Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INDUSTRIALISER
EXERCICES DIRIGES
R.CARDIN
PRESENTATION DU THEME
L’étude proposée concerne une PME spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques
complexes de petite et moyenne dimensions.
La plupart de ces pièces sont fabriquées à partir d’ébauches brutes élaborées par
différents fournisseurs extérieurs, bien que quelques unes soient directement taillées dans la
masse. Les matériaux usinés sont majoritairement des alliages d’aluminium, mais aussi des
aciers et du titane.
L’atelier de production est organisé actuellement en sections homogènes par zones
d’activités communes et les machines ne sont généralement pas affectées à des références de
pièces particulières.
Les pièces sont lancées par lots selon des fréquences régulières et sont transportées de
poste à poste sur des palettes de 800 mm x 1000 mm. Les pièces de petites dimensions (pièce A)
sont rangées dans une caisse (ou bac) métallique de la dimension d’une palette (800 x 1000)
tandis que les pièces de plus grandes dimensions (pièces B, C et D) sont placées directement sur
la palette.
PARTIE A
Dans cette partie vous vous intéressez plus particulièrement à la fabrication de la pièce A
dont la gamme de fabrication est détaillée ci-dessous.
Les pièces A sont transportées par lot complet et un lot tient dans une caisse, ce qui
correspond à une seule palette.
La quantité annuelle produite pour la pièce A est de 1380 unités réalisées en 23 lots
identiques lancés à intervalles réguliers sur 46 semaines de travail.
Question A1
Le dépouillement d’une série de fiches suiveuses ayant accompagné la fabrication de
plusieurs lots de pièces A fournit la durée moyenne de déroulement du cycle de fabrication d’un
lot.
2
Une fiche suiveuse est attachée à une caisse (1 lot) et mentionne les dates calendaires de
fin de réalisation du lot pour chacune des phases de la gamme.
Le résultat du dépouillement est porté sur la feuille de gamme dans la ligne « cycle »
(voir ci-dessus). Par convention le cycle commence au début du jour 1 et les autres dates étapes,
pour chaque phase de la gamme, sont exprimées en nombre de jours ouvrables comptés à partir
du jour 1.
Déterminez la durée du cycle de fabrication, en jours ouvrables, d’un lot complet, puis
exprimez cette durée en heures en prenant comme hypothèse qu’un jour ouvrable équivaut à 14
heures (7h x 2).
Calculez le temps de transformation d’une pièce A et déduisez-en le temps d’attente
d’une pièce A au cours du cycle de fabrication d’un lot.
Nota : la durée stricte du transport du lot d’un poste au suivant sera considérée comme
négligeable et les temps de changements de série ne seront pas pris en compte
Question A2
Représentez sur un axe des temps horizontal gradué en jours ouvrables (et en semaines)
le lancement et le déroulement de la fabrication de 4 lots consécutifs de pièces A.
Définissez la notion d’en-cours de fabrication et déterminez la valeur moyenne de celui-
ci exprimé en nombre de pièces.
Question A3
Les coûts horaires d’utilisation des différents postes ou machines utilisés dans la gamme,
y compris le coût main-d’œuvre et le coût des consommables, sont les suivants :
Les changements de série sont effectués par les opérateurs qui conduisent les machines.
A3-1
Sans prendre en compte les coûts de changement de série, calculez le coût de fabrication
d’une pièce A, en explicitant et en cumulant poste par poste la valeur ajoutée.
A3-2
Calculez le coût de changement de série pour la fabrication d’un lot de pièces A et
calculez son incidence sur le coût d’une pièce.
Sachant que le coût d’une ébauche brute est de 150 €, indiquez le coût d’une pièce A en
sortie de fabrication.
A3-3
L’objectif proposé est d’évaluer la valeur ajoutée moyenne, en €, d’une pièce A au cours
des 15 jours de son cycle de fabrication. Pour cela :
3
-évaluez la valeur ajoutée moyenne de la première pièce du lot en supposant qu’elle est
fabriquée dès que le lot arrive sur le poste de travail,
-évaluez la valeur ajoutée moyenne de la dernière pièce du lot en supposant qu’elle est
fabriquée juste avant que le lot quitte le poste de travail,
-calculez la moyenne de ces deux valeurs pour obtenir la valeur ajoutée moyenne d’une
pièce au cours des 15 jours de son cycle de fabrication.
Nota : les coûts de changement de série ne seront pas pris en compte dans cette évaluation.
Question A4
En vous basant sur une valeur ajoutée moyenne de 90 € par pièce, au cours de son cycle
de fabrication, ainsi que sur un taux «d’immobilisation» d’en-cours de 20% de la valeur de la
pièce, par an, évaluez le coût annuel de l’en-cours pour la pièce A. Vous préciserez clairement
votre méthode de calcul.
Question A5
Dans une nouvelle organisation les machines et postes de fabrication de la pièce A sont
implantés en îlot et l’on pense, dans le meilleur des cas, pouvoir supprimer complètement les
temps d’attente liés à d’autres causes que la fabrication du lot.
En ne tenant toujours pas compte des temps de changement de série, déterminez le temps
d’attente d’une pièce A dans cette nouvelle configuration et déterminez la durée du cycle, en
jours ouvrables, d’un lot de pièces A.
Représentez sur un axe des temps horizontal gradué en jours ouvrables (et en semaines)
le lancement et le déroulement de la fabrication de 3 lots consécutifs de pièces A, puis
déterminez la valeur moyenne de l’en-cours en nombre de pièces et calculez son coût annuel.
Question A6
Même question en envisageant le chevauchement des phases.
4
PARTIE B
Une étude des gammes, des cycles et des charges de fabrication générées a mis en
évidence l’intérêt de créer un îlot de production pour les pièces B, C et D.
La suite des phases à réaliser pour élaborer chacune des pièces B, C et D est décrite dans
le tableau ci-dessous qui indique :
-la suite ordonnée des phases repérées de « phase 10 » à « phase 60 » (colonne 1),
-le poste de travail (ou la machine), repéré « PTi », utilisé dans chaque phase de la
gamme, pour chacune des pièces B, C et D (colonnes 2, 3 et 4).
Question B1
Les pièces B, C et D sont toutes transportées d’un poste à l’autre par des palettes de 800
mm x 1000 mm, mais par quantités différentes selon leurs dimensions:
- la pièce B occupe une surface (au sol) de 200 mm x 200 mm,
- la pièce C occupe une surface (au sol) de 400 mm x 400 mm,
- la pièce D occupe une surface (au sol) de 300 mm x 200 mm.
Question B2
En utilisant la méthode des chaînons, déterminez et représentez sur un maillage à 60°, sur
le document support annexe 1 l’implantation optimale qui :
-minimisera la distance totale parcourue par les palettes chargées de pièces,
-minimisera, en nombre et en densité de trafic, les circulations à double sens entre postes
-minimisera, en nombre et en densité de trafic, les circulations diagonales entre postes.
-regroupera, si possible, les entrées et sorties de l’îlot d’un même côté (magasin).
5
Question B3
Si l’on appelle « d » la distance inter-postes sur le maillage à 60° (côté d’un triangle
équilatéral), si l’on affecte un coefficient 2 à cette longueur lorsque le maillon est parcouru en
double sens et si l’on affecte un coefficient 1,5 aux longueurs de deux maillons qui se coupent à
90°, calculez la distance cumulée équivalente annuelle parcourue par l’ensemble des palettes
chargées de pièces dans l’implantation que vous avez trouvée.
Calculez, toujours sur la base d’un maillage à 60° de côté d, la distance théorique
minimale constituant la cible à atteindre par l’implantation.
Quel quantificateur pouvez-vous proposer pour rendre compte de la performance de la
solution trouvée par rapport à la solution cible ? Quelle est sa valeur (numérique) dans votre
cas ?
ANNEXE 1
6
ANNEXE 1