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Polycopié de cours
En vue de candidature à l’habilitation universitaire
Description :
Ce polycopié de cours permet de présenter les grands axes suivants:
1- Définition d’une substance végétale bioactive
2- Les phytoalexines
3- Les classes des molécules végétales bioactives
4- Les principales propriétés des substances naturelles
Publique cible:
Le support de cours destiné à des étudiants de masters LMD, biotechnologies et valorisation des
plantes.
Substance végétale bioactive
Objectifs de l’enseignement :
L’objectif de ce cours est précisément de donner quelques clés de base qui vous permettront ensuite
d’être capables de connaitre :
Les composés bioactifs extraits à partir des végétaux
Le classement des composés bioactifs
Les propriétés principales des composés bioactifs
Introduction……………………………………………………………………………… 1
Chapitre 1 Substance végétale bioactive
1- Définition d’une substance végétale bioactive……………………………………… 4
Chapitre 2 Les phytoalexines
1-Intrduction…………………………………………………………………………….. 5
2 -Définition des phytoalexines………………………………………………………… 5
Chapitre 3Classes des molécules végétales bioactives
1- Les alcaloïdes ………………………………………………………………………... 8
1-1-Rôles pour la plante…………………………………………………………………. 9
1-2-Utilisations par l'homme………………………………………………………….. 9
1-3-Quelques exemples d’alcaloïdes……………………………………………….…. 10
1-3-1-La morphine……………………………………………………..……..……….... 10
1-3-2-La cocaïne……………………………………………………….……………..… 12
1-3-3-La caféine………………………………………………………….……..………. 15
1-3-4-La nicotine…………………………………………………………..……..……... 16
1-3-5-L’atropine………………………………………………………….……….….…. 17
2- Les terpénoïdes…………………………………………………………..….……….. 19
2-1- Rôles pour la plante…………………………………………………..…….……... 19
2-2Utilisations par l'homme………………………………………………..……..……. 19
2-3 Quelques exemples de terpénoïdes ……………………………………..…….…… 20
2-3-1- Huiles essentielles……………………………………………………..………... 20
2-3-2 Le taxol………………………………………………………………..………… 23
2-3-3- Le caoutchouc……………………………………………………….…………. 24
3- Les substances phénoliques ……………………………………………….……….. 26
3-1-Rôles pour la plante…………………………………………………………….…... 26
3-2-Utilisations par l'homme………………………………………………………..…... 27
3-3Quelques exemples de composés phénoliques…………………………………….... 27
3-3-1 -Les flavonoïdes …………………………………………………………….…... 27
3-3-2- Les tanins…………………………………………………………….…….……. 28
3-3-3 Les lignines ………………………………………………………….….……….. 28
3-3-4- L’acide salycilique……………………………………………………….….…... 30
Chapitre 4Principales propriétés des substances naturelles
1- Propriétés des alcaloïdes …………………………………………………………….. 32
2-Propriétés des composés phénoliques………………………………………………... 32
3-Propriétés des terpènes………………………………………………………………... 33
Références bibliographiques
Substance végétale bioactive
Introduction
Une façon de comprendre la notion de molécules bioactives ou métabolites secondaires est de
passer par un détour historique. Comme chacun sait, de très nombreuses plantes médicinales,
tinctoriales ou aromatiques contiennent des métabolites qui sont très spécifiques et à des teneurs
parfois extrêmement élevées. Pour des raisons économiques, l’étude biochimique de ces composés a
fait l’objet d’intenses efforts, contribuant au développement de plusieurs pans entiers de la
phytochimie ayant des rapports étroits avec la pharmacie et l’industrie des colorants. Devant la
quantité et la diversité des molécules caractérisées s’est rapidement posée la question de leur rôle
biologique éventuel. Dans la mesure où ces molécules ne sont retrouvées que chez quelques espèces
uniquement, plusieurs auteurs ont pensé qu’elles ne pouvaient avoir aucun rôle réellement
important en comparaison des métabolites universellement représentés comme les glucides, les
protéines, les lipides ou les acides nucléiques et dont les fonctions biologiques commençaient déjà à
être solidement établies. Une opposition s’est ainsi dessinée entre :
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Substance végétale bioactive
INTRODUCTION
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Substance végétale bioactive INTRODUCTION
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Substance végétale bioactive
CHAPITRE 1
Substance végétale bioactive
Substance végétale bioactive
Les substances végétales bioactives des plantes sont des composés chimiques synthétisés par les
plantes, c'est-à-dire des composés phytochimiques, qui remplissent des fonctions non essentielles,
de sorte que leur absence n'est pas mortelle pour l'organisme, contrairement aux métabolites
primaires donc les substances végétales bioactives sont les métabolites secondaires qui sont
impliqués dans les interactions écologiques entre la plante et son environnement.
Les substances végétales bioactives ont une distribution restreinte dans le règne végétal, et
certains ne se trouvent que chez une seule espèce ou un seul groupe taxonomique, de sorte qu'ils
sont souvent utiles en chimiotaxonomie.
Autrement dit une substance végétale bioactive est toute substance présente chez un organisme
et qui ne participe pasdirectement aux processus de base de la cellule vivante par opposition aux
métabolitesprimaires et dont la nature et la teneur peuvent être modifiées par des facteurs
abiotiques,facteurs environnementaux spatiaux (exposition, altitude, climat, …) ou temporels
(saison, âge,…), et les molécules induites par des facteurs biotiques, telles les phytoalexines
excitées par la présence d’un pathogène.
Chez les végétaux, ces composés secondaires regroupent des dizaines de milliers de
molécules différentes classées en familles chimiques telles que les polyphénols,les terpènes, les
alcaloïdes etc. Outre leur très grande diversité chimique, ces substances végétalesse caractérisent
généralement par de faibles concentrations dans les tissus végétales ainsi que par leur stockage
souvent réalisé dans des cellules ou organes spécialisés [3].
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Les phytoalexines
Substance végétale bioactive
CHAPITRE 2
Les phytoalexines
Les phytoalexines
Substance végétale bioactive
1-Introduction
De nombreux mécanismes permettent aux plantes de résister à la plupart des micro-
organismes auxquels elles sont confrontées. Des barrières physiques préformées, telles que la
cuticule recouvrant l’épiderme des organes aériens, s’opposent à leur pénétration et peuvent
contenir des substances inhibant la germination des spores ou la différenciation de structures
caractéristiques de l’infection. L’absence de facteurs nécessaires à la croissance ou à la reproduction
du parasite, ainsi que la présence de composés antibiotiques préformés dans les tissus végétaux,
sont aussi des mécanismes constitutifs favorisant la résistance. Par ailleurs, l’infection déclenche de
nombreux mécanismes actifs visant à empêcher la pénétration du parasite dans les cellules de l’hôte
(renforcement des parois cellulaires : dépôts de callose, de cellulose, de lignines, formation de
papilles), à limiter son déplacement dans la plante (lignification, production de gels et de tyloses
lors d’infections vasculaires) et/ou à le détruire (production d’enzymes lytiques, phytoalexines). Les
phytoalexines est l’un des mécanismes actifs de défense les plus étudiés, la réaction hypersensible,
et l’intervention dans ce type de résistance de composés fongitoxiques[3].
Une phytoalexine est un composé antimicrobien synthétisé par les végétaux lorsqu'ils sont
exposés à des organismes pathogènes (bactéries, champignons). Cette substance chimique
antimicrobienne est produite par les plantes pour lutter contre l'infection par un agent pathogène.
La phytoalexine est une substance qui est produite par les tissus végétaux en réponse au
contact avec un parasite et inhibe spécifiquement la croissance de ce parasite.Autrement dit, une
phytoalexine est un composé qui inhibe le développement du pathogène (champignon souvent) dans
les tissus hypersensibles et ne se forme ou s'active que lorsque les plantes hôtes entrent en contact
avec leparasite.
La plante utilise des éliciteurs (entre autres, des substances coupées de la paroi cellulaire des
micro-organismes attaquants par des enzymes) comme signal de départ pour la production de
phytoalexines.
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Les phytoalexines
Substance végétale bioactive
Les éliciteurs reconnus par la plante comprennent les polysaccharides et les protéines et
glycoprotéinesbactériennes et fongiquesLes phytoalexines sont de faible poids moléculaire,
antimicrobiennes et des composés chimiquesantioxydants qui sont produits par la plante
immédiatement après l'infection par des micro-organismes (tels que des bactéries ou des
champignons) afin d'inhiber leur propagation, leur croissance ou leur multiplication dans la plante.
Elles peuvent être détectées dans les tissus végétaux affectés environ 24 heures après l'infection et
atteindre une concentration maximale après environ trois jours. Il est important de mentionner que
les phytoalexines ne sont produites que dans des zones affectées par des microorganismes et à
proximité immédiate (quelques mm)[5].
Les substances qui agissent comme des phytoalexines sont un grand nombre de composés de
différentes classes de substances telles que: flavonoïdes, terpénoïdes, alcaloïdes, etc.
Les phytoalexines sont toujours nouvellement produites seulement après la pénétration de micro-
organismes dans les tissus végétaux pour les défendre et ne sont normalement pas détectables dans
les parties saines de la plante. En plus des micro-organismes, la production de phytoalexines peut
également être déclenchée par divers autres facteurs, notamment abiotiques, tels que le
rayonnement UV, métaux lourds et choc thermique .
Les phytoalexines peuvent être clairement distinguées des défenses végétales dites
constitutives (également appelées phytoanticipines; par exemple les glycosides d'huile de
moutarde), que la plante garde toujours prêtes pour la défense et qui s'accumulent dans diverses
zones glandes sécrétions vacuoles etc .
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SubstanceLes phytoalexines
végétale bioactive
En revanche, les phytoalexines ne sont produites que lorsque cela est nécessaire et dans une zone
très limitée (uniquement sur le site de l'infection) et, d'un point de vue écologique ou énergétique,
elles offrent à la plante une bonne protection avec relativement peu de dépenses énergétiques.
Cependant, cela ne signifie pas que les plantes productrices de phytoalexine se passent
complètement d'anticorpsconstitutifs.
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Classes des molécules végétale
Substance végétales bioactives
bioactive
CHAPITRE 3
1-Les alcaloïdes
Les alcaloïdes sont les principaux composants du métabolisme secondaire. Il en existe
environ12000 répertoriés à ce jour. Ce sont des produits d'origine végétale souvent basiques (goût
amer)et plutôt hydrophiles. Les alcaloïdes sont des hétérocycles possédant tous au moins un
atomed'azote.
Les principaux précurseurs sont des acides aminés simples comme la tyrosine (tyr), le
tryptophane (trp), l'ornithine, l'arginine (arg) ou la lysine (lys). Ils sont stockés dans les
cellulesvégétales au niveau des vacuoles. Ils possèdent de nombreuses propriétés pour la plante
jouant unrôle de défense et sont également utilisés en médecine et pharmacie[6].
8
Classes des molécules végétale
Substance végétales bioactives
bioactive
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Classes des molécules végétales bioactives
Substance végétale bioactive
L'opium brut, selon les variétés et la provenance, contient entre 4 et 21 % de morphine. L'opium
officinal, de qualité pharmaceutique standardisée, doit titrer 10 % de morphine.
.
Figure 2: Champs de Pavot somnifère (Papaver somniferum)[8].
La morphine (fig.4)et les autres alcaloïdes de l'opium (fig.3)sont synthétisés dans la plante
de pavot au niveau des cellules lactifères dans les bulbes à partir de la tyrosine, un acide aminé
courant dans la nature, qui est transformé en réticuline puis en salutaridine.
La production du latex est maximale quelques jours après la chute des pétales et sa récolte
s'effectue à ce moment-là. Le latex est ensuite mis à sécher, utilisé tel-quel ou purifié pour le fumer
ou en extraire la morphine, la codéine ou la thébaïne. L'extraction peut se faire par différentes
méthodes, dont la plupart utilisent l'action de la chaux ou du chlorure de calcium, avant d'être
précipitée par l'action du chlorure d'ammonium ou de l'acide chlorhydrique pour faire précipiter la
morphine sous forme de sel chlorhydrique (chlorhydrate de morphine). La morphine peut également
être retrouvée à partir de la thébaïne, au cours de procédés industriels.
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Classes desSubstance
molécules végétales
végétalebioactives
bioactive
Ces méthodes sont pratiquées industriellement ou par des laboratoires clandestins en vue de
préparer l'héroïne par acétylation de la morphine.
Sur le système nerveux central, la morphine est dotée d'une action analgésique dose-dépendante.
Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain,
sédation ou excitation. Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les
doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine
s'atténuent en cas d'administration chronique. La triple action sur le centre du vomissement,
éventuellement sur le centre cochléovestibulaire ainsi que sur la vidange gastrique lui confère des
propriétés émétisantes variables. La morphine provoque enfin un myosis d'origine centrale [11].
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Classes des molécules végétales
Substance végétalebioactives
bioactive
Sur le muscle lisse, la morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales et
augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule
iléo-cæcale, sphincter anal, sphincter d'Oddi, sphincter vésical).
1-3-2 La cocaïne
Définition
La cocaïne (fig.5)est un stupéfiant dont l'usage et la revente sont interdits par la loi. Sa
consommation se répand de plus en plus, notamment dans le milieu de la nuit. En France, la cocaïne
reste le deuxième produit illicite le plus consommé, après le cannabis. D'après l'Observatoire
français des drogues et toxicomanies (OFDT), sa consommation ne fait qu'augmenter ces dernières
années avec près de 2,2 millions de Français qui en ont déjà consommé et 450 000 qui en
consomment au moins une fois par an. Son prix ayant baissé ces dernières années, les
consommateurs n'en seraient que plus nombreux. Il faut compter environ 70 euros pour un gramme
de cocaïne avec un taux de pureté qui se situe entre 10 et 20%.
Elle a un effet stimulant et énergisant et diminue les sensations de fatigue. Ses effets varient selon le
mode de prise, la quantité et la qualité du produit, mais aussi selon la personne qui la consomme et
le contexte de consommation.
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Classes des molécules végétale
Substance végétales bioactives
bioactive
Formes de consommation
La cocaïne est extraite des feuilles du cocaïer, arbuste cultivé en Amérique du Sud. Elle se
présente sous deux formes :
Une forme chlorhydrate (poudre blanche) obtenue à partir de la feuille de coca, destinée à
être consommée par voie intranasale (sniff) ou par voie intraveineuse (injection) ;
Une forme base (cailloux, galettes), appelée crack ou free base, obtenue après adjonction de
bicarbonate de soude ou d'ammoniaque au chlorhydrate de cocaïne et destinée à être inhalée
(fumée).
La voie de consommation la plus fréquente est la voie intranasale. C'est pratiquement la seule en
milieu festif techno où elle est utilisée par 98 % des consommateurs. C'est également la plus
fréquente en population générale. L'injection de cocaïne est surtout le fait des usagers qui utilisent
déjà la voie intraveineuse pour d'autres produits[12].
Les effets de la cocaïne sur la peau concernent les complications survenant au site d'injection.
Principalement d'origine infectieuse, elles peuvent être aiguës, survenant en moyenne dans les 48 à
72 heures suivant l'injection (abcès, ulcérations), ou tardives, survenant au-delà de ce délai
(hyperpigmentation locale, cicatrices) [5].
Effet laxatif
La cocaïne est souvent coupée à l'aide de laxatifs, provoquant ainsi des diarrhées, même si elle
n'est pas laxative elle-même. Elle a plutôt tendance à anesthésier l'appareil digestif et la personne ne
ressent plus la faim[13].
La cocaïne provoque une dilatation des pupilles à cause d'un retard ou d'un manque de réaction
des pupilles face à la lumière. Ces symptômes peuvent durer plus longtemps que les effets subjectifs
de la substance : de plusieurs heures à deux jours. Ils peuvent également entraîner une sensibilité
augmentée au niveau de la vision.
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Classes des molécules
Substancevégétales
végétalebioactives
bioactive
La cocaïne a un effet anesthésiant. Lorsqu'elle est appliquée sur les muqueuses buccales, elle
peut diminuer la sensibilité gustative dans l'ordre amer, sucré, salé et acide et augmenter le risque
de caries dentaires. Appliquée sur la gencive, elle engendre une inflammation de cette dernière qui
devient rouge, peut saigner, voire s'ulcérer (sorte d'aphte) et nécroser. Répétées dans le temps, ces
applications peuvent conduire à une lésion de l'os sous-jacent. Il s'agit du même processus
lorsqu'elle est sniffée, entraînant ainsi une simple irritation de la muqueuse nasale pouvant aller
jusqu'à une perforation nasopalatine, c'est-à-dire la formation d'une ouverture entre le nez et le
palais (plafond buccal). Cette voie de communication conduit les sécrétions nasales à s'écouler
directement dans la cavité buccale et inversement, toute substance ingérée pourra rejoindre les
fosses nasales. La cocaïne peut aussi favoriser le grincement des dents (bruxisme) ce qui génère, à
terme, une usure des dents ou des fractures de dents déjà cariées. D'autre part, des usures au collet
des dents peuvent découler de la consommation de cocaïne et particulièrement de crack soit par son
application au contact des dents, soit par les brossages intempestifs très vigoureux décrits lors des
situations de manque ou lors des hallucinations sensorielles de type fourmillement[14].
Elle peut aussi entraîner des AVC ou de multiples micro-AVC, y compris chez des sujets jeunes
sans malformations vasculaires préexistantes. Elle peut également entraîner des hémorragies
cérébrales, des maux de tête et des crises convulsives dans les 90 minutes suivant la consommation.
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Classes des molécules végétales
Substance végétalebioactives
bioactive
Elle augmente la pression artérielle, provoque des troubles du rythme cardiaque (battements
irréguliers ou très rapides), et augmente le risque d'infarctus du myocarde (en particulier lors d'une
consommation concomitante d'alcool). Les usages réguliers peuvent provoquer une atteinte durable
du muscle cardiaque (cardiomyopathie) et le rétrécissement des vaisseaux sanguins
(vasoconstriction) qui oblige le cœur à pomper davantage et peut entraîner une fatigue cardiaque.
1-3-3 La caféine
Définition
La caféine (fig.6)est unemolécule qui a une action stimulante sur le système nerveux centralet le
système cardio-vasculaire. On en trouve dans le café, le thé, le cacao, les sodas et les boissons
énergisantes. La caféine contenue dans le café a une action plus rapide que celle contenue dans le
thé.
La caféine(fig.7) est présente dans les graines, les feuilles et les fruits de différentes plantes
où elle agit comme insecticide naturel, paralysantou tuant les insectes qui les consomment. En
revanche, chez les mammifères18, la caféine agit surtout comme stimulant du système nerveux
central et du système cardiovasculaire, diminuant temporairement la somnolence et le temps de
réaction et augmentant l'attention.
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Classes des molécules végétales bioactives
Substance végétale bioactive
Mécanisme d'action
Par voie systémique, la caféine est une méthylxanthine, stimulant du système nerveux central et
des centres respiratoires.
La caféine stimule donc l'ensemble du système nerveux central et en particulier les centres
respiratoires. Elle peut entraîner une vasoconstriction des vaisseaux cérébraux. Elle présente des
effets au niveau des systèmes cardiovasculaire, respiratoire et gastro-intestinal. De plus, elle agit au
niveau des muscles squelettiques, du flux sanguin rénal, de la glycogénolyse et de la lipolyse.
Par voie locale, la caféine active la lipolyse et transforme les graisses de réserve en acides gras
libres.
1-3-4 La nicotine
Définition
La nicotine est un alcaloïde de formule chimique C10H14N2 présent dans le tabac(fig.8). C'est
une substance psychoactive : elle agit sur le cerveau.
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Classes des molécules végétale
végétales bioactives
Substance bioactive
Figure8:Structurede la nicotine[10]
Effets de la nicotine
Les récepteurs nicotiniques sont présents sur des neurones de l'aire tegmentale ventrale qui se
projettent dans le noyau accumbens, situé dans le « circuit de la récompense ». La nicotine conduit
à une sensation de plaisir, de détente, elle a aussi un effet anxiolytique et coupe-faim.
Les dangers de la nicotine : la dépendance au tabac
La nicotine entraîne une dépendance physique au tabac. Chez les fumeurs, la stimulation répétée
des récepteurs nicotiniques conduit à la libération de dopamine dans le noyau accumbens.
Après une abstinence, le niveau de nicotine diminue, conduisant à une sensation désagréable, de
l'agitation : le fumeur est en manque et ressent le besoin de fumer à nouveau une cigarette.
1-1-3-5L’atropine
Définition
L'atropine est un alcaloïde tropanique présent dans diverses plantes de la famille des
Solanaceæ(fig.9), comme la belladone, le datura, la jusquiame et la mandragore (solanacées dites
vireuses). Elle est souvent utilisée en tant qu'antidote de certains gaz de combatneurotoxiques
comme le VX ou le gaz sarin.
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Classes des molécules végétales
Substance végétalebioactives
bioactive
L'atropine est un médicament qui agit comme antagoniste des récepteurs muscariniques
cholinergiques et qui présente une grande variété d'actions pharmacologiques dans notre
organisme[11].
Ce principe actif est extrait de la belladone et d’autres plantes de la famille des Solanaceae.
C’est un alcaloïde, produit du métabolisme secondaire de ces plantes et qui a, comme nous
l’avons vu, des effets très variés.
Mécanisme d'action
L’atropine est un antispasmodique. Elle s'oppose de façon compétitive aux effets muscariniques
de l'acétylcholine. Spasmolytique, l’atropine est un antidote des anticholestérasiques.
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Classes des molécules végétale
Substance végétales bioactives
bioactive
Par voie ophtalmique : l'atropine bloque les réponses aux stimulations cholinergiques du sphincter
irien et du muscle ciliaire responsable de l'accommodation. Elle produit ainsi une dilatation de la
pupille (mydriase) et une paralysie de l'accommodation (cycloplégie).
2- Les terpénoïdes
Les terpénoïdes sont des molécules à nombre de carbones multiple de 5, et dont le précurseur
estl’isopentényl diphosphate ou IPP. Ce sont des lipides synthétisés à partir de l’acétyl-CoA, ce
sontdonc des molécules hydrophobes. Il existe 20 000 molécules connues avec comme motif
commun, cette base isoprène. Les terpénoïdes sont stockés dans les vacuoles au niveau de l'écorce,
desépines, des racines ou encore des feuilles. On en retrouve également dans le latex[16].
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Classes des molécules
Substancevégétales
végétalebioactives
bioactive
Définition
Le terme « huile essentielle » est défini à la fois par l'Agence nationale de sécurité du
médicament et des produits de santé (ANSM) pour les usages pharmaceutiques et cosmétiques et
par l'AFNOR/ISO pour les usages aromatiques et alimentaires[ 18].
Selon ANSM
« Produit odorant, généralement de composition complexe, obtenu à partir d’une matière première
végétale botaniquement définie, soit par entraînement par la vapeur d’eau, soit par distillation sèche,
ou par un procédé mécanique approprié sans chauffage. L’huile essentielle est le plus souvent
séparée de la phase aqueuse par un procédé physique n’entraînant pas de changement significatif de
sa composition. »
Norme ISO
Selon la norme ISO 9235 Matières premières aromatiques d’origine naturelle – vocabulaire, une
huile essentielle est définie comme un « produit obtenu à partir d’une matière première d’origine
végétale, après séparation de la phase aqueuse par des procédés physiques : soit par entraînement à
la vapeur d’eau, soit par des procédés mécaniques à partir de l’épicarpe des Citrus, soit par
distillation sèche ».
Il est d'usage de faire la distinction entre les « huiles essentielles » issues de distillationde
végétaux sans autre modification, et les « essences », qui peuvent faire l'objet d'adjonctions
chimiques, tandis que les milieux professionnels utilisent aussi des huiles essentielles rectifiées, qui
ont fait l'objet d'un fractionnement ou d'une décoloration, mais sans ajout.
Les huiles obtenues par distillation à sec sont aussi appelées huiles empyreumatiques. Les
deux procédés de distillation à sec et à la vapeur d'eau peuvent être utilisés pour certaines plantes et
donner des extraits différents (cade, ciste…).
L'obtention des huiles essentielles (fig.10) se fait soit par entraînement par la vapeur d'eau
dans une opération de distillation, soit par distillation sèche, soit par expression à froid (zestes).
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Classes des molécules végétales
Substance végétalebioactives
bioactive
Dans ce dernier cas, une certaine ambiguïté existe sur la dénomination d'huile essentielle. Selon
l'AFNOR, il faut utiliser le terme d'essence alors que la Pharmacopée française et la Pharmacopée
européenne utilisent le terme d'huile essentielle. Le terme d'huile essentielle a été retenu par les
spécialistes en pharmacognosie[19].
Composition chimique
Actions biologiques
Les huiles essentielles ont des effets biologiques variés, sur les cellules de l'organisme comme
les agents infectieux13,14. Les effets et cibles sont multiples du fait de chaque composant chimique, et
de leur multiplicité. Les huiles essentielles ont notamment des :
10
Classes des molécules végétales bioactives
Substance végétale bioactive
On choisit l'huile végétale de support en fonction de ses qualités de pénétration, selon que l'on
vise le derme ou la circulation systémique par exemple, et selon ses qualités intrinsèques.
Parmi les huiles de support courantes, on trouve l'huile de pépins de raisin, l'huile d'amande
douce et l'huile d'argan, mais également l'huile de noisette, l'huile de macadamia, l'huile de
tournesol[21].
Utilisations
Les huiles essentielles sont très employées pour parfumer les produits cosmétiques : savons,
shampoings, gels-douches, crèmes cosmétiques et/ou hydratantes, etc.
Le secteur des produits ménagers (détergents et lessives par exemple) consomme beaucoup
d'huiles essentielles pour masquer les odeurs, souvent peu agréables, des produits purs.
L'utilisation des huiles essentielles dans les arômes alimentaires est croissante. Les arômes
sont omniprésents de nos jours : ils sont utilisés comme exhausteur de goût dans divers
produits : cafés, thés, tabacs, vins, yaourts, plats cuisinés, etc.
Il est tout à fait possible de fabriquer soi-même ses produits ménagers : les huiles essentielles
constituent un ingrédient de premier plan en raison du caractère antiseptique et fongicide de nombre
d'entre elles.
11
Substance
Classes des molécules végétale bioactive
végétales bioactives
2-3-2 Le taxol
Le taxol est une molécule médicamenteuse utilisée dans le traitement des cancers et injectée
par perfusion. Vendue sous le nom de « taxol »(fig.11), elle fait partie de la classe des taxanes, qui
comprend également le docétaxel(fig.12)[23].
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Classes des molécules végétales
Substance végétalebioactives
bioactive
2-3-3 Le caoutchouc
Définition
Le caoutchouc est un matériau qui peut être obtenu soit par la transformation du latex sécrété
par certains végétaux (par exemple, l'hévéa)(fig.13), soit de façon synthétique à partir de
monomères issus d’hydrocarbures fossiles. Il fait partie de la famille des élastomères.
Le caoutchouc naturel (sigle NR, natural rubber) est un polyisoprénoïde. Le schéma réactionnel
correspondant à la formation du NR, qui utilise la photosynthèse, est très complexe[25].
Types de caoutchouc
Caoutchouc naturel
Le caoutchouc naturel provient de la coagulation du latex de plusieurs plantes, principalement
de l'hévéa, Hevea brasiliensis, famille des Euphorbiacées, originaire d'Amazonie. La collecte se fait
par incision de l'écorce des troncs de manière que le latex, issu des canaux laticifères, s'écoule dans
des godets placés juste au-dessous. En Amazonie, c'est le travail des seringueiros. Le latex récolté
est transféré dans des conteneurs, filtré et peut alors être stabilisé à l'ammoniaque (précipitation des
flocons) puis pressé pour diminuer sa teneur en eau ou alors coagulé de façon plus ou moins
contrôlée et séché par la fumée d'un feu (les goudrons empêchent la putréfaction) afin d'obtenir des
balles de caoutchouc.
À noter que l'exploitation du caoutchouc naturel était, déjà lors de la Mission de l'Ouest africain
sous la direction de Pierre Savorgnan de Brazza en 1879-1882, Léon Guiral (Le Congo français du
Gabon à Brazzaville) constate que les peuples kota, le long de l'Ogooué collectent du caoutchouc
sauvage4. Ce qui semble attester la présence d'un caoutchouc sauvage dans la partie de l'Afrique
centrale qui allait devenir la république du Congo, vers 1880. Celui-ci aurait été, à cette époque,
récolté par les villageois en suivant un procédé dangereux ; ils auraient étalé la sève sur leur dos,
puis, après séchage l'auraient décollée avec le risque d'arracher aussi les poils et même une partie de
l'épiderme. En 1905, le rapport Brazza fait état des sévices subis par les indigènes dans
l'exploitation par la métropole du « caoutchouc rouge » au Congo français5.
Caoutchouc synthétique
À la fin du XIXe siècle, les expériences en laboratoire sur la structure du caoutchouc naturel
montrent qu’il est un polymère de l’isoprène. Un brevet explicitant le cheminement vers un
caoutchouc synthétique est déposé par le chimiste allemand F. Hofmann 6 en 1909 pour l’entreprise
Bayer AG, acteur important de l’industrie chimique allemande. Formé à partir d’hydrocarbures par
polymérisation, le caoutchouc synthétique est un élastomère décrit par un comportement
viscoélastique à température ambiante.
L’accès difficile au caoutchouc naturel pendant la Première Guerre mondiale a pour effet une
intensification des recherches afin de pallier le manque créé par cette ressource. Utilisé largement
dans l’automobile, l’aéronautique et la marine, l’approvisionnement en caoutchouc devient un enjeu
important dans la poursuite du conflit. En 1918, l’Allemagne produit de manière industrielle du
caoutchouc de méthyle (dérivant du méthane, hydrocarbure le plus simple) destiné aux sous-marins
et est concurrencée par la synthèse du caoutchouc sur base de pétrole et d’alcool éthylique en
Russie. Le chloroprène polymérisé ou Néoprène, premier caoutchouc synthétisé aux États-Unis, est
annoncé devant l’American Chemical Society en 1931.
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Classes des molécules
Substancevégétales
végétalebioactives
bioactive
Utilisation
Industrie : le caoutchouc y a de nombreux usages, par exemple dans les courroies, flexibles,
pneus et dans les gaines de câbles informatiques (au même titre que le polychlorure de
vinyle (PVC) et le Téflon).
Médecine : le latex, très utilisé dans les gants jetables, peut provoquer des « allergies au
latex », du fait de la présence de plusieurs protéines issues de l'hévéa et/ou de composés
ajoutés lors de la fabrication. Le caoutchouc issu de la guayule, plus pauvre en protéines,
semble moins allergisant11.
Sports et jeux pour enfant : utilisation croissante pour certains sols de jeux ou de course,
comme matériaux des gazons synthétiques (pour le football notamment), ou pour les
revêtements de raquettes de tennis de table.
Divers : il a aussi été testé et utilisé pour la conservation de la viande et comme joint des
bocaux de pasteurisation/stérilisation. Plus récemment, des latex magnétisés fonctionnalisés
(particules colloïdales magnétiques à cœur de maghémite) ont été conçus pour la
pharmacochimie ou pour le traitement des eaux usées par adsorption (pour le cuivre et
plomb notamment), afin de pouvoir se passer des moyens classiques de centrifugation,
sédimentation et filtrations. Ces particules sont réutilisables durant plusieurs cycles
(désorption / régénération).
D’autres composés phénoliques comme les flavonoïdes possèdent des rôles variés. Ce sont
des phyto-œstrogènes, ils ont une action néfaste sur l’activité testiculaire de certains prédateurs. Ces
molécules sont principalement responsables de la couleur, des arômes et des parfums des plantes.
Les flavonoïdes ont également d’autres fonctions, ils ont un effet attracteur sur les pollinisateurs et
protègent également les plantes des rayons UV.
Les coumarines interviennent dans un mécanisme de défense contre les herbivores. Les
tanins ont également cette propriété. Ils sont présents dans l’écorce, le bois et les feuilles et stockés
dans des vacuoles. Certains mammifères comme les moutons et les antilopes sont sensibles aux
tanins. En effet, ils ont un pouvoir d’astringence :
Ils agglomèrent les glycoprotéines de la salive qui lubrifient la langue grâce à leur nombreux
groupements hydroxyles ce qui provoque le dessèchement de la bouche. Ces composés
phénoliques ont également des propriétés ostrogéniques, ils diminuent la fertilité des herbivores.
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Classes des molécules végétales bioactives
Substance végétale bioactive
La lignine (fig.14)(du latin lignum qui signifie bois) est une biomolécule, en fait une famille
de macromoléculespolymèrespolyphénoliques (famille des tanninslato sensu), qui est un des
principaux composants du bois avec la cellulose et l'hémicellulose. La lignine est présente
principalement dans les plantes vasculaires et dans quelques algues1. Ses principales fonctions sont
d'apporter de la rigidité, une imperméabilité à l'eau et une grande résistance à la décomposition.
Toutes les plantes vasculaires, ligneuses et herbacées, fabriquent de la lignine[28].
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Classes des molécules végétales bioactives
Substance végétale bioactive
Intérêt biologique
La lignine, qui est donc caractéristique des plantes vasculaires terrestres, offre également
une barrière de protection contre l'attaque microbienne du végétal. En effet, Sa nature chimique la
rend en effet extrêmement résistante à divers agents chimiques et à la dégradation biologique, ce qui
explique la qualité biologique médiocre des fourrages hautement lignifiés[28].
La lignine serait une forme de stockage des excréments de la plante. Sachant que la lignine
est constituée de composés phénoliques qui sont toxiques pour la plante sous forme libre, cette
dernière aurait trouvé une façon de les neutraliser en les stockant sous forme de lignine dans des
cellules vasculaires mortes.
29
Classes des molécules végétales bioactives
Substance végétale bioactive
Figure 15:O. ficus-indica en pot, dont les cladodes anciennes commencent à se lignifier [28].
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Classes des moléculesvégétale
Substance végétales bioactive
bioactives
Propriétés
Ingéré en grandes quantités, c'est un produit toxique, mais en de moindres quantités il est
utilisé comme conservateur alimentaire et antiseptique.
Les propriétés médicales de l'acide salicylique sont connues depuis longtemps, surtout pour
son action contre la fièvre. On l'extrayait principalement du saule, salix en latin dont il tire son nom.
Dans la lutte contre la fièvre, il est désormais supplanté par d'autres médicaments plus efficaces
comme l'aspirine (qui en est un dérivé), ou le paracétamol.
Il n'est désormais plus utilisé pour son action apaisante (antalgique) et on le retrouve dans de
nombreux produits en dermatologie en complément d'un autre principe actif. Il est par exemple
utilisé dans le traitement de l'acné, des verrues ou de l'hyperhidrose.
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Principales propriétés des substances naturelles
Substance végétale bioactive
CHAPITRE 4
Les substances naturelles exercent des propriétés majeures dans l’adaptation des végétaux à
leur environnement. Ils assurent des fonctions clés dans la résistance aux contraintes
biotiques(phytopathogènes, herbivores, etc.) et abiotiques (UV, température, etc.), l’attraction des
pollinisateurs et participent aux réponses allélopathiques.
Par la suite encore, le rôle de molécules bioactives dans la croissance et le développement est
apparu de plus en plus évident (par exemple certains flavonoïdes régulent le transport de l’auxine,
une phytohormone qui induit la croissance racinaire).
Donc molécules bioactives exercent un rôle majeur dans:
• L’adaptation des végétaux à leur environnement.
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Principales propriétés des substances
Substance végétalenaturelles
bioactive
Exemples
Flavonoïdes
Impliqués dans l’interaction plante-animaux (ex. attractions des pollinisateurs par la
couleur des fleurs et des transporteurs des graines) et jouent des rôles physiologiques
importants (interactions légumineuses/rhizobium). Ils agissent comme filtres des UV. Sont
impliqués chez les plantes dans le transport d'électrons lors de la photosynthèse[31].
Tanins
Ce sont des déterrant alimentaires par leur goût astringent ; cette propriété astringente
provoque une baisse d’appétence chez le bétail et surtout une diminution de la digestibilité
desprotéines (surtout chez les insectes et leurs larves, les chenilles essentiellement et bloquentleurs
enzymes digestives). Ils augmentent la résistance au pathogènes, augmentent la qualité dubois ou
des fibres (résistance contre le vent). S’accumulent dans les téguments des semences etjouent un
rôle crucial dans la dormance et la germination et augmentent la qualité du bois oudes fibres[32].
Coumarines
Ces composés sont souvent synthétisés en réponse à des attaques pathogènes. Plusieurs
coumarines ont des propriétés bactériostatiques, ces composés représentent donc des
phytoalexines chez un certain nombre de plantes (ex : la Scopolétine qui s’accumule chez letabac au
cours de la réaction hypersensible) [33].
3-2Hormones végétales
Agissent sur le développement de la plante, elles sont pour cela obligatoirement
impliquées dans des mécanismes spécifiques de division, d'élongation et de différenciation
cellulaire[34].
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Substance
Principales propriétés végétalenaturelles
des substances bioactive
Ces hormones se fixent à des récepteurs protéiques, ce qui induit une cascade des
ignalisation, pour aboutir au contrôle de l'expression de gènes spécifiques et/ou au contrôle
enzymatique, de canaux ionique dans le but de l’économie d'eau (au niveau des stomates),l’arrêt de
croissance (protection, réserves, déshydratation) et la formation des graines et des fruits.
3-3 La Photo-protection
Dans des conditions de stress, le niveau d'énergie lumineuse capturée est trop élevé et
peut générer une quantité importante de radicaux libres, toxiques pour la plante. Les pigments
caroténoïdes absorbent l'énergie lumineuse lorsque la chlorophylle est présente en faible
quantité et la dissipent.
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Les Substance
références végétale
bibliographiques
bioactive
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8ème édition, 2001.
Les références
Substance bibliographiques
végétale bioactive
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