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Projet Multidisciplinaire Ia
Projet Multidisciplinaire Ia
UNIVERSITÉ DE LUBUMBASHI
FACULTÉ POLYTECHNIQUE
Titulaire du cours H
KITOBO SAMSONI Willy Y
Professeur P
N
O
S
Août 2017 E
Table des matières
Introduction 1
Conclusion 22
Bibliographie 23
I
Liste des figures
1.1 Aperçu des diverses techniques de lixiviation statique appliquées aux mi-
nerais de cuivre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Lixiviation en tas et récupération du cuivre par extraction par solvant et
électrolyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II
Liste des tableaux
III
Membres du groupe (Complément)
IV
Introduction
A partir des années 1960, les procédés hydrométallurgiques ont commencé à être de plus
en plus pris, principalement pour leur impact environnemental réduit par rapport aux
procédés pyrométallurgiques. Les avantages évoqués sont, entre autres, une demande
énergétique moindre et l’absence de production de dioxyde de soufre, gaz polluant l’air.
Aujourd’hui, l’impact environnemental des procédés hydrométallurgiques et leur consom-
mation énergétique se sont accrus par rapport aux débuts de l’hydrométallurgie.
Bien qu’il existe des désavantages aux procédés hydrométallurgiques, d’un point de vue
environnemental, il est possible de gérer adéquatement les déchets et problèmes occa-
sionnés par l’exploitation et la production des métaux. La préoccupation principale en
faisant la gestion des résidus de lixiviation surtout les résidus solides, c’est l’examen du
comportement à long terme des rejets solides stockés et à leur stabi-lité chimique et phy-
sique.
1
Chapitre 1
Sommaire
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Type de lixiviation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Lixiviation d’un minerai de cuivre-cobalt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Techniques de lixiviation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.1 Lixiviation Dump . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.2 Lixiviation en tas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4.3 Lixiviation par agitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1 Introduction
Les opérations hydrométallurgiques recourent aux procédés faisant appel aux solutions
aqueuses, et qui commence toujours par une lixiviation en différents milieux. Considéré
comme la première opération unitaire hydrométallurgique.
2
TABLEAU 1.1 – Agents lixiants
Types de lixiviation
Agents lixiviant
Lixiviation aqueuse H2 O
Acide H2 SO4 , HCl , HNO3 , HF, eau ré-
gale, H2 Si O6
Basique NaOH, NH4 OH
Solutions aqueuses salines Na 2 CO3 , NaCN, Na 2 S,
NaCl ,(NH4 )2 SO( 3)
Solutions chloreuse et hypochloreuse Cl 2 (aq), HCl O, NaCl O
Bactérienne Catalyseur : Thiobacillus thioxy-
dans, thiobacillus ferroxydans, fer-
robacillus sulphooxydans
La lixiviation qui vient du latin lixiviere signifie en fait un lessivage qui va être fait au mi-
nerai ou concentré à l’aide d’un solvant qui permettra l’obtention d’une phase aqueuse
susceptible de dissoudre le métal du minerai.
Les produits devant être lixiviés doivent répondre à des critères tels que :
Ainsi il existe :
3
1.3 Lixiviation d’un minerai de cuivre-cobalt
La Copperbelt du Katanga constitue l’une des plus importantes provinces minières du
globe. Trente-six mines forment une ceinture de près de 520 km de long, entre la partie
nord central de Zambie et la partie sud de la Province du Katanga en République Démo-
cratique du Congo. On estime que cette région possède plus de cinq billions de tonnes de
minerais de cuivre avec une teneur en cuivre supérieure à 4 %. Cette région est également
l’une des grandes réserves de cobalt de la planète puisqu’elle contient environ 40 % de la
totalité (ALVAYAI, 2006).
Les minéralisations du Shaba diffèrent selon le secteur. En RDC, la série des mines est
dolomitique et peu métamorphique ; les gîtes de Cu-Co-U-Ni sont encaissés dans des
perlites carbonées. Les minerais de cuivre se présentent dans la nature sous forme de gi-
sement sulfurés, oxydés ou en association avec d’autres sulfures métalliques, constituant
ainsi les gisements de sulfures complexes.
Les minerais dans ce cas ; sont soit oxydés ou sulfureux. Dans le cas des oxydes nous pas-
sons directement à la lixiviation acide ou basique mais dans le cas des sulfures nous pas-
sons à une biolixiviation.
Ces minerais contiennent les minéraux de valeur suivants :
• Ténorite : CuO
• Cuprite : Cu 2 O
• Chalcosite : Cu 2 S
• Covellite : CuS
• Chalcopyrite : CuFeS 2
• Bornite : Cu 5 FeS 4
• Cubanite : CuFe 2 S 4
• Enargite : Cu 2 AsS 4
• Silice : Si O2
4
• Calcite : CaCO3
• Dolomite : Mg Ca(CO3 )2
• Sidérite : FeCO3
• Magnésite : Mg CO3
• Rodocrosite : MnCO3
• Witerite : BaCO3 196
• Ankérite : CaFe2(CO3 )
• Malachite : Cu2(CO3 )(OH)2
• Gibbsite : Al (OH)3
• Limonite : FeOOH
• Manganite : MnOOH
• Brucite : Mg (OH)2
Cette lixiviation peut se faire en tas, en situ ou en Dump. Dans tous les 3 cas on maintient
un parfait contact entre les minerais et de l’acide sulfurique qui est un solvant pour les
métaux utiles (cuivre et cobalt pour notre cas) pendant un temps long pour favoriser leur
dissolution.
Le minerai, déchargé par camions sur un sol étanche, est directement issu de la mine et
comprend donc, en taille, des fines particules et des blocs de plusieurs mètres. Les mine-
rais ne sont pas broyés avant leur lixiviation (R.O.M).
5
Les amas peuvent faire 200 m. de hauteur, 80 mètres de large dans la partie supérieure et
250 mètres dans la partie inférieure, Le tonnage peut être de 50.000 à 300.000 tonnes de
minerai [Ruiz M., (1995)].
La solution lixiviante est une eau acide (pH 1,5 à 2,0), après percolation, la solution riche
contient plusieurs grammes par litre de cuivre, qui sont récupérés par cémentation sur
fer ou par extraction par solvant et électrolyse (SX-EW).
F IGURE 1.1 – Aperçu des diverses techniques de lixiviation statique appliquées aux minerais de
cuivre
6
F IGURE 1.2 – Lixiviation en tas et récupération du cuivre par extraction par solvant et électrolyse
L’agglomération est un procédé ayant pour objectif de fixer les fines particules autour des
grosses, agissant comme des noyaux, à l’aide d’eau et d’un agent agglomérant, le plus sou-
vent l’acide sulfurique est utilisé ; on parle alors de curing. D’un point de vue chimique,
une sulfatation rapide et énergique des oxydes de cuivre se produit, ce qui génère des
solutions hautement concentrées en cuivre. Les attaques par curing solubilisent généra-
lement plus de fer, à la base de l’ion ferrique nécessaire pour la dissolution des sulfures
de cuivre. Elles stabilisent aussi la silice en évitant la formationde silice colloïdale qui est
l’une des causes des pertes de réactif organiques lors d l’étape d’extraction par solvant
[Patiño E. (2004)].
7
Les procédés d’agglomération et curing sont généralement recommandés afin d’amélio-
rer la perméabilité du tas, diminuer les temps de lixiviation, diminuer la consommation
de lixiviant et augmenter la concentration de la PLS (permettant de diminuer la taille des
installations de l’extraction par solvant). Les cycles d’arrosage sont plus efficaces et aug-
mentent le pourcentage d’extraction [Meruane G., (1999)].
Parmi les problèmes rencontrés lors d’une opération de lixiviation en tas, on peut men-
tionner l’obstruction des trous des tuyaux de collecte (avec de l’argile fine, des sulfates ou
de l’hydroxyde ferrique), les pertes par évaporation en surface du tas ou par fissures dans
la toile du fond et, finalement, la formation de chenaux préférentiels qu’emprunte l’agent
de lixiviation réduisant ainsi son efficacité [Del Villar R. (2006)].
• Mécanique : par l’action d’un rotor mû par énergie électrique ; l’équipement uti-
lisé est plutôt dispendieux et requiert beaucoup d’entretien. Les réacteurs ont une
forme cylindrique verticale avec un fond plat, conique ou sphérique. Ils peuvent
être munis d’une double paroi afin de permettre le chauffage par circulation de va-
peur ou le refroidissement à l’eau. Les matériaux de construction utilisés sont l’acier
doux ou inoxydable, le titane, etc. Il arrive parfois qu’une protection interne en ca-
outchouc, en verre ou en briques soit aussi nécessaire.
8
acier revêtu de caoutchouc, en briques ou en plastique renforcé en fibre de verre.
La lixiviation par agitation est pratiquée sur les minerais présentant certaines spécificités
[González M., (2000)] :
• Libération du minéral à des mailles assez fines nécessitant alors un broyage poussé
pour permettre l’accès des réactifs à la surface minérale ;
• Faible cinétique de dissolution, une forte agitation est alors nécessaire afin d’aug-
menter le transfert de matière.
9
Chapitre 2
Sommaire
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Types de résidu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Caractéristiques chimiques des effluents issus de la lixiviation . . . . . . 11
2.4 Normes et les potentiels impacts environnementaux liés au stockage
des rejets de lixiviation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4.1 Rejets liquides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4.1.1 normes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4.1.2 Impacts potentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4.2 Rejets solides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.4.2.1 Normes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.4.2.2 Impacts potentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1 Introduction
Pour une bonne opération de lixiviation, le métal à valoriser doit passer facilement en
solution contrairement aux matériaux de la gangue qui leur dissolution dans le solvant
choisi doit être négligeable. Dans notre cas le cuivre et le cobalt passent en solution en se
dissolvant tandis que les matériaux de la gangue le sont moins et forment des suspensions
solides à l’intérieur du liquide contenant les métaux à valoriser. Ainsi après lixiviation, il
est prévu une opération de séparation solide (résidus qui n’ont pas réagi/liquide (conte-
nant les métaux utiles passés en solution).
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Après séparation, les liquides vont à la purification liquide/liquide tandis que les solides
peuvent être stockés car ils contiennent les minéraux de la gangue qui n’ont pas réagi.
Par ailleurs, ce qui est entreposé étant une pulpe contenant les matériaux de la gangue,
après un certain temps il y’aura séparation entre solide et liquide composant la pulpe
entreposée.
Les eaux de la lixiviation sont acides car elles proviennent dans plusieurs cas de la lixivia-
tion acide. Elles peuvent contenir une certaine quantité de soufre et de fer.
Ces résidus contiennent la silice et les autres minéraux de la gangue qui n’ont pas réagi.
Ils contiennent aussi certains métaux valorisables (Zn, Cd, Pb, As, Cu, Co, Hg etc) et dans
certains cas des métaux précieux qui ne passent pas en solution dans les conditions in-
dustrielles de lixiviation du cuivre et du cobalt. (Ag, Ga, Ge). Nous y trouvons également
la présence de certaines impuretés gênant les opérations ultérieures (Extraction par sol-
vant, Electrolyse) comme le fer et aussi la présence du soufre.
11
2.4 Normes et les potentiels impacts environnementaux liés
au stockage des rejets de lixiviation
Le travail de tout métallurgiste n’est pas seulement d’élaborer les matériaux partant des
minerais mais aussi de limiter au mieux les impacts sur l’environnement. Dans cette par-
tie nous nous baserons sur les normes qui nous permettrons de tirer des conclusions sur
les impacts que ces déchets stockés posent sur l’environnement.
Pour une eau potable, les concentrations permises en effluents contenus sont reprises
dans le tableau (2.1).
Le tableau ((2.1) renseigne que les concentrations supérieures à celles reprises ici conduisent
à une pollution qui amènera un potentiel impact environnemental.
12
2.4.1.2 Impacts potentiels
Ces rejets liquides contiennent différents types des contaminants qui peuvent être so-
lubles, non solubles ou même radioactifs. Les contaminants solubles comprennent à la
fois les acides générés par l’exposition des sulfures contenus dans les rejets miniers à
l’oxygène de l’atmosphère, les métaux lourds et ceux résultant des procédés de traitement
des minerais. Ces eaux puvent recirculer à travers la masse de déchets causant ainsi le
drainage minier acide. Elles peuvent s’infiltrer également et sachant qu’elles contiennent
les sulfures, elles iront jusqu’à contaminer la nappe aquifère. Elles peuvent se trouver un
chemin à travers la masse des rejets et ruisseler jusqu’à atteindre les rivières.
Ces rivières vont emmagasiner une grande quantité de soufre qui après exposition au
soleil, il y’aura évaporation des eaux. Ces évaporations amèneront des pluies acides qui
ont comme conséquences (Thibanda, 2012) :
Par ailleurs, la capacité de drainage de l’acide minier est une question-clé. La réponse dé-
terminera si un projet minier proposé est acceptable pour l’environnement. Lorsque des
matériaux minés (tels que les parois des mines à ciel ouvert et des mines souterraines,
les résidus, les déchets rocheux et les matériaux lessivés déversés) sont excavés, exposés
à l’eau et à l’oxygène, des acides peuvent se former si les minéraux sulfurés de fer (en
particulier la pyrite, ou ‘ l’or des idiots’) sont abondants et s’il y a une quantité insuffi-
sante de matériaux neutralisants pour contrebalancer la formation d’acide. L’acide, à son
tour, lessivera ou dissoudra les métaux et autres contaminants dans les matériaux minés
et formera alors une solution acide, à forte teneur en sulfate et riche en métal (y com-
pris les concentrations élevées de cadmium, de cuivre, de plomb, de zinc, d’arsenic, etc.).
Le lessivage des constituants toxiques, tels que l’arsenic, le sélénium et les métaux, peut
se produire même si les conditions acides ne sont pas présentes. Des niveaux élevés de
composés d’azote et de cyanure (ammoniac, nitrate, nitrite) peuvent également être trou-
vés dans les eaux des sites miniers, en provenance de la lixiviation en tas et des produits
d’abattage par explosifs.
Le drainage des acides et des contaminants de lixiviation est la plus importante source
d’impacts sur la qualité de l’eau liés à l’extraction des minerais métalliques.
Comme l’explique Earthworks : Le drainage d’acide minier est considéré comme l’une des
menaces les plus graves pour les ressources en eau. Une mine avec drainage minier acide
13
a le potentiel pour des impacts dévastateurs à long terme sur la vie aquatique, les cours
d’eau et les ruisseaux. comment se forme-t-il ? Le drainage d’acide minier est une pré-
occupation pour de nombreuses mines métalliques, parce que des métaux comme l’or,
le cuivre, l’argent et le molybdène, se trouvent souvent dans des roches contenant des
minéraux sulfurés. Lorsque les sulfures contenus dans la roche sont extraits et exposés à
l’eau et à l’air pendant l’exploitation minière, ils forment l’acide sulfurique.
Cette eau acide peut dissoudre d’autres métaux nocifs dans la roche environnante. S’il
n’est pas contrôlé, le drainage d’acide de mine peut se déverser dans les ruisseaux ou les
rivières ou encore dans les eaux souterraines. Le drainage d’acide de mine peut prove-
nir de n’importe quelle partie de la mine où les sulfures sont exposés à l’air et à l’eau, y
compris des tas de déchets de roches, des résidus, des mines à ciel ouvert, des tunnels
souterrains et des coussins de lixiviation. (MINEO consortium, 2000)
Pour les résidus à entreposer, qui doivent contenir certains éléments de composition chi-
mique bien définie. Ces déchets contiennent toujours des métaux et des éléments de la
gangue. Dans le tableau ci-après nous donnons les concentrations permises dans les dé-
chets.
Le tableau (2.2) renseigne qu’au-delà de la concentration permise cela conduit à une pol-
lution qui va se matérialiser sous forme d’impacts sur l’environnement.
14
2.4.2.2 Impacts potentiels
Le stockage de ces rejets est souvent fait dans des conditions non optimales, c’est-à-dire
sans tenir compte des exigences environnementales. Les digues aménagées à cet effet
pour retenir ces résidus peuvent céder en plusieurs endroits occasionnant ainsi des pertes
de matières dans la rivière environnant le site d’exploitation.
Le problème de gestion de ces rejets reste similaire dans plusieurs cas, même s’il existe
une différence au niveau de l’acidité des effluents liquides produits et du taux de sulfate
élevé dans ces derniers(Tshibanda, 2010).
Lorsqu’il y’à rupture des digues, les matières entrent dans la rivière avec comme consé-
quence de charger les eaux en effluents métalliques. Si ces résidus contiennent une grande
quantité d’azote, de carbone et de soufre, cela conduit à l’eutrophisation aquatique. L’eu-
trophisation est une pollution de l’eau qui a comme impact sur l’environnement. (Thi-
banda Cours d’environnement Bac 3 2017) :
• Contaminations biologiques de l’eau par ajout excessif des bactéries et parasite.
• Contamination chimique de l’eau par ajout des métaux, des pesticides et des sol-
vants ;
• Contamination physique de l’eau à travers les radionucléides et la chaleur.
Par ailleurs ces contaminations de l’eau amènent une véritable destruction de la vie aqua-
tique. Les enjeux environnementaux liés au stockage de ces résidus restent essentielle-
ment une conséquence de l’érosion éolienne due à l’instabilité chimique et physique des
particules qui sont transportées hors des bassins vers les zones avoisinantes.
L’instabilité physique : C’est le fait d’avoir des résidus en mouvement au lieu d’être sta-
tiques. Dans le cas de la lixiviation, comme ces déchets ne sont pas sous forme granules
lorsqu’il y a le vent pendant la saison sèche cela génère l’érosion éolienne qui est une
poussière pouvant contenir les éléments métalliques. Ces poussières peuvent contenir
les éléments traces métalliques dont l’inhalation provoque des incidents sur les habitants
des environs comme le cancer, la végétation et la faune vivant à proximité des bassins de
stockage des résidus. En saison de pluies, l’érosion est due aux eaux de ruissellement qui
transportent les particules solides à travers les brèches occasionnées par la rupture des
digues.
Le drainage minier acide possible dans ce cas, avec effets directs du changement de pH
sur la vie aquatique et interruption indirecte de la chaine alimentaire, pourrait être neu-
15
tralisé par les agents acidogènes présents), augmentant de ce fait les teneurs en métaux
dans les effluents produits. Ces rejets restent dangereux (Thibanda, Degrez, Kongolo, 2010)
lorsqu’on se base sur les normes.
L’instabilité chimique : Est le fait d’avoir un résidu qui suite à sa composition réagit en
place en formant des éléments qui peuvent ruisseler ou s’infiltrer pour aller contaminer
l’aquifère. Ces rejets contenant des sulfures qui en présence de certains éléments peuvent
réagir de la façon suivante :
Cet acide provenant des réactions au sein du déchet entreposé, peut commencer un les-
sivage au sein même du passif, c’est qui crée le drainage minier acide.
16
• L’eau : La contamination des eaux de surface et souterraines par des métaux et des
éléments, la contamination microbiologique par des eaux usées et des déchets dans
les terrains de camping et les zones de résidence des travailleurs miniers ;
17
Chapitre 3
Sommaire
3.1 Cas de certaines usines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.1.1 Usine de Shituru . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.1.2 Usine hydrométallurgique de Luilu . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.2 Proposition d’un scénario de gestion des résidus de lixiviation . . . . . . 20
La gestion des déchets provenant d’activités minières représente habituellement une charge
financière indésirable pour les exploitants. Les possibilités de gestion des résidus et des
stériles sont nombreuses, et les méthodes couramment utilisées jusqu’à ce jour, bien que
loin d’être équivalentes du point de vue environnementale les unes les autres. Toutefois,
le choix de la méthode de gestion à appliquer dépend d’une évaluation de trois facteurs à
savoir : le coût, les performances environnementales et les risques d’accidents (Thibanda,
2012). Une bonne gestion des résidus et stériles comporte une évaluation des différentes
solutions entre autres pour :
• Limiter le plus possible le volume des résidus et des stériles produits au départ,
notamment par un choix judicieux de la méthode d’exploitation ;
• Conditionner les résidus et les stériles lors du traitement pour réduire autant que
possible les risques pour l’environnement ou la sécurité.
18
Le procédé mis en œuvre à Shituru comporte les étapes principales suivantes :
Avant la mise en décharge, les résidus sont lavés et déshydratés pour récupérer le plus
possible de solution, puis ils sont remis en pulpe et évacués dans le bassin de résidus.
Malgré ce lavage, la pulpe finale reste encore acide. (Arthur KANIKI TSHAMALA, 2008).
L’usine hydrométallurgique est d’une capacité nominale de 220 000 tonnes par an de
Cuivre et de 9000 tonnes par an de Cobalt.
Divers types d’effluents liquides sont rejetés vers le site à rejets de Shituru à l’est de Likasi
via le canal Albert. Les rejets solides sont pulpés puis évacués vers le bassin de résidus via
le canal Albert. Ces rejets contiendraient 0,1 % de cobalt et jusqu’à 2 % de cuivre (SNC
Lavalin, 2003). Notons aussi que le bassin de Shituru aménagé à l’est sur la rivière Likasi
re-çoit les rejets de Shituru, mais comme il est rempli à capacité depuis plusieurs années,
les rejets ne font qu’y transiter avant de se déverser dans le milieu.
Le parc à résidus est plein depuis 1986 et on y achemine 10 000 tonnes/mois de résidus
(30 000 tonnes/mois lorsque l’usine fonctionne à pleine capacité) (SNC Lavalin, 2003).
19
Co 2+ sous forme de sulfate. Elle est chauffée jusqu’à 80°C pour être alimentée à l’électro-
lyse (PRO-MINES, 2012). L’échantillonnage a été effectué le 5 septembre 2014 a montré
les concentra-tions suivantes en milligrammes par litre de(d’) : Argent 0.18, Arsenic 0.19,
Baryum 0.2, Cadmium 0.000018, Cobalt 3.2 Chrome 0.32, Fer 41.43, Étain 0.14, Potassium
6.22, Magné-sium 5.87, Manganèse 0.31, Mercure 0.00011, Molybdène 0.47, Nickel 1.400,
Plomb 0.00008, sulfate 225 (PROMINES, 2012).
Sur les rives des rivières Luilu et Musonoie, des accumulations de produits de rejets indus-
triels en grandes quantités, de couleur blanche à grisâtre à noir parfois, l’eau y circulant
d’aspect visuel et olfactif très contaminé et ceci dans l’ensemble de la région de Kolwezi.
(PROMINES, 2012)
Ces entreprises minimisent l’étude d’impacts environnementaux des rejets issus de leurs
installations particulièrement ceux de la lixiviation c’est-à-dire qu’elles n’ont pas de plan
de gestion répondant au développement durable.
Ainsi, s’inspirant de ces recherches nous avons retenu comme plan de gestion de rési-dus
de lixiviation d’un minerai mixte de cuivre et cobalt ce qui suit :
• Mettre un système d’arrosage des résidus en surface pendant la saison sèche, pour
éviter les poussières contenant les éléments traces métalliques ;
• Mettre dans des bassins pendant un temps long pour permettre une décantation
afin de récupérer la solution liquide ;
20
• Désulfuration : pour éviter les effets négatifs du DMA sur l’environnement, une
technique dite de désulfuration environnementale peut être appliquée déjà à l’usine
de concentration des minerais. Elle consiste en une séparation minérale par flotta-
tion des rejets de concentrateur. En séparant les sulfures des autres minéraux de la
gangue, on peut réduire l’ampleur des volumes de rejets de concentrateur généra-
teurs des DMA à gérer et à entreposer en surface.
• Bassins des résidus contenant les géo membranes : pour ce faire, on doit aména-
ger des barrières, qui empêchent l’infiltration des eaux de surface et souterraines.
Ces barrières peuvent être faites de sols à faibles conductivités hydrauliques ou de
matériaux synthétiques peu perméables. Egalement des couvertures avec effets de
barrière capillaire ont déjà été proposées pour limiter l’infiltration d’eau plutôt que
l’infiltration d’oxygène ;
• Faire une étude de la trajectoire des vents dominants pour stocker les résidus dans
une zone moins turbulente afin d’éviter l’érosion éolienne vers les zones résiden-
tielles ;
21
Conclusion
L’objectif de notre travail était de relever tous les problèmes environnementaux que pose
la pratique industrielle de la lixiviation d’un minerai mixte de cuivre et de cobalt et retenir
toutes ces notions d’environnement car elles s’inscrivent dans le cadre de notre formation
d’ingénieur.
Dans ce travail nous nous sommes limités à expliciter les impacts potentiels environne-
mentaux liés seulement à la lixiviation acide et leurs incidents majeurs sur la santé hu-
maine et la biosphère.
Pour atteindre cet objectif, nous avons effectué une étude bibliographique partant des
travaux précédents et à cela nous avons ajouté certaines recherches. Les résultats de toutes
ces recherches renseignent ce qui suit : Les résidus entreposés issus de cette opération
unitaire sont essentiellement solides et liquides qui dans plusieurs cas proviennent de la
séparation entre les solides et les liquides composants la pulpe.
Les liquides suite à leur composition, contiennent des sulfures qui par exposition à l’oxy-
gène de l’atmosphère génère des acides, Ces eaux vont provoquer le drainage minier acide
avec comme grande conséquence les pluies acides.
Les solides contenant des effluents métalliques, et qui à cause de leur instabilité phy-
sique et chimique génèrent l’érosion éolienne, le drainage minier acide avec comme des
grandes conséquences : les poussières contenant les traces métalliques et la mort de la
vie aquatique suite à l’acidification et l’eutrophisation.
Sachant que nous nous sommes limités à une étude bibliographique, dans un futur proche
un travail qui irait à faire une caractérisation chimique poussée des résidus de lixiviation
pourra être initié pour permettre de dénicher d’autres problèmes environnementaux liés
à leur stockage.
22
Bibliographie
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