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Du Contraintes du poids élevé des matériaux, petites portées ____aux matériaux plus légers,
grandes portées
libération de la conception architecturale.
Les matériaux de base, les techniques de mise le développement des technologies (béton,
en œuvre sont limités, industrialisation de l'acier et du verre,
plastiques, etc.) offre la possibilité pratique de
restreignant les possibilités d'expression tout faire, exacerbant la distance entre la
architecturale construction et l'architecture.
VON MEISS
Dans la synthèse architecturale, quelle place donner à la dimension constructive dans l'expression
architecturale?
Selon V.M., la construction, notamment la structure porteuse, est le premier moyen pour la
concrétisation d'une idée appartenant au domaine de l'art. Cependant, la construction ne se
moquera pas de ses lois ; ces lois sont des sources explicatives précieuses, mais le degré
d'expression constructive dépendra du programme et du site plus que des exigences de la statique
et de la résistance des matériaux.
Von Meiss décrit la technique sublimée comme ressource exclusive de la forme, image, illusion, ou
soumise à des buts formels. Les attitudes changent, ne s'excluent pas mutuellement, souvent
croisées entre une technique exaltée ou sublimée.
Les ouvrages d'art privilégient les questions techniques et constructives avec le souci d'exprimer
leur résolution dans la forme architecturale, comme observé chez Nervi, Calatrava, Eiffel.
L'affirmation des belles structures et des techniques d'assemblage, comme chez Nervi, montre le
souci de communiquer, de faire comprendre la logique de la structure. Le challenge est de trouver
une solution qui défie les lois de la nature , le moins de matière possible, la mise en œuvre la plus
efficace, la lisibilité la plus claire, la meilleure exploitation des possibilités d'un système constructif,
réalisant ainsi des objets autonomes, isolés, et de grande taille. Dans ces réalisations, "la nudité
d'une construction logique devient la condition d'une esthétique".
Derrière l'apparente logique objective des formes utilisées, ce n'est pas le seul calcul, mais bien
"l'exigence d'expressivité" définie par le parti intuitif originel qui oriente le dessin final.
La technique falsifiée,
où l'architecte ne donne pas à voir la réalité de la construction, crée une dissimulation derrière une
apparence (un revêtement), une illusion.
Cela soulève une question "morale" de la vérité de l'expression : montrer ce qui est ou ce qui peut
être pris pour un mensonge, ne pas montrer ce qui est.
l'idée du "mensonge" devient une contradiction non résolue et non justifiée entre une expression
et la réalité.
Dans certains cas, la simulation est justifiée par l'économie, où un revêtement simule une autre
technique, créant ainsi l'illusion. La technique du faux marbre, abondamment utilisée par de
grands architectes comme Palladio (Italie ; 1508-1580).
. La chapelle de Ronchamp de Le Corbusier, avec une structure portant la grande toiture en béton
composée d'une fine ossature enfouie, cachée dans l'épaisseur des parois, montre comment elles
sont pensées pour leur plasticité, leur épaisseur, et leur capacité à travailler la lumière.
Les murs donnent l'illusion de porter la conque du toit, alors que celle-ci ne
repose que ponctuellement sur une structure dissimulée, laquelle permet en plus
de séparer murs et toit par une fine fente de lumière qui révèle à l'intérieur la
courbure convexe du toit : toute la résolution constructive est ici soumise au
projet plastique.
, la beauté est le fruit d'une expérience des sens permettant de dégager les
principes selon lesquels une image, un objet, une personne plaît. Ce
jugement esthétique et donc empirique renvoie au sensible et à l'intellect,
une notion subjective qui pose également la question de la réception de
l'œuvre d'art et du goût
Il est le reflet d'un jugement de valeur, par nature subjectif. Pour échapper à cette
subjectivité, la construction d'un cadre doctrinal de référence, la mise en place des
"règles du jeu", permettent d'objectiver la recherche, de matérialiser sa vision du mode
et de la communiquer en vue de la partager avec d'autres, de manière à objectiver
l'appréciation potentielle qu'on peut porter sur son œuvre et le sens qu'on peut lui
attribuer.
la méta-esthétique
une philosophie du beau nivelée qui n'abordait pas son sujet isolément comme une
épistêmê, mais le mêlait à des problématiques plus larges, à caractères divers,
ontologique, religieux, éthique, etc.
L'Antiquité ne disposait pas de nos concepts modernes de beaux-arts ou d'Art avec une
majuscule, mais pensait les arts soit sous la catégorie de technè (Grèce) (peinture,
sculpture, architecture), soit sous celle d'inspiration divine (poésie). Elle ne concevait pas
l'art comme une pratique autonome visant son propre but, mais comme une activité
répondant à des fonctions sociales et religieuses : mettre en relation avec les dieux,
glorifier les héros, édifier les citoyens.
Platon établit une hiérarchie entre deux modes (Le mythe de la caverne) :
le monde sensible, monde des apparences trompeur avec une réalité illusoire dont il
faut se détourner, et le monde intelligible, valorisé, un monde donné au travers d'une
activité réflexive, contemplative exigeant non pas la confrontation aux choses, mais un
cheminement intérieur conduisant à l'appréhension de ces réminiscences, traces
laissées en nous d'idées éternelles. Une ontologie où la matière, les choses sensibles, les
corps ont une place seconde et dépréciée.