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C’est le 23 mai 1880 qu’a lieu la première montée au Mur des Fédérés.
Les journaux socialistes, comme L’Égalité de Guesde, ayant lancé un
appel, un cortège se forme depuis la Bastille et monte au Mur, derrière
deux couronnes mentionnant : «L’Égalité, aux 24 000 fusillés de mai
1871» et «la Chambre fraternelle de Narbonne». La police charge, détruit
les couronnes, et s’interpose entre la fosse commune et les
manifestants qui lancent des bouquets d’immortelles rouges par-dessus
les policiers. La presse bourgeoise, y compris radicale, condamne et
minimise la manifestation. Mais le 11 juillet 1880, la loi d’amnistie
plénière est votée en faveur des condamnés de la Commune.
Cela n’exclut pas les affrontements avec la police qui se font plus
nombreux avec l’arrivée de Lépine à la Préfecture de Police. Ce dernier
impose, à partir de 1895, un fractionnement de l’entrée dans le cimetière
par groupes de deux cents et interdit discours, chants et cris devant le
Mur. Cela entraîne de sérieux accrochages en dehors des murs. La
rigueur de ces mesures fait décroître le nombre des participants.