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CHAPITRE I : COMPOSES PHENOLIQUES ET ALCALOİDES: 2 chapitres du


modules métabolisme secondaire

Presentation · December 2022

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1 author:

Khedidja Benarous
Université Amar Telidji Laghouat
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M2 Biochimie

UNIVERSITE AMAR TELIDJI-LAGHOUAT-ALGERIE


FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

Master 2 : Biochimie Appliquée

Réalisé par :

Pr. Khedidja BENAROUS

2021-2022

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M2 Biochimie

Programme

I) Les composés phénoliques


1. Classification des composés phénoliques
2. Méthodes d’extraction des composés phénoliques
3. Séparation et purification des composés phénoliques
4. Quantification des composés phénoliques
5. Analyse spectroscopique des composés phénoliques
6. Biosynthèse des composés phénoliques dans les plantes
7. Rôle et importance des produits phénoliques naturels dans l’industrie alimentaire et
pharmaceutique
II) Les alcaloïdes
1/ Généralités
- Historique et Définition
- Etat naturel, distribution, localisation
- Propriétés physicochimiques
- Extraction et purification des alcaloïdes
- Dosage des alcaloïdes
- Analyse spectroscopique des alcaloïdes
2/ Classification des alcaloïdes :
- Alcaloïdes tropaniques
- Alcaloïdes pyrrolizidiniques
- Alcaloïdes quinolizidiniques
- Alcaloïdes indolizidiques
- Alcaloïdes piperidiniques
- Alcaloïdes dérivés de l’acide nicotinique
- Alcaloïdes dérivées de la phénylalanine et de la tyrosine
- Alcaloïdes dérivées du tryptophane
- Alcaloïdes dérivés de l’acide anthranilique
- Alcaloïdes dérivés de l’histidine (imidazole)
- Alcaloïdes dérivés du métabolisme terpénique
- Alcaloïdes à structure diverses
3/ Biosynthèse des alcaloïdes chez les plantes
4/ Rôle et importance des alcaloïdes naturels dans le domaine pharmaceutique

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CHAPITRE I : COMPOSES PHENOLIQUES


1. Introduction générale
- Les composés phénoliques sont des métabolites secondaires.
- Ce sont des composés mineurs par rapport aux composés des métabolites primaires.
- Ce sont des composés très répondus dans le règne végétal.
- Ils possèdent des activités biologiques (antioxydants, antiradicalaires, anticancéreux,
inhibiteurs d’enzymes……………….)
- Ils sont utilisés en industrie :
➢ Agroalimentaires : additifs « conservateur » ex : BHA, BHT qui sont des antioxydants
synthétiques possédant des effets secondaires.
➢ Médicaments (pharmaceutiques) : pommade, huile essentielle, petits comprimés…
➢ Cosmétique : anti-ride.
- 10000 structures phénoliques déterminées (composés naturels).
- Ce sont des produits trop chers et notamment les flavonoïdes : 10 mg vaut 50 euros.
2. Structure et classification des composés phénoliques
- Ces composés phénoliques peuvent être classés selon plusieurs critères.
- Harborne et Simmonds (1964) ont classé ces composés dans des groupes basés sur le
nombre des atomes de carbones dans la molécule (voir tableau 1.)

Tableau 1. Classification des composés phénoliques selon le nombre des atomes de carbones.

Structure Classe
C6 simple phenolics
C6 - C1 phenolic acids and related compounds
C6 - C2 acetophenones and phenylacetic acids,
C6 - C3 cinnamic acids, cinnamyl aldehydes, cinnamyl alcohols
C6 - C3 coumarins, isocoumarins, and chromones
C15 chalcones, aurones, dihydrochalcones
C15 flavans
C15 flavones
C15 flavanones
C15 flavanonols
C15 anthocyanidins
C15 anthocyanins
C30 biflavonyls
C6-C1-C6, C6-C2-C6 benzophenones, xanthones, stilbenes
C6, C10, C14 quinones
C18 betacyanins
Lignans, neolignans dimers or oligomers
Lignin polymers
Tannins oligomers or polymers
Phlobaphenes polymers
- Une autre classification a été utilisée par Swain et Bate-Smith (1962). Ils ont regroupé les
phénols dans deux catégories : "phénols communs" et "phénols moins communs".
- Ribéreau-Gayon (1972) a regroupé les phénols en trois familles comme suit:
➢ 1. Les phénols largement distribués - omniprésents pour toutes les plantes, ou d’une
importance dans une plante spécifique.
➢ 2. Phénols moins distribués - nombre limité de Composés connus

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➢ 3. Constituants phénoliques présents sous forme de polymères.


- Dans ce chapitre, chacune des classes sera discutée, et des structures des composés
couramment trouvés ou importants seront présentés.
1. Phénols simples
- Les phénols simples sont des phénols substitués ou Dérivés benzéniques.

- Les nomenclatures sont présentées dans la figure 1.

Figure 1. Nomenclature pour les motifs de substitution des composés phénoliques. R, R1 et R2 sont des
substituants génériques.

2. Acides phénoliques et aldéhydes


- Les acides hydroxy-benzoïques sont caractérisés par la présence d'un groupe carboxyle
substitué sur un phénol.
- Les exemples comprennent l'acide p-hydroxybenzoïque, l'acide gallique, l'acide
protocathechuique, l'acide salicylique et l’acide vanillique.
- Les aldéhydes hydroxybenzoïques, tels que la vanilline, qui ont un groupe aldéhyde au
lieu d'un groupe carboxyle.
2.1. Dérivés hydroxybenzoïques

Exemples :

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Vanilline Galic acid protocathechuic acid

2.2. Acétophénones et acides phénylacétiques


- Les phénones sont des composés C6-C2 rarement présents dans la nature.
- Les exemples comprennent la 2-hydroxyacétophénone (1,10) et le 2-hydroxyphényle
acide acétique (1,11).

2.3. Dérivés de l’acide hydroxycinnamique


- Il existe six acides cinnamiques courants, qui ont un squelette C6 - C3.
- Toutes les plantes contiennent au moins trois d'entre elles.
- Voici ci-dessous: acide cinnamique, acide p-coumarique, acide caféique, acide férulique,
acide 5-hydroxyferulique (1.16) et l'acide sinapique (1.17).

- R1=R2 =H ; para-hydroxycinnamique= cis-para-coumaric acid= (Z)-3-(4-Hydroxyphenyl)-2-


propenoic acid
- R1=OH, R2 =H ; acide caféique

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- R1=OCH3, R2 =H ; acide férulique


- R1=R2 = OCH3; acide sinapique

- Les acides cinnamiques se retrouvent couramment dans les plantes comme des esters d'acide
quinique, l'acide shikimique et l'acide tartrique.
- Par exemple, l'acide chlorogénique (1.18) est un ester d'acide caféique et acide quinique.

- Les esters cinnamiques se retrouvent comme des esters de sucre, ou comme des esters des autres
acides organiques.
- Par exemple, les esters de sinapoyle représentent une classe de Composés absorbant les rayons
UV dans la famille des Brassicaceae.
- Exemples comprennent le malapate de sinapoyle (1.19) présent dans les feuilles, et la sinapoyl-
choline (1.20) présent dans les racines.

3. Les coumarines
- Les coumarines ont également un squelette C6-C3, mais ils possèdent un oxygène
hétérocycle dans le cadre de l'unité C3.

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- Il existe de nombreuses coumarines, qui jouent un rôle dans la résistance aux maladies
et aux ravageurs, ainsi que la tolérance aux UV.
- La coumarine umbelliferone (1.21) est populaire dans les essais enzymatiques.
- Les esters d'Umbelliferone peuvent être utilisés comme substrat pour une estérase
non spécifique dans des essais enzymatiques et des immunodosages fluorescents.
- Les isocoumarines, telles que la bergénine (1,23) ont une structure similaire aux
coumarines, mais la position des groupes oxygène et carbonyle dans l'hétérocycle
d'oxygène est inversé.
- Les isocoumarines jouent également un rôle dans la défense. Par exemple, on a montré
que la bergénine inhibait la croissance de l'oïdium (une maladie causée par un
champignon) sur le pois.

4. Benzophénones, xanthones et stilbènes


- Les benzophénones et les xanthones ont une structure C6-C1-C6, alors que Les
stilbènes ont une structure C6-C2-C6.
- Les Xanthones sont des pigments jaunes des fleurs et les stilbènes sont associés au
coeur de bois des arbres.
- On montre les structures de la benzophénone, (1.58), xanthone (1.59) et les stilbènes
le resvératrol (1,60) et la pinosylvine (1,61).

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- R1=R2 = OCH3 ; ptérostilbènes


- R1=OH, R2 =OH ; resvératrol
- R1=OGly, R2 =OH ; piceide
- Les stilbènes sont des composés phénoliques du raisin.

5. Les flavonoïdes
- Les flavonoïdes sont des molécules de 15 atomes de carbone (C15) composés tous de la
structure C6-C3-C6.
- Les flavonoïdes peuvent être regroupés en trois grandes classes en fonction de leur structure
générale.
- Dans chaque cas, deux cycles de benzène sont liés entre eux par un groupe de trois carbones.
- C'est l'arrangement du groupe C3 qui détermine comment ces flavonoïdes sont classés.
- Ils ont cette structure chimique de base.

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Flavanones
Flavonols

Isoflavanones
Isoflavones

Anthocyanes
chalcones

Aurones
Dihydrochalcones
- Remarques :
➢ Les protons aromatiques sont souvent substitués par des groupements (OH, OCH3, O-
sucré (glucose ou arabinose ou fructose).
➢ Si les protons aromatiques sont substitués que par des OH, ce sont des flavonoïdes
aglycones.
➢ Dans le cas où il y a une substitution par un sucre, ce sont des flavonoïdes glycosidés.

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5.1. Chalcones et dihydrochalcones :

• Les Chalcones (1,24) et dihydrochalocones (1,25) ont une chaîne C3 linéaire reliant les deux
cycles A et B.
• La chaîne C3 des chalcones contient une double liaison, alors que la chaîne C3 des
dihydrochalcones est saturée.

• Les Chalcones, tels que Butein (1.26), sont des pigments jaunes en fleurs.
• L'exemple d'une dihydrochalcone est la phloridzine (phlorétine-2'-O-D-glucoside) (1.27),
un composé trouvé dans les feuilles de pomme, et qui a été rapporté à ont une activité
antitumorale (Nelson et Falk, 1993).

5.2. Aurones

• Les Aurones (1.28) sont formés par la cyclisation des chalcones, le groupe méta-hydroxyle
réagit avec le carbone α pour former un groupe à cinq hétérocycles.
• Les Aurones sont également des pigments jaunes présents dans les fleurs.
• Leptosidine est le premier aurones isolé à partir Coreopsis grandiflora par Geissman T.A.
and Heaton C.D. in 1943.

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5.3. Flavonïdes typiques


• Les flavonoïdes typiques, comme la flavanone (1.29), ont un hétérocycle à six éléments (5C
et un atome d’O).
• Les flavonoïdes ont un cycle A, B et C et sont typiquement représenté avec le cycle A sur le
côté gauche.
• Le cycle A provient de la condensation de trois molécules de malonyl-CoA et le cycle B est
originaire de p-coumaroyl-CoA.
• Ces origines expliquent pourquoi le cycle A de la plupart des flavonoïdes sont méta-di-
hydroxylés ou méta-tri-hydroxylés.

• L'oxygène de l'hétérocycle « C » des flavonoïdes typiques peut être un pyrane (1,30), un


pyrylium (1,31) ou cycle de pyrone (1,32).

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• Les isoflavones, les isoflavanones et les néoflavonoïdes sont également des flavonoïdes.
• Ils ont tous la structure C6-C3-C6, mais le cycle B est dans une position différente sur
l'hétérocycle C. Les exemples sont l'isoflavone (1,33) et le néoflavonoïde dalbergin (1,34).

5.2.1. Flavanones
- L'hétérocycle des flavanones contient également un groupe cétone, mais il n’existe pas de
liaison carbone-carbone insaturé, comme dans le naringenin (1.35).

5.2.2. Flavanonols
- Les flavanonols sont également connus sous le nom de dihydroflavonols et se trouvent
souvent en association avec des tanins dans le coeur du bois.
- Un exemple est le taxifolin (1.36), aussi connue sous le nom de dihydroquercitine.

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5.2.3. Leucoanthocyanidines
- Les leucoanthocyanidines sont également appelées flavan-3,4-cis-diols.
- Ils sont synthétisés à partir de flavanonols par une réduction de la fraction cétone sur C4.
- Des exemples sont la leucocyanidine (1,37) et la leucodelphinidine (1,38).
- Ces composés (1.37 et 1.38) sont souvent présents dans le bois et jouent un rôle dans la
formation de tanins condensés.

5.2.4. Flavones

- L'hétérocycle des flavones contient un groupe cétone, et a une liaison insaturée carbone-
carbone.
- Les flavones sont courantes chez les angiospermes.
- Les flavones les plus largement distribués dans la nature sont le kaempferol (5,7,4
'hydroxyflavone; 1,42), quercétine (5,7,3 ', 4' hydroxyflavone, 1,43) et myricétine (5,7,3 ', 4',
5 'hydroxyflavone, 1,44).

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5.2.5 Anthocyanidines et desoxyanthocyandines

- L'hétérocycle des anthocyanidines est un cation de pyrilium.


- Les Anthocyanidines ne sont généralement pas considérés comme des aglycones libres, à
l'exception de ce qui suit Composés largement distribués et colorés: Pelargonidine (orange-
rouge, 1,45), cyanidine (rouge; 1,46), peonidine (rose-rouge; 1,47), delphinidine (bleu-
violet; 1,48), la pétunidine (bleu-violet, 1,49) et la malvidine (pourpre, 1,50).
- L'anthocyanidine la plus commune est la cyanidine. Ces composés sont présents dans les
vacuoles d'une plante colorée des tissus tels que des feuilles ou des pétales de fleurs.

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5.2.6. Anthocyanines
- Les anthocyanines sont des glycosides hydrosolubles des anthocyanidines.
- Le glycoside le plus commun est le 3-glycoside.
- Si un deuxième sucre est présent, c'est presque toujours à la position 5-hydroxyle, et
presque toujours un résidu de glucose. De tels composés sont appelés 3,5-dimonosides.
- Bien que le glucose soit le sucre le plus courant, des substitutions avec d'autres sucres,
comme l'arabinose, sont parfois observées.
- Les anthocyanines peuvent également être acylées. Dans ce cas, un acide organique –
généralement l'acide p-coumarique (1,11), l'acide caféique (1,12) ou l'acide ferulique
(1,13) - est estérifié au sucre.
- Un exemple est la pétanine (3- [6-O- (4-O-E-p-coumaroyl-O- α-rhamnopyranosyl) -ß-
glucopyranoside] -5-O-β-glucopyranoside; 1.56), un composé trouvé dans les Solanaceae.

6. Les tanins : ce sont des polymères des phénols.


 Khanbabae et van Ree12 proposent de répartir les tanins en quatre classes suivant leurs
structures chimiques :
 Les gallotanins sont des tanins formés d'unités galloyles ou de leurs dérivés meta-
dépsidiques liées à diverses unités polyol-, flavanol- ou triterpénoïdes
 (gallotanins) : dérivé de l’acide gallique ou tanins galliques

 Les ellagitanins sont des tanins formés d'au moins deux unités galloyles C-C couplées entre
elles et sans liaison glycosidique avec des unités flavanols (catéchines).

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L’acide
hexahydroxydiphénique (HHDP)
(ou de ses dérivés DHHDP, acide Casuarictine, tiré de l'arbre
chébulique) australien Casuarina stricta

 Les tanins complexes sont des tanins formés par une unité gallotanin ou ellagitanin
comportant une liaison glycosidique à un flavanol

Acutissime

 Les tanins condensés sont des proanthocyanidols comportant des liaisons entre le C-4 d'une
unité flavanol et un C-8 (ou C-6) d'une autre flavanol monomère.

Procyanidol B-3, dimère


catéchol-(4α→8)-catéchol

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i. Autres composés phénoliques


- Recherches de nouvelles structures phénoliques.

Hispidin Hispolon

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five new phenolic glycosides, broussoside A–E(1–5) (Yang C, Li F, Du B, Chen B, Wang F,


Wang M (2014) Isolation and Characterization of New Phenolic Compounds with Estrogen
Biosynthesis-Inhibiting and Antioxidation Activities from Broussonetia papyrifera Leaves. PLoS
ONE 9(4): e94198. doi:10.1371/journal.pone.0094198

- Remarques :
➢ On peut passer de glycoside par hydrolyse à aglycone.

Ex :

➢ Phénols dérivés benzéniques et hydroxybenzoïques se trouvent dans les fruits.


➢ Les acides hydroxycinnamiques se trouvent dans les graines (arachide, tournesol,
cotton)
➢ Flavonoïdes se trouvent dans les parties aériennes des plantes (fleurs, feuilles, tiges,
écorces, bourgeon…..)
➢ Tanins dans les racines et écorces.
➢ Les composés phénoliques les plus importants en phytochimie (possédant des
propriétés biologiques) sont les flavonoïdes « polyphénols ».

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7. Biogenèse et diversité : Deux grandes voies biogenétiques :


a. - Voie de l'acide shikimique → "shikimates".
i. Biogenèse de l'ac. Shikimique

ii. Biogenèse des acides "cinnamiques" C6-C3

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iii. Lactonisation des acides "cinnamiques"

iv. Oxydation et couplage radicalaire des acides "cinnamiques"

v. Dégradation oxydante des cinnamates → acides


hydroxybenzoïques

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vi. Décarboxylation (perte du C1) phénols simples

b. Voie de l'acide acétique → "polyacétates" ou mixte (acétate + shikimate)


i. Biogenèse du noyau flavone → les flavonoïdes (au sens large)

ii. Biogenèse du noyau stilbénique

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8. Propriétés physicochimiques des polyphénols


a. Hydro/lipo-solubilité : L'hespéridine chalcone perméthylée, totalement
hydrosoluble

b. Chélatants des métaux lourds : Noyaux catéchols, pyrogallols, et Fe, Cu, Al


... Propriétés « antibiotiques »

c. Supports de la couleur : Jaune, rouge à bleue.

9. Extraction des composés phénoliques


- L’extraction de ces métabolites peut s’effectue en deux modes : à chaud et à froid.
- L’échantillon végétal doit être collecté à partir des zones ou régions possédant les meilleures
conditions environnementales pour produire un rendement important des métabolites
secondaires.
- L’identification des espèces végétales collectées est effectuée.
- Ces échantillons vont être séchés à l’abri de la lumière et vont être broyés finement.
- Conservation dans des sacs en papier jusqu’à leurs utilisations.
a. L’extraction à froid ou macération
- Prendre une masse de la poudre végétale.
- Ajouter un de ces systèmes de solvants connus par leurs pouvoirs d’extraire les composés
phénoliques :
➢ MeOH/H2O : 8/2
➢ Acétone/ H2O : 7/3

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➢ EtOH/ H2O : 5/5……………….


- Agiter et laisser macérer pendant un temps bien déterminé selon le type d’analyse (1 ou
plusieurs jours)
- Récupérer le filtrat et l’évaporer, commencer l’extraction liquide-liquide en utilisant différents
solvants organiques
b. L’extraction à chaud ou soxhlet
- Prendre une masse importante de la poudre végétale (ex : 50 g).
- Mettre cette masse à l’intérieur d’une cartouche spécifique.
- Le choix du solvant dépend de plusieurs facteurs mais généralement, ce sont : MeOH, EtOH,
Dichlorométhane, acétone…. Etc.
- Lancer la procédure et laisser pendant un certain temps jusqu’à l’épuisement total.
- L’avantage de cette méthode est le rendement important de l’extraction.

c. Extraction assisté par les ultrasons ou sonication

Principe :

• Les ultrasons sont des ondes vibrationnelles mécaniques de fréquence allant de 16


KHz à 1 GHz pouvant se propager dans les solides, les liquides et les gaz.
• Dans un milieu liquide, la propagation des ondes va générer des cycles successifs de
compression (haute pression) et de raréfaction (basse pression) [16].
• Cette différence de pression va générer des mouvements moléculaires au sein du milieu.
• Lors d‘un cycle de raréfaction la distance entre molécules est augmentée et au dessus d‘une
certaine distance, dépendant de chaque milieu, des bulles de cavitations vont se former.
• Ces bulles vont croître pendant les phases de raréfaction et diminuer pendant les phases de
compression (Fig. II-2).
• La répétition de ces cycles va conduire à l‘implosion des bulles de cavitation, libérant ainsi
une grande quantité d‘énergie [19].

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Lorsque les bulles de cavitation sont formées à proximité d‘une surface solide (Fig. II-
3) elles deviennent asymétriques, et l‘implosion qui en résulte produit des jets de liquide
projetés à très grande vitesse vers la surface du solide, ainsi qu‘une augmentation locale de la
température et de la pression. Dans le cas d‘une matrice végétale, ces jets de liquides vont
percer les parois végétales et permettre ainsi la libération des molécules dans le milieu liquide
[16].

L‘UAE est une technique peu onéreuse, utilisable avec n‘importe quel type de solvant
et simple à mettre en place. En effet, l‘extraction peut être réalisée de manière très simple en
utilisant un bain à ultra-sons - ce qui par-ailleurs permet d‘effectuer plusieurs extractions
simultanément.

d. Extraction assisté par les micro-ondes

Principe

Les micro-ondes sont des ondes électromagnétiques, possédant un champ électrique et


magnétique perpendiculaires l‘un par rapport à l‘autre, qui se propagent dans le vide avec des
fréquences situées entre 300 MHz et 300 GHz.

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Le principe de chauffage de la matière par les micro-ondes est dû à deux phénomènes qui
interviennent simultanément: la conduction ionique et la rotation dipolaire conséquent une libération
d‘énergie thermique. Avec une fréquence de travail de 2,4 GHz, ce phénomène intervient 4,9.109 fois
par seconde ce qui se traduit par un échauffement de la matière très rapide voire quasi instantané.

• Cet échauffement rapide constitue l‘une des spécificités du chauffage micro-onde.


• Du fait de l‘habilité des micro-ondes à pénétrer directement au cœur des matériaux, le transfert
de chaleur s‘effectue de l‘intérieur vers l‘extérieur de celui-ci, au contraire des chauffages
classiques par conduction, pour lesquels le transfert de chaleur s‘effectue de l‘extérieur vers
l‘intérieur induisant une cinétique d‘extraction plus longue.
• les solvants d‘extraction les plus communément rencontrés en MAE sont ceux qui possèdent
une constante diélectrique forte.
• C‘est le cas des solvants polaires qui possèdent un dipôle permanent et qui vont donc
fortement absorber les micro-ondes, au contraire des solvants apolaires

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• Remarques
• Il y a plusieurs d’autres méthode d’extraction par exemple extraction par liquide
supercritique……
- Après filtration dans l’extraction à froid et évaporation (laisser que la fraction aqueuse),
il y a des extractions liquide-liquide successives à cette fraction aqueuse qui sont
présentées dans ce schéma :

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- Après cette extraction, il y a 2 voies à suivre :


➢ Test de CCM analytique ou chromatographie sur papier est réalisé, avec une
pulvérisation de la plaque par des révélateurs spécifiques pour des composés
phénoliques et qui donne une couleur. La phase stationnaire est le gel de silice,
cellulose, séphadex ou RP-18, la phase mobile est un système de solvant comme
buatanol/acide acétique/eau 3/1/1 v/v/v.
➢ Tests préliminaires pour détecter la nature des CP en utilisant des réactifs
spécifiques ex :
▪ AlCl3 + extrait coloration jaune indique la présence des flavonoïdes

▪ FeCl3 + extrait coloration verte indique la présence des CP.


10. Quantification des CP
- Un certain nombre de méthodes spectrophotométriques ont été développés pour la quantification
de CP dans les matières végétales.
- Basé sur des principes différents, ces tests sont utilisés pour déterminer les différents groupes
structuraux présents dans les CP.
- Les méthodes spectrophotométriques peuvent quantifier tous les CP extractibles en tant que groupe
(Earp et al, 1981;. Price et Butler, 1977; Swain et Hillis, 1959) ou peuvent déterminer des substances
phénoliques particulières comme sinapine (Tzagoloff, 1963), ou acide sinapique (Naczk et al.1992b),
ou une classe donnée de composés phénoliques tels que les acides phénoliques (Brune et al, 1991;.
Mole et Waterman, 1987a, b; Naczk et Shahidi, 1989; Price et al, 1978).
- Le test modifié de la vanilline (modified vanillin test) (Price et al., 1978), le dosage de Folin-Denis
(Folin-Denis assay) (Swain et Hillis, 1959), le test du bleu de Prusse (Prussian blue test) (Prix et
Butler, 1977) et le dosage de Folin-Ciocalteu (Folin-Ciocalteu assay) (Singleton & Ross, 1965 ;
Deshpande et Cheryan, 1987; Earp et al, 1981;. Hoff et Singleton, 1977; Maxson et Rooney, 1972)
sont le plus souvent utilisés.
a. Dosage des phénols totaux par la méthode de Singleton & Ross 1965
- Le principe de ce dosage est adapté par Singleton et Ross (en 1965) avec le réactif de Folin –
Ciocalteu.
- Le réactif de Folin-Ciocalteu est un acide de couleur jaune, constitué de polyhétérocycles acides
contenant l’acide phosphotungestique H3PMo12O40 et l’acide phosphomolybdique H3PW12O40 qui
sont réduits lors de l’oxydation des phénols en oxydes bleus de tungstène (W8O23) et de molybdène
(Mo8O23) formant un complexe stable bleu qui absorbe fortement à une longueur d’onde de l’ordre
de 760 nm.
- La réaction entre le réactif et les CP est une réaction d’oxydo-réduction ; les phénols possèdent un
pouvoir réducteur et ce sont des donneurs des H.
- Cette réaction se fait dans un milieu basique.

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- Le phénol standard utilisé pour établir la courbe d’étalonnage est généralement l’acide gallique mais
on peut trouver d’autre CP ex : acide caféique, acide synapique… etc.
- Inconvénient : le réactif du Folin ciocalteu n’est pas spécifique aux CP mais il peut détecter tous
autres composés que contiennent un groupement OH ex : l’acide aminé Tyr, l’acide ascorbique….. etc
- 500 µl de réactif de Folin-Ciocalteu 10 % (dilué 10 fois) ont été ajoutés à 100 µl de chaque solution
diluée de l’acide gallique ou de l’extrait végétal dilué, après 2 minutes, 2 ml de carbonate de sodium
Na2CO3 à 20% (m/v) ont été ajoutés, ces solutions ont été maintenues à l’obscurité pendant 30
minutes à température ambiante.
- La lecture de l'absorbance de chaque solution est effectuée à l'aide d'un spectrophotomètre de
Jenway 6405 à une longueur d'onde de 760 nm contre un blanc.
b. Dosage des phénols totaux par la méthode de Folin-Denis
- Le dosage du Folin- Denis est la procédure la plus utilisée pour la quantification des phénols
totaux dans les extraits végétaux.
- Les acides phosphomolybdique et phosphotungstique (Folin-Denis) sont réduis à un complexe
bleu dans un milieu alcalin en présence des CP (Folin & Denis, 1912).
- Cette méthode est utlisée pour la détermination des phénols totaux en utilisant la méthode
AOAC (1980) (figure 1).

Figure 2. Procédure de l’analyse (dosage) des tanins par la méthode de Folin-Denis


(Adapted from Salunkhe, O.K. et al., 1989, Dietary Tannins: Consequences and Remedies, CRC Press,
Boca Raton, FL.)
c. Dosage des phénols totaux par la méthode du Bleu du Prusse
- Cette méthode est suggérée par Price & Butler (1977) pour la détermination des phénols des
graines de sorgo et par la suite elle a été appliquée sur différents aliments.
- Son principe est basé sur la réduction du fer ferrique (Fe+3) en ion ferreux (Fe+2) par les
polyphénols et la formation des complexes d'ions ferricyanure ferreux, appelé aussi bleu de
Prusse.
- La capacité des polyphénols de réduire les ions ferriques dépend de leur hydroxylation
et le degré de polymérisation.

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- Selon Deshpande & Cheryan (1987), l'acide tannique est d'environ 25% plus efficace de réduire
les ions ferriques par rapport à la catéchine, car l'acide tannique a plus de groupes phénoliques
hydroxyles que la catéchine.
- Cette méthode a une sensibilité vers les flavonoïdes suffisante pour mesurer des concentrations
moins de 10-4 M.
- Price & Butler (1977) et Deshpande & Cheryan (1987) ont rapporté que la teneur
des polyphénols obtenus par le test du bleu de Prusse est toujours un peu plus faible que celle
obtenue par le dosage de la vanilline (tableau 1).
- Ces auteurs ont suggéré que la catéchine utilisée comme un standard dans le test de la vanilline
peut conduire à une surestimation des résultats.
- En outre, le test du bleu de Prusse peut également sous-estimer les résultats si polyphénols sont
plus oxydés que la catéchine ou moins réactifs que le monomère standard.
- Les polyphénols sont analysés par colorimétrie par la méthode de Price &
Butler (1977): à 6 ml de la solution aqueuse des composés phénoliques, 50 ml d'eau distillée ont
été ajouté, suivi par agitation.
- En ajoutant ainsi, 3 ml de 0,1 M de chlorure ferrique est ajouté, suivi immédiatement par l’ajout
de 3 ml de solution de 0,008 M de ferricyanure de potassium.
- L'absorbance à 720 nm est lue après 10 min d’incubation à température ambiante. L'eau distillée
est utilisé comme un blanc.

Tableau 1. Les teneurs en phénols totaux des haricots secs mesurées par les 2 méthodes : bleu
de Prusse et 0.5 % vanilline a
La variété des
Bleu de Prusse Vanilline
légumes
cranberry 106 94
viva pink 114 181
Pinto 153 291
small red 136 239
black beauty 113 26
dark red kidney 136 143
light red kidney 112 191
a les teneurs en phénols totaux ont été exprimée en mg en équivalent de la catéchine par 100 g

de matières sèches.
Source: Adapted from Deshpande, S.S. and Cheryan, M., 1987, J. Food Sci., 52:332–334.
d. Dosage des tanins condensés par la méthode de la vanilline
- La méthode de la vanilline est largement utilisée pour la quantification des proanthocyanines
(tanins condensés) dans les fruits (Goldstein & Swain, 1963) et de céréales (Burns, 1971).
- Ce test a été réévaluée de façon critique pour la détection des tanins dans le sorgho (Price et al.,
1978), des haricots sec (Deshpande et Cheryan, 1985), les légumineuses fourragères
(Broadhurst et Jones, 1978) et tourteaux de Canola (Naczk et Shahidi, 1991), ainsi que les
catéchines et les proanthocyanidines (Sun et al., 1998a).
- Le test de la vanilline est spécifique pour les flavan-3-ols, les dihydrochalcones
et les proanthocyanines, qui ont une liaison simple à la position 2,3 et possèdent
des groupes libres de metahydroxy sur le cycle B (Sarkar & Howarth, 1976; Gupta & Haslam,
1980) (le principe dans la fig 2).
- La catéchine, un monomère flavane-3-ol, est souvent utilisé comme un standard dans le dosage
de la vanilline.
- Selon Price et al. (1978) et Gupta & Haslam (1980), cela peut conduire à une surestimation de la
teneur en tanin.

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- La méthode peut être utilisée pour quantifier les tanins condensés dans une gamme de 5 à 500
µg avec précision et exactitude supérieure à 1 µg lorsque les concentrations optimales des
réactifs et de solvants sont bien choisis (Broadhurst & Jones, 1978).
- Les tanins condensés sont analysés par colorimétrie par la méthode de Price et al.
(1978): à 1 ml de solution méthanolique de tanins condensés, 5 ml d'une solution de vanilline
0,5% fraîchement préparée de dans le méthanol contenant 4% de HCl concentré (échantillon)
ou 5 ml de 4% d'HCl concentré dans le méthanol (blanc) sont ajoutés et bien mélangés.
- L'absorbance de l'échantillon ou le blanc est ensuite lue à 500 nm, après 20 min d’incubation à
30 ° C.
- Les teneurs en tanins condensés sont exprimées en milligrammes d'équivalents de catéchine
pour 100 g d’échantillon.

Figure 2. les réactions de condensation de la


vanilline avec un leucocyanidin. (Adapted
from Salunkhe, O. K. et al., 1989, Dietary
Tannins : consequences and remedies, CRC
Press, Boca Raton, FL,)

e. Dosage des flavonoïdes totaux par la méthode de Lamaison et Carnat


- La quantification des flavonoïdes a été effectuée par une méthode adaptée par Lamaison et
Carnat (1991) en utilisant le trichlorure d’aluminium comme réactif.
- Le trichlorure d’aluminium forme un complexe acide stable avec le groupememnt carbonyle C-
4 et aussi les groupements hydroxyles C-3 et C-5 des flavones et flavonols, en plus il forme des
complexes acides labiles avec les groupements dihydroxyles en ortho du cycle A ou B des
flavonoïdes (Mabry et al., 1970), ce complexe est de coloration jaune absorbe fortement à une
longueur d’onde de 430 nm.
- Le flavonol standard le plus utilisé pour établir la courbe d’étalonnage est la quercetine ou la
rutine.

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- 1 ml de chaque solution diluée ou de l’extrait végétal dilué est mélangé avec 1 ml du trichlorure
d’aluminium 2 % (m/v), ces solutions ont été maintenues à l’obscurité pendant 15 minutes à
température ambiante.
- La lecture de l'absorbance de chaque solution a été effectuée à l'aide d'un spectrophotomètre à
une longueur d'onde de 430 nm contre un blanc.
f. Dosage des anthocyanes par la méthode de Giusti et al, 2001
- La méthode spectrophotométrique des pH différentiels permet une mesure rapide et précise des
anthocyanes totaux même en présence de pigments polymérisés dégradés et d’autres composés
interférents [12].
- Elle est basée sur la détermination de l’absorbance des solutions extractives diluées avec des
solutions tampon de pH = 1 et de pH = 4,5. Les anthocyanes se transforment réversiblement sous
l’influence du pH.
- Le changement structurel associé avec la modification des chromophores détermine la couleur
différente des solutions des anthocyanes en fonction du pH. La forme colorée (oxonium)
prédomine à pH 1 et la forme incolore (hémiacétal) à pH 4,5.
- Le protocole adopté est basé sur celui décrit par (Giusti et al., 2001)

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11. Purification, séparation et identification des CP (Flavonoïdes)


a. La chromatographie des CP
- Les différentes techniques chromatographiques peuvent être utilisées ex : HPLC, CCO, CCM,
CPG :
i. HPLC analytique
- La phase stationnaire : RP-18 car les Fv sont polaires.
- La phase mobile : système de solvant polaire ou moyennement polaire en mode gradient ex : Eau
acidifié par un des acides faibles (acide acétique, H3PO4, acide formique…)/ acétonitrile.
- La quantité injecté 20 µl ;
- Le débit de la phase mobile 0.5-1 ml/min.
- Le détecteur : UV car les CP absorbe l’UV, généralement un détecteur UV-visible à balayage à
barrette d’iode de 200- 800 nm.

λ (nm) composé
250 Acides hydroxybenzoïques
250, 280 Acides hydroxycinnamique et les coumarines
250, 340 Flavonoïdes
>400 Anthocyanes
- Remarque : « $ »
▪ Il n’est pas possible d’identifier tous les CP dans un extrait végétal en se basant sur le
détecteur UV, il faut utiliser d’autres détecteurs tels que SM.
▪ Il existe un mode de détection double comme LC/UV/SM et triple comme
LC/UV/SM/RMN mais ce sont trop cher.
ii. HPLC préparative
- Cette technique est utilisée lorsque nous avons un composé élué de la HPLC analytique avec un
pourcentage relatif important et nous n’avons pas pu l’identifier.
- La quantité injecté 0.5 – 1 ml ;
- Colonne préparative
- Récupération du produit concerné avec la phase mobile.
- Evaporation du solvant, produit pur, RMN-1H, RMN-13C.
- Remarques : « $ »
- Une CCM de l’extrait doit être obligatoirement faite avant toute procédure de purification par la
CL (optimisation des conditions expérimentales)
- Le choix de la phase stationnaire dépend de la nature (polarité) du solvant utilisé dans
l’extraction : ex :
Phase mobile Phase stationnaire
CH2Cl2, CHCl3, acétone, acétate d’éthyle,
Gel de silice (polaire)
diéthyl ether (apolaire)
MeOH, MeOH/H2O, Acétone/H2O (polaire) Séphadex, polyamides, RP-18 (apolaire)
iii. CCM
- La meilleure séparation (purification) est obtenue lorsque les Rf des composés sont inférieur ou
égale à 0.5.
- Les 2 types de CCM sont utilisés, analytique pour l’optimisation des conditions, préparative pour
la récupération du produit pur.
iv. CPG
- Les composés phénoliques ne sont pas généralement analyses par CPG car ils ne sont pas volatils
mais on les rendre par des réactions de dérivatisation pour donner des esters sylilés (TMS :
tétraméthylsilane) (ex : flavonoïdes).
- Colonne capillaire
- Détecteur FID.

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- Inconvénient : l’augmentation de la température risque d’endommager la colonne.


- La CPG est utilisable pour les acides phénoliques.
b. La spectroscopie des CP
- Les CP plus spécifiquement les FV sont analysable par les différentes techniques
spectroscopiques : UV, IR, RMN-1H, RMN-13C, SM.
i. UV
- Elle est utilisée pour une faible quantité des FV.
- Elle donne des informations sur :
▪ Le nombre ;
▪ La position ;
▪ La substitution (alkylation, méthylation, glycosylation) des groupements OH dans le
squelette C6-C3-C6.
- En utilisant des réactifs spécifiques : HCl, AlCl3, H2SO4, CH3ONa, CH3OONa, H3BO3, NaOH.
- Les FV sont solubilisé dans le MeOH et EtOH de qualité analytique.
- Le spectre UV des FV contient 2 bandes caractéristiques :
▪ Bande II (B II) : 210-280 nm → Benzoyl (A)
▪ Bande I (B I) : 320-340 nm → Cinnamoyl (B)

- Remarques : « $ »
- L’absorption de la bande I est toujours plus faible que celle de la bande II à l’exception des
anthocyanes.
- La bande I pour les anthocyanes se trouve à 450-540 nm.
- Plus le nombre des groupements hydroxyles augmente plus le λ des 2 bandes augmente, d’où
vient la différenciation entre les FV aglycone et les FV glycosidés.
• Détermination des flavones et flavonols par UV :
Réactif Observation du spectre UV Indication
Déplacement bathochrome
45- 65 nm de B I avec OH libre en position 4’
Quelques gouttes de solution intensité stable.
2.5 % de CH3ONa/MeOH Même déplacement + une ↘
Position 4’ substituée
(cycle B des FV) d’intensité d’absorption.
Après quelques min, B I
2 OH ortho (3’,4’) ou (4’, 5’)
disparait
Quelques mg de
Déplacement bathochrome de
CH3COONa/MeOH OH libre en position 7
6-20 nm de B II
(cycle A des FV)
Déplacement de B II mais
Quelques gouttes de H3BO3 après l’ajout d’une solution
OH ortho dans le cycle A
(cycle A des FV) basique→ retour du spectre à
l’état initial
AlCl3/MeOH 5% Déplacement bathochrome de 2 OH en ortho (7, 6) ;(5, 6) ;
(cycle A des FV) B II de 20 – 40 nm (7,8)

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AlCl3/MeOH 5% + HCl Déplacement bathochrome de 1 OH en position 5 donc 2 OH


(cycle A des FV) B II de 30 – 70 nm en ortho (5, 6)
- Remarque :
▪ Les FV réagissent avec certains réactifs :
✓ NaOH + FV → Bleu-violet
✓ H2SO4/HCl → jaune- orange

Tableau 2. Longueurs d’ondes des bandes d’absorption I et II des FV.


Type de
structure Bande I Bande II
flavonoïdes

Flavone 320-360 250-270

Flavonol 352-385 250-280

Flavanone 300-330 245-275

Anthocyane 465-550 270-280

Isoflavone 300-340 245-270

Chalcones 340-390 (intense) 220-270 (faible)

Aurones 370-400 (intense) 220-270 (faible)

- Le spectre UV des FV est réalisé dans le MeOH comme solvant.


- Les OH ↗ → λ ↗
- Les glycosides et les méthoxy (OCH3) diminuent λ.

Résumé pour l’UV :


L’UV-visible donne des informations partielles (préliminaires) sur le type des FV
(flavone, flavonol…) et sur les substitutions des groupements OH.

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ii. IR
- Les bandes caractéristiques des FV en IR :
▪ C=O (carbonyle)
▪ O-H : bande large intensité moyenne (phénoliques) en 3200-3400 cm-1
▪ C=C : cycle benzénique (aromatique)
▪ C-O : phénol ou cycle pyrone (cycle C)
▪ =C-H : cycle aromatique

iii. RMN
- La RMN-1H et RMN-13C confirment (donnent) la structure exacte des FV.
▪ RMN-13C
✓ Les atomes de C des deux cycles A et B des FV sont benzéniques et leurs
déplacements chimiques sont de δ=115-160 ppm.
✓ On ne peut pas distinguer les types des FV à partir des δ des 2 cycles A et B.
✓ Les δ du cycle pyrone C peuvent être un moyen de distinction de type des FV :
C2, C3, C4.
✓ Le tableau 3 résume les valeurs des δ dans les principaux FV.

Tableau 3. Les δ des principaux FV.

FV C2 C3 C4
Flavone 160.5-165 103-111.8 176.3-184
Flavonol 145-150 136-139 172-177
Flavanone 75-80.3 42.8-44.6 179.5-195.5
Isoflavone 149.8-155.4 122.3-125.6 174.5-181.0
✓ On peut utiliser la RMN-13C pour connaître l’existence ou non d’un squelette
flavonoïdique C6-C3-C6 → voir dans le spectre une série des pics entre 120-140
ppm (cycles A et B).
✓ Le δ des atomes de C dépend de la nature du solvant :
• FV apolaires : le solvant est le chloroforme deuteurié CD3Cl, acétone-d
CD3COCD3
• FV polaires (glycosilés): Eau-d D2O, MeOD, CD3OD, DMSO-d CD3SO CD3.
▪ RMN-1H :
✓ Les protons aromatiques de A et B ont des δ=6.5 – 8.5 ppm.
✓ Souvent la RMN-1H pour les FV est réalisée par 2 voies (méthodes) :
• FV libres (non dérivés) : le spectre RMN-1H contient :
o les signaux des protons aromatiques
o les signaux caractéristiques des OH phénoliques, cette dernière
dépend du solvant utilisé :
▪ DMSO-d et acétone-d → δ (OH) apparaître à δ>9ppm.
▪ MeOD → disparition des signaux de OH (δ>9ppm) car il y
a un changement de OH des FV par le OD du méthanol.
• FV dérivés (sylilés) : au lieu de –OH, on a O-Si(CH3)3
o Pas de signaux OH à δ>9ppm (car OH est substitué par le
groupement O-Si(CH3)3)
o 1 signal intense à 9H à δ= 0 ppm ((CH3)3)
o Des signaux des protons aromatiques
✓ Ex : les OH phénoliques δ>9ppm-14 ppm dans le DMSO-d

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• δ=12.4 ppm → 1 OH en 5.
• δ=10.93 ppm → 1 OH en 7.
• δ=9.83 ppm → 1 OH en 3.
✓ Exemples présentés dans le tableau 4.

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Tableau 4. Les δ de quelques protons des FV

cycle protons δ (ppm)

H-6 (d)
5.7-6.9
H-8 (d)

H-2’ (t)
H-3’ (t)
6.5-8
H-5’ (t)
H-6’ (t)

H-3 (s)
Sauf : 6.3

Isoflavone : H-2 (s) 7.6 – 7.88

Flavanone
H-2 (t) 5.22
H-3 (d) 2.8

Dihydroflavanol :
H-2 (d) 4.9
H-3 (d) 4.3
OH (s) 5.6-6

Résumé pour la RMN-1H et RMN-13C :


RMN-1H donne des informations sur les positions OH.
RMN-13C donne des informations sur les positions sucres.

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iv. SM
- Les FV sont des molécules stables, leurs spectres SM présentent l’ion moléculaire M+.
- La fragmentation des FV s’effectue selon 2 mécanismes :

12. Activités biologiques des composés phénoliques


a. Inhibiteurs des enzymes :
i. Lipase pour le traitement de l’obésité : hispidin, quercetine
ii. Alpha amylase et alpha glucosidase pour le traitement de diabète :
luteolin, sinensetin,
iii. Acetylcholinesterase et butyrylcholinesterase pour le traitement de
l’Alzheimer : calycopterin, 3-methoxy quercetin, quercitrin, quercetin.
iv. Xantine oxydase pour le traitement de la goutte : flavonoïdes :
quercetine, kampherol.
b. Antioxydants : la majorité des composés phénoliques.
c. Anti-cancéreux : quercetin-3-O-lactopyranoside
d. Anti-inflammatoires : sideritoflavone, cirsiliol
e. Antivirales : hispidin.
13. Aspects économiques des CP et leurs importances pour l’homme

Dans certains cas également très importants d’un point de vue économique, les phénols naturels
participent directement au développement d’activités industrielles dont certaines bien que très
anciennes, bénéficient des progrès scientifiques et technologiques et de notre meilleure connaissance
des propriétés chimiques de ces composés. Nous retiendrons ici deux exemples particulièrement
importants.

a. Utilisation des tanins


- La fabrication du cuir par tannage des peaux des animaux est une activité humaine
traditionnelle, déjà mise en œuvre il y a plusieurs millénaires dans le bassin méditerranéen.

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- Elle a utilisé pendant longtemps des extraits végétaux riches en tannins: écorces et bois de
différents arbres ou arbustes (chêne, châtaignier, eucalyptus, acacia. Quebracho, etc.), fruits de
myrobolan ou de différentes Césalpiniées, feuilles de sumac, galles causées par les attaques
d’insectes sur les chênes ou le pistachier...
- Les tannins d’origine végétale ont cependant été progressivement supplantés, au cours du XXe
siècle, par des «tannins» minéraux (en particulier les sels de chrome) et ne sont plus utilisés que
pour la fabrication de cuirs particuliers d’articles de luxe ou d’orthopédie.
- Les propriétés tannantes des tannins (qu’il s’agisse de tannins hydrolysables ou de tannins
condensés) sont dues à leur capacité à former des liaisons entre les fibrilles de collagène du tissu
animal, conduisant alors à un ensemble peu accessible à l’eau et en partie protégé de l’action des
bactéries.
- Les mécanismes chimiques du tannage correspondent à une complexation irréversible des
tannins avec les protéines animales.

b. Importance des composés phénoliques dans la qualité du bois


- Une des applications directes des propriétés de la lignine réside dans l’utilisation du bois pour
les constructions humaines.
- En effet, ce matériau présente à la fois une grande résistance mécanique et un caractère isolant
marqué vis-à-vis des variations de température et d’humidité.
- Il est ainsi couramment utilisé pour la réalisation des charpentes, des parquets, des fermetures
(portes, volets, fenêtres) et des meubles. Par ailleurs, la haute valeur calorifique du bois,
exploitée traditionnellement depuis que l’homme a appris à maitriser le feu, est due pour une
part importante à la présence de la lignine.
- Ce composé a en effet une haute teneur en carbone et se révèle plus énergétique que les autres
constituants du bois, cellulose et hémicelluloses, et une teneur en lignine plus élevée est associée
à une chaleur de combustion plus importante.
- En plus de la rigidité qu’apporte la présence de lignine, deux propriétés complémentaires du
bois sont associées à la présence de composés phénoliques: d’une part sa durabilité et d’autre
part sa couleur (Jean-Jacques Macheix et al, 2005).

Références bibliographiques :

Fereidoon Shahidi and Marian Naczk, 2004, phenolics in food and nutraceuticals, CRC Press LLC.

Jean-Jacques Macheix Annie Fleuriet Christian Jay-Allemand, 2005, les composés phénoliques des
végétaux, un exemple de métabolites secondaires d’importance économique, presses polytechniques et
universitaires romandes.

Plusieurs articles pour la classification et l’étude spectroscopique.

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CHAPITRE II : ALCALOÏDES

1. Introduction générale
- Les alcaloïdes sont les produits naturels qui contiennent de l'azote, habituellement comme étant un
élément d'un système cyclique.
- Les alcaloïdes étant en grande majorité des amines, ils sont très facilement oxydés à l’air en N-oxydes,
ce qui facilite leur dégradation.
- C’est pourquoi ils sont conservés le plus souvent sous forme de sels plus stables (tartrates, citrates,
sulfates ou chlorhydrates).
- Ce sont des solides cristallisés sauf la nicotine et la coniine (poison sécrété par la cigüe qui tua
Socrate) qui sont liquides.
- On trouve des alcaloïdes, en tant que métabolites secondaires, principalement chez les végétaux, les
champignons et quelques groupes animaux peu nombreux comme les fourmis, les grenouilles et les
coccinelles.
- Quelques-uns d’entre eux se présentent sous forme de gomme.
- Ils sont incolores à l’exception de ceux qui présentent des structures aromatiques conjuguées à des
chaînes insaturées.
- Les composés de ce type sont nombreux chez les plantes et sont peut-être les plus connus pour leurs
propriétés pharmacologiques souvent efficaces.
- Ainsi, plusieurs médicaments connus sont à base d’alcaloïdes.
- Les exemples relativement doux incluent la caféine, la quinine, et la nicotine.
- Des exemples plus efficaces incluent la cocaïne, la morphine et la strychnine.
- Ils sont synthétisés à partir des acides aminés tels que la lysine, l’ornithine, la tyrosine et le
tryptophane, des terpènes, ou des composés aromatiques selon la structure spécifique d'alcaloïde.
- Les alcaloïdes peuvent agir comme des substances de défenses contre les animaux et les
microorganisms.
- Et afin d’inhiber l'ensemble diversifié des ennemis potentiels, allant des arthropodes et les vertébrés
à des bactéries, des champignons, les virus et les plantes concurrentes, des alcaloïdes doivent être
capables d'interférer avec d'importantes cibles cellulaires et moléculaires dans ces organismes.
- Une plante peut contenir plus de cent alcaloïdes différents, mais en général leur concentration ne
représente pas plus de 10% du poids sec.
- Le rôle des alcaloïdes dans les plantes est souvent inconnu, et leur importance dans le métabolisme
de la plante n’est pas très bien définie.
2. Structure et classification des alcaloïdes
- Les alcaloïdes peuvent être subdivisés en plusieurs classes selon plusieurs critères, dont la structure
générale de chaque classe est présentée dans la figure 1 (Cordell, 1999) et quelques exemples des
alcaloïdes et les plantes d’origine sont présentés dans la figure 2.

HOOC CH3
+
N R N
N N
N CH3 H H

Pyridines Bétaïnes Pyrrolidines Pyrozales

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CH3
N CH3
N
N

Quinoléines Isoquinoléines Phényléthylamines


N
N
N
N N N
H H
Indoles Purines Tropanes
CH3
H
H
CH3

N
H

H H
HO
HO
HO
O
HO O O
O
HO
Solanidine
O
OH
O

HO
OH
OH
Terpenoïdes
Figure 1. Structures de 11 classes des alcaloïdes (Cordell, 1999).

Le piperidine: coniine, le premier alcaloïde qui


a été synthétisé, il est extrêmement toxique
causant une paralyse des fins nerveuses.

Conium maculatum Coniine

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Structure de l’alcaloïde tropane


anticholinergique : l’atropine.

Hyoscyamus niger Atropine

Structures des
alcaloïdes :
codeine et
morphine.

Papaver somniferum Codéine Morphine


Figure 2. Structures de quelques alcaloïdes (Croteau et al., 2000).

- On estime qu’il y a plus de 10 000 alcaloïdes différents déjà isolés (ou détectés) à partir de sources
végétales, animales ou de micro-organismes.
- Proposer une classification pour les alcaloïdes est une tâche difficile, en raison du grand nombre de
composés connus et surtout à cause de la diversité structurale.
- L’atome d’azote dans les alcaloïdes provient, en général, d’un acide aminé dont la structure carbonée
reste souvent intacte dans la structure finale de l’alcaloïde.
- Une façon raisonnable est alors de classer les alcaloïdes en groupes, selon leur précurseur
biosynthétique.
- Il existe cependant un grand nombre d’alcaloïdes qui n’ont pas forcément un acide aminé comme
précurseur.
- Dans ces cas-là, l’atome d’azote est incorporé à un stade avancé de la biosynthèse par réactions
d’amination sur des intermédiaires aldéhydes ou cétones.
- Dans tableau 1 ci-dessous sont décrits quelques types d’alcaloïdes et leur précurseur acide aminé.

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-
3. Extraction des alcaloïdes
- Les alcaloïdes peuvent être extraits par macération à froid et par soxhlet.
- Les alcaloïdes ont été obtenus par une triple extraction liquide – liquide selon la méthode de Ross et
Rain (1977) in Harborne (1998, modifié).
- Une quantité de quelques g de la poudre des plantes ont été macérées dans 50 ml d’éthanol absolu à
température ambiante et à l’obscurité pendant 48 h, après filtration, le filtrat éthanolique est évaporé
sous pression réduite à sec à une température de 55°C.
- Ce résidu sec est solubilisé dans 100 ml de chloroforme en ajoutant par la suite 50 ml de l’acide
chlorohydrique 5 % et à pH=1, plusieurs lavages ont été effectués par le chloroforme pour la
dépigmentation.
- L’alcalinisation de la phase aqueuse acide est faite par l’ajout de 50 ml de NH4OH 25% à pH=10, pour
récupérer les alcaloïdes, un second lavage est effectué par le chloroforme qui est par la suite évaporé
à sec et sous pression réduite dans le rotavapeur et à une température de 55 °C.
- Enfin, après la pesé du résidu sec, il est repris dans 10 ml d’éthanol absolu et conservé à basse
température (+4°C) jusqu’aux tests des activités biologiques (figure 3).

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Figure 3. Procédure de l’extraction des alcaloïdes (Benarous, 2010)


4. Quantification des alcaloïdes
- Elle peut être effectuée par spectroscopie UV-visible et chromatographie.
- Il y a plusieurs méthodes de dosages spectrophotométriques dont chacune est appliquée pour une
famille spécifique des alcaloïdes.
✓ Exemple de la détermination et l’identification du glycoalcaloïde.
- 5 ml de l’échantilon ajusté avec une solution de 5M de NH4OH ajusté à pH=9.4.
- Après le tube est chauffé à 80 °C dans un bain marie.
- Le glycoalcaloïde est centrifugé et le précipité est lavé par l’eau.
- 5 ml de 85 % de H3PO4 suivi immédiatement de l’ajout de 5 gouttes d’une solution saturée de p-
formalaldéhyde.
- La quantité de l’alcaloïde est déterminée à l’aide d’un spectrophotomètre à 600 nm.
✓ Exemple de Dosage des alcaloïdes dans le tabac entier par CPG
- L'analyse est réalisée par chromatographie en phase gazeuse (CPG), à l'aide d'une colonne capillaire
en silice fondue et d'un détecteur thermoïonique spécifique (DTS).
- L'extraction de vingt-cinq milligrammes de tabac lyophilisé et moulu est réalisée avec 1,0 mL d'une
solution méthanolique de KOH (contenant du 2,4-dipyridyle comme étalon interne), dans un bain
ultrasonique pendant trois heures.
- Le mélange est ensuite centrifugé à faible vitesse pour séparer le tabac solide de la solution.
- Le surnageant est transvasé dans un flacon pour échantillonneur automatique et se trouve ainsi prêt
à être analysé par CPG.
- Les alcaloïdes sont chromatographiés sur une colonne capillaire en silice fondue CAM, qui contient
une phase stationnaire de polyéthylèneglycol (PEG), spécifiquement désactivée en milieu basique
pour l'analyse des amines volatiles.

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- Le dosage est réalisé par étalonnage interne, en comparant la réponse du DTS pour les analytes de
l'échantillon à un étalonnage réalisé en cinq points avec de la nicotine.

http://www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/tobac-tabac/legislation/reg/indust/method/_whole-entier/alcal-
fra.php#a2

5. Séparation et purification par chromatographie


5.1. CCM
- La phase stationnaire : gel de silice,
- La phase mobile : des systèmes binaires (chloroforme/méthanol 9/1 v/v ; chloroforme/acétone
9/1 v/v) ; des systèmes ternaires (chloroforme/méthanol/25 % ammoniaque 47.5/47.5/5
v/v/v ; chloroforme/méthanol/acide acétique 47.5/47.5/5 v/v/v).
- La détection :
✓ Formaldehyde/acide pour la détection des alcaloïdes, hydrocarbones
sulfurique
aromatiques, ex. les médicaments antihypertension; nébuliser (spray) avec une solution
de 37% formaldehyde dans l’acide sulfurique conc. (1:10).
✓ Le réactif d’Iodoplatinate pour la détection des composés organiques azotés, alcaloïdes, ex.
les métabolites de cocaine; spray avec un mélange fraichement préparé de 3 ml de la
solution d’acide hexachloroplatinique( IV) (10%) dans 97 ml d’eau et 100 ml 6% de la
solution aqueuse d’iodure de potassium.
✓ L’acide Nitrique/ethanol pour la détection des amines et alcaloïdes; spray avec une solution
de 50 gouttes de l’acide nitrique 65% dans 100 ml d’éthanol (des concentrations acides
plus élevées sont aussi possible), si nécessaire chauffer jusqu’à 120 °C pour un certain
temps.
✓ Le réactif de Dragendorff pourla détection des composés azotés, alcaloïdes, médicaments
antiarrhythmiques, surfactants.
Solutions:
1. 1.7 g basic bismuth nitrate et 20 g acide tartarique dans 80 ml d’eau.
2. 16 g iodure de potassium dans 40 ml d’eau
La solution Stock (stable pendant plusieurs semaines dans un réfrigérateur): mélanger des
volumes équivalents des solutions 1 et 2.
Procédure:
– spray avec une solution de 10 g d’acide tartarique, 50 ml d’eau et 5 ml de la solution
stock. (Baerheim-Svendsen & Verpoorte, 1983)
5.2. HPLC
- La phase stationnaire : RP-18,
- La phase mobile : méthanol 40 %(v/v)/0.2 % (v/v) acide phosphorique tamponé à un pH 7.25
avec le triéthylamine.
- Débit : 0.5 ml/min.
- La détection : UV (254 nm) (ex : séparation de la nicotine, nornicotine, anabasine et anabatine)
(Saunders & Blume, 1981).

5.3. CPG
- Une colonne capillaire HP-5 (30 m*0.25 mm*0.25 mm)
- La température est programmée entre 80-280 °C avec 10 °C/min et fixée à 280 °C pendant 10
min.
- La température d’injecteur est de 280 °C.
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- Le débit du gaz vecteur (He) est 0.8 ml/min.


- Le détecteur est SM avec une énergie électronique de 70 eV.
- Ce sont des conditions de la séparation des alcaloïdes de la plante Galanthus elwesii (Berkov et
al., 2004).
6. Activités biologiques et pharmacologiques des alcaloïdes
- Les alcaloïdes constituent une classe de produits naturels présentant une grande diversité
structurale.
- Leurs propriétés biologiques, aussi variées que leurs structures, continuent à être bénéfiques dans
les traitements de différentes maladies ou des dysfonctionnements de l’organisme humain.
- Afin de donner un aperçu des différentes structures, nous présenterons ici un bref descriptif de
quelques alcaloïdes les plus connus et cliniquement intéressants.
- Ils sont utilisés principalement comme des médicaments :
✓ Antitumoral et antileucémique : ex : l’indicine N-oxide (5), isolée d’Heliotropium
indicum, fait objet d’une étude clinique à l’Institut National du Cancer aux Etats-Unis
(pyrrolizidines : Alcaloïdes dérivés de l’ornithine Alcaloïdes dérivés de l’ornithine).

✓ Antispasmodiques dans le système gastrointestinal et antisécrétrices (utiles au


cours des interventions chirurgicales) :
▪ la famille des tropannes, la (-)- hyoscyamine (6) et la (-)-hyoscine (ou
scopolamine)(7),
▪ Ils sont présents dans les plantes de l’espèce Atropa belladonna, Hyoscyamus
niger et Mandragora officinarum.
▪ L’atropine est largement utilisée dans le domaine de l’ophtalmologie en tant
qu’agent mydriatique (pour dilater la pupille).

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✓ Traitement de la goutte : ex : colchicine du genre Colchicum ;

✓ Analgésique (contre douleurs) : ex : morphine (16) (dérivé de la tyrosine et de la


phénylalanine) isolée de la plante de la famille des opiacées, le Papaver somniferum.

✓ Anesthésie ex : La cocaïne de l’espèce l’Erythroxylum coca comme anesthésique local ;


curare extraite des de certaines lianes d'Amazonie, notamment Chondodendron
tomentosum et Strychnos toxifera. …………….etc.

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✓ Traitement de l'asthme et de la bronchite : La lobéline (10) (dérivé de la lysine),


extraite de la Lobelia inflata, est utilisée dans les préparations pour lutter contre le
tabagisme.

✓ Contraction de l'utérus au cours de l’accouchement : La spartéine (11, (dérivé de la


lysine)), isolée de Cytisus scoparius, est très toxique.

✓ Traitement de la maladie d’Alzheimer : la galanthamine (17) (dérivé de la tyrosine et


de la phénylalanine), agit comme inhibiteur compétitif de l’acétylcholinestérase.

✓ Traitement de l’hypertension : La réserpine (18) et l’ajmalicine (19) (dérivés du


tryptophane), rencontrées dans les plantes de l’espèce Rauwolfia.

✓ Chimiothérapie anticancéreuse : La vinblastine (20) et la vincristine (21) (dérivés du


tryptophane), isolées de Catharanthus roseus ; La première est particulièrement active

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dans le traitement de la maladie de Hodgkin, la deuxième est active dans les leucémies
aiguës de l’enfant.

✓ Antipyrétiques et antiparasitaires, antitumorale : remarquable sur différents


modèles de tumeurs humaines du poumon, du colon et des ovaires : la fébrifugine (30)
isolée de Dichroa febrifuga, et l’acronycine (31) isolée d’Acronychia baueri (dérivés de
l’acide anthranilique).

✓ Stimulant respiratoire et améliorer la mémoire, en stimulant la transmission


d’impulsions nerveuses : la nicotine (2) qui présente un motif pyrrolidine, et
l’anabasine (32) qui présente un motif pipéridine (dérivés de l’acide nicotinique).

✓ Traitement du glaucome (en ophtalmologie) : la pilocarpine (33) (dérivés de


l’histidine)

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✓ Traitement de certains cancers de la peau : La solasodine (34) (produits à partir de


réactions d’amination) isolée de Solanum laciniatum ;
✓ Leucémie, les tumeurs hépatiques et le cancer de la prostate : la bufaline (35)
(produits à partir de réactions d’amination) isolée d’une grenouille.

✓ Antiobésité, antidiabétique et le traitement de l’épilepsie : bétacarboline comme


harmaline (dérivé du tryptophane) isolée de Peganum harmala.

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7. Alcaloïdes dérivés de l’ornithine et de la lysine

7.1. Alcaloïdes tropaniques

Répartition botanique : Convolvulacées, Euphorbiacées, Solanacées (alc. para Σ-), Linacées (alc.
anésthésiques).

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• La Belladone, Atropa belladonna L., Drogue = FEUILLE DE BELLADONE.


• Les alcaloïdes sont principalement constitués d’hyoscyamine associée à de faibles quantités de
scopolamine (hyoscine).

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7.2. Alcaloïdes pyrrolizidiniques


7.3. Alcaloïdes quinolizidiniques
a. Généralités - définitions
Le noyau quinolizidinique (simple)

b. Répartition dans la nature ; Fabacées : Lupins, cytise, genêt.

Cytise, Cytisus laburnum L., Laburnum anagyroides


Med., Fabacées
c. Biogenèse à partir de la lysine

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7.4. Alcaloïdes pipéridiniques


a. Généralités - définitions
Le noyau pipéridine (simple)

b. Répartition dans la nature ; Lobéliacées, Punicacées, Pipéracées

La Lobélie enflée, Lobelia Le Grenadier, Punica granatum L.,


inflata L., Lobéliacées Lythracées (ex Punicacées

Remarque : il y a des drogues à alcaloïdes pipéridiniques toxiques non issus de la lysine ex :


La grande ciguë, Conium maculatum L., Apiacées (coniine).
7.5. Alcaloïdes indolizidiniques

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8. Alcaloïdes dérivés de la phénylalanine, de la tyrosine et du tryptophane (acides aminés


aromatiques)
✓ Un grand nombre d’alcaloïdes proviennent des ac. aminés aromatiques (phénylalanine et tyrosine)
qui réagissent après décarboxylation (→ aryléthylamines) avec des dérivés d’aminoacides après
désamination comme des acides en "C6-C3" (phénylpropionique) ou aldéhydes en "C6-C2"
(phénylacétaldéhyde) ou de monoterpènes (sécologanoside).
✓ Ils possèdent alors un squelette "isoquinoléique".
✓ Le plus souvent il existe sous forme tétrahydrogénée : alcaloïdes tétrahydroisoquinoléiques.

Généralités sur les alcaloïdes issus de phénylalanine :


1-A- Types de noyaux et classification
Selon la nature du 2ème dérivé avec lequel la réaction a lieu, on distingue 4 groupes principaux
d’alcaloïdes isoquino/tétrahydroisoquinoléiques (THIQ) :

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3 - Répartition botanique
- Papavéracées: g. Papaver* , g. Chelidonium
- Fumariacées: g. Fumaria (Fumeterre)
- Renonculacées: g. Hydrastis
- Monimiacées: g. Peumus (Boldo) :
- Rubiacées: g. Ipéca* (2 isoquinoléines + 10 C)
- Ménispermacées: à Curares (type bisbenzylisoquinoléine) = tubocurares.

8.1. Phénéthylamines
8.2. isoquinoléines simples
8.3. benzyltétrahydroisoquinoléines (morphinanes)

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8.4. phénéthylisoquinoléines
8.5. alcaloïdes des Amaryllidaceae
8.6. alcaloïdes isoquinoléino-monoterpéniques
8.7. Tryptamines et carbolines (Drogues à Alcaloïdes Indoliques)
• Les alcaloïdes indoliques comportent tous une unité « indolique » (ou dihydro = indoline).
• C’est le groupe d’alcaloïdes qui compte le plus grand nombre de représentants.
• Plus particulièrement étudiés à partir de 1953 : on découvre que la réserpine du sarpagandha
(Rawolfia serpentina) possède des propriétés "tranquillisantes".
• Dans le même temps, l’isolement des alcaloïdes dimères antileucémiques du Catharanthus ne
fait qu’accroître l’intérêt pour ce groupe de substances.

8.8. Esérine
• L’éséré (Fève de Calabar = Physostigma venenosum, Fabacées), fournit l’ésérine, par
cyclisation intramoléculaire.
• Poison d’épreuve : si la personne à laquelle elle est administrée (poudre de fèves)
meurt (paralysie respiratoire).

8.9. Alcaloïdes indolo-monoterpéniques


Répartition : Principalement dans 3 familles : • Loganiacées, • Apocynacées et • Rubiacées.

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8.10. Ergolines,
Ergot de Seigle, Claviceps purpurea (Fries) Tulasne
Alcaloïdes ayant un noyau indolique associé à une unité isoprénique.

L’ergot de siegle

8.11. alcaloïdes quinoléiques (QUINQUINAS)


- Répartition botanique :
Le genre Cinchona :

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9. Alcaloïdes dérivés de l'histidine


L’histidine comporte un motif imidazole et il est donc probable que cet aminoacide soit le précurseur
des imidazoles naturels. Mais peu d’évidences confirment de façon définitive cette hypothèse. Un
composé de ce groupe, important dans le domaine médical, est la pilocarpine (33), utilisée en
ophtalmologie dans le traitement du glaucome.

10. Alcaloïdes dérivés de l'acide nicotinique

• Propriétés cancérogènes de la fumée de tabac dues aux dérivés d’oxydation (nitrosamines).


• Toxicité aiguë de la nicotine (DL per os = 60 mg/adulte e liste I) ; tachycardie, nausées.
• Résorbée par les muqueuses et l’épithélium pulmonaire.
11. Alcaloïdes dérivés de l'acide anthranilique
L’acide anthranilique contribue à l’élaboration de quinazolines, de quinoléines et également
d’acridines.
Pour donner quelques exemples dans ce groupe, nous pouvons citer la fébrifugine (30) isolée de
Dichroa febrifuga, et l’acronycine (31) isolée d’Acronychia baueri. La première présente
d’excellentes propriétés antipyrétiques et antiparasitaires tandis que la deuxième présente une

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activité antitumorale remarquable sur différents modèles de tumeurs humaines du poumon, du


colon et des ovaires.
12. Alcaloïdes dérivés du métabolisme terpénique
13. Alcaloïdes à structures diverses

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Références bibliographiques

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Professeur J. Vercauteren, 2014-2015, DFGSP3 - UE 13 Pharmacognosie, Université Montpellier I


Laboratoire de Pharmacognosie

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