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Une route, structurellement, comporte une plate-forme munie d'une ou, en cas de
trafic en deux sens séparés, de deux chaussées (séparées dans ce cas d'un terre-
plein central) constituant le(s) chemin(s) de roulement des véhicules et des
accotements.
Les chaussées peuvent comporter un ou plusieurs bandes de circulation (cas des
autoroutes et des grandes routes nationales) délimitées par des lignes (Fig. II.1).
Latéralement les routes sont équipées de caniveaux ou fossés d'évacuation des
eaux vers des canalisations (en ville) ou des bassins de rétention d'eau (grandes
routes et autoroutes).
En général, les routes sont revêtues d'un mélange de bitume et de gravillons
(enrobé bitumineux), d'une ou plusieurs couche(s) de granulats scellés avec un
liant bitumineux (enduit superficiel) ou d'une dalle de béton.
Dans une majorité de pays le réseau routier est constitué à la fois de routes
revêtues et de routes non revêtues. On distingue les routes revêtues des routes en
terre. Parmi les routes revêtues, il y a les routes revêtues en enrobés, en enduits
superficiels (couche de bitume ou émulsion de bitume et de gravillons) et les
routes en béton.
La figure II.2 présente une coupe de chaussée pouvant convenir aux deux types
de structures.
Le choix de la structure la plus appropriée ainsi que sa conception dépendent de
divers facteurs tels que l’intensité du trafic prévu, les types de sols, le climat, les
coûts et la disponibilité locale des matériaux de construction.
Dimensionnement
Le dimensionnement d’une structure de chaussée routière consiste à
déterminer la nature et l’épaisseur des couches qui la constituent afin qu’elle
puisse résister aux diverses agressions auxquelles elle sera soumise tout au long
de sa vie.
La structure d’une chaussée routière doit résister à diverses sollicitations,
notamment celles dues au trafic et elle doit assurer la diffusion des efforts
induits par ce même trafic dans le sol de fondation.
L’application d’une charge roulante induit ainsi une déformation en flexion des
couches de la structure. Cette flexion entraîne des sollicitations en compression
au droit de la charge et des sollicitations en traction à la base des couches
d’enrobés.
Il existe différentes méthodes pour bien appréhender cette déformation. Elles
donnent lieu ensuite à différents modèles de dimensionnement. Notamment:
Méthodes empiriques de dimensionnement font appel exclusivement à des
expériences comparant le comportement à long terme de diverses structures pour
différentes conditions climatiques et de trafic. Des essais en vraie grandeur
apportent également de nombreuses informations nécessaires pour la mise en
place des règles empiriques de dimensionnement.
Sollicitations
Le seul trafic qui intervienne dans la détérioration des structures de chaussée
étant celui des poids lourds, c’est ce trafic qui doit être caractérisé, à la fois par
le nombre de poids lourds qui passeront sur la chaussée pendant sa durée de
dimensionnement, et par leur agressivité.
Deux éléments perturbateurs conduisent à ce que les charges réelles qui
s’exercent sur la chaussée soient en réalité supérieures aux charges limites
prescrites par la réglementation.
Le premier est lié aux effets dynamiques qui apparaissent lorsque le véhicule est
en mouvement. Certains de ces effets, tels que la surcharge des roues extérieures
dans les virages, ou la surcharge des roues avant, lors du freinage, restent très
modérés. Par contre, les oscillations des véhicules liées aux défauts d’uni de la
chaussée induisent des surcharges brèves, mais répétées, dont la valeur
instantanée peut être du même ordre que la charge statique et conduire à doubler
l’effort sur la chaussée. En fait, on ne sait guère prendre en compte ces effets
dynamiques dans le calcul des chaussées. Ils sont intégrés de façon implicite
dans les coefficients de sécurité des méthodes pratiques de dimensionnement.
Plus notables, car permanentes et amplifiées par les effets dynamiques, sont les
conséquences des surcharges des véhicules. Elles sont d’autant plus redoutables
que l’effet destructeur est, pour certaines chaussées, proportionnel à une
puissance élevée de la charge des essieux.
Charge à l'essieu
Sur route, l'usure du revêtement augmente très rapidement avec celle de la
charge à l'essieu.
Selon une étude américaine (AASHO Road Test) elle varie comme la puissance
quatrième du rapport des charges appliquées sur les essieux. Ainsi un poids
lourd chargé à 10 tonnes par essieu use la route 10.000 fois plus qu'une voiture à
1 t par essieu.
Dans le domaine du transport, la charge à l'essieu, ou charge par essieu, est la
charge maximum qui peut être admise sur chaque essieu du véhicule en fonction
des caractéristiques de l'infrastructure de transport. Cette charge dépend du
poids total du véhicule, du nombre d'essieux et de la disposition de ceux-ci sur la
longueur du véhicule. Cette notion est importante pour la maintenance des
réseaux de transport terrestres, tant routiers que ferroviaires, et fait généralement
l'objet de réglementation.
Selon les normes européens, la charge maximale par essieu dépend si celui-ci est
moteur ou porteur :
à 2 essieux : 18 t
quatre grandes étapes d’un projet, à savoir, les études préliminaires, l’avant-
projet, le projet et le chantier correspondent pour un pont les stades suivants :
choix de familles de solutions et de prédimensionnement, puis avant-projet
d’ouvrage d’art, projet et enfin réalisation. Selon l’environnement, le choix de
l’ouvrage peut influencer le projet lui-même.
Les tunnels sont des galeries souterraines livrant passage à une voie de
communication (chemin de fer, canal, route, chemin piétonnier). Ils ont
apparentés aux tunnels par leur mode de construction aux grands ouvrages
hydrauliques souterrains, tels que les aqueducs, collecteurs et émissaires
destinés soit à l'amenée, soit à l'évacuation des eaux des grands centres et
certaines conduites établies en liaison avec les barrages et usines hydro-
électriques.
Pour traverser une rivière ou un bras de mer, un tunnel est généralement plus
coûteux à construire qu'un pont.
Il existe cependant beaucoup de raisons de choisir un tunnel plutôt qu'un pont :
- Des considérations de navigation peuvent intervenir dans ce choix. Il est
possible d'éviter d'avoir recours à des pont levants ou à des ponts suspendus, en
créant des tunnels à certains endroits de la traversée, rendant ainsi le trafic
fluvial ou maritime possible.
- Les ponts exigent habituellement sur chaque rivage une plus grande emprise
que des tunnels; dans les secteurs où l'immobilier est particulièrement cher, c'est
un facteur fort en faveur des tunnels;
- Afin d'augmenter la capacité du trafic.
- Sur des bras de mer (estuaires), un tunnel permet d'éviter des difficultés liées
aux marées ou au mauvais temps pendant la construction;
- Pour des raisons esthétiques (préservation de la vue, du paysage);
- Pour des raisons de résistance du sol au poids de l'ouvrage.
- Pour des raisons écologiques. Concevoir un tunnel pour une ville, c'est aussi se
soucier de conserver le patrimoine, la paix du voisinage et réduire la pollution.
Carrefours et échangeurs
Carrefour
Un carrefour routier est au sens propre la zone comprise à l’intérieur du
prolongement des bordures (ou, s’il n’y a pas de bordures, des rives) de deux
chaussées qui se coupent à angle droit ou presque droit. Plus généralement il
s’agit de la zone dans laquelle des véhicules se déplaçant sur des routes
différentes qui se coupent à angle quelconque, peuvent se rencontrer.
Matériel roulant
Type de matériel roulant
Pour le transport des marchandises, on distingue 4 types de matériels roulants,
les porteurs, les tracteurs routiers, les remorques et les semi-remorques (Fig.
II.7).
Les porteurs: Les porteurs possèdent sur le même châssis la cabine et une
caisse ou un plateau pour transporter les marchandises (camionnettes, camions
Infrastructures
Aérogares
Une aérogare (Fig. IV.1) est l'ensemble des bâtiments par lesquels transitent les
passagers et leurs bagages. Il comprend généralement de vastes espaces de
circulation intérieurs autour desquels sont organisés les guichets des différentes
compagnies aériennes, les comptoirs d'enregistrement des bagages, les salles
d'attente d'embarquement, les services administratifs de l'aéroport, les services
de sécurité et les services douaniers dans les aéroports assurant des vols
internationaux.
Selon la taille de l'aérogare, d'autres équipements peuvent être présents. Ainsi,
dans les grandes aérogares, peuvent être présents des services (bureau de police,
bureau de poste, offices de tourisme, etc.), des commodités (toilettes, coins
bébé, douches, etc.), des commerces (banques, restaurants, boutiques y compris
en hors taxes, etc.), des hôtels, des loisirs (golf, piscine, spa, musée, etc.), des
lieux de culte, etc.
Les aérogares sont généralement entourées par les aires de stationnement des
avions côté piste et par les voies de circulations terrestres (routes, déposes
minute, arrêts de bus, files de taxis, parkings, etc.) et parfois maritimes (ferrys,
etc.).
Dans le cas des très grands aéroports, l'aérogare peut être divisée en terminaux,
soit dans le même bâtiment, soit constituant de grands ensembles de bâtiments
plus ou moins distincts. Parfois, une aérogare n'est pas situé dans l'enceinte de
l'aéroport mais en d'autres lieux stratégiques comme le centre d'une grande ville,
ce qui permet de faciliter le transfert des passagers vers l'aéroport. Certaines
aérogares permettent le transit des passagers vers des hydravions, d'autres
comportent des héliports.
L'aérogare ne représente pas la totalité des bâtiments d'un aéroport puisque
celui-ci peut aussi comprendre une tour de contrôle, des hangars à avion, des
ateliers techniques, des réservoirs de carburant, etc. À l'inverse, un aéroport peut
comporter une aérogare se résumant à un simple local d'enregistrement des
passagers qui se rendent alors vers l'avion à pied sur le tarmac, voire pas
d'aérogare du tout dans le cas des très petits aéroports et aérodromes.
Le passager aérien qui entre dans une aérogare pour y prendre l'avion doit
procéder à plusieurs opérations avant de pouvoir embarquer. Il lui faut tout
d'abord acheter son billet au guichet d'une compagnie aérienne s'il ne l'a pas déjà
fait. Ensuite, il lui faut s'enregistrer et déposer ses bagages pour leur mise en
soute. Il peut ensuite patienter en salle d'attente ou faire quelques achats dans la
zone commerciale. Il doit passer les contrôles de sûreté pour accéder à la salle
d'embarquement avant de monter à bord de l'appareil.
Lorsque le vol est un vol international, en plus de l'enregistrement et du contrôle
de sûreté, le passager doit passer par un contrôle d'émigration et éventuellement
de la douane.
À son débarquement, le passager doit aller récupérer ses bagages de soute. Si le
vol est international, il subit un contrôle immigration avant d'accéder en salle de
livraison des bagages, puis passe par la douane du pays d'arrivée.
Aéroports (Fig. IV.2)
Un aéroport est l'ensemble des bâtiments et des installations situées sur un
aérodrome qui servent au traitement des passagers ou du fret aérien. Le
bâtiment principal est, généralement, l'aérogare par où transitent les passagers
(ou le fret) entre les moyens de transport au sol et les avions.
Le bâtiment principal, l'aérogare, est le lieu de transit entre les transports au sol,
publics ou privés, et les avions.
L'aérogare abrite les installations utilisées par les compagnies aériennes, les
services de police ou de douane, pour effectuer les opérations d'enregistrement,
de contrôle, etc. des passagers et de leurs bagages. Les aéroports les plus
importants ont parfois plusieurs aérogares donnant elles-mêmes accès à des
terminaux déportés où stationnent les avions.
Les aéroports sont souvent qualifiés en fonction de leur activité principale,
aéroport international, national ou régional, aéroport de fret. Un aéroport
international est utilisé, en partie, pour les vols entre pays différents et son
aérogare accueille les services de la douane.
Les aéroports sont souvent une composante majeure de l'activité économique et
touristique d'une agglomération. Ils sont alors desservis par des liaisons routières
rapides (voie express, autoroute) et des transports en commun. Leur
implantation au plus près de la zone d'achalandise est l'objet de conflits liés aux
nuisances générées par les avions.
Un aéroport destiné exclusivement au trafic des hélicoptères est un héliport.
Les plus grands aéroports sont souvent utilisateurs exclusifs des installations de
l'aérodrome où ils sont implantés. Il y a alors confusion entre les deux termes.
Beaucoup d'aérodromes sont utilisés concurremment pour les besoins d'une base
aérienne militaire, un aéroclub, etc.
Pistes et Voies
Les pistes d'un aéroport sont construites en dur; en général le revêtement est en
bitume ou composé de plaques de béton.
Elles sont bordées de balises lumineuses pour être facilement repérables de nuit,
ou lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises (pluie, brouillard), et
pour une aide visuelle à l'atterrissage PAPI (indicateur de pente d'approche) qui
est un instrument aidant à effectuer une approche correcte (dans le plan vertical)
sur un aérodrome ou un aéroport.
Il est généralement situé sur le côté de la piste, environ 300 mètres après le
début de celle-ci. De plus, l'installation comprend un système de balises radio
pour les appareils de repérage automatique intégrés notamment dans les avions
de ligne ILS (système d'atterrissage aux instruments) est le moyen de radio-
navigation le plus précis utilisé pour l'atterrissage IFR (règles de vol aux
instruments) avec l'aide des instruments du bord et de ceux du contrôle aérien
(Fig. IV.4).