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SOMMAIRE
1. OBJECTIFS ..................................................................................................................... 4
2. LES FONCTIONS DES PUITS ACTIVES PAR GAZ LIFT ............................................... 5
2.1. INTRODUCTION ....................................................................................................... 5
2.2. LES FONCTIONS ..................................................................................................... 5
2.2.1. Allégement du poids de colonne par Gas Lift ..................................................... 5
2.2.2. Utilisation du gaz-lift............................................................................................ 6
2.3. L’EFFLUENT ............................................................................................................. 7
2.3.1. Description compositionnelle .............................................................................. 7
2.3.2. Enveloppe de phase ........................................................................................... 8
2.3.3. Éléments indésirables ......................................................................................... 9
2.3.4. Caractéristiques d'une huile ................................................................................ 9
2.3.5. Différents types d'huile...................................................................................... 10
2.4. EXERCICES ........................................................................................................... 11
3. FONCTIONNEMENT DES PUITS GAZ-LIFT ................................................................ 12
3.1. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT....................................................................... 12
3.1.1. Le gaz lift en circuit fermé ................................................................................. 14
3.1.2. L’équipement gaz lift de surface ....................................................................... 15
3.1.3. L’équipement gaz lift de fond ............................................................................ 16
3.1.3.1. Les mandrins et vannes ............................................................................. 16
3.1.3.2. Vannes de décharge opérées par le casing (vanne type P) ....................... 19
3.1.3.3. Vannes de décharge opérées par le Tubing (vanne type F) ...................... 20
3.1.3.4. Plage d’utilisation des vannes gaz lift ......................................................... 20
3.1.4. Résumé des symboles et unités ....................................................................... 21
3.2. EXERCICES ........................................................................................................... 24
4. LES DIFFERENTS TYPES D’ACTIVATION PAR GAZ LIFT ......................................... 25
4.1. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES DIFFERENTS TYPES .......................... 26
4.1.1. Choix d’une méthode d’activation ..................................................................... 26
4.1.2. Le gaz-lift .......................................................................................................... 29
4.1.3. Le pompage centrifuge immergé ...................................................................... 30
4.1.4. Le pompage à cavité progressive ..................................................................... 31
4.1.5. Le pompage aux tiges ...................................................................................... 32
4.2. EXERCICES ........................................................................................................... 33
5. REPRESENTATION ET DONNEES DES PUITS .......................................................... 37
5.1. REPRESENTATION SUR PFD (PROCESS FLOW DIAGRAM) ............................. 37
5.2. REPRESENTATION SUR P&ID.............................................................................. 39
5.3. SYSTEME NUMERIQUE DE CONTROLE ET DE COMMANDE ............................ 41
5.4. EXERCICES ........................................................................................................... 46
6. LE PUITS ET LE PROCESS ......................................................................................... 47
6.1.1. Mesures et enregistrements ............................................................................. 47
6.1.1.1. Définitions .................................................................................................. 47
6.1.1.2. Localisation ................................................................................................ 48
6.1.1.3. La tête de puits ........................................................................................... 48
6.1.1.4. Les mesures routinières ............................................................................. 49
6.1.1.5. Procédures ................................................................................................. 50
1. OBJECTIFS
Le but de ce cours est de permettre une meilleure compréhension du puits, élément
primordial du système de production, et principalement du process (procédé) des puits
activés par gaz-lift, afin de répondre mieux aux contraintes imposées par la production et
ce dans des conditions optimales.
2.1. INTRODUCTION
Un puits peut être activé pour produire plus mais surtout lorsque l'effluent n'a plus
suffisamment d'énergie pour accéder à la surface dans les conditions fixées par le
procédé.
Mais aussi, il est important de comprendre les besoins des autres services (tels que le
Gisement) qui ont besoin des données récupérées par les producteurs pour optimiser la
récupération des hydrocarbures en place et donc pour maintenir la production du champ.
Si cette hauteur est inférieure à la profondeur du puits L, celui-ci ne sera pas éruptif.
Du côté du tubing, la pression de fond PF doit être égale à la somme des 3 termes :
Injection gaz
Figure 1 : Représentation Gaz-lift Casing vers tubing
P formation
Z
Si la pression de gisement ne permet pas l'éruptivité du puits ou si le débit Q est jugé trop
faible, il y a lieu de faire appel à un moyen d'activation.
2.3. L’EFFLUENT
Que ce soit de l’huile, du gaz, de l’eau ou un mélange des trois, l’effluent se décompose
en éléments carbonés simples (éthane, méthane, etc..) ainsi qu’en éléments spécifiques
(N2, CO2, H2O, etc..).
Toutes ces variables sont déterminées en laboratoire et servent de base dans tous les
calculs effectués par la suite (process, pertes de charges etc ...). Notamment pour le
dimensionnement des équipements du puits
L’hydrocarbure est décrit par des propriétés caractéristiques (masse volumique huile/gaz,
viscosité) de même que par une enveloppe de phase résultant d'une analyse de ses
constituants (C1, C2, etc., jusqu'à un mélange lourd décrit par ses propriétés et nommé
C11+).
Cette description complète est utilisée surtout pour les gaz et les fluides légers. On notera
que chaque élément possède ses caractéristiques propres (pression critique, température
critique, masse molaire, etc.)
Cette enveloppe de phase spécifie l’état (liquide/gaz) dans lequel est l’hydrocarbure en
fonction de la pression et de la température du milieu où il se trouve (réservoir, fond du
puits, surface).
Au-dessus et à gauche du point critique, l'effluent est monophasique liquide, à droite il n’y
a que du gaz.
Courbe de bulle est la partie de la courbe enveloppe de phase pour laquelle T<TC.
Elle représente les conditions dans lesquelles la première bulle de gaz apparaît
dans la phase liquide.
Courbe de rosée est la partie de la courbe enveloppe de phase pour laquelle T >
TC. Elle représente les conditions dans lesquelles la première goutte d’huile
apparaît dans la phase gaz.
L'origine de la description précise du fluide effluent est l'analyse PVT (Pression Volume
Température) fournie par le laboratoire d'après un échantillon pris au fond du puits.
Les éléments indésirables liés à l’effluent proprement dit tel que l’eau, l’H2S, le
CO2, le sable, le mercure dans le gaz doivent être pris en compte dans le
dimensionnement des puits et des installations de surface
GOR ( Gas Oil Ratio, s'exprime en m³ de gaz (15 °C - 760 mm Hg) par m³ d'huile
stockage produits ensemble.)
Pression de bulle
Viscosité
pH - Agressivité
En gas lift, seuls les GLR comptent, car l'eau associée à la production d'huile est
également à lifter.
Dans les conditions de réservoir producteur (P & T°), l'huile contient plus ou moins de gaz
dissous.
Bitume
°API < 10
d = 1
GOR NEGLIGEABLE
Huile lourde
GOR = 10 à 20 m³/m³
Bo = 1,20
2.4. EXERCICES
Quel type d’effluent produit-on en majeure partie dans un puits activé par gaz lift
Huile
Gaz
En effet, une méconnaissance de ce qui se passe « à l’intérieur » d’un puits activé peut
mener à réduire grandement sa durée de vie et par là même à perdre de la capacité à
produire.
Allégement de la colonne de fluides par injection de gaz à débit contrôlé et continu le plus
profond possible dans le tubing
Dans un circuit fermé, le gaz qui a servi au gaz lift des puits, ainsi que le gaz naturel des
puits sont récupérés en quasi-totalité à la sortie des séparateurs de production,
recomprimés et réinjectés à nouveau dans le puits.
le réservoir
les puits
les collectes
les séparateurs
la compression
L’équilibre du système est global : la production d’un puits à fort GOR servira à activer un
puits à faible GOR.
D’une manière générale, une production maximale, une utilisation efficace du gaz, un coût
minimum de l’ensemble investissements initiaux / frais d’exploitation cumulés, résulteront
d’un dimensionnement correct du système.
Sauf pour les cas où des contraintes existent, lors du dimensionnement d’une installation
de compression de gas lift, la pression de refoulement pourra être sélectionnée pour
obtenir :
une limitation plus ou moins avancée du matériel gaz lift à mettre en place dans
les puits (mandrins gaz lift)
Il est constitué des divers capteurs et instruments de contrôle ainsi que de la vanne de
réglage gaz lift.
PTH
Duse
TTH huile
QGI Pgl
séparateur
Huile
Pea1 Appoint
gas Lift
Cette vanne peut être une simple duse fixe ou une duse réglable. Dans ce cas, le débit de
gaz injecté ne sera stable que si on est en débit critique (avec P amont vanne > 2 * Paval vanne).
Cela n’est pas économiquement réalisable car cela représenterait une perte de charge
trop importante. Si cette différence de pression est trop faible, on aura des variations de
débit GL à la moindre fluctuation de pression du réseau GL.
Pour s’affranchir de ce problème, la solution est d’utiliser une Flow Control Valve pilotée
par le régulateur de débit d’injection de gaz vers le puits. En mode Monopuits (FCW), la
FCV de gaz lift est pilotée par l’automate en fonction des données transmises par le
débitmètre de gaz lift.
Production
Duse
adjustable Vannes
Gaz Gas-lift
GL
Casing
(annulaire)
Alimentation
réservoir
Figure 8 : Équipements du puits
Des mandrins gaz lift vont être installés dans la complétion d’un puits candidat au gaz lift.
Leur côte aura été déterminée par le service Méthodes / puits en fonction des données
réservoir transmises par le service Gisement.
Des vannes de décharge et une vanne de service vont être installées dans ces mandrins.
Mandrin concentrique
Mandrin concentrique
Mandrin concentrique
Mandrin conventionnel
Mandrin
Figure 10conventionnel
Mandrin conventionnel
: Mandrin Figure 11 : Mandrin
Mandrin à poche
à poche latérale Figure 12 : Mandrin
Mandrin à poche latérale
Mandrin à poche latérale
conventionnel latérale concentrique
Il existe deux types de vannes gaz lift : les vannes « casing opérées » et les vannes
« tubing opérées ».
Mandrin
Vanne de
à poche
gas-lift
latérale
Figure 14 : Mandrins et vannes gaz lift
Huile
Démarrage
Fonction Injection continue Bouchage mandrin
(décharge)
P O D
Désignation
« casing operated » Orifice Dummy
orifice
d ’injection
Figure 15 : Fonctionnement
d’une vanne de décharge Clapet
type P
Fluides
du
réservoir
Les vannes de décharge opérées par le Tubing (vanne type F) s’ouvrent ou se ferment
suivant la pression tubing à la
profondeur de la vanne la pression
tubing n ’est pas facile à déterminer
(écoulement multiphasique)
Fluides
du
réservoir
Pour chaque type, pour injecter du GL par la vanne, la pression casing doit être plus forte
que la pression tubing à la profondeur de la vanne
Débit
injecté Pour maîtriser l’injection de gaz entre le
kSm3/J
18 casing et le tubing, Qmini recommandé
IMPOSSIBLE
correspond à dP mini dans l’orifice (5% de
16
Pamont )
14
8 (5% de P amont)
6 Figure 17 : Plage
Pour maitriser d'utilisation
l’injection de gazdes vannes gaz
lift
4 DECONSEILLE entre le casing et le tubing
(instable)
2
0 2 4 6 8 10 12 Diamètre
Orifice /64
TTH
PTH
SSV
Haut
SDV PCH PRéseau
QGI
STV/SCSSV (ou QG casing)
(& SAV/SSTA)
PT à côte PC à côte
QGT (Qg injecté tubing)
Bas
Préseau bar Pression réseau gaz lift (amont duse gaz lift)
Tgas k S m³/J Gaz Total = gaz injecté + gas produit par le gisement
3.2. EXERCICES
Figure
La partie 3.5
concernant Equipements
les équipements du Puits
installés pour assurer l’activation est très souvent la
même.
Production
Duse
adjustable Vannes
Gaz Gas-lift
GL
Casing
(annulaire)
Alimentation
réservoir
Figure 19 : Équipements du puits
Figure 20 : Équipements de surface pour le contrôle et les mesures sur puits en gaz-lift
productivité du puits
profondeur.
500-2300 m³/j ¤ ¤
32-500 m³/j ¤ ¤ ¤ ¤
< 32 m³/j ¤ ¤ ¤
Profondeur du Puits
< 3600 m ¤
< 2400 m ¤ ¤ ¤ ¤
Cette présélection sera à confirmer en fonction des problèmes rencontrés sur le puits et
des différents facteurs suivants :
profil du puits
degré d’automatisation
Méthode d’ACTIVATION
Bon
GOR élevé Excellent (si rotary gas Médiocre Passable
separator)
Bon
Souplesse pour les débits Bon (si variateur de Moyen Bon
fréquence)
Moyen
Présence de gaz libre Excellent (si rotary gas Mauvais Mauvais
separator)
Possible Oui
Possible
Effluent visqueux (si viscosité < (le plus Oui
(peu utilise)
200 cp) utilisé)
4.1.2. Le gaz-lift
Avantages :
flexibilité
possibilité de traitement
Inconvénients :
problèmes d’hydrates
Avantages :
Débits importants
Simplicité de conception
Peu encombrant
Pas de nuisances
Facile à opérer
Peut être installée dans un puits dévié à condition d’être dans une partie rectiligne
Inconvénients :
pas utilisable pour les faibles débits (30 m3/J mini pour refroidissement moteur)
création d’émulsions
Avantages :
simplicité d’installation
Inconvénients :
Avantages :
simplicité de conception
automatisation facile
Inconvénients :
profondeur limitée
solides gênants
débits faibles
4.2. EXERCICES
Quels types de vannes Gaz lift sont utilisées et quels est leurs fonction ?
Plan de circulation des Fluides (PCF/PFD) : ce document édité lors de la phase projet,
présente sous format simplifié, les principales lignes et capacités process ainsi que leurs
paramètres de fonctionnement principaux.
L’exemples de PFD (Process Flow Diagram) ci-dessous montre un puits producteur, non
éruptif en gaz-lift.
5.4. EXERCICES
6. LE PUITS ET LE PROCESS
Voir en exemple le tableau suivant : « Consignes de réglage des puits »
Lorsque les puits sont en production, il faut les monitorer : c'est-à-dire qu’il faut relever
leurs paramètres de fonctionnement (mesures), suivre leur évolution et analyser celle-ci
afin de « comprendre » comment se ils se comportent.
6.1.1.1. Définitions
Les mesures sur un puits peuvent être de deux sortes et le choix de l'une ou de l'autre
dépendra alors de l'utilisation voulue du paramètre pris en compte.
Les simples mesures qui sont en fait des indications et permettent la détection d'une
anomalie.
Les enregistrements qui déterminent une tendance ou une évolution afin de permettre une
analyse. Dans ce cas, on notera les enregistrements occasionnels utilisés lors de la
recherche de solution suite à une anomalie.
6.1.1.2. Localisation
Tête de Puits
TT - PT Puits
PRODUCTEUR
FCV ROV
% open
PRO
SSV
TEST
ROV
Puits
Réseau INJECTEUR
PT
ROV
EA
PT EA1 PRO
PT EA2
SCSSV PT EA3
PT Hyd
Ouverture de la duse.
En cas de complétion double, chaque string aura ses propres paramètres et l'on cherchera
à définir l'interaction de l'un par rapport à l'autre en fonction de différents débits de
production.
> Un relevé peut suffire, un trend est plus efficace (instabilité PCH)
> trend nécessaire pour observer les résultats des actions, anomalie STV
(PTH), instabilité gas-lift (PCH)
Les puits activés ou sur champs matures sont complexes : transitoires, influence
chemin, interférence :
connaître les débits produits sur séparateur de test ou autre mode de comptage
pour calculer la production par puits et le bilan matière
> les chiffres moyens suffiraient mais pas pour définir ce que représentent les
résultats (cf analyse)
6.1.1.5. Procédures
Il faut différencier les mesures de tous les jours des mesures occasionnelles.
Les objectifs sont donc bien différents, mais on se souviendra que dans les deux cas les
mesures sont importantes, même si parfois cela semble la même chose que la veille.
Enfin, on notera que pour les mesures de fond (qui permettent de quantifier les pertes de
charge dans la formation), il est impératif qu'elles soient effectuées en simultané avec un
passage sur le séparateur de test. Le cas échéant, elles ne servent à rien alors que leur
coût est important.
Le relevé de toutes ces mesures ne trouve pas son utilité dans le fait de stocker des
données. Bien au contraire, et c'est en regardant les différentes utilisations que l'on prend
conscience de l'importance de celles-ci. Il conviendra donc d'être rigoureux dans ces
relevés de mesures.
On trouve des enregistreurs locaux soit de type cellule Barton (enregistreur à plume utilisé
pour la pression, la température et les débits) soit de type autonome avec batterie (agréé
pour utilisation en zone classée).
Ils permettent d'enregistrer généralement des valeurs pour des durées 24 heures. Il est
impératif d'enregistrer les mesures en tête de puits pendant les tests, particulièrement
pour les puits activés. Une simple lecture ne suffit pas.
Nous venons de voir que les mesures relevées sur un puits ont une importance énorme
pour son suivi.
Il convient d’effectuer une ronde journalière sur chaque puits afin de relever ces mesures,
de les noter et de les enregistrer. Pour ce faire, il existe des feuilles de relevés puits
disponible sur chaque site et archivées en salle de contrôle.
L’opérateur en charge des relevés devra lorsqu’il les enregistre, comparer les valeurs avec
celles des journées précédentes en vérifiant si des manœuvres ont eu lieu sur le puits et
reporter à sa hiérarchie la moindre anomalie ou doute concernant ces mesures.
L ’identification de défaillance n ’est pas aisée, elle résulte d ’une analyse / tests rigoureux
précision différente
Le puits sera équipé d’un seul mandrin avec un petit orifice afin de limiter le débit pendant
le dégorgement. La duse sera choisie par le Dpt Productivité Puits selon la consigne de
débit ou de pression de fond fournie. Il y aura une politique claire d’évolution de la duse en
fonction du temps et du résultat des tests (on pourra être amené à supprimer l’injection).