, déclarait le Jeune
Milliardaire et dans ces déclarations les plus célèbres qui
caractérisent sa passion dans l‘art surtout dans les œuvres
d‘art, je cite :
« Cette espèce de puissance des œuvres d‟art de rage,
cette Africanité, cette noblesse, cette blessure, beaucoup
d‟Africains l‟ont déjà ressentie »
« Je me suis rendu compte que ce que j‟aime dans l‟art
c‟est la puissance des œuvres lorsque vous passez à côté
d‟elles, il y a un avant et un après dans votre vie sensible
comme si vous aviez reçu un coup de poing dans le ventre,
ces œuvres ont une âme, c‟est ce que j‟aime de plus »
48
87
Pour SINDIKA DOKOLO, considère les œuvres comme

une espèce d‘une grande puissance, une Africanité, une grande
noblesse tout comme une blessure que seuls les Africains l‘ont
un jour déjà ressentie.
Pour lui, les œuvres d‘art ont une âme et représentent la
beauté Africaine, elles parlent, elles changent des vies ; avoir
un jour été en contact d‘une œuvre d‘art, cette puissance qui
transforme nos vies, cette âme qu‘elles ont, c‘est ce que
SINDIKA DOKOLO aime.
Le Jeune milliardaire Congolais reste convaincu que les
œuvres ont une âme et nous parlent avec une grande puissance
capable de nous transformer, capable de répondre à tous nos
problèmes dans n‘importe quel domaine.
Très passionné dans l‘art, SINDIKA DOKOLO, trouve
refuge dans l‘art et le remède de toutes choses dans les
œuvres.
« Rendez à César ce qui est à César, ainsi donc, rendez à
Picasso ce qui revient à Picasso »
SINDIKA DOKOLO s‘était lancé dans une guerre depuis
un temps contre le monde, défendre l‘Afrique et sa beauté, il
s‘est engagé, il s‘était donné une noble mission, vouloir
remettre à l‘Afrique ce qui lui revient sans aucune équivoque.
C‘est une guerre sans fin qu‘il doit gagner et il a raison.
Pour cette célébrité de collectionneur d‘œuvres d‘Art

Africain, avait vite compris que beaucoup d‘œuvres d‘Art
Africain ont été volés lors de l‘époque coloniale beaucoup en
font une grande fortune quand ces œuvres feraient une grande
88
fortune pour l‘Afrique et avait donc accepté d‘investir dans

l‘art et traverser la mer et l‘océan et ramener toutes ses œuvres
Africaines volées, déplacées et redonner à l‘Afrique ce qui a
été volé, remettre sa fierté, sa beauté, lui remettre l‘habit
d‘honneur que les voleurs l‘avaient ôté et la victoire est
certaine dans cette noble guerre.
Sindika Dokolo avec son épouse la Princesse Isabel
89
SECTION.II.
LA PERCEPTION DE L’ART AVEC LA
POLITIQUE49
49
90
S INDIKA DOKOLO, est un congolais de naissance,

marié à la femme la plus riche de l‘Afrique, la fille de l‘Ex-
Président de l‘Angola, Eduardo Dos SANTOS. Il considère
l‘art comme la solution politique qui devrait être pris au
sérieux par tous les régimes politiques du monde.
La RD-Congo est un
pays aux multiples défis
socioéconomiques, défis
culturels, qu‘il prétendait
relever toujours dans l‘art et
dans la raison.
Il avait avoué,
reconstruire son pays dans
l‘art qui, toujours souffre de
crises politiques depuis son
accession à l‘indépendance et
que 18 ans au pouvoir, le régime Joseph KABILA l‘avait
plongé dans la misère et dans le chaos.
Le sang DOKOLO est très puissant, le même sang
d‘Augustin DOKOLO circulait dans les veines de son fils
SINDIKA DOKOLO et se révèle aussi très critique au régime
de Joseph KABILA qu‘il considère sanguinaire et luttait
farouchement pour une alternance démocratique dans son
pays ; voir son pays changer radicalement, le libérer de la
kabilie qui n‘avait qu‘apporté de la misère à son peuple et
91
voulait prendre en otage, le pays et son peuple après son

deuxième et dernier mandat constitutionnel50.
Pour lui, l‘art est un souffle de vérité et de bonne
gouvernance, source de développement de son pays et n‘avait
pas cessé de recommander à l‘Ex-Président de son pays
Joseph KABILA de prendre la politique comme un art, d‘être
éclairé avec sa bande, telle une œuvre d‘art Africaine, un
véritable remède pour son peuple.
Ce véritable monument dans la collection d‘œuvres d‘art
africain voulait voir son pays et son peuple se développer et se
battait pour l‘alternance démocratique dont la victoire lui est
revenue fin 2018.
Les aspirations politiques de SINDIKA DOKOLO
remontent dans l‘art et voulait que le monde entier prenne l‘art
pour un champ de bataille et cela engendrait des politiciens de
taille et que les fruits de leurs gestes politiques sur le peuple
deviendraient comme des belles œuvres d‘art pour l‘intérêt du
peuple.
50
ELIE-DE LA PRIERE.L.,SINDIKA DOKOLO,Un patriote ou Un ambitieux politique ?,Goma,2017
92
§. Les paroles de SINDIKA DOKOLO

Ce que j‘aime dans l‘art
C‘est la puissance des œuvres d‘art
Cette force qui me rappelle de la vraie valeur
Et qui me le dit toujours en haut-parleur
Ces œuvres ont une âme
C‘est ce que j‘aime
Lorsque vous passez à côté d‘elles
Il y a un avant et un après dans votre vie sensible
Ces œuvres d‘art

Représentent une africanité, une blessure, une noblesse
Beaucoup d‘Africains l‘ont déjà ressentie avec sagesse
Car notre vie elle-même est un art
Le Congo devrait prendre l‘art comme un champ de bataille
Il engendrait des politiciens de taille
Car ils prendraient dans le pays la politique comme un art
Et que son développement intégral serait une œuvre d‘art
93
94
CHAPITRE V.
TELEMA CONGO AVEC
Augustin DOKOLO SANU 51
51
Augustin DOKOLO,Telema Congo, KINSHASA,1966
95
Chacun de nous est nécessaire à l’édification de

notre pays par son travail, par ses connaissances, par
son dévouement, par ses réflexions…
Et je dirais surtout par sa claire conscience nationale.
96
L e Congo a choisi une solution nationale. Il vit à

l‘heure d‘une réelle réconciliation nationale. Pendant des
années nous nous sommes cherchés, nous nous sommes
comptés.
Nous nous sommes contentés de demi-mesures, de

solutions transitoires, de tâtonnements fâcheux et d‘essais
dispendieux. Un tel état de chose, s‘il porte en lui-même des
facteurs de désorganisation et d‘excès déplorables est pourtant
normal et, jusqu‘à un certain point, favorise la prise de
conscience nationale qui est le préalable indispensable de
toute organisation nationale.
Nous ne reviendrons pas sur les circonstances qui ont
amené l‘Indépendance ni sur les conditions déplorables dans
lesquelles on nous l‘a accordée.
Nous n‘y reviendrons pas parce que tout a été dit à ce
sujet, souvent, trop souvent ; en effet, s‘appesantir sur les
failles et les manques de notre pays nous a conduit trop
fréquemment à adopter justement ces solutions boiteuses
auxquelles nous avons fait allusion plus haut.
Personne n‘aurait pu, au lendemain, de l‘Indépendance,
assumer la direction de notre pays dans une optique
strictement nationale ; la carence de cadres, l'impréparation du
personnel administratif, l'inexpérience des hommes politiques,
l'absence totale de classe moyenne congolaise, tout nous a
obligé à faire appel, plus que nous l'aurions voulu, à une aide
étrangère qui n'est pas désintéressée.
97
Mais si cette option était la seule possible au lendemain

de l'Indépendance, elle n'était pourtant justifiable que dans la
mesure où nous la considérions fondamentalement comme un
sursis nous accordé afin de construire notre autonomie, de
pallier nos carences et de combler nos absences.
Passé ce temps de sursis, une politique d'appel à
l'étranger devenait, non seulement stérile, mais fatale, mais
criminelle.
Il semble bien que le Congo l‘ait pleinement réalisé en
prenant une ferme partie ces dernières semaines. En effet, le
destin du Congo ne doit se jouer ni à droite, ni à gauche, mais
au Congo même, ni avec l'appui des nations capitalistes, ni
dans le sillage des sociétés marxistes, mais avec l'appui des
Congolais, de tous les Congolais unissant leurs forces pour
faire réussir une politique nationale, dirigée par un leader qui
n'appartient qu'à notre pays.
Dans une perspective nationale seulement le Congo
pourra compter sur des dévouements, sur des capacités
largement utilisées, sur des volontés concertées garantes
d'organisation administrative et d'expansion économique.
II nous paraît que le Congo sort d'un cercle vicieux, d'un
état de découragement né d'une situation chaotique,
conséquence elle-même de l'impréparation de l'Indépendance.
Il était temps de rompre le cercle, de briser l'engrenage.
Les vertus civiques d'ordre et de courage naî-; du nouvel
espoir de la population.
98
Comment agir dans l'intérêt de tous quand cet intérêt

même paraît compromis au sommet par le désordre et la
tutelle étrangère ?
Mais si préside aux destinées du pays un homme dont le
pouvoir repose sur des forces vives de la Nation, sur un corps
ayant prouvé pendant ces tristes années de trouble et de
rébellion qu'il était bien au service de tous, quel parlementaire
déçu, quel intellectuel aigri, quel homme d'affaires dupé, quel
citoyen découragé ne trouverait un courage nouveau pour
combattre, pour créer, pour construire ?
Nous ne voulons pas être payés de belles paroles mais
nous voulons que nous soit donnée l'occasion d'agir.
Pendant toutes ces années où la situation politique et
économique se désintégrait chaque jour davantage on nous
répétait ; « notre pays est riche, la situation est excellente » et
nous constations que nous vivions dans l'équivoque sinon le
mensonge. Le nouveau gouvernement semble avoir adopté
d'emblée une attitude constructive ; il a le courage de la
sincérité.
Enfin on nous éclaire, enfin on nous représente
courageusement les dangers de notre situation. Non pour la
déplorer vainement mais pour réveiller notre vigilance.
Logiquement, une telle attitude entraînera un
regroupement de toutes Ise forces du pays autour du
gouvernement. Nous ne doutons pas que toutes les capacités
éparses, inutilisées jusqu'à ce jour répondent à l'appel de nos
dirigeants et leur apportent l'aide dont ils ont besoin pour aller
de la vérité de notre échec à la réalité de nos possibilités.
99
La carte que le Congo joue maintenant est celle de la

réconciliation, de l'un, de la coopération.
Aucun gouvernement ne fera le Congo sans les
Congolais, il serait vain de le tenter : c'est la leçon qu'on peut
tirer des échecs précédents. Jusqu'à présent les leaders
congolais ont cherché une solution à l'extérieur, en s'appuyant
sur les étrangers.
Les uns après les autres ils ont pu constater que le tribut
payé à l'aide ainsi accordée était plus lourd à porter que
l'isolement même. Et d'autre part, ce faisant, ils ont découragé
les bonnes volontés nationales, retardé la création d'une élite
congolaise expérimentée et troublé la confiance de notre
peuple. Souhaitons que ce nouveau gouvernement qui vient
d'entamer son action de relance nationale ne s'abandonne pas à
la facilité des offres étrangères.
Que, sans les refuser, il ne les accepte que dans la mesure
où les ressources du pays sont insuffisantes pour les
remplacer. Mais que, partout où un Congolais pourra
100
valablement prendre place dans l'organisation du pays on fasse

appel à lui, et à lui seul.
L'intérêt n'est pas seulement de donner satisfaction à un
individu isolé mais de créer fondamentalement une nation
adulte et véritablement indépendante. Jusqu'à présent il y a eu
divorce entre les gouvernants et la nation, l'indifférence
politique constatée ces derniers mois en est la preuve. Or, si
une nation a besoin d'un gouvernement fort et responsable
d'où ces hommes qui nous dirigent tireraient-ils leur force
sinon de l'appui populaire ? Que peuvent-ils faire sinon des
théories — quand leurs décisions restent pour tout le monde
lettre morte ?
Que peut une tête sans un corps pour la soutenir, des
jambes pour la mouvoir, des bras pour « agir » la pensée ?
La sincérité de notre nouveau gouvernement nous a
semblé garante de sa volonté d'associer plus largement le
peuple au destin du Congo. Il nous fait confiance : nous
répondrons par une confiance égale.
S'il veut réellement faire appel à nous, soyons prêts à
répondre, plus prêts encore à agir.
Que les universitaires n'esquivent plus leurs

responsabilités, il est temps pour eux de payer leur dette à la
nation en dirigeant activement les différents secteurs de
l'administration. Que les moniteurs et instituteurs rejoignent
leurs postes, sans plus les laisser dans l'abandon où ils sont
restés.
101
Que les hommes d'affaires assurés de leur avenir par une

politique véritablement nationale changent leur action de
poursuite des profits immédiats en un véritable système de
planification économique équilibré qui sera rentable pour le
pays.
Que les Congolais agissent ainsi puisque le
gouvernement promet de les appuyer et de les soutenir.
Il sera bien temps plus tard, pour le découragement, si les
promesses de promotion nationale ne sont pas tenues
102
103
CHAPITRE VI.
AUX INDEPENDANTS CONGOLAIS

L’intégralité de la lettre d’Augustin DOKOLO aux
indépendants Congolais 52
52
Augustin DOKOLO,Telema Congo, KINSHASA,1966
104
N ous ne sommes pas contents. Il serait vain de le nier :

un malaise règne parmi les indépendants congolais, un divorce
s'opère entre eux et le gouvernement : les frictions se
multiplient, l'incompréhension s'installe, les positions se
durcissent.
Il nous paraît, à nous, que ce gouvernement, qu'avec tous
nos concitoyens, nous avons appelé à diriger les destinées du
pays, ne cherche pas à comprendre nos aspirations et ne
s'applique guère à protéger nos intérêts.
Les sujets de mécontentement sont nombreux, quotidiens.
Mais il me semble par ailleurs qu'avant de nous plaindre, nous
devrions d'abord faire notre autocritique, essayer de remédier à
cette situation fâcheuse et alors seulement, ayant fait tout ce
qui est en notre pouvoir, protester éventuellement contre
l'indifférence, l'incompétence ou la mauvaise volonté des
autorités.
Nous ne sommes pas contents disais-je. Pourquoi ? parce
que notre intérêt est mal compris, et nos intérêts peu ou mal
protégés. Mais voyons aussi les causes de cette situation
malheureuse. J'en citerai trois principales : la désunion des
indépendants, le manque de cohésion de leurs revendications,
l'insuffisance de leur représentation auprès du gouvernement.
La conséquence immédiate est que les autorités, ma!
renseignées, mal conseillées, peu encouragées elles-mêmes à
poursuivre une politique nationale préfèrent continuer leur
confiance de routine aux sociétés étrangères. C'est à nous, à
défaut des; ministères surcharges, souvent débordés, assiégés
105
de toutes parts, de penser, de vouloir, voire même d'imposer

une ligne de conduite économique nationale, cohérente et
réaliste.
Quand nous proclamons bien haut, par exemple, que nous
voulons que toutes les activités commerciales soient
exclusivement entre les mains des nationaux, nous ne pouvons
espérer obtenir satisfaction dans la mesure où cette
revendication est excessive, infiniment trop vague,
impraticable de fait, injuste même, et serait de nature à
favoriser tous les atermoiements voire certains abus.
Il faut donc, et je ne suis pas le premier à le préconiser,
que nous nous unissions pour présenter, avec l'accord de tous,
un programme précis de projets déterminés, réalisables
immédiatement. Avant d'exiger la fin, il nous faut vouloir les
moyens.
Le but est sans doute d'obtenir le contrôle dans divers
secteurs économiques de notre pays, mais d'ici-là nous avons
un long chemin à faire qu'il serait bon de tracer nous-mêmes.
Des revendications moins ambitieuses ont sans doute plus de
chance d'être entendues et satisfaites par un gouvernement qui
a su déjà régler tant de nos problèmes internationaux. Je me
contenterai d'énumérer quelques-unes des revendications
modérées :
a) Refus sans exception d'insérer au registre des importateurs de
nouvelles sociétés étrangères ;
106
b) Priorité accordée à l'étude des dossiers introduits par les

nationaux dans les différents ministères afin d'accélérer la
promotion d'une classe moyenne nationale ;
c) Priorité accordée aux nationaux à valeur égale d'entreprise,

valeur qui peut s'estimer à la fois par rapport à l'importance
des circuits de distributions et à la valeur des investissements
nouveaux (depuis l'indépendance) ;
d) Publication des quotas accordés d'une part aux nationaux
d'autre part aux étrangers et parallèlement à cette publication,
la fixation d'une ligne ascendante de la proportion des quotas
accordés aux nationaux ;
e) Admission d'un représentant des intérêts nationaux aux
discussions des attributions de quotas, représentant qui ne
serait pas investi d'un pouvoir de décision mais d'une voix
consultative dont le rôle serait d'exposer aux autorités les
vœux et les possibilités des sociétés congolaises.
Un programme d'action vis-à-vis des autorités
gouvernementales, fondé sur des bases précises ainsi définies,
présenté et soutenu auprès de différents ministères permettrait
de savoir enfin à quoi s'en tenir.
En effet, il serait Hors de question alors, de voir perdurer
l'attitude dilatoire que ceux-ci semblent avoir adoptée. Devant
un programme «lair, exposé par l'unanimité des nôtres, d'une
manière constante et compétente, le gouvernement, je n'en
veux pas douter, répondra à son tour d'une façon également
claire et compétente.
107
Je n'en veux pour exemple que les méthodes qui ont

permis jusqu'à ce jour aux compagnies importatrices non
nationales de faire valoir leurs espérances et de les faire passer
à l'état de réalité.
Sans doute savent-elles mieux que nous se faire entendre
des autorités ?
Sans doute usent-elles de plus de constance que nous dans
leurs demandes ?
Sans doute les présentent-elles d'une manière plus
convaincante ?
Mais un gouvernement qui a manifesté un tel' sens de la
grandeur nationale dans toutes les démarches de sa politique
extérieure est certainement soucieux d'encourager largement
une promotion nationale à l'intérieur même du pays.
Nous savons que les problèmes qui se posent à lui sont
épineux, absorbants. C'est pourquoi nous devons lui faciliter la
tâche à notre égard en révisant notre propre; politique d'action.
Nous, qui sommes tous chefs, d'entreprise, nous savons
bien que le projet qui a le plus de chance de nous agréer est
celui qui nous sera présenté sous une forme élaborée, prêt à
être appliqué sans nous faire perdre un temps précieux en
vaines discussions.
Si gouverner un pays peut approximativement, se
comparer à la gestion d'une entreprise, nous devons
comprendre mieux que personne nos gouvernants et les aider
dans la mesure de nos moyens.
108
L'action est difficile : à nous de la rendre aisée,

inéluctable, en la raisonnant au préalable, et en donnant aux
solutions proposées une publicité telle que l'équivoque ne soit
plus possible. ,
La presse, indépendante dans son principe même, dirigée
et représentée par des Indépendants 'Congolais, donne
aujourd'hui l'exemple de la conscience et de la solidarité
indispensable à la défense de nos droits communs.
Puisse cet exemple être suivi par tous et bientôt nous
n'aurons plus lieu de dire : « Nous ne sommes pas contents ».
C‘est mon vœu le plus cher, à la fois comme
Indépendant, et comme Congolais.
Kinshasa, sept. 65.
109
110
CHAPITRE VII.
AUX GOUVERNANTS CONGOLAIS
111
§. LA CLASSE POLITIQUE CONGOLAISE

Toujours dans son livre « Telema Congo » voici ce que
Augustin DOKOLO, le Père de SINDIKA DOKOLO, dit à
propos des gouvernants Congolais dans « Lettres aux
gouvernants Congolais »
Rejoignant ainsi un trait que l'on prête volontiers aux
Français, le peuple congolais semble se complaire dans la
critique de ses institutions.
Il faut y voir, certes, une preuve de l'intérêt qu'il porte à la
chose publique et se féliciter qu'il nous soit donné de ne pas
nous endormir dans une indifférence coupable. Parce qu'enfin,
si le gouvernement est le reflet de la nation : nous sommes
tous solidaires du gouvernement que nous avons choisi pour
représenter notre volonté commune.
C'est pourquoi il me semble regrettable que notre esprit
critique s'exerce trop souvent sans aucun souci de réforme,
dans un esprit destructif qui nous accuse tous, qui suscite la
mauvaise volonté, et décourage les bonnes volontés.
Mais il existe une forme de critique constructive
fructueuse, salutaire, et qui, exposant des erreurs inévitables
désigne en même temps les remèdes. Que reproche-t-on à nos
gouvernants tant décriés ? Comme partout ailleurs : tout et
rien..
Deux remarques s'imposent, si ces accusations sont
parfois justifiées.
112
Premièrement, nous ne sommes pas un cas particulier, ces

accusations s'adressent à tous les gouvernements, car c'est la
grandeur mais aussi le risque d'un gouvernement
démocratique qu'il soit constitué d'éléments divers dont
certains sont, hélas, faillibles. Mais il est absurde et injuste de
condamner tout un corps pour les fautes de certains de ses
membres.
Et, deuxièmement, faire un «. complexe national » devant
cet état de chose est la plus fatale des attitudes que l'on puisse
adopter parce qu'elle entraîne le découragement et n'incite pas
à la réaction qui pourrait amener la réduction de ces erreurs.
Examinons ces trois griefs que l'on entend faire
généralement à nos gouvernants :
1. Incurie.
Si nous nous rappelons dans quelles conditions
d'impréparation nous a été accordée notre Indépendance, et si
nous considérons quelle évolution ont accomplie nos
gouvernants depuis cette si proche émancipation, nous
sommes heureux de constater que l'usage de la responsabilité a
entraîné, dans la plupart des cas, leur capacité à être
responsable. Gouverner ne s'apprend que par la tradition et
l'expérience. N'ayant jamais été associés au gouvernement de
la colonie, nous ne pouvons pas nous référer à la tradition.
Nous avons été obligés d'acquérir seuls l'expérience du
gouvernement. Et l'expérience ne s'acquiert pas en un an
I1 me semble qu'à considérer ainsi les choses, la voie que
nous suivons, si elle est étroite, mène pourtant à la sagesse qui
est tout le contraire de l'incurie.
113
2. Désorganisation administrative.
Pas plus que la gestion politique, la pratique
administrative ne nous a été réellement ouverte avant
l'Indépendance.
Et malgré cela, nous avons dû faire face à un
remplacement complet des cadres et du personnel
administratifs.
Avec courage, certes, sinon sans errements, nos
fonctionnaires ont, à tout le moins limité les dégâts. Car, si la
gestion politique nécessite de hautes intelligences,
l'administration exige une préparation technique que
l'enthousiasme seul ne remplace pas.
3. La corruption.
Le reproche est grave et malheureusement trop souvent
vérifié. Cette pratique est injustifiable et fatale à la nation,
moins dans ses conséquences pratiques d'ailleurs que par l'état
d'esprit qu'elle contribue à créer dans toutes les couches de la
population et qui est à l'opposé même de celui qui pourra nous
aider à occuper, sur le plan international, une situation
honorable contribuant à accélérer le redressement intérieur.
Mais là encore,- considérons les faits avec réalisme : la
corruption n'est pas un mal inhérent à notre pays. Elle existe
partout ailleurs mais, rendue malaisée par l'ingéniosité des
structures sociales et administratives, réprimée plus durement
que chez nous, elle ne prend pas ce caractère inquiétant de
pratique courante et bénigne qui caractérise celle que 'nous
connaissons.
114
De plus, les corrupteurs eux-mêmes étant, dans les autres

pays, plus sévèrement poursuivis que chez noua les incitations
à la corruption sont certainement moins fréquentes.
Frappons les nôtres qui faiblissent mais frappons aussi
ceux qui les ont poussés à oublier leurs devoirs. Réprimons
ces abus au Heu de les déplorer et nous verrons bientôt
disparaître, sinon tout à fait ces faiblesses, du moins
l'indulgente complicité qui les entoure.
Non, il me semble que rien de tout cela n'est
véritablement tragique. Ce qui l'est davantage à mon sens,
c'est, liés l'un à l'autre, et dérivant peut-être de la publicité que
l'on fait inconsidérément à nos faiblesses :
• le manque de confiance en nous et,
• la faiblesse de notre conscience nationale.
Il ne s'agit pas, comme on peut le faire dans un discours,
d'étaler une confiance qui confine à l'aveuglement.
Il ne s'agit pas de s'enorgueillir placidement de ce que
l'on est ou de ce que l'on a reçu mais bien de croire fermement
à ce, que l'on peut réaliser. Croire à la valeur de l'effort, c'est
une façon de s'y lancer.
Je n'aime pas ces faux prophètes, souriants et vains et
prédisent au pays un avenir chaotique et dépendant.
C'est vrai, tout est encore à faire, à peine si l'on, constate
déci-delà un embryon d'espoir, un début de réussite, quelque
progrès malaisé. Mais ils existent.
N'ayons pas peur des mots non plus que de la réalité : à peine
si nous jouissons d'un début d'indépendance économique.
115
Mais le moyen d'y accéder est à notre portée. Ill est

simple, unique, irremplaçable, et dérive «naturellement de
cette préalable confiance que je réclame que l'on nous insuffle
: c'est le travail.
Si nous avons foi en nous, nous entreprendrons avec
enthousiasme la construction de l'avenir de notre pays.
On parle volontiers du « miracle » économique de
l'Allemagne d'après-guerre. « Miracle » encore, dit-on, la
reconstruction de Varsovie — détruite à 90 % en 1945. Ne
nous payons pas de mots, ces miracles ne sont rien d'autre que
les longs et patients efforts de quelques millions d'hommes qui
ont cru en leur avenir.
Ce miracle, animés par une confiance réaliste, nous
pouvons le connaître à notre tour. Cessons de dénigrer tout
cela qui devrait être notre honneur et notre orgueil.
Que nos gouvernants donnent l'exemple de la confiance.
Qu'ils recherchent, encouragent et soutiennent les talents et les
bonnes volontés nationales.
Qu'ils refusent de recourir toujours aux trop aisées, mais
combien stériles/méthodes d'appel aux étrangers.
Et sûrement ils verront du même coup grandir notre confiance
en eux, sans laquelle aucune action gouvernementale n'est
possible.
Mais quand ils oublient le sens même de leur mission,
quand Us usent de la puissance que nous leur avons conférée,
à des fins extranationales qui mènent immanquablement à la
désintégration du sens national, nous sommes en droit et nous
116
avons le devoir, de nous élever contre eux et de leur demander

raison de leur attitude.
Parce qu'enfin, le sens national, l'histoire nous le
démontre, se forge dans l‘épreuve partagée et par l'effort
accompli en commun pour la dépasser.
Mais pourquoi entreprendrions-nous cet effort ai on nous
répète qu'il est vain ? Si on nous en détourne constamment par
préférence accordée aux non- nationaux ? Si cet effort que
nous sommes prêts à faire quand même on le tient pour
négligeable et incomparable à celui que fournissent chez nous
les étrangers ?
Il ne s'agit pas de déclarer que nous pouvons tout, tout
seuls, et tout de suite. Il ne s'agit pas de refuser aide et conseils
que sont prêts à nous accorder les pays amis.
II s'agit en deux mots comme en cent de mener une
politique à long terme et non de s'installer dans la situation
fausse du parent pauvre et dépendant.
Le 30 juin nous a ouvert la porte de l'indépendance. A
nous, à nos gouvernants de construire cette indépendance, de
lui donner tout son sens, toute sa valeur et d'en faire une réalité
tangible.
Nous sommes conscients de nos manques mais nous
refusons, et c'est la sagesse, de les croire définitifs.( Telema
Congo)
A notre humble avis, depuis que le Congo est Congo, la
classe politique aux yeux du monde a souvent causé de la
honte. Elle s‘est toujours transformée en première ennemie
non seulement du peuple mais aussi du Congo.
117
Le tout premier ennemi du congolais c‘est l‘homme

politique. Son histoire politique est douloureuse, un pays tel
que le Congo aujourd‘hui après ses 60 ans de souveraineté
serait une grande puissance africaine voire planétaire.
La raison n‘est toujours pas due, ni aux multinationales ni
aux grands décideurs sur le destin du Congo… mais le
congolais est le problème lui-même.
Le pouvoir est donné à une série des congolais
incapables, qui souvent entendent de l‘extérieur, la solution de
leurs problèmes et assistent toujours sans rien faire et
participent à la nécrose de leur pays.
De nature, les congolais serait un peuple le plus passif de
l‘Afrique et ne se sent du tout pas intéressé par les réalités de
leur pays et place une énorme confiance en sa classe politique
qui elle aussi attend les réponses à la hiérarchie.
Evaluons tous ensemble comment finissent les régimes
de ce pays, les réalités que connaissent les différentes classes
politiques… Les 32 ans de Joseph Mobutu au pouvoir et 18
ans de Joseph Kabila et l‘état actuel du pays dans la coalition
FCC et CASH, 2 ans d‘alternance décrochée grâce aux efforts
de certains Congolais patriotes qui se sont mis debout pour
exiger l‘alternance et le départ de Joseph Kabila, en
l‘occurrence SINDIKA DOKOLO , dans le mouvement
citoyen « Les Congolais débout »
- Une fois revenus à la vie , que diraient tous ces congolais

massacrés dans leur propre patrie sous le silence du régime
Joseph KABILA ?
118
- S‟il revenait à la vie, que dirait Patrice Emery LUMUMBA de

son actuel pays après 60 ans d‟indépendance ?
Ce qui pense plus et plus que celui qui pense moins, la
main qui donne est la main qui domine mais l‘Afrique donne
mais ne domine jamais. Imaginez-vous un peu sans l‘Afrique,
comment serait aujourd‘hui la France, les Etats-Unis…. ?
Si l‘Afrique en soi est la vie des multinationales alors le
Congo en est le souffle de vie.
Imaginez-vous un peu le monde si l‘Afrique prenait
aujourd‘hui conscience et s‘impose ; la République
Démocratique du Congo serait le maître des Etats-Unis et la
Lybie le maître de la France.
La classe politique congolaise contribue d‘une manière à
une autre à l‘inappropriation du Congo aux congolais d‘autant
plus qu‘elle n‘est pas encore autonome. Comment voulez-vous
parler de la réappropriation du pays quand les dirigeants
attendent aussi des ordres pour vous diriger ?
Aujourd‘hui l‘essai de la résolution des problèmes
congolais serait de commencer par la réappropriation du pays,
la dékabilisation d‘abord comme le pensait SINDIKA
DOKOLO. C‘est le premier préalable ; un processus mais le
peuple en prendrait conscience.
La réappropriation du Congo aux congolais est un long
processus mais pas impossible, un voyage de volonté qui
manquait. Ce voyage serait à l‘horizon quand le Congolais
par lui-même découvrira que la terre tourne autour du soleil.
119
120
CHAPITRE VIII.
LES CONGOLAIS DEBOUT AVEC
SINDIKA DOKOLO
121
UN HOMME EXCEPTIONNEL AU CONGO
Lui, c‘est un Collectionneur d‘œuvres d‘art

Un homme très passionné dans l‘art
Qui trouve la solution de tous les problèmes dans l‘art
Et qui n‘hésiterait de développer son pays dans l‘art.
Lui, c‘est SINDIKA DOKOLO, un homme exceptionnel

Qui voulait que Joseph KABILA prenne la politique comme
un art traditionnel
Un homme qui voulait voir son pays changer de façon radicale
Et qui prêche son développement comme une vérité intégrale
C‘est SINDIKA DOKOLO, un collectionneur d‘œuvres

Africain
Qui veut que son pays soit ainsi beau comme l‘art romain
Un homme qui contemple le Congo dans la beauté de l‘art
Et déterminé pour mettre le régime de KABILA à part.
C‘est DOKOLO, un homme qui croit en ses convictions

Déterminé à se battre pour une alternance politique
Quand les élections devenaient des champs d‘interdictions
Et que le mauvais régime de KABILA était catégorique
Elie- De la Prière Lumineux
122
Sindika Dokolo, Moïse Katumbi, Salomon Idi

Kalondo et le 5ème Président issu de
l’alternance millitée SEM Felix Tshisekedi
Tshilombo
123
SECTION.I.
SINDIKA DOKOLO APPELLE A LA

DEKABILISATION DU PAYS
Si tout comme nous, vous pensez que la RD Congo souffre

d’avoir été trahie par ses dirigeants alors devenez un
Congolais débout
124
P our SINDIKA DOKOLO, la République

Démocratique du Congo agonise déjà, elle est tombée dans un
coma grave surtout depuis l‘avènement de Joseph KABILA au
pouvoir53.
Son peuple traverse des
moments difficiles presque les mêmes
temps avec le régime dictatorial du
Marechal MOBUTU. Son peuple a
traversé des longues périodes des
guerres, des souffrances atroces, des
misères très considérables :
Mon pays souffre d‟une grande crise politique et il est grand

temps que le peuple se mette débout et se libère des
chaines de la MP et ce régime qu‟il a occupé plus de 16 ans
et qui l‟a plongé dans la misère et aujourd‟hui veut se
maintenir au pouvoir après le denier mandat constitutionnel54.
Pour le Jeune milliardaire congolais, le pays n‘a pas de
chance ; les dirigeants ont trahi le peuple depuis l‘accession à
l‘indépendance et ne ressentent aucun remord ni aucune pitié
à l‘égard de ce dernier et aujourd‘hui, 16 ans de pouvoir, n‘ont
la moindre volonté d‘organiser les élections selon l‘accord
global et inclusif de la Saint Sylvestre qui prévoyait les
élections fin 2017 mais au contraire veulent s‘éterniser au
pouvoir en créant le chaos, des accusations non fondées, des
53
ELIE-DELA PRIERE.L.,SINDIKA DOKOLO,Un patriote ou un ambitieux politique ?, Goma,2017,Inédit
54
Idem
125
arrestations arbitraires… trouver d‘autres moyens dans le seul

but de se maintenir au pouvoir.
Sindika DOKOLO n‘avait en aucun jour cru en la
sincérité de Joseph Kabila ni dans l‘organisation des élections
crédibles et transparentes au moment où tous les scrutins
organisés dans ce Pays depuis 2006, 2011 ont connu beaucoup
d‘irrégularités et qualifiés de fraudes massives.
Il en fallait donc créer un mouvement citoyen dans lequel
se regrouperait toutes les congolaises et congolais pour exiger
l‘alternance et le départ de Joseph Kabila dont les 5 chantiers
étaient restés suspendus vraiment comme un chantier et qui
avaient échoué lamentablement dans les 2 mandats que le
peuple lui avait accordé et la constitution de ce pays qu‘il avait
juré respecter et sauvegarder55.
Le pays est tombé dans le chômage, la jeunesse délaissée,
sans emploi, sans avenir. Le pays s‘est engouffré dans un
grand désespoir, son peuple recourbés après une autre fois
avoir été longtemps courbé par le régime Mobutu pendant 32
ans, ses fronts toujours orientés par terre, désespéré pour voir
le soleil se lever de nouveau dans leur pays mère.
Le régime avait opéré d‘une manière trop secrète de
façon silencieuse pour mener ce pays et son peuple dans un
chaos pendant plus de 16 ans.
Pour SINDIKA DOKOLO, C‘est un chef de l‘Etat d‘un
régime des incapables et pour Salomon Idi Kalonda Della,
le conseiller principal de Moïse KATUMBI depuis son
55
ELIE-DELA PRIERE.L.,Le Prochain Président de la RDC devrait être un Homme au
Profil idéal pour diriger ; Goma,2017,Inédit
126
tweeter 2017, un régime des criminels et pour Moïse

KATUMBI, l‘opposant emblématique, un régime sans cœur,
une bande des aventuriers de mauvais goût qui tue son peuple,
le massacre, un régime sans avenir du pays, du peuple et sa
jeunesse.
« Pour les sympathisants de Joseph KABILA diront que
tu es le plus grand de présidents de ce pays et affirmeront que
ton régime est le plus merveilleux de tous, alors pendant plus
de 16 ans nous avons vu de quoi tu es capable et tout ce que tu
as fait pour ce pays, le moment est enfin arrivé, tu dois céder
le place aux capables 56»
« Je veux que Joseph KABILA soit là quand je prendrai
le pouvoir et qu‟il assiste comment je veux développer ce
pays57 ».
La souffrance était
devenue trop atroce, la
misère avait pris sa place
depuis plus de 16 ans, le
régime voulait se maintenir
au pouvoir contre la volonté
du peuple après son dernier
mandat constitutionnel,
« chose que nous n‘accepterons jamais, déclarait l‘opposant
Moïse KATUMBI CHAPWE de l‘exil forcé. »
56
Déclarations de SINDIKA DOKOLO sur son tweeter face au régime Joseph Kabila
57
Déclarations de Moïse KATUMBI sur son tweeter face aux régime Joseph Kabila
127
Le peuple congolais a été

trahi par ses dirigeants, un
imposteur a pris la tête du
pays et veut plonger tout le
pays et son peuple dans le
chaos dans le seul objectif de
se maintenir au pouvoir au-
delà de la constitution et ne
veut pas organiser les
élections selon l‟accord de la
Saint Sylvestre, le peuple congolais doit se mettre débout
maintenant…déclarait le Regretté SINDIKA DOKOLO.
128
SECTION.II.
SINDIKA DOKOLO, UNE PIECE MAITRESSE DANS

LA MATERIALISATION DE L’ALTERNANCE
HISTORIQUE EN RD-CONGO
129
La RD-Congo, depuis l‗Indépendance jusqu‗à

l‗alternance historique militée, est un pays qui a connu un
parcours unique au sens strict, un pays aux défis majeurs qui
ont toujours ruiné le pays et qui ne permettent pas son
développement intégré et intégral ainsi que le décollage de
l‗émergence sociale, politique et économique malgré
l‗immensité des ressources naturelles et abondantes qu‗il
regorge…
Ceci est principalement dû à une gestion calamiteuse,
une fois au pouvoir, absence de la démocratie et fiabilité des
institutions et que ceci met le Congo devant un avenir douteux
et la vie d‗un Congolais, devant le tableau sombre bien sûr
suite aux dérivées politiques.
Après une longue lutte pour l‘alternance, Il semble bien
que le Congo l‗ait pleinement réalisé en prenant une ferme
partie depuis son alternance historique… Le destin du Congo
130
ne devrait se jouer ni à droite, ni à gauche, mais au Congo

même, ni avec les étrangers, mais avec l'appui des Congolais,
de tous les Congolais unissant leurs forces pour arracher
l‘alternance depuis l‘Independence et faire réussir une
politique nationale, dirigée par un leader qui n'appartient qu'à
leur pays et qui a très soif de voir le Congo changer
hermétiquement et palper du doigt l‘émergence politique
sociale et économique.
Dans une perspective nationale seulement le Congo
pourra compter sur des dévouements, sur des capacités
largement utilisées, sur des volontés concertées garantes
d'organisation administrative et d'expansion économique.
l‘avaient pleinement réalisé
Un nouvel espoir s‗est dessiné sur le visage des congolais
depuis l‗alternance historique mais comment agir dans
l'intérêt de tous quand cet intérêt même paraît compromis au
sommet par le désordre ?
Mais si préside aux destinées du pays un homme dont le
pouvoir repose sur des forces vives de la Nation, sur un corps
ayant prouvé pendant ces tristes années de trouble et de
rébellion qu'il était bien au service de tous, quel parlementaire
déçu, quel intellectuel aigri, quel homme d'affaires dupé, quel
131
citoyen découragé ne trouverait un courage nouveau pour

combattre, pour créer, pour construire ?
Les congolais longtemps courbés ne veulent plus être
payés de belles paroles mais veulent qu‘il leur soit donné
l'occasion d'agir pour construire un Congo nouveau et
émergeant. Pendant toutes ces années où la situation sociale,
politique et économique se désintégrait chaque jour
davantage.
Le peuple Congolais longtemps courbés par 32 ans de
règne de Joseph Mobutu et 18 ans de règne de Joseph Kabila,
lutter pour l‘alternance et le départ de Joseph Kabila.
Toutes les capacités éparses, inutilisées jusqu'à ce jour
devraient donc répondre à l'appel de ces Modèles
d‘Entrepreneurs Patriotes en l‘occurrence l‘Opposant
132
emblématique et l‘Ex-Gouverneur du Katanga Moïse

KATUMBI CHAPWE et au 5ème Président issu de l‘alternance
Son Excellence Felix TSHISEKEDI TSHILOMBO et en
particulier SINDIKA DOKOLO dont la lutte noble pour la
cause nationale remonte depuis son Père Augustin SANU
DOKOLO, en leur apportant l'aide dont ils avaient besoin
pour décrocher l‘alternance démocratique de la main du
régime Kabila.
A partir du 10/08/2017 une grande plateforme apolitique

dénommée « Les congolais débout » créée par SINDIKA
DOKOLO ; lancée officiellement à cette même date ayant
comme l‘objectif principal de chasser en premier lieu Joseph
KABILA (Dékabiliser le Congo) pour tout espoir de
reconstruire le pays plus beau qu‘avant ; bien sûr, si les
133
élections n‘étaient pas organisées selon l‘accord de la Saint

Sylvestre ; créer une courte transition sans lui pour que le pays
aille aux élections libres et transparentes. Le peuple congolais
devrait se prendre en charge » même déclaration qu‘avait
lancée le feu Etienne Tshisekedi WAMULUMBA avant sa
mort.
Cette plateforme créée par le collectionneur d‘œuvres
d‘art Africain SINDIKA DOKOLO regroupe toutes les
congolaises et congolais sans exception, partout sur l‘étendue
de la République Démocratique du Congo et sans aucune
condition ; un appel le plus marquant faisant appel à tous les
congolais de se mettre débout, un véritable éveil de la prise de
conscience nationale.
La présence de SINDIKA DOKOLO et son avènement
dans la politique révélait la chute rassurée de Joseph
KABILA et prédisait techniquement un Congo nouveau, fort
Prosper et uni dans une union sacrée.
Avant le mouvement citoyen les congolais débout, on
reconnaissait sur terrain d‘autres mouvements très puissants
comme la « LUCHA » lutte pour le changement, un
mouvement citoyen crée à Goma le chef-lieu de la province du
Nord-Kivu et « Filimbi » créé à Kinshasa la capitale.
Ces deux mouvements prétendent être apolitiques ; des
mouvements citoyens ayant comme l‘objectif principal « la
lutte pour le changement, prêts à changer les régimes »
Techniquement, la Lucha, Filimbi se battaient pour
l‘alternance démocratique, leurs objectifs sont multiples, ils se
battaient pour la bonne gouvernance, contre le régime de
134
Joseph KABILA qui n‘avait aucune intention de lâcher le

pouvoir.
Il sied de rappeler que La LUCHA, en tant qu‘un grand
mouvement citoyen avait lancé un appel à tous les citoyens
congolais, toutes les institutions à observer le 31/7/2017 une
ville morte et se diriger à tous les bureaux de la CENI pour
réclamer le calendrier électoral pour les élections fin 2017 tel
que le prévoyait l‘accord de la Saint Sylvestre.
Cet appel de la LUCHA avait

fait des grands bouleversements
politiques, tous les opposants, le
rassemblement jugèrent bon de
soutenir ce grand mouvement
qui avait l‘aire de réussir et
l‘opposant Moïse KATUMBI
CHAPWE de l‘exil forcé avait fait une déclaration politique
soutenant la LUCHA et en son tour appela ses sympathisants,
les congolais à répondre massivement à l‘appel de la LUCHA
en soutenant ce grand mouvement et cet appel fut respecté.
Pour la toute première fois, la LUCHA comme un grand

mouvement citoyen marqua son histoire dans cette période
de crise politique et SINDIKA DOKOLO en avait donc pris
expérience et créa un plus grand mouvement « les congolais
débout » qui soit engloberait tous ces autres mouvements
citoyens y inclus la LUCHA et FILIMBI ou soit ferait une
synergie avec, pour créer une force suffisante et très
nécessaire pour dékabiliser le pays qui avait été kabilisé
135
depuis plus de 16 ans et chasser , qu‘il pleuve, qu‘il neige ce

régime de Joseph KABILA, le 19/12/2016 ; date à laquelle
selon la constitution, le deuxième et dernier mandat de Joseph
KABILA devrait expirer, date à laquelle, il y aurait passation
du pouvoir entre le Nouveau Président élu et l‘ex-président du
Congo Joseph KABILA.
SINDIKA DOKOLO, avait vite compris que l‘heure a en

fin sonné, que le moment est arrivé pour que le peuple
congolais se mette débout, tous ensemble pour dire non au
régime illégitime de Joseph KABILA qui voulait se maintenir
au pouvoir contre la volonté du peuple et qui ne voulait pas
respecter la constitution au besoin de le chasser avec une
grande énergie… Il croyait en la force mystérieuse du peuple,
celle capable de dépiécer tout un régime, capable de chasser
un tyran, capable d‘éradiquer une dictature, capable de mettre
fin à une anarchie, une force capable de s‘auto-libérer de
l‘emprise du tyran… Le peuple ; un grand pouvoir, une
bombe à retardement.
136
Cette guerre n‘était pas facile bien que la victoire était

certaine car personne au pouvoir depuis le début de l‘histoire
de l‘humanité, n‘avait jamais vaincu le peuple souverain
premier.
L‘avenir du régime Joseph KABILA et ses ambitions
politiques après le dernier mandat était très douteux et très
sombre, les chances que Joseph KABILA réussisse à se
maintenir au pouvoir étaient très minimes; s‘il pourrait donc
utiliser les billets verts pour séduire d‘accoutumance
l‘opposition qui ne supportait pas l‘odeur des billets ; il n‘était
plus maintenant le seul à en avoir, il y avait déjà deux
milliardaires dans le camp de l‘opposition et le peuple derrière
eux.
L‘opposant Républicain Moïse KATUMBI CHAPWE, ,

Olivier KAMITATU, SINDIKA DOKOLO et le Président
issu du combat de l‘alternance, Son Excellence Félix
TSHISEKEDI TSHILOMBO ; constituaient une grande
synergie, une force de frappe, une force suffisante pour
137
dépiécer le régime Joseph KABILA et son gouvernement

illégitime et en fin reconstruire le pays plus beau qu‘avant.
Le terrain était donc trop glissant pour le régime Joseph
KABILA, l‘opposition était déterminée, le peuple ne cédera
plus, les choses avaient changé, les fleurs ont fané, le temps
d‘avant n‘est plus le temps d‘avant, le peuple est débout et
voulait se libérer.
Il sied de rappeler ici que la
campagne Bye-Bye Joseph
KABILA avait déjà commencé
sur toute l‘étendue de la
République Démocratique du
Congo, une campagne initiée par
le Feu Etienne TSHISEKEDI,
l‘opposant historique avec
l‘UDPS son parti politique et
l‘objectif était de chasser Joseph KABILA au pourvoir, qu‘il
pleuve et qu‘il neige.
La LUCHA était donc mobilisée mais n‘avait pas réussi
à faire échec au régime Joseph KABILA qui avait au contraire
réussi à décrocher une transition bonus d‘un an, grâce à
l‘accord de la Sainte Sylvestre.
Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu
ou groupe d‟individus qui prend le pouvoir par la force ou
qu‟il exerce en violation de dispositions de la présente
constitution
Article 64.1
138
L’ECHEC REND SAGE
Pour SINDIKA DOKOLO, le peuple a perdu le bataille

le 19/12/2016 mais n‟a pas perdu la guerre, il s‟est replie
seulement pour se préparer d‟avantage, s‟armer lourdement
pour riposter et cette frappe sera la toute dernière car on
entendra plus parler de Joseph KABILA et son régime fin
2017.
La guerre ne faisait que commencer, la victoire est

certaine. Joseph Kabila, pour une autrefois vient de déclarer la
guerre au peuple Congolais, Il fallait donc que ce dernier
s‘unisse dans un grand mouvement citoyen, et pendant 3 jours
en France SINDIKA DOKOLO s‘unit avec d‘autres
mouvements citoyens « LUCHA, FILIMBI » la société civile
et la CENCO pour élaborer ensemble les voies et les moyens
pour dékabilser le pays et chasser le régime sanguinaire de
Joseph KABILA fin 2017.
139
L‘objectif était de réunir le peuple congolais autour d‘une

même vision, un idéal commun pour la cause nationale
comme était la vision de son Père Augustin SANU DOKOLO
depuis le régime Mobutu…
S‘unir ensemble, travailler ensemble comme un seul
homme et que la victoire était certaine. Joseph KABILA et sa
clique des incapables, le mal des congolais devrait d‘abord
partir avant de croire possible la reconstruction du pays plus
beau qu‘avant.
C‘était pour lui une lutte

noble pour la cause nationale
de son pays dont la crise
politique était sans précédent.
Il fallait achever le rêve de son
feu Père Augustin SANU
DOKOLO ; la prise de
conscience nationale pour un
Congo debout, diffèrent,
meilleur et Emergent…
Son avènement dans la
politique annonçait l‘échec total
du régime KABILA et prédisait à haute voix un Congo
nouveau, fort et Prosper, il est une pierre angulaire dans
l‘édification de ce grand pays, la pièce maitresse qui manquait
dans la matérialisation de l‘alternance en République
140
§. LE MANIFESTE DU CITOYEN
CONGOLAIS
NOUS, citoyens Congolais, représentants des
organisations de la société civile, des mouvements
citoyens et personnalités Indépendantes épris de paix :
Réunis du 15 au 17 août 2017 à Paris, France, et

faisant suite à la déclaration « Le Pays va très mal.
Debout, Congolais ! Décembre 2017 approche », du 23
juin 2017, de nos Evêques, qui nous interpelle au
sursaut patriotique
Constatant la faillite généralisée de l’Etat et la grave
détérioration des conditions de vie de notre peuple,
résultant de la mauvaise gouvernance d’un groupe
d’individus, ayant volontairement refusé d’organiser les
élections ;
Rappelant que sous l’égide de la CENCO, et afin
d’éviter de plonger le pays dans un chaos certain, les
forces politiques et sociales ont conclu, le 31 décembre
2016, un Accord politique Global et Inclusif ;
Dès lors que le peuple exigeait l’alternance dans les
délais constitutionnels, et malgré son refus de tout autre
arrangement contraire à son droit légitime, l’Accord du
31 décembre 2016 a été toléré pour autant qu’un
nouveau Président soit élu avant le 31 décembre 2017 ;
141
En dépit du prolongement de mandat issu de

l’arrangement politique, le Président sortant a foulé aux
pieds cet Accord, défié le peuple congolais et renié le
serment fait devant Dieu et la Nation de respecter la
Constitution ;
La Commission Electorale Nationale Indépendante
(CENI), instrumentalisée à son service, a surpris le
peuple en affirmant publiquement son incapacité
d’organiser les élections en 2017 contrairement à
l’Accord et au cadre constitutionnel ;
Ainsi, sont créées des zones d’insécurité et suscitées
des tragédies meurtrières à travers le pays, notamment
dans les provinces des Kivu, du Kongo central, des Kasaï,
Ituri et Ville-province de Kinshasa dans le but de
décréter indûment l’état d’urgence et retarder
l’organisation des élections prévues par la Constitution ;
Sous le régime en place, la terreur est devenue un
mode de gouvernance qui empêche le peuple congolais
de revendiquer ses droits ; les cours et tribunaux sont
soumis et instrumentalisés ; les exécutions
extrajudiciaires se multiplient ; les fosses communes se
remplissent à travers le pays ; l’accès aux médias et aux
réseaux sociaux est restreint ; et la nouvelle économie
numérique est mise en danger ;
142
Il s’en suit une répression systématique et violente

de toute expression des libertés et droits fondamentaux à
l’encontre des activistes des droits humains, des
journalistes, des membres des mouvements citoyens, et
des membres des partis politiques de l’opposition ;
Il en résulte que monsieur Joseph Kabila s’impose à
la tête de l’Etat par la violence des armes et la corruption
financière dans le but d’asseoir durablement son régime
de prédation, de paupérisation et de pillage des
ressources du pays à son bénéfice personnel, celui de sa
famille, de ses courtisans et de ses alliés étrangers tant en
Afrique qu’à travers le monde.
En conséquence, Nous, citoyens Congolais :
Nous fondant sur le quatrième paragraphe du

préambule de la Déclaration Universelle des Droits de
l’Homme (DUDH) qui dispose que : « Il est essentiel
que les droits de l’homme soient protégés par un régime
de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en
suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et
l’oppression ».
1. Déclarons que le Président Joseph Kabila, dont le
dernier mandat constitutionnel a expiré le 19 décembre
2016, exerce le pouvoir en violation manifeste de la
Constitution de la République Démocratique du Congo,
et est passible de l’infraction de haute trahison
conformément à son article 165 alinéa premier ;
143
2. Appelons le peuple congolais à user de son devoir sacré

de faire échec, avec des moyens pacifiques et non-
violents, à la tentative du Président Joseph Kabila de se
maintenir au pouvoir au-delà du 31 décembre 2017 en
application de l’article 64 de la Constitution ;
3. Exigeons le départ de Monsieur Joseph KABILA
KABANGE et une transition citoyenne dont les
animateurs seront désignés à la suite d’une concertation
nationale ayant mission principale d’organiser des
élections crédibles, transparentes, ouvertes et libres et qui
n’en seront pas candidats ;
4. Cette transition sera propice à doter la RD Congo, notre
pays, d’un nouveau système de gouvernance, basé sur une
justice indépendante, des services de sécurité protégeant
les citoyens, assurant l’exercice effectif des libertés
constitutionnelles, garantissant une gestion transparente
et équitable de toutes les ressources nationales, des
institutions fortes et démocratiques mettant les intérêts
des citoyens Congolais au centre de tout projet
politique ;
5. Exigeons la libération immédiate et sans condition des

prisonniers politiques et d’opinion ainsi que la
réouverture des médias fermées ;
6. Interpellons nos compatriotes de la police, de l’armée et
des services de sécurité à respecter leurs missions
144
républicaines de protection des citoyens et de la nation,

au lieu de servir d’instrument de répression ;
7. Appelons tous les Congolais, confessions religieuses,
étudiants, jeunes, femmes, mouvements citoyens,
syndicalistes, médecins, enseignants, professeurs,
fonctionnaires, artistes, partis politiques ainsi que les
congolais de la diaspora à adhérer massivement au
présent Manifeste ;
8. Engageons toute Congolaise, tout Congolais à prendre

part active à la grande campagne d’actions pacifiques et
non violentes devant mener au retour de l’ordre
démocratique constitutionnel ;
9. Appelons la Communauté Internationale à accompagner
le peuple congolais dans sa quête légitime de la liberté et
de la démocratie.
Débout Congolais, Levons-Nous et

Marchons, Esili !
Fait à Paris, le 18 août 2017
145
146
§. SINDIKA DOKOLO,LE HERO DE L’ALTERNANCE

EN RD-CONGO
Après son combat pour l‘Alternance en RD-Congo,

SINDIKA DOKOLO fut inopinément arraché aux Congolais
quand le Congo à travers son Président Felix Tshisekedi
Tshilombo jouait une carte, celle de la réconciliation
nationale, du travail, de l'union sacrée, de la coopération pour
un Congo nouveau et émergent comme le rêvaient les
DOKOLOs.
Il ressort de l‘histoire politique de la RDC que les
gouvernements de coalition courent souvent le risque de faire
un mauvais équilibre entre la satisfaction des forces politiques
et le devoir d‘efficacité par rapport aux défis de
développement.
Aucun gouvernement ne fera le Congo sans les
Congolais, il serait vain de le tenter : c'est la leçon qu'on peut
tirer des échecs précédents. Jusqu'à présent les leaders
congolais ont cherché une solution à l'extérieur, en s'appuyant
sur les étrangers, elle ne serait pas du tout une mauvaise
option…
Les uns après les autres ils ont pu constater que le tribut
payé à l'aide ainsi accordée était plus lourd à porter que
l'isolement même. Et d'autre part, ce faisant, ils ont découragé
les bonnes volontés nationales, retardé la création d'un Congo
émergeant.
147
Le pari gagné, comme à l‘époque de l‘Independence,

c‘est grâce à la lutte de certains congolais patriotes que le
Congo a en fin acquis son alternance historique en
l‘occurrence : MOÏSE KATUMBI CHAPWE, SINDIKA
DOKOLO et beaucoup d‘autres en particulier ceux qui ont
péri dans cette cause nationale …
Le pouvoir est en fin entre les mains de l‘opposition

jadis et Son Excellence Felix TSHISEKEDI TSHILOMBO,
Président issu de cette lutte noble de l‘Alternance, préside aux
destinées de la République Démocratique du Congo depuis
148
Souhaitons que ce nouveau gouvernement qui vient

d'entamer son action de relance nationale après presque 2 ans
d‗alternance, ne s'abandonne pas à la mauvaise gouvernance.
L'intérêt n'est pas seulement de donner satisfaction à un
individu isolé mais de créer fondamentalement une nation
adulte et véritablement indépendante. Jusqu'à présent il y a eu
divorce entre les gouvernants et la nation, l'indifférence
politique constatée ces derniers régimes en est la preuve. Or,
si une nation a besoin d'un gouvernement fort et responsable
d'où ces hommes qui nous dirigent tireraient-ils leur force
sinon de l'appui populaire ? Que peuvent-ils faire sinon des
théories — quand leurs décisions restent pour tout le monde
lettre morte ?
Que peut une tête sans un corps pour la soutenir, des
jambes pour la mouvoir, des bras pour « agir » la pensée ?
Felix Tshisekedi l‘avait pleinement réalisé en voulant se
désolidariser avec le FCC
La sincérité de ce nouveau régime a semblé garante aux
congolais, de sa volonté d'associer plus largement le peuple
au destin du Congo. Il leur fait confiance : Ils répondraient par
une confiance égale pour un Congo nouveau. « Le peuple
d’abord » Le feu Etienne Tshisekedi, disait-il, aujourd‗hui,
son fils Felix Tshisekedi, le matérialiserait-il…
S'il veut réellement faire appel aux congolais, qu‘ils
soient prêts à répondre, plus prêts encore à agir et ne devraient
pas esquiver leurs responsabilités, il est temps pour eux de
payer leur dette à la nation en dirigeant activement les
149
différents secteurs de l'administration. Que les hommes

politiques, les hommes d'affaires assurés de leur avenir par
une politique véritablement nationale changent leur action de
poursuite des profits immédiats en un véritable système de
planification économique équilibré qui sera rentable pour le
pays. Le combat des DOKOLOs pour un Congo nouveau et
Emergent ne devrait pas être vain.
150
151
CHAPITRE IX.
LA COALITION FCC & CASH, LE PLUS
GRAND DEFIS DE FELIX TSHISEKEDI VERS UN
CONGO EMERGENT58
58
Extrait du livre de l‘Auteur : Un an d‟alternance, les Préalables pour un Congo nouveau et
Emergeant avec Felix Tshisekedi ; Goma, El Paraiso 2020
152
« On commence à nous prêter des intentions que nous n'avons pas.

Si je dissous l'Assemblée nationale, cela veut dire que la crise va
s'installer au pays. Je ne peux pas dissoudre l'Assemblée nationale
tant qu'il n'y a pas de crise. Mais si je remarque que certains
commencent à perturber mon travail de servir pour mon peuple, enfin
de compte il y aura la dissolution de l'Assemblée nationale »
« Ceux qui se mettront sur ma route pour combattre mes
actions, leur sort, c’est le stylo rouge, peu importe leur camp
politique »59
59
Déclarations de Felix Tshisekedi, Président de la République devant la Diaspora
congolaise/ londres
153
Après la victoire du peuple, une élection entachée de

soupçons de fraude et une alliance passée avec le camp Kabila
pour le partage du pouvoir, la présidence de Félix Tshisekedi
risquerait d‘être fragile au cours de son mandat et son espace
politique étriqué.
Sans majorité à l‘Assemblée nationale, au Sénat et dans
les Assemblées provinciales, le Cinquième Président de la
RDC issu de l‘alternance, serait l‘otage d‘une coalition pro-
Kabila toute puissante, et risque d‘être un président avec la
fonction, mais sans le pouvoir.
Dans son propre camp, faudrait-il aussi dire que ce
rapprochement contre-nature avec l‘ancien président Kabila
était « un mal » nécessaire pour imposer enfin une alternance
politique pacifique en RDC ?
En soi, cette coalition avec le clan Kabila n‘est pas du
tout mauvaise pourvu qu‘elle porte comme champs de bataille
la vision d‘un Congo nouveau et émergeant. Le mal est que le
FCC inspire peu de confiance aux congolais qui avaient bien
sûr besoin d‘un nouveau sang à la magistrature suprême et qui
ont goût du changement intégral.
Joseph Kabila est parti, tout

en prenant soin de verrouiller le
jeu politique. Avec son Front
commun pour le Congo, il s‘était
assuré d‘avoir le contrôle de
l‘appareil de l‘Etat. Avec une
154
majorité confortable à l‘Assemblée nationale – ce qui lui

ouvre grandement la porte du gouvernement – et une forte
présence dans les assemblées provinciales, Joseph Kabila et
son FCC sont également assurés d‘avoir toutes les manettes du
pouvoir de l‘Etat au cours du mandat de Felix Tshisekedi s‘il
les choses évoluaient dans cette allure.
Le FCC avait certes perdu à la présidentielle, mais il a
conforté sa position aux législatives nationales. A la Chambre
basse du Parlement, la plateforme électorale de Joseph Kabila
revendique près de 350 sièges, contre environ 40 sièges pour
son allié, le CACH, avec qui, il est lié par un accord dont les
termes relèvent encore du secret de Dieu.
Au niveau provincial, le FCC s‘est également taillé la
part du lion, en alignant un nombre impressionnant de députés
provinciaux pour les 715 sièges prévus dans les 26 assemblées
provinciales de la RDC, ce qui fait peur à tout observateur.
Dans l‘architecture institutionnelle issue des élections du
30 décembre 2018, le FCC est assuré de régner en maître.
Dans ses rangs, on ne s‘en cache pas.
Il y a cependant un bémol. C‘est la victoire de Félix
Tshisekedi, sorti du ticket gagnant présenté par le CACH,
coalition formée entre l‘UDPS et l‘UNC de Vital Kamerhe.
Élu sur base d‘un programme, le Président Félix
Tshisekedi cherche aussi à s‘assurer le contrôle de l‘appareil
de l‘État. Son électorat l‘attend au tournant. Au moment venu
– sans doute en 2023 – il sait qu‘il sera appelé à rendre des
comptes.
155
Pour le moment, la machine conçue autour d‘un accord

de « cogestion » conclu entre le FCC et le CACH, présente
déjà des signes de faiblesse. En réalité, chacun gère à sa
manière ses frictions internes. En interne, au sein de ces deux
camps, la gestion des ambitions est âpre du fait que des calculs
politiques sont tout autres.
Le verrou
Selon des indiscrétions recueillies dans ses rangs, l‘aile
dure du FCC avait décidé de tout contrôler, ne laissant qu‘une
portion congrue au CACH et au chef de l‘Etat. Les partisans
de ce courant s‘appuient éventuellement sur l‘alinéa 1 de
l‘article 78 de la Constitution qui stipule que « Le président de
156
la République nomme le Premier ministre au sein de la

majorité parlementaire après consultation de celle-ci… ».
Ravivé par son raz-de- marée aux législatives nationales,
le FCC était déterminé à s‘accrocher à cette disposition
constitutionnelle. Mais, les plus modérés dans ses rangs
prévoient d‘accorder une passerelle au Président de la
République pour ne pas le gêner dans l‘exercice de son
mandat. Ils évoquent à cet effet l‘accord conclu, bien avant la
proclamation des résultats de la présidentielle, entre le FCC et
le CACH.
Dans ces conditions, le chef de l‘Etat peut donc jouir de
la possibilité d‘aligner au sein du nouvel exécutif national
certains de ses partisans, tout en prenant soin de respecter les
dispositions de l‘alinéa 3 de l‘article 90 de la Constitution qui
rappelle que « la composition du gouvernement tient compte
de la représentativité nationale ».
Autrement dit, si le FCC accepte de cohabiter avec le

CACH au sein du gouvernement, il est néanmoins assuré
d‘être le dominant. Ce qui pourrait être gênant pour le
Président de la République.
Il ne faut pas non plus oublier l‘alinéa 1 de l‘article 91 de
la Constitution qui dispose en des termes clairs que « Le
gouvernement définit, en concertation avec le président de la
République, la politique de la nation et en assure la
responsabilité ». Le dernier alinéa de cet article précise par
ailleurs que « le gouvernement est responsable devant
l‘Assemblée nationale… ».
157
Avec une Assemblée nationale totalement acquise à sa

cause, cela avait prouvé encore une autre fois la volonté du
FCC de se lancer en solitaire dans la gestion de l‘Etat.
Or, nous avons tous été témoins de18 ans de règne de la
majorité présidentielle aujourd‘hui FCC et pouvons en tirer
bilan. Peut-être que le grand navire Congo avait besoin d‘un
changement total de régime pour avancer pour de bon.
Est-ce qu‘avec son omniprésence dans tous les rouages
de la machine politique congolaise, le FCC s‘est-il réellement
embarqué dans la vision du capitaine du navire « Le peuple
d’abord » ?
N‘allons-nous pas revivre les tristes épisodes de
l‘ancienne gestion du pays qui avait accouché de la
dilapidation des deniers publics, et de l‘opacité dans la gestion
des aides extérieures ?
Les analystes politiques les plus pessimistes pensent
peut-être à tort que n‘ayant pas sous ses ordres des troupes
acquises à sa cause. Félix-Antoine Tshisekedi aurait sous sa
main, des « opposants » internes qui certainement lui
compliqueraient la tâche et qui pour se conformer à sa ligne
politique du président de la république, devraient d‘abord se
référer à leur « autorité morale ». D‘où les prémisses d‘une
cohabitation pour une traversée à gros risques dans plusieurs
zones de fortes turbulences politiques.
Le Congolais lambda de l‘intérieur ou de la diaspora
rêvait pourtant d‘une alternance pacifique porteuse de tant
d‘espoirs, bénéfique pour toutes les populations congolaises,
du Nord au Sud et de l‘Est à l‘Ouest. Or, un tel rêve ne peut
158
devenir réalité que si toutes les règles du jeu politique sont

clairement redéfinies et respectées par les membres de la
coalition FCC – CACH bien sûr pour l‘intérêt du peuple
congolais.
Qu‘une famille politique s‘attribue la part du lion dans le
partage des postes dans toutes les chaines de commandement
cacherait une volonté d‘imposer son diktat dans la gestion du
pays.
Rien n‘indique que dans le cadre du partenariat FCC –
CACH, les membres de cette coalition jouent entre eux franc
jeu, se tiennent la main dans la main, poursuivent les mêmes
objectifs et regardent dans la même direction.
Qu‘on se le dise ! Le peuple qu‘ils entendent servir dans
l‘harmonie, attend d‘eux qu‘ils se débarrassent de certains
complexes de supériorité et des réflexes d‘enfants gâtés
devraient d‘abord quand on sait comment et pourquoi la
majorité de notre peuple vivant dans un pays immensément
riche, continue de croupir dans la misère.
En acceptant de travailler sous le leadership de Félix-
Antoine Tshisekedi Tshilombo, les gouverneurs, députés,
sénateurs, ministres et vice-gouverneurs, membres du FCC,
seraient-ils prêts à prendre l‘engagement devant Dieu et les
hommes, de se délester d‘anciennes méthodes ayant conduit le
pays vers le gouffre ? Sont-ils disposés à se mettre résolument
au service du peuple.
Entre le FCC et le Président de la République, la coalition
ou encore la cohabitation pourrait vite virer à une
confrontation. En tout cas, aucune hypothèse n‘est à
minimiser.
159
Voilà donc des éléments qui indiquent que la fête

promise par le président Félix Tshisekedi pourrait être gâchée
à tout moment. La détermination du FCC à avoir la mainmise
sur l‘ensemble de l‘appareil de l‘Etat est confictogène.
C‘est un handicap que Félix Tshisekedi devra porter
pendant les cinq ans de son mandat et cela entraverait un
verrou à l‘émergence de ce grand pays très riche en tout.
SINDIKA DOKOLO est parti quand le Président Felix

TSHISEKEDI en prenait déjà conscience et qui en son tour
voulait regrouper toutes les congolaises et congolais de toutes
souches dans une union qu‘il appela « Union sacrée ». On
dirait, un mouvement citoyen comme celui de SINDIKA
DOKOLO. « Les Congolais débout » quand le régime Joseph
Kabila déclarait la guerre au peuple Congolais.
Dans sa fragilité, le Président Tshisekedi peut désormais
compter sur le soutien de son peuple, de nouveaux alliés à
l‘internationale comme au national pour continuer son
mandat. L‘Union africaine, la SADC, l‘Union européenne,
l‘ONU, après avoir mis en doute la crédibilité des résultats de
la présidentielle, se sont résolus à faire le pari de la stabilité et
à donner une chance au président Tshisekedi.
Mais attention, ce soutien du bout des lèvres pourrait être
de courte durée. Mais au premier dérapage, ou à la première
crispation politique, les partenaires internationaux risquent
d‘être moins conciliants.
Les pays de la région avaient été passablement agacés
d‘avoir été mis devant le fait accompli d‘un nouveau partage
160
du pouvoir entre Cash et le FCC, au mépris de la vérité des

urnes et de la démocratie.
Le risque est de voir rapidement s‘installer un climat de
confrontation entre la présidence et le gouvernement. Cette
situation inédite de cohabitation pourrait tourner au vinaigre
comme en 1995 au Niger, où le pays s‘est retrouvé
complètement bloqué pendant plus d‘une année, avant d‘être
victime d‘un coup d‘Etat militaire. Une situation que personne
n‘ose imaginer dans ce grand Congo si instable.
Bientôt, ce sera l‘heure de vérité avec le fonctionnement
de toutes les institutions républicaines. Vérité pour ceux qui se
sont décidés à œuvrer pour bâtir un pays plus beau qu‘avant,
et non un pays déchiré.
Vérité pour ceux qui par des réflexes de prédation
continueront à faire sombrer la RDC. Vérité pour le peuple qui
n‘entend pas donner l‘occasion aux prédateurs de ruiner le
pays.
161
SECTION. I.
SIX PLUS GRANDS DEFIS A RELEVER PAR

LE POUVOIR FELIX TSHISEKEDI POUR UN
CONGO NOUVEAU60
60
Extrait du livre : Un an d’alternance, les Préalables pour Un Congo nouveau et Emergent avec Felix
Tshisekedi ; ELIE-DE LA PRIERE.L, El paraiso ; Goma, 2020
162
La logique des résultats des élections présidentielle,

législative et provinciale en RDC aussi bien au niveau légal
que politique conduit le Pays à disposer d‘un gouvernement de
coalition. Comme nous l‘avions ci-haut signalé, un
gouvernement central où cohabitent les forces politiques FCC
ayant raflé la majorité des sièges au parlement et le CACH,
plateforme autrefois de l‘opposition, d‘où est sortie
l‘institution président de la république.
Cependant, il ressort de l‘histoire politique de la RDC
que les gouvernements de coalition courent souvent le risque
de faire un mauvais équilibre entre la satisfaction des forces
politiques et le devoir d‘efficacité par rapport aux défis de
développement.
Ainsi, il nous parait très indiqué de discuter 6 défis de la

RDC qui devraient mériter d‘être inscrits en gras dans le
programme d‘action du gouvernement Sylvestre ILUNGA
pour un Congo nouveau et émergent bien sûr si cette coalition
devenait une cohabitation et œuvrerait main dans la main pour
l‘intérêt et le bien-être du pays :
I.1. LE DEFI SECURITAIRE ET DE L’AFFIRMATION DE

L’AUTORITE DE L’ETAT
La sécurité constitue le premier défi. La résurgence

tensions sécuritaires à l‘Est du Pays comme d‘ailleurs dans
d‘autres coins du Pays est non seulement un cout humain très
élevé et un cout économique lourd sur lequel le pouvoir Felix
TSHISEKEDI doit absolument trouver une réponse durable
163
Plus de cinq millions des victimes, dit-on, autant de vies,

d‘espoirs, de rêves, des bâtisseurs de la nation…le plus grand
drame humain depuis l‘holocauste, disent certains
(KASINDI,2017).
Le flux des déplacés internes est estimé à 2 millions et
des déplacés externes estimés à 0,5 million en fin 2016
(Banque mondiale, 2018).
En effet, la RDC logerait 69 groupes armés (GEC, 2013).
L‘urgence sécuritaire se pose ainsi sur toute l‘étendue du
territoire nationale de l‘EST à l‘OUEST, du NORD au SUD
sous ses différentes formes : guerre d‘occupation, terrorisme,
conflits communautaires, banditisme urbain.
Le Pouvoir FELIX (Gouvernement de coalition) devrait
vaincre l‘insécurité, qui est aussi un pilier essentiel pour
réduire sensiblement le risque pays jugé trop élevé pour les
investissements sérieux. Il sera vain que la RDC bâtisse tout
espoir de prospérité économique et toute prétention à vaincre
la pauvreté sur un territoire constamment en insécurité.
Cela passerait sans doute par une meilleure organisation
des forces de défense et de sécurité, et l‘affirmation de
l‘autorité de l‘Etat sur toute l‘étendue du territoire nationale en
dotant les entités territoriales décentralisées de tous les
moyens d‘Etat possibles.61
61
Ruddy MUNTU, l'Analyste économique, licencié en administration des affaires de
l‘Université Protestante au Congo.
164
I. 2. LE DEFI DU DEVELOPPEMENT HUMAIN
Le Premier Ministre Sylvestre Ilunga, l‘aurait compris,

je cite :
« Nul n‟est sans ignorer que l‟un des plus grands problèmes
du développement du Congo est l‟homme congolais dont le
raisonnement a longtemps été tourné vers les antivaleurs. Il
est donc temps que cela change. C‟est aujourd‟hui que se
prépare donc aussi le Congo de demain, „‟Si nous voulons
changer ce pays, nous devons être capables avant tout de nous
changer nous-mêmes. »
Au cours de ces dernières années la RDC a accompli
quelques efforts notables mais insuffisants en matière du
développement humain. On peut remarquer par exemple que
bien que son Indice de développement humain a été en
constante évolution de 2010 à 2015, passant de 0,239 en 2010
à 0,435 en 2015, sur une échelle internationale sa moyenne
pour la période étant 0,34 reste inferieur par exemple à celui
du Congo-Brazzaville 0,55, du Gabon 0,68, de la Corée du
Sud 0,89, de la France 0,88, et des USA 0,91 (PNUD).
En effet, il sied de rappeler que 63,7% des congolais
vivent avec moins de 1.25 UDS/Jour, 75 % des ménages
gagnent un revenu inférieur au SMIG. 15% des ménages ont
accès à l‘électricité et 49,8% n‘ont pas accès à l‘eau potable
selon les résultats de l‘enquête 1-2-3 de l‘INS publiés en 2014.
Deux tiers des patients ne disposent pas d‘un régime des
soins de santé formel en raison du manque de services, des
longs déplacements, de la qualité médiocre des services de
165
santé, et de la charge financière liée à ces soins (Banque

mondiale, 2018). 10% des enfants naissent avec le risque de
mourir avant 5 ans (EDS, 2014).
Bien plus, les récents épisodes des épidémies montrent
que la couverture et la prévoyance sanitaire ont failli dans le
Pays.
Les infrastructures scolaires se sont situées à plus de 10
KM de 80 % des ménages (INS, 2014) ; 4,9 millions d‘enfants
en âge d‘être scolarisés ne fréquentent pas l‘école et près de 3
millions n‘ont jamais été scolarisés (Banque mondiale, 2018).
Le Pays manque les établissements de formation
professionnelle et artisanale de qualité.
La RDC a besoin des hommes et des femmes bien formés,
intelligents, et en bonne santé en nombre suffisant pour son
développement intégral. Ainsi des réformes profondes
s‘imposent au prochain programme d‘action du gouvernement
dans le secteur de l‘éduction et de la santé.
Les sociétés qui domineront la planète dans les
prochaines années sont sans doute celles qui investissent les
mieux dans la qualité de l‘homme aujourd‘hui. Le monde ne
nous attendra pas.
I. 3. LE DEFI DE L’EMPLOI DES JEUNES
Vérifions de près ces paroles du Premier Ministre
Congolais Sylvestre Ilunga, je cite :
„‟La meilleure des manières de rendre service à nos
compatriotes aujourd‟hui, ce n‟est plus d‟agiter les
166
problèmes, mais d‟imaginer des solutions face aux grands

défis qui se posent dans notre pays„‟.
En RDC, les principales sources de demande du travail
(sources pourvoyeuses d‘emplois), nationales et étrangères
sont le secteur public, le secteur privé et les initiatives
individuelles (Ntagoma, et al.2015). Ainsi, le problème de
l‘emploi des jeunes en RDC se pose très distinctivement selon
que l‘on se retrouve dans chacun de ces 3 secteurs.
En absence d‘emplois formels suffisants, beaucoup des
jeunes congolais soit s‘auto excluent du marché formel du
travail soit cherchent de manière inactive l‘emploi, soit
s‘adonnent à des petites initiatives individuelles, soit sont
embauchés pour travailler dans les initiatives individuelles très
précaires et faiblement rémunératrices.
La problématique du chômage en RDC cède une grande
place à celle de la précarité des emplois.
Le régime Felix TSHISEKEDI doit non seulement
accélérer le processus de rajeunissement de l‘administration
publique en élargissant sa portée dans toutes les
administrations territoriales, en levant les difficultés
auxquelles il se confronte dans la phase de l‘intégration
effective des jeunes dans les administrations mais aussi
promouvoir l‘employabilité des jeunes dans les entreprises
relevant du portefeuille de l‘Etat sur la base de la méritocratie.
Dans le secteur privé, des avancées notables mais à

portées limitées ont été enregistrées au cours de ces dernières
167
années en ce qui concerne l‘insertion professionnelle des

jeunes dans les entreprises privées.
Le gouvernement de coalition doit parvenir à un vrai
partenariat public-privé clair avec les entreprises privées
déterminant les quotas des jeunes diplômés ou non à insérer
dans les entreprises sur une échelle de temps bien défini.
En ce qui concerne les initiatives individuelles des

jeunes, le gouvernement est appelé à faire naitre une vraie
classe des petites et moyennes entreprises performantes et
viables notamment en mettant en place une agence nationale
d‘encadrement et de développement des MPMES.
I. 4. LE DEFI INFRASTRUCTUREL ET GEOGRAPHIQUE
Il est temps que les dirigeants politiques et l‘élite

congolaise en générale s‘affranchisse de l‘illusion collective
selon laquelle le Pays est très bien nanti géographiquement.
La RDC est un Pays enclavé, entouré de 9 voisins, sa

forêt couvre les 59,69 % de son territoire et elle ne dispose que
d‘environ 40 Km d‘ouverture sur l‘Océan.
Au-delà de l‘enclavement, les territoires congolais ne
sont pas correctement connectés pour impulser un
développement territorial inclusif. Mais en plus, le Pays est
caractérisé par une absence de centralité géographique
(Poutier, 2015).
Le centre du Pays ne relie pas le Nord du Sud, l‘Est de
l‘Ouest mais bien plus les sépare.
168
Par les grands travaux le gouvernement doit pouvoir

réussir connecter les provinces par un système de transport
inclusif pour impulser une véritable intégration économique
nationale et parachever les projets de constructions des ports
en eaux profondes pour ouvrir davantage le Pays aux échanges
internationaux licites avec tous les bénéfices que peuvent en
tirer le pays.
Car la RDC éprouvera des sérieuses difficultés de réussir
un développement économique et social inclusif sans
inclusivité territoriale, sans connectivité des territoires
économiquement nantis d‘avec ceux moins nantis, sans les
infrastructures offrant au pays les meilleurs horizons
d‘échanges internationaux.
I.5. LE DEFI DE LA RECONFIGURATION DU MODELE
ECONOMIQUE NATIONAL
Il ressort de plusieurs analyses économiques sur la RDC

que l‘épisode de fortes croissances économiques réalisées par
la RDC n‘a eu que des effets très limités sur l‘amélioration du
niveau des vies des populations. Cet argument peut être
renforcé lorsqu‘on fait une analyse comparative d‘un groupe
des pays par taux de croissance et par IDH.
De 2010 à 2015 la RDC a réalisé une croissance moyenne

de 7,7 % supérieur à celle du Gabon 5,5 %, à celle de la
République du Congo 4,8 %, à celle de la Corée du Sud 3,5 %,
à celle des USA 1,96 % et à la France 1,19 % (World Bank
data, 2019) mais son indice de développement humain moyen
de la même période a été le plus faible de ces six pays.
169
L‘une des raisons attribuées à l‘effet limité de la

croissance économique de la RDC sur les niveaux des vies des
populations est que cette croissance tire sa source en grande
partie dans le dynamisme du secteur extractif (secteur des
ressources naturelles) qui n‘engendre que très peu de valeurs
ajoutées pour le Pays en termes d‘emplois, des revenus du
capital, et des recettes fiscales.
De 2009 à 2015 la contribution moyenne du secteur des
ressources naturelles à la formation du PIB a été de 57, 16 %
(BBC, Matata 2018).
Les exportations des mines et des hydrocarbures en état
brut constitue la principale offre de l‘économie congolaise
dans les échanges internationaux ont représenté en moyenne
97,5 % des exportations du Pays de 2011 à 2016 (BCC).
Le gouvernement va devoir réussir non pas à renforcer la
diversification de l‘économie nationale mais à reconfigurer
radicalement ce modelé économique qui a beaucoup des
limites.
Mettre à profit les potentiels humain, agro-industriel,
hydrique, touristique, hydroélectrique, agroforestier…Etc.
pour modifier la structure de formation de notre PIB et signer
enfin ce bond économique que mérite réellement la RDC.
170
I.6. LE DEFI DE L’AMENAGEMENT DU TERITOIRE
« L’aménagement du territoire est un secteur qui n‟a

pas été très pris en compte par les politiques publiques du
pays. Depuis son accession à l‟indépendance jusqu‟à peine
trois ans, le pays n‟avait, sur le plan institutionnel, un
ministère spécifique chargé de l‟aménagement du territoire.
Ceci a eu pour conséquence la difficulté d‟organiser les
espaces ».
La réforme de ce secteur avait été lancée en 2015. Il y‘a

nécessité pour le nouveau régime de réaliser un état des lieux
pour se faire une idée de ce qui a été fait et ce qui reste à faire.
L‘Etat doit rendre disponibles, les outils spécifiques
d‘aménagement du territoire. Notamment, la politique de
l’Aménagement du territoire, une politique qui définit la
vision de l‘Etat, d‘office la vision du chef de l‘Etat en matière
de gestion du territoire.
Cette vision doit présenter les grandes lignes de Felix
Tshisekedi sur la gestion des ressources naturelles, la gestion
de l‘environnement, pourquoi pas aussi la décentralisation
(répartition de compétences entre le niveau central et les
provinces, avec les Entités Territoriales décentralisées).
Le nouveau régime en place devra doter le secteur d‘une
loi-cadre sur l‘aménagement du territoire devant servir de
guide d‘orientations aux différentes lois sectorielles (Mine,
hydrocarbures, forêts…).
171
 Le Schéma national d’aménagement du territoire

Il est aujourd‘hui indispensable que l‘Etat congolais se
dote d‘un schéma national d‘aménagement du territoire, lequel
servira de base pour la prise des décisions qui touchent
directement ou indirectement au secteur et définir de manière
spatiale, les priorités de l‘Etat.
Il y a certes beaucoup à faire en RDC mais les préalables
à la réussite de ces défis restent un leadership basé sur une
vision planifiée, mais concrétisée dans la bonne gouvernance.
172
173
SECTION.II.
CINQ PREALABLES MAJEURS POUR
L’EMERGENCE DE LA RD-CONGO62.
62
Extrait du livre : Un an d’alternance, les Préalables pour Un Congo nouveau et Emergent avec Felix
Tshisekedi ; ELIE-DE LA PRIERE.L, El paraiso ; Goma, 2020
174
Après une alternance historique en RD-Congo, le pays

a emprunté une nouvelle voie et ce serait une occasion en or à
saisir vers l‘émergence, un des acteurs-clé dans le processus
de prise de décisions dans les domaines politique, économique
et social bien sûr sous l‘aile d‘un Président de la République
comme Felix Tshisekedi.
En ce qui concerne l‘Emergence de la RDC, après avoir
passé en revue, l‘histoire agonistique de la RDC avec ses
principaux défis du développement intégré et intégral auxquels
le Congo a toujours fait face depuis son indépendance, dans le
cadre d‘en proposer un diagnostic réaliste, les voies et moyens
à suivre pour aboutir à l‘émergence après les différents
régimes qu‘a connu ce grand pays continent de l‘Afrique
centrale, nous essayerons d‘analyser de près tout en adaptant
ce que pensait à l‘époque l‘ancien Gouverneur de la banque
centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulonga,63 dans le
cadre du groupe thématique économie, secteur productif et
finances publiques, qui présente 5 préalables majeurs pour son
émergence économique et politique.
D‘après le Gouverneur honoraire, en 2012, les
investissements publics ne représentaient que 11,1 % dans
l‘exécution des dépenses du budget national et 3,1 % du
produit intérieur brut.
Nous retiendrons qu‘avec une croissance économique de
6 à 7% observée ces dernières années est très insuffisante pour
conduire au développement, ainsi nous espérons que cette
63
Jean Claude MASANGU MULONGO, In, huit défis et cinq préalables
175
modeste contribution serait idéale pour l‘émergence

économique et politique de la RD-Congo.
II.1. La paix et la sécurité, ainsi que la restauration de
l‘autorité de l‘état constituent le premier préalable majeur pour
l‘émergence économique et politique du Congo.
Ces préalables concernent, d‘une part, la recherche de la
paix et la sécurité intérieure sur toute l‘étendue du territoire
national et, d‘autre part, la paix et la sécurité extérieure avec
tous les neufs pays limitrophes.
À ce propos, on peut ramener la problématique aux deux
questions suivantes : Quelles sont nos attentes vis-à-vis de nos
voisins et, a contrario quelles sont les leurs vis-à-vis de nous ?
Dans la gestion des relations internationales, ce sont les
intérêts et non les sentiments qui priment. Priorité devrait être
réservée aux intérêts nationaux avant les intérêts régionaux ou
internationaux. Toutefois, il faut une synergie entre les trois !
II.2. La stabilité politique et institutionnelle représente un
deuxième préalable et suppose un état de droit, une Justice
pour tous et un large consensus politique permettant le
règlement des différends et conflits par la voie judiciaire et
celle du dialogue.
II.3. La nécessité d‘une bonne gouvernance générale de l‘état
au sens large, tant au plan politique, qu‘économique, social,
militaire, sécuritaire et diplomatique.
176
II.4. Un autre préalable réside dans l‘optimisation de la

mobilisation des ressources financières et la lutte contre
l‘évasion fiscale, la corruption et l‘impunité ; et enfin,
II.5. L‘établissement des priorités et de la cohérence des
politiques entre tous les secteurs clés retenus, ainsi que le
maintien des objectifs globaux retenus grâce à des indicateurs
de performance et des mécanismes de suivi-évaluation à
mettre en place constituent aussi un préalable qui a une
importance capitale.
177
178
CHAPITRE X
LE COMBAT DES DOKOLOs EST

REPRIS DANS CETTE SERIE DES
POEMES
&
HOMMAGE AUX IMMORTELS
179
180
LE SANG DOKOLO
Depuis son père, cette famille avait un rêve
Quand la politique de MOBUTU n’était pas brève
Quand mon pays sombrait dans une réalité chaotique
Et que le Mobutisme lui était très dogmatique
J’ai vu les DOKOLO l’investir de l’espoir
Quand son peuple vivait l’ère du désespoir
Et que le chemin vers la liberté était douteux
Quant aux yeux du monde, ne connaissait plus un visage
heureux
J’ai vu SINDIKA DOKOLO comme le grand signataire

Voir la RDC et l’Angola, un ensemble complémentaire
Ou l’Angola et la RDC deviendra un seul homme
Lorsque son pays perd sa vraie forme
J’ai vu cette grande famille avoir des grands projets
Quand leur pays connaissait l’anarchie comme un grand
trajet
J’ai vu ces DOKOLO animés par un esprit patriotique
Quand la démocratie, la paix n’était plus une histoire
politique
ELIE-DE LA PRIERE Lumineux

181
§. Conclusion du Poème
Depuis son père
Augustin DOKOLO, son
fils SINDIKA DOKOLO,
depuis l’époque du
Mobutisme, on a vu cette
famille faire des grands
projets de société pour la
R.D.Congo, contribuer par
leurs affaires à son
développement intégral où même SINDIKA DOKOLO eût
un grand rêve que l’Angola et la RDC deviennent un ensemble
complémentaire.
Ce jeune milliardaire Congolais collectionneur
d’œuvres d’art était un grand rêveur qui rêvait la journée avec
un grand esprit du patriotisme pour son pays d’origine
On a vu son père secouer le régime dictatorial de
MOBUTU et le même sang circulait dans les veines de
SINDIKA DOKOLO : la soif pour une alternance politique.
Comme son père, il était très sensible au malheur de son pays
et ses frères et qui n’hésiterait pas à démolir Joseph KABILA
qui en était l’instigateur.
182
UN HOMME EXCEPTIONNEL AU
CONGO
Lui, c’est un Collectionneur d’œuvres d’art
Un homme très passionné dans l’art
Qui trouve la solution de tous les problèmes dans l’art
Et qui n’hésiterait de développer son pays dans l’art.
Lui, c’est SINDIKA DOKOLO, un homme exceptionnel
Qui voulait que Joseph KABILA prenne la politique comme
un art traditionnel
Un home qui veut voir son pays changer de façon radicale
Et qui prêche son développement comme une vérité intégrale
C’est SINDIKA DOKOLO, un collectionneur d’œuvres Africain
Qui veut que son pays soit ainsi beau comme l’art romain
Un homme qui contemple le Congo dans la beauté de l’art
Et déterminé pour mettre le régime de KABILA à part.
C’est DOKOLO, un homme qui croit en ses convictions
Déterminé à se battre pour une alternance politique
Quand les élections devenaient des champs d’interdictions
Et que le mauvais régime de KABILA devenait catégorique
183
§ . Conclusion du poème
Tout comme son père,
le regretté SINDIKA DOKOLO,
est un collectionneur d’œuvres
d’art africain, un Congolais
aujourd’hui considéré comme une
pièce maitresse dans la
matérialisation de l’alternance en
RD-Congo ; très passionné en art
et qui s’impose aussi comme un
modèle d’entrepreneur patriote.
Je le considère comme un homme exceptionnel en
République Démocratique du Congo parce que malgré ses
affaires, il avait accepté de se battre pour l’alternance en RD-
Congo et pour un Congo nouveau au moment où le régime
de Joseph KABILA voulait prendre tout le pays en otage et
s’éterniser au pouvoir.
A travers ce poème, je veux bien saluer son
altruisme, son courage, ses engagements politiques dans la
lutte pour une alternance politique et qui avait en fin vu le
jour.
184
L’ART COMME CHAMP DE BATAILLE
Ce que j’aime dans l’art

C’est la puissance des œuvres d’art
Cette force qui me rappelle de la vraie valeur
Et qui me le dit toujours en haut-parleur
Ces œuvres ont une âme
C’est ce que j’aime
Lorsque vous passez à côté d’elles
Il y a un avant et un après dans votre vie sensible
Ces œuvres d’art
Représentent une africanité, une blessure, une noblesse
Beaucoup d’Africains l’ont déjà ressentie avec sagesse
Car notre vie elle-même est un art
Le Congo devrait prendre l’art comme un champ de
bataille
Il engendrait des politiciens de taille
Car ils prendraient dans le pays la politique comme un
art
Et que son développement intégral serait une œuvre
d’art
ELIE-DE LA PRIERE Lumineux/SINDIKA DOKOLO

185
Le sang DOKOLO, est un collectionneur d’œuvres

d’art africains, ils ont toujours considéré l’art comme un
champ de bataille. Leurs aspirations politiques remontent dans
l’art.
Pour SINDIKA DOKOLO, les œuvres d’art ont une
âme et c’est ce qu’il aime, et quand vous passez à côté d’elles, il
y a un avant et un après dans votre vie sensible comme si vous
aviez reçu une gifle ou un coup de poing dans le ventre.
SINDIKA DOKOLO, voulait que le régime de
KABILA prenne la politique comme un art et que leurs fruits
deviennent des œuvres d’art sur le peuple Congolais, le régime
de KABILA, la Kabilie avait remis le pays dans le chaos, le
peuple logtemps courbé dans la misère, 18 ans, la Kabilie ne
prenait pas la politique comme un art.
186
LA CULTURE, LA CLE DE TOUT
La culture n’est pas la clé de tout

Dans le sens où elle ne réglera pas tout
C’est la clé de tout
Car elle permet de prendre contrôle de tout
La culture c’est la clé de tout
Car elle nous permet de prendre de contrôle de notre
destin
Et en reflétant notre vraie image partout
A chaque fois que nous nous réveillons très tôt matin
Mon pays Congo ne devrait pas perdre sa culture
Et que le régime de KABILA connaisse sa fermeture
Car il a perdu la culture congolaise
Et que vivre avec Joseph KABILA est un vrai malaise
La culture de mon pays est puissante
Mais elle a perdu aux yeux du monde sa forme ravissante
Depuis que la MP est née
Et que dans la boue, ma patrie, est trainée
ELIE-DE LA PRIERE /SINDIKA DOKOLO
187
SINDIKA DOKOLO, reste

convaincu que son pays a
perdu sa vraie valeur, sa
culture aux yeux du monde
depuis que Joseph KABILA
avait pris le pourvoir.
D’après lui, le Congo était assiégé par une bande des

incapables après la mort du vrai KABILA (Laurent Désiré) et
que Joseph KABILA ne devrait pas être son successeur.
« Si mon pays n’avait pas connu Joseph KABILA
après la mort de Laurent Désiré à sa tête, mon pays aurait
connu une nouvelle ère, il serait développé, il serait une
puissance planétaire. »
Pour DOKOLO, Joseph KABILA est le calvaire de
son pays et la vraie cause de son malheur. Voilà pourquoi, je
ne le permettrai pas de s’éterniser au pouvoir après son dernier
mandat constitutionnel.
188
SINDIKA DOKOLO, UNE PIERRE ANGULAIRE
SINDIKA DOKOLO, une pierre angulaire par excellence

Celle que la R.D.Congo ne devrait pas prendre par négligence
Car celui la pièce manquante
Qui la construirait sur des bases de la politique florissante
SINDIKA DOKOLO, une pierre angulaire très rassurante
Quand tout le pays était pris dans une mauvaise politique très
étonnante
Et que le régime de Joseph KABILA était douteux
Avant l’arrivée de SINDIKA avec un espoir lumineux
SINDIKA DOKOLO, une pierre angulaire très émouvant
Quand les constructeurs de son pays avaient un doute non
rassurant
Il vint avec un nouvel espoir
Quand KABILA les plongeait dans le désespoir
DOKOLO, un homme au véritable sens patriotique
Un patriote qui s’est battu pour l’alternance politique
Un guerrier dont le cœur ne connait aucune peur
Quand le régime de KABILA intimidait le pays avec terreur
ELIE-DE LA PRIERE Lumineux
189
SINDIKA DOKOLO
est considéré comme une
pierre angulaire que la
R.D.Congo ne devrait
pas négliger dans sa
reconstruction.
Une pièce manquante à l’opposition pour compléter une
force de synergie dans le seul but d’attaquer et vaincre le
régime de Joseph KABILA qui depuis un temps était la cause
du calvaire de son pays en général, la province du Nord-Kivu
en particulier.
SINDIKA DOKOLO, est une force tranquille, un
homme avisé qui aujourd’hui s’impose comme Moïse
KATUMBI, d’un modèle d’entrepreneur patriote et qui a su
hypnotisé des millions des jeunes de son pays par sa
détermination politique, son sens du patriotisme ainsi que son
combat pour voir se matérialiser l’alternance en République
Nous retiendrons que nombreux sont ceux qui avaient
péri sur le champ de bataille, dans le combat noble de
l’alternance en République Démocratique du Congo et
l’histoire retiendra que Moïse KATUMBI CHAPWE et
SINDIKA DOKOLO, restent les grands Héros de
l’alternance en République Démocratique du Congo.
190
UN MILLIARDAIRE QUI INVESTIT DANS

L’ART
Son nom crevait toutes les audiences

Ses faits et gestes étaient observés sans les moindres
négligences
Ses Tweets partagés par des milliers de personnes
Commentés dans tous les sens sans les moindres peines
Pour lui, l’Afrique est un continent riche en art
Qui devrait prendre conscience de la valeur de son art
Car l’art Africain intègre les circuits internationaux
Comme c’est un enjeu qui s’impose aux nationaux
Je construirai mon pays la RD Congo dans l’art
Et je mettrai le régime dictatorial toujours à part
L’art bien acquis est le souffle de la vérité
Et je développerai mon pays dans son intégralité
Plus jamais mon pays connaitra de la tristesse
Bien que ses ennemis l’ont mis dans l’Etat d’angoisse
Je me battrai pour avoir son alternance politique
Même si la MP l’a rendu chaotique
191
SINDIKA DOKOLO, un
milliardaire, qui investissait
dans l’art, ses interviews
réalisées à l’étranger étaient
relayées par des médias de la
RDC.
Un collectionneur
d’art qui faisait peur au
régime KABILA car depuis ses déclarations politiques dans le
camp de l’opposition, cela avait permis au régime Joseph
Kabila de suivre ses faits et gestes très scrupuleusement.
SINDIKA DOKOLO, un congolais animé par un
grand esprit du patriotisme, malgré son état de businessman,
on a vu son cœur avoir la volonté de contribuer un plus à son
pays, ses déclarations étaient très révoltantes et depuis son
avènement dans la politique de son pays, sa patrie mère, il était
trop critique au régime Joseph Kabila. Son combat pour
l’alternance en République Démocratique du Congo restera
gravé dans les mémoires de milliers des congolais de
générations en générations.
192
DEUX MILLIARDAIRES DANS LE CAMP DE

L’OPPOSIION
Ils sont maintenant ensemble comme un seul homme

La R.D.Congo ne connaitrait plus aucun autre problème
Ils ont su lui donner un nouvel espoir
Quand la MP l’avait plongé dans le désespoir
DOKOLO, Moïse KATUMBI, un cas exceptionnel
Ces deux milliardaires se battent pour un cas très rationnel
Quand toute l’intégralité de leur pays était devenue chaotique
Depuis que la MP l’a tué par sa mauvaise politique
Plus la R.D.Congo sera dirigé par des mendiants
Plus les pauvres jadis ne se relèveront comme ses prétendants
Deux hommes veulent le fortifier avec courage
Sécher ses larmes sur son doux visage
Ces deux hommes sont touchés par la misère de leur patrie
Ils ont su changer le désespoir dans l’espoir
Quand la MP médite sa mauvaise politique dans le couloir
Ces héros veulent changer dans leur pays tout ce qui est
délusoire
193
La vérité est que depuis que le milliardaire
SINDIKA DOKOLO avait rejoint l’opposant de taille Moïse
KATUMBI et partager ses avis politiques, cela avait remis aux
milliers des congolais en général, la jeunesse en particulier un
espoir très musculeux pour un Congo nouveau et son
émergence.
Le mariage politique entre ces 2 milliardaires était
un succès incontestable contre le régime KABILA, une feuille
de route pour ce régime.
Depuis longtemps leur pays avait été dirigé par des
pauvres jadis et cela a toujours été l’une des causes de son
sous-développement car ses autorités ne font que le piller une
fois au pouvoir.
Le Congo leur pays a besoin d’un homme avec « une

fortune dans la poche avant la carrière politique » un homme
qui comprend sa misère, un homme à l’esprit patriotique et
SINDIKA DOKOLO et Moïse KATUMBI étaient un choix
idéal pour le libérer de sa misère.
La classe politique Congolaise était toujours

constituée par des mendiants politiques et Joseph KABILA
par ses billets verts réussissait à tromper la vigilance des
194
opposants et gardait toujours son fauteuil du Roi ; tantôt

dialogue, tantôt concertation, tantôt accord…
195
ILS ONT EU PEUR DE TOI SINDIKA

DOKOLO
SINDIKA DOKOLO, ils ont eu peur de toi
Comme Moïse KATUMBI,
Ils ont monté un faux dossier sur toi
Ils disent que tu es une menace
Et veulent t’éliminer sans trace
Ils ont eu peur de toi

Car ils réalisent que tu es une force tranquille
Qui sans pitié du jour le jour les fragilise
Voilà pourquoi ils veulent que tu portes le monde entier sur toi.
Ils sont entourés par une bande des incapables

Et à part tromper, ils n’ont jamais trouvé des preuves tangibles
Ils oublient que c’est un régime des criminels
Quand leurs ministres d’Etat le sont tous
Nous connaissons tous déjà dans le mal comment ils agissent
Et comment face à la peur, ils réagissent
Ils sont comme de fantômes désespérés
Car ils ne pourront plus rentrer dans les corps libérés
196
Le régime de Joseph KABILA était pris pour un
régime sanguinaire, désespéré qui apparemment trouvait refuge
dans le mal et l’instrumentalisation de certaines institutions en
place quand il oubliait que ses ministres étaient des criminels
accusés pour crimes de guerre et contre l’humanité, le cas
d’Alexis TAMBWE MWAMBA.
Beaucoup d’entre eux se cachaient dans ce
gouvernement et ne souhaitent en aucun jour que ce régime
connaisse une fin, voilà pourquoi ils montaient toujours des
faux dossiers sur tout le monde qu’ils croyaient une menace
qui barrerait leur chemin, leur objectif et leur désir obscur de
se réaliser.
Voilà pourquoi Moïse KATUMBI dans un faux
dossier avait été condamné 3 ans de prison ferme et, ils firent
le même scenario avec SINDIKA DOKOLO comme
d’habitude pour tuer toutes les chances de voir un Congo
nouveau et son émergence tellement plus de 18 ans, ils avaient
échoué.
197
198
Conclusion
Le peuple Congolais longtemps courbés 32 ans de règne
de Joseph Mobutu et 18 ans de règne de Joseph Kabila,
lutter pour l‘alternance et le départ de Joseph Kabila. Ce qui
permet à cette famille congolaise des collectionneurs
d‘œuvres d‘arts Africains de se distinguer des autres par leur
199
cœur noble attaché par la cause nationale du Pays du Père au

fils.
l‘avaient pleinement réalisé. L‘histoire du Congo retiendra la
lutte de ces 2 (deux) immortels congolais pour un Congo
debout, nouveau, différent et meilleur.
La présence de SINDIKA DOKOLO et son avènement
dans la politique révélait la chute rassurée de Joseph
KABILA et prédisait techniquement un Congo nouveau, fort
Prosper et uni dans une union sacrée.
Le pari gagné, comme à l‘époque de l‘Independence,
c‘est grâce à la lutte de certains congolais patriotes que le
Congo a en fin acquis son alternance historique en
l‘occurrence : MOÏSE KATUMBI CHAPWE, SINDIKA
DOKOLO et beaucoup d‘autres en particulier ceux qui ont
péri dans cette cause nationale …
Le pouvoir est en fin entre les mains de l‘opposition
jadis et Son Excellence Felix TSHISEKEDI TSHILOMBO,
Président issu de cette lutte noble de l‘Alternance, préside aux
destinées de la République Démocratique du Congo depuis
Après une longue lutte pour l‘alternance, Il semble bien
que le Congo l‗ait pleinement réalisé en prenant une ferme
partie depuis son alternance historique… Le destin du Congo
ne devrait se jouer ni à droite, ni à gauche, mais au Congo
200
même, ni avec les étrangers, mais avec l'appui des Congolais,

de tous les Congolais unissant leurs forces pour arracher
l‘alternance depuis l‘Independence ( Telema Congo avec les
DOKOLO) et faire réussir une politique nationale, dirigée par
un leader qui n'appartient qu'à leur pays et qui a très soif de
voir le Congo changer hermétiquement et palper du doigt
l‘émergence politique sociale et économique.
Après son combat pour l‘Alternance en RD-Congo,
SINDIKA DOKOLO fut inopinément arraché aux Congolais
quand le Congo à travers son Président Felix Tshisekedi
Tshilombo jouait une carte, celle de la réconciliation
nationale, du travail, de l'union sacrée, de la coopération pour
un Congo nouveau et émergent comme le rêvaient les
DOKOLOs.
L‘histoire de ces immortels congolais respectivement ;
Augustin SANU DOKOLO et SINDIKA DOKOLO, leur
combat pour la cause nationale ne devrait donc pas être
oubliée et devrait passer des générations en générations car ils
méritent d‘être inscrits aux modèles d‘Entrepreneurs patriotes
Congolais.
201
202
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2016).
36. « Sindika Dokolo », sur Jeune Afrique, 4 novembre
206
SHUKURU ELIE-DE LA PRIERE Lumineux

Ecrivain-Poète engagé pour un Congo meilleur
Cet ouvrage a été composé par EL PARAISO
Imprimé en Novembre, 2020/ Goma
207
208

TELEMA CONGO, L'histoire Des Immortels I

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Telema Congo avec Les DOKOLO, l‟histoire des Immortels

Par ELIE-DE LA PRIERE Lumineux

Cet ouvrage a été modifié et adapté à l’original

Contact : + 243 99 57 24 440

Cet ouvrage est dédié :

SINDIKA DOKOLO ET LA PRINCESSE ISABEL DOS SANTOS

« L'égoïsme et l'indifférence, s'ils peuvent

« Si tout comme nous, vous pensez

« Chacun de nous est nécessaire à l’édification

Augustin DOKOLO SANU

« Quand tous les canaux de la démocratie

« Quand une jeune démocratie cherche sa

Augustin DOKOLO SANU

La dernière photo de SINDIKA DOKOLO

Pas plus que la gestion politique, une bonne

leur pays depuis Joseph Désiré Mobutu à Joseph Kabila, ce

son émergence ; cela explique le cœur noble de cette famille et

Bien qu‟il n‟est plus de ce monde ; à mon humble avis,

d‟être rafraichie dans les mémoires des congolais et devrait

Dans ce présent ouvrage dans vos mains, il nous

Augustin SANU DOKOLO, dont son œuvre « Telema Congo »

Ainsi donc a commencé, l‟histoire des immortels…

Augustin DOKOLO et SINDIKA DOKOLO

SECTION.1. SINDIKA DOKOLO AVEC L‘ART ...................... 87

§. SINDIKA DOKOLO,LE HERO DE L‘ALTERNANCE EN

SINDIKA DOKOLO, UNE PIERRE ANGULAIRE .................. 189

CHAPITR0. INTRODUCTION GENERALE

Comme nous l‘avions ci-haut mentionné, la République

seront faites pendant cette période coloniale sur le Congo

à leur solde à l'instar des présidents marionnette.

Aujourd'hui en République Démocratique du Congo,

Les populations de l‘est du pays vivaient en moyenne avec 32

congolais est appelé à croître ».11

Selon les études actuelles, bientôt le pays fera partie des

public mixte. Cette société civile suppose la pluralité, la

protéger les intérêts pour lesquels il est mis et soutenu à la tête

pouvoir, ils perdent de vue l‘intérêt général pour ne défendre

qui a caractérisé les différents régimes en RD-Congo et

acquisition ; semble avoir adopté d'emblée une attitude

QUI EST Augustin DOKOLO

Parler de la biographie de Feu

En effet, il est plus connu

Interviewé sur Radio France Internationale ; Manu

En 1967 il fait la rencontre de Hanne Dokolo qui

le transport de marchandise, l‘imprimerie, les assurances, les

Cet esprit d‘entreprise lui permet de devenir le 2ème

Toutes les sociétés de M. Dokolo Sanu seront cédées à

Augustin DOKOLO, né à Sinsulez-Thysville, le 16 mars

Festival de l‘Art Nègre et le Togo où l‘appellent souvent ses

I.I. Augustin DOKOLO SANU, ENTREPRENEUR

Sa compréhension des mécanismes post-coloniaux

Sa vision de l‘Afrique, Augustin Dokolo l‘a en grande

- Les Etats-Unis qu‘il visitera pendant 3 mois et dont il exprime

situation honorable contribuant à accélérer le redressement

§. Les principales dates

Le 13 juin 1974 : Naissance de Luzolo Dokolo à

 La banque de kinshasa 1969 - 1986

Le 17 décembre 1969 : Constitution de la banque à partir

Sindika Dokolo, né le 16 mars 1972 17 à Kinshasa au

de recherches personnelles mais ont été achetées en bloc à

d'art de la Fondation Sindika Dokolo27. Dans une interview

Jeune Afrique n°2923, du 15 au 21 janvier

En mars 2015, la mairie de Porto a décerné à Sindika