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Parcours Certifiant

METIER DE COACH

Session 3

Session
« Structures psychiques et coaching : les
styles de management et les contre
indications au coaching »

 3 Types de personnalité et styles de


management : comment s’adapter

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Types de personnalités et styles de management :
comment s’adapter
Ces catégories reprennent la nosographie classique
(obsessionnels, hystériques, hystéro- phobiques phobiques, paranoïaques, pervers)
en l’ajustant à des comportements et des attitudes au quotidien).

LES PSYCHO-RIGIDES

Catégorie psychologique : obsessionnels, phobiques, « petits » paranoïaques

Le paranoïaque

- n’a pas confiance en lui, donc en ses collaborateurs


- surestimation du moi
- méfiance
- agressivité
- projection : «c'est pas moi c'est l'autre »
- tyrannie, autoritarisme
- persécution, harcèlement
- ne veut pas prendre de risques
- ne rien lui cacher
- lui expliquer votre méthode
- adopter une posture basse mais sans obséquiosité (méfiant il le repérerait)
- opposer le calme, l’assertivité à son agressivité

Le mégalomane

- personnalité centrée sur elle-même


- veut être admiré
- adore incarner l'entreprise à lui tout seul
- est le meilleur
- à la recherche de succès éclatants
- l'admirer
- lui montrer qu'il a besoin des autres pour être encore meilleur
- ne pas se mettre en posture de survalorisation
- ne pas non plus s’effacer : attitude ferme, modeste et assertive à mettre en place

Le taciturne

- difficile de savoir ce qu'il pense


- a du mal à prendre position (même en privé)
- timidité excessive
- introversion
- taiseux
- poser des questions sans importance dont la réponse n’est pas significative.

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- c’est le son de votre voix qui compte
- il faut lui laisser le temps de s’imprégner d’un sentiment de sécurité
- passer ensuite aux interrogations essentielles
- ne pas le harceler de questions
- apprendre à se taire : le bavardage le fatigue

Le conservateur

- force d'inertie exceptionnelle


- phrase type : « C'était mieux avant »
- opposition viscérale au changement
- faibles capacités d'adaptation
- profond manque de confiance
- argumenter
- prouver que l'évolution est à son service
- ne pas le brusquer
- le laisser réfléchir
- s'il vous adopte, votre collaboration deviendra essentielle

L'insatisfait/maniaque

- vérifie chaque détail


- traque la moindre imperfection, forme et fond
- M. ou Mme « zéro défaut »
- peut vous bombarder de questions
- goût du détail, de la « procédure » verbale
- les réponses le confortent dans sa position
- son perfectionnisme masque de l'anxiété
- le mettre au pied du mur
- le laisser chercher les réponses
- faire profil bas
- pas de familiarité ni d’arrogance

LES ANXIEUX

Catégorie psychologique : phobiques, hystéro-phobiques, obsessionnels

Le débordé

- son bureau est un capharnaüm


- son désordre lui donne une place, lui permet de s'affirmer
- craint sans arrêt de ne pas être pris au sérieux
- angoissé : il propage son stress aux autres
- il a besoin de calme
- lui indiquer votre programme
- rédiger des plannings
- il faut l'empêcher de paniquer

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Le critique : 1 personne à double visage

1 côté « démineur » : œil acéré, jugement pertinent, agaçant car il trouve souvent la faille

1 côté grincheux : insatisfait chronique, dénigrer les idées des autres est une de ses marottes

- développer son côté constructif


- lui faire voir combien ses contributions sont utiles
- rester dans une position d’écoute (la position « méta » du coaching)
- lui demander quelle solution il envisage au problème qu'il soulève
- ce qu'il préconise pour remplacer ce qu'il désapprouve
- quand il répète - pour la énième fois - que « ça ne marchera pas », lui demander le point précis qui
l'inquiète : le plus souvent c'est un détail (délai de livraison)

L'agressif

- la vie professionnelle est un combat


- l'entreprise est un champ de bataille
- l'ennemi est partout
- continuellement sur la défensive
- dégaine le premier
- crie facilement
- a souvent travaillé dans des secteurs où l'agressivité « ça fait viril » (armée, police…)
- peur de passer pour un faible
- crainte de se faire avoir en lien avec un manque de confiance en lui majeur
- intervenir calmement sans hausser la voix
- si l'interlocuteur ne vient pas sur son terrain (se montrer comme lui agressif) le jeu cesse de
l'intéresser et il se calme
- dans un coaching on peut lui demander de faire un jeu de rôle sur une séquence relationnelle
filmée : en se « voyant » il peut alors conscientiser son comportement

LES MANIPULATEURS

Catégorie psychologique : narcissiques, pervers narcissiques, pervers

Statistiquement, seuls 20% des manipulateurs seraient conscients de leur attitude.


Ceux-là semblent prendre plaisir à se montrer désagréables, déstabilisants, voire immoraux pour autrui.
On les rencontre sur deux versants :

- versant pervers : transgression, plaisir de faire mal, toute-puissance de la pensée ou « pensée magique »
du petit enfant : « Je fais ce que je veux, où je veux, quand je veux »
- versant paranoïaque : attitude défensive extrême, méfiance, susceptibilité, projection : il attribue aux
autres ce qui lui revient

Dans tous les cas, il existe rarement de remise en question. Les manipulateurs peuvent d’ailleurs vous
poser la question « Est-ce que je ne serai pas un peu manipulateur » ?

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- présentation souvent différente de celle du groupe : effacée ou dominante, séductrice ou intimidée
- dans un entretien, un séminaire, un stage il va souvent s'assoit dans une attitude totalement
décontractée en contradiction avec la situation (désinvolture)
- posture de côté par exemple, coude en appui sur le pan d'une chaise, d’un fauteuil
- il s’agit d’une attitude typique de désynchronisation destinée à montrer qui il est et à se donner de
l'importance
- ne prend généralement aucune note au cours de la séquence
- allègue une mémoire prétendument « phénoménale » mais son attitude est destinée à montrer
qu'il n'a rien à apprendre d'autrui
- essaie d'attirer l'attention de ses voisins : parler, rire, faire de bons mots, du bruit, s'agiter,
grignoter, dessiner (caricature des participants, de l'animateur), photographier avec son portable
- ou encore arriver en retard sans s'excuser, ne pas figurer sur une liste (exemple de la personne en
retard dont ne nom n’apparaît pas sur un listing et qui s'en prend aux organisateurs)
- sait ne rien laisser passer de ses sentiments
- peut jouer tous les affects : séduction, colère, apitoiement, menace…
- projette l'expression d'une personne qui sait maîtriser la situation (y compris dans la fausse
timidité)
- préférer les contacts à 3 ou en groupe avec lui (un tiers doit pouvoir témoigner de son attitude)
- noter ce qu’il dit
- enregistrer avec un i-pad
- conserver ses mails, ses écrits
- ne pas hésiter à remonter vers la hiérarchie pour signaler son attitude
- ne jamais céder à l’affect, à l’émotion
- rester neutre et professionnel

Le baratineur

- « expert » autoproclamé des domaines les plus divers


- qualités de verbalisation : grands orateurs, maîtres à penser, gourous
- si on lui pose des questions précises, « Où avez-vous fait vos études de droit » par exemple, il élude,
brouille les pistes, les lieux et les personnes qui pourraient témoigner de la véracité de ce qu’il
annonce
- complexé
- en quête de considération
- besoin de plaire et de convaincre
- le laisser parler pour ne pas le démotiver
- lui réclamer des détails sur son parcours pour montrer qu'on n'est pas forcément dupe
- ne pas forcément le « démasquer » pour ne pas envenimer les relations
- se mettre en position méta (prise de recul, lâcher prise)

Le médisant

- note et glose sur tous les dysfonctionnements de l'entreprise


- défaitiste : annonce la fermeture du service, la diminution du CA
- propage les ragots les plus fantaisistes
- en période de crise, casse le moral des autres
- pointer ses contradictions
- lui fournir des preuves concrètes du contraire de ce qu’il avance
- lui faire remarquer qu'il peut changer d'entreprise

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- ne pas se sentir visé à titre personnel : ses critiques ont besoin d’un « matériau » (vous ou
quelqu’un d’autre ou l’organisation)

Le déloyal

- opportuniste
- arriviste
- ne joue pas le jeu de l'équipe, de l'entreprise
- introduit le doute, la suspicion
- a besoin de vous respecter
- voire de vous craindre
- de reconnaître votre valeur
- s'il en est convaincu vous resterez un modèle

L'imprévisible

- a besoin de jouer avec les nerfs de son entourage pour exister


- un jour il crie, menace de vous licencier
- le lendemain il vous invite à déjeuner
- il vous fait des confidences
- alternance de remontrances et de félicitations
- adore les gages de considération
- il n’est pas « bon », il est le « meilleur »
- lui serrer la main en le regardant dans les yeux, l’embrasser avec chaleur
- appuyer sur sa compétence
- rester modeste
- ne pas lui voler la vedette
- lui démontrer que son humeur est un gage de réussite pour son équipe
- que son importance est immense

Ces traits de caractère ne constituent pas une structure, au sens psychologique du terme, mais ils
signalent un comportement. Et nous pouvons en retrouver certains d’entre eux chez nous ou dans notre
entourage professionnel sans, pour autant, entrer dans la typologie concernée. Ainsi la méfiance, le retrait
ou l’opportunisme (par exemple) sont parfois nécessaires face à une situation donnée.

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