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EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Juin 2019
Version Française
Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les conditions dans
lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la Norme européenne. Les listes mises à jour et les
références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues auprès du Centre de Gestion du CEN-
CENELEC ou auprès des membres du CEN.
La présente Norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans une autre
langue faite par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale et notifiée au Centre de Gestion
du CEN-CENELEC, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie,
Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de Macédoine du Nord, République de Serbie, République
Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
© 2019 CEN Tous droits d'exploitation sous quelque forme et de quelque manière Réf. n° EN 12350-7:2019 F
que ce soit réservés dans le monde entier aux membres nationaux du
CEN.
EN 12350-7:2019 (F)
Sommaire
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Avant-propos européen
Le présent document (EN 12350-7:2019) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 104 « Béton et
produits relatifs au béton », dont le secrétariat est tenu par SN.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d’un texte
identique, soit par entérinement, au plus tard en décembre 2019, et toutes les normes nationales en
contradiction devront être retirées au plus tard en décembre 2019.
L’attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l’objet
de droits de propriété intellectuelle ou de droits analogues. Le CEN ne saurait être tenu pour
responsable de ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.
Les résultats d’une étude comparative interlaboratoires, financée en partie par la CE dans le cadre du
contrat MAT1-CT-94-0043 – Programme Mesures et essais, qui étudia ces deux méthodes de mesure de
la teneur en air, n’ont pas trouvé de différence significative entre elles. Ce programme a toutefois
montré qu’il y a lieu de prendre des précautions lors de l’utilisation d’une aiguille vibrante pour serrer
les échantillons de béton frais contenant de l’air entraîné, afin d’éviter la perte d’air entraîné.
La détermination des valeurs de correction liées aux granulats applicables aux deux méthodes figure
dans les Annexes A et B, normatives.
Les méthodes d’étalonnage des deux types d’appareillages figurent dans les Annexes C et D, normatives.
La présente norme fait partie d’une série de normes concernant les essais pour béton.
L’EN 12350, Essais pour béton frais, comporte les parties suivantes :
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EN 12350-7:2019 (F)
Les modifications suivantes ont été apportées à l’édition 2009 de la présente norme :
a) révision éditoriale ;
Selon le Règlement Intérieur du CEN-CENELEC les instituts de normalisation nationaux des pays
suivants sont tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Ancienne
République Yougoslave de Macédoine, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie,
Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
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EN 12350-7:2019 (F)
1 Domaine d’application
Le présent document décrit deux méthodes permettant de déterminer la teneur en air du béton frais
serré, confectionné avec des granulats courants ou relativement denses, ayant une valeur déclarée de D
pour les plus gros granulats effectivement utilisés dans le béton (Dmax) inférieure ou égale à 63 mm.
L’essai ne convient pas aux bétons ayant des affaissements inférieurs à 10 mm conformément à
l’EN 12350-2.
Ces deux méthodes ne sont pas applicables aux bétons de granulats légers, au laitier de haut-fourneau
refroidi à l’air ou aux granulats à forte porosité, en raison de l’importance du facteur de correction lié au
granulat par rapport à la teneur en air entraîné du béton.
2 Références normatives
Les documents suivants sont cités dans le texte de sorte qu’ils constituent, pour tout ou partie de leur
contenu, des exigences du présent document. Pour les références datées, seule l’édition citée s’applique.
Pour les références non datées, la dernière édition du document de référence s’applique (y compris les
éventuels amendements).
3 Termes et définitions
Aucun terme n’est défini dans le présent document.
L’ISO et l’IEC tiennent à jour des bases de données terminologiques destinées à être utilisées en
normalisation, consultables aux adresses suivantes :
4 Principes
4.1 Généralités
Il existe deux méthodes d’essai faisant toutes deux appel à un appareillage qui applique le principe de la
loi de Boyle-Mariotte. Dans la pratique, ces deux méthodes sont appelées « méthode de la colonne
d’eau » et « méthode du manomètre », et l’appareillage est désigné « dispositif de mesure à colonne
d’eau » ou « dispositif de mesure par manomètre ».
Si le béton est prélevé et soumis à essai à différents emplacements, le mode opératoire de remplissage
et de serrage du béton dans l’enceinte à essai d’air doit être identique, quelle que soit la méthode
utilisée.
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EN 12350-7:2019 (F)
Cette méthode consiste à introduire de l’eau sur une hauteur prédéfinie au-dessus d’un échantillon de
béton serré de volume connu se trouvant dans une enceinte à essai d’air hermétique, et à appliquer sur
l’eau une pression d’air prédéterminée. La diminution du volume d’air contenu dans l’échantillon de
béton est mesurée en observant la valeur de la baisse du niveau d’eau, la colonne d’eau étant étalonnée
en pourcentage d’air de l’échantillon de béton.
Cette méthode consiste à égaliser un volume d’air connu, à une pression connue, dans une enceinte à
essai d’air hermétique avec le volume d’air inconnu de l’échantillon de béton. Le cadran du manomètre
est étalonné en pourcentage d’air correspondant à la pression résultante.
L’appareillage énuméré ci-dessous pour l’exécution de cette méthode d’essai doit être conforme aux
spécifications données dans l’EN 12350-1 et comme spécifié ci-dessous.
5.1.1 Dispositif de mesure à colonne d’eau (voir Figure 1), comprenant les éléments suivants :
a) enceinte à essai d’air, cuve cylindrique en métal dur qui est rigide, non déformable à la pression
d’essai et non directement attaquable par la pâte de ciment, ayant une capacité nominale d’au
moins 5 l et un rapport du diamètre à la hauteur compris entre 0,75 et 1,25. Le collet extérieur et la
surface supérieure du rebord, ainsi que les surfaces intérieures de la cuve doivent être usinés afin
d’obtenir un fini lisse. L’enceinte à essai d’air doit être étanche à l’eau et doit également, de même
que l’ensemble couvercle, convenir pour une pression d’essai d’environ 0,1 MPa (N/mm2) et être
suffisamment rigide pour limiter la constante d’expansion, e (voir C.5) à un maximum de 0,1 % de
la teneur en air ;
b) ensemble couvercle, couvercle conique rigide présentant un rebord et muni d’un tube vertical. Le
couvercle doit être en un métal dur et non directement attaquable par la pâte de ciment, ses
surfaces intérieures devant être inclinées à au moins 10° par rapport à la surface du rebord. Le
collet extérieur et la surface inférieure du rebord, ainsi que la face intérieure inclinée, doivent être
usinés afin d’obtenir un fini lisse. Le couvercle doit être conçu pour pouvoir être fixé sur l’enceinte à
essai d’air afin d’assurer, sans emprisonner d’air, l’étanchéité grâce au joint existant entre les
rebords du couvercle et l’enceinte à essai d’air ;
c) tube vertical, tube soigneusement alésé en verre, gradué, ou en métal uniformément alésé sur
lequel est fixée une échelle en verre graduée. L’échelle graduée doit pouvoir indiquer une teneur en
air comprise entre 0 % et au moins 8 % et, de préférence, 10 %. L’échelle doit être graduée tous les
0,1 %, l’espace entre les graduations étant supérieur ou égal à 2 mm. Une échelle sur laquelle
25 mm représentent 1 % de teneur en air convient ;
d) couvercle, muni d’un dispositif approprié permettant d’évacuer l’air du sas, d’une soupape
anti-retour d’admission d’air et d’un robinet de purge d’eau. Un manomètre relié au sas au-dessus
de la colonne d’eau doit indiquer la pression appliquée. Le manomètre doit être gradué tous les
0,005 MPa (N/mm2), l’espace entre les graduations étant supérieur ou égal à 2 mm. Le manomètre
doit avoir une étendue de lecture totale de 0,2 MPa (N/mm2) ;
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EN 12350-7:2019 (F)
f) pompe à air, comportant une sortie facilitant le raccordement à la soupape anti-retour d’admission
d’air de l’ensemble couvercle.
Le manomètre doit avoir été étalonné au moment de l’essai, en appliquant le mode opératoire de
l’Annexe C. Le déplacement du dispositif de mesure en un lieu dont l’altitude diffère de plus de
200 m par rapport au lieu où le dispositif a été étalonné pour la dernière fois nécessitera un
réétalonnage.
NOTE h1 – h2 = A1 lorsque l’enceinte à essai d’air contient du béton comme indiqué à la Figure 1.
h1 – h2 = G (facteur de correction lié au granulat) lorsque l’enceinte à essai d’air contient seulement des
granulats et de l’eau.
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EN 12350-7:2019 (F)
5.1.6 Pelle
5.1.7 Rehausse de remplissage (facultative), le remplissage peut être facilité par l’utilisation d’une
rehausse de remplissage parfaitement adaptée à l’enceinte à essai d’air.
5.1.8 Récipient d’eau avec embout, ayant une capacité de 2 l à 5 l afin de remplir l’appareillage d’eau.
5.1.9 Maillet
Obtenir l’échantillon de béton frais conformément à l’EN 12350-1. Réhomogénéiser l’échantillon avant
de procéder à l’essai.
5.2.2 Remplissage de l’enceinte à essai d’air et serrage du béton
Nettoyer l’enceinte à essai d’air, puis l’humidifier avec le chiffon humide immédiatement avant de
commencer l’essai.
À l’aide de la pelle d’échantillonnage (ou main-écope), placer le béton dans l’enceinte à essai d’air de
manière à éliminer autant d’air occlus que possible.
En fonction de la consistance du béton et de la méthode de serrage, l’enceinte à essai d’air doit être
remplie en autant de couches que nécessaire afin de réaliser un serrage à refus, en suivant l’une des
méthodes décrites en 5.2.3 ou 5.2.4. Dans le cas du béton auto-plaçant, l’enceinte à essai d’air doit être
remplie en une seule opération, et aucun serrage ne doit être effectué pendant le remplissage de
l’enceinte à essai d’air ni après.
NOTE 1 En cas de serrage par vibration mécanique, le serrage à refus est atteint lorsqu’il n’y a plus apparition
de grosses bulles d’air à la surface du béton et que celle-ci devient relativement lisse et revêt un aspect glacé, sans
ségrégation excessive.
NOTE 2 Le nombre de coups par couche exigé pour réaliser un serrage manuel à refus dépend de la consistance
du béton.
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EN 12350-7:2019 (F)
La quantité de matériau utilisée pour la dernière couche doit être suffisante pour remplir l’enceinte à
essai d’air sans avoir à retirer du matériau en excès. Une petite quantité de béton supplémentaire peut
être ajoutée si nécessaire et serrée ensuite afin de remplir l’enceinte à essai d’air, mais il convient
d’éviter de retirer du matériau en excès.
5.2.3 Vibration mécanique
5.2.3.1 Serrage par aiguille vibrante
Appliquer la vibration durant le temps minimal nécessaire au serrage à refus du béton. Éviter toute
vibration excessive susceptible de provoquer une diminution de l’air entraîné.
Il convient de prendre des précautions afin de ne pas endommager l’enceinte à essai d’air. Il y a lieu de
maintenir l’aiguille vibrante à la verticale, sans qu’elle puisse entrer en contact avec le fond ou les parois
de l’enceinte à essai d’air. Il est recommandé d’utiliser une rehausse de remplissage.
NOTE Des essais en laboratoire ont montré que des précautions importantes sont nécessaires pour éviter la
diminution de l’air entraîné lors de l’utilisation d’une aiguille vibrante.
Appliquer la vibration durant le temps minimal nécessaire au serrage à refus du béton. Il est
recommandé de fixer l’enceinte à essai d’air ou de la maintenir fermement contre la table. Éviter toute
vibration excessive susceptible de provoquer une diminution de l’air entraîné.
5.2.4 Serrage manuel à la barre de damage ou à la tige de piquage
Répartir uniformément les coups appliqués par la tige de piquage ou la barre de damage sur toute la
section transversale de l’enceinte à essai d’air. S’assurer que la tige de piquage ou la barre de damage
n’entre pas brutalement en contact avec le fond de l’enceinte à essai d’air lors du serrage de la première
couche et ne pénètre pas dans une couche précédente de manière significative. Soumettre le béton à un
minimum de 25 coups par couche. Après le serrage de chaque couche, afin d’éliminer les bulles d’air
occlus, mais pas l’air entraîné, appliquer des coups secs à l’aide du maillet sur les parois de l’enceinte à
essai d’air jusqu’à disparition des grosses bulles d’air à la surface et élimination des traces laissées par
la tige de piquage ou la barre de damage.
5.2.5 Mesure de la teneur en air
Après serrage du béton, araser la surface au niveau du bord supérieur de l’enceinte à essai d’air à l’aide
de la tige de piquage et lisser la surface à l’aide de la truelle.
Nettoyer soigneusement les rebords de l’enceinte à essai d’air et de l’ensemble couvercle. En l’absence
de tube répartiteur, placer la plaque de répartition au centre du béton et la mettre en contact par
pression. Serrer l’ensemble couvercle en place. S’assurer de la bonne étanchéité sous pression entre le
couvercle et l’enceinte à essai d’air. Remplir l’appareillage d’eau et tapoter légèrement avec le maillet
pour retirer l’air adhérant aux surfaces intérieures du couvercle. Amener le niveau d’eau à zéro dans le
tube vertical en purgeant par le robinet prévu à cet effet, l’orifice étant ouvert. Fermer l’orifice et
appliquer la pression d’essai, P, au moyen de la pompe à air. Enregistrer la valeur lue sur le tube gradué,
h1, et relâcher la pression. Lire à nouveau le tube gradué, et si la valeur lue, h2, est inférieure ou égale à
0,2 % de teneur en air, enregistrer la valeur (h1 – h2) comme étant la teneur apparente en pourcentage
d’air A1, exprimée à 0,1 % près de teneur en air. Si h2 est supérieure à 0,2 % de teneur en air, appliquer à
nouveau la pression d’essai, P, donnant ainsi une valeur lue sur le tube gradué h3 et une valeur lue
finale, h4, après relâchement de la pression. Si (h4 – h2) est inférieure ou égale à 0,1 % de teneur en air,
enregistrer la valeur (h3 – h1) comme étant la teneur apparente en pourcentage d’air. Si (h4 – h2) est
supérieure à 0,1 % de teneur en air, il est probable qu’il y a une fuite et il ne faut pas tenir compte de
l’essai.
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EN 12350-7:2019 (F)
6 Méthode du manomètre
6.1 Appareillage commun pour les essais sur béton frais
L’appareillage énuméré ci-dessous pour l’exécution de cette méthode d’essai doit être conforme aux
spécifications données dans l’EN 12350-1 et comme spécifié ci-dessous.
6.1.1 Dispositif de mesure par manomètre
Un exemple est représenté à la Figure 2, comprenant les éléments suivants :
a) enceinte à essai d’air, cuve cylindrique en métal dur, présentant un rebord, qui est rigide, non
déformable à la pression d’essai et non directement attaquable par la pâte de ciment, ayant une
capacité nominale d’au moins 5 l et un rapport du diamètre à la hauteur compris entre 0,75 et 1,25.
Le collet extérieur et les surfaces intérieures de la cuve doivent être usinés afin d’obtenir un fini
lisse. Le récipient doit être étanche à l’eau et doit également, de même que l’ensemble couvercle,
convenir pour une pression d’essai d’environ 0,2 MPa ;
b) ensemble couvercle, couvercle rigide présentant un rebord, en métal dur non directement
attaquable par la pâte de ciment. Le collet extérieur et la surface inférieure du rebord, ainsi que les
surfaces intérieures, doivent être usinés afin d’obtenir un fini lisse. Le couvercle doit être conçu
pour pouvoir être fixé sur l’enceinte à essai d’air afin d’assurer, sans emprisonner d’air, l’étanchéité
grâce au joint existant entre les rebords du couvercle et l’enceinte à essai d’air ;
c) manomètre, monté sur l’ensemble couvercle, étalonné pour indiquer une teneur en air entre 0 %
et au moins 8 %, et de préférence 10 %. Il convient que les graduations pour différentes plages de
l’échelle soient de 0,1 % pour la plage 0 % à 3 %, 0,2 % pour la plage 3 % à 6 % et 0,5 % pour la
plage 6 % à 10 % ;
d) pompe à air, intégrée à l’ensemble couvercle.
Le manomètre doit avoir été étalonné au moment de l’essai, en appliquant le mode opératoire de
l’Annexe D.
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EN 12350-7:2019 (F)
Légende
1 Robinet A 6 Sas
2 Robinet B 7 Soupape de purge d’air
3 Pompe 8 Système de fixation
4 Soupape principale 9 Tube-rallonge pour vérification de l’étalonnage
5 Manomètre 10 Enceinte à essai d’air
6.1.6 Pelle
6.1.7 Seringue, permettant d’injecter l’eau dans l’enceinte à essai d’air par le robinet A ou B.
6.1.8 Maillet
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EN 12350-7:2019 (F)
6.1.9 Rehausse de remplissage (facultative), le remplissage peut être facilité par l’utilisation d’une
rehausse de remplissage parfaitement adaptée au récipient.
Obtenir l’échantillon de béton frais conformément à l’EN 12350-1. Réhomogénéiser l’échantillon avant
de procéder à l’essai.
Nettoyer l’enceinte à essai d’air, puis l’humidifier avec le chiffon humide immédiatement avant de
commencer l’essai.
À l’aide de la pelle d’échantillonnage (ou main-écope), placer le béton dans l’enceinte à essai d’air de
manière à éliminer autant d’air occlus que possible.
En fonction de la consistance du béton et de la méthode de serrage, l’enceinte à essai d’air doit être
remplie en autant de couches que nécessaire afin de réaliser un serrage à refus, en suivant l’une des
méthodes décrites en 5.2.3 ou 5.2.4. Dans le cas du béton auto-plaçant, l’enceinte à essai d’air doit être
remplie en une seule opération, et aucun serrage ne doit être effectué pendant le remplissage ni après.
NOTE 1 En cas de serrage par vibration mécanique, le serrage à refus est atteint lorsqu’il n’y a plus apparition
de grosses bulles d’air à la surface du béton et que celle-ci devient relativement lisse et revêt un aspect glacé, sans
ségrégation excessive.
NOTE 2 Le nombre de coups par couche exigé pour réaliser un serrage manuel à refus dépend de la consistance
du béton.
La quantité de matériau utilisée pour la dernière couche doit être suffisante pour remplir l’enceinte à
essai d’air sans avoir à retirer du matériau en excès. Une petite quantité de béton supplémentaire peut
être ajoutée si nécessaire et serrée ensuite afin de remplir l’enceinte à essai d’air, mais il convient
d’éviter de retirer du matériau en excès.
Appliquer la vibration durant le temps minimal nécessaire au serrage à refus du béton. Éviter toute
vibration excessive susceptible de provoquer une diminution de l’air entraîné.
Il convient de prendre des précautions afin de ne pas endommager l’enceinte à essai d’air. Il y a lieu de
maintenir l’aiguille vibrante à la verticale, sans qu’elle puisse entrer en contact avec le fond ou les parois
de l’enceinte à essai d’air. Il est recommandé d’utiliser une rehausse de remplissage.
NOTE Des essais en laboratoire ont montré que des précautions importantes sont nécessaires pour éviter la
diminution de l’air entraîné lors de l’utilisation d’une aiguille vibrante.
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EN 12350-7:2019 (F)
Appliquer la vibration durant le temps minimal nécessaire au serrage à refus du béton. Il est
recommandé de fixer l’enceinte à essai d’air ou de la maintenir fermement contre la table. Éviter toute
vibration excessive susceptible de provoquer une diminution de l’air entraîné.
Répartir uniformément les coups appliqués par la tige de piquage ou la barre de damage sur toute la
section transversale de l’enceinte à essai d’air. S’assurer que la tige de piquage ou la barre de damage
n’entre pas brutalement en contact avec le fond de l’enceinte à essai d’air lors du serrage de la première
couche et ne pénètre pas dans une couche précédente de manière significative. Soumettre le béton à un
minimum de 25 coups par couche. Après le serrage de chaque couche, afin d’éliminer les bulles d’air
occlus, mais pas l’air entraîné, appliquer des coups secs à l’aide du maillet sur les parois de l’enceinte à
essai d’air jusqu’à disparition des grosses bulles d’air à la surface et élimination des traces laissées par
la tige de piquage ou la barre de damage.
Après serrage du béton, araser la surface au niveau du bord supérieur de l’enceinte à essai d’air à l’aide
de la tige de piquage et lisser la surface à l’aide de la truelle.
Nettoyer soigneusement les rebords de l’enceinte à essai d’air et de l’ensemble couvercle. Serrer
l’ensemble couvercle en place. S’assurer de la bonne étanchéité entre le couvercle et l’enceinte à essai
d’air. Fermer la soupape principale et ouvrir les robinets A et B. À l’aide d’une seringue, injecter de l’eau
par le robinet A ou B jusqu’à ce qu’elle ressorte par l’autre robinet. Tapoter légèrement l’appareillage
avec le maillet jusqu’à expulsion de tout l’air occlus. Fermer la soupape de purge d’air sur le sas et
pomper de l’air dans le sas jusqu’à ce que l’aiguille du manomètre atteigne le niveau de pression initiale.
Après avoir attendu quelques secondes pour refroidir l’air comprimé à température ambiante, stabiliser
l’aiguille du manomètre au niveau de pression initiale en continuant à introduire de l’air avec la pompe
ou en le laissant s’échapper, suivant le cas. Au cours de cette opération, tapoter légèrement sur le
manomètre. Fermer les robinets A et B et ouvrir ensuite la soupape principale. Taper par des coups secs
sur les parois de l’enceinte à essai d’air. Tapoter légèrement sur le manomètre afin de le stabiliser, la
valeur lue sur le manomètre étant ensuite égale au pourcentage apparent d’air, A1, exprimé à 0,1 %
près. Ouvrir les robinets A et B afin de relâcher la pression avant d’enlever l’ensemble couvercle.
Ac = A1 − G (1)
où
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EN 12350-7:2019 (F)
8 Rapport d’essai
Le rapport d’essai doit contenir les informations suivantes :
e) la consistance de l’échantillon ;
f) la méthode de serrage ;
9 Fidélité
9.1 Méthode de la colonne d’eau
Les données relatives à la fidélité sont indiquées dans le Tableau 1. Elles s’appliquent aux mesures de la
teneur en air effectuées, selon la méthode de la colonne d’eau, sur du béton provenant du même
échantillon et dont le serrage a été réalisé manuellement à l’aide d’une barre de damage, chaque
résultat d’essai provenant d’une seule détermination de la teneur en air.
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EN 12350-7:2019 (F)
NOTE 1 Les données relatives à la fidélité ont été déterminées dans le cadre d’une campagne
d’expérimentation menée au Royaume-Uni en 1987, au cours de laquelle des données relatives à la fidélité avaient
été obtenues pour plusieurs des essais décrits dans la BS 1881. Seize opérateurs avaient participé à cette
expérience. Les bétons ont été confectionnés à partir de ciment Portland ordinaire, de sable et de gravillons de
10 mm et de 20 mm provenant de la vallée de la Tamise.
NOTE 2 La différence entre deux résultats d’essais, obtenus à partir du même échantillon par le même
opérateur, en utilisant le même appareillage, dans le laps de temps le plus court possible, ne dépasse pas en
moyenne la valeur de répétabilité, r, dans plus d’un cas sur 20, dans les conditions correctes et normales
d’application de la méthode.
NOTE 3 Les résultats d’essais sur le même échantillon, obtenus dans le laps de temps le plus court possible, par
deux opérateurs utilisant chacun leur propre appareillage, ne diffèrent pas en moyenne de la valeur de
reproductibilité, R, dans plus d’un cas sur 20, dans les conditions correctes et normales d’application de la
méthode.
NOTE 4 Pour de plus amples renseignements sur la fidélité, ainsi que sur la définition des termes statistiques
employés dans ce domaine, se reporter à l’ISO 5725-1 [1].
NOTE 5 En 2013, sept essais impliquant 53 participants ont été réalisés par des sociétés suisses dans le cadre
d’essais interlaboratoires. Les valeurs de fidélité et de reproductibilité obtenues à partir de ces essais sont
spécifiées dans le document d’essais interlaboratoires VAB no 2-1-038-01.14 [2].
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EN 12350-7:2019 (F)
Annexe A
(normative)
A.1 Généralités
Le facteur de correction lié au granulat varie selon ce dernier et, bien qu’il reste sensiblement constant
pour un granulat donné, un contrôle doit être effectué périodiquement. Le facteur de correction lié au
granulat ne peut être déterminé qu’expérimentalement car il n’est pas lié directement à l’absorption
d’eau du granulat.
mf = Vo D pf (A.1)
mc = Vo D pc (A.2)
où
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EN 12350-7:2019 (F)
Enregistrer la valeur h lue sur le tube gradué, relâcher la pression et procéder à une nouvelle lecture, h2.
Répéter une fois l’ensemble du mode opératoire pour obtenir une seconde paire de lectures, h3, et h4.
Prendre la valeur moyenne de (h1 – h2) et (h3 – h4) comme étant le facteur de correction lié au granulat,
G, sauf si les deux valeurs de teneur en air (h1 – h2) et (h3 – h4) diffèrent de plus de 0,1 % de teneur en
air, auquel cas effectuer d’autres déterminations jusqu’à obtention de résultats cohérents.
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EN 12350-7:2019 (F)
Annexe B
(normative)
B.1 Généralités
Le facteur de correction lié au granulat varie selon ce dernier et, bien qu’il reste sensiblement constant
pour un granulat donné, des contrôles doivent être effectués périodiquement. Le facteur de correction
lié au granulat ne peut être déterminé qu’expérimentalement car il n’est pas lié directement à
l’absorption d’eau des particules.
mf = Vo D pf (B.1)
mc = Vo D pc (B.2)
où
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EN 12350-7:2019 (F)
Le facteur de correction lié au granulat, G, est égal à la valeur lue sur l’échelle de teneur en air moins le
volume d’eau enlevé de l’enceinte à essai d’air, exprimée en pourcentage du volume de l’enceinte à essai
d’air.
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EN 12350-7:2019 (F)
Annexe C
(normative)
C.1 Généralités
Les essais d’étalonnage décrits en C.3, C.4, C.5 et C.6 doivent être effectués lors de l’étalonnage initial de
l’appareillage et chaque fois que nécessaire pour vérifier un changement éventuel de la capacité du
cylindre étalon ou de l’enceinte à essai d’air. L’essai d’étalonnage décrit en C.7 et C.8 doit être effectué
aussi fréquemment que nécessaire pour contrôler le manomètre de manière à s’assurer que la pression
correspondante correcte P a été utilisée. Un réétalonnage de l’appareillage est également requis lorsque
l’altitude du lieu où il doit être utilisé varie de plus de 200 m par rapport au lieu où il a été étalonné
pour la dernière fois.
C.2 Appareillage
C.2.1 Cylindre étalon, en métal dur résistant à la corrosion, d’une capacité d’environ 0,3 l. Le bord
supérieur du cylindre doit être usiné de manière à obtenir une surface lisse et plane, perpendiculaire à
l’axe du cylindre.
C.2.4 Plaques transparentes, l’une pour fermer le cylindre étalon et l’autre l’enceinte à essai d’air.
C.2.5 Balances, dont une balance étalonnée pouvant peser jusqu’à 1 kg avec une résolution de 0,5 g
et une balance étalonnée pouvant peser jusqu’à 20 kg avec une résolution de 10 g.
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Il convient que la pression d’air appliquée au cours de ce mode opératoire soit la pression d’essai, P,
requise déterminée en C.8. Toutefois, la valeur de e étant nécessaire pour déterminer P par la constante
d’étalonnage, K, il existe un cycle d’opérations logiquement en boucle. En pratique, la variation de e due
à une variation de P est suffisamment faible pour être négligée. P se situant généralement aux environs
de 100 kPa, cette valeur est prescrite pour tenir compte du phénomène. Son utilisation donne une
valeur de e suffisamment exacte pour l’essai.
K = 0, 98 R + e (C.1)
où
m1
R= × 100 % (C.2)
m2
où
Le facteur 0,98 permet de corriger la réduction de volume d’air dans la mesure étalon lorsqu’elle est
comprimée par une hauteur d’eau égale à la profondeur de l’enceinte à essai d’air. Ce facteur est
approximativement égal à 0,98 pour une enceinte à essai d’air de 200 mm de profondeur au niveau de
la mer. Sa valeur tombe à environ 0,975 à 1 500 m au-dessus du niveau de la mer et à 0,970 m à 4 000 m
au-dessus du niveau de la mer. La valeur de la constante diminue d’environ 0,01 tous les 100 mm
d’augmentation de la profondeur du récipient. Le terme 0,98R représente donc le volume effectif de la
mesure étalon, exprimé en pourcentage de l’enceinte à essai d’air dans les conditions normales de
fonctionnement.
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Remplir l’appareillage d’eau à température ambiante jusqu’à un niveau se situant au-dessus du repère
zéro sur l’échelle de teneur en air. Fermer l’orifice et introduire de l’air avec la pompe dans
l’appareillage approximativement jusqu’à la pression d’essai (100 kPa environ). Tapoter légèrement les
parois et le couvercle à l’aide du maillet afin d’éliminer autant d’air occlus que possible adhérant aux
surfaces intérieures de l’appareillage. Réduire progressivement la pression en laissant s’échapper l’eau
par le robinet de purge du couvercle conique pour amener le niveau d’eau exactement au repère zéro,
puis fermer l’orifice. Appliquer une pression à l’aide de la pompe jusqu’à ce que la lecture du niveau
d’eau soit égale à la valeur de la constante d’étalonnage, K, sur l’échelle de teneur en air (voir C.6).
Enregistrer la pression, P, indiquée sur le manomètre. Relâcher progressivement la pression en ouvrant
l’orifice jusqu’à indication de la pression zéro. Si le niveau d’eau revient à une valeur inférieure à 0,05 %
de teneur en air, considérer la pression, P, comme la pression d’essai. Si le niveau d’eau ne revient pas à
une valeur inférieure à 0,05 % de teneur en air, rechercher une fuite de l’appareillage et répéter le
mode opératoire.
Un étalonnage précis exige la détermination de la constante d’expansion, e (voir C.5), pour la pression
d’essai réduite, mais l’autre pression d’essai possible peut être déterminée au cours de la détermination
de la pression d’essai normale (voir C.7), car la variation de la constante d’expansion peut normalement
être négligée.
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Annexe D
(normative)
D.1 Généralités
L’essai d’étalonnage détaillé ci-dessous doit être effectué lors de l’étalonnage initial de l’appareillage et
chaque fois que nécessaire pour vérifier l’exactitude des graduations indiquant la teneur en air sur le
cadran du manomètre.
NOTE Le réétalonnage de l’appareillage n’est pas requis lors de variations de l’altitude d’utilisation ou de la
pression atmosphérique.
D.2 Appareillage
D.2.1 Cylindre étalon, en métal résistant à la corrosion, d’une capacité d’environ 0,3 l et pouvant être
intégré à l’ensemble couvercle.
D.2.3 Balances, dont une balance étalonnée pouvant peser jusqu’à 1 kg avec une résolution de 0,5 g
et une balance étalonnée pouvant peser jusqu’à 20 kg avec une résolution de 10 g.
Étaler une mince couche de graisse sur le rebord de l’enceinte à essai d’air pour constituer un joint
étanche entre la plaque transparente et le haut de l’enceinte à essai d’air. Remplir d’eau à température
ambiante l’enceinte à essai d’air et la couvrir avec la plaque transparente afin d’éliminer tout ménisque
convexe. Essuyer le surplus d’eau, puis déterminer la masse de l’enceinte à essai d’air remplie d’eau en
la pesant sur la balance pouvant peser jusqu’à 20 kg et l’enregistrer à 10 g près.
Transférer l’eau de l’appareillage vers le cylindre étalon en quantité juste suffisante pour le remplir ou
jusqu’à une ligne prédéterminée marquée sur le cylindre étalon, puis déterminer la masse d’eau
déplacée, m3, par pesage sur la balance pouvant peser jusqu’à 1 kg et l’enregistrer à 0,5 g près.
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Bibliographie
[1] ISO 5725-1, Exactitude (justesse et fidélité) des résultats et méthodes de mesure — Partie 1 :
Principes généraux et définitions
[2] VAB-Ringversuch Dok. Nr. 2-1-038-01.14 The Association of Accredited Building Material
Testing Laboratories 2013
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