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Chapitre I : Généralités sur les carrefours et les

feux de signalisation
INTRODUCTION :
L’intégration de techniques novatrices aux systèmes de transport intelligents
(STI) nous permettra d’atteindre notre objectif de construction d’un système de
transport sécuritaire, efficace et intégré, qui favorisera la croissance économique et le
dynamisme des collectivités pour nous aider à répondre à nos besoins futurs.

Le carrefour qui est défini comme un croisement de routes est un lieu stratégique et
terrain sensible pour les conflits de trafic. Lorsqu'il est équipé de feux tricolores, le
carrefour devient aussi un moyen de régulation du trafic.
Une bonne coordination des feux tricolores permet d'améliorer les conditions
d'écoulement du trafic urbain, en augmentant la vitesse de déplacement et en
diminuant la durée des arrêts.

En d’autres termes, la gestion du trafic urbain et problème complexe qui accroitre de


jour en jour, et malgré la croissance et la construction des voies elles ne sont pas
suffisantes face aux phénomènes de congestion et de langueurs des files d’attente, ce
qui a conduit à une dégradation de la circulation et remet la vie quotidienne pénible
pour le transport de personnes et de marchandises. [1].

Le présent chapitre est consacré dans un premier temps à la conception des systèmes
de gestion des feux de circulation, en abordant les termes traditionnellement utilisés
dans les zones urbaines.

Règles de conception d’un carrefour :


La conception d’un carrefour est un pas non linéaire qui nécessite bien souvent de
nombreux allers et retours entre les esquisses de tracés géométriques et l’évaluation
fonctionnelle de ces tracés. On peut citer dans ce travail quelques points de repère
ainsi que les outils permettant d’évaluer un avant-projet de carrefour à feux. On y
trouvera également les termes utilisés dans ce domaine [2].
Les principaux types de carrefour :
Un carrefour est un lieu d’intersection deux ou plusieurs routes au même niveau. Le
bon fonctionnement d’un réseau de voirie, dépend essentiellement de la performance
des carrefours car ceux-ci présentent des lieux d’échanges et de conflits où la fluidité
de la circulation et la sécurité du trafic sont indispensables.
L’analyse des carrefours sera basée sur les données recueillies lors des enquêtes
directionnelles, qui doivent fournir les éléments permettant de faire le diagnostic de
leur fonctionnement. [3].
Les différents types de carrefour :
Les principaux types de carrefour que présentent les zones urbaines sont :
A)- Carrefour à trois branches (en T) :

C’est un carrefour plan ordinaire à trois branches secondaires. Le courant rectiligne


domine, mais les autres courants peuvent être aussi d’importance semblable.
B) - Carrefour à trois branches (en Y):

C’est un carrefour plan ordinaire à trois branches, comportant une branche secondaire
uniquement et dont l'incidence avec l'axe principale est oblique (s'éloignant de la
normale de plus 20°)
C) -Carrefour à quatre branches (en croix) :

Le carrefour à quatre branches plan à quatre branches deux à deux alignées (ou quasi)
D) - Carrefour type giratoire ou carrefour giratoire :
C’est un carrefour plan comportant un îlot central (normalement circulaire)
matériellement infranchissable, ceinturé par une chaussée mise à sens unique par la
droite, sur laquelle débouchent différentes routes et annoncé par une signalisation
spécifique.
E)- Les carrefours giratoires :

Sont utiles aux intersections de deux ou plusieurs routes également chargées, lorsque
le nombre des véhicules virant à gauche est important.

La circulation se fait à sens unique autour du terre-plein (circulation ou avale).


Aucune intersection ne subsiste; seuls des mouvements de convergence, de
divergence et d'entrecroisement s'y accomplissent dans des conditions sûres et à
vitesse relativement faible. [3].
Figure (1) Les types de carrefour.

Les carrefours urbains :


Un carrefour est un nœud de communication entre les véhicules et les piétons, il est
situé à la rencontre de plusieurs rues, déterminant des couloirs d’entré et de sortie. Un
couloir est caractérisé par sa largeur et le nombre de ses voies ; certaines de ces voies
(voies spéciales) peuvent être affectées par un flux particulier. Les courants des
véhicules sont soit des courants directs, soit des courants de tourne à gauche, soit des
courants de tourne à droite.

La régulation du carrefour:
La régulation du trafic en milieu urbain se donne différents objectifs (cf (Braban et
Boillot, 2003; Anonyme, 1988)) : avant tout assurer la sécurité des usagers sur la
voirie, en particulier dans les carrefours où les points conflictuels sont les plus
nombreux, mais aussi maîtriser les retards, les congestions, la pollution, le bruit,
conséquences d’une augmentation incessante du trafic, enfin assurer un certain
confort. Pour répondre à ces objectifs, la régulation revêt plusieurs aspects : d’abord
un aspect statique par le choix d’une infrastructure urbaine doublée d’une
signalisation appropriée ; ensuite un aspect dynamique par des actions sur les flux de
mobiles au moyen de feux tricolores, de la présence d’agents de la circulation, de
panneaux à messages variables et de systèmes embarqués d’information et de
guidage. Nous nous intéressons dans ce travail aux méthodes de régulation par les
feux tricolores.

Feu de circulation :
Les feux tricolores sont des éléments de signalisation lumineux servant à réguler la
circulation au niveau des intersections. En fonction de la couleur affichée, ils
permettent ou non aux usagers de franchir une intersection. Il est très important pour
tout candidat souhaitant passer le code de la route de savoir quels comportements
adopter face aux feux tricolores.
Un feu de circulation routière, aussi appelé feu tricolore est un dispositif permettant la
régulation du trafic routier entre les usagers de la route, les véhicules et les piétons.
Les feux destinés aux véhicules à moteurs sont généralement de type tricolores choisis
pour leur remarquabilité ou conspicuité En fonction de la couleur affichée,auxquels
peuvent s'ajouter des flèches directionnelles. Ceux destinés aux piétons sont bicolores
et se distinguent souvent par la reproduction d'une silhouette de piéton. Les feux
tricolores pour cyclistes se distinguent par la reproduction d'une bicyclette. Il est très
important pour tout candidat souhaitant passer le code de la route de savoir quels
comportements adopter face aux feux tricolores. Les feux tricolores s'adressent à tous
les usagers, que l'usager soit piéton ou automobiliste, il se doit d'analyser l'intention
des autres usagers de la route, en effectuant des contrôles visuels même lorsqu’il a la
priorité, avant de réaliser toute action. Lorsque les feux tricolores sont en panne, c'est
la règle de la priorité à droite qui doit être respectée, sauf si un panneau disposé sous
le feu donne une consigne de conduite.
Figure (2) Feu de circulation.
.
Histoire :
Le principe d'utiliser des disques rouges pour arrêter les trains est ancien et
existait déjà en 1868.
Bien qu’il existe très peu de sources historiques sur les signaux routiers, il
semblerait que ce soit à Londres, au coin de Bridge Street et de Palace Yard,
le 10 décembre 1868, qu’un feu de signalisation pour les trains, mis au point par
l'ingénieur spécialiste de la signalisation ferroviaire J. P. Knight (en), ait été utilisé
pour la première fois, sous la forme d’une lanterne à gaz pivotante aux couleurs
complémentaires rouge et verte nécessitant la présence d'un agent de police pour le
manœuvrer (ce dernier sera grièvement blessé le 2 janvier 1869).
Figure I-3 : Le premier feu de signalisation électrique
Aux États-Unis, les premiers feux bicolores de signalisation électrique seront
installés à Cleveland à l'intersection de la 105e rue et de l'avenue Euclide,
le 5 août 1914, au début de la Première Guerre mondiale.
Ce n’est que bien plus tard, en 1920, à Détroit au Michigan, que les feux, après leur
généralisation, sont devenus tricolores par l’adjonction d’une phase intermédiaire
marquée par la couleur jaune-orangé. Le choix de ces couleurs, loin d'être de simples
convenances arbitraires, repose sur la connaissance du pouvoir suggestif que la
couleur exerce sur l'émotivité et l'attention (rouge-orange pour les signaux de danger
et d'interdiction, vert pour la couleur complémentaire).
En France, l'inventeur du feu de circulation est Léon Foenquinos, lequel le décrit ainsi
dès 1920 : « on installera, aux angles des croisements de rues, des poteaux ayant trois
mètres de hauteur, sur lesquels seront fixés des signaux électriques lumineux et
sonores (…) ». Léon Foenquinos diffusera ses idées et cédera toutes ses inventions à
la France par amour de son pays. [4]
En France, le 5 mai 1923, au croisement des boulevards Saint-Denis et Sébastopol,
à Paris, est posé un feu de signalisation. Il est rouge et accompagné d’une sonnerie.
C’est le premier en France. Il faudra attendre dix ans avant que n’apparaissent les
feux vert et jaune.
En 1933, des systèmes à disque bicolores (vert/rouge) continuent à être installés.
À partir des années 2000, on peut voir des feux tricolores dont les ampoules sont
remplacées par des diodes électroluminescentes et qui affichent le décompte des
seconds restants avant le prochain changement d’état. [4]
Figure I-4 : Le premier feu de signalisation électrique.

Les différents types de signalisation lumineuse :


A)-Les signaux lumineux verts des feux :
Lorsqu'un feu de signalisation passe au vert, il permet aux usagers qui circulent face à
lui de passer, et de continuer leur route. Cela veut dire qu'ils peuvent également
changer de direction, sauf si le conducteur risque d'être bloqué. Par contre, lorsqu'un
véhicule tourne à gauche, il doit nécessairement céder le passage aux usagers qui
arrivent face à lui.

B)- Les signaux lumineux orange des feux :


Lorsqu'un feu de signalisation passe au orange, les conducteurs ont l'interdiction de
franchir la ligne d’effet du signal. Cependant, le franchissement reste toléré si le
conducteur estime qu'il ne pourra pas s'arrêter à temps. Cette tolérance a pour but de
limiter les possibilités de collisions par l'arrière aux abords d'une intersection.

C)- Les signaux lumineux rouges des feux :


Lorsqu'un feu de signalisation passe au rouge, il indique une interdiction absolue de
franchir la ligne d'effet du signal. Dans le cas où il n'existe pas de ligne d'effet du
signal au sol, l'interdiction prend effet au niveau du feu tricolore même. [5]
Figure I-5 Les différents types de signalisation lumineuse.

D)- Les cas particuliers :


Si, généralement, les feux tricolores ont un fonctionnement standard, il existe
quelques cas particuliers comme les feux en forme de flèches ainsi que les feux
clignotants. De plus, lorsqu'un agent est en charge de la circulation, ses indications
remplacent celles données par les feux tricolores, et ce sont donc ses consignes que
les usagers devront appliquer.

Les feux en flèches :


Les feux en forme de flèches ont les mêmes fonctions que celles des feux tricolores
standards. Ils fournissent aux usagers différents indications :

 la flèche verte permet à l'usager de franchir le feu en suivant la direction donnée par la
pointe de la flèche
 la flèche orange impose un arrêt sauf si ce dernier risque de provoquer une collision
 la flèche rouge, comme pour un feu rouge, oblige l'usager à s'arrêter

Figure I-6 : Les feux en flèches.


Les feux clignotants :
La mise en place de feux clignotants sur un parcours, pour remplacer le feu vert doit
permettre d'attirer l'attention des conducteurs sur un danger particulier. Aussi, pour
circuler en toute sécurité, il est conseillé aux usagers d'effectuer de nombreux
contrôles visuels et de ralentir tout au long de ce trajet et jusqu’au rétablissement
d’une signalisation standard. [5]

La condition d’installation des feux :


L’installation d’un signal lumineux de circulation dans un carrefour doit être implanté
et orienté pour être vu des usagers auxquels il est destiné et, dans la mesure du
possible, ne pas être vu des usagers auxquels il n'est pas destiné. La face arrière des
signaux doit être occultée pour ne laisser passer aucune lumière. [6]

Gestion d'un Carrefour à feux :


Dans la rue, les usagers doivent réussir à cohabiter qu’ils soient piétons, cyclistes,
motocyclistes ou automobilistes. La régulation du trafic doit permettre de minimiser
les conflits générés par le partage d’un même espace tout en assurant le confort des
déplacements et la sécurité des utilisateurs. Les carrefours sont les principaux
générateurs de conflits notamment entre les piétons et les autres véhicules. La gestion
du trafic par les feux permet de réduire les problèmes mais présente de nombreuses
difficultés à surmonter : phasages des carrefours, optimisation des décalages par
synchronisation des carrefours, de la durée des cycles et des verts. Les modèles
adoptés doivent également pouvoir sur monter les problèmes de saturation du réseau.
[1]

Figure I-6 : Un carrefour.

La régulation du carrefour :
La régulation du trafic routier est un outil essentiel permettant de mettre en œuvre une
politique d’organisation de déplacements en milieu urbain en basant sur un système
ou un moyen capable d’exécuter des actions entre les différents usagers tout en
gardant la sécurité des véhicules et les piétons sur la voirie.
Pour une bonne gestion d’un carrefour on doit prendre en considération [1] :
-Les différents usagers et modes présents : véhicules légers, piétons (adultes,
personnes à mobilité réduite, jeunes…), cyclistes, transports collectifs (TC), poids
lourds (PL), transports exceptionnels…
-Les flux par mouvements directionnels (tout droit, tourne à droite, tourne à gauche
…) notamment aux heures de pointe ;
-Les vitesses d’approche du carrefour ;
-L’exploitation du carrefour existant et des carrefours amont et aval ;
-L’emprise disponible, les possibilités d’extension ;
-Les dysfonctionnements, le comportement des usagers, les pratiques locales des
usagers riverains du carrefour, y compris en matière de stationnement (par
observations sur le site) ;
-La nature du tissu urbain environnant ;
-L’insécurité routière (accidents corporels survenus les cinq dernières années) ;
-La place et le rôle du carrefour dans la hiérarchie du réseau de voirie afférent.

La gestion intelligente du carrefour :

Les détecteurs sont des acteurs essentiels du système de régulation des feux
tricolores. Pour faire face à une constante augmentation du trafic routier, ces
systèmes doivent être optimisés afin de diminuer les embouteillages, la consommation
d’énergie et les émissions de CO2.
Les capteurs Doppler sont connus pour détecter le mouvement et mesurer la vitesse.
Icoms les rend aujourd’hui capables de détecter les véhicules arrêtés en pied de feu ou
encore de dénombrer les véhicules qui franchissent la ligne de stop. [7].

Applications

 Remplacer des boucles à induction (détection de véhicules arrêtés et en mouvement)


et compter à la ligne d’arrêt. (TMA-122)

Figure I-7 détection de véhicules arrêtés et en mouvement


Détecter les véhicules en approche d’un carrefour :
 Sur une ou deux bandes dans la même direction. (TM60)

Figure I-8 Détecter les véhicules sur une ou deux bandes


 A une longue distance du carrefour. (TMA-296)

Figure I-9 Détecter les véhicules A une longue distance

 Sur plusieurs voies. (TMB-134)


Figure I-9 Détecter les véhicules Sur plusieurs voies

 Détecter les piétons pour la prolongation du vert piéton. (TMA-011)

Figure I-10 Détecter les piétons

Conclusion :

La régulation du trafic est un domaine vaste dans lequel plusieurs techniques et


formes de signalisation sont utilisés pour faciliter la circulation des véhicules,
augmenter la sécurité des usagers, réduire toute sorte de nuisances et rationaliser
l’exploitation des infrastructures routières. Parmi les sujets les plus importants de la
régulation du trafic, nous trouvons la gestion des carrefours à feux. Ces derniers
constituent un terrain sensible pour les conflits de trafic et représentent un espace de
convergence de différents acteurs du transport.

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