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CEMAC

LES DIRECTIVES
DU CADRE HARMONISÉ
DE GESTION DES
FINANCES PUBLIQUES
DE LA CEMAC Au service
des peuples
et des nations

UNION EUROPÉENNE
CEMAC
LES DIRECTIVES
DU CADRE HARMONISÉ
DE GESTION DES
FINANCES PUBLIQUES
DE LA CEMAC
SOMMAIRE
DIRECTIVE N°06/11-UEAC-190-CM-22 7
Relative au Code de transparence et de bonne gouvernance
dans la gestion des finances publiques

DIRECTIVE N° 01/11-UEAC-190-CM-22 21
Relative aux Lois de Finances

DIRECTIVE N°02/11-UEAC-190-CM-22 59
Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique

DIRECTIVE N°03/11-UEAC-195-CM-22 95
Relative au Plan Comptable de l’Etat

DIRECTIVE N°04/11-UEAC-190-CM-22 139


Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat

DIRECTIVE N°05/11-UEAC-190-CM-22 159


Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat

Relative aux lois des Finances 5


6 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
DIRECTIVE N°06/11-UEAC-190-CM-22

Relative au Code de transparence


et de bonne gouvernance
dans la gestion des finances
publiques

Relative au Code de transparence et de la bonne gouvernance... 7


8 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
COMMUNAUTE ECONOMIQUE VU les comptes rendus des travaux du
ET MONETAIRE DE L’AFRIQUE Comité d’Experts en gestion des
CENTRALE finances publiques respectivement du
25 février 2011 et du 29 avril 2011 ;
UNION ECONOMIQUE DE
L’AFRIQUE CENTRALE SOUCIEUX de donner un signal solen-
nel d’engagement de transparence des
CONSEIL DES MINISTRES Etats membres à l’égard de la popula-
tion, des investisseurs et des partenaires
DIRECTIVE N°06/11-UEAC-190-CM-22 au développement ;

Relative au Code de transparence et de DESIREUX d’adopter des principes


bonne gouvernance dans la gestion des fondamentaux de transparence et de
finances publiques.- bonne gouvernance dans la gestion des
finances publiques conformes aux stan-
dards internationaux ;
LE CONSEIL DES MINISTRES
SUR proposition de la Commission de
VU le Traité instituant la Communauté la CEMAC ;
Economique et Monétaire de l'Afrique
Centrale du 16 mars 1994 et ses Addi- APRES avis du Comité Inter-Etats ;
tifs en date du 5 juillet 1996 et 25 avril
2007; EN sa séance du 19 décembre 2011

VU la Convention régissant l'Union Eco-


nomique de l'Afrique Centrale (UEAC) et ADOPTE
notamment son article 54 prescrivant
l'harmonisation des législations budgé-
taires, des comptabilités nationales et LA DIRECTIVE DONT LA TENEUR
des données macroéconomiques des SUIT :
Etats membres;
Article 1er
VU la Directive N° 05/10-UEAC-190- Est adopté le « Code de transparence et
CM-21 du 28 octobre 2010 portant de bonne gouvernance dans la gestion
création, attribution et fonctionnement des finances publiques » au sein de la
du Comité d’Experts en gestion des CEMAC, ci-joint en annexe qui en fait
finances publiques; partie intégrante.

Relative au Code de transparence et de la bonne gouvernance... 9


Article 2 la Communauté et, à la diligence des
En application de ce code, seront pré- autorités nationales, aux Journaux Offi-
parées et adoptées les directives ciels des Etats membres.
suivantes :

• une directive sur les Lois Fait à Brazzaville, le 19 décembre


de Finances 2011

• une directive sur le Règlement Pour le Conseil des Ministres,


Général de la Comptabilité Le Président,
Publique
PIERRE MOUSSA
• une directive sur le Plan Comptable
de l’Etat

• une directive sur la Nomenclature


Budgétaire de l’Etat

• une directive sur le Tableau des


Opérations Financières de l’Etat

Article 3
Toutes les directives de la CEMAC et
toutes les législations et réglementations
nationales des Etats membres posté-
rieures à la présente directive et
touchant, directement ou indirectement,
à la gestion des finances publiques
devront être préparées et adoptées
dans le respect des principes et règles
définies par ce code.

Article 4
La présente directive, qui entre en
vigueur à compter de sa date de signa-
ture, sera publiée au Bulletin Officiel de

10 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


ANNEXE 2. Aucune dépense publique ne peut
être engagée et payée si, d’une part, elle
« CODE DE TRANSPARENCE ET n’est préalablement définie dans un
DE BONNE GOUVERNANCE texte, législatif ou réglementaire réguliè-
DANS LA GESTION DES rement publié et, d’autre part, autorisée
FINANCES PUBLIQUES »DES par une loi de finances. L’administration
ETATS DE LA COMMUNAUTE fixe de façon explicite les règles et cri-
ECONOMIQUE ET MONETAIRE tères qu’elle suit dans l’attribution des
DE L’AFRIQUE CENTRALE aides, subventions et transferts au
bénéfice de toute personne privée. Ces
Le présent « Code de transparence et règles sont rendues publiques.
de bonne gouvernance dans la gestion
des finances publiques », définit les prin- 3. La réglementation applicable aux
cipes et obligations que les Etats marchés publics et délégations de ser-
membres doivent respecter, dans leur vice public est conforme au présent
législation comme dans leurs pratiques, « Code de transparence et de bonne
aussi bien pour la gestion des fonds de gouvernance dans la gestion des
l’Etat et celle des autres administrations finances publiques » ainsi qu’aux prin-
publiques que pour les fonds de l’assis- cipes, règles et pratiques
tance extérieure, accordés par les internationalement reconnus.
institutions internationales ou les états
étrangers. 4. Les ventes de biens publics sont
régulièrement portées à la connaissance
Section I du public et sont ouvertes à tous sans
LEGALITE ET PUBLICITE DES discrimination. Les transactions impor-
OPERATIONS FINANCIERES tantes font l’objet d’une information
PUBLIQUES spécifique.

1. Les règles relatives à l’assiette, au 5. Les contrats entre l’administration et


taux et au recouvrement des impositions les entreprises, publiques ou privées,
de toute nature sont définies par la loi de notamment les entreprises d’exploitation
finances. Les textes relatifs à la fiscalité de ressources naturelles et les entre-
sont facilement lisibles par le contribua- prises exploitant des concessions de
ble. Une information large, régulière et service public, sont clairs et mis à la dis-
approfondie sur la fiscalité et ses évolu- position du public. Ces principes valent
tions est faite au bénéfice de l’ensemble tant pour la procédure d’attribution du
des contribuables. contrat que pour son contenu. Ces

Relative au Code de transparence et de la bonne gouvernance... 11


contrats sont régulièrement contrôlés Section II
par la Cour des Comptes et par les ATTRIBUTIONS ET RESPONSABI-
commissions parlementaires compé- LITES DES INSTITUTIONS
tentes. L’implication du Gouvernement
dans le secteur privé doit être menée 1. La répartition des compétences, des
dans la transparence et sur la base des charges et des ressources publiques
règles et procédures non-discrimina- entre les différents niveaux d’administra-
toires. tion publique, et les relations financières
qu’ils entretiennent entre eux, sont clai-
6. Toute concession de droit d’utilisation rement définies et font régulièrement
ou d’exploitation d’actifs publics ainsi l’objet d’une information globale, claire
que les partenariats public-privés, s’ap- et cohérente.
puient sur des bases juridiques formelles
et explicites. 2. Les compétences et responsabilités
respectives du Gouvernement et du
7. Les relations entre l’administration Parlement en matière de conduite de la
publique et les entreprises publiques ou politique budgétaire, de choix des
autres entités publiques sont régies par dépenses et des recettes publiques ainsi
des dispositions claires et accessibles qu’en matière d’exécution et de contrôle
au public. budgétaire, sont clairement définies en
application de la Constitution.
8. Lorsque les décisions gouvernemen-
tales sont susceptibles d’avoir un impact 3. Le Parlement est appelé à délibérer
financier, un chiffrage de l’impact budgé- chaque année sur le projet de budget de
taire complet de ces décisions, en l’Etat et sur son exécution. Les parle-
recettes comme en dépenses, est rendu mentaires disposent d’un droit
public. d’information et de communication sans
réserve sur tous les aspects relatifs à la
9. Aucun financement de dépense gestion des deniers publics.
publique par une organisation internatio-
nale ou un état étranger ne peut être mis 4. Est établi et rendu public un calendrier
en place sans une information préalable budgétaire annuel de préparation du
du ministre chargé des finances. budget de l’Etat. Ce calendrier prévoit
notamment, dans un délai raisonnable
précédant le dépôt des projets de loi de
finances, la publication par le Gouverne-
ment d’un rapport sur ses hypothèses

12 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


économiques, ses grandes orientations 8. Les principes ci-dessus sont transpo-
et priorités budgétaires sur le moyen sés au plan local, avec les adaptations
terme ainsi que ses principaux choix fis- nécessaires, pour déterminer en matière
caux et les principaux risques de finances publiques, les pouvoirs res-
budgétaires pour l’année à venir. Ce rap- pectifs des exécutifs locaux et des
port fait l’objet d’un débat au Parlement. assemblées délibérantes, ainsi que la
procédure budgétaire locale.
5. A l’intérieur du Gouvernement, le rôle
et les responsabilités respectives du 9. Les administrations statistiques col-
ministre chargé des finances, des autres lectent, traitent et diffusent les données
ministres et du chef du Gouvernement et informations relatives aux finances
sont clairement définis. Les grandes publiques en toute indépendance par
options de politique budgétaire sont rapport aux autorités politiques. La
débattues collégialement par le Gouver- méthodologie suivie pour l’établissement
nement. Une fois les décisions prises des statistiques est publiée en même
sous l’autorité du chef de l’exécutif, elles temps que leur diffusion.
s’imposent à tous les Ministres.

6. Les budgets et comptes des institu- Section III


tions et organes constitutionnels sont CADRE ECONOMIQUE
établis et gérés dans les mêmes condi-
tions de transparence, de sincérité et de 1. Le budget de l’Etat s’insère dans un
contrôle que celles qui sont définies par cadre global de politique macroécono-
le présent « Code de transparence et de mique, financière et budgétaire à moyen
bonne gouvernance dans la gestion des terme couvrant l’année à venir et au
finances publiques » pour l’ensemble moins les deux années suivantes. Les
des administrations publiques. hypothèses économiques retenues sont
explicitées et justifiées ainsi que les
7. Les juridictions compétentes pour financements attendus de l’assistance
statuer sur les litiges et contentieux en extérieure. Ces hypothèses sont, le cas
matière de recettes fiscales et non fis- échéant, comparées avec les autres
cales, en matière de dépenses, de projections disponibles établies par des
financement, de gestion domaniale, de sources compétentes et indépendantes
marchés publics et de délégation de différentes de celles du Gouvernement.
service public sont clairement identifiées.
2. Ce cadre global est cohérent avec les
engagements pris en application des

Relative au Code de transparence et de la bonne gouvernance... 13


traités de la Communauté Economique 5. L’endettement financier consolidé de
et Monétaire de l’Afrique Centrale et l’ensemble des administrations
comporte toutes les informations néces- publiques est également publié.
saires à l’application des dispositifs de
surveillance et de convergence fixées
par ces traités. Section IV
ELABORATION ET PRESENTATION
3. Le solde (déficit, équilibre ou excé- DES BUDGETS PUBLICS
dent) du budget de l’Etat est présenté
conformément aux principes, règles et 1. Les budgets annuels sont réalistes et
pratiques internationalement reconnus sincères tant dans leurs prévisions de
en matière de statistiques de finances dépenses que de recettes. Pour le bud-
publiques. Il est arrêté chaque année get de l’Etat, les principaux risques
par la loi de finances. Le solde global budgétaires sont identifiés et évalués
consolidé prévisionnel de l’ensemble dans un rapport qui doit accompagner
des administrations publiques, regrou- les documents budgétaires au Parle-
pant l’Etat et ses établissements ment.
publics, les collectivités locales et les
organismes de protection sociale, est 2. Les budgets et les comptes, dans un
publié dans des documents annexes souci d’exhaustivité, couvrent, pour
aux lois de finances. chaque administration publique, l’en-
semble des opérations budgétaires des
4. Le Gouvernement publie des informa- administrations publiques. Aucune
tions détaillées sur le niveau et la recette ne peut être affectée à une
composition de son endettement, dépense prédéterminée, sauf, par
interne comme externe, de ses actifs exception, lorsqu’un lien économique
financiers et de ses principales obliga- réel existe entre une recette donnée et la
tions financières, notamment les droits dépense qu’elle finance ou, s’agissant
acquis concernant les retraites de la des financements internationaux, pour
fonction publique, les garanties accor- respecter la volonté du bailleur de fonds.
dées aux entités publiques comme
privées et les avoirs en ressources natu- 3. Les données financières sont présen-
relles. Ces informations sont présentées tées sur une base brute, en distinguant
conformément aux principes, règles et les recettes, les dépenses et les opéra-
pratiques internationalement reconnus tions de financement et de trésorerie.
en matière de statistiques de finances Les dépenses de fonctionnement et
publiques. d’investissement sont réunies dans un

14 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


même budget et la procédure de prépa- 8. Le produit de toutes les sources de
ration et d’adoption est unique et recettes, y compris celles liées aux acti-
commune à ces deux catégories de vités de mise en valeur des ressources
dépenses. naturelles et à l’assistance extérieure,
apparait de façon détaillée et justifiée
4. Des informations comparables à dans la présentation des budgets
celles du budget de l’année sont four- annuels.
nies sur l’exécution du budget de
l’année précédente. Les changements 9. La nature et le coût budgétaire des
de règles et périmètres de budgétisation exonérations et dérogations fiscales
effectués d’une année sur l’autre sont ainsi que les prêts, avances et garanties
signalés de façon à pouvoir disposer de font l’objet d’une présentation détaillée
séries homogènes dans le temps. à l’occasion de l’adoption du budget
annuel.
5. A l’appui des documents budgétaires,
une description des principales mesures 10. Tout écart significatif entre une pré-
de dépenses et de recettes est fournie, vision budgétaire et le résultat effectif
en précisant leur contribution aux objec- correspondant ainsi que toute proposi-
tifs de politique économique et leur tion de révision de prévision et
cohérence avec chacune des grandes d’autorisation budgétaires font l’objet de
politiques publiques. justifications détaillées et explicites.

6. Chaque catégorie de dépenses est


prévue et autorisée selon une nomen- Section V
clature stable et claire permettant de MISE EN OEUVRE DES RECETTES
déterminer l’autorité responsable de la ET DES DEPENSES
gestion du crédit, la nature économique
de la dépense et la politique publique à 1. Les modifications des budgets
laquelle elle contribue. publics éventuellement nécessaires
dans le courant de l’exercice sont pré-
7. Une comparaison des résultats et des sentées dans les mêmes formes que
objectifs, tant financiers que physiques, celles suivies pour le budget initial.
des principaux programmes budgétaires
représentatifs des politiques publiques 2. La situation de l’exécution budgétaire
est rendue publique chaque année. fait l’objet périodiquement, en cours
d’année, de rapports publics.

Relative au Code de transparence et de la bonne gouvernance... 15


3. Chaque étape du processus d’exécu- Le programme et les méthodes de tra-
tion de la dépense et de la recette est vail de la Cour des Comptes ainsi que
clairement définie, sans confusion, ni ses décisions et analyses sont établis en
duplication. toute indépendance des pouvoirs exé-
cutif et législatif.
4. Les contestations liées aux obligations
fiscales et non fiscales sont examinées 4. La Cour des Comptes rend publics
dans des délais raisonnables. tous les rapports qu’elle transmet au
Président de la République, au Parle-
5. Les recettes et dépenses des bud- ment et au Gouvernement. Elle publie
gets des administrations publiques sont également ses décisions particulières
régulièrement comptabilisées dans le dans au moins deux grands journaux
respect des principes, règles et pra- nationaux de grande diffusion. Un suivi
tiques comptables internationalement de ses recommandations est organisé
reconnus. et les résultats de ce suivi sont réguliè-
rement portés à la connaissance du
public.
Section VI
CONTROLE 5. Les responsabilités de chacun des
acteurs concernés, et les modalités de
1. Toutes les opérations relatives aux contrôle et de sanctions de leurs actes
recettes, aux dépenses et au finance- sont formellement explicitées.
ment des budgets des administrations
publiques doivent être soumises à un 6. Les comptes définitifs, contrôlés et
contrôle démocratique, juridictionnel et accompagnés des rapports de contrôle,
administratif. permettent chaque année, de vérifier le
respect des autorisations budgétaires
2. Le contrôle démocratique est assuré ainsi que l’évolution du patrimoine des
par des assemblées délibérantes régu- administrations publiques.
lièrement élues, en particulier, s’agissant
du budget de l’Etat, par le Parlement 7. Les activités et les finances des admi-
nistrations publiques sont soumises à un
3. Les finances publiques et les poli- contrôle interne.
tiques qu’elles soutiennent sont
soumises au contrôle externe de la Cour
des Comptes, dont la création est obli-
gatoire dans chaque Etat membre.

16 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Section VII 6. L’ensemble des informations et docu-
INFORMATION DU PUBLIC ments relatifs aux finances publiques
mentionnés dans le présent « Code de
1. L’information doit être exhaustive et transparence et de bonne gouvernance
porter sur le passé, le présent et l’avenir dans la gestion des finances publiques »
et doit couvrir l’ensemble des activités sont publiés par les institutions compé-
budgétaires et extrabudgétaires. tentes sur leur site internet dès qu’ils
sont disponibles.
2. La publication, dans des délais
appropriés, d’informations sur les
finances publiques est définie comme Section VIII
une obligation légale de l’administration. INTEGRITE DES ACTEURS

3. Le calendrier de diffusion des informa- 1. Les détenteurs de toute autorité


tions sur les finances publiques est publique, élus, membres du Gouverne-
annoncé au seuil de chaque année et ment ou hauts fonctionnaires, font une
respecté. déclaration de leur patrimoine en début
et en fin de mandat ou de fonction. Une
4. L’information régulière du public sur loi spécifique précise les conditions et le
les grandes étapes de la procédure bud- périmètre d’application de ce principe et
gétaire, leurs enjeux économiques, définit les infractions et sanctions de tout
sociaux et financiers est organisée dans enrichissement illicite.
un souci de pédagogie et d’objectivité.
La presse, les partenaires sociaux et 2. Le comportement des agents de
d’une façon générale tous les acteurs de l’Etat est régi par des règles déontolo-
la société civile sont encouragés à parti- giques claires et largement connues de
ciper à la diffusion des informations ainsi tous. Un code de déontologie spécifique
qu’au débat public sur la gouvernance aux élus, inspiré des principes du pré-
et la gestion des finances publiques. sent « Code de transparence et de
bonne gouvernance dans la gestion des
5. Un guide synthétique budgétaire clair finances publiques », est établi par le
et simple est diffusé, à destination du Parlement. Les règles et procédures dis-
grand public, à l’occasion du budget ciplinaires de la fonction publique sont
annuel pour décomposer les grandes renforcées en ce qui concerne les infra-
masses des recettes et des dépenses ctions en matière de finances publiques.
ainsi que leur évolution d’une année à
l’autre.

Relative au Code de transparence et de la bonne gouvernance... 17


3. Des sanctions, prononcées dans le
respect des règles de l’Etat de droit,
sont prévues à l’encontre de tous ceux
qui, élus ou fonctionnaires, ont géré irré-
gulièrement des deniers publics.

4. La non-dénonciation à la justice par


un agent public qui en aurait eu connais-
sance de toute infraction de caractère
pénal en matière de gestion des deniers
publics est également sanctionnée.

5. Les procédures et les conditions


d’emploi dans la fonction publique sont
fixées par la loi. Nul ne peut être nommé
ou affecté à un poste comportant des
responsabilités financières sans qu’aient
été vérifiées préalablement ses compé-
tences techniques, ses aptitudes
professionnelles et les garanties déonto-
logiques qu’il présente. Des
programmes de formation adaptés
entretiennent et actualisent ces compé-
tences.

6. Les administrations financières, fis-


cales et douanières sont protégées par
la loi de toute influence partisane. Elles
veillent au respect des droits des contri-
buables et veillent à informer régulièrement
le public sur leurs activités.

18 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Relative aux lois des Finances 19
20 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
DIRECTIVE N° 01/11-UEAC-190-CM-22

Relative aux Lois de Finances

Relative aux lois des Finances 21


22 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
COMMUNAUTE ECONOMIQUE VU les comptes rendus des travaux du
ET MONETAIRE DE L’AFRIQUE Comité d’Experts en gestion des fi-
CENTRALE nances publiques respectivement du 25
février 2011 et du 29 avril 2011 ;
UNION ECONOMIQUE DE
L’AFRIQUE CENTRALE PERSUADE de la nécessité d'améliorer
toujours davantage la transparence dans
CONSEIL DES MINISTRES la gestion des finances publiques dans
les Etats membres ;
DIRECTIVE N°01/11-UEAC-190-CM-22
DESIREUX d'adapter les directives
Relative aux Lois de Finances. communautaires aux standards interna-
tionaux et aux bonnes pratiques en ma-
LE CONSEIL DES MINISTRES tière de gestion des finances publiques ;

VU le Traité instituant la Communauté SUR proposition de la Commission de


Economique et Monétaire de l'Afrique la CEMAC ;
Centrale du 16 mars 1994 et ses Additifs
en date du 5 juillet 1996 et 25 avril 2007; APRES avis du Comité Inter-Etats ;

VU la Convention régissant l'Union Eco- EN sa séance du 19 décembre 2011


nomique de l'Afrique Centrale (UEAC) et
notamment son 'article 54 prescrivant ADOPTE
l'harmonisation des législations budgé-
taires, des comptabilités nationales et
des données macroéconomiques des LA DIRECTIVE DONT LA TENEUR SUIT :
Etats membres ;
TITRE I
VU la Directive N° 01/08-UEAC-190- DES DISPOSITIONS GENERALES
CM-17 du 20 juin 2008 relative aux lois
de finances ; Chapitre 1
DE L’OBJET ET DU CHAMP
VU la Directive N° 05/10-UEAC-190- D’APPLICATION
CM-21 du 28 octobre 2010 portant
création, attribution et fonctionnement Article 1er
du Comité d’Experts en gestion des fi- La présente directive fixe, pour les Etats
nances publiques; membres de la Communauté Econo-

Relative aux lois des Finances 23


mique et Monétaire de l’Afrique Centrale: cordés à l’Etat ou à toute autre adminis-
tration publique par les bailleurs de
• Les conditions dans lesquelles est fonds internationaux, Etats étrangers ou
arrêtée la politique budgétaire à institutions financières internationales.
moyen terme pour l’ensemble des fi-
nances publiques ;
Chapitre 2
• Les règles relatives à la nature, au DES PRINCIPES BUDGETAIRES ET
contenu, à la présentation, à l’élabo- FISCAUX
ration et à l’adoption des lois de fi-
nances ; Article 3
Les budgets des administrations pu-
• Les principes relatifs à la gestion du bliques déterminent pour chaque année,
budget de l’Etat, à la comptabilité dans un document unique pour chacune
publique et aux responsabilités des d’entre elles, l’ensemble de leurs re-
agents publics intervenant dans la cettes et de leurs dépenses, présentées
mise en œuvre desdits principes. pour leur montant brut. Les dépenses
sont décrites en fonction de leur nature
Article 2 économique et, le cas échéant, en fonc-
Les dispositions de la présente directive tion des finalités qu’elles poursuivent.
s’appliquent au budget de l’Etat à l’ex- L'ensemble des ressources de chaque
ception des dispositions du titre I qui collectivité publique est affecté au finan-
s’appliquent aux budgets de l’ensemble cement de l'ensemble de ses charges. Il
des administrations publiques. est fait recette du montant intégral des
produits, sans contraction entre les re-
Les textes nationaux régissant les bud- cettes et les dépenses.
gets des administrations publiques au-
tres que l’Etat, notamment les budgets Les budgets des administrations pu-
des établissements publics et ceux des bliques présentent de façon sincère l’en-
collectivités territoriales doivent s’inspirer semble de leurs recettes et dépenses.
des principes et règles fixés dans la pré- Leur sincérité s’apprécie compte tenu
sente directive. des informations disponibles au moment
de leur élaboration et des prévisions qui
Sont considérés comme des fonds pu- peuvent raisonnablement en découler.
blics soumis aux règles définies par la
présente directive, quels qu’en soient Article 4
l’objet et la nature, les financements ac- L’assiette, le taux et les modalités de re-

24 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


couvrement des prélèvements obliga- cettes et en dépenses à son budget gé-
toires ne peuvent être établis, supprimés néral. Une annexe aux lois de finances
ou modifiés que par une loi de finances. donne le détail de l’origine et de l’emploi
Ils sont, sauf disposition expresse de ces fonds.
contraire, valables sans limite de temps
et ne peuvent avoir d'effet rétroactif. Article 6
Les conditions d’application des prin-
Le produit des prélèvements obligatoires cipes définis au présent chapitre et, le
est attribué à l'Etat. cas échéant, les dérogations qui y sont
apportées, sont déterminées par la pré-
Toutefois, une loi de finances peut, par sente directive.
exception, attribuer directement ce pro-
duit, en tout ou partie, à une autre admi-
nistration publique. Dans ce cas, la loi de Chapitre 3
finances peut également déléguer aux DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE
collectivités attributaires la possibilité de
fixer le taux de ces impositions dans des Article 7
limites qu’elle détermine. Les budgets des administrations pu-
bliques, notamment celui de l’Etat, doi-
Article 5 vent être établis et financés dans des
Les bailleurs de fonds internationaux conditions qui garantissent la soutenabi-
sont tenus d’informer le Ministre chargé lité de l’ensemble des finances pu-
des finances de tout financement ap- bliques. Conformément aux
porté aux administrations publiques ou engagements internationaux pris dans le
à la réalisation de projets et d’activités cadre de la Communauté Economique
d’intérêt public. Aucun Ministre ou agent et Monétaire de l’Afrique Centrale, la po-
public ne peut accepter la mise en place litique budgétaire doit éviter tout déficit
de ces financements sans que les docu- public excessif et se conformer à la dis-
ments y afférents aient été préalable- cipline budgétaire qu’implique la mon-
ment approuvés par le Ministre chargé naie commune.
des finances.
A cette fin, le Gouvernement définit une
Lorsqu’ils sont accordés à l’Etat, les fi- politique budgétaire à moyen terme
nancements des bailleurs internatio- conforme aux critères fixés par les
naux, y compris ceux accordés à des conventions régissant la Communauté
projets ou programmes d’investisse- Economique et Monétaire de l’Afrique
ment particuliers, sont intégrés en re- Centrale, en assure la bonne mise en

Relative aux lois des Finances 25


œuvre et se prête aux obligations de la les documents de cadrage à moyen
surveillance multilatérale. terme définis à l’article ci-dessus, ac-
compagnés d’un rapport sur la situation
Article 8 macro-économique et d’un rapport sur
Chaque année, le Gouvernement établit l’exécution du budget de l’exercice en
un cadre budgétaire à moyen terme dé- cours. Sur la base de ces documents et
finissant, en fonction d'hypothèses éco- rapports, le Parlement organise un
nomiques réalistes, l'évolution sur une débat d’orientation budgétaire, en
période minimum de trois ans: séance publique, mais sans vote.

• De l’ensemble des dépenses et re- Les lois de finances annuelles doivent


cettes des administrations pu- être conformes à la première année des
bliques, y compris les contributions documents de cadrage à moyen terme
des bailleurs de fonds internationaux qui sont arrêtés définitivement à la suite
du débat d’orientation budgétaire.
• Du besoin ou de la capacité de fi-
nancement des administrations pu-
bliques en résultant, des éléments TITRE II
de financement ainsi que du niveau DU BUDGET DE L’ETAT
global d'endettement financier des
administrations publiques. Article 10
Le budget de l’Etat détermine, pour un
Sur la base de ce cadre budgétaire à exercice budgétaire, la nature, le mon-
moyen terme et dans les limites qu’il fixe, tant et l’affectation de ses recettes et de
le Gouvernement établit des cadres de ses dépenses, ainsi que le solde budgé-
dépenses à moyen terme décomposant, taire qui en résulte et les modalités de
sur une période minimum de trois ans, son financement. Il est adopté en loi de
les grandes catégories de dépenses pu- finances.
bliques, par nature et par fonction et, le L’exercice budgétaire s’étend sur une
cas échéant, par ministère. année civile.

Ces documents de cadrage à moyen Article 11


terme sont rendus publics. Les recettes et les dépenses de l’Etat
comprennent les recettes et les dé-
Article 9 penses budgétaires ainsi que les res-
Chaque année, avant le 1er aout, le sources et les charges de trésorerie et
Gouvernement transmet au Parlement de financement.

26 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Chapitre 1 Article 14
DES RECETTES ET DES DE- Les dépenses budgétaires ne peuvent
PENSES BUDGETAIRES être autorisées que par une loi de fi-
nances. Lorsqu'une loi, un décret, une
Article 12 ordonnance ou un contrat contiennent
Les recettes budgétaires de l’Etat sont des dispositions pouvant conduire à la
présentées comme suit en titres : création ou à l'augmentation des dé-
penses de l’Etat, ces dépenses ne de-
• Titre I - Les recettes fiscales compre- viennent certaines et définitives que
nant les impôts, les taxes, droits et lorsque les crédits correspondants ont
autres transferts obligatoires autres été ouverts en loi de finances.
que les cotisations de sécurité so-
ciale ; Article 15
Les dépenses budgétaires de l’Etat sont
• Titre II - Les dons et legs et les fonds regroupées comme suit en titres:
de concours ;
• Titre I - Les charges financières de la
• Titre III - Les cotisations sociales ; dette ;

• Titre IV - Les autres recettes com- • Titre II - Les dépenses de personnel ;


prenant les revenus de la propriété,
les ventes de biens et services, les • Titre III - Les dépenses de biens et
amendes, pénalités et confiscations, services ;
les transferts volontaires autres que
les dons, et les recettes diverses. • Titre IV - Les dépenses de transfert ;

Article 13 • Titre V - Les dépenses d’investissement ;


La rémunération de services rendus par
l’Etat peut être établie et perçue sur la • Titre VI - Autres dépenses.
base de décrets pris sur le rapport du
Ministre chargé des finances et du Mi- Les crédits de chaque programme ou
nistre intéressé. Ces décrets deviennent dotation, tels que définis respectivement
caducs en l’absence d’une ratification aux articles 17 et 18 de la présente di-
dans la plus prochaine loi de finances af- rective, sont répartis, en fonction de la
férente à l’année concernée. nature économique des dépenses, entre
les six titres définis ci-dessus.

Relative aux lois des Finances 27


Chapitre 2 jectifs de chaque programme sont as-
DE LA NATURE ET DE LA PORTEE sortis d’indicateurs de résultats.
DES AUTORISATIONS BUDGETAIRES
Placés sous la responsabilité d’un res-
Article 16 ponsable de programme nommé en ap-
Un crédit budgétaire est le montant plication de l’article 60 de la présente
maximum de dépenses que le Gouver- directive, les programmes font l’objet
nement est autorisé par le Parlement à d’une évaluation de leur efficacité, éco-
engager et à payer, pour un objet déter- nomie et efficience par les corps et ins-
miné, au cours de l’exercice budgétaire. titutions de contrôle, ainsi que par la
Cour des Comptes.
Les crédits budgétaires sont fixés dans
le budget adopté en loi de finances et Les programmes d’un même ministère
mis à la disposition des Ministres, à l’ex- s’inscrivent dans le cadre d’un docu-
ception des crédits des institutions ment de stratégie ministérielle cohérent
constitutionnelles qui sont mis à la dis- avec les documents de cadrage à
position des Hautes Autorités responsa- moyen terme définis à l’article 8 de la
bles de ces institutions. présente directive.

Article 17 Ces documents sont rendus publics.


Les crédits ouverts dans le budget de
l’Etat pour couvrir chacune de ses dé- Article 18
penses sont, à l’exception des crédits Sont regroupés dans des dotations, les
visés à l’article 18 de la présente direc- crédits couvrant:
tive, regroupés par programme relevant
d’un seul ministère. • 1) Les dépenses des institutions
constitutionnelles avec une dotation
Seule une disposition d’une loi de fi- spécifique à chacune d’entre elles ;
nances peut créer un programme.
• 2) Les dépenses accidentelles, des-
Un programme regroupe les crédits des- tinées à faire face à des besoins ur-
tinés à mettre en œuvre une action ou gents et imprévisibles ;
un ensemble cohérent d’actions relevant
d’un même ministère et auquel sont as- • 3) Les risques de mise en jeu des
sociés des objectifs précis, définis en garanties et avals donnés par l’Etat
fonction de finalités d’intérêt général, en application de l’article 41 de la
ainsi que des résultats attendus. Les ob- présente directive.

28 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Article 19 échéant, sur une période de plusieurs
Les crédits sont spécialisés par pro- années.
gramme ou par dotation.
Pour chaque opération d’investissement
A l’intérieur de chaque programme ou directement exécutée par l’Etat, l’autori-
dotation, la présentation des crédits par sation d’engagement couvre une
titre est indicative et ne s’impose ni aux tranche constituant une unité individua-
ordonnateurs ni aux comptables dans lisée formant un ensemble cohérent et
les opérations d’exécution du budget. de nature à être mis en service ou exé-
cuté sans adjonction.
Toutefois, au sein d’un programme, les
crédits ouverts : L’autorisation d’engagement afférente
aux opérations d’investissement me-
• Au titre des dépenses de personnel, nées dans le cadre de contrats de par-
ne peuvent être augmentés ; tenariats publics-privés, par lesquels
l’Etat confie à un tiers le financement, la
• Au titre des dépenses d’investisse- réalisation, la maintenance ou l’exploita-
ment, ne peuvent être diminués. tion d’opérations d’investissements d’in-
térêt public, couvre dès l’année où le
Article 20 contrat est conclu la totalité de l’enga-
Les crédits ouverts sur le titre des dé- gement juridique.
penses de personnel sont assortis de
plafonds d'autorisation des emplois ré- Les crédits de paiement constituent la li-
munérés par l'État. Ces plafonds sont mite supérieure des dépenses pouvant
spécialisés par ministère. Le nombre et être payées pendant l’année pour la
la répartition des emplois autorisés pour couverture des engagements contractés
chaque ministère ne peuvent être modi- dans le cadre des autorisations d’enga-
fiés que par une loi de finances. gement.

Article 21 Cette distinction entre autorisations


Les crédits ouverts en dépenses d’in- d’engagement et crédits de paiement
vestissement distinguent des autorisa- peut également être appliquée, dans
tions d’engagement et des crédits de des conditions fixées par la législation
paiement. Les autorisations d’engage- nationale, aux crédits relatifs à certaines
ment constituent la limite supérieure des dépenses importantes s’exécutant sur
dépenses pouvant être engagées et plusieurs années.
dont le paiement peut s’étendre, le cas

Relative aux lois des Finances 29


Article 22 tition des crédits entre programmes d’un
Sous réserve des dispositions prévues à même ministère ou entre dotations. Le
l’article 23 de la présente directive, les montant cumulé, au cours d’une même
crédits sont limitatifs et les dépenses ne année, des crédits ayant fait l’objet de vi-
peuvent être engagées et payées que rements, ne peut excéder 2 % des cré-
dans la limite des crédits ouverts. dits ouverts par la loi de finances de
l’année pour chacun des programmes
Article 23 ou dotations concernés. Les virements
Les crédits relatifs aux charges de la de crédits de paiement au profit des dé-
dette de l’Etat ont un caractère évaluatif. penses d’investissement ne peuvent
Ils sont ouverts sur un programme spé- conduire à majoration d’autorisation
cifique. Les dépenses auxquelles s’ap- d’engagement.
pliquent ces crédits évaluatifs
s’imputent, si nécessaire, au-delà des Des transferts peuvent modifier la répar-
crédits ouverts. tition des crédits entre programmes de
ministères distincts ou entre dotations,
Le Parlement est immédiatement in- dans la mesure où l’emploi des crédits
formé des dépassements de crédits ainsi transférés, pour un objet déterminé,
évaluatifs. Ces dépassements font l’ob- correspond à des actions du pro-
jet de propositions d’ouverture de cré- gramme ou de la dotation d’origine.
dits dans le plus prochain projet de loi de
finances afférent à l’année concernée. Les virements et transferts sont effec-
tués par décret pris sur le rapport du Mi-
Les crédits évaluatifs ne peuvent faire nistre chargé des finances, après avis du
l’objet d’aucun des mouvements de cré- ou des Ministres concernés. Ils sont im-
dits prévus aux articles 24 à 28 de la médiatement communiqués, pour infor-
présente directive. mation, au Parlement.

Article 24 Article 26
En tant que de besoin, les crédits ou- En cas d’urgence, des décrets pris sur
verts sur la dotation pour dépenses ac- le rapport du Ministre chargé des fi-
cidentelles sont répartis entre les autres nances, après avis du ou des Ministres
programmes, par décret pris sur le rap- concernés, peuvent ouvrir des crédits
port du Ministre chargé des finances. supplémentaires à condition de ne pas
dégrader l’équilibre budgétaire défini par
Article 25 la loi de finances. A cette fin, les décrets
Des virements peuvent modifier la répar- d’avance procèdent à l’annulation de

30 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


crédits ou constatent des recettes sup- En outre, un crédit peut être annulé en
plémentaires. Le montant cumulé des application des dispositions de l’article
crédits ainsi ouverts ne peut excéder 1 58 de la présente directive sur la régula-
% des crédits fixés par la loi de finances tion.
de l’année. Ils sont immédiatement com-
muniqués, pour information, au Parle- Article 28
ment. Sous réserve des dispositions concer-
nant les autorisations d'engagement, les
La ratification des modifications ainsi ap- crédits ouverts et les plafonds des auto-
portées aux crédits ouverts par la loi de risations d'emplois fixés au titre d'une
finances est demandée au Parlement année ne créent aucun droit au titre des
dans le plus prochain projet de loi de fi- années suivantes
nances afférent à l’année concernée.
Les autorisations d’engagement non uti-
En cas d’urgence et de nécessité impé- lisées à la fin de l’année ne peuvent pas
rieuse d’intérêt national, des crédits sup- être reportées.
plémentaires ayant pour effet de
dégrader l’équilibre budgétaire défini par Les crédits de paiement relatifs aux dé-
la loi de finances peuvent être ouverts penses d’investissement disponibles sur
par décret d’avance pris en Conseil des un programme à la fin de l’année peu-
Ministres ou texte de niveau équivalent. vent être reportés sur le même pro-
Un projet de loi de finances portant rati- gramme ou la même dotation dans la
fication de ces crédits est déposé immé- limite des autorisations d’engagement
diatement au Parlement. effectivement utilisées, mais n’ayant pas
encore donné lieu à paiement.
Article 27
Un crédit doit être annulé lorsqu’il est Ces reports s’effectuent par décret en
devenu sans objet. Le montant cumulé Conseil des Ministres ou texte de niveau
des crédits annulés à ce titre ne peut dé- équivalent, en majoration des crédits de
passer 1,5% des crédits ouverts par la paiement pour les investissements de
loi de finances afférente à l’année en l’année suivante, sous réserve de la dis-
cours. L’annulation est décidée par ar- ponibilité des financements correspon-
rêté interministériel signé par le Ministre dants. Ce décret, qui ne peut être pris
chargé des finances et le Ministre qu’après clôture des comptes de l’exer-
concerné. Cet arrêté est immédiatement cice précédent, est consécutif à un rap-
communiqué, pour information, au Par- port du Ministre chargé des finances qui
lement. évalue et justifie les recettes permettant

Relative aux lois des Finances 31


de couvrir le financement des reports, La création d’un budget annexe et l’af-
sans dégradation du solde du budget fectation d’une recette à un budget an-
autorisé de l’année en cours. nexe ne peuvent résulter que d’une
disposition de loi de finances.
Ce décret est immédiatement commu-
niqué, pour information, au Parlement. Sous réserve des règles particulières dé-
finies au présent article, les opérations
des budgets annexes sont prévues, au-
Chapitre 3 torisées et exécutées dans les mêmes
DES AFFECTATIONS DE RECETTES conditions que celles du budget général.

Article 29 Les évaluations de recettes et les prévi-


Certaines recettes peuvent être directe- sions de dépenses d’un budget annexe
ment affectées à certaines dépenses, ont un caractère indicatif.
notamment lorsqu’un lien économique
réel existe entre une recette donnée et la Les budgets annexes doivent être pré-
dépense qu’elle finance ou lorsqu’un sentés et exécutés en équilibre. Toute-
bailleur de fonds veut attribuer un finan- fois, la loi de finances peut autoriser un
cement à un objet précis. découvert sur un budget annexe pour
une durée limitée, dans les conditions et
Ces affectations prennent la forme de limites qu’elle détermine. Sauf disposi-
budgets annexes, de comptes spéciaux tions contraires prévues par une loi de fi-
ou de procédures particulières au sein nances, le solde de chaque budget
du budget général, d’un budget annexe annexe est reporté sur l’année suivante.
ou d’un compte spécial.
Les budgets annexes sont présentés en
Article 30 deux sections :
Des budgets annexes peuvent retracer,
dans les conditions prévues par une loi • La section des opérations courantes
de finances, les opérations des services retrace les recettes et les dépenses
de l’Etat non dotés de la personnalité de gestion courante.
morale résultant de leur activité de pro-
duction de biens ou de prestation de • La section des opérations en capital
services donnant lieu au paiement de re- retrace les recettes et les dépenses
devances, lorsqu’elles sont effectuées à afférentes aux opérations d’investis-
titre principal par lesdits services. sement et aux variations de l’endet-
tement.

32 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Leur nomenclature budgétaire s’inspire Sauf dispositions contraires prévues par
du plan comptable général. une loi de finances, le solde de chaque
compte spécial est reporté sur l’année
Les budgets annexes peuvent compor- suivante.
ter un ou plusieurs programmes.
Aucun des mouvements de crédits pré-
Aucun des mouvements de crédits pré- vus aux articles 24 à 28 de la présente
vus aux articles 24 à 28 de la présente directive ne peut être effectué entre le
directive ne peut être effectué entre le budget général et un compte spécial.
budget général et un budget annexe.
Article 34
Article 31 Les comptes d’affectation spéciale retra-
Des comptes spéciaux peuvent être ou- cent, dans les conditions prévues par
verts par une loi de finances. Les une loi de finances, des opérations bud-
comptes spéciaux comprennent les gétaires financées au moyen de recettes
comptes d’affectation spéciale et les particulières qui sont, par nature, en re-
comptes de commerce. lation directe avec les dépenses concer-
nées.
L’affectation d’une recette à un compte
spécial ne peut résulter que d’une dis- Les recettes d’un compte d’affectation
position d’une loi de finances. spéciale peuvent être complétées par
des versements du budget général,
Article 32 dans la limite de 10 % des crédits ini-
A l’exception du cas visé à l’article 37 de tiaux de chaque compte.
la présente directive, il est interdit d’im-
puter directement à un compte spécial Sauf dérogation expresse prévue par
des dépenses de salaires, traitements, une loi de finances, aucun versement au
indemnités et allocations de toute nature profit du budget général, d’un budget
au personnel. annexe ou d’un compte spécial ne peut
être effectué à partir d’un compte d’af-
Article 33 fectation spéciale.
Sous réserve des règles particulières
prévues aux articles 34 et 35 de la pré- En cours d’année, le total des dépenses
sente directive, les opérations des payées au titre d’un compte d’affecta-
comptes spéciaux sont prévues, autori- tion spéciale ne peut excéder le total des
sées et exécutées dans les mêmes recettes constatées. Si, en cours d’an-
conditions que celles du budget général. née, les recettes effectives sont supé-

Relative aux lois des Finances 33


rieures aux évaluations des lois de fi- Les fonds de concours sont constitués,
nances, des crédits supplémentaires d’une part, par des fonds à caractère
peuvent être ouverts, par arrêté du Mi- non fiscal versés par des personnes
nistre chargé des finances, dans la limite physiques ou morales, notamment les
de cet excédent. bailleurs de fonds internationaux, pour
concourir à des dépenses d’intérêt pu-
Les crédits de paiement disponibles en blic et, d’autre part, par les produits de
fin d’année sur un compte d’affectation legs et donations attribués à l’Etat.
spéciale sont reportables sur l’année sui-
vante dans la limite de l’excédent Les fonds de concours sont directement
constaté, le cas échéant, en fin d’exer- portés en recettes au budget général, au
cice sur le compte d’affectation spéciale budget annexe ou au compte spécial
concerné. considéré. Un crédit supplémentaire de
même montant est ouvert par arrêté du
Article 35 Ministre chargé des finances sur le pro-
Les comptes de commerce retracent les gramme ou la dotation concernée. Les
opérations à caractère industriel et com- recettes des fonds de concours sont
mercial effectuées à titre accessoire par prévues, évaluées et autorisées par la loi
des services de l’Etat non dotés de la de finances. L’emploi des fonds doit être
personnalité morale. Les évaluations de conforme à l’intention de la partie ver-
recettes et les prévisions de dépenses sante. A cette fin, un décret pris sur le
de ces comptes ont un caractère indica- rapport du Ministre chargé des finances
tif. Les comptes de commerce doivent définit les règles d’utilisation des crédits
être présentés et exécutés en équilibre. ouverts par voie de fonds de concours.
Toutefois, la loi de finances peut autori-
ser un découvert sur un compte de Les recettes tirées de la rémunération de
commerce pour une durée limitée dans prestations régulièrement fournies par
les conditions et limites qu’elle déter- un service de l’Etat peuvent, par décret
mine. pris sur le rapport du Ministre chargé
des finances, faire l’objet d’une procé-
Article 36 dure d’attribution de produits. Les règles
Les procédures particulières permettant relatives aux fonds de concours leur sont
d’assurer l’affectation directe d’une re- applicables. Les crédits ouverts dans le
cette à une dépense sont le fonds de cadre de cette procédure sont affectés
concours, l’attribution de produits et le au service concerné.
rétablissement de crédits.

34 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Peuvent donner lieu à rétablissement de • l’article 34 de la présente directive,
crédits dans des conditions fixées par ces comptes d’affectation spéciale
arrêté du Ministre chargé des finances : peuvent être abondés sans limite par
un crédit budgétaire inscrit au bud-
1. Les recettes provenant de la restitu- get de l’Etat au titre de la contrepar-
tion à l’Etat de sommes payées indû- tie nationale.
ment ou à titre provisoire sur crédits
budgétaires ; Chacun de ces comptes d’affectation
spéciale forme un programme au sens
2. Les recettes provenant de cessions de l’article 17 de la présente directive. Ils
entre services de l’Etat ayant donné lieu sont rattachés au Ministre responsable
à paiement sur crédits budgétaires. de la mise en œuvre du ou des projets.

Article 37 2. Soit, lorsqu’il s’agit d’opérations


Les financements apportés sous forme ponctuelles, par rattachement de fonds
de dons par les bailleurs de fonds inter- de concours.
nationaux qui, par exception à l’article 2
de la présente directive et à titre transi-
toire, ne peuvent être versés en recettes Chapitre 4
du budget général, sont gérés : DES RESSOURCES ET DES
CHARGES DE TRESORERIE ET
1. Soit, lorsqu’il s’agit de financements DE FINANCEMENT
réguliers, dans des comptes d’affecta-
tion spéciale, créés par groupe de pro- Article 38
jets d’investissement, regroupant les Les ressources et les charges de tréso-
financements d’un ou, le cas échéant, rerie et de financement de l’Etat résultent
de plusieurs bailleurs de fonds interna- des opérations suivantes :
tionaux. Par exception aux dispositions
de : 1. Le mouvement des disponibilités de
l’Etat ;
• l’article 32 de la présente directive,
des dépenses de salaires, traite- 2. L’escompte et l’encaissement des ef-
ments, indemnités et allocations de fets de toute nature émis au profit de
toute nature au personnel peuvent l’Etat ;
être imputées sur ces comptes d’af-
fectation spéciale 3. La gestion des fonds déposés par
des correspondants du Trésor;

Relative aux lois des Finances 35


4. L’émission, la conversion, la gestion des emprunts sont effectuées conformé-
et le remboursement des emprunts et ment aux autorisations annuelles don-
autres dettes de l’Etat, y compris les nées par la loi de finances de l’année.
bons et obligations du Trésor. Les res- Sauf disposition expresse d’une loi de fi-
sources et les charges de trésorerie af- nances, les emprunts émis par l’Etat
férentes à ces opérations ne peuvent sont libellés en francs CFA. Les rem-
comprendre ni les primes ni les décotes boursements d’emprunts sont exécutés
à l’émission ; conformément au contrat d’émission ;

5. L’encaissement des produits de ces- 5. Les cessions d’actifs sont effectuées


sion d’actifs ; conformément aux autorisations an-
nuelles données par la loi de finances de
6. La gestion des prêts et avances oc- l’année.
troyés par l’Etat.
Article 40
Article 39 Les opérations de gestion des prêts et
Les opérations prévues aux alinéas 1 à avances de l’Etat sont effectuées
5 de l’article 38 de la présente directive conformément aux dispositions sui-
sont effectuées conformément aux dis- vantes :
positions suivantes :
1. Les prêts et avances peuvent être ac-
1. Le placement des disponibilités de cordés par le Ministre des finances à des
l’Etat est effectué conformément aux au- collectivités ou personnes de droit public
torisations annuelles données par la loi dans la limite de l’autorisation donnée
de finances de l’année ; chaque année à cet effet en loi de fi-
nances et pour une durée déterminée
2. Aucun découvert ne peut être consenti qui ne peut excéder cinq ans.
aux correspondants du Trésor ;
2. Ces opérations sont retracées dans
3. Sauf disposition expresse d’une loi de un compte de prêt. Un compte distinct
finances, les établissements publics de doit être ouvert pour chaque débiteur ou
l’Etat, les collectivités territoriales et leurs catégorie de débiteurs.
établissements publics sont tenus de
déposer toutes leurs disponibilités au- 3. Les prêts et avances sont assortis d’un
près de l’Etat ; taux d’intérêt qui ne peut être inférieur à
celui payé par l’Etat pour les emprunts et
4. L’émission, la conversion et la gestion titres du marché obligataire de même

36 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


échéance ou, à défaut, d’échéance la par l’Etat aux prêts accordés par les bail-
plus proche. Le montant de l’amortisse- leurs de fonds internationaux.
ment en capital des prêts et avances est
pris en recettes au compte intéressé. Les Ces opérations de garantie et d’aval
intérêts perçus sont portés en recettes du sont retracées dans un compte de ga-
budget général. rantie. Un compte distinct doit être ou-
vert pour chaque bénéficiaire ou
4. Toute échéance qui n’est pas honorée catégorie de bénéficiaire.
à la date prévue doit faire l’objet, selon
la situation du débiteur : Dès qu’un risque sérieux de mise en jeu
de la garantie ou de l’aval apparaît, des
a. Soit d’une décision de recouvre- crédits sont ouverts à hauteur de ce
ment immédiat, ou, à défaut de re- risque dans la dotation prévue à l’article
couvrement, de poursuites effectives 18 de la présente directive.
engagées dans un délai de six mois; Les dépenses résultant de la mise en jeu
des garanties et avals sont des opéra-
b. Soit d’une décision de rééchelonne- tions budgétaires.
ment faisant l’objet d’une publica-
tion au journal officiel ; Les garanties et les avals sont donnés
par décret sur rapport du Ministre
c. Soit de la constatation d’une perte chargé des finances.
probable faisant l’objet d’une dispo-
sition particulière de loi de finances
et imputée au résultat de l’exercice. TITRE III
Les remboursements ultérieurement DES LOIS DE FINANCES
constatés sont portés en recettes
au budget général. Article 42
Les lois de finances ont pour objet de
Article 41 déterminer les recettes et dépenses de
Dans une limite et à des conditions l’Etat, de définir les conditions de l’équi-
fixées en loi de finances, l'Etat peut ac- libre budgétaire et financier, d’arrêter le
corder sa garantie financière ou son aval budget de l’Etat et de rendre compte de
à des emprunts d’une durée inférieure à son exécution.
cinq ans émis par une collectivité pu-
blique ou personne morale de droit pu- Elles peuvent en outre comporter toute
blic. Cette limite de cinq ans ne disposition de nature législative relative à
s’applique pas aux garanties données la détermination des recettes et dé-

Relative aux lois des Finances 37


penses de l’Etat ou aux modalités de 4. Fixe les plafonds des dépenses du
leur mise en œuvre et de leur contrôle. budget général et de chaque budget an-
nexe, les plafonds des charges de
Ont le caractère de lois de finances : chaque catégorie de comptes spéciaux
ainsi que le plafond d’autorisation des
1. La loi de finances initiale; emplois rémunérés par l’Etat ;

2. Les lois de finances rectificatives; 5. Arrête les données générales de


l’équilibre présentées dans un tableau
3. La loi de règlement. d’équilibre faisant apparaitre :

Le Ministre chargé des finances prépare a. le solde budgétaire global résultant


les projets de loi de finances, qui sont de la différence entre les recettes et
adoptés en Conseil des Ministres. les dépenses budgétaires telles que
définies respectivement aux articles
12 et 15 de la présente directive ;
Chapitre 1
DE LA LOI DE FINANCES INITIALE b. le besoin ou la capacité de finance-
ment de l’Etat, au sens des normes
Article 43 internationales en matière de statis-
La loi de finances initiale comprend deux tiques de finances publiques
parties distinctes.
c. le solde budgétaire de base tel que
I. Dans la première partie, la loi de fi- défini dans le cadre des traités et
nances initiale : conventions régissant la Commu-
nauté Economique et Monétaire de
1. Comporte les dispositions relatives l’Afrique Centrale
aux ressources de l’Etat qui affectent
l’équilibre budgétaire de l’année 6. Comporte les autorisations relatives
aux cessions d’actifs, aux emprunts et à
2. Comporte l’évaluation de chacune la trésorerie de l’Etat et évalue les res-
des recettes budgétaires ; sources et charges de trésorerie et de fi-
nancement, présentées dans un tableau
3. Comporte toutes dispositions relatives des flux de trésorerie prévisionnels.
aux affectations de recettes au sein du
budget de l’Etat ; 7. Fixe le plafond des dettes financières
de l’Etat.

38 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


II. Dans la seconde partie, la loi de fi- tant directement les dépenses budgé-
nances initiale : taires de l’année ;

1. Fixe, pour le budget général, par pro- c. Définir les modalités de répartition
gramme ou par dotation, le montant dé- des concours de l’Etat aux collectivités
taillé des crédits territoriales ;

2. Fixe le montant des recettes et des d. Comporter toutes dispositions rela-


dépenses de chaque budget annexe et tives à l’information sur la gestion des
compte spécial, et, le cas échéant le finances publiques et à son contrôle ;
montant des découverts autorisés
e. Comporter toutes dispositions rela-
3. Autorise l’octroi des garanties de l’Etat tives aux modalités d’exécution du
et fixe leur régime ; budget de l’Etat, à sa comptabilité et
au régime de la responsabilité et de
4. Approuve toutes les conventions de sanctions des agents de l’Etat en ma-
prêt avec les bailleurs de fonds interna- tière budgétaire, comptable et finan-
tionaux, bilatéraux ou multilatéraux cière.

5. Approuve les prêts et garanties accor- Article 44


dés par l’Etat en application des articles Est joint au projet de loi de finances ini-
40 et 41 de la présente directive tiale un rapport sur la situation et les
perspectives économiques, sociales et
6. Peut : financières de la nation. Il comprend no-
tamment la présentation des hypo-
a. Comporter des dispositions rela- thèses, des méthodes et des résultats
tives à l’assiette, au taux et aux moda- des projections sur la base desquelles
lités de recouvrement des est établi le projet de loi de finances de
prélèvements obligatoires qui n’affec- l’année. Il présente également les docu-
tent pas l’équilibre budgétaire de l’an- ments définitifs du cadrage budgétaire à
née à condition que ces dispositions moyen terme définis à l’article 8 de la
ne conduisent pas à diminuer le vo- présente directive.
lume global de recettes fiscales en
dessous du niveau fixé par le cadre Article 45
budgétaire à moyen terme Sont jointes au projet de loi de finances
initiale les annexes suivantes :
b. Comporter des dispositions affec-

Relative aux lois des Finances 39


1. Une analyse des changements de la au moyen d’indicateurs d’activité et de
présentation budgétaire par rapport au résultat ;
précédent exercice faisant apparaitre
leurs effets sur les recettes, les dé- 7. L’échéancier des crédits de paiement
penses et les soldes budgétaires de l’an- associés aux autorisations d’engage-
née concernée ; ment ;

2. Une analyse des prévisions de 8. La répartition par ministère des em-


chaque recette budgétaire, évaluant les plois rémunérés par l’Etat ;
pertes de recettes liées aux dérogations
fiscales; la prévision de recette budgé- 9. Des annexes explicatives détaillant le
taire au titre de l’année considérée est contenu des budgets annexes, comptes
accompagnée d’une prévision, à titre in- spéciaux, comptes de prêts et comptes
dicatif, des montants attendus pour les de garantie ;
deux années suivantes ;
10. Un récapitulatif détaillé de l’ensem-
3. Un état complet et détaillé de l’endette- ble des fonds des bailleurs prévus dans
ment prévisionnel en fin d’exercice accom- le cadre de l’exercice budgétaire à venir
pagné de la stratégie d’endettement ; précisant leur montant, leur objet et leur
mode d’intégration au budget national
4. Un tableau des opérations financières et à ses procédures de gestion ; à ce
de l’Etat retraçant l’ensemble des flux fi- récapitulatif sont jointes des copies des
nanciers des administrations publiques ; conventions de financement concer-
nées ;
5. Un plan de trésorerie annuel mensua-
lisé comportant notamment un plan 11. Un rapport identifiant et évaluant les
d’engagement ; principaux risques budgétaires ;

6. Des annexes explicatives développant 12. Une note décrivant les principales
par programme, le montant des crédits mesures de dépenses et de recettes en
présentés par titre au titre de l’année précisant leur contribution aux objectifs
considérée ainsi que, à titre indicatif, au de politique économique et leur cohé-
cours des deux années suivantes. Ces rence avec les grandes politiques pu-
annexes sont accompagnées du projet bliques.
annuel de performance de chaque pro- La liste des annexes mentionnées au
gramme présentant les objectifs pour- présent article peut être modifiée par les
suivis et les résultats attendus, mesurés lois de finances.

40 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Chapitre 2 • Si les recettes constatées dépassent
DES LOIS DE FINANCES RECTIFI- sensiblement les prévisions de la loi
CATIVES de finances de l’année ;

Article 46 • Si sont intervenues des mesures lé-


Sans préjudice des dispositions des ar- gislatives ou règlementaires affectant
ticles 23 à 28 de la présente directive, de manière substantielle l’exécution
les lois de finances rectificatives peuvent, du budget.
en cours d’année, modifier les disposi-
tions de la loi de finances de l’année. Le Article 48
cas échéant, elles ratifient les modifica- Sont joints à tout projet de loi de finances
tions apportées par décret d’avance aux rectificative :
crédits ouverts par la dernière loi de fi-
nances. 1. Un rapport présentant les évolutions
de la situation économique et budgétaire
Les lois de finances rectificatives sont justifiant les dispositions incluses dans ce
présentées dans les mêmes formes que projet de loi de finances rectificatives ;
la loi de finances de l’année telles que
définies à l’article 43 de la présente di- 2. Une annexe explicative détaillant et
rective. Toutefois, s’agissant de la justifiant les modifications de crédits pro-
deuxième partie des lois de finances rec- posées ;
tificatives, elles peuvent ne comporter
que les éléments modifiant la deuxième 3. Un tableau récapitulant les mouve-
partie de la loi de finances initiale. ments de crédits intervenus depuis la loi
de finances initiale en application des ar-
Article 47 ticles 23 à 28 de la présente directive ;
En cours d’exercice, un projet de loi de
finances rectificative doit être déposé par La liste des documents mentionnés au
le Gouvernement : présent article peut être modifiée par les
lois de finances.
• Si les grandes lignes de l’équilibre
budgétaire défini par la loi de fi- Chapitre 3
nances de l’année se trouvent bou- DE LA LOI DE REGLEMENT
leversées, notamment en raison de
l’évolution de la conjoncture, de l’in- Article 49
tervention de décrets d’avances ou La loi de règlement:
d’arrêtés d’annulation de crédits ; 1. Arrête les résultats de la comptabilité

Relative aux lois des Finances 41


budgétaire et de la comptabilité générale 1. Un état récapitulant et justifiant tous
de l'exercice considéré et en donne qui- les mouvements de crédit intervenus en
tus au Gouvernement ; cours d’année

2. Procède aux modifications de crédits 2. Des annexes explicatives, dévelop-


qui s'avéreraient, le cas échéant, néces- pant, par programme, le montant définitif
saires, notamment en : des crédits ouverts et des dépenses
constatées ainsi que la répartition défini-
• ratifiant les ouvertures de crédit in- tive des crédits par titre comparée à leur
tervenues par décret d’avance pos- répartition initiale. Elles présentent éga-
térieurement à la dernière loi de lement l’écart entre les estimations et les
finances afférente à cette année ; réalisations au titre des fonds de
concours ;
• ouvrant, pour chaque programme
concerné, les crédits nécessaires 3. Les rapports annuels de performance
pour régulariser les dépassements présentant, sous le même format que les
constatés sur les crédits évaluatifs; projets annuels de performance, pour
chaque programme les résultats obte-
• procédant à l’annulation des crédits nus comparés aux objectifs fixés, les ac-
n’ayant pas été consommés; tions développées et les moyens utilisés,
accompagnés d’indicateurs d’activité et
• majorant le montant du découvert de résultat ainsi que d’une estimation
autorisé au niveau du découvert des coûts des activités ou des services
constaté d’un budget annexe ou rendus ;
d’un compte de commerce.
4. Des annexes explicatives développant
La loi de règlement peut également pour chaque budget annexe et chaque
comporter toutes dispositions relatives compte spécial, le montant définitif des
au contrôle de la gestion des finances recettes et des dépenses constatées,
publiques, ainsi qu’à la comptabilité de des crédits ouverts ou du découvert au-
l’Etat et aux régimes de responsabilité torisé, ainsi que les modifications de dé-
des agents chargés de l’exécution du couvert demandées ;
budget.
5. Des annexes explicatives dévelop-
Article 50 pant, pour chaque compte de prêt et de
Sont joints au projet de loi de règlement: garantie, les opérations effectuées ;

42 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


6. Les comptes de l'Etat qui compren- article peut être modifiée par les lois de
nent : finances.

a) Les résultats de la comptabilité bud-


gétaire avec le développement des
recettes et dépenses budgétaires TITRE IV
du budget général, des budgets an- DE LA PREPARATION ET
nexes et des comptes spéciaux du DE L’ADOPTION DU BUDGET
Trésor ; et DE L’ETAT

b) Le compte général de l’Etat com- Chapitre 1


prenant la balance générale des DE LA PREPARATION DU PROJET
comptes de l’année et les états fi- DE BUDGET
nanciers : bilan, compte de résultat,
tableau des flux de trésorerie et état Article 51
annexé dans les conditions définies Le Ministre chargé des finances conduit,
par la directive portant Règlement sous l’autorité du chef de l’exécutif, la
Général sur la Comptabilité Pu- procédure de préparation du budget an-
blique nuel de l’Etat et des projets de loi de fi-
nances.
7. Un état développé des restes à payer
et des restes à recouvrer de l’Etat ac- Article 52
compagné d’un rapport indiquant les Chaque année, la procédure de prépa-
mesures envisagées pour maitriser ces ration du projet de loi de finances initiale
restes à payer et restes à recouvrer est engagée par un Conseil des Minis-
tres qui sur proposition du Ministre
8. Le tableau des opérations financières chargé des finances:
de l’Etat ;
• Fixe le cadrage macro-économique
9. Un rapport de la Cour des Comptes sur la base d’hypothèses prudentes et
sur l’exécution de la loi de finances ac- crédibles et dans le respect du mon-
compagné d’une certification de la régu- tant global des recettes et des dé-
larité, la sincérité et la fidélité des penses fixées dans le cadre budgétaire
comptes de l’Etat. à moyen terme défini à l’article 8 de la
présente directive ;
A l’exception des points 6 et 9, la liste
des documents mentionnés au présent • Détermine les priorités budgétaires et

Relative aux lois des Finances 43


normes de dépenses pour les de- avec l’ensemble des Ministres sectoriels,
mandes de crédit des ministères, dans par le Ministre chargé des finances.
le respect des cadres de dépenses à
moyen terme définis à l’article 8 de la Le Parlement doit se prononcer sur ce
présente directive ; projet de loi de finances au plus tard
avant la date de clôture de la session
• Définit la procédure de présentation budgétaire. A défaut, il peut être mis en
et d’arbitrage des demandes de cré- vigueur par ordonnance.
dit ainsi que leur calendrier.
Toutefois, lorsque le projet de loi de fi-
Ce Conseil des Ministres doit se tenir au nances n'a pu être déposé avant la date
plus tard six mois avant le début de prévue au premier alinéa du présent ar-
l’exercice budgétaire couvert par le pro- ticle, la session budgétaire est immédia-
jet de loi de finances. tement et de plein droit suivie d'une
session extraordinaire dont la durée est
Le chef de l’exécutif, sur le rapport du au plus égale à la différence entre la date
Ministre chargé des finances, procède prévue au premier alinéa du présent ar-
aux arbitrages sur les dépenses et les ticle et la date de dépôt effective. Si à
recettes qui n’ont pu faire l’objet d’un l'expiration de ce délai, le Parlement ne
accord entre Ministres. s’est pas prononcé, le projet de loi de fi-
nances peut être mis en vigueur par or-
donnance.
Chapitre 2
DE L’ADOPTION DU BUDGET Dans la mesure où, compte tenu de la
procédure prévue à l'alinéa précédent,
Article 53 le projet de loi de finances n'a pu être
Le projet de loi de finances initiale, y voté avant le début de l'exercice, le Gou-
compris le rapport et les annexes expli- vernement est autorisé à continuer de
catives prévus aux articles 44 et 45 de percevoir les recettes et à exécuter, à
la présente directive, est déposé au Par- titre provisoire mois par mois dans la li-
lement de l’Etat membre quinze jours mite d’un douzième par mois, les dé-
avant l'ouverture de la session budgé- penses sur la base des crédits ouverts
taire, sauf disposition constitutionnelle par la dernière loi de finances afférente à
contraire. l’exercice précédent.

Le projet de loi de finances est défendu, Article 54


au nom du chef de l’exécutif et en liaison Aucun article additionnel, aucun amen-

44 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


dement à un projet de loi de finances ne La discussion des crédits du budget gé-
peut être proposé par un parlementaire, néral donne lieu à un vote par pro-
sauf s'il tend à supprimer ou à réduire ef- gramme. Les votes portent, le cas
fectivement une dépense, à créer ou à échéant, à la fois sur les autorisations
accroître une recette ou à renforcer les d’engagement et sur les crédits de paie-
procédures de contrôle du budget et ment. Les plafonds d’autorisation des
des comptes publics. emplois donnent lieu à un vote par mi-
nistère.
Tout article additionnel et tout amende-
ment doit être motivé et accompagné Les crédits des budgets annexes, des
des développements des moyens qui le comptes spéciaux sont votés par bud-
justifient. get annexe ou par compte spécial.

La disjonction des articles additionnels Article 57


ou amendements qui contreviennent Les projets de lois de finances rectifica-
aux dispositions du présent article est de tives sont déposés au Parlement dès
droit. leur adoption en Conseil des Ministres.

Article 55 Le projet de loi de règlement est déposé


La seconde partie de la loi de finances et distribué au Parlement avant le dépôt
initiale et, s’il y a lieu, des projets de lois du projet de loi de finances pour l’exer-
de finances rectificatives, ne peut être cice à venir.
mise en discussion devant le Parlement
avant le vote de la première partie. Le Parlement engage l’examen du projet
de loi de règlement dès la première ses-
Article 56 sion qui suit son dépôt.
Les évaluations de recettes font l’objet
d’un vote d’ensemble pour le budget
général, les budgets annexes et les
comptes spéciaux.

Les évaluations de ressources et de


charges de trésorerie et de financement
font l’objet d’un vote unique. Chaque
compte de prêt ou de garantie fait tou-
tefois l’objet d’un vote séparé.

Relative aux lois des Finances 45


TITRE V • Annuler certains crédits, par arrêté
DES PRINCIPES RELATIFS A dont copie est immédiatement
LA MISE EN ŒUVRE DU BUDGET adressée au Parlement.
DE L’ETAT
Article 59
Chapitre 1 Le Ministre chargé des finances est l’or-
DE L’EXECUTION donnateur principal unique des recettes
de l’Etat. Il peut déléguer ce pouvoir.
Article 58
Dès la promulgation de la loi de finances Les ordonnateurs principaux des dé-
initiale, les crédits du budget voté sont penses du budget de l’Etat sont les Mi-
mis à disposition des Ministres sectoriels nistres et les Hautes Autorités
et des Hautes Autorités responsables responsables des institutions constitu-
des institutions constitutionnelles, par ar- tionnelles qui peuvent déléguer ce pou-
rêtés du Ministre chargé des finances. voir à des agents soumis à leur autorité
hiérarchique directe.
Le Ministre chargé des finances est res-
ponsable, en liaison avec les Ministres Le Ministre chargé des finances est res-
sectoriels, de l’exécution de la loi de fi- ponsable de la centralisation des opéra-
nances et du respect des soldes budgé- tions budgétaires des ordonnateurs, en
taires définis en application de l’article 43 vue de la reddition des comptes relatifs
de la présente directive. A ce titre, afin à l’exécution des lois de finances.
de prévenir une détérioration de ces
soldes, il dispose d’un pouvoir de régu- Article 60
lation budgétaire qui lui permet de pro- Le responsable de programme est
grammer le rythme de consommation nommé par le Ministre sectoriel dont il
des crédits en fonction de la situation de relève. L’acte de nomination précise les
la trésorerie de l’Etat. conditions dans lesquelles les compé-
tences d’ordonnateur lui sont déléguées,
Si la situation ou les perspectives de tré- ainsi que les modalités de gestion du
sorerie l’exigent, il peut, en cours d’exer- programme. Cet acte est transmis pour
cice: information au Ministre chargé des fi-
nances.
• Suspendre temporairement l’utilisa-
tion de certains crédits, par instruction Sur la base des objectifs généraux fixés
donnée au contrôleur financier dont par le Ministre, le responsable de pro-
copie est adressée à l’ordonnateur, gramme détermine les objectifs spéci-

46 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


fiques, affecte les moyens et contrôle les tralisation de la comptabilité budgétaire
résultats des services chargés, sous sa du Ministère sectoriel auprès duquel il
responsabilité, de la mise en œuvre du est placé.
programme. Il s’assure du respect des
dispositifs de contrôle interne et de Il peut en outre évaluer la qualité et l’effi-
contrôle de gestion. cacité du contrôle interne ainsi que du
contrôle de gestion mis en œuvre par les
Lorsqu’il modifie la répartition des crédits ordonnateurs et ordonnateurs délégués.
entre les différents titres au sein d’un
programme, en application des disposi- Lors de la préparation du projet de bud-
tions de l’article 19 de la présente direc- get du Ministre sectoriel auprès duquel il
tive, l’ordonnateur délégué responsable est placé, le contrôleur financier vérifie le
de ce programme en informe immédia- caractère sincère des prévisions de dé-
tement le Ministre chargé des finances, penses et d’emplois, et leur compatibilité
après avoir pris l’avis du contrôleur finan- avec les objectifs de maîtrise des fi-
cier. nances publiques.

Article 61 Article 62
Le Ministre chargé des finances nomme Le paiement des dépenses de l’Etat re-
auprès de chaque Ministre sectoriel un lève de la responsabilité exclusive du
contrôleur financier chargé de veiller à la comptable public ou d’un agent nom-
conformité budgétaire et à la régularité mément désigné par lui, agissant sous
des projets d’engagement. A ce titre, il son contrôle et sous sa responsabilité
contrôle a priori, par l’apposition d’un directe.
visa préalable, les propositions d’actes
de dépense qui lui sont transmises par Préalablement au paiement, le compta-
le Ministre ou ses ordonnateurs délé- ble public vérifie la validité de la créance
gués selon des modalités définies par le et le caractère libératoire du paiement. A
Ministre chargé des finances. Il ne peut défaut, il ne peut procéder au paiement.
être passé outre au refus de visa que sur
autorisation écrite du Ministre chargé Les comptables publics de l’Etat sont
des finances. Dans ce cas, la responsa- nommés par le Ministre chargé des fi-
bilité du Ministre chargé des finances se nances ou sur sa proposition.
substitue à celle du Contrôleur Financier.
Toutes les recettes publiques doivent
Le contrôleur financier assure, au profit être encaissées par un comptable public
du Ministre chargé des finances, la cen- qui est tenu d’effectuer toute diligence

Relative aux lois des Finances 47


nécessaire pour recouvrer les titres de En outre, l’Etat met en œuvre une comp-
recette régulièrement établis. tabilité destinée à analyser les coûts des
différentes actions engagées ou des ser-
Les fonctions d’ordonnateur et de vices rendus dans le cadre des pro-
comptable public sont incompatibles. grammes, et une comptabilité des
matières, valeurs et titres.
Article 63
Les contrôles effectués par le Contrôleur Article 65
Financier et par le Comptable Public La comptabilité budgétaire est tenue, en
peuvent, pour les dépenses à faible partie simple, selon la nomenclature
risque, faire l'objet d'une modulation budgétaire de la loi de finances de l’an-
dans des conditions fixées, pour chaque née concernée.
ministère, par décret sur proposition du
Ministre chargé des finances. Le fait générateur des écritures de
comptabilité budgétaire est déterminé
Les fonctions de contrôleur financier et de comme suit :
comptable public peuvent être cumulées.
1. Les recettes sont prises en compte au
titre du budget de l’année au cours de
Chapitre 2 laquelle elles sont encaissées par un
DE LA COMPTABILITE comptable public ; en outre, les Etats
peuvent tenir une comptabilité budgé-
Article 64 taire auxiliaire des liquidations et des
L’Etat tient une comptabilité budgétaire émissions des recettes.
destinée à vérifier le respect par le Gou-
vernement de l’autorisation parlemen- 2. Les dépenses sont prises en compte,
taire et une comptabilité générale successivement au moment de leur en-
destinée à mesurer l’évolution du patri- gagement puis de leur paiement, au titre
moine de l’Etat. du budget de l’année au cours de la-
quelle elles sont engagées par les or-
Les comptes de l’Etat comprennent les donnateurs puis payées par les
résultats de la comptabilité budgétaire et comptables publics ; en outre, les Etats
ceux de la comptabilité générale : ils doi- peuvent tenir une comptabilité budgé-
vent être réguliers, sincères et donner taire auxiliaire des liquidations et des or-
une image fidèle de l’exécution du bud- donnancements des dépenses. Toutes
get et de l’évolution du patrimoine de les dépenses doivent être imputées sur
l’Etat. les crédits de l’année considérée, quelle

48 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


que soit la date de la créance. bleau des opérations financières de
l’Etat et de l’état annexé.
Toutefois des dépenses budgétaires en-
gagées et liquidées au cours de l’exer- Le Ministre chargé des finances met à la
cice budgétaire peuvent être payées disposition des Ministres gestionnaires
après la fin de cet exercice, au cours l'ensemble des informations comptables
d’une période complémentaire dont la les concernant pour les aider à maîtriser
durée ne peut excéder trente jours. En leur budget et à améliorer leur gestion.
outre, lorsqu’une loi de finances rectifi-
cative est promulguée au cours du der- Les comptables publics sont responsa-
nier mois de l’année civile, les opérations bles de la tenue des comptes de l’Etat
de recettes et de dépenses qu’elle pré- dans le respect des principes et règles
voit peuvent être exécutées au cours de de la profession comptable. Ils s’assu-
cette période complémentaire. rent notamment de la sincérité des en-
registrements comptables et du respect
Article 66 des procédures.
La comptabilité générale est fondée sur
le principe de la constatation des droits
et obligations. Les opérations sont Chapitre 3
prises en compte au titre de l’exercice DE LA TRESORERIE
auquel elles se rattachent, indépendam-
ment de leur date de paiement ou d’en- Article 67
caissement. Elle est tenue en partie Les ressources publiques sont toutes,
double sur la base du plan comptable quels qu'en soient la nature et l'attribu-
général. taire, encaissées et gérées par des
comptables publics nommés par le Mi-
Les règles applicables à la comptabilité nistre chargé des Finances et placés
générale de l’Etat s’inspirent des normes sous son autorité. Elles sont versées et
comptables internationalement recon- conservées dans un compte unique ou-
nues. Elles doivent permettre la produc- vert au nom du Trésor à la Banque des
tion d'une balance générale des Etats de l’Afrique Centrale. Aucun
comptes, d’un tableau de la situation compte ne peut être ouvert par une ad-
nette ou bilan ou, en attendant d’y par- ministration publique dans une banque
venir, d’un état récapitulant les actifs fi- commerciale sauf dans les cas et dans
nanciers et les passifs de l’Etat, d'un les conditions déterminées par décret
compte de résultat, d’un tableau de flux pris sur rapport du Ministre chargé des
des opérations de trésorerie, d’un ta- finances.

Relative aux lois des Finances 49


Ce compte unique, qui peut être divisé conformément aux articles 53 à 57 de la
en sous-comptes, ne peut présenter un présente directive et vise également à
solde débiteur. s’assurer de la bonne exécution des lois
de finances.
Les dépenses publiques sont payées à
partir de ce compte unique sur ordre des Les commissions parlementaires ont
comptables publics. tout pouvoir pour entreprendre toute in-
vestigation et enquête relatives à l’exé-
Les fonds détenus par les comptables cution des lois de finances.
publics sont gérés selon le principe
d’unité de caisse. Les informations ou les investigations sur
place que ces commissions demandent
Article 68 ne peuvent leur être refusées. Elles peu-
Un plan annuel mensualisé de trésorerie, vent procéder à l’audition des Hautes
comportant notamment un plan d’enga- Autorités en charge des institutions
gement, est arrêté et annexé à la loi de constitutionnelles, des Ministres et de
finances de l’année. Il est régulièrement leurs subordonnés, dans les conditions
mis à jour par le Ministre chargé des fi- déterminées par les Constitutions natio-
nances qui publie tous les trois mois une nales. Toute personne entendue par ces
situation de la trésorerie et de l'exécution commissions est, en ce qui concerne les
budgétaire. questions budgétaires, financières et
comptables, déliée du secret profession-
nel.
Chapitre 4
DU CONTROLE Le Gouvernement transmet au Parle-
ment, à titre d’information et aux fins de
Article 69 contrôle, des rapports trimestriels sur
Les opérations relatives à l’exécution l’exécution du budget, en recettes
des lois des finances sont soumises à un comme en dépenses et sur l’application
triple contrôle, parlementaire, adminis- de la loi de finances. Ces rapports sont
tratif et juridictionnel. mis à la disposition du public.

Article 70 Le Parlement peut s’appuyer sur la Cour


Sans préjudice des pouvoirs généraux des Comptes pour l’exercice du contrôle
de contrôle du Parlement, le contrôle parlementaire. A cet effet, les commis-
parlementaire s’exerce à l’occasion de sions parlementaires chargées des fi-
l’examen des projets de loi de finances nances peuvent demander à la Cour des

50 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Comptes la réalisation de toute enquête Cette Cour des Comptes est une juridic-
sur la gestion des services ou orga- tion et ses membres ont le statut de ma-
nismes qu’elles contrôlent. gistrat. Elle est indépendante par rapport
au Gouvernement et au Parlement et au-
Article 71 tonome par rapport à toute autre juridic-
Le contrôle administratif comprend : tion. Elle décide seule de la publication
de ses avis, décisions et rapports. Elle
• Le contrôle hiérarchique de l’admi- est l’institution supérieure de contrôle de
nistration sur ses agents, qui le cas chaque Etat.
échéant peut s’exercer dans un
cadre disciplinaire ; Article 73
En ce qui concerne l’Etat, les missions
• Le contrôle interne qui regroupe l’en- de la Cour des Comptes sont notam-
semble des procédures et méthodes ment les suivantes:
permettant au responsable d’un ser-
vice de s’assurer du bon fonctionne- 1. Assister le Parlement dans le contrôle
ment de celui-ci et notamment de la de l’exécution des lois de finances.
bonne maitrise des risques ;
2. Certifier la régularité, la sincérité et la
• Le contrôle exercé par les inspec- fidélité du compte général de l’Etat.
tions et corps de contrôle, y compris
celui de l’inspection des finances qui 3. Juger les ordonnateurs, les contrô-
peut s’exercer sur les services bud- leurs financiers et les comptables publics
gétaires et financiers de l’ensemble dans les conditions prévues aux articles
des ministères ; 74 à 78 de la présente directive.

• Le contrôle financier et comptable tel 4. Contrôler la légalité financière et la


que défini aux articles 61 à 63 de la conformité budgétaire de toutes les opé-
présente directive. rations de dépenses et de recettes de
l’Etat. A ce titre, elle constate les irrégu-
Article 72 larités et fautes de gestion commises
Le contrôle juridictionnel des opérations par les agents publics et fixe, le cas
budgétaires et comptables des adminis- échéant, le montant du préjudice qui en
trations publiques est assuré par une résulte pour l’Etat. Elle peut en outre
Cour des Comptes qui doit être créée prononcer des sanctions.
dans chaque Etat-Membre.

Relative aux lois des Finances 51


5. Evaluer l’économie, l’efficacité et l’ef- Les contrôleurs financiers peuvent éga-
ficience de l’emploi des fonds publics au lement être poursuivis et sanctionnés si
regard des objectifs fixés, des moyens les infractions commises par l’ordonna-
utilisés et des résultats obtenus ainsi que teur auprès duquel ils sont placés ont
la pertinence et la fiabilité des méthodes, été rendues possibles par une défail-
indicateurs et données permettant de lance des contrôles dont ils ont la
mesurer la performance des politiques et charge.
administrations publiques.
Toute personne appartenant au cabinet
Elle peut, en outre, à la demande du d’un membre du Gouvernement, tout
Gouvernement ou du Parlement procé- fonctionnaire ou agent d’un organisme
der à des enquêtes et analyses sur toute public, tout représentant, administrateur
question budgétaire, comptable et finan- ou agent d’organismes soumis à un titre
cière. quelconque au contrôle de la Cour des
Comptes et toute personne à qui est re-
Dans l’exercice de ses missions, la Cour proché un des faits énumérés à l’article
des Comptes de chaque Etat-Membre 75 de la présente directive, peut être
peut au besoin solliciter l’assistance de sanctionné pour faute de gestion.
la Cour des Comptes de la Commu-
nauté Economique et Monétaire de Article 75
l’Afrique Centrale conformément aux La faute de gestion est constituée par :
traités et conventions communautaires.
1. La violation des règles relatives à
l’exécution des recettes et des dé-
Chapitre 5 penses de l’Etat et des autres orga-
DES RESPONSABILITES ET SANC- nismes publics ;
TIONS
2. La violation grave et répétée des rè-
Article 74 gles de comptabilisation des produits et
En cas de faute de gestion telle que dé- des charges applicables à l’Etat et aux
finie à l’article 75 de la présente directive, autres organismes publics ;
tous les ordonnateurs encourent, en rai-
son de l’exercice de leurs attributions, 3. La violation des règles relatives à la
les responsabilités que prévoit la Consti- gestion des biens appartenant à l’Etat et
tution de chaque Etat, sans préjudice aux autres organismes publics ;
des sanctions prononcées par la Cour
des Comptes. 4. Le fait, pour toute personne dans

52 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


l’exercice de ses fonctions ou attribu- 9. La poursuite d’objectifs manifeste-
tions, d’enfreindre de manière grave ou ment étrangers aux missions et attribu-
répétée les dispositions législatives ou tions du service ;
réglementaires nationales destinées à
garantir la liberté d’accès et l’égalité des 10. La mise en œuvre de moyens mani-
candidats dans les contrats de com- festement disproportionnés ou inadap-
mande publique ; tés aux objectifs poursuivis par le
service.
5. Le fait d’avoir entraîné la condamna-
tion d’une personne morale de droit pu- Cette liste peut éventuellement être
blic ou d’une personne de droit privé complétée par les législations nationales.
chargée de la gestion d’un service pu-
blic, en raison de l’inexécution totale ou Article 76
partielle ou de l’exécution tardive d’une Sans préjudice des sanctions infligées par
décision de justice ; d’autres juridictions, les fautes de gestion
sont sanctionnées, notamment par des
6. Le fait, pour toute personne dans amendes, par la Cour des Comptes.
l’exercice de ses fonctions ou attribu-
tions, de causer un préjudice grave à Le montant des amendes est fixé en
l’Etat ou à un organisme public, par des fonction du préjudice causé à l’Etat ou
agissements manifestement incompati- aux autres administrations publiques
bles avec les intérêts de l’Etat ou de l’or- ainsi que de la gravité de la faute com-
ganisme, par des carences graves dans mise et de l’éventuelle réitération de pra-
les contrôles qui lui incombaient ou par tiques prohibées. Il ne peut dépasser
des omissions ou négligences répétées l’équivalent d’une année de salaire de
dans son rôle de direction ; l’intéressé.

7. Les négligences graves ou répétées Le régime des sanctions autres que les
dans la gestion du budget, le suivi des amendes est défini par les législations
crédits, la mise en œuvre de la dépense nationales.
ainsi que la liquidation de la recette ;
Toutes les sanctions infligées par la Cour
8. L’imprévoyance caractérisée résultant des Comptes sont déterminées indivi-
de la consommation des crédits pour duellement pour chacune des per-
des dépenses d’intérêt secondaire au sonnes mentionnées à l’article 74
détriment des dépenses indispensables ci-dessus, dans le respect des droits de
et prioritaires du service ; la défense. Toute sanction est motivée.

Relative aux lois des Finances 53


La faute de gestion est prescrite au Article 78
terme de la cinquième année suivant les Les décisions juridictionnelles de la Cour
faits incriminés. des Comptes prises en application des
articles 74 à 77 de la présente directive
Article 77 sont, sous réserve de l’épuisement des
Les comptables publics sont responsa- voies de recours, exécutoires de plein
bles sur leur patrimoine personnel de la droit.
gestion des fonds et valeurs dont ils ont
la garde. Chaque année, ils rendent Aucune autorité ne peut y faire obstacle.
compte à la Cour des Comptes de la
bonne tenue de leurs écritures et de la
bonne conservation de ces fonds et va- Chapitre 6
leurs. Dans l'hypothèse où cette reddi- DE LA GESTION DES FONDS DES
tion de leurs comptes ferait apparaître BAILLEURS
des irrégularités ou des insuffisances de
fonds, la Cour des Comptes, après avoir Article 79
entendu le comptable intéressé, prend Les règles d’exécution, de comptabilité,
un arrêt qui fixe le montant que le comp- de gestion de trésorerie et de contrôle
table devra payer à l’Etat ou à l’adminis- des fonds des bailleurs, qu’il s’agisse
tration publique concernée, en tenant d’organisations internationales ou
compte du montant du préjudice subi d’Etats étrangers ainsi que le régime de
par la collectivité ainsi que des circons- responsabilité et de sanction des agents
tances de l’infraction. qui en ont la charge sont celles fixées
par la présente directive.
Elle peut en outre, en fonction de la gra-
vité de la faute commise, imposer une Article 80
amende au comptable défaillant, dans la Toutefois, lorsque par exception à l’arti-
double limite du montant visé à l’alinéa cle 2 de la présente directive et à titre
précédent et d’une année de salaire du transitoire, une loi de finances crée pour
comptable intéressé. la gestion des fonds des bailleurs un
compte d’affectation spéciale ou met en
Les irrégularités et insuffisances consta- place un fonds de concours, cette loi de
tées dans la gestion des fonds et valeurs finances peut prévoir, les dérogations
visés au premier alinéa du présent article suivantes :
sont prescrites au terme de la cinquième
année suivant les faits incriminés. 1. L’engagement et l’ordonnancement
des dépenses financées par ces fonds

54 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


peuvent être confiés à une ou plusieurs sent article sont arrêtées dans le cadre
personnes nommément désignées par des conventions de financement négo-
accord entre le Ministre auquel est ratta- ciées et signées avec les bailleurs de
ché le compte d’affectation spéciale, le fonds internationaux et jointes en annexe
Ministre chargé des finances et le ou les aux lois de finances.
bailleurs de fonds concernés ; ces per-
sonnes sont soumises aux mêmes obli-
gations de rapports financiers TITRE VI
périodiques que les agents chargés de DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES
l’exécution du budget national. ET FINALES

2. Les opérations de recouvrement et de Article 81


paiement, exécutées par un comptable Les directives sur :
public, peuvent être soumises au contre-
seing de représentants du bailleur ou • Le Règlement Général sur la Comp-
des bailleurs de fonds concernés. tabilité Publique

3. Les financements apportés par les • Le Plan comptable de l’Etat


bailleurs de fonds peuvent être gérés
dans un sous-compte du compte • La Nomenclature Budgétaire de l’Etat
unique du Trésor à la Banque des Etats
d’Afrique Centrale ouvert au nom du • Le Tableau des Opérations Finan-
comptable public mentionné ci-dessus. cières de l’Etat
Les conditions de fonctionnement de ce
sous-compte sont fixées par une déci- Complètent et précisent, en tant que de
sion du Ministre chargé des finances besoin, les modalités d’application de la
prise en accord avec le ou les bailleurs présente directive.
de fonds concernés.
Article 82
4. Les opérations, activités et comptes Les législations et réglementations natio-
de ces fonds peuvent faire l’objet d’un nales devront être mises en conformité
audit spécifique mandaté par le ou les avec les dispositions de la présente di-
bailleurs de fonds concernés, effectués rective dans les vingt quatre mois de son
conjointement avec les institutions de adoption par la Communauté Econo-
contrôle mentionnées au chapitre 4 du mique et Monétaire de l’Afrique Centrale.
titre V de la présente directive. A l’issue de ce délai, les prescriptions de
Les modalités de mise en œuvre du pré- la directive devront être effectivement

Relative aux lois des Finances 55


appliquées par les Etats-Membres à Pendant les délais fixés ci-dessus, les
l’exception des dispositions suivantes règles nationales en vigueur continuent
dont l’application effective pourra être de s’appliquer aux questions relatives
différée jusqu’au terme d’un délai de huit aux dispositions ci dessus dont l’appli-
années: cation est différée.

• Aux fonds des bailleurs (article 2 ali- S’agissant des dispositions relatives à la
néa 2 ; article 3 alinéa 2 ; articles 79 comptabilité générale (article 50 alinéas
et 80) ; 6 et 9 ; article 66) le délai d’application
effective peut être porté à dix ans. La
• Aux documents de cadrage à Cour des Comptes, pendant ce délai,
moyen terme (articles 8 et 9) ; continuera à donner son appréciation
sur la conformité du compte général de
• Aux ordonnateurs (article 59 alinéa 2) ; l’Etat avec les comptes de gestion des
comptables publics principaux et les
• Aux programmes et aux dotations comptes administratifs des ordonna-
(articles 17, 18 et 19 ; article 43 II ali- teurs principaux.
néa 1 ; article 45 alinéa 6 ; article 50
alinéas 2 & 3 ; article 60) ; Article 83
Les Etats membres communiquent à la
• A la budgétisation des emplois (arti- Commission de la Communauté Econo-
cle 20) ; mique et Monétaire de l’Afrique Centrale,
pour avis, le projet de texte national
• Aux autorisations d’engagement et transposant les dispositions de la pré-
crédits de paiement (article 21; arti- sente directive avant adoption. Ils com-
cle 45 alinéa 7) ; muniquent ensuite à la Commission le
texte des dispositions de droit interne
• A la comptabilité d’analyse des adoptées dans les matières régies par la
coûts (article 64 alinéa 3) ; présente Directive.

• A la modulation des contrôles (article Ces dispositions de droit interne doivent


63) ; viser la référence de la présente Directive.

• A la sanction des fautes de gestion Article 84


(article 76). La directive 2/08- UEAC-190-CM 17
du 20 juin 2008 relative aux lois de fi-
nances est abrogée.

56 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Article 85
La présente directive, qui entre en vi-
gueur à compter de sa date de signa-
ture, sera publiée au Bulletin Officiel de
la Communauté et, à la diligence des au-
torités nationales, aux Journaux Officiels
des Etats-Membres.

Fait à Brazzaville, le 19 décembre


2011

Pour le Conseil des Ministres,


Le Président,

PIERRE MOUSSA

Relative aux lois des Finances 57


58 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
DIRECTIVE N°02/11-UEAC-190-CM-22

Relative au Règlement Général


de la Comptabilité Publique

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 59


60 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
COMMUNAUTE ECONOMIQUE ET VU la Directive N° 05/10-UEAC-190-
MONETAIRE DE L’AFRIQUE CM-21 du 28 octobre 2010 portant
CENTRALE création, attribution et fonctionnement
du Comité d’Experts en gestion des fi-
UNION ECONOMIQUE DE nances publiques;
L’AFRIQUE CENTRALE
VU les comptes rendus des travaux du
CONSEIL DES MINISTRES Comité d’Experts en gestion des fi-
nances publiques respectivement du 25
février 2011 et du 29 avril 2011 ;
DIRECTIVE N°02/11-UEAC-190-CM-22
PERSUADE de la nécessité d'améliorer
Relative au Règlement Général de la toujours davantage la transparence dans
Comptabilité Publique. la gestion des finances publiques dans
les Etats membres ;

LE CONSEIL DES MINISTRES DESIREUX d'adapter les directives


communautaires aux standards interna-
VU le Traité instituant la Communauté tionaux et aux bonnes pratiques en ma-
Economique et Monétaire de l'Afrique tière de gestion des finances publiques
Centrale du 16 mars 1994 et ses Additifs ;
en date du 5 juillet 1996 et 25 avril 2007;
SUR proposition de la Commission de
VU la Convention régissant l'Union Eco- la CEMAC ;
nomique de l'Afrique Centrale (UEAC) et
notamment son 'article 54 prescrivant APRES avis du Comité Inter-Etats ;
l'harmonisation des législations budgé-
taires, des comptabilités nationales et EN sa séance du 19 décembre 2011
des données macroéconomiques des
Etats membres ; ADOPTE

VU la Directive N° 02/08-UEAC-190-
CM-17 du 20 juin 2008 portant Règle- LA DIRECTIVE DONT LA TENEUR SUIT :
ment général sur la comptabilité
publique ; Article 1er
La présente directive détermine :

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 61


• Les principes généraux de la comp- sont fixées par les textes nationaux les
tabilité publique applicables aux régissant. Elles doivent s’inspirer des
Etats membres de la Communauté principes généraux fixés dans la pré-
Economique et Monétaire de sente directive.
l’Afrique Centrale, aux collectivités
territoriales décentralisées et aux
établissements publics nationaux et PREMIERE PARTIE
locaux à caractère administratif res- DEFINITIONS ET PRINCIPES
pectifs ; FONDAMENTAUX

• Les règles spécifiques applicables à Article 3


la comptabilité de l’Etat et aux Eta- Le budget est élaboré, arrêté, voté et
blissements publics à caractère ad- exécuté conformément aux dispositions
ministratif qui lui sont rattachés. de la directive relative aux lois de fi-
nances, au règlement général sur la
Les personnes morales visées au pré- comptabilité publique, à la nomenclature
sent article sont, au titre de la présente budgétaire de l’Etat, et au plan compta-
directive, désignées sous le terme « or- ble de l’Etat.
ganismes publics ».
Les comptes qui retracent les opérations
Article 2 budgétaires, de trésorerie et de finance-
Les principes fondamentaux de la ment sont arrêtés, approuvés et vérifiés
comptabilité publique sont fixés dans la dans les mêmes conditions.
première partie de la présente directive.
Article 4
Les règles générales d’application de Les opérations financières et compta-
ces principes aux Etats membres de la bles résultant de l’exécution des bud-
Communauté Economique et Monétaire gets des organismes publics incombent
de l’Afrique Centrale et à leurs établisse- aux ordonnateurs, aux contrôleurs finan-
ments publics à caractère administratif ciers et aux comptables publics.
respectifs sont fixées aux deuxième et
troisième parties de la présente directive. Les opérations ci-dessus mentionnées
concernent les recettes, les dépenses,
Les règles générales d’application de la trésorerie et le financement. Elles sont
ces principes aux collectivités territo- retracées dans des comptabilités éta-
riales décentralisées et aux établisse- blies selon des normes internationales
ments publics qui leurs sont rattachés, admises et soumises aux contrôles des

62 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


autorités qualifiées. faite à un agent intervenant dans les
opérations financières des organismes
Les financements accordés aux orga- publics de notifier à d’autres agents dé-
nismes publics par les bailleurs de fonds signés par les lois et règlements, soit son
internationaux, Etats étrangers ou insti- acte de nomination soit son spécimen
tutions financières internationales, sont, de signature.
quels qu’en soient l’objet et la nature,
des fonds publics soumis aux principes L’accréditation s’effectue par diligence
généraux définis par la directive relative de l’agent lui-même dès son installation
aux lois de finances. et sous sa responsabilité.

Article 5
Les fonctions d’ordonnateur et celles de DEUXIEME PARTIE : ETAT
comptable sont incompatibles. Les
conjoints, les ascendants et les descen- TITRE I
dants des ordonnateurs ne peuvent être ORDONNATEURS ET COMPTABLES
comptables des organismes publics au-
près desquels ces ordonnateurs exer- Chapitre 1er
cent leurs fonctions. ORDONNATEURS

Ces incompatibilités peuvent être éten- Section 1


dues par les réglementations nationales. De la définition des ordonnateurs

Article 6 Article 8
Il est interdit à toute personne non pour- Est ordonnateur toute personne ayant
vue d’un titre légal ou réglementaire qualité au nom de l’Etat pour prescrire
d’exercer des fonctions d’ordonnateur l’exécution des recettes et des dé-
ou de comptable public, sous peine de penses inscrites au budget de l’Etat.
poursuites prévues par la loi.
Il peut déléguer ses attributions d’ordon-
Le titre légal résulte de la nomination et nateur à des ordonnateurs délégués au
de l’accréditation d’un ordonnateur ou niveau des administrations centrales et
d’un comptable public conformément à des ordonnateurs secondaires au ni-
aux lois et règlements. veau des services déconcentrés de
l’Etat.
Article 7
L’accréditation est l’obligation qui est

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 63


Article 9 des dépenses mentionnées au titre II de
Le ministre chargé des finances est or- la présente directive.
donnateur principal unique des recettes
du budget général, des comptes spé- Sous réserve des dispositions de l’article
ciaux du Trésor, à l’exception des 11 de la présente directive, ils procèdent
comptes d’affectation spéciale visés à aux engagements, liquidations et ordon-
l’article 37 de la directive relative aux lois nancements des dépenses inscrites à
de finances, et de l’ensemble des opé- leur budget. La liquidation et l’ordonnan-
rations de trésorerie et de financement. cement sont concomitants et doivent in-
Il prescrit l’exécution des recettes, tervenir immédiatement après la
constate les droits de l’Etat, liquide et certification du service fait.
émet les titres de créances correspon-
dants. Les ordonnateurs émettent les ordres de
mouvement affectant les biens et ma-
Le ministre chargé des finances est or- tières de l’Etat.
donnateur principal des crédits des pro-
grammes de son ministère. Ils veillent, sous leur propre responsabi-
lité, à la tenue de la comptabilité auxiliaire
Les autres ministres sont ordonnateurs des matières, valeurs et titres de l’Etat
principaux des programmes de leur mi- et participent ainsi à la tenue de la
nistère, les Hautes Autorités responsa- comptabilité générale de l’Etat sous le
bles des institutions constitutionnelles contrôle du comptable.
sont ordonnateurs principaux des bud-
gets de leurs institutions, sous réserve Article 11
du pouvoir de régulation des crédits Les ordonnateurs sont accrédités par
budgétaires et de gestion de la trésorerie dépôt de leurs signatures auprès des
de l’Etat dévolu au ministre chargé des comptables publics assignataires des
finances à l’article 58 de la directive re- opérations de recettes et de dépenses
lative aux lois de finances. inscrites au budget dont ils prescrivent
l’exécution.

Section 2 Article 12
Des droits et obligations Les actes des ordonnateurs, engage-
des ordonnateurs ment, liquidation et ordonnancement
sont retracés dans la comptabilité bud-
Article 10 gétaire permettant de suivre le déroule-
Les ordonnateurs prescrivent l’exécution ment des opérations budgétaires et

64 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


d’effectuer le rapprochement avec les Article 15
écritures des comptables publics. Est comptable public de l’Etat tout agent
public régulièrement habilité à effectuer,
à titre exclusif et au nom de l’Etat, des
Section 3: opérations de recettes, de dépenses ou
De la responsabilité des ordonnateurs de maniement de titres, soit au moyen
de fonds et valeurs dont il a la garde, soit
Article 13 par virement interne d’écritures, soit par
En cas d'infraction aux règles et procé- l’intermédiaire d’autres comptables.
dures relatives à la gestion des recettes
et dépenses des administrations pu- Les modalités de nomination des comp-
bliques et de leur patrimoine ou en cas tables publics sont définies par les régle-
de faute de gestion, tous les ordonna- mentations nationales.
teurs encourent, en raison de l’exercice
de leurs attributions, les responsabilités Est comptable de fait, toute personne
que prévoit la Constitution de chaque qui, sans avoir la qualité de comptable
Etat, sans préjudice des sanctions pro- public ou sans agir sous contrôle et pour
noncées par la Cour des Comptes après le compte d’un comptable public, s’im-
les avoir entendus. misce dans la gestion de deniers et va-
leurs publics.
Article 14
Nonobstant les dispositions de l’article Article 16
précédent, tout ordonnateur encourt les Les différentes catégories de compta-
responsabilités qui peuvent être discipli- bles publics sont :
naire, pénale et civile sans préjudice des
sanctions qui peuvent lui être infligées • Les comptables deniers et valeurs ;
par la Cour des comptes en raison des
fautes de gestion définies à l’article 75 de • Les comptables d’ordre.
la directive relative aux lois de finances.
Les comptables deniers et valeurs sont
des personnes habilitées au maniement
Chapitre 2 et à la conservation des fonds publics,
COMPTABLES PUBLICS des valeurs qui sont des valeurs de por-
tefeuille, bons, traites, obligations, rentes
Section 1 et actions de société.
De la définition et des catégories de
comptables publics

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 65


Les comptables d’ordre sont ceux qui leurs visé à l’article 16 de la présente di-
centralisent et présentent dans leurs rective est seul habilité à effectuer les
écritures et leurs comptes les opérations opérations ci-après décrites :
financières exécutées par d’autres
comptables. Toutefois, les fonctions de • La prise en charge et le recouvre-
comptable d’ordre ne sont pas incom- ment des rôles, titres de perception,
patibles avec celles de comptable de- bulletins de liquidation et ordres de
niers et valeurs. recettes non fiscales qui lui sont
remis par un ordonnateur, des
Article 17 créances constatées par un contrat
Chaque catégorie de comptable définie ou un marché public, un titre de pro-
ci-dessus peut être qualifiée de compta- priété ou tout autre titre ou acte dont
ble supérieur ou subordonné, de comp- il assure la conservation ainsi que
table principal ou secondaire, de l’encaissement des droits au comp-
comptable centralisateur ou non centra- tant et des recettes de toute nature
lisateur. que les administrations publiques
sont habilitées à recevoir ;
Le comptable supérieur est le compta-
ble qui a sous son autorité hiérarchique • Le visa, la prise en charge et le rè-
un ou des comptables subordonnés. glement des dépenses, soit sur
ordre émanant d’un ordonnateur ac-
Le comptable principal est le comptable crédité, soit au vu des titres présen-
qui rend directement ses comptes à la tés par les créanciers, soit de sa
Cour des comptes ; il a sous sa respon- propre initiative, ainsi que la suite à
sabilité des comptables secondaires. donner aux oppositions et autres si-
gnifications ;
Le comptable centralisateur est celui qui
centralise les opérations des comptables • La garde et la conservation des
inférieurs non centralisateurs. fonds, valeurs, titres et matières ap-
partenant ou confiés à l’Etat ou aux
Article 18 autres administrations publiques ;
Les fonctions d’autorité de règlementa-
tion comptable sont incompatibles avec • Le maniement des fonds et les
celles de comptable public. mouvements des comptes de dis-
ponibilités ;
Article 19
Le comptable public en deniers et va- • La conservation des pièces justifica-

66 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


tives des opérations et des docu- comprenant des comptables supérieurs
ments de comptabilité ; ou subordonnés, principaux ou secon-
daires, distincts du réseau du Trésor
• Sans préjudice du rôle de l’ordonna- dans les conditions fixées par les régle-
teur prévu à l’article 10 de la pré- mentations nationales.
sente directive, la tenue de la
comptabilité des dépenses et re- Les opérations des comptables des ad-
cettes dont il est assignataire ainsi ministrations financières sont centrali-
que de la tenue de la comptabilité sées dans les écritures du Trésor.
des valeurs inactives.
Article 22
Article 20 Les comptables publics peuvent avoir
Sous l’autorité du ministre chargé des fi- sous leur autorité des régisseurs de re-
nances, les comptables directs du Tré- cettes et d’avances.
sor, principaux ou secondaires,
exécutent toutes opérations budgé- Ces régisseurs de recettes et/ou
taires, de trésorerie et de financement d’avances, sont habilités à exécuter des
de l’Etat, des budgets annexes et des opérations d’encaissement ou de dé-
comptes spéciaux du Trésor. caissement. Ils sont personnellement et
pécuniairement responsables de leurs
Article 21 opérations.
Les comptables des administrations fi-
nancières des Impôts et des Douanes Le comptable public de rattachement a
sont des fonctionnaires ou agents ayant l’obligation de contrôler sur pièces et sur
qualité de comptables deniers et valeurs place les opérations et la comptabilité
et chargés en particulier du recouvre- des régisseurs. Il est personnellement et
ment d’impôts, de droits, de redevances pécuniairement responsable des opéra-
et de recettes diverses, ainsi que des tions des régisseurs dans la limite des
pénalités fiscales et des frais de pour- contrôles qui lui incombent.
suite dans les conditions fixées par le
Code général des impôts, le Code des Les modalités de création, de fonction-
douanes, le Code du domaine de l’Etat, nement des régies de recettes et des ré-
ainsi que les lois et règlements. gies d’avances, ainsi que les conditions
de nomination des régisseurs sont fixées
Les comptables des administrations fi- par les règlementations nationales.
nancières peuvent être organisés en ré-
seaux de postes comptables Les régies d’avances doivent être pla-

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 67


fonnées quant à leur montant et être li- être choisi parmi les agents du poste. Le
mitées aux menues dépenses ayant un mandataire est accrédité dans les
caractère répétitif et urgent. mêmes conditions que le comptable ti-
tulaire.

Section 2 Article 26
Des droits et obligations des comptables Les seuls contrôles que les comptables
publics publics sont tenus d’exercer sont les sui-
vants :
Article 23
Les comptables publics sont astreints à a. En matière de recettes, le contrôle :
la prestation de serment devant la Cour
des comptes et à la constitution de ga- • de l’autorisation de percevoir les re-
ranties. cettes, dans les conditions prévues,
pour l’Etat et chaque catégorie d’ad-
La formule de serment est définie par les ministrations publiques, par les lois
réglementations nationales. et règlements ;

Un arrêté du ministre chargé des fi- • de la mise en recouvrement et de la


nances fixe les conditions de constitu- liquidation des créances ainsi que de
tion, de gestion et de libération des la régularité des réductions et des
garanties des comptables publics. annulations de titres de recettes.

Article 24 b. En matière de dépenses, le contrôle :


Les comptables publics sont accrédités
auprès des ordonnateurs ainsi que, le • de la qualité de l’ordonnateur ou de
cas échéant, des autres comptables pu- son délégué, et de l’assignation de
blics avec lesquels ils sont en relation par la dépense
dépôt de leurs actes de nomination.
• de la validité de la créance, portant
Article 25 sur :
Les comptables publics peuvent délé-
guer leurs pouvoirs à un ou plusieurs i. la justification du service fait, résultant
mandataires ayant qualité pour agir en de la certification délivrée par l’ordon-
leur nom et sous leur responsabilité. nateur et confirmée par le contrôleur fi-
Sauf dérogation autorisée par le ministre nancier ainsi que des pièces
chargé des finances, le mandataire doit justificatives produites ;

68 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


ii. l’intervention préalable des contrôles, caisse et des valeurs ainsi que celui des
autorisations, approbations, avis ou comptes de dépôts justifiés par un état
visas réglementaires ; de rapprochement.

iii. la production des justifications et, le Un acte du ministre chargé des finances
cas échéant, du certificat de prise en fixe les modalités relatives à l’organisa-
charge à l’inventaire ; tion, au déroulement, au délai de dépôt,
d’exploitation et de publication des rap-
iv. de l’application des règles de pres- ports de ces opérations de contrôle.
cription et de déchéance
Article 28
v. du caractère libératoire du règlement Les comptes de l’Etat et les comptes de
incluant le contrôle de l’existence gestion des comptables publics princi-
éventuelle d’oppositions, notamment paux sont produits à la Cour des
de saisies-arrêts ou de cessions. comptes au plus tard le 30 juin de l’exer-
cice suivant celui au titre duquel ils sont
c. En matière de patrimoine, le contrôle : établis.

• de la prise en charge à l’inventaire En cas de retard, des amendes peuvent


des actifs financiers et non financiers être infligées aux comptables par la Cour
acquis ; des comptes.
En cas de besoin, un comptable peut
• de la conservation des droits, privi- être commis d'office par le ministre
lèges et hypothèques des immobili- chargé des finances pour produire les
sations incorporelles et corporelles. comptes de gestion.

Article 27
Les comptables publics procèdent à Section 3
l’arrêté périodique de leurs écritures De la responsabilité des comptables
dans les conditions fixées par la régle- publics
mentation comptable en vigueur.
Article 29
Au 31 décembre de chaque année, ils La responsabilité des comptables pu-
procèdent obligatoirement à l’arrêté de blics se trouve engagée en cas de :
toutes les caisses publiques. A cette
date, il est établi un procès-verbal • constatation de déficit de caisse ou
constatant et détaillant l’état de l’en- de manquant en denier ou en valeur ;

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 69


• défaut de recouvrement de recette ; la loi nationale portant organisation et
fonctionnement de ladite Cour. Le
• paiement irrégulier d’une dépense en comptable de fait peut en outre être
manquement aux obligations de condamné par la Cour des comptes à
contrôles énumérés à l’article 26 de la une amende, en raison de son immixtion
présente directive ; dans les fonctions de comptable public.
Cette amende est calculée suivant l’im-
• paiement irrégulier d’une indemnisa- portance et la durée de la détention ou
tion mise à la charge de l’Etat du fait du maniement des deniers. Son mon-
du comptable public. tant ne pourra dépasser le total des
sommes indûment détenues ou ma-
La Cour des Comptes, après avoir en- niées.
tendu le comptable intéressé, prend un
arrêt qui fixe le montant que le compta- Article 30
ble devra verser à l’Etat, en tenant Les comptables publics ne sont pas
compte du montant du préjudice ainsi tenus de déférer aux ordres irréguliers
que des circonstances de l’infraction. qui engagent leur responsabilité person-
nelle et pécuniaire, sauf réquisition éma-
Elle peut en outre, en fonction de la gra- nant de l’ordonnateur principal dans les
vité de la faute commise, imposer une conditions définies à l’article 54 de la
amende au comptable défaillant, dans la présente directive. Dans ce cas, la res-
double limite du montant visé à l’alinéa ponsabilité de ce dernier se substitue à
précédent et d’une année de salaire du celle du comptable.
comptable intéressé.
Article 31
Les comptables publics ne sont ni per- La responsabilité pécuniaire d’un comp-
sonnellement ni pécuniairement respon- table public peut aussi être mise en jeu
sables des erreurs commises dans par une décision de débet de nature ad-
l’assiette et la liquidation des produits ministrative.
qu’ils sont chargés de recouvrer.
Les arrêtés de débet produisent les
La gestion de fait entraîne, pour son au- mêmes effets et sont soumis aux
teur déclaré comptable de fait par la mêmes règles d’exécution que les déci-
Cour des comptes, les mêmes obliga- sions juridictionnelles. Ils sont suscepti-
tions et responsabilités que la gestion bles de recours.
patente pour le comptable public selon
les modalités procédurales décrites par

70 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Section 4 charge jusqu’à leur cessation de fonc-
De la cessation de la fonction tion ou par intervention de la prescrip-
du comptable public et de la libération tion acquisitive conformément aux
des garanties dispositions de l’article 77 de la Direc-
tive portant loi de finances ;
Article 32
La cessation de fonction d’un compta- • pour les comptables secondaires :
ble public est prononcée dans les après obtention du certificat de dé-
mêmes formes que sa nomination. charge délivré par le Directeur
chargé de la comptabilité publique,
Hormis le cas de décès ou d’absence ir- sur avis des comptables principaux
régulière, la cessation de fonction d’un auxquels ces comptables secon-
comptable public donne lieu à l’établis- daires sont rattachés ;
sement d’un procès-verbal de remise de
service. • le certificat de décharge est délivré
dans un délai fixé par les réglemen-
Dans les conditions définies par la régle- tations nationales. Il permet unique-
mentation, le ministre chargé des fi- ment d’accorder la libération des
nances ou toute autre autorité garanties, mais n’emporte pas de
supérieure compétente peut désigner, conséquences quant à l’apprécia-
dans l’attente de la prise de fonction du tion de la responsabilité éventuelle
comptable titulaire, un comptable intéri- du comptable secondaire ;
maire qui a les mêmes droits et obliga-
tions que ce dernier. • la libération des garanties est accor-
dée par décision du ministre chargé
La durée de l’intérim ne peut excéder six des finances sur proposition du di-
(06) mois. recteur chargé de la comptabilité pu-
blique, après constatation que les
Article 33 conditions prévues ci-dessus sont
La libération des garanties constituées réunies.
par un comptable public ne peut interve-
nir que dans les conditions suivantes :

• pour les comptables principaux :


après arrêts définitifs de quitus rendus
par la Cour des comptes sur les diffé-
rentes gestions dont ils avaient la

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 71


TITRE II : OPERATIONS D’EXECU- Sont également passibles des mêmes
TION DU BUDGET poursuites, tout agent qui aura accordé
des exonérations en franchise des re-
Chapitre 1er cettes définies à l’article 36 de la pré-
OPERATIONS DE RECETTES sente directive ou effectué gratuitement
la délivrance de produits ou services
Article 34 payants de l’Etat.
Les recettes budgétaires de l’Etat com-
prennent : Il est fait recette au budget de l'Etat du
montant intégral de toutes les res-
1. Les recettes fiscales comprenant les sources prévues à la loi de finances,
impôts, les taxes, droits et autres trans- quelle qu'en soit la provenance, et sans
ferts obligatoires autres que les cotisa- contraction entre les recettes et les dé-
tions de sécurité sociale ; penses, les frais de perception et de
régie et les autres frais accessoires étant
2. Les dons et legs et les fonds de portés en dépenses audit budget.
concours ;

3. Les cotisations sociales ; Section 1


De la constatation, de la liquidation et du
4. Les autres recettes comprenant les recouvrement des recettes publiques
revenus de la propriété, les ventes de
biens et services, les amendes, pénalités Article 36
et confiscations, les transferts volon- Dans les conditions prévues pour cha-
taires autres que les dons, et les recettes cune d'elles, les recettes sont consta-
diverses. tées et liquidées, ordonnancées avant
d'être prises en charge et recouvrées.
Article 35
La perception de recettes autres que La liquidation a pour objet de déterminer
celles prévues à l’article précédent est le montant de la dette des redevables et
formellement interdite à peine pour les doit indiquer les bases sur lesquelles elle
agents qui en feraient l’encaissement est effectuée.
d'être poursuivis comme concussion-
naires, sans préjudice de l'action en ré- Toute erreur de liquidation donne lieu soit
pétition pendant trois années contre tout à l'émission d'un ordre d'annulation ou
receveur, comptable ou agent qui en au- de réduction de recette, soit à l'émission
rait fait la perception. d'un ordre complémentaire.

72 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Article 37 tère contentieux de la créance, soit à la
Toute créance constatée et liquidée fait nécessité de prendre sans délai des me-
l'objet d'un acte formant titre de percep- sures conservatoires, le recouvrement
tion émis par l'ordonnateur du budget forcé est précédé d'une tentative de re-
concerné qui en a seul l'initiative. couvrement amiable.

Pour les recettes encaissées sur verse- Article 41


ments spontanés des redevables, des ti- Le recouvrement des états exécutoires
tres de régularisation sont établis sans est poursuivi jusqu'à opposition du dé-
délai par l’ordonnateur à la demande du biteur devant la juridiction compétente.
comptable public.
Les réclamations et contestations de
Article 38 toutes natures relatives à l'assiette et à
Les règles d'exigibilité des créances pu- la liquidation des droits n'ont pas d'effet
bliques sont définies par la règlementa- suspensif sur les poursuites si elles ne
tion propre à chaque Etat. sont pas assorties de garanties accep-
tées par le Trésor public, à hauteur des
Article 39 sommes contestées.
Les actes formant titres de perception
sont notifiés aux comptables pour prise Article 42
en charge selon des modalités détermi- Les redevables de l'Etat s'acquittent de
nées par des textes particuliers. leurs dettes par versement d'espèces,
par remise de chèques ou effets ban-
Ils sont notifiés aux redevables par avis caires ou postaux, ou par versement ou
les informant de la date d'échéance et virement dans l'un des comptes de dis-
des modalités de règlement et mention- ponibilités ouverts au nom des compta-
nant les voies et moyens de contestation bles publics.
et de recours.
Toutefois, dans les cas prévus par la loi,
Section 2 les redevables peuvent s'acquitter par
De la phase comptable du recouvrement remise de valeurs.
des recettes
Ils peuvent également dans les condi-
Article 40 tions prévues par les textes régissant
La procédure habituelle en matière de l'Etat s'acquitter par remise d'effets de
recouvrement est amiable. Sauf excep- commerce ou d'obligations cautionnées.
tion tenant soit à la nature ou au carac-

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 73


Article 43 Section 3
Tout versement en numéraire donne lieu De la compensation et de la prescription
à la délivrance d'une quittance. des recettes publiques

Pour les autres modes de paiement, les Article 46


déclarations de recettes sont délivrées, Les redevables de l'Etat ne peuvent op-
après exécution du règlement, aux par- poser la compensation légale dans le
ties. Il n'est pas délivré de reçu lorsque cas où ils se trouvent dans le même
le redevable reçoit en échange de son temps créanciers de l'Etat.
versement des timbres, formules ou
tickets. Dans la même situation, préalablement
à tout paiement, le comptable public doit
Article 44 opérer la compensation légale au profit
Le débiteur de l'Etat est libéré s'il pré- de l’Etat entre les dettes et les créances
sente un reçu régulier, s'il invoque le bé- assignées sur sa caisse.
néfice d'une prescription et que celle-ci
est effective, ou s'il établit la réalité de Article 47
l'encaissement par un comptable public Les règles propres à l'Etat et le cas
des effets bancaires ou postaux émis au échéant, à chaque catégorie de
profit du Trésor. créances, fixent les conditions dans les-
quelles le recouvrement d'une créance
Article 45 peut être suspendu ou abandonné, ou
Les comptables publics sont responsa- dans lesquelles une remise de dette, une
bles du recouvrement de la totalité des transaction ou une adhésion à concor-
droits liquidés par les ordonnateurs à dat peuvent intervenir.
partir de la prise en charge par leurs
soins.

Ils doivent justifier de l'apurement de ces Chapitre 2


prises en charge dans les délais et formes OPERATIONS DE DEPENSES
prévus par la réglementation en vigueur.
Article 48
L'apurement résulte soit de recouvre- Avant d'être payées, les dépenses sont
ments effectifs, soit de réduction ou de engagées, liquidées et ordonnancées.
l'annulation de droits préalablement li-
quidés, soit de leur admission en non- Toutefois, certaines catégories de dé-
valeur. penses préalablement définies de façon

74 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


limitative dans un décret pris en conseil En ce qui concerne notamment les four-
des ministres ou une instance équiva- nitures, services et travaux, ces titres et
lente peuvent être payées sans ordon- pièces sont constitués par les marchés,
nancement préalable et faire l'objet les mémoires ou factures en original dé-
d'une régularisation après paiement taillant les livraisons, services ou travaux
dans un délai maximum de soixante (60) effectués et les procès-verbaux de ré-
jours. ception ou certificats de service fait si-
gnés par les ordonnateurs et
éventuellement par les responsables des
Section 1 services techniques dans le cadre de la
De l’engagement, de la liquidation et l’or- réglementation propre à l'Etat.
donnancement des dépenses publiques
Article 51
Article 49 Sauf les cas d'avances ou de paiements
L'engagement est l'acte par lequel un préalables autorisés par les lois ou règle-
organisme public crée ou constate à son ments, les ordonnateurs de l'Etat ne
encontre une obligation de laquelle ré- peuvent arrêter les droits des créanciers,
sultera une charge. Il doit comporter y compris pour ce qui concerne les
l’imputation budgétaire de la dépense acomptes sur marché de travaux et
telle que définie dans la directive portant fournitures, qu'après constatation du
nomenclature budgétaire de l’Etat. service fait.

Il revêt les formes prévues par les règles Article 52


en vigueur et notamment le code des L'ordonnancement est l'acte administra-
marchés publics. L'engagement doit tif par lequel, conformément aux résul-
rester dans la limite des autorisations tats de la liquidation, l'ordre est donné
budgétaires et demeurer subordonné au comptable de payer la dette de l'Etat.
aux autorisations, avis ou visas prévus Cet acte administratif prend la forme
par les lois et règlement propres à l'Etat. d’une ordonnance ou d’un mandat de
paiement.
Article 50
La liquidation a pour objet de vérifier la Il doit comporter l’imputation budgétaire
réalité de la dette et d'arrêter le montant de la dépense telle que définie dans la
de la dépense. Elle ne peut être faite directive portant nomenclature budgé-
qu'au vu des titres et pièces offrant la taire de l’Etat.
preuve des droits acquis par les créan-
ciers.

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 75


Section 2 Si malgré ce rejet le ministre chargé des
De la phase comptable des dépenses finances ou l’ordonnateur principal
publiques et de la réquisition de paie- donne ordre au comptable, par écrit,
ment d'effectuer le paiement, et si le rejet n'est
motivé que par l'omission ou l'irrégularité
Article 53 des pièces, le comptable procède au
Le paiement est l'acte par lequel l'Etat paiement sans autre délai, et annexe au
se libère de sa dette. mandat, une copie de sa déclaration de
rejet et l’original de l’acte de réquisition
Sous réserve des exceptions prévues qu’il a reçu. Une copie de la réquisition
par les lois et règlements, les paiements et une copie de la déclaration des rejets
ne peuvent intervenir avant, soit sont transmises à la juridiction financière
l'échéance de la dette, soit l'exécution et au ministre chargé des finances.
du service, soit la décision individuelle
d'attribution de subvention, d'allocation Les comptables ne peuvent déférer à
ou d'avance. l'ordre de payer du ministre dès lors que
le refus de visa est motivé par :
Article 54
Lorsque, à l'occasion des contrôles pré- • l'absence de justification du service
vus en matière de dépenses aux articles fait, sauf pour les avances, et les
19 et 26 ci-dessus, des irrégularités sont subventions,
constatées par les comptables, ceux-ci
sont tenus de refuser le visa de la dé- • le caractère non libératoire du paie-
pense. Il en est de même lorsque les ment.
comptables publics ont pu établir que
les certifications délivrées par les ordon- Lorsque le comptable obtempère, en
nateurs ou les administrateurs de crédits dehors des cas mentionnés au 3ème ali-
sont inexactes. néa du présent article, à l'ordre de l’or-
donnateur, il cesse d'être responsable
Les comptables sont tenus d'adresser de la dépense en cause. Cette respon-
aux ordonnateurs une déclaration écrite sabilité est transférée à l’ordonnateur
et motivée de leurs refus de visa, ac- concerné.
compagnée des pièces rejetées. En cas
de désaccord persistant entre l'ordon- Article 55
nateur et le comptable, l'affaire est pré- Toutes oppositions ou autres significa-
sentée devant le ministre chargé des tions ayant pour objet d'arrêter un paie-
finances. ment doivent être faites, sous peine de

76 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


nullité, entre les mains du comptable as- Chapitre 3
signataire de la dépense. OPERATIONS DE TRESORERIE ET
DE FINANCEMENT
Article 56
Les règlements de dépenses sont faits Article 59
soit par remise d'espèces ou de Sont définies comme opérations de tré-
chèques, soit par virement bancaire ou sorerie et de financement tous les mou-
tout autre moyen de paiement légal dans vements de numéraires, de valeurs
les conditions fixées par les réglementa- mobilisables, de comptes de dépôts, de
tions nationales. comptes courants et de comptes de
créances et de dettes à court, moyen et
Cependant, ces règlements ne doivent long termes.
intervenir que sous réserve des disposi-
tions de l'article 46 ci-dessus, relatives à Les opérations de trésorerie et de finan-
la compensation légale. cement comprennent :

Article 57 • les opérations d’encaissement et de


Les comptables publics assignataires décaissement ;
sont seuls chargés, sous leur responsa-
bilité et selon le droit commun, de vérifier • l’approvisionnement et le dégage-
les droits et qualités des parties pre- ment en fonds des caisses pu-
nantes et la régularité de leurs acquits et, bliques ;
à cet effet, d'exiger la production de
toutes justifications utiles. • l’escompte et l’encaissement des
traites et obligations émises au profit
Article 58 de l’Etat dans le cadre de la régle-
Lorsque le créancier de l'Etat refuse de mentation en vigueur ;
recevoir le paiement, la somme corres-
pondante est consignée dans les écri- • la gestion des fonds déposés par les
tures du Trésor dans l'attente de la correspondants et les opérations
solution du litige. faites pour leur compte ;

• les tirages sur financements exté-


rieurs, l’émission, la conversion, la
gestion et le remboursement des
emprunts publics à court, moyen et
long termes. Les ressources et les

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 77


charges de trésorerie et de finance- courant ouvert à la BEAC dans lequel
ment afférentes à ces opérations ne toutes les ressources détenues par l’en-
peuvent comprendre ni les primes ni semble des comptables publics sont dé-
les décotes à l’émission ; posées au nom de l’Etat et duquel tous
les décaissements sont effectués.
• les opérations de prêts et avances
octroyés par l’Etat ; Article 62
Les ordonnateurs et autres agents de
• l’encaissement des produits de ces- l'Etat n'ayant pas qualité de comptable
sions des actifs. public, de régisseur de recettes ou
d'avances ne peuvent en aucun cas se
Article 60 faire ouvrir ès qualité un compte de dis-
Les opérations de trésorerie et de finan- ponibilités.
cement sont exécutées exclusivement
par les comptables publics soit à leur Article 63
propre initiative, soit sur l'ordre des or- Hormis les mouvements de numéraire
donnateurs ou à la demande des tiers nécessités par l'approvisionnement et le
qualifiés. dégagement des caisses des compta-
bles publics, tous les règlements entre
Elles sont décrites sans contraction comptables publics sont réalisés par
entre elles et pour leur totalité. compte de transfert ou par virement de
compte.
Article 61
Les fonds détenus par les comptables Les comptables publics procèdent à
publics sont gérés selon le principe de l’encaissement des titres et obligations
l'unité de caisse. Un poste comptable qu’ils détiennent. Ils les présentent à
dispose, sauf dérogation expresse du l’escompte dans les conditions prévues
ministre chargé des finances, d'une par la réglementation bancaire en vi-
seule caisse, d'un seul compte courant gueur.
bancaire ouvert à la Banque des Etats
de l’Afrique Centrale ou BEAC en abrégé Les plafonds des encaisses des comp-
ou d'un seul compte courant postal quel tables publics, ainsi que les conditions
que soit le nombre d’organismes publics et délais de leur dégagement, sont fixés
dont il assure la gestion. par arrêté du ministre chargé des fi-
nances en ce qui concerne les compta-
L’unité de trésorerie est le principe selon bles du Trésor et des régies financières
lequel le Trésor public a un seul compte des Impôts et des Douanes, et par déli-

78 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


bération du conseil d’administration des perdus ou volés peuvent être frappés
établissements publics nationaux à ca- d’opposition, remplacés ou remboursés.
ractère administratif, scientifique, social
et culturel. Article 67
Les correspondants du Trésor sont les
Article 64 organismes et particuliers qui, soit en
Tous les fonds publics, y compris les application des lois et règlements, soit
ressources extérieures mobilisées au en vertu de conventions, déposent à titre
titre des projets sont déposés dans un obligatoire ou facultatif, des fonds au
compte unique du Trésor ouvert dans les Trésor public ou sont autorisés à procé-
livres de la BEAC. der à des opérations de recettes et de
Toutefois, le ministre chargé des fi- dépenses par l'intermédiaire de ses
nances peut autoriser l’ouverture de comptables.
comptes :
Le ministre chargé des finances fixe les
• sur le territoire national, dans des conditions d'ouverture ou de fonctionne-
banques commerciales situées dans ment et de clôture des comptes ouverts
des localités non desservies par des au nom des correspondants ainsi que le
agences de la BEAC; taux et le mode de liquidation de l'intérêt
qui peut, éventuellement, leur être alloué.
• à l’étranger, dans des institutions fi- Sauf autorisation donnée par le ministre
nancières agréées par le ministre chargé des finances, il ne peut être ou-
chargé de finances. vert qu'un seul compte par correspon-
dant.
Article 65
Les fonds appartenant au Trésor public Les comptes ouverts au nom des cor-
sont insaisissables. respondants ne peuvent pas présenter
de découvert.
Article 66
La conversion de la dette publique ne
peut être opérée que conformément aux
autorisations données par une loi de fi-
nances.

Les règlementations nationales fixent les


conditions dans lesquelles les titres
d’emprunt émis par l’Etat détériorés,

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 79


Chapitre 4 Article 70
JUSTIFICATIONS DES OPERATIONS En cas de perte, de vol, de destruction
ou de détérioration de pièces justifica-
Article 68 tives remises aux comptables, ceux-ci
Les opérations de recettes, de dé- établissent un certificat de perte trans-
penses, de trésorerie et de financement, mis au comptable supérieur qui peut au-
qui sont décrites aux chapitres 1 à 3 du toriser le comptable subordonné à
titre II de la présente directive doivent pourvoir au remplacement des pièces
être appuyées des pièces justificatives sous forme de duplicata.
prévues dans une nomenclature établie
par arrêté pris par le ministre chargé des
finances après avis de la Cour des TITRE III
comptes. DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT

Article 69 Chapitre 1er


Les pièces justificatives des opérations de OBJET ET PORTEE DE
recettes, de dépenses, de trésorerie et de LA COMPTABILITE DE L’ETAT
financement produites à l’appui des
comptes adressés à la Cour des comptes Article 71
sont tenues à sa disposition pendant La comptabilité de l'Etat a pour objet la
toute la durée de ses investigations. description et le contrôle des opérations,
ainsi que l'information des autorités de
Lorsqu’elles sont conservées par les contrôle et de gestion. A cet effet, elle
comptables publics, les pièces justifica- est organisée en vue de permettre :
tives des opérations citées à l’alinéa pré-
cédent ne peuvent être détruites avant • la connaissance et le contrôle des
l’examen des comptes concernés ou opérations budgétaires, des opéra-
avant la durée de prescription applicable tions de trésorerie et de finance-
à l’opération. ment;

La durée de conservation des pièces • la connaissance de la situation du


justificatives est de dix ans à compter du patrimoine et des opérations de ré-
premier jour de l’année suivant celle au gularisation ;
cours de laquelle les comptes sont pro-
duits à la Cour des comptes. Elle peut • l’analyse des coûts des différentes
être prorogée par les règlementations actions engagées dans le cadre des
nationales. programmes ;

80 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


• la détermination des résultats an- de recettes, d’une part, les engage-
nuels ; ments, liquidations, ordonnancements,
paiements et restes à payer en matière
• l'intégration des opérations dans la de dépenses, d’autre part.
comptabilité économique nationale.
La comptabilité budgétaire dégage un
résultat correspondant à la différence
Chapitre 2 entre les recettes encaissées et les dé-
CONTENU DE LA COMPTABILITE penses décaissées sur le budget général
DE L’ETAT et les comptes spéciaux au titre de l’an-
née considérée.
Article 72
La comptabilité de l'Etat comprend une Article 74
comptabilité budgétaire et une compta- La comptabilité budgétaire est rensei-
bilité générale. gnée dans la phase administrative par
les ordonnateurs et dans la phase
L’Etat tient également une comptabilité comptable par les comptables publics
d’analyse des coûts des différentes ac- des opérations de recettes et de dé-
tions engagées dans le cadre des pro- penses. Elle doit permettre de fournir la
grammes et une comptabilité des situation d’exécution du budget par mi-
matières, valeurs et titres. nistère et par programme.

La comptabilité budgétaire est tenue en


Section 1 partie simple.
De la comptabilité budgétaire
La période couverte par la comptabilité
Article 73 budgétaire est la gestion couvrant l’an-
La comptabilité budgétaire a pour objet née civile. Toutefois des dépenses bud-
de retracer, pour l’exercice concerné, les gétaires engagées et liquidées au cours
opérations d’exécution du budget de de l’exercice budgétaire peuvent être
l’Etat en recettes et en dépenses et payées après la fin de cet exercice, au
conformément à la nomenclature de cours d’une période complémentaire
présentation et de vote du budget. dont la durée ne peut excéder trente
jours. En outre, lorsqu’une loi de fi-
Elle permet de suivre les liquidations, nances rectificative est promulguée au
émissions, prises en charge, recouvre- cours du dernier mois de l’année civile,
ments et restes à recouvrer en matière les opérations de recettes et de dé-

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 81


penses qu’elle prévoit peuvent être exé- capacité de l’Etat à faire face à ses
cutées au cours de cette période com- engagements.
plémentaire.
Article 77
Article 75 La comptabilité générale de l’Etat a pour
Les comptes générés par la comptabilité objet de décrire le patrimoine de l’Etat et
budgétaire sont constitués des comptes son évolution.
administratifs établis par les ordonna-
teurs et consolidés par le ministre Elle est fondée sur le principe de la
chargé des finances, appuyés des états constatation des droits et obligations.
de développement de recettes budgé- Les opérations sont prises en compte au
taires et des états de développement titre de l’exercice auquel elles se ratta-
des dépenses budgétaires établis par chent, indépendamment de leur date de
les comptables principaux consolidés paiement ou d’encaissement. Elle est
par l’Agent comptable central du Trésor tenue en partie double sur la base du
ou le comptable supérieur compétent. plan comptable général.

Les règles applicables à la comptabilité


Section 2 générale de l’Etat s’inspirent des normes
De la comptabilité générale de l’Etat comptables internationalement recon-
nues.
Article 76
L’organisation de la comptabilité géné- Les comptables publics sont chargés de
rale de l’Etat est fondée sur les principes la tenue et de l’établissement des
suivants : comptes de l’Etat dans le respect des
principes et règles de la profession
• la déconcentration de la comptabilité comptable. Ils s’assurent notamment de
générale, en vue de la rapprocher du la sincérité des enregistrements comp-
fait générateur et des ordonnateurs tables et du respect des procédures.
ainsi que de leurs services gestion-
naires ; Article 78
La balance générale des comptes est
• l’inscription au bilan de l’Etat de tous établie trimestriellement sous la respon-
les flux de gestion portant sur les ac- sabilité du ministre chargé des finances.
tifs non financiers, les dettes et
créances, en vue de la connaissance A la fin de chaque année, le Compte Gé-
du patrimoine public et partant, de la néral de l’Etat comprend la balance gé-

82 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


nérale des comptes de l’Etat et les états Elle permet de réceptionner, d’enregis-
financiers, notamment : trer, de suivre et de contrôler en quantité
et en qualité les différents corps ayant
• le bilan ; une propriété physique et matérielle.

• le compte de résultat ; La comptabilité des matières, valeurs et


titres est une comptabilité auxiliaire tenue
• le tableau des flux de trésorerie ; en partie simple ou en partie double. Elle
décrit l’existant et les mouvements d’en-
• l’état annexé dans les conditions défi- trée et de sortie concernant :
nies par la directive portant plan comp-
table de l’Etat. • les immobilisations incorporelles et
corporelles ;
Le compte général de l’Etat est produit
à la Cour des comptes à l'appui du pro- • les stocks de marchandises, fourni-
jet de loi de règlement qui lui est com- tures ;
muniqué annuellement.
• les titres nominatifs, au porteur ou à
La Cour des comptes certifie que les ordre, et les valeurs diverses apparte-
états financiers sont réguliers, sincères nant ou confiées à l’Etat ainsi que les
et donnent une image fidèle de la situa- objets qui lui sont remis en dépôt ;
tion financière de l’Etat.
• les formules, titres, tickets et vignettes
destinés à l’émission ou à la vente.
Section 3
De la comptabilité des matières, Des inventaires et comptes d’emploi
valeurs et titres sont établis à date fixe et à l’occasion
des contrôles effectués par les organes
Article 79 habilités.
La comptabilité des matières, valeurs et
titres est une comptabilité d’inventaire Article 80
permanent ayant pour objet la descrip- Les biens corporels et incorporels acquis
tion des existants, des biens mobiliers et avant la date de mise en vigueur de la
immobiliers, des stocks et des valeurs présente directive, sont inventoriés, im-
inactives autres que les deniers et ar- matriculés, valorisés et enregistrés dans
chives administratives appartenant à les livres suivant les modalités, mé-
l’Etat et aux autres organismes publics. thodes et techniques à définir dans un

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 83


référentiel harmonisé à l’usage des Etats Elle permet de justifier les crédits indis-
membres de la Communauté Econo- pensables à la conduite des actions et
mique et Monétaire de l’Afrique Centrale. de mettre en évidence les éléments né-
cessaires à la mesure de la performance
Les nouvelles acquisitions sont enregis- au sein des programmes.
trées au fur et à mesure des certifica-
tions délivrées par les ordonnateurs et Enfin, elle est destinée à fournir des élé-
des imputations données par les comp- ments de comparaison dans l’espace et
tables aux comptes appropriés. dans le temps et éventuellement entre
différentes structures administratives.
Des rapprochements contradictoires pé-
riodiques sont effectués entre les don-
nées de la comptabilité matières et celles TITRE IV
de la comptabilité générale de l’Etat. DU CONTROLE DE L’EXECUTION
DU BUDGET
Article 81
La comptabilité des matières est tenue Chapitre 1er
par des agents habilités par l’ordonna- DU CONTROLE
teur. Ces derniers sont responsables
des mouvements qu’ils ordonnent sur Article 83
les éléments du patrimoine. Sans préjudice des pouvoirs du Parle-
ment, les opérations d’exécution du
L’organisation et le système comptables budget de l’Etat sont soumises à un
applicables à la comptabilité matières double contrôle, administratif et juridic-
sont définis par les réglementations na- tionnel.
tionales.

Section 1
Section 4 Du contrôle administratif
De la comptabilité analytique des coûts
Article 84
Article 82 Le contrôle administratif est le contrôle
La comptabilité d’analyse des coûts a de l’administration sur ses agents, in-
pour objet de faire apparaître les élé- cluant le contrôle interne a priori, conco-
ments de coûts des actions engagées mitant et a posteriori. Il est exercé par les
dans le cadre des programmes de mise organes de contrôle interne.
en œuvre des politiques publiques.

84 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Le contrôle administratif s’exerce soit Article 87
sous la forme de contrôle hiérarchique, Le Contrôleur financier ou son délégué
soit sous la forme de contrôle organique tient la comptabilité des dépenses enga-
par l’intermédiaire de corps et organes gées, afin de suivre la consommation
de contrôle spécialisés. des crédits et déterminer la disponibilité
ou non de crédits suffisants pour de
Article 85 nouveaux engagements de dépenses.
Les contrôles a priori exercés par les
contrôleurs financiers portent sur les Article 88
opérations budgétaires. Tous les actes Les contrôles a posteriori sont inopinés
des ordonnateurs portant engagement ou non, sur pièces ou sur place, sur les
de dépenses, notamment les marchés actes des ordonnateurs et des compta-
publics ou contrats, arrêtés, mesures ou bles. Ces contrôles ont pour objet de
décisions émanant d’un ordonnateur, vérifier la bonne application des règles
sont soumis au visa préalable du prescrites par les directives relatives aux
Contrôleur financier. lois de finances et au règlement général
sur la comptabilité publique. Ils sont
Ces actes sont examinés au regard de exercés par les inspections et organes
l’imputation de la dépense, de la dispo- de contrôle interne a postériori.
nibilité des crédits, de l’application des
dispositions d’ordre financier, des lois et Les organes de contrôle interne a pos-
règlements, de leur conformité avec les tériori sont notamment chargés, au nom
autorisations parlementaires, des consé- et pour le compte du Gouvernement, du
quences que les mesures proposées contrôle de la bonne gestion des fonds
peuvent avoir sur les finances publiques. publics dans l’ensemble des administra-
tions publiques ainsi que dans tout or-
Article 86 ganisme privé bénéficiant de ressources
Le Contrôleur financier peut adapter publiques. Ils exercent leurs missions
dans les conditions définies par décret, d’inspection, de vérification ou d’audit,
les modalités de mise en œuvre de ses conduisent leurs investigations et élabo-
contrôles, au regard de la qualité et de rent leurs rapports conformément aux
l’efficacité du contrôle interne ainsi que textes qui les régissent et aux normes in-
du contrôle de gestion mis en œuvre par ternationales en vigueur.
l’ordonnateur. Ces modalités tiennent
compte des risques associés à chaque Ils évaluent en outre la qualité de la ges-
catégorie de dépenses. tion, de l’organisation et du fonctionne-
ment des administrations publiques ainsi

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 85


que l’économie, l’efficience et l’efficacité Article 90
dans la gestion des fonds publics et for- Le Contrôleur financier est personnelle-
mulent toute recommandation à cet ment responsable des contrôles portant
égard. Ils évaluent également les résul- sur la disponibilité des crédits, sur la vé-
tats et les performances des pro- rification des prix par rapport à la mer-
grammes, au regard des objectifs fixés, curiale en vigueur et, au titre de la validité
des moyens mis à disposition, des de la créance, sur l’exactitude des cal-
moyens utilisés et de l’organisation des culs de liquidation de la dépense.
services des ordonnateurs.
Si les mesures proposées lui paraissent
Les rapports des organes de contrôle a entachées d’irrégularités au regard des
postériori sont transmis au Ministre dispositions qui précèdent, le contrôleur
chargé des finances, après que le ou les financier refuse son visa. En cas de dés-
agents intéressés ont pu en prendre accord persistant, il en réfère au ministre
connaissance et exprimer, par écrit, leurs chargé des finances. Il ne peut être
observations sur le projet de rapport. passé outre au refus de visa que sur au-
torisation écrite du ministre chargé des
Une fois définitifs, ces rapports sont finances. Dans ce cas, la responsabilité
transmis au Parlement et à la Cour des du ministre chargé des finances se
comptes par le Ministre chargé des fi- substitue à celle du contrôleur financier.
nances qui peut également les rendre L’autorisation du ministre chargé des fi-
publics. nances est annexée au dossier de paie-
ment adressé au comptable public et
Article 89 une copie est immédiatement adressée
Les ministères sectoriels sont tenus de à la Cour des comptes.
mettre en place des dispositifs de
contrôle et d'audit internes leur permet-
tant de garantir la légalité et la sécurité Chapitre 2
de l'usage de leurs crédits ainsi que DU CONTROLE JURIDICTIONNEL
l’économie, l'efficacité et l'efficience de
la gestion de leurs dépenses. Article 91
La Cour des comptes reçoit chaque
année communication de toute informa-
Section 2 tion et documents des services chargés
De la responsabilité du contrôleur de l’exécution des lois de finances, no-
financier tamment les comptes de gestion des
comptables publics accompagnés des

86 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


pièces justificatives. Le ministre chargé comptes prend toutes dispositions pour
des finances lui adresse, tous les trimes- garantir le secret de ses investigations.
tres, un état d’exécution des recettes et
dépenses de l’Etat. Elle est informée ré- Article 92
gulièrement des conditions d’application La Cour des comptes adresse au Parle-
de l’article 61 de la directive organique ment les avis, constats et rapports
relative aux lois de finances sur le contenant les analyses et recommanda-
contrôle de l’engagement des dé- tions qu’elle fait au titre de ses missions.
penses. Le Président de la Cour des comptes
peut décider de rendre publics certains
Elle peut demander communication de de ces avis, constats et rapports.
toute information ou documents aux ser-
vices chargés de l’exécution des bud- Article 93
gets des collectivités publiques autres Le rapport que la Cour des comptes
que l’Etat. Elle peut procéder à toute en- transmet au Parlement sur le projet de
quête sur pièces et sur place auprès de loi de règlement comporte notamment
toute personne morale, publique ou pri- une appréciation sur la conformité du
vée, bénéficiaire de fonds publics. budget exécuté au budget voté. La Cour
des comptes certifie la régularité, la sin-
Toute personne dans l’exercice de ses cérité et la fidélité des états financiers.
fonctions est tenue de communiquer à Elle évalue la gestion et les résultats
la Cour des comptes tout document et budgétaires d'ensemble ainsi que les
toute information qu’elle demande et de comptes - rendus d’exécution des pro-
se rendre aux convocations qu’elle juge grammes. Enfin, la Cour des comptes
nécessaire en application de la présente peut émettre des avis et recommanda-
directive. Le fait de faire obstacle, de tions sur la gestion des ministères ainsi
quelque façon que ce soit, à l'exercice que, le cas échéant, sur leurs pro-
de ces pouvoirs est puni d'amende, grammes.
dans les conditions fixées par les légis-
lations nationales.

En aucun cas, le secret ne peut être évo-


qué pour refuser de lui communiquer
tout document ou toute information
qu’elle demande. Toute personne enten-
due par la Cour des comptes est déliée
du secret professionnel. La Cour des

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 87


TROISIEME PARTIE ministratif sont des comptables princi-
ETABLISSEMENTS PUBLICS paux. Des comptables secondaires peu-
NATIONAUX A CARACTERE vent être désignés selon les modalités
ADMINISTRATIF prévues par les textes organisant les
établissements.
TITRE I
ORDONNATEURS ET COMPTABLES Les mandataires de l’agent comptable
et du comptable secondaire doivent être
Chapitre 1er agréés par les ordonnateurs.
ORDONNATEURS
L’agent comptable assiste avec voix
Article 94 consultative aux séances du Conseil
Les directeurs des établissements pu- d’Administration de l’établissement.
blics nationaux à caractère administratif
sont les ordonnateurs principaux des Article 96
budgets et programmes de leurs établis- Lorsque par application de l’article 94 ci-
sements. dessus, l’ordonnateur a requis l’agent
comptable de payer, celui-ci défère à la
Des ordonnateurs secondaires peuvent réquisition et rend compte au ministre
être désignés selon les modalités pré- chargé des finances. Dans ce cas la res-
vues par les textes organisant les éta- ponsabilité de l’ordonnateur se substitue
blissements. à celle du comptable.

Sous réserve des dispositions de l’alinéa L’ordre de réquisition est transmis à la


2 de l’article 96 ci-dessous, l’ordonna- Cour des comptes par le ministre chargé
teur peut par écrit et sous sa responsa- des finances.
bilité requérir l’agent comptable de payer
lorsque celui-ci suspend le paiement de Par dérogation aux dispositions de l’ali-
la dépense. néa premier ci-dessus, l’agent compta-
ble doit refuser de déférer à l’ordre de
réquisition lorsque la suspension de
Chapitre 2 paiement est motivée par :
Comptables
• l’indisponibilité de crédit ;
Article 95
Les agents comptables des établisse- • l’absence de justification de service
ments publics nationaux à caractère ad- fait ;

88 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


• le caractère non libératoire de règle- table, qui les prend en charge et les no-
ment ; tifie aux redevables.

• le défaut de fonds disponibles ; Article 100


L’agent comptable assure le recouvre-
• l’absence de visa du contrôleur fi- ment des recettes conformément aux
nancier lorsque ce visa est obliga- procédures de recouvrement définies
toire. par les législations nationales.

Dans le cas de refus de la réquisition,


l’agent comptable rend immédiatement Chapitre 2
compte au ministre chargé des finances. OPERATIONS DE DEPENSES

Article 101
TITRE II L’ordonnateur a seul qualité pour procé-
OPERATIONS der à l’engagement, à la liquidation et à
l’ordonnancement des dépenses de
Article 97 l’établissement dans la limite des crédits
Les opérations de recettes, de dé- autorisés.
penses, de trésorerie et de financement
sont autorisées par le conseil d’adminis- Article 102
tration ou l’organe délibérant de l’établis- Les ordres de dépenses émis par l’or-
sement. donnateur sont transmis, accompagnés
des pièces justificatives, à l’agent comp-
table qui les prend en charge et procède
Chapitre 1er à leur règlement.
Opérations de recettes
Chapitre 3
Article 98 Opérations de trésorerie et
Les recettes sont liquidées par l’ordon- de financement
nateur conformément aux dispositions
législatives et règlementaires en vigueur. Article 103
Les fonds de l’établissement public sont
Article 99 déposés chez le comptable au trésor
Les titres de recettes sont établis par public ou dans un compte ouvert à la
l’ordonnateur et remis, accompagnés BEAC, sur autorisation du ministre
des pièces justificatives, à l’agent comp- chargé des finances.

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 89


Chapitre 4 l’ordonnateur,
JUSTIFICATION DES OPERATIONS
Le compte administratif est signé par
Article 104 l’ordonnateur qui approuve les montants
La liste des pièces justificatives des opé- des ordres de dépenses et de recettes
rations de recettes et de dépenses est pris en charge par l’agent comptable.
dressée dans des nomenclatures géné-
rales arrêtées par le ministre chargé des
finances. Chapitre 2
COMPTABILITE GENERALE
En cas de pertes, destruction ou vol des
justifications remises à l’agent compta- Article 107
ble, le ministre chargé des finances peut L’agent comptable tient la comptabilité
autoriser ce dernier à pourvoir à leur générale de l’établissement.
remboursement.
Le cadre comptable de l’établissement
s’inspire du plan comptable de l’Etat. Il
TITRE III est établi par l’ordonnateur et l’agent
COMPTABILITE comptable et soumis à l’approbation du
ministre chargé des finances et des au-
Chapitre 1er torités nationales chargées de la norma-
COMPTABILITE BUDGETAIRE lisation comptable des administrations
publiques.
Article 105
La comptabilité budgétaire des établis- Article 108
sements publics à caractère administra- A la fin de chaque exercice, l’agent
tif est renseignée dans la phase comptable élabore le compte de gestion
administrative par les ordonnateurs et de l’établissement pour l’exercice
dans la phase comptable par les comp- écoulé.
tables publics des opérations de re-
cettes et de dépenses. Ce compte de gestion comprend :

Article 106 • la balance générale des comptes ;


Les comptes générés par la comptabilité
budgétaire des établissements publics à • le développement des dépenses et
caractère administratif sont constitués des recettes budgétaires ;
des comptes administratifs établis par

90 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


• les états financiers de l’établisse- QUATRIEME PARTIE
ment constitués du bilan, du compte DISPOSITIONS TRANSITOIRES
de résultats, du tableau des flux de ET FINALES
trésorerie et de l’état annexé et de la
balance des comptes des valeurs Article 111
inactives. Les dispositions de la présente directive
devront être transposées dans le droit
Article 109 national des États-Membres dans les
Le compte administratif et le compte de vingt quatre mois de son adoption par la
gestion du comptable sont soumis à Communauté Economique et Monétaire
l’approbation du conseil d’administration de l’Afrique Centrale. A l’issue de ce
dans les conditions fixées par les règle- délai, les prescriptions de la directive de-
mentations nationales sur ces établisse- vront être effectivement appliquées par
ments. les Etats –Membres à l’exception des
dispositions suivantes dont l’application
Les comptes approuvés sont transmis à effective pourra être différée jusqu’au
la Cour des comptes pour jugement. terme d’un délai de huit années:

• la déconcentration de la fonction d’or-


TITRE IV donnateur principal prévue à l’article 9
CONTROLE de la présente directive ;

Article 110 • l’élargissement progressif de la fonc-


Les agents comptables sont soumis aux tion comptable du Trésor au ministère
contrôles administratifs et juridictionnels sectoriel suivant l’article 76 de la pré-
prévus par les législations ou règlemen- sente directive ;
tations nationales.
• l’application intégrale des règles et
procédures découlant du principe de
la constatation des droits et obligations
régissant la comptabilité générale telle
que définie à l’article 77 de la présente
directive ;

• la mise en œuvre d’une comptabilité


d’analyse des couts (article 72) ;

Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 91


• Le rapport de la Cour des comptes sur Article 113
la certification des états financiers et la Sous réserve des dispositions de l’article
modulation des contrôles (articles 78 111 ci-dessus, la présente directive an-
et 86). nule toutes dispositions antérieures
contraires, notamment la directive n°
En outre, les Etats qui le souhaitent dis- 02/08-UEAC-190-CM-17 portant Règle-
posent d’un délai supplémentaire de ment général sur la Comptabilité pu-
deux (2) ans pour l’application intégrale blique du 20 juin 2008
des règles et procédures mentionnées
au troisième tiret du présent article. Article 114
La présente directive, qui entre en vi-
Pendant le délai fixé ci-dessus, les règles gueur à compter de sa date de signa-
nationales en vigueur continuent de ture, sera publiée au Bulletin Officiel de
s’appliquer aux questions relatives aux la Communauté et, à la diligence des au-
dispositions ci-dessus dont l’application torités nationales, aux Journaux Officiels
est différée. La Cour des comptes, pen- des Etats membres.
dant ce délai, continuera à donner son
appréciation sur la conformité du
compte général de l’Etat avec les Fait à Brazzaville, le 19 décembre
comptes de gestion des comptables pu- 2011
blics principaux et les comptes adminis-
tratifs des ordonnateurs principaux. Pour le Conseil des Ministres,
Le Président,
Article 112
Les Etats membres communiquent à la PIERRE MOUSSA
Commission de la CEMAC, pour avis, le
projet de texte national transposant les
dispositions de la présente directive
avant adoption. Ils communiquent en-
suite à la Commission le texte des dis-
positions de droit interne adoptées dans
les matières régies par la présente Direc-
tive.

Les dispositions de droit interne doivent


viser la référence de la présente Direc-
tive.

92 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


Relative au Règlement Général de la Comptabilité Publique 93
94 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
DIRECTIVE N°03/11-UEAC-195-CM-22

Relative au Plan Comptable


de l’Etat

Relative au Plan Comptable de l’Etat 95


96 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
COMMUNAUTE ECONOMIQUE du Comité d’Experts en gestion des fi-
ET MONETAIRE nances publiques;
DE L’AFRIQUE CENTRALE
VU les comptes rendus des travaux du
UNION ECONOMIQUE DE Comité d’Experts en gestion des fi-
L’AFRIQUE CENTRALE nances publiques respectivement du 25
février 2011 et du 29 avril 2011 ;
CONSEIL DES MINISTRES
PERSUADE de la nécessité d'améliorer
toujours davantage la transparence dans
DIRECTIVE N°03/11-UEAC-195-CM-22 la gestion des finances publiques dans
les Etats membres ;
Relative au Plan Comptable de l’Etat.
DESIREUX d'adapter les directives
communautaires aux standards interna-
LE CONSEIL DES MINISTRES tionaux et aux bonnes pratiques en ma-
tière de gestion des finances publiques ;
VU le Traité instituant la Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique SUR proposition de la Commission de
Centrale du 16 mars 1994 et ses Additifs la CEMAC ;
en date du 5 juillet 1996 et 25 avril 2007;
APRES avis du Comité Inter-Etats ;
VU la Convention régissant l'Union Eco-
nomique de l'Afrique Centrale (UEAC) et EN sa séance du 19 décembre 2011
notamment son 'article 54 prescrivant
l'harmonisation des législations budgé- ADOPTE
taires, des comptabilités nationales et
des données macroéconomiques des
Etats membres ; LA DIRECTIVE DONT LA TENEUR SUIT :

VU la Directive N° 05/08-UEAC-195- Chapitre Premier


CM-18 du 19 décembre 2008 relative au DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
plan comptable de I'Etat/CEMAC ;
Article 1er
VU la Directive N° 05/10-UEAC-190- La présente Directive détermine l’objet
CM-21 du 28 octobre 2010 portant de la comptabilité générale de l’Etat, les
création, attribution et fonctionnement normes, règles, les procédures relatives

Relative au Plan Comptable de l’Etat 97


à sa tenue, à la production des comptes La comptabilité générale de l’Etat est
et états financiers de l’Etat. mise en œuvre à travers le Plan Comp-
table de l’Etat-CEMAC (PCE-CEMAC)
Article 2 annexé à la présente Directive.
La comptabilité générale de l’Etat a pour
objet de décrire le patrimoine de l’Etat et Article 4
son évolution. Les normes comptables constituent
l’ensemble des principes, règles, mé-
Elle est fondée sur le principe de la thodes et critères uniformisés et recon-
constatation des droits et obligations. nus sur le plan international, aux fins de
Les opérations sont prises en compte au garantir la transparence, la régularité, la
titre de l’exercice auquel elles se ratta- sincérité des comptes et de s’assurer
chent, indépendamment de leur date de qu’ils donnent une image fidèle de la si-
paiement ou d’encaissement. Elle est tuation financière de l’entité considérée.
tenue en partie double sur la base du
plan comptable général. Les normes comptables définies par la
présente directive sont précisées par
Les comptables publics sont chargés de l’Autorité Supérieure en charge de la
la tenue et de l’établissement des normalisation comptable du secteur pu-
comptes de l’Etat dans le respect des blic en zone CEMAC.
principes et règles de la profession
comptable. Ils s’assurent notamment de
la sincérité des enregistrements comp- Chapitre II
tables et du respect des procédures. DES PRINCIPES COMPTABLES

Article 3 Article 5
La comptabilité générale de l’Etat s’ins- Les principes comptables énoncés dans
pire des normes internationales recon- la présente directive sont :
nues, notamment le Système
Comptable de l’Organisation pour l’Har- • le principe de la constatation des
monisation en Afrique du Droit des Af- droits et obligations ;
faires ou système OHADA en abrégé, les
normes comptables internationales ap- • le principe de l’arrêté périodique des
plicables pour le secteur public ou écritures, des comptes et états fi-
IPSAS en abrégé et le manuel de statis- nanciers ;
tiques des finances publiques du Fonds
Monétaire International. • le principe de la transparence ;

98 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC


• le principe de permanence dans la de la directive relative au règlement gé-
terminologie et dans les méthodes ; néral sur la comptabilité publique peu-
vent être imputées sur l’exercice
• les principes de sécurité, de péren- précédent jusqu’au 31 mai suivant,
nité et d’irréversibilité de l’information après la fin de l’année au titre de laquelle
comptable ; le compte général de l’Etat est établi.

• le principe de la continuité de l’ex- L’exercice coïncide avec l’année civile.


ploitation ; Toutefois, les écritures comptables sont
également arrêtées par journée, par dé-
• le principe de prudence ; cade, par mois et par trimestre.

• le principe de l’intangibilité du bilan Article 8


d’ouverture. Les opérations d’exécution de la loi de
finances sont enregistrées en comptabi-
Article 6 lité générale au titre de l’exercice auquel
La comptabilité générale de l’Etat est elles se rattachent, indépendamment de
une comptabilité patrimoniale fondée sur leur date d’encaissement ou de décais-
le principe de la constatation des droits sement.
et obligations.
Article 9
Les règles applicables à la comptabilité Les produits correspondant aux recettes
générale de l’Etat ne se distinguent de encaissées après émission de titres de
celles applicables aux entreprises qu’en perception sont enregistrés en compta-
raison des spécificités de son action. bilité générale au moment de la prise en
charge des rôles, états de liquidation ou
Article 7 ordres de recette par le comptable prin-
Le compte général de l’Etat comprenant cipal.
la balance générale et les états financiers
est arrêté à la fin de chaque exercice et Ceux relatifs aux recettes encaissées
déposé au plus tard le 31 mars de l’an- sans émission préalable de titres de per-
née suivant celle au titre de laquelle il est ception sont enregistrés en comptabilité
établi. générale au moment de leur versement.
Toutefois, l’ensemble des recettes per-
Les corrections demandées par la Cour çues au comptant doit faire l’objet
des comptes dans le cadre de la procé- d’émission de titres de régularisation
dure de certification prévue à l’article 78

Relative au Plan Comptable de l’Etat 99


Article 10 nements, opérations et situations se
Les charges correspondant aux dé- rapportant à l’exercice.
penses engagées sont enregistrées en
comptabilité générale au moment de la Article 13
liquidation. La comptabilité générale de l’Etat res-
pecte le principe de permanence dans
Celles relatives aux dépenses sans or- la terminologie et dans les méthodes uti-
donnancement préalable sont enregis- lisées pour retracer les événements,
trées au moment du paiement. Elles opérations et situations comptables. Les
doivent faire l’objet d’émission de titres méthodes comptables n’ont pas à subir
de régularisation. de modifications dès lors que l’Etat n’en-
registre pas un changement substantiel
Article 11 ou exceptionnel de son activité.
Toute opération enregistrée au débit
d’un compte est portée au crédit d’un Article 14
ou de plusieurs autres comptes pour un La comptabilité générale de l’Etat res-
montant équivalent. Inversement, toute pecte les principes de sécurité, de pé-
opération enregistrée au crédit d’un rennité et d’irréversibilité de l’information
compte est portée au débit d’un ou de comptable. La protection des transac-
plusieurs autres comptes pour un même tions et la sauvegarde des droits et obli-
montant. gations de l’Etat vis-à-vis des tiers
doivent être assurées. A cet effet, l’infor-
Les comptes de l’actif du bilan et les mation comptable doit être bien conser-
comptes de charges sont des emplois vée, disponible pour être mise à
augmentant par enregistrement au débit disposition en temps opportun, et ne
et diminuant par enregistrement au cré- pas subir de modification après l’appro-
dit. De même, les comptes du passif du bation des comptes annuels.
bilan et les comptes de produits sont
des ressources augmentant par enregis- Article 15
trement au crédit et diminuant par enre- La comptabilité générale de l’Etat res-
gistrement au débit. pecte le principe de la continuité de l’ex-
ploitation. Les évaluations et les
Article 12 prévisions sont faites dans l’hypothèse
La comptabilité générale de l’Etat res- que le fonctionnement de l’Etat conti-
pecte le principe de la transparence. Elle nuera dans les mêmes conditions qu’au-
fournit une description régulière et sin- jourd’hui.
cère et donne une image fidèle des évè-

100 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
Article 16 Chapitre III
La comptabilité générale de l’Etat res- DU CADRE COMPTABLE
pecte le principe de prudence. La pru-
dence est l’appréciation raisonnable des Article 19
événements et opérations afin d’éviter le Les comptes du PCE-CEMAC sont re-
risque de transfert, sur l’avenir, d’incerti- groupés par catégories homogènes dé-
tudes présentes susceptibles de grever nommées classes qui comprennent :
le patrimoine et le résultat de l’exercice.
• cinq (05) classes de comptes de
Ce principe de prudence préside en par- bilan, numérotées de 1 à 5 ;
ticulier au calcul des provisions.
• deux (02) classes de comptes de
Toute information, d’importance signifi- gestion, numérotées 6 et 7 ;
cative, disponible au moment de l’éta-
blissement des comptes, sans • une (01) classe de comptes des en-
exception, doit être prise en compte gagements hors bilan, numérotée 8.
pour leur établissement.
Article 20
Article 17 La codification des comptes du PCE-
La comptabilité générale de l’Etat res- CEMAC est fondée sur le principe de la
pecte le principe de l’intangibilité du bilan décimalisation.
d’ouverture : le bilan détaillé d’ouverture
d’un exercice doit correspondre exacte- Chaque classe est subdivisée en
ment au bilan détaillé de clôture de comptes identifiés par un numéro et un
l’exercice précédent. intitulé.

Article 18 La codification de base des comptes


Toute procédure comptable, tout sys- d’imputation retenue dans la présente
tème informatique comptable doit res- Directive, est limitée à quatre (04) chiffres
pecter les principes comptables visés aux au maximum :
articles 5 à 16 de la présente Directive.
• les comptes principaux à deux (02)
Les Etats membres prennent toutes les chiffres ;
mesures nécessaires pour assurer la
qualité des procédures comptables. • les comptes divisionnaires à trois
Celles-ci doivent être cohérentes, perti- (03) chiffres ;
nentes et fiables.

Relative au Plan Comptable de l’Etat 101


• les comptes d’imputation de base à En fonction des besoins et de l’organi-
quatre (04) chiffres. sation administrative des Etats mem-
bres, des journaux et livres auxiliaires
La liste par classe des comptes division- peuvent être tenus afin de faciliter l’éta-
naires ou d’imputation de base obliga- blissement du livre-journal et du grand-
toire figure en annexe de la présente livre. Dans ce cas, les données des
directive. documents auxiliaires sont centralisées
au moins chaque décade dans le journal
Le PCE-CEMAC peut être complété par ou le grand-livre.
des codes nationaux établis en fonction
des besoins des Etats membres en res- Toutes les opérations enregistrées dans
pectant la codification de base les prin- les documents comptables doivent être
cipes de décimalisation des comptes. appuyées des pièces justificatives affé-
rentes.
Article 21
Les documents comptables dont la Article 22
tenue est obligatoire sont : Les documents comptables doivent être
tenus sans blanc ni altération d’aucune
• le livre-journal, dans lequel sont en- sorte.
registrées chronologiquement les
opérations de l’exercice visées à l’ar- Toute correction d’erreur s’effectue ex-
ticle 25 de la présente Directive ; clusivement par l’inscription en négatif
des éléments erronés ; l’enregistrement
• le grand-livre, constitué par l’ensem- exact est ensuite opéré.
ble des comptes ;
Article 23
• la balance générale des comptes de La centralisation comptable est le méca-
l’Etat, état récapitulatif faisant appa- nisme qui organise et structure la comp-
raître pour chaque compte le cumul tabilité générale de l’Etat de manière à lui
depuis l’ouverture de l’exercice des donner toute son unité. Les modalités
mouvements débiteurs ou créditeurs de centralisation sont précisées par les
et le solde débiteur ou le solde cré- règlementations nationales.
diteur à la date considérée ;

• le livre d’inventaire constitué du


bilan, du compte de résultat et du
résumé des flux de gestion internes.

102 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
Chapitre IV Article 26
ETATS COMPTABLES Le tableau de situation nette présente
ET FINANCIERS l’actif et le passif de l’Etat. Il fait apparaî-
tre de façon distincte :
Article 24
La balance générale des comptes est • à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif cir-
établie obligatoirement à la fin de chaque culant hors trésorerie, la trésorerie et
mois et en fin d’exercice. les comptes de régularisation d’ac-
tifs ;
Elle doit faire apparaître, pour chaque
compte : • au passif : les dettes financières, les
dettes non financières (hors trésore-
• le solde débiteur ou créditeur au rie), les provisions pour risques et
début de l’exercice ; charges, la trésorerie et les comptes
de régularisation de passif.
• le cumul des mouvements débiteurs
et le cumul des mouvements crédi- L’état récapitulant les actifs financiers les
teurs de la période ; passifs fait apparaître de façon distincte :

• le solde débiteur ou créditeur à la • à l’actif : les prêts et participations,


date considérée. la trésorerie et les comptes de régu-
larisation correspondants ;
Elle est établie à l’aide des comptes
d’imputation de base, ouverts en fonc- • au passif : les dettes financières, les
tion des besoins propres à chaque Etat. dettes non financières (hors trésore-
rie), les provisions pour risques et
Article 25 charges, la trésorerie et les comptes
Les états financiers comprennent le ta- de régularisation de passif.
bleau de situation nette ou bilan ou, en
attendant d’y parvenir, un état récapitu- Article 27
lant les actifs financiers et les passifs de Le compte de résultat de l’exercice fait
l’Etat, le compte de résultat, le tableau apparaître les produits et les charges.
des flux de trésorerie et l’état annexé
visé à l’article 28 de la présente Direc- Les charges sont classées selon qu’elles
tive. Ils forment un tout indissociable. concernent le fonctionnement, les inter-
ventions ou les opérations financières.
Les dotations aux provisions et aux

Relative au Plan Comptable de l’Etat 103


amortissements sont imputées aux Toute opération particulière de modifica-
charges correspondantes. tion des normes comptables, destinée à
fournir une information sincère, entre
Les produits distinguent les produits fis- deux exercices doit être décrite et justi-
caux et les autres produits. fiée dans l’état annexé.

La différence entre les produits et les Article 30


charges permet de déterminer le résultat Les états comptables et financiers sont
de l’exercice. soumis au respect des dispositions ci-
après :
Article 28
Le tableau des flux de trésorerie fait ap- • la balance d’entrée et/ou le bilan
paraître les entrées et les sorties de tré- d’ouverture d’un exercice doit cor-
sorerie qui sont classées en trois respondre à la balance de sortie
catégories : les flux de trésorerie liés à et/ou le bilan de clôture de l’exercice
l’activité, les flux de trésorerie liés aux précédent ;
opérations d’investissement, les flux de
trésorerie liés aux opérations de finance- • toute compensation entre postes
ment. d’actif et postes de passif dans le
bilan ou entre postes de charges et
Ce tableau permet de présenter les be- postes de produits dans le compte
soins de financement de l’Etat. de résultat est interdite ;

Le classement des agrégats de trésore- • la présentation des états compta-


rie permet de calculer trois soldes signi- bles et financiers est identique d’un
ficatifs : l’excédent de trésorerie exercice à l’autre;
définitive, l’excédent de trésorerie après
investissement, et la variation de tréso- • chacun des postes des états comp-
rerie de l’exercice. tables et financiers doit comporter le
code relatif au poste correspondant
Article 29 de l’exercice précédent.
L’état annexé contient l’ensemble des in-
formations utiles à la compréhension et
à l’utilisation des états financiers de
l’Etat. Il comprend notamment l’explici-
tation et le chiffrage des engagements
hors bilan.

104 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
Chapitre V Article 34
DES MODALITES D’APPLICATION Lorsque l’amoindrissement de la valeur
DES AMORTISSEMENTS ET DES d’un élément d’actif est seulement pro-
PROVISIONS bable en raison d’événements dont les
effets sont jugés réversibles, il est
Article 31 constaté une provision pour déprécia-
La tenue de la comptabilité générale de tion.
l’Etat est soumise aux règles et pra-
tiques des amortissements et provisions. Article 35
Les amortissements et les provisions
Les amortissements et provisions sont sont inscrits distinctement à l’actif en di-
des opérations comptables et non bud- minution de la valeur brute des biens et
gétaires à l’exception des opérations sur des créances correspondantes pour
la dotation destinée à couvrir les défauts donner leur valeur comptable nette.
de remboursement ou appels en garan-
tie intervenus sur les comptes Article 36
d’avances, de prêts, d’avals et de ga- Toutes les opérations de prêts,
ranties directement prévues par la Direc- d’avances, de garanties ou d’avals doi-
tive relative aux lois de finances. vent faire l’objet de provisions en fonc-
tion des risques qui y sont liées.
Article 32
L’amortissement est la constatation Article 37
comptable obligatoire de l’amoindrisse- Seuls les actifs dont la gestion est placée
ment de la valeur des immobilisations sous le contrôle de l’Etat peuvent être
qui se déprécient de façon certaine et ir- inscrits au bilan de l’Etat.
réversible avec le temps, l’usage ou en
raison du changement des techniques, Cette règle s’applique en particulier aux
de l’évolution des marchés ou de toutes actifs liés aux contrats de partenariat pu-
autres causes. blic-privé, par lesquels l’Etat confie à un
tiers le financement, la réalisation, la
L’amortissement consiste à répartir le maintenance et/ou l’exploitation d’opé-
coût du bien sur sa durée probable d’uti- rations d’investissement d’intérêt public.
lisation selon un plan prédéfini.
Chaque contrat de partenariat public-
Article 33 privé fait l’objet de provisions spécifiques
Sauf exception, les biens sont amortis linéai- en fonction de ses risques.
rement sur leur durée probable d’utilisation.

Relative au Plan Comptable de l’Etat 105


Chapitre VI en fin d’exercice à leurs valeurs ac-
DES RÈGLES DÉ VALORISATION tuelles.
DES ACTIFS, DES PASSIFS ET DE
DETERMINATION DU RÉSULTAT La valeur de chaque élément d’actif ou
de passif en fin d’exercice est comparée
Article 38 à sa valeur au bilan en début d’exercice
Les biens corporels et incorporels acquis ou à sa valeur d’entrée au bilan s’il y est
avant la date de mise en vigueur de la entré au cours de l’exercice.
présente directive, sont inventoriés, im-
matriculés, valorisés et enregistrés dans Si la valeur de fin d’exercice est inférieure
les livres suivant les modalités, mé- à la valeur d’entrée, une dépréciation est
thodes et techniques à définir dans un constatée sous la forme d’un amortisse-
référentiel harmonisé à l’usage des Etats ment ou d’une provision selon qu’elle est
membres de la Communauté Econo- jugée définitive ou non.
mique et Monétaire de l’Afrique Centrale.
Article 41
Les nouvelles acquisitions sont enregis- A la sortie du magasin ou à l’inventaire,
trées au fur et à mesure des certifica- les biens interchangeables sont évalués
tions délivrées par les ordonnateurs et selon les méthodes du premier entré
des imputations données par les comp- premier sorti ou du coût moyen pon-
tables aux comptes appropriés. déré.

Des rapprochements contradictoires pé- Article 42


riodiques sont effectués entre les don- Les biens acquis en devises sont comp-
nées de la comptabilité matières et celles tabilisés en francs CFA par conversion
de la comptabilité générale de l’Etat. de leur coût en devises sur la base du
cours de change à la date de la comp-
Article 39 tabilisation.
Les actifs sont valorisés sur la base du
coût historique, conformément au Sys- Article 43
tème comptable OHADA. Les créances et les dettes libellées en
devises sont converties en francs CFA
La dette est valorisée à la valeur nominale sur la base du cours de change à la date
de ses différents éléments constitutifs. de la transaction.

Article 40 Article 44
L’actif et le passif de l’Etat sont évalués Lorsque la naissance et le règlement des

106 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
créances ou des dettes interviennent vingt-quatre mois de la publication de la
dans le même exercice, les écarts directive. Ces règles de droit nationales
constatés par rapport aux valeurs d’en- pourront prévoir un délai de huit ans
trée en raison de la variation des cours pour l’application des dispositions rela-
de change constituent des pertes ou tives aux titres I, II, IV, V et VI de la pré-
des gains de change à inscrire respecti- sente directive.
vement dans les charges financières ou
les produits financiers de l’exercice. En outre, les Etats qui le souhaitent dis-
posent d’un délai supplémentaire de
Article 45 deux (2) ans pour l’application intégrale
Les disponibilités en devises détenues des règles et procédures découlant du
par les comptables publics à la clôture principe de la constatation des droits et
de l’exercice sont converties en francs obligations régissant la comptabilité gé-
CFA sur la base du cours de change à nérale telle que définie à l’article 77 du
la date de clôture de l’exercice. règlement général sur la comptabilité pu-
blique.
Article 46
Par exception à l’article 6 de la présente Article 48
Directive, les produits et les charges Les Etats membres communiquent à la
concernant les exercices antérieurs qui Commission de la CEMAC, pour avis, le
n’ont pas été rattachés à leur exercice projet de texte national transposant les
d’origine, sont enregistrés, selon leur na- dispositions de la présente directive
ture, comme les produits et les charges avant adoption. Ils communiquent en-
de l’exercice en cours et participent à la suite à la Commission le texte des dis-
formation du résultat de cet exercice. Ils positions de droit interne adoptées dans
doivent faire l’objet d’une mention spé- les matières régies par la présente Direc-
cifique dans l’état annexé. tive.

Article 49
Chapitre VII Sous réserve des dispositions de l’article
DES DISPOSITIONS TRANSI- 47 ci-dessus, la présente directive an-
TOIRES ET FINALES nule toutes dispositions antérieures
contraires, notamment la directive n°
Article 47 05/08-UEAC-195-CM-18 portant Plan
Les dispositions de cette directive de- Comptable de l’Etat en zone CEMAC du
vront être transposées dans le droit na- 19 décembre 2008.
tional des États-Membres dans les

Relative au Plan Comptable de l’Etat 107


Article 50
La Commission de la CEMAC met en
place un système de suivi des mesures
d’application de la présente Directive par
les Etats membres.

La Commission de la CEMAC met à la


disposition des Etats membres des me-
sures de soutien et un dispositif d’ac-
compagnement de la mise en œuvre de
la présente Directive.

Article 51
La présente Directive qui entre en vi-
gueur à compter de sa date de signa-
ture, sera publiée au Bulletin Officiel de
l’Union et, à la diligence des autorités
nationales, aux Journaux Officiels des
Etats-Membres.

Fait à Brazzaville, le 19 décembre


2011

Pour le Conseil des Ministres,


Le Président,

PIERRE MOUSSA

108 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
PLAN COMPTABLE
DE L'ETAT

(PCE-CEMAC)

Relative au Plan Comptable de l’Etat 109


CLASSE 1 : COMPTES DE RESSOURCES A MOYEN ET LONG TERMES

Ligne Ligne
TOFE TOFE I.
Dépenses Recettes
CLASSE 1 COMPTES DE RESSOURCES A MOYEN ET LONG TERMES

10 COMPTES D’INTEGRATION OU DE CONTREPARTIE DES IMMOBILISATIONS


11 REPORT A NOUVEAU
12 RESULTAT DE L’EXERCICE
14 1 BONS DU TRESOR A PLUS D’UN AN
15 EMPRUNTS PROJETS
16 EMPRUNTS PROGRAMMES
17 AUTRES EMPRUNTS
18 DETTES AVALISEES
19 PROVISIONS POUR RISQUES FINANCIERS - PPP

10 COMPTES D’INTEGRATION OU DE CONTREPARTIE DES IMMOBILISATIONS

101 Comptes d’intégration des immobilisations


II. 1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles
1012 Comptes d’intégration des immobilisations non produites
1013 Comptes d’intégration des immeubles
1014 Comptes d’intégration des meubles
1015 Comptes d’intégration des équipements militaires
1016 Comptes d’intégration des participations – cautionnements
1017 Comptes d’intégration des prêts et avances

102 Compte d’intégration des autres actifs


1021 Comptes d’intégration des stocks
1022 Comptes d’intégration des créances de l’actif circulant
1023 Comptes d’intégration - Or et DTS
1024 Comptes d’intégration – autres actifs de trésorerie
1029 Comptes d’intégration – actifs divers

103 Comptes de contrepartie d’actifs


1031 Comptes de contrepartie des immobilisations incorporelles
1032 Comptes de contrepartie des actifs non produits
1033 Comptes de contrepartie des immeubles

110 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
1034 Comptes de contrepartie des meubles
1035 Comptes de contrepartie des équipements militaires
1036 Comptes de contrepartie des participations – cautionnements
1037 Comptes de contrepartie des prêts et avances

104 Comptes d’intégration des budgets annexes et comptes spéciaux


1041 Comptes d’intégration des budgets annexes
1042 Comptes d’intégration des comptes spéciaux

105 Ecarts de réévaluation


1051 Ecart s de réévaluation sur les immobilisations incorporelles
1052 Ecarts de réévaluation sur les immobilisations non produites
1053 Ecarts de réévaluation sur les immeubles
1054 Ecarts de réévaluation sur les meubles
1055 Ecarts de réévaluation sur les équipements militaires

106 Ecart d’équivalence


1061 Ecart d’équivalence sur les titres de participation à l’intérieur
1062 Ecart d’équivalence sur les titres de participation à l’extérieur

108 Comptes d’intégration de passifs


1081 Comptes d’intégration – bons du Trésor à plus d’un an
1082 Comptes d’intégration – emprunts projets
1083 Comptes d’intégration – emprunts programmes
1084 Comptes d’intégration – autres emprunts
1085 Comptes d’intégration – dettes avalisées
1086 Comptes d’intégration – provisions pour risques
1087 Comptes d’intégration – autres dettes
1088 Comptes d’intégration – passifs de trésorerie
1089 Comptes d’intégration – autres passifs

11 REPORT A NOUVEAU
111 Résultat de l’exercice reporté - budget général
112 Résultat de l’exercice reporté - comptes spéciaux
113 Résultat de l’exercice reporté - budgets annexes

12 RESULTAT DE L’EXERCICE

Relative au Plan Comptable de l’Etat 111


121 Résultat de l’exercice - budget général
122 Résultat de l’exercice- comptes spéciaux
123 Résultat de l’exercice- budgets annexes

14 BONS DU TRESOR A PLUS D’UN AN


141 Bons du trésor sur formule à plus d’un an
142 Bons du trésor en compte courant à plus d’un an
149 Autres bons du Trésor

15 EMPRUNTS PROJETS
151 Emprunts projets multilatéraux
152 Emprunts projets des gouvernements affiliés au Club de Paris
153 Emprunts projets des gouvernements non affiliés au Club de Paris
155 Emprunts projets auprès des organismes privés extérieurs
156 Emprunts projets à l’intérieur – Administrations publiques
157 Emprunts projets à l’intérieur –organismes privés

16 EMPRUNTS PROGRAMMES
161 Emprunts programmes multilatéraux
162 Emprunts programmes des gouvernements affiliés au Club de Paris
163 Emprunts programmes des gouvernements non affiliés au club de Paris

17 AUTRES EMPRUNTS
171 Autres emprunts multilatéraux
172 Autres emprunts auprès des gouvernements affiliés au Club de Paris
173 Autres emprunts auprès des gouvernements non affiliés au Club de Paris
175 Autres emprunts auprès des organismes privés extérieurs
176 Autres emprunts intérieurs – Administrations publiques
177 Autres emprunts intérieurs – organismes privés

18 DETTES AVALISEES
181 Dettes avalisées multilatérales
182 Dettes avalisées auprès des gouvernements affiliés au Club de Paris
183 Dettes avalisées auprès des gouvernements non affiliés au Club de Paris
185 Dettes avalisées auprès des organismes privés extérieurs
186 Dettes avalisées – administrations publiques
187 Dettes avalisées – organismes privés

112 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
189 Autres paiements

19 PROVISIONS POUR RISQUES FINANCIERS - PPP


191 Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat Public - Privé
192 Provisions pour risques d’investissement liés au Partenariat Public - Privé
199 Autres provisions pour risques.

CLASSE 2 : COMPTES D’IMMOBILISATIONS


Ligne Ligne
TOFE TOFE I.
Dépenses Recettes
CLASSE 2 COMPTES D’IMMOBILISATIONS

21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
22 IMMOBILISATIONS NON PRODUITES
23 ACQUISITIONS, CONSTRUCTIONS ET GROSSES REPARATIONS
DES IMMEUBLES
24 ACQUISITIONS ET GROSSES REPARATIONS DU MATERIEL ET MOBILIER
25 EQUIPEMENTS MILITAIRES
26 PRISES DE PARTICIPATIONS ET CAUTIONNEMENTS
27 PRETS ET AVANCES
28 AMORTISSEMENTS
29 PROVISIONS POUR DEPRECIATION
II.

21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
211 Frais de recherche et de développement
212 Brevets, marques de fabrique, droits d’auteur
213 Conceptions de systèmes d’organisation- progiciels
214 Droits d’exploitation fonds de commerce
219 Autres droits et valeurs incorporels

22 IMMOBILISATIONS NON PRODUITES


221 Terrains

Relative au Plan Comptable de l’Etat 113


222 Sous-sols, gisements et carrière
223 Plantation et forêts
224 Plans d’eau
225 Droits d’exploitation fonds de commerce
229 Autres droits et valeurs incorporels non produits

23 ACQUISITIONS, CONSTRUCTIONS ET GROSSES REPARATIONS


DES IMMEUBLES
231 Bâtiments administratifs à usage de bureau
232 Bâtiments administratifs A usage de logement
233 Bâtiments administratifs A usage technique
234 Ouvrages
235 Infrastructures
236 Réseaux informatiques

24 ACQUISITIONS ET GROSSES REPARATIONS DU MATERIEL ET MOBILIER


241 Mobiliser et matériel de logement et de bureau
242 Matériel informatique de bureau
243 Matériel de transport de service et de fonction
244 Matériel et outillage techniques
245 Matériel de transport en commun et de marchandises
246 Objets de valeur - Collections - œuvres d’art
247 Stocks stratégiques ou d’urgence
248 Cheptel

25 EQUIPEMENTS MILITAIRES
251 Bases militaires
252 Ouvrages et infrastructures militaires
253 Mobiliers, matériels militaires et équipements

26 PRISES DE PARTICIPATIONS ET CAUTIONNEMENTS


261 Prises de participation à l’intérieur
262 Prises de participation à l’extérieur
264 Cautionnements

27 PRETS ET AVANCES
271 Avances aux administrations publiques

114 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
272 Prêts à d’autres administrations publiques
273 Prêts aux entreprises publiques non financières
274 Prêts aux institutions financières
275 Autres prêts intérieurs
276 Prêts à l’étranger
277 Prêts rétrocédés

28 AMORTISSEMENTS
281 Amortissements des immobilisations incorporelles
283 Amortissements des immeubles
284 Amortissements des meubles
285 Amortissements des équipements militaires

29 PROVISIONS POUR DEPRECIATION


291 Provisions pour dépréciation des immobilisations incorporelles
292 Provisions pour dépréciation des immobilisations non produites
293 Provisions pour dépréciation des immeubles
294 Provisions pour dépréciation des meubles
295 Provisions pour dépréciation des équipements militaires
296 Provisions pour dépréciation des participations
297 Provisions pour dépréciation des prêts
298 Provisions pour dépréciation des immobilisations financières

Relative au Plan Comptable de l’Etat 115


CLASSE 3 : COMPTES DE STOCKS, EN-COURS ET COMPTES INTERNES

Ligne Ligne
TOFE TOFE I.
Dépenses Recettes
CLASSE 3 COMPTES DE STOCKS, EN - COURS ET COMPTES INTERNES

COMPTES DE STOCKS ET EN - COURS

31 MARCHANDISES
32 MATIERES PREMIERES
33 AUTRES APPROVISIONNEMENTS
34 PRODUITS ET SERVICES EN COURS
35 PRODUITS FINIS

COMPTES INTERNES

36 SERVICES NON PERSONNALISES DE L’ETAT


37 RELATIONS AVEC LES BUDGETS ANNEXES
38 PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES STOCKS
39 COMPTES DE LIAISON INTERNE

31 MARCHANDISES
311 Marchandises A
3111 Marchandises A1
3112 Marchandises A2

32 MATIERES PREMIERES
321 Matières A
3211 Matières A1
3212 Matières A2

33 AUTRES APPROVISIONNEMENTS
331 Matières consommables
3311 Carburants et lubrifiants
3312 Fournitures de bureau

34 PRODUITS ET SERVICES EN COURS


341 Produits en cours

116 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
3411 Produits A en cours
3412 Produits B en cours

342 Services en cours


3421 Services A en cours
3422 Services B en cours

35 PRODUITS FINIS
351 Produits finis A
3511 Produits finis A1
2512 Produits finis A2

36 SERVICES NON PERSONNALISES DE L’ETAT

361 Compte au Trésor des Régisseurs d’avances de l’Etat


3611 Régisseur d’avances n°1
3612 Régisseur d’avances n°2

362 Avances aux régies


3621 Avances à la régie n°1
3622 Avances à la régie n°2

37 RELATIONS AVEC LES BUDGETS ANNEXES

38 PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES STOCKS

381 Provisions pour dépréciation des marchandises


3811 Provisions pour dépréciation des marchandises A1
3812 Provisions pour dépréciation des marchandises A2

382 Provisions pour dépréciation des matières


3811 Provisions pour dépréciation des matières A1
3812 Provisions pour dépréciation des matières A2

385 Provisions pour dépréciation des produits


3851 Provisions pour dépréciation des produits A1
3852 Provisions pour dépréciation des produits A2

Relative au Plan Comptable de l’Etat 117


39 COMPTES DE LIAISONS INTERNES
390 Opérations chez les comptables
3903 Compte d’opérations entre Comptables du Trésor
3904 Compte d’opérations entre Comptables des Administrations financières
3905 Comptes d’opérations entre Comptables du Trésor et les Comptables des
administrations financières
3906 Compte d’opérations entre divers Comptables

391 Transferts entre les comptables supérieurs


3911 Transferts entre comptables supérieurs du Trésor
3912 Transferts entre Comptables supérieurs des Administrations financières

396 Opérations centralisées

398 Variation nette des opérations de gestion chez les comptables


secondaires

CLASSE 4 : COMPTES DE TIERS


Ligne Ligne
TOFE TOFE I.
Dépenses Recettes
CLASSE 4 COMPTES DE TIERS

40 FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES


41 CLIENTS, REDEVABLES ET COMPTES RATTACHES
42 REMUNERATION DU PERSONNEL
43 ETAT ET AUTRES ORGANISMES RATTACHES
44 CORRESPONDANTS ET COMPTES RATTACHES
46 DEBITEURS ET CREDITEURS DIVERS
47 COMPTES TRANSITOIRES ET D’ATTENTES
48 COMPTES DE REGULARISATIONS
49 DEPRECIATIONS ET RISQUES PROVISIONNES

40 FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES

118 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
401 Fournisseurs, dettes en comptes

4011 Fournisseurs - Achats de biens


4012 Fournisseurs – Acquisitions de services et autres services
4013 Dettes en comptes – Réductions d’impôts
4014 Dettes en comptes – subventions
4015 Dettes en comptes – transferts
4016 Dettes en comptes – charges exceptionnelles
4017 Dettes en comptes – intérêts et frais financiers
4018 Fournisseurs - Achats de biens ou de prestations de services : retenues
de garanties
4019 Fournisseurs - Achats de biens ou de prestations de services : pénalités

402 Fournisseurs d’investissements


4021 Fournisseurs d’investissement - Acquisitions d’immobilisations
incorporelles
4022 Fournisseurs d’investissement - Acquisitions d’immobilisations non produites
4023 Fournisseurs d’investissement - Acquisitions d’immeubles
4024 Fournisseurs d’investissement - Acquisitions de meubles
4025 Fournisseurs d’investissement – Acquisition d’équipements militaires
4026 Fournisseurs d’investissement - Acquisitions d’immobilisation :
retenues de garanties
4027 Fournisseurs d’investissement - Acquisition d’immobilisations : pénalités

403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer


4031 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer
4032 Fournisseurs d’investissement, effets à payer
4034 Prises de participation, prêts et avances, effets à payer

404 Prises de participation, prêts et avances à verser


4041 Prises de participation à libérer
4042 Prêts et avances à verser

408 Fournisseurs, dettes en comptes, titres non parvenus


4081 Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes en comptes,
titres non parvenus
4082 Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus

Relative au Plan Comptable de l’Etat 119


4084 Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus

409 Fournisseurs, débiteurs


4091 Fournisseurs, avances sur commande de biens ou de prestations
de services
4092 Fournisseurs, avances sur commande d’immobilisations
4094 Acomptes sur acquisitions d’immobilisations financières

41 CLIENTS, REDEVABLES ET COMPTES RATTACHES

411 Clients
4111 Ventes de biens ou de prestations de services, année courante
4112 Ventes de biens ou de prestations de services, année précédente
4103 Ventes de biens ou de prestations de services, années antérieures
4111 Ventes de biens ou de prestations de services pour compte de tiers,
année courante
4112 Ventes de biens ou de prestations de services pour compte de tiers,
année précédente
4103 Ventes de biens ou de prestations de services pour compte de tiers,
années antérieures

412 Redevables, recettes fiscales


4121 Redevables, recettes fiscales de l’Etat, année courante
4122 Redevables, recettes fiscales de l’Etat, année précédente
4123 Redevables, recettes fiscales de l’Etat, années antérieures
4124 Redevables, recettes fiscales recouvrées pour compte de tiers, année
courante
4125 Redevables, recettes fiscales recouvrées pour compte de tiers, année
précédente
4126 Redevables, recettes fiscales recouvrées pour compte de tiers, années
Antérieures

412 Redevables, recettes non fiscales


4121 Redevables, recettes non fiscales de l’Etat, année courante
4122 Redevables, recettes non fiscales de l’Etat, année précédente
4123 Redevables, recettes non fiscales de l’Etat, années antérieures

120 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
4124 Redevables, recettes non fiscales recouvrées pour compte de tiers,
année courante
4125 Redevables, recettes non fiscales recouvrées pour compte de tiers,
année précédente
4126 Redevables, recettes non fiscales recouvrées pour compte de tiers,
années Antérieures

414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs


4141 Redevables, créances sur les cessions d’actifs, année courante
4142 Redevables, créances sur les cessions d’actifs, année précédente
4143 Redevables, créances sur les cessions d’actifs, année précédente
4144 Redevables, créances sur les cessions d’actifs pour compte de tiers,
année courante
4145 Redevables, créances sur les cessions d’actifs pour compte de tiers,
année précédente
4146 Redevables, créances sur les cessions d’actifs pour compte de tiers,
année précédente

415 Redevables, créances liées aux autres recettes


4151 Redevables, créances liées aux autres recettes , année courante
4152 Redevables, créances liées aux autres recettess, année précédentes
4153 Redevables, créances liées aux autres recettes, années Antérieures
4151 Redevables, créances liées aux autres recettes pour compte de tiers,
année courante
4152 Redevables, créances liées aux autres recettes pour compte de tiers,
années précédentes
4153 Redevables, créances liées aux autres recettes pour compte de tiers,
années antérieures

416 Clients, redevables, effets à recevoir


4161 Clients, effets à recevoir
4162 Clients – cessions d’actifs, effets à recevoir

418 Clients, produits à recevoir


4181 Clients ventes de biens ou de prestations de services, factures à établir
4182 Clients – cessions d’actifs, factures à établir

Relative au Plan Comptable de l’Etat 121


419 Clients et autres tiers créditeurs
4191 Clients et autres tiers créditeurs - avances sur commande de biens ou de
prestations de services

4192 Clients et autres tiers créditeurs – avances sur cessions d’immobilisations

42 REMUNERATION DU PERSONNEL

421 Rémunération du personnel


4211 Rémunération du personnel, exercice courant
4212 Rémunération du personnel, exercices antérieurs
4218 Avances sur salaires et pensions

43 ETAT ET AUTRES ORGANISMES RATTACHES

431 Etat
4311 Cotisations pension de retraites des agents de l’Etat,
4312 Cotisations employeur pour pension des agents de l’Etat,
4313 Allocations temporaires d’invalidité, validation de services

436 Autres organismes rattachés


4368 Avance sur commande du budget général et des comptes spéciaux à
des comptes de commerce

4369 Avances reçues par des comptes de commerce

438 Charges à payer et produits à recevoir


4381 Etat, charges à payer
4382 Etat, produits à recevoir
4385 Autres organismes, charges à payer
4386 Autres organismes, produits à recevoir

44 CORRESPONDANTS ET COMPTES RATTACHES

441 Collectivités locales


4411 Régions
4412 Départements

122 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
4413 Communes

442 Etablissements publics locaux

443 Caisse de sécurité sociale


4431 Cotisations de pension de retraites des agents de l’Etat affiliés à la caisse
4432 Cotisations employeur pour pension des agents de l’Etat affiliés à la caisse
4433 Allocations temporaires d’invalidité, validation de services des agents affi-
liés à la caisse

443 Sociétés et organismes publics nationaux


4431 Sociétés d’Etat
4432 Sociétés d’économie mixte
4433 Etablissements publics nationaux

444 Opérateurs de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre de politiques


publiques

4441 Opérations de politiques d’interventions publiques


4422 Opérations de subventions pour charges de services publics

445 Opérations avec l’étranger


4451 Opérations à l’Etranger
4452 Règlements avec les gouvernements étrangers
4458 Opérations effectuées par le Trésor Public pour le compte des Trésors
étrangers

446 Organismes internationaux

46 DEBITEURS ET CREDITEURS DIVERS

461 Tiers débiteurs divers


4611 Tiers débiteurs divers - Soldes débiteurs engageant la responsabilité des
comptables
4612 Tiers débiteurs divers - Déficits des Comptables avant la prise d’un arrêté
de débet ou d’un arrêt de débet

Relative au Plan Comptable de l’Etat 123


4613 Tiers débiteurs divers - Débets des comptables après la prise en charge
d’un arrêté de débet ou arrêt de débet
4614 Tiers débiteurs divers - Amendes prononcées par la cour des Comptes.
4617 Tiers débiteurs divers - Traites en douane rejetée
4618 Tiers débiteurs divers - Chèques impayés non régularisés

466 Tiers Créditeurs divers


4661 Tiers créditeurs divers - Excédents de versement.
4663 Tiers créditeurs divers - Consignations et retenues pour compte de tiers
4665 Tiers créditeurs divers - Cautionnement des comptables publics
4666 Tiers créditeurs divers - Rémunération accessoires de certains agents de
l’Etat en instance de réparation
4668 Tiers créditeurs divers - Produits à reverser aux administrations territoriales

467 Oppositions
4671 Oppositions sur sommes mise en paiement par les services de l’Etat

47 COMPTES TRANSITOIRES ET D’ATTENTES

470 Imputation provisoire de dépenses à régulariser chez les compta-


bles principaux
4701 Imputation provisoire de dépenses du Budget général.
4702 Imputation provisoire de dépenses des Comptes spéciaux
4703 Imputation provisoire de dépenses des Budgets annexes

471 Imputation provisoire de dépenses chez les comptables secondaires


centralisateurs
4711 Imputation provisoire de dépenses - correspondants et comptes rattachés
4719 Dépenses à imputer après vérification chez les comptables centralisateurs.

472 Imputation provisoire de dépenses chez les comptables secondaires


non centralisateurs
4721 Comptables sur le territoire national.
4722 Comptables à l’étranger.

473 Imputation provisoire de dépenses chez les receveurs des Adminis-


trations financières

124 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
4731 Receveurs des Impôts.
4733 Receveurs des Domaines et de l’Enregistrement
4735 Receveurs des Douanes

474 Imputation provisoire de crédits délégués


4741 Imputation provisoire de crédits délégués - Crédits de personnel4742
Imputation provisoire de crédits délégués - Crédits d’investissement
4749 Imputation provisoire de crédits délégués – autres crédits

475 Imputation provisoire de recettes à régulariser chez les comptables


principaux
4751 Imputation provisoire de recettes du Budget général
4752 Imputation provisoire de recettes du Comptes spéciaux du Trésor
4753 Imputation provisoire de recettes des Budgets annexes

476 Imputation provisoire de recettes chez les comptables secondaires-


centralisateurs
4761 Imputation provisoire de recettes - correspondants et comptes rattachés
4769 Recettes à imputer après vérification les comptables centralisateurs

477 Imputation provisoire de recettes chez les comptables non


centralisateurs
4771 Comptables sur le Territoire national
4772 Comptables à l’étranger.

478 Imputation provisoire de recettes chez les receveurs des


Administrations financières
4781 Receveurs des Impôts.
4782 Receveurs de l’Enregistrement
4783 Receveurs des Domaines
4784 Receveurs des Douanes

479 Bons du Trésor à moins d’un an


4791 Bons du Trésor sur formule à moins d’un an
4792 Bons du Trésor en comptes courant à moins d’un an
4799 Autres bons du Trésor,

Relative au Plan Comptable de l’Etat 125


48 COMPTES DE REGULARISATION

481 Charges et produits à imputer aux exercices suivants


4811 Charges comptabilisées d’avance
4812 Produits à recevoir

482 Ecarts de conversion - Actif


4821 Diminution des créances
4822 Augmentation des dettes

483 Dépenses réglées dans la gestion suivante


4831 Dépenses réglées dans la gestion suivante : Budget général
4832 Dépenses imputables aux budgets de l’année suivante :
Comptes spéciaux du Trésor
4833 Dépenses imputables aux budgets de l’année suivante : Budgets annexes

485 Impôts et taxes à répartir sur plusieurs exercices


4851 Produits à répartir sur plusieurs exercices : recettes fiscales
4852 Produits à répartir sur plusieurs exercices : recettes non fiscales
4853 Produits à répartir sur plusieurs exercices : autres produits

486 Impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion suivante


4861 Produits encaissés pour le compte de la gestion suivante : recettes fiscales
4862 Produits encaissés pour le compte de la gestion suivante : recettes non
fiscales
4863 Produits encaissés pour le compte de la gestion suivante : autres produits

487 Ecarts de conversion - Passif


4871 Augmentation des créances
4872 Diminution des dettes

49 DEPRECIATIONS ET RISQUES PROVISIONNES

490 Dépréciation des comptes de fournisseurs


4901 Dépréciation des comptes de fournisseurs
4902 Dépréciation des comptes de fournisseurs d’investissements

126 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
4904 Dépréciation des comptes de tiers – acquisition d’immobilisations
financières

491 Dépréciation des comptes clients et de redevables


4911 Provisions pour dépréciation des comptes clients
4912 Provisions pour dépréciation des comptes redevables – recettes fiscales
4913 Provisions pour dépréciation des comptes redevables – recettes non
fiscales
4914 Provisions pour dépréciation des comptes redevables – cessions d’actifs
4915 Provisions pour dépréciation des comptes redevables – autres recettes
4919 Créances douteuses

493 Risques provisionnés


4931 Risques provisionnés sur opérations d’exploitation

CLASSE 5 : COMPTES DE TRESORERIE


Ligne Ligne
TOFE TOFE I.
Dépenses Recettes
CLASSE 5 COMPTES DE TRESORERIE

50 TITRES DE PLACEMENT
51 BANQUES, ETABLISSEMENTS FINANCIERS ET ASSIMILES
53 CAISSE
58 MOUVEMENT DE FONDS
59 DEPRECIATIONS ET RISQUES PROVISIONNES

50 TITRES DE PLACEMENT

501 Titres de placement à l’intérieur


5011 Actions à l’intérieur
5013 Obligations à l’intérieur

Relative au Plan Comptable de l’Etat 127


502 Titres de placement à l’extérieur
5021 Actions à l’extérieur
5022 Obligations à l’extérieur

51 BANQUES, ETABLISSEMENTS FINANCIERS ET ASSIMILES


511 Effets à recevoir et engagements cautionnés
5111 Traites et valeurs mobilisables à l’intérieur
5112 Traites et valeurs mobilisables à l’extérieur
5113 Chèques à l’encaissement à l’intérieur
5113 Chèques à l’encaissement à l’extérieur
512 Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
5121 Compte courant des comptables principaux du Trésor
5122 Comptes courants des receveurs principaux des impôts
5123 Comptes courants des receveurs principaux des douanes
5124 Comptes courants des collectivités locales
5125 Comptes courants des établissements publics locaux
5126 Comptes courants des caisses de sécurité sociale
5127 Comptes courants des sociétés et organismes publics nationaux
5128 Comptes courants des opérateurs de l’Etat

513 Comptes courants postaux


5131 Compte courant postaux des comptables principaux du Trésor
5132 Comptes courants postaux des receveurs principaux des impôts
5133 Comptes courants postaux des receveurs principaux des douanes
5134 Comptes courants postaux des collectivités locales
5135 Comptes courants postaux des établissements publics locaux
5136 Comptes courants postaux des caisses de sécurité sociale
5127 Comptes courants postaux des sociétés et organismes publics nationaux
5128 Comptes courants postaux des opérateurs de l’Etat

515 Autres banques

5151 Compte courant des comptables du Trésor dans les banques


commerciales à l’intérieur
5152 Compte courant des comptables du Trésor dans les banques
commerciales à l’extérieur

128 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
517 Or et DTS
5171 Or
5172 DTS

53 CAISSE
531 Numéraires chez les comptables
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du Trésor
5312 Numéraires chez les comptables non centralisateurs du Trésor
5313 Numéraires chez les comptables des impôts
5314 Numéraires chez les comptables des douanes

58 MOUVEMENT DE FONDS
581 Mouvement de fonds chez les comptables du Trésor
5811 Mouvement de fonds chez les comptables centralisateurs du Trésor
5812 Mouvement de fonds chez les comptables non centralisateurs du Trésor

582 Mouvement de fonds chez les comptables des impôts


5821 Mouvement de fonds chez les comptables des impôts

583 Mouvement de fonds chez les comptables des douanes


5831 Mouvement de fonds chez les comptables des douanes

59 DEPRECIATIONS ET RISQUES PROVISIONNES


591 Dépréciation des titres de placement à l’intérieur
592 Dépréciation des titres et valeurs à l’extérieur
599 Risques provisionnés à caractère financier

Relative au Plan Comptable de l’Etat 129


CLASSE 6 : COMPTES DE CHARGES

Ligne Ligne
TOFE TOFE I.
Dépenses Recettes
CLASSE 6 COMPTES DE CHARGES

60 ACHATS DE BIENS
61 ACHATS DE SERVICES
62 AUTRES SERVICES
63 SUBVENTIONS
64 TRANSFERTS
65 CHARGES EXCEPTIONNELLES
66 CHARGES DE PERSONNEL
67 INTERETS ET FRAIS FINANCIERS
68 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS
69 DOTATIONS AUX PROVISIONS

60 ACHATS DE BIENS
601 Matières, matériel et fournitures
603 Variations des stocks de biens fongibles achetés
605 Eau, électricité, gaz et autres sources d’énergie
606 Matériel et fournitures spécifiques
609 Autres achats de biens

61 ACHATS DE SERVICES
611 Frais de transport et de mission
612 Loyers – actifs produits
614 Entretien et maintenance
615 Assurances
617 Frais de relations publiques - communication
618 Frais de formation du personnel
619 Autres acquisitions de services

62 AUTRES SERVICES
621 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital
622 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations
623 Impôts sur le patrimoine
624 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services

130 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
6241 Taxe sur la valeur ajoutée
6242 Autres impôts intérieurs sur les biens et services625 Impôts sur le com-
merce extérieur et les transactions internationales
626 Autres recettes fiscales
627 Recettes non fiscales
629 Autres recettes

63 SUBVENTIONS
632 Subventions aux entreprises publiques
6321 Versées aux sociétés publiques de raffineries
6322 Versées aux sociétés publiques minières
6329 Versées aux autres entreprises publiques
633 Subventions aux entreprises privées
634 Subventions aux institutions financières
639 Subventions à d’autres catégories de bénéficiaires

64 TRANSFERTS
641 Transferts aux établissements publics nationaux
642 Transferts aux collectivités locales
643 Transferts aux autres administrations publiques
644 Transferts aux institutions à buts non lucratif
645 Transferts aux ménages
646 Transferts aux autorités supranationales et contributions aux organisations
internationales
647 Transferts à d’autres budgets publics
648 Pensions de retraites des fonctionnaires et autres agents de l’Etat
649 Autres transferts

65 CHARGES EXCEPTIONNELLES
651 Annulations de produits constatés au cours des années antérieures
652 Condamnations et transactions
654 Valeurs comptables des immobilisations cédées, mises au rebut ou
admises en non valeur
655 Loyers – actifs non produits
656 valeur des garanties
659 Autres charges exceptionnelles

Relative au Plan Comptable de l’Etat 131


66 CHARGES DE PERSONNEL
661 Traitements et salaires en espèces
663 Primes et indemnités
664 Cotisations sociales
665 Avantages en nature au personnel
666 Prestations sociales
669 Autres dépenses de personnel

67 INTERETS ET FRAIS FINANCIERS


671 Intérêts et frais financiers sur la dette
672 Pertes sur cessions de titres de placement
676 Pertes de changes
679 Autres intérêts et frais bancaires

68 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS


681 Dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles
683 Dotations aux amortissements des immeubles
684 Dotations aux amortissements des meubles
685 Dotations aux amortissements des équipements militaires

69 DOTATIONS AUX PROVISIONS


691 Dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations
692 Dotations aux provisions pour dépréciation des stocks
693 Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de l’actif circulant
694 Dotations aux provisions pour dépréciation des titres de placement
695 Dotations aux provisions pour dépréciation – comptes de fournisseurs
696 Dotations aux provisions pour risques

132 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
CLASSE 7 : COMPTES DE PRODUITS

Ligne Ligne
TOFE TOFE I.
Dépenses Recettes
CLASSE 7 COMPTES DE PRODUITS

70 VENTES DE PRODUITS ET SERVICES


71 RECETTES FISCALES
72 RECETTES NON FISCALES
73 TRANSFERTS RECUS D’AUTRES BUDGETS PUBLICS
74 DONS ET LEGS
75 PRODUITS EXCEPTIONNELS
77 PRODUITS FINANCIERS
78 TRANSFERTS DE CHARGES
79 REPRISES SUR PROVISIONS

70 VENTES DE PRODUITS ET SERVICES


701 Ventes de produits
702 Ventes de prestations de services
703 Variation de stocks de produits

71 RECETTES FISCALES
711 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital
712 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations
713 Impôts sur le patrimoine
714 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services
7141 Taxes sur la valeur ajoutée
7142 Accises
7143 Droits de timbre et d'enregistrement
7149 Autres Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services

715 Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales


7151 Droits et taxes à l’importation
7152 Droits et taxes à l’exportation
7159 Autres Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
719 Autres recettes fiscales

Relative au Plan Comptable de l’Etat 133


72 RECETTES NON FISCALES
721 Revenus de l’entreprise et du domaine autres que les intérêts
7211 Redevances forestières
7212 Redevances pétrolières
7213 Redevances minières
Dividendes
7219 Autres Revenus de la propriété autres que les intérêts
722 Droits et frais administratifs
723 Amendes, pénalités et condamnations pécuniaires
725 Cotisations de sécurité sociale
726 Transfert volontaire autres que les dons
7261 courants
7262 en capital (ou projets)

729 Autres recettes non fiscales

73 TRANSFERTS RECUS D’AUTRES BUDGETS PUBLICS


731 Transferts reçus du budget général
732 Transferts reçus des budgets annexes et des comptes spéciaux du Trésor

74 DONS ET LEGS
741 Dons des institutions internationales
7411 Dons courants reçus de l’Initiative multilatérale d’Allègement de la dette
(IMAD)
7412 Dons en capital (ou projets)
7413 Fonds de concours
7419 Autres dons courants des institutions internationales
742 Dons des administrations publiques étrangères
7421 Dons courants reçus de l’Initiative Pays Pauvres Très endettés (IPPTE)
7422 Dons en capital (ou projets)
7423 Fonds de concours
7429 Autres dons courants des administrations publiques étrangères
744 Dons intérieurs reçus autres que ceux provenant d’autres budgets publics
7441 Dons courants
7442 Dons en capital (ou projets)
7443 Fonds de concours
749 Autres dons et legs

134 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
75 PRODUITS EXCEPTIONNELS
752 Restitutions au Trésor de sommes indûment payées
754 Cessions d’immobilisations
759 Autres recettes exceptionnelles

77 PRODUITS FINANCIERS
771 Intérêts des prêts
772 Intérêts sur les dépôts à terme
774 Intérêts sur titres de placement
775 Gains de détention sur actifs financiers
776 Gains de change

78 TRANSFERT DE CHARGES
781 Achat de biens
782 Achats de services
783 Réductions d’impôts
784 Subventions
785 Transferts
786 Charges de personnel
787 Intérêts et frais financiers

79 REPRISES SUR PROVISIONS


791 Reprises sur provisions pour dépréciation des immobilisations
792 Reprises sur provisions pour dépréciation des stocks
793 Reprises sur provisions pour dépréciation des créances de l’actif circulant
794 Reprises sur provisions pour dépréciation des titres de placement
795 Reprises sur provisions pour dépréciation – comptes de fournisseurs
796 Reprises sur provisions pour risques

Relative au Plan Comptable de l’Etat 135


CLASSE 8 : ENGAGEMENTS HORS BILAN

Ligne Ligne
TOFE TOFE I.
Dépenses Recettes
CLASSE 8 ENGAGEMENTS HORS BILAN

80 ENGAGEMENTS OBTENUS OU ACCORDES PAR L’ETAT


81 CONTREPARTIE DES ENGAGEMENTS DE L’ETAT

80 ENGAGEMENTS OBTENUS OU ACCORDES PAR L’ETAT

801 Engagements obtenus par l’Etat


8011 Emprunts
8012 Dons
8019 Autres engagements reçus

805 Engagements accordés par l’Etat


8051 Dette garantie
8052 Garanties liées à des missions d’intérêt général
8053 Garanties de passif
8054 Engagements financiers - cofinancement
8055 Engagements budgétaires
8056 Instruments financiers à terme
8057 Engagements de retraite et autres engagements sociaux
8059 Autres engagements donnés

81 CONTREPARTIE DES ENGAGEMENTS DE L’ETAT

811 Contrepartie des engagements obtenus par l’Etat


8111 Contrepartie des emprunts 8112 Contrepartie des dons
8119 Contrepartie des autres engagements reçus

815 Contrepartie des engagements accordés par l’Etat


8151 Contrepartie de la dette garantie
8152 Contrepartie des garanties liées à des missions d’intérêt général
8153 Contrepartie des garanties de passif
8154 Contrepartie des engagements financiers
8155 Contrepartie des engagements budgétaires

136 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
8156 Contrepartie des instruments financiers à terme
8157 Contrepartie des engagements de retraite et autres engagements sociaux
8159 Contrepartie des autres engagements donnés

Relative au Plan Comptable de l’Etat 137


138 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
DIRECTIVE N°04/11-UEAC-190-CM-22

Relative à la Nomenclature
Budgétaire de l’Etat

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 139


140 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
COMMUNAUTE ECONOMIQUE du Comité d’Experts en gestion des fi-
ET MONETAIRE nances publiques;
DE L’AFRIQUE CENTRALE
VU les comptes rendus des travaux du
UNION ECONOMIQUE DE Comité d’Experts en gestion des fi-
L’AFRIQUE CENTRALE nances publiques respectivement du 25
février 2011 et du 29 avril 2011 ;
CONSEIL DES MINISTRES
PERSUADE de la nécessité d'améliorer
toujours davantage la transparence dans
DIRECTIVE N°04/11-UEAC-190-CM-22 la gestion des finances publiques dans
les Etats membres ;
Relative à la Nomenclature Budgétaire
de l’Etat. DESIREUX d'adapter les directives
communautaires aux standards interna-
LE CONSEIL DES MINISTRES tionaux et aux bonnes pratiques en ma-
tière de gestion des finances publiques ;
VU le Traité instituant la Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique SUR proposition de la Commission de
Centrale du 16 mars 1994 et ses Additifs la CEMAC ;
en date du 5 juillet 1996 et 25 avril 2007;
APRES avis du Comité Inter-Etats ;
VU la Convention régissant l'Union Eco-
nomique de l'Afrique Centrale (UEAC) et EN sa séance du 19 décembre 2011
notamment son article 54 prescrivant
l'harmonisation des législations budgé-
taires, des comptabilités nationales et ADOPTE
des données macroéconomiques des
Etats membres ; LA DIRECTIVE DONT LA TENEUR SUIT :

VU la Directive N° 03/08-UEAC-190- Chapitre 1er


CM-17 du 20 juin 2008 relative à la no- Dispositions Générales
menclature budgétaire ;
Article 1er
VU la Directive N° 05/10-UEAC-190- La présente Directive fixe les principes
CM-21 du 28 octobre 2010 portant fondamentaux de présentation des opé-
création, attribution et fonctionnement rations du budget général, des budgets

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 141


annexes et des comptes spéciaux du penses adoptées dans la présente Di-
Trésor des Etats membres de la Com- rective, constitue un cadre de référence
munauté Economique et Monétaire de obligatoire.
l’Afrique Centrale (CEMAC).
Les Etats membres peuvent adopter des
Dans la présente Directive, on entend classifications additionnelles et un ordre
par : de classement pour répondre à des
préoccupations spécifiques. Ils en tien-
• Commission, la Commission de la nent la Commission informée.
CEMAC ;

• Opérations budgétaires, les opéra- Chapitre 2


tions du budget général, des bud- La classification des recettes
gets annexes et des comptes
spéciaux du Trésor des Etats mem- Article 4
bres de la CEMAC ; Conformément à l’article 12 de la Direc-
tive relative aux lois de finances, les re-
• Nomenclature Budgétaire de l’Etat, cettes du budget général, des budgets
la nomenclature commune à tous les annexes et des comptes spéciaux du
Etats membres de la CEMAC, an- Trésor sont regroupées en titres selon
nexée à la présente Directive et en leur nature :
fait partie intégrante.
• Titre 1. Les recettes fiscales compre-
Article 2 nant les impôts, les taxes, droits et
Les opérations budgétaires sont clas- autres transferts obligatoires autres
sées ainsi qu’il suit : que les cotisations de sécurité so-
ciale ;
• en recettes, selon leur nature,
• Titre 2. Les dons et legs et les fonds
• en dépenses, selon les classifica- de concours ;
tions par destination administrative,
par programme, par fonction et par • Titre 3. Les cotisations sociales ;
nature économique.
• Titre 4. Les autres recettes compre-
Article 3 nant les revenus de la propriété, les
La nomenclature budgétaire, définie par ventes de biens et services, les
les classifications des recettes et des dé- amendes, pénalités et confiscations,

142 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
les transferts volontaires autres que La classification des recettes est cohé-
les dons, et les recettes diverses. rente avec le plan comptable de l’Etat.

Les recettes du budget général, des La présentation détaillée de la classifica-


budgets annexes et des comptes spé- tion des recettes figure dans le tableau
ciaux du Trésor sont classées, selon leur A de l’annexe à la présente Directive.
nature, sur cinq caractères au minimum
correspondant aux quatre niveaux de
codifications obligatoires qui sont le titre, Chapitre 3
l’article, le paragraphe et la rubrique: LA CLASSIFICATION DES
DEPENSES
• Le titre est codifié sur un caractère
et représente le premier niveau de la Article 5
classification des recettes ; Les dépenses du budget général, des
budgets annexes et des comptes spé-
• L’article, représentant le deuxième ciaux du Trésor sont présentées selon
niveau de la classification des re- les classifications administratives, par
cettes, est identifié par les deux ca- programmes, par fonction et par nature
ractères correspondant aux économique.
comptes du plan comptable de
l’Etat ; Section 1
La classification administrative
• Le paragraphe est une subdivision
de l’article. Il est identifié par un ca- Article 6
ractère. Il correspond aux trois pre- La classification administrative a pour
miers caractères des comptes du objet de présenter les dépenses pour la
plan comptable de l’Etat. mise en œuvre des programmes bud-
gétaires selon les services ou groupes
• La rubrique, codifiée sur un carac- de services chargés de leur gestion. Elle
tère, subdivise le paragraphe pour permet d’identifier la hiérarchie du ser-
fournir un détail supplémentaire illus- vice chargé de l’exécution de la dépense
trant des spécificités propres aux et de préciser son degré d’autonomie,
Etats de la région. Il correspond aux ainsi que sa situation géographique. Elle
comptes à quatre caractères du plan dépend de l’organisation administrative
comptable de l’Etat. des départements ministériels ou des
institutions des Etats.

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 143


Article 7 • la codification géographique du ser-
La classification administrative com- vice : la codification permet d’identi-
prend deux niveaux. Elle retient les mi- fier les dépenses selon les
nistères ou les institutions comme différentes circonscriptions du pays.
premier niveau de classification corres- Il convient à chaque Etat membre de
pondant aux sections. Les services ou déterminer le niveau choisi, soit prin-
groupes de services constituent le cipal, soit au niveau secondaire, soit
deuxième niveau de classification cor- un niveau encore plus fin. Si le ni-
respondant aux chapitres. La section est veau principal est retenu, cette codi-
codifiée sur deux (2) caractères. Le cha- fication est numérique à deux (2)
pitre est codifié au moins sur six (6) ca- caractères ; si un deuxième niveau
ractères. est retenu, cette codification est ar-
borescente à quatre (4) caractères.
Article 8
La codification du chapitre comprend :
Section 2
• la codification du service : la codifi- La classification par programme
cation utilisée est une codification ar-
borescente mise en place selon le Article 9
principe décimal. Il appartient à Conformément à l’article 17 de la Direc-
chaque Etat membre de déterminer tive relative aux lois de finances, les cré-
l’architecture de cette codification en dits budgétaires sont décomposés en
fonction de sa structure administra- programmes à l’intérieur des ministères.
tive et des besoins imposés par la Un programme peut regrouper, tout ou
transparence budgétaire et l’exécu- partie des crédits d’une direction, d’un
tion du budget par programmes. La service, d’un ensemble de directions ou
codification proposée comprend au de services d’un même ministère.
minimum deux (2) caractères qui
identifient le service principal ou le Chaque programme est identifié par trois
budget opérationnel de programme (3) caractères au sein de la classification
et le service gestionnaire des crédits administrative dont il constitue un seg-
ou l’unité opérationnelle de pro- ment.
gramme, mais cette structure de co-
dification peut être élargie selon les Les Etats membres peuvent prévoir une
besoins de gestion des ministères et codification de l’action à un caractère en
des programmes; tant que subdivision du programme.

144 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
Article 10 caractères.
Les codes des programmes sont numé-
riques et séquentiels à partir de 001 La division est identifiée par deux (2) ca-
pour le premier programme identifié et ractères, qui a une subdivision représen-
sont indépendants du ministère ou de tant le groupe.. Le groupe, identifié par
l’institution gestionnaire du programme un (1) caractère, donne le détail des
concerné. moyens par lesquels les objectifs géné-
raux sont atteints.
Section 3
La classification fonctionnelle En fonction des spécificités de chaque
Etat membre, le groupe peut être subdi-
Article 11 visé en classe identifiée par un (1) carac-
La classification fonctionnelle a pour tère.
objet de classer les dépenses budgé-
taires selon leurs objectifs socio-écono- La présentation détaillée de la classifica-
miques. tion fonctionnelle figure dans le tableau
B de l’annexe à la présente Directive.
Conformément aux normes internatio-
nales, les dépenses budgétaires sont re- La classification fonctionnelle compre-
groupées en dix divisions : nant la division, le groupe et la classe
sert de base au suivi des dépenses de
1. services généraux des administra- réduction de la pauvreté.
tions publiques ;
2. défense ; Section 4
3. ordre et sécurité publics ; La classification économique
4. affaires économiques ;
5. protection de l’environnement ; Article 13
6. logements et équipements collectifs ; Les dépenses du budget général, des
7. santé ; comptes spéciaux du Trésor et des bud-
8. loisirs, culture et culte ; gets annexes définis à l’article 15 de la
9. enseignement ; Directive relative aux lois de finances
10. protection sociale. sont regroupées en titres selon leur na-
ture :
Article 12
La classification fonctionnelle s’articule • Titre 1 : Les charges financières de
autour des notions de division, groupe la dette ;
dont l’ensemble est codifié sur trois (3)

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 145


• Titre 2 : Les dépenses de personnel; Le quatrième caractère de la classifica-
• Titre 3 : Les dépenses de biens et tion des dépenses est utilisé pour la co-
services ; dification de la rubrique.
• Titre 4 : Les dépenses de transfert
• Titre 5 : Les dépenses d’investisse- La présentation détaillée de la classifica-
ment ; tion des dépenses par nature figure dans
• Titre 6 : Les autres dépenses le tableau C de l’annexe à la présente Di-
rective.
La classification économique de la no-
menclature budgétaire est cohérente Section 5
avec le plan comptable général de l’Etat. Les autres classifications

Quatre niveaux de codification permet- Article 14


tent d’identifier les dépenses par nature, Les Etats membres peuvent adopter des
à savoir : le titre, l’article, le paragraphe classifications additionnelles pour répon-
et la rubrique. dre à des préoccupations spécifiques. Ils
informent la Commission de la CEMAC
• Le titre représente le premier niveau des codifications additionnelles qu’ils
de classification de la dépense et est mettent en œuvre.
codifié sur un caractère.
Les classifications additionnelles peu-
• L’article est une subdivision du titre vent comprendre notamment :
et est identifié par les deux premiers
caractères du compte par nature du • la classification par sources de finan-
plan comptable de l’Etat. cement qui permet d’identifier et de
suivre les moyens de financement des
• Le paragraphe est une subdivision dépenses budgétaires (fonds propres,
de l’article précisant la nature de la dons et prêts intérieurs ou extérieurs) ;
dépense. Il est identifié par les trois
premiers caractères du compte par • la classification par bénéficiaires qui
nature du plan comptable de l’Etat. établit un lien entre la dépense budgé-
taire et le bénéficiaire.
• La rubrique est une subdivision du
paragraphe permettant de détailler la
nature de la dépense pour ressortir
des spécificités propres aux Etats.

146 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
Chapitre 4 • Le chapitre correspondant au groupe
L’IMPUTATION BUDGETAIRE de services ou service chargé d’exé-
cuter le programme ou la dotation et
Article 15 fournit leur localisation géographique;
L’imputation des recettes comprend le il est codé sur six (6) caractères au mi-
titre, l’article, le paragraphe et la ru- nimum;
brique codée sur cinq (5) caractères.
• La fonction codée sur trois (3) carac-
Article 16 tères;
L’imputation budgétaire de la dépense
comprend au minimum: • Le titre, l’article, le paragraphe et la ru-
brique correspondant à la nature de la
• La section correspondant à un minis- dépense budgétaire; ils sont codés sur
tère ou une institution; elle est codée cinq (5) caractères.
sur deux (2) caractères;
Le tableau suivant récapitule l’imputation
• Le programme codé sur trois (3) ca- de la dépense budgétaire.
ractères;

Classification
Classification administrative 11 c. fonctionnelle Classification économique 5c.
3c.

Chapitre 6c.
opérationnelle de programme 1c.
opérationnel de programme 1c.

Localisation géographique 4c.


groupe de services ou budget

service gestionnaire ou unité


Programme 3c.

Paragraphe 1c.

Rubrique 1c.
Groupe 1c.
division 2c.
section 2c.

article 2c.
titre 1c.

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 147


Chapitre 5 2008 portant nomenclature budgétaire.
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET
FINALES Article 20
Les Etats membres communiquent à la
Article 17 Commission de la CEMAC, pour avis, le
La réglementation nationale relative à la projet de texte national transposant les
nomenclature budgétaire devra, en tant dispositions de la présente directive
que de besoin, être mise en conformité avant adoption. Ils communiquent en-
avec les dispositions de la présente di- suite à la Commission le texte des dis-
rective dans les vingt-quatre mois de positions de droit interne adoptées dans
son adoption par la Communauté Eco- les matières régies par la présente Direc-
nomique et Monétaire de l’Afrique Cen- tive.
trale. A l’issue de ce délai, les
prescriptions de la directive devront être Ces dispositions de droit interne doivent
effectivement appliquées par les Etats- viser la référence de la présente Direc-
Membres à l’exception des dispositions tive.
relatives à la classification par pro-
gramme (articles 9, 10 et 16) dont l’ap- Article 21
plication effective pourra être différée La présente Directive qui entre en vi-
jusqu’au terme d’un délai de huit an- gueur à compter de sa date de signa-
nées. ture, sera publiée au Bulletin Officiel de
la Communauté et, à la diligence des au-
Article 18 torités nationales, aux Journaux Officiels
Lorsqu’un Etat membre utilise le délai des Etats-Membres.
prévu à l’article 17 ci-dessus, les règles
prescrites par la législation et la règle- Fait à Brazzaville, le 19 décembre
mentation nationale en vigueur portant 2011
nomenclature budgétaire de l’Etat res-
tent applicables. Pour le Conseil des Ministres,
Le Président,
Article 19
Sous réserve de la disposition spécifique PIERRE MOUSSA
prévue à l’article 17 ci-dessus, la pré-
sente Directive abroge et remplace
toutes les dispositions antérieures
contraires, notamment la directive no.
03/08-UEAC-190-CM-17 du 20 Juin

148 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
ANNEXE

Nomenclature budgétaire des Etats membres de la CEMAC

Tableau A: Classification des recettes par nature

Titre Compte LIBELLE


PCE
1 Recettes fiscales
71 RECETTES FISCALES
711 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital
712 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations
713 Impôts sur le patrimoine
714 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services
7141 Taxes sur la valeur ajoutée
7142 Accises
7143 Droits de timbre et d'enregistrement
7144 Autres Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services
715 Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
7151 Droits et taxes à l'importation
7152 Droits et taxes à l’exportation
7159 Autres Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
719 Autres recettes fiscales

2 74 Dons, legs et fonds de concours

741 Dons des institutions internationales


7411 Dons courants reçus de l’Initiative multilatérale d’Allègement de la dette
(IMAD)
7412 Dons en capital (ou projets)
7413 Fonds de concours
7419 Autres dons courants des institutions internationales
742 Dons des administrations publiques étrangères
7421 Dons courants reçus de l’Initiative Pays Pauvres Très endettés (IPPTE)
7422 Dons en capital (ou projets)
7423 Fonds de concours
7429 Autres dons courants des administrations publiques étrangères

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 149


744 Dons intérieurs reçus autres que ceux provenant d’autres budgets publics
7441 Dons courants
7442 Dons en capital (ou projets)
7443 Fonds de concours

749 Autres dons et legs

73 TRANSFERTS RECUS D’AUTRES BUDGETS PUBLICS


731 Transferts reçus du budget général
732 Transferts reçus des budgets annexes et des comptes spéciaux du Trésor

3 Cotisations sociales
725 Cotisations de sécurité sociale

4 Autres recettes
72 Recettes non fiscales
721 Revenus de la propriété autres que les intérêts
7211 Redevances forestières
7212 Redevances pétrolières
7213 Redevances minières
7214 Dividendes
7219 Autres Revenus de la propriété autres que les intérêts
722 Droits et frais administratifs
723 Amendes, pénalités et condamnations pécuniaires
725 Cotisation de sécurité sociale

726 Transfert volontaire autre que les dons des organismes privés extérieurs
7261 Dons courants
7262 Dons en capital (ou projets)

729 Autres recettes non fiscales


701 Ventes de produits
702 Ventes de prestations de services
703 Variation des stocks produits

77 Produits financiers
771 Intérêts des prêts

150 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
772 Intérêts sur les dépôts à terme
774 Intérêts sur les titres de placements
75 Recettes exceptionnelles
752 Restitutions au Trésor de sommes indûment payées
759 Autres recettes exceptionnelles

Tableau B: Classification des Fonctions des administrations Publiques

Titre Compte LIBELLE


PCE
1 Services généraux des administrations publiques
011 Fonctionnement des organes exécutifs et législatifs, affaires financières et fiscales, af-
faires étrangères
012 Aide économique extérieure
013 Services généraux
014 Recherche fondamentale
015 R-D concernant les services généraux des administrations publiques
016 Services généraux des administrations publiques, n.c.a
017 Opérations concernant la dette publique
018 Transferts de caractère général entre les administrations publiques

2 Défense
021 Défense militaire
022 Défense civile
023 Aide militaire à des pays étrangers
024 R-D concernant la défense
025 Défense, n.c.a

3 Ordre et sécurité publics


031 Services de police
320 Services de protection civile
033 Tribunaux
034 Administration pénitentiaire
035 R-D concernant l’ordre et la sécurité publics
036 Ordre et sécurité publics, n.c.a

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 151


4 Affaires économiques
041 Tutelle de l’économie générale, des échanges et de l’emploi
042 Agriculture, sylviculture, pêche, et chasse
043 Combustibles et énergie
044 Industries extractives et manufacturières, construction
045 Transports
046 Communications
047 Autres branches d’activité
048 R-D concernant les affaires économiques
049 Affaires économiques, n.c.a

5 Protection de l’environnement
051 Gestion des déchets
052 Gestion des eaux usées
053 Lutte contre la pollution
054 Préservation de la biodiversité et protection de la nature
055 R-D concernant la protection de l’environnement
056 Protection de l’environnement, n.c.a

6 Logement et équipements collectifs


061 Logement
062 Équipements collectifs
063 Alimentation en eau
064 Éclairage public
065 R-D dans le domaine du logement et des équipements collectifs
066 Logement et équipements collectifs, n.c.a

7 Santé
071 Produits, appareils et matériels médicaux
072 Services ambulatoires
073 Services hospitaliers
074 Services de santé publique
075 R-D dans le domaine de la santé
076 Santé, n.c.a

8 Loisirs, Culture et Culte


081 Services récréatifs et sportifs

152 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
082 Services culturels
083 Services de radiodiffusion, de télévision et d’édition
084 Culte et autres services communautaires
085 R-D dans le domaine des loisirs, de la culture et du culte
086 Loisirs, culture et culte, n.c.a

Enseignement
091 Enseignements préélémentaire et primaire
092 Enseignement secondaire
093 Enseignement post secondaire non supérieur
094 Enseignement supérieur
095 Enseignement non défini par niveau
096 Services annexes à l’enseignement
097 R-D dans le domaine de l’enseignement
098 Enseignement, n.c.a

Protection sociale
101 Maladie et invalidité
102 Vieillesse
103 Survivants
104 Famille et enfants
105 Chômage
106 Logement
107 Exclusion sociale, n.c.a
108 R-D dans le domaine de la protection sociale
109 Protection sociale, n.c.a

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 153


Tableau C: Classification des dépenses par nature économique.

Titre Compte LIBELLE


PCE
1 Charges financières de la dette

671 Intérêts et frais financiers sur la dette


679 Autres intérêts et frais bancaires

2 Dépenses de personnel
66 CHARGES DE PERSONNEL
661 Traitements et salaires en espèces
663 Primes et indemnités
664 Cotisations sociales
665 Traitements et salaires en nature au personnel
666 Prestations sociales
669 Autres dépenses de personnel

3 Dépenses de biens et services


60 ACHATS DE BIENS
601 Matières, matériel et fournitures
603 Variation des stocks de biens fongibles achetés
605 Eau, électricité, gaz et autres sources d'énergie
606 Matériel et fournitures spécifiques
609 Autres achats de biens

61 ACQUISITIONS DE SERVICES
611 Frais de transport et de mission
612 Loyer – actifs produits s

614 Entretien et maintenance


615 Assurances
617 Frais de relations publiques -- communication
618 Frais de formation du personnel
619 Autres acquisitions de services

154 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
62 Remboursement des recettes encaissées
621 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital
622 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations
623 Impôts sur le patrimoine
624 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services
6241 Taxe sur la valeur ajoutée
6249 Autres impôts intérieurs sur les biens et services
625 Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
626 Autres recettes fiscales
627 Recettes non fiscales
629 Autres recettes

4 Dépenses de transfert
63 SUBVENTIONS
632 Subventions aux entreprises publiques
6321 Versées aux sociétés publiques de raffineries
6322 Versées aux sociétés publiques minières
6329 Versées aux autres entreprises publiques
633 Subventions aux entreprises privées
634 Subventions aux institutions financières
639 Subventions à d'autres catégories de bénéficiaires

64 TRANSFERTS
641 Transferts aux établissements publics nationaux
642 Transferts aux collectivités locales
643 Transferts aux autres administrations publiques
644 Transferts aux institutions à but non lucratif
645 Transferts aux ménages
646 Transferts aux autorités supranationales et contributions aux organisations
internationales
647 Transferts à d'autres budgets publics
648 Pensions de retraites des fonctionnaires et autres agents de l’Etat
649 Autres transferts

5 Dépenses d’investissement
21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
211 Frais de recherche et de développement

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 155


212 Brevets, marques de fabrique, droits d'auteur
213 Conceptions de systèmes d'organisation - Progiciels
214 Droits d'exploitation - Fonds de commerce
219 Autres droits et valeurs incorporels

22 IMMOBILISATIONS NON PRODUITES


221 Terrains
222 Sous-sols, gisements et carrières
223 Plantations et forêts
224 Plans d'eau
225 Droit d’exploitation fonds de commerce
229 Autres droits et valeurs incorporels non produits

23 ACQUISITIONS, CONSTRUCTIONS ET GROSSES REPARATIONS DES IMMEUBLES


231 Bâtiments administratifs à usage de bureau
232 Bâtiments administratifs à usage de logement (civils et militaires)
233 Bâtiments administratifs à usage technique
234 Ouvrages
235 Infrastructures
236 Réseaux informatiques

24 ACQUISITIONS ET GROSSES REPARATIONS DU MATERIEL ET MOBILIER


241 Mobilier et matériel de logement et de bureau
242 Matériel informatique de bureau
243 Matériel de transport de service et de fonction
244 Matériel et outillages techniques
245 Matériel de transport en commun et de marchandises
246 Objets de valeur - Collections – œuvres d'art
247 Stocks stratégiques ou d'urgence
248 Cheptel

25 EQUIPEMENTS MILITAIRES
251 Bases militaires
252 Ouvrages et infrastructures militaires
253 Mobiliers, matériels militaires et équipements

26 Prises de participation et cautionnement

156 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
261 Prises de participation à l’intérieur
262 Prises de participation à l’extérieur
264 Cautionnement

6 Autres dépenses
65 Charges exceptionnelles
651 Annulations de produits constatés au cours des années antérieures
652 Condamnations et transactions
655 Loyers – actifs non produits
656 Valeur des garanties
658 Dépenses accidentelles
659 Autres charges exceptionnelles

Relative à la Nomenclature Budgétaire de l’Etat 157


158 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
DIRECTIVE N°05/11-UEAC-190-CM-22

Relative au Tableau
des opérations financières de l’Etat

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 159


160 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
COMMUNAUTE ECONOMIQUE attribution et fonctionnement du Comité
ET MONETAIRE d’Experts en gestion des finances pu-
DE L’AFRIQUE CENTRALE bliques;

UNION ECONOMIQUE DE VU les comptes rendus des travaux du


L’AFRIQUE CENTRALE Comité d’Experts en gestion des finances
publiques respectivement du 25 février
CONSEIL DES MINISTRES 2011 et du 29 avril 2011 ;

PERSUADE de la nécessité d'améliorer


DIRECTIVE N°05/11-UEAC-190-CM-22 toujours davantage la transparence dans
la gestion des finances publiques dans
Relative au Tableau des opérations finan- les Etats membres ;
cières de l’Etat.
DESIREUX d'adapter les directives
communautaires aux standards interna-
LE CONSEIL DES MINISTRES tionaux et aux bonnes pratiques en ma-
tière de gestion des finances publiques ;
VU le Traité instituant la Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique SUR proposition de la Commission de la
Centrale du 16 mars 1994 et ses Additifs CEMAC ;
en date du 5 juillet 1996 et 25 avril 2007;
APRES avis du Comité Inter-Etats ;
VU la Convention régissant l'Union Eco-
nomique de l'Afrique Centrale (UEAC) et EN sa séance du 19 décembre 2011
notamment son 'article 54 prescrivant
l'harmonisation des législations budgé-
taires, des comptabilités nationales et des ADOPTE
données macroéconomiques des Etats
membres ; LA DIRECTIVE DONT LA TENEUR SUIT :

VU la Directive N° 04/08-UEAC-190-CM-
17 du 20 juin 2008 relative au tableau des
opérations financières de l'Etat ;

VU la Directive N° 05/10-UEAC-190-CM-
21 du 28 octobre 2010 portant création,

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 161


CHAPITRE I • l’interaction entre l’évolution des fi-
DISPOSITIONS GÉNÉRALES nances publiques et les autres as-
Article 1er pects macroéconomiques, en
La présente Directive fixe les principes particulier la balance des paiements,
généraux relatifs à l’élaboration des sta- la situation monétaire, l’épargne et
tistiques sur les opérations financières de l’investissement.
l’ensemble des administrations publiques
des États membres de La Communauté Article 2
économique et monétaire de l’Afrique Le TOFE constitue une situation où sont
Centrale (CEMAC) et à leur présentation classées en recettes, charges, et acqui-
dans un tableau dénommé TABLEAU sitions ou cessions d’actifs et de passifs
DES OPÉRATIONS FINANCIÈRES DE les transactions de l’ensemble des admi-
L’ÉTAT, en abrégé TOFE. nistrations publiques. Il est accompagné
de trois autres tableaux statistiques com-
L’objectif de la présente directive est prenant la Situation des actifs et passifs
d’établir, un instrument opérationnel as- (compte de patrimoine ou bilan), la Situa-
surant la comparabilité des données de tion des autres flux économiques et la Si-
finances publiques et le suivi des élé- tuation des flux de trésorerie, ainsi que le
ments de gestion qui relèvent directe- Tableau de la dette qui couvrent les
ment du contrôle des pouvoirs publics au mêmes champs institutionnel et opéra-
sein des différents pays de la CEMAC. tionnel que le TOFE. L’ensemble des trois
Ainsi, l’ensemble des États membres de premières situations, à savoir le TOFE, la
la Communauté disposera d’un outil Situation des actifs et passifs et la Situa-
quantitatif commun qui permettra de sui- tion des autres flux économiques, consti-
vre les politiques fiscales et budgétaires tue le cadre analytique conforme aux
nationales dans un cadre macroécono- normes internationales en vigueur en ma-
mique et de faciliter le suivi des conver- tière de statistiques de finances publiques
gences budgétaires. auxquelles les États membres doivent
tendre à terme. L’ensemble de ces ta-
Le TOFE est donc un instrument statis- bleaux et situations figure en annexe 1.
tique cohérent permettant de mesurer :
Les définitions et principes généraux qui
• l’activité économique et financière gouvernent l’établissement du TOFE sont
des administrations publiques, sa présentés aux chapitre II, III, IV, V et VI et
soutenabilité et son impact sur les détaillés dans une note explicative (an-
autres secteurs de l’économie ; nexe 2).

162 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
Les annexes 1 et 2 font partie intégrante Les activités de ces organismes d’admi-
de la présente directive. nistration publique se distinguent aussi de
celles des autres secteurs de l’économie
du fait qu’elles doivent être financées
CHAPITRE II principalement par l’impôt ou par d’autres
CHAMP INSTITUTIONNEL COUVERT transferts obligatoires, ce qui n’exclut pas
PAR LE TOFE les recours aux emprunts et à des res-
sources autres que les transferts obliga-
Article 3 toires.
L’unité statistique du système de statis-
tiques de finances publiques sous-jacent Article 5
au TOFE est l’unité institutionnelle. Une Quatre types d’unités d’administrations
unité institutionnelle est une entité écono- publiques peuvent être distingués dans les
mique résidente, capable de son propre États membres de la CEMAC, à savoir :
chef de posséder des actifs, de contrac-
ter des engagements et de s’engager • les unités budgétaires ;
dans des activités économiques et dans
des transactions avec d’autres entités. • les unités extrabudgétaires ;
Elle est résidente d’un pays lorsqu’elle a
un centre d’intérêt économique sur le ter- • les unités de sécurité sociale ;
ritoire économique de ce pays.
• les institutions sans but lucratif (ISBL)
Article 4 non marchandes.
Le champ institutionnel du TOFE couvre
l’ensemble du secteur des administra- Aux fins de l’établissement du TOFE, ces
tions publiques comprenant toutes les unités sont regroupées en trois sous-sec-
unités résidentes dont les principales teurs à savoir :
fonctions consistent à :
• le sous-secteur de l’administration
• fournir à la collectivité des biens et centrale, dont les compétences
services non marchands destinés à s’étendent sur la totalité du territoire
la consommation collective ou indi- national, et qui comprend l’État et
viduelle, et à d’autres unités d’administration pu-
blique (y compris des ISBL et unités
• redistribuer le revenu et la richesse extrabudgétaires) ayant un statut
au moyen de transferts. légal distinct de l’État et une certaine
autonomie vis-à-vis de lui ;

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 163


• le sous-secteur des administrations CHAPITRE III
locales, qui exercent leurs compé- CHAMP OPÉRATIONNEL COUVERT
tences sur un territoire restreint, et PAR LE TOFE
qui comprend les collectivités territo-
riales et d’autres unités d’administra- Article 7
tion publique (y compris des ISBL et Aux fins de l’établissement du TOFE et
unités extrabudgétaires) ayant un des autres situations, on distingue deux
statut légal distinct de ces collectivi- types d’opérations :
tés et une certaine autonomie vis-à-
vis d’elles ; • Les transactions, qui reflètent les déci-
sions financières des pouvoirs publics
• Le sous-secteur de la sécurité so- et constituent donc des échanges entre
ciale comprenant les régimes de les administrations publiques et les au-
protection sociale. tres secteurs de l’économie et le reste
du monde. Les transactions couvrent
Les organismes autonomes, notamment aussi bien les opérations de gestion
les établissements publics à caractère que les opérations patrimoniales (à sa-
administratif, les caisses autonomes voir sur actifs et passifs).
d’amortissement, les fonds financés par
les ressources des administrations pu- • Les autres flux économiques, consti-
bliques doivent être intégrés dans le tués par les gains et pertes de détention
sous-secteur auxquels ils appartiennent. (par exemple réévaluation due à des
fluctuations de taux de change ou des
Article 6 changements de prix) et les change-
Les états arrêtent la liste des organismes ments de volume (tels que des destruc-
à inclure dans le TOFE en concertation tions occasionnées par des désastres
avec la Commission de la CEMAC et en naturels, ou la découverte de res-
conformité avec les dispositions des arti- sources naturelles) dont les facteurs dé-
cles 4 et 5 de la présente directive. terminants échappent au contrôle des
pouvoirs publics. Les autres flux écono-
miques ne concernent que les actifs
économiques et passifs.

Les actifs économiques sont des entités


sur lesquelles les unités institutionnelles font
valoir, individuellement ou collectivement,
des droits de propriété, et dont les proprié-

164 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
taires peuvent tirer des avantages écono- Les mouvements des comptes des dé-
miques, par leur détention, ou par leur uti- posants et des correspondants du Trésor
lisation au cours d’une période de temps. qui ne sont pas des unités d’administra-
tion publique sont à classer en augmen-
Article 8 tation nette de passifs dans le TOFE.
Les flux de transactions financières des
administrations publiques sont présentés Les transactions sur les recettes et les
dans le TOFE, et les autres flux dans la charges affectent la valeur nette des ad-
Situation des autres flux économiques. ministrations publiques définie comme
étant la différence entre le total des actifs
Article 9 et celui des passifs.
Les transactions des administrations pu-
bliques comprennent les recettes, dé- Article 10
penses et opérations de trésorerie et de Les recettes du TOFE sont constituées
financement du budget général, des bud- de toutes les transactions qui augmen-
gets annexes et des comptes spéciaux tent la valeur nette des administrations
du Trésor ainsi que des autres unités publiques. Ces recettes comprennent
d’administration publique. Les mouve- aussi les versements volontaires prove-
ments des comptes des déposants et nant d’autres administrations publiques
des correspondants du Trésor hors ad- intérieures, étrangères ou d’institutions in-
ministration publique sont pris en compte ternationales, lesquelles constituent des
dans le financement. dons. Les recettes, qui peuvent être en
espèces ou en nature, sont à classer
Ces transactions sont classées dans le selon les catégories suivantes :
TOFE selon les agrégats suivants :
• les recettes fiscales ;
• les recettes ;
• les cotisations sociales ;
• les charges ;
• les dons courants ou en capital reçus ;
• les acquisitions nettes d’actifs non fi-
nanciers ; • les autres recettes.

• les acquisitions nettes d’actifs finan- o Revenus de la propriété (intérêts in-


ciers ; clus)

• les augmentations nettes de passifs. o Ventes de biens et services

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 165


o Amendes, confiscation et autres • les intérêts ;
pénalités
• les subventions ;
o Transferts volontaires autres que
les dons • les dons courants ou en capital versés ;

o Autres recettes • les prestations sociales ;

Les recettes imputées provisoirement en • les autres charges.


compte d’attente sont portées globale-
ment et provisoirement en autres re- Les charges imputées en compte d’at-
cettes. tente sont portées globalement et provi-
soirement en autres charges.
Les recettes des comptes spéciaux du
Trésor (hors prêts, avances, garanties et Les charges des comptes spéciaux du
avals reçus et cessions d’actifs) et des Trésor (hors prêts, avances, garanties et
budgets annexes, des collectivités terri- avals donnés et acquisitions d’actifs) et
toriales, des administrations de sécurité des budgets annexes, des collectivités
sociale et des autres organismes auto- territoriales, des administrations de sécu-
nomes doivent être classées parmi les rité sociale et des autres organismes au-
catégories susmentionnées. tonomes, doivent être classées parmi les
catégories susmentionnées.
Article 11
Les charges du TOFE sont constituées Article 12
de toutes les transactions des adminis- Les transactions sur actifs non financiers
trations publiques qui diminuent la valeur sont constituées des acquisitions et ces-
nette. Les charges, qui peuvent être en sions des actifs économiques corporels
espèces ou en nature et avec ou sans et incorporels autres que les actifs finan-
contrepartie, sont à classer dans les ca- ciers. Ces transactions sont classées en
tégories suivantes : quatre catégories :

• la rémunération des salariés ; • les actifs fixes (bâtiments et ou-


vrages, machines et équipements et
• l’utilisation de biens et services ; autres actifs fixes) ;

• la consommation de capital fixe ; • les stocks (y compris les stocks stra-


tégiques) ;

166 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
• les objets de valeur ; Article 14
Les actifs financiers sont des créances fi-
• les actifs non produits (terrains, gise- nancières détenues par les administra-
ments et actifs incorporels non pro- tions publiques sur le reste de
duits). l’économie. Les transactions sur actifs fi-
nanciers concernent les acquisitions et
L’acquisition de biens en capital par une les cessions et sont classées selon la ré-
unité d’administration publique au profit sidence et l’instrument financier. Les ca-
d’une entreprise publique contrôlée par tégories d’actifs financiers sont:
cette unité est considérée comme une
prise de participation à inclure avec les • l’or monétaire et les droits de tirages
actifs financiers et à enregistrer en Actions spéciaux (DTS);
et parts de fonds d’investissement.
• le numéraire et les dépôts ;
Les transferts en capital accordés par
une unité d’administration publique doi- • les titres de créance ;
vent être enregistrés en charges
puisqu’ils diminuent sa valeur nette. • les crédits;

Article 13 • les actions et parts de fonds d’inves-


Les transactions sur actifs financiers et tissement;
passifs constituent des opérations de fi-
nancement pour le secteur des adminis- • les systèmes d’assurances, de pen-
trations publiques. Ces transactions sions et de garanties standard;
retracent les variations de sa dette inté-
rieure ou extérieure, à savoir les tirages • les produits financiers dérivés et op-
sur prêts, l’amortissement, le rééchelon- tions sur titres des salariés;
nement ou l’allégement de la dette, les
opérations de titrisation et les autres en- • les autres comptes à recevoir/à payer.
gagements (tels les dépôts des corres-
pondants) ainsi que les variations des Ces actifs sont ventilés en actifs intérieurs
avoirs que l’État détient sous forme de et extérieurs. Ils peuvent être ventilés
monnaies, dépôts et divers placements, selon les secteurs de contrepartie à l’ins-
y compris les participations financières trument financier et la résidence.
dans les sociétés publiques.
Les prêts rétrocédés et les règlements et
recouvrements sur dette avalisée effec-

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 167


tués par les administrations publiques Article 17
constituent des crédits à classer parmi les Les encours d’actifs et de passifs sont
actifs. présentés dans la Situation des actifs et
passifs (ou Compte de patrimoine). La dif-
Les prises de participation des adminis- férence entre les actifs et les passifs
trations publiques sont à classer dans les constitue la valeur nette.
actifs en actions et participations.
Les définitions et catégories d’encours
Les restes à payer sont constitués de d’actifs et de passifs sont les mêmes que
toutes les liquidations non réglées. Ils pour les flux.
comprennent les fonds en route et les ar-
riérés de paiement. Les fonds en route Article 18
sont constitués de toutes les liquidations La Situation des actifs financiers et pas-
non réglées de moins de trois mois. Les sifs est une situation statistique simplifiée,
arriérés sont constitués de toutes les li- comprenant les mêmes éléments que la
quidations non réglées au-delà de trois situation des actifs et des passifs, à l’ex-
mois. ception des actifs non financiers. La dif-
férence entre les actifs financiers et les
Article 15 passifs constitue la valeur financière nette.
Les passifs des administrations consti-
tuent des engagements financiers de ces Les définitions et catégories d’encours
administrations envers les autres secteurs d’actifs et de passifs sont les mêmes que
de l’économie ou le reste du monde. Les pour les flux.
classifications susmentionnées pour les
actifs financiers à l’article 14 s’appliquent Article 19
également aux passifs. Le tableau de la dette est constitué par
tous les passifs obligeant le débiteur à ef-
Article 16 fectuer en faveur du créancier un paie-
Les autres flux économiques (gains et ment ou des paiements d’intérêts ou de
pertes de détentions et les autres chan- principal à une date ou à des dates fu-
gements de volume affectant les actifs et tures. Par conséquent tous les passifs
passifs) sont présentés dans la Situation sont des dettes, sauf les actions et parts
des autres flux économiques. Les défini- de fonds d’investissement et produits fi-
tions et catégories d’actifs et de passifs nanciers dérivés.
sont les mêmes que pour les flux de
transaction. Article 20
En vue de faciliter l’analyse économique

168 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
et financière, certaines ventilations exis- Article 23
tantes spécifiques pourront être mainte- Les charges et acquisitions d’actifs non
nues, comme, par exemple, les recettes financiers sont enregistrées sur la base
fiscales et non fiscales par secteur d’ac- des droits constatés c'est-à-dire, au mo-
tivité. ment où ont lieu les activités, ou autres
évènements créant l’obligation incondi-
tionnelle pour les administrations pu-
CHAPITRE IV bliques concernées de procéder à un
MODES D’ENREGISTREMENT DES paiement ou de céder des ressources.
DONNÉES L’enregistrement des charges et des ac-
tifs non financiers se fait donc sur la base
Article 21 des liquidations.
Les transactions financières des adminis-
trations publiques sont à enregistrer dans Article 24
le TOFE sur la base des droits constatés La Situation de flux de trésorerie enregis-
c'est-à-dire lorsque la valeur économique tre sur une base caisse les mêmes caté-
est transformée, échangée, créée, trans- gories de transactions que le TOFE.
férée ou éteinte.
Article 25
Article 22 Les transactions et autres flux écono-
Les recettes sont enregistrées sur la base miques, ainsi que les encours d’actifs et
des droits constatés c'est-à-dire lorsque de passifs de la situation patrimoniale des
se produisent les activités, transactions et administrations publiques (la Situation
autres événements donnant droit à la per- des actifs et des passifs) sont valorisés
ception des impôts ou d’autres types de sur la base des prix et cours du marché
recettes. sauf en ce qui concerne les éléments du
Tableau de la dette qui seront valorisés à
Les recettes fondées sur le système dé- leur valeur nominale.
claratif sont enregistrées au moment de
la déclaration et/ou du versement spon- Article 26
tané des impôts par les contribuables. Les différentes catégories de flux de re-
cettes, charges et les transactions sur ac-
Les recettes fondées sur le système tifs non financiers doivent être présentées
d’émission préalable de titres, sont enre- sur une base brute. Les variations de
gistrées au vu des titres de perception, stocks et d’actifs financiers et de passifs
rôles ou contrats. peuvent être présentées sur une base
nette résultant de la différence entre les

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 169


augmentations et diminutions d’une Les États membres de la CEMAC pren-
même catégorie d’actifs ou de passifs. nent les dispositions légales et réglemen-
taires nécessaires en vue de définir les
Article 27 responsabilités en matière d’établisse-
En vue d’éliminer les doubles emplois, il ment du TOFE et, plus généralement, des
est procédé à la consolidation des don- statistiques de finances publiques, ainsi
nées se rapportant à plusieurs sous-sec- que le partage de ces responsabilités
teurs. entre les différents organismes concer-
nés, notamment entre les producteurs du
La consolidation consiste en l’élimination TOFE et les fournisseurs des sources de
de toutes les relations de débiteur et base.
créancier entre les unités institutionnelles
appartenant au même secteur ou sous- Article 30
secteur. Elle permet de présenter les don- Les principales sources des données de
nées d’un groupe d’unités comme si ces base pour l’établissement du TOFE et
unités constituaient une seule entité. plus généralement des statistiques de fi-
nances publiques sont les balances gé-
Article 28 nérales des comptes de l’État et des
Les contrats conditionnels qui prennent autres unités d’administrations publiques.
effet seulement si une ou plusieurs condi- Les informations issues de ces balances
tions stipulées dans l’accord entre les sont complétées, en tant que de besoin,
parties se concrétisent, sont à enregistrer par les autres situations de l’État prévues
dans des postes pour mémoire. Ils ne à l’article 105 de la Directive sur le Règle-
sont formellement reconnus dans le sys- ment général sur la Comptabilité pu-
tème des statistiques de finances pu- blique, les états financiers des autres
bliques en tant que flux ou encours que unités d’administrations publiques et les
lorsque ces conditions sont satisfaites. situations produites par les comptabilités
auxiliaires de l‘ État et des autres admi-
nistrations publiques.
CHAPITRE V
COLLECTE DES DONNÉES Article 31
La position nette du gouvernement cou-
Article 29 verte par le TOFE (PNG-TOFE) doit retra-
Le TOFE est établi sur une base men- cer la position auprès du système
suelle, trimestrielle et annuelle. Les autres bancaire interne de l’ensemble des unités
situations sont élaborées sur une base tri- comprises dans le champ du TOFE tel
mestrielle et annuelle. que dans la présente directive. La situa-

170 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
tion nette des administrations publiques CHAPITRE VII
vis-à-vis du système des institutions fi- DES DISPOSITIONS
nancières est constituée des créances TRANSITOIRES ET FINALES
sur ces institutions moins les dettes en-
vers ces institutions. Article 33
La mise en application de l’ensemble des
Cette situation nette est déterminée à dispositions de la présente directive se
partir des sources de la comptabilité pu- fera de manière progressive et selon le
blique et des autres sources couvertes calendrier ci-après :
par le TOFE. Elle doit correspondre, pour
l’administration centrale, aux décalages • Sur une période maximum de cinq
comptables près, à la Position nette du ans, pour l’extension du champ cou-
gouvernement (PNG) à la BEAC telle vert par le TOFE à l’ensemble des ad-
qu’elle est déterminée à partir des statis- ministrations publiques (chapitre II) ;
tiques monétaires et financières.
• Sur une période maximum de dix
CHAPITRE VI ans, pour l’enregistrement des don-
LES SOLDES DE BALANCE DANS nées en droits constatés à partir de
LE TOFE la comptabilité générale (chapitres IV
et V) ;
Article 32
Les transactions retracées dans le TOFE • Sur une période maximum de dix
forment un ensemble équilibré qui est re- ans pour l’enregistrement et la pro-
flété dans l’identité fondamentale sui- duction de la situation des autres flux
vante : économiques (articles 7 et 8) pour
les principaux actifs et passifs
Recettes – Charges – Augmenta- concernés ;
tion nette d’actifs non financiers =
Augmentation Nette d’actifs finan- • L’inclusion des actifs non financiers (ar-
ciers – Augmentation nette de ticle 12) dans un compte de patri-
passifs moine (article 17) se fera sur la base
des valorisations qui auront été effec-
La partie gauche de cette identité consti- tuées dans le cadre de la comptabilité
tue la Capacité ou besoin de financement générale. Un tableau de la dette et une
(communément appelée Excédent/Défi- Situation des actifs et passifs financiers
cit) et la partie droite le Financement. et des passifs seront produits en lieu
et place du compte de patrimoine.

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 171


Pendant cette période transitoire, les dis- les dispositions antérieures contraires,
positions de la Directive 04/08-UEAC- notamment la Directive 04/08-UEAC-
190-CM-17 non contraires à la présente 190-CM-17 relative aux opérations finan-
Directive continueront de s’appliquer no- cières de l’État.
tamment en ce qui le champ de couver-
ture du TOFE et le mode Article 36
d’enregistrement des données. La Commission de la CEMAC met en
place un système de suivi des mesures
Article 34 de transposition et d’application de la
Les États membres prennent les disposi- présente Directive par les États membres.
tions nécessaires en vue de la production
dès le 1er Janvier 2012 des situations sui- Elle met à leur disposition des mesures
vantes : de soutien et un dispositif d’accompa-
gnement de la mise en œuvre de cette
• Tableau 1 : TOFE ; Directive.

• Tableau 2 : Situation des flux de tréso- Article 37


rerie ; La présente directive, qui entre en vigueur
à compter de sa date de signature, sera
• Tableau 3 : Situation des actifs finan- publiée au Bulletin Officiel de la Commu-
ciers et des passifs ; nauté et, à la diligence des autorités na-
tionales, aux Journaux Officiels des
• Tableau 4 : Tableau de la dette. Etats-Membres.

Les États transmettent à la Commission Fait à Brazzaville, le 19 décembre


de la CEMAC, dans un délai d’un mois le 2011
TOFE trimestriel auquel seront annexés
les tableaux 2, 3, et 4 mentionnés ci-des- Pour le Conseil des Ministres,
sus ainsi que les ventilations détaillées Le Président,
des recettes, des charges et des trans-
actions sur actifs non financiers présen- PIERRE MOUSSA
tées dans le TOFE détaillé.

Article 35
Sous réserve des dispositions spécifiques
prévues à l’article 33 ci-dessus, la pré-
sente Directive abroge et remplace toutes

172 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
ANNEXE 1 : TABLEAUX ET SITUATIONS STATISTIQUES

Tableau 1: TOFE

CODES LIBELLE

TRANSACTIONS AFFECTANT LA VALEUR NETTE


1 RECETTES
11 Recettes fiscales
111 Impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital
112 Impôts sur les salaires et la main-d’œuvre
113 Impôts sur le patrimoine
114 Impôts sur les biens et services
115 Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
116 Autres recettes fiscales
12 Cotisations sociales
121 Cotisations de sécurité sociale
122 Autres cotisations sociales
13 Dons
131 Reçus d’administrations publiques étrangères
1311 Courants
1312 En capital
132 Reçus d’organisations internationales
1321 Courants
1322 En capital
133 Reçus d’autres unités d’administration publique
1331 Courants
1332 En capital
14 Autres recettes
141 Revenus de la propriété
1411 dont intérêts
142 Ventes de biens et services
143 Amendes, pénalités et confiscations
144 Transferts volontaires autres que les dons
145 Recettes diverses et non identifiées

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 173


2 CHARGES
21 Rémunération des salariés
211 Salaires et traitements
2111 Salaires et traitements en espèces
2113 Salaires et traitements en nature
212 Cotisations sociales
22 Utilisation de biens et services
23 Consommation de capital fixe
24 Intérêts
25 Subventions
251 Aux sociétés publiques
252 Aux entreprises privées
26 Dons
261 Aux administrations publiques étrangères
2611 Courants
2612 En capital
262 Aux organisations internationales
2622 Courants
2623 En capital
263 Aux autres unités d’administration publique
2631 Courants
2632 En capital
27 Prestations sociales
271 Prestations de sécurité sociale
272 Prestations d’assistance sociale
273 Prestations sociales d’employeurs
28 Autres charges
281 Charges liées à la propriété autre que les intérêts
282 Autres charges diverses
Solde net de gestion

TRANSACTIONS SUR ACTIFS NON FINANCIERS


31 Acquisition nette d’actifs non financiers
Sur ressources intérieures
311 Actifs fixes
312 Stocks
313 Objets de valeur

174 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
314 Actifs non produits
Sur ressources extérieures
311 Actifs fixes
312 Stocks
313 Objets de valeur
314 Actifs non produits
Capacité/besoin de financement = Financement
TRANSACTIONS SUR ACTIFS FINANCIERS ET PASSIFS
(FINANCEMENT)
32 Acquisition nette d'actifs financiers
321 Intérieurs
3212 Numéraire et dépôts
3213 Titres de créance
3214 Crédits
3215 Actions et parts de fonds d'investissement
3215 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3217 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3218 Autres comptes à recevoir
322 Extérieurs
3221 Or monétaire et droits de tirages spéciaux (DTS)
3222 Numéraire et dépôts
3223 Titres de créance
3224 Crédits
3225 Actions et parts de fonds d'investissement
3226 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3227 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3228 Autres comptes à recevoir
33 Accumulation nette de passifs
331 Intérieurs
3312 Numéraire et dépôts
3313 Titres de créance
3314 Crédits
3315 Actions et parts de fonds d'investissement
3315 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3317 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3318 Autres comptes à payer
332 Extérieurs

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 175


3321 DTS
3322 Numéraire et dépôts
3323 Titres de créance
3324 Crédits
3325 Actions et parts de fonds d'investissement
3326 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3327 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3328 Autres comptes à payer

Tableau 2 : SITUATION DES FLUX DE TRESORERIE (TOFE BASE CAISSE)

CODES LIBELLES

FLUX DE TRESORERIE LIES AUX ACTIVITES DE GESTION


1 ENTREES DE TRESORERIE LIEES AUX ACTIVITES DE GESTION
11 Impôts
111 Impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital
113 Impôts sur les salaires et la main-d’œuvre
113 Impôts sur le patrimoine
114 Impôts sur les biens et services
115 Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internes.
116 Autres recettes fiscales
12 Cotisations sociales
13 Dons
14 Autres encaissements de recettes
141 Revenus de la propriété
1411 dont intérêts
142 Ventes de biens et services
143 Amendes, pénalités et confiscations
144 Transferts volontaires autres que les dons
145 Recettes diverses et non identifiées
2 SORTIE DE TRESORERIE LIEES AUX ACTIVITES DE GESTION
21 Rémunération des salariés
22 Achats de biens et services

176 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
24 Intérêts
25 Subventions
26 Dons
27 Prestations sociales
28 Autres décaissements de dépenses
Entrées nettes de trésorerie liées aux activités de gestion
31 FLUX DE TRESORERIE LIES AUX INVESTISSEMENTS EN ACTIFS
NON FINANCIERS
ACHATS D'ACTIFS NON FINANCIERS
311 Actifs fixes
312 Stocks stratégiques
313 Objets de valeur
314 Actifs non produits
VENTE D'ACTIFS NON FINANCIERS
311 Actifs fixes
312 Stocks stratégiques
313 Objets de valeur
314 Actifs non produits
Sorties nettes de trésorerie liées aux investissements en actifs non financiers
Excédent/Déficit (Base caisse)
FLUX DE TRESORERIE LIES AUX ACTIVITES DE FINANCEMENT
32x Acquisition nette d'actifs financiers autres que la trésorerie
321x Intérieurs
322x Extérieurs
33 Accroissement net de passifs
331 Intérieurs
332 Extérieurs
Entrées nettes de trésorerie liées aux activités de financement
Variation nette de trésorerie

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 177


Tableau 3 : SITUATION DES ACTIFS FINANCIERS ET DES PASSIFS

LIBELLES
CODES OUVERTURE CLÔTURE
VALEUR NETTE FINANCIERE
VNF = Total AF (-) TOTAL PASSIFS
ACTIFS FINANCIERS
621 Intérieurs
6212 Numéraires et dépôts
6213 Titres de créance
6214 Crédits
6215 Actions et parts de fonds d'investissement
6216 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
6217 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
6218 Autres comptes à recevoir
622 Extérieurs
6221 Or monétaire et DTS
6222 Numéraires et dépôts
6223 Titres de créance
6224 Crédits
6225 Actions et parts de fonds d'investissement
6226 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
6227 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
6228 Autres comptes à recevoir
63 PASSIFS
631 Intérieurs
6312 Numéraires et dépôts
6313 Titres de créance
6314 Crédits
6315 Actions et parts de fonds d'investissement*
(sociétés et quasi-sociétés publiques uniquement)
6316 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
6317 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
6318 Autres comptes à payer
632 Extérieurs
6321 DTS
6322 Numéraires et dépôts
6223 Titres de créance
6324 Crédits

178 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
6325 Actions et parts de fonds d'investissement*
(sociétés et quasi-sociétés publiques uniquement)
6326 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
6327 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
6328 Autres comptes à payer
* Ce poste ne s'applique pas aux administrations publiques

Tableau 4 : DETTE DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE

ENCOURS DE LA DETTE SELON LA MONNAIE, L'INSTRUMENT


ET LE CRÉANCIER
Indiquez la méthode comptable :
Indiquez la méthode d'évaluation des instruments négociables :
SELON LA MONNAIE ET L'INSTRUMENT
63B0 ENCOURS DE LA DETTE
63B01 En monnaie nationale
63B013 Titres de créances
63B014 Crédits
63B018 Autres
63B03 En devises
63B033 Titres de créances
63B034 Crédits
63B038 Autres
SELON LE CRÉANCIER
63D0 ENCOURS DE LA DETTE (=63B0)
63D1 Intérieurs
63D11 Administrations publiques
63D12 Banque centrale
63D13 Autres institutions de dépôts
63D14 Sociétés financières non classées ailleurs (caisses de retraite privées, compagnies d'assurance, etc.)
63D15 Sociétés non financières

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 179


63D16 Ménages et institutions sans but lucratif au service des ménages
63D2 Extérieurs
63D21 Administrations publiques (bilatéral)
63D22 Organisations internationales (multilatéral)
63D23 Sociétés financières autres qu'organisations internationales
63D24 Autres non-résidents
Postes pour mémoire :
Total des arriérés
Selon la monnaie :
Arriérés sur la dette intérieure et la dette liée à la monnaie nationale
Arriérés sur la dette extérieure et la dette liée aux devises
Passifs conditionnels
dont : garanties de l'État au reste de l'économie
Intérêts et amortissements arrivant à échéance dans un an

Tableau 5 : TOFE détaillé selon le cadre analytique du MSFP 2001

CODES LIBELLE

1,2 TRANSACTIONS AFFECTANT LA VALEUR NETTE


1 RECETTES
11 Recettes fiscales
111 Impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital
1111 À la charge des personnes physiques
1112 À la charge des sociétés et autres entreprises
1113 Non ventilables
112 Impôts sur les salaires et la main-d’œuvre
113 Impôts sur le patrimoine
1131 Impôts périodiques sur la propriété immobilière
1132 Impôts périodiques sur le patrimoine net
1133 Impôts sur les mutations par décès, les successions et les donations entre vifs et legs
1134 Impôts sur les transactions financières et en capital
1135 Autres impôts non périodiques sur le patrimoine
1136 Autres impôts périodiques
114 Impôts sur les biens et services

180 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
1141 Impôts généraux sur les biens et services
11411 Taxes sur la valeur ajoutée
11412 Impôts sur la vente
11413 Impôts sur le chiffre d’affaires et autres impôts généraux sur biens et services
1142 Accises
1143 Bénéfices des monopoles fiscaux
1144 Taxes sur des services déterminés
1145 Taxes sur l’utilisation ou la permission d’utiliser des biens du d'exercer des activités
11451 Taxes sur les véhicules à moteur
11452 Autres taxes sur l’utilisation ou la permission d'utiliser des biens ou d'exercer des activités
1145 Autres impôts sur les biens et services
115 Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
1151 Droits de douane et autres droits à l’importation
1152 Taxes à l’exportation
1153 Bénéfices des monopoles d’exportation ou d'importation
1154 Bénéfices de change
1155 Taxes sur les opérations de change
1156 Autres impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
116 Autres recettes fiscales
1161 À la charge exclusive des entreprises
1162 À la charge d’autres entités ou non identifiables
12 Contributions sociales
121 Cotisations de sécurité sociale
1211 À la charge des salariés
1212 À la charge des employeurs
1213 À la charge des travailleurs indépendants ou des personnes sans emplois
1214 Non ventilables
122 Autres cotisations sociales
1221 À la charge des salariés
1222 À la charge des employeurs
1223 Imputées
13 Dons
131 Reçus d’administrations publiques étrangères
1311 Courants
1312 En capital
132 Reçus d’organisations internationales
1321 Courants

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 181


1322 En capital
133 Reçus d’autres unités d’administration publique
1331 Courants
1332 En capital
14 Autres recettes
141 Revenus de la propriété
1411 Intérêts
1412 Dividendes
1413 Prélèvements sur les revenus des quasi-sociétés
1414 Revenus de la propriété attribués aux assurés
1415 Loyers
142 Ventes de biens et services
1421 Ventes des établissements marchands
1422 Droits administratifs
1423 Ventes résiduelles des établissements non marchands
1424 Ventes imputées de biens et services
143 Amendes, pénalités et confiscations
144 Transferts volontaires autres que les dons
1441 Courants
1442 En capital
145 Recettes diverses et non identifiées

2 CHARGES
21 Rémunération des salariés
211 Salaires et traitements
2111 Salaires et traitements en espèces
2112 Salaires et traitements en nature
212 Cotisations sociales
2121 Cotisations sociales effectives
2122 Cotisations sociales imputées
22 Utilisation de biens et services
23 Consommation de capital fixe
24 Intérêts
241 Aux non-résidents
242 Aux résidents autres que les administrations publiques
243 Aux autres unités d’administration publique
25 Subventions

182 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
251 Aux sociétés publiques
2511 Aux sociétés publiques non financières
2512 Aux sociétés publiques financières
252 Aux entreprises privées
2521 Aux entreprises privées non financières
2522 Aux entreprises privées financières
26 Dons
261 Aux administrations publiques étrangères
2611 Courants
2612 En capital
262 Aux organisations internationales
2621 Courants
2622 En capital
263 Aux autres unités d’administration publique
2631 Courants
2632 En capital
27 Prestations sociales
271 Prestations de sécurité sociale
2711 Prestations de sécurité sociale en espèces
2712 Prestations de sécurité sociale en nature
272 Prestations d’assistance sociale
2721 Prestations d’assistance sociale en espèces
2722 Prestations d’assistance sociale en nature
273 Prestations sociales d’employeurs
2731 Prestations sociales d’employeurs en espèces
2732 Prestations sociales d’employeurs en nature
28 Autres charges
281 Charges liées à la propriété autres que les intérêts
2811 Dividendes (sociétés publiques seulement)
2812 Prélèvements sur les revenus des quasi-sociétés (quasi-sociétés publiques seulement)
2813 Charges liées à la propriété attribuées aux assurés
2814 Loyers
282 Autres charges diverses
2821 Courantes
2822 en capital

Solde net de gestion

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 183


31 TRANSACTIONS SUR ACTIFS NON FINANCIERS
31 Acquisition nette d'actifs non financiers
311 Actifs fixes
3111 Bâtiments et ouvrages de génie civil
31111 Logements
31112 Bâtiments non résidentiels
31113 Autres ouvrages de génie civil
3112 Machines et équipement
31121 Matériels de transport
31122 Autres machines et équipement
3113 Autres actifs fixes
31131 Actifs cultivés
31132 Actifs fixes incorporels
312 Stocks
3121 Stocks stratégiques
3122 Autres stocks
31221 Matières premières et fournitures
31222 Travaux en cours
31223 Produits finis
31224 Biens destinés à la revente
313 Objets de valeur
314 Actifs non produits 314
3141 Terrains
3142 Gisements
3143 Autres actifs naturels
3144 Actifs incorporels non produits

Capacité/besoin de financement = Financement

32, 33 TRANSACTIONS SUR ACTIFS FINANCIERS ET PASSIFS (FINANCEMENT)


32 Acquisition nette d'actifs financiers
321 Intérieurs
3212 Numéraire et dépôts
3213 Titres de créances
3214 Crédits
3215 Actions et parts de fonds d'investissement
3215 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard

184 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
3217 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3218 Autres comptes à recevoir
322 Extérieurs
3221 Or monétaire et DTS
3222 Numéraire et dépôts
3223 Titres de créances
3224 Crédits
3225 Actions et parts de fonds d'investissement
3226 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3227 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3228 Autres comptes à recevoir
33 Accumulation nette de passifs
331 Intérieurs
3312 Numéraire et dépôts
3313 Titres de créances
3314 Crédits
3315 Actions et parts de fonds d'investissement
3315 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3317 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3318 Autres comptes à payer
332 Extérieurs
3321 DTS
3322 Numéraire et dépôts
3323 Titres de créances
3324 Crédits
3325 Actions et parts de fonds d'investissement
3326 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3327 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3328 Autres comptes à payer

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 185


186 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
ANNEXE 2 : NOTE EXPLICATIVE

Table des matières

Introduction 188

PREMIERE PARTIE
Cadre analytique du Manuel de Statistiques
de Finances Publiques 2001 189

DEUXIEME PARTIE
Champ couvert par le TOFE, périodicité,
sources et modes d’enregistrement des données 191

TROISIEME PARTIE
Classification des opérations détaillées dans le TOFE 194

QUATRIEME PARTIE
Autres aspects 201

Annexe 205

Cadre analytique du Manuel de Statistiques


de Finances Publiques 2001 205

Tableau A
Correspondance entre le TOFE actuel et les agrégats
de transactions du MSFP 2001 206

Tableau B
TOFE selon le cadre analytique du MSFP 2001,
Postes Spécifiques à la CEMAC 207

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 187


INTRODUCTION l’uniformisation du champ des opéra-
Dans le contexte de l’application de l’ar- tions des administrations publiques et
ticle 54 de la convention instituant des différents concepts de recettes,
l’Union économique de l’Afrique Cen- charges, d’actifs et de passifs à travers
trale (UEAC), la CEMAC s’est dotée en les pays de la CEMAC est une condition
2008 d’un cadre harmonisé de finances indispensable à la mise en place d’une
publiques destiné à faciliter l’exercice de procédure crédible de surveillance ma-
surveillance multilatérale des politiques croéconomique des politiques budgé-
budgétaires des États de la CEMAC. Ce taires au sein de la Communauté.
cadre est constitué :
L’objectif visé est d’établir, un instrument
• d’un volet juridique comprenant deux opérationnel assurant la comparabilité
Directives, l'une relative aux lois de fi- des données de finances publiques et le
nances et l'autre au Règlement général suivi des éléments de gestion qui relè-
sur la Comptabilité publique, et vent directement du contrôle des pou-
voirs publics. Ainsi, l’ensemble des États
• d’un volet comptable et statistique, membres de la Communauté disposera
comprenant trois Directives relatives à d’un TOFE commun qui permettra de
la nomenclature budgétaire, le Plan suivre les politiques fiscales et budgé-
comptable de l’État (PCE) et le Tableau taires nationales dans un cadre macroé-
des opérations financières de l’État conomique et de faciliter le suivi des
(TOFE). convergences budgétaires.

Objectifs de la directive Importance du TOFE

L’objet de la présente note est de pré- Le TOFE est un instrument statistique


senter les axes d’uniformisation des cohérent qui permet de mesurer:
TOFE nationaux et de développer les
modifications apportées à la présenta- • l’activité économique et financière des
tion des statistiques de finances pu- administrations publiques et leur im-
bliques en conformité avec les normes pact sur les autres secteurs de l’éco-
internationales telles que définies dans le nomie ;
système du Manuel de statistiques de fi-
nances publiques 2001 du FMI. • l’interaction entre les finances pu-
bliques et les différents agrégats ma-
Il convient de souligner tout d’abord que croéconomiques, à savoir, la balance

188 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
des paiements, la situation monétaire, PREMIERE PARTIE
l’épargne et l’investissement. CADRE ANALYTIQUE DU MANUEL
DE STATISTIQUES DE FINANCES
Le TOFE permet également d’établir une PUBLIQUES 2001
relation claire entre les opérations “au-
dessus et au-dessous de la ligne » défi- Le cadre analytique du Manuel de sta-
nissant la capacité/besoin de tistiques de finances publiques 2001,
financement (correspondant à l’excé- s’articule autour de trois situations finan-
dent/déficit du système), ou en d’autres cières :
termes, de saisir les opérations de finan-
cement et leurs conséquences sur la dy- • La Situation des opérations des
namique de la dette. administrations publiques, qui ré-
sume les transactions du secteur des
Le TOFE est, enfin, un outil essentiel administrations publiques au cours
pour la formulation, le suivi et la coordi- d’une période.
nation des politiques budgétaires à
l’échelle de la Communauté. Il est en • La Situation des autres flux écono-
effet nécessaire que les indicateurs as- miques qui présente les modifications
surant la convergence budgétaire soient des encours d’actifs, de passifs et de
issus d’un TOFE commun à tous les la valeur nette résultant de facteurs au-
États membres qui garantisse la compa- tres que les transactions.
rabilité en fonction des normes interna-
tionales. • La Situation des actifs et des pas-
sifs qui enregistre les encours d’actifs
La première partie de cette note définit et de passifs ainsi que la valeur nette
le cadre analytique du Manuel de statis- du secteur des administrations pu-
tiques de finances publiques 2001, lequel bliques à la fin de chaque période
constitue la référence méthodologique comptable, situation qui à terme abou-
du TOFE, et la deuxième partie le champ tira au compte de patrimoine. Cette si-
couvert par le TOFE, la périodicité, le tuation est complétée par la situation
mode d’enregistrement et les sources de la dette.
de données. La classification des opé-
rations détaillées dans le TOFE est pré- Ce cadre est illustré dans le diagramme
sentée dans la troisième partie. La qui suit le texte de cette note. Bien que
quatrième partie traite des aspects di- strictement parlant en dehors de ce
vers. cadre, la Situation des flux de tréso-
rerie et le Tableau de la dette doivent

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 189


être mentionnés. La Situation des flux • Les transactions sont constituées
trésorerie enregistre les entrées et les d’échanges volontaires entre deux uni-
sorties de trésorerie, ce qui essentielle- tés institutionnelles ;
ment revient à établir le TOFE sur une
base caisse. Le Tableau de la dette est • Les autres flux économiques com-
une présentation des passifs de dette, prennent les flux occasionnés par des
en valeur nominale ou faciale (alors que événements économiques autres que
la Situation des actifs et des passifs est les transactions qui influent sur les en-
censée être établie sur la base des prix cours d’actifs et de passifs, comme les
et valeurs de marché). gains et pertes de détention, les pertes
dues à des catastrophes ou l’appari-
Les tableaux à produire et communiquer tion de nouveaux actifs (gisements par
à la Commission concernent toutes ces exemple).
situations.
Enfin, le nouveau cadre analytique
Toutefois dans un premier temps il ne adopte les principes de l’enregistrement
sera pas demandé de produire la Situa- de flux et encours sur la base des droits
tion des autres flux économiques et la Si- constatés. En attendant l’application de
tuation des actifs et des passifs pourra ne ce principe à toutes les transactions et
pas comprendre les actifs non finan- unités, l’enregistrement devra se faire
ciers. selon les systèmes comptables en vi-
gueur pour les unités des administra-
Le cadre analytique implique des défini- tions publiques ou sur une base se
tions des recettes et des charges, ana- rapprochant des droits constatés.
lysées comme des transactions
modifiant la valeur nette des administra-
tions publiques. La valeur nette est la dif-
férence entre la valeur totale des actifs
et la valeur totale des passifs. La valeur
nette financière représente la différence
entre les actifs financiers et les passifs.

Deux types de flux sont enregistrés dans


le système du Manuel de statistiques de
finances publiques 2001, les transactions
et les autres flux économiques :

190 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
DEUXIEME PARTIE nistrations publiques. Il comprend en
CHAMP COUVERT PAR LE TOFE, particulier :
PERIODICITE, SOURCES ET
MODES D’ENREGISTREMENT • L’espace aérien, les eaux territoriales
DES DONNEES et le plateau continental situé dans les
eaux internationales sur lesquelles le
pays jouit de droits exclusifs ou sur les-
1. Champ d’application du TOFE quelles il a ou revendique compétence
en matière de droits de pêche ou d’ex-
Le champ du TOFE comprend l’ensem- ploitation des combustibles ou des mi-
ble des administrations publiques qui nerais présents sur le fond des mers et
mettent en application les politiques fis- des océans.
cales et budgétaires des pouvoirs pu-
blics, par la prestation de services non • Les enclaves territoriales situées dans
marchands et par les transferts de reve- d’autres pays et dont le gouvernement
nus financés principalement par l’impôt est le propriétaire ou locataire avec
ou d’autres prélèvements obligatoires. l’accord politique formel du gouverne-
ment du pays d’accueil (les ambas-
Une unité institutionnelle au sens de sades par exemple).
la directive est une entité économique,
capable de son propre chef de posséder • Toute île appartenant à un pays et re-
des actifs, de contracter des engage- levant des mêmes autorités budgé-
ments et de s’engager dans des activi- taires, fiscales et monétaires que le
tés économiques et dans des territoire continental.
transactions avec d’autres entités.
• Les zones franches, les entrepôts sous
Les unités d’administration publique douanes, ou les usines situées sur le
sont des unités institutionnelles qui exer- territoire géographique et exploitées
cent les fonctions d’administration pu- par des entreprises offshore sous
blique en tant qu’activité principale. contrôle douanier.

Une unité institutionnelle est résidente Un organisme de sécurité sociale re-


d’un pays lorsqu’elle a sur le territoire présente un type particulier d’unité d’ad-
économique de ce pays un centre d’in- ministration publique consacrée à la
térêt économique. Le territoire écono- gestion d’un ou plusieurs régimes de sé-
mique d’un pays consiste en un territoire curité sociale. C’est une unité institution-
géographique administré par les admi- nelle. Les régimes de sécurité sociale

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 191


sont financés par des cotisations so- sur un territoire restreint, et qui com-
ciales affectées à ces fonctions. On dis- prend les collectivités territoriales et
tingue les régimes de sécurité sociale d’autres unités d’administration pu-
organisés et gérés par les administra- blique (y compris des ISBL et unités
tions publiques dont la couverture est extrabudgétaires) ayant un statut légal
universelle ou au moins très étendue, et distinct de ces collectivités et une cer-
les régimes d’assurance sociale d’em- taine autonomie vis-à-vis d’elle.
ployeurs dont la couverture est limitée
aux membres du personnel et leurs • Le sous-secteur de la sécurité sociale
ayants droit. Les régimes d’assistance qui comprend les régimes de protec-
sociale dont les ressources ne sont pas tion sociale
constituées de cotisations sociales, mais
des autres produits de la fiscalité ne font Les principes qui viennent d’être énon-
pas partie du sous-secteur de la sécurité cés s’appliquent aux recettes, dépenses
sociale. Leurs opérations sont incluses et financement des opérateurs suivants
avec celles de leur administration de tu- des États membres de la CEMAC :
telle. Les opérations des régimes de re-
traites des administrations publiques en • L’administration centrale constituée
tant qu’employeurs donnent lieu à un des ministères et des institutions na-
traitement spécifique (voir ci-dessous). tionales ;

Les unités du secteur des administra- • Les collectivités territoriales et leurs


tions publiques sont regroupées en trois établissements et ;
niveaux ou sous secteurs suivants :
• Les établissements autonomes que sont :
• le sous-secteur de l’administration
centrale, dont les compétences o Les établissements publics à carac-
s’étendent sur la totalité du territoire tère administratif (EPA) ;
national, et qui comprend l’État et
d’autres unités d’administration pu- o Les caisses nationales de sécurité so-
blique (y compris des ISBL et unités ciale, de prévoyance et de retraite ;
extrabudgétaires) ayant un statut légal
distinct de l’État et une certaine auto- o Les caisses autonomes d’amortis-
nomie vis-à-vis de lui ; sement ;

• le sous-secteur des administrations lo- o Les caisses de stabilisation et de pé-


cales, qui exercent leurs compétences réquation ;

192 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
o Les fonds financés par les res- 3. Modes d’enregistrement des
sources des administrations pu- données et consolidation :
bliques
Les opérations sont en principe enregis-
En attendant que toutes les dispositions trées sur la base des droits constatés
soient réunies, le champ du TOFE se li- c'est-à-dire au moment où la valeur éco-
mitera au sous-secteur de l’administra- nomique est créée, transformée, échan-
tion centrale comprenant les organes gée, transférée ou éteinte, et sont
législatifs et exécutifs, c’est-à-dire les valorisées sur la base des prix et des
institutions de l’État. Il sera progressive- coûts du marché. En attendant l’appli-
ment élargi aux ISBL et autres entités cation du principe des droits constatés
extrabudgétaires non marchandes, à toutes les transactions et unités, l’en-
sous-secteur de l’administration locale registrement devra se faire selon les sys-
et sous-secteur de la sécurité sociale. tèmes comptables déjà en vigueur. Les
En ce qui concerne le champ opération- principes d’enregistrement décrits dans
nel, les transactions couvrent toutes les la Directive 04/08-UEAC-190-CM-17
recettes, dépenses et financement de pourront donc continuer à être appliqués
l’ensemble des unités institutionnelles durant cette période.
des administrations publiques, qu’elles
soient en espèces ou en nature. Dans Les différentes catégories de flux et
les statistiques du TOFE, ces transac- d’encours peuvent être présentées sur
tions doivent être classées parmi les re- une base brute ou nette à l’exception
cettes, les charges, les acquisitions et des trop-perçus qui sont déduits des re-
cessions d’actifs non financiers et finan- cettes ou des cessions d’actifs non fi-
ciers et les passifs. nanciers et des trop payés qui sont
déduits des charges ou des acquisitions
d’actifs non financiers. Les recettes, les
2. Périodicité et sources charges et les transactions sur actifs non
des données : financiers doivent être enregistrées sur
une base brute. Les transactions sur ac-
Le TOFE sera établi sur une base men- tifs financiers et passifs peuvent être en-
suelle, trimestrielle et annuelle. Le TOFE registrées sur une base nette.
sera élaboré sur la base des données des
comptabilités générales des unités institu- Il arrive que les administrations publiques
tionnelles des administrations publiques, le et des tiers aient recours à des compen-
cas échéant complétées par des compta- sations pour s’acquitter de leurs dettes
bilités budgétaires et auxiliaires. réciproques, ce qui ne donne pas tou-

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 193


jours lieu à des enregistrements comp- rité sociale. (Il s’agit en effet de réorienter
tables. Dans ce cas, des imputations ces charges en les comptabilisant dans
statistiques devront être effectuées afin la rémunération des employés et en im-
de refléter les transactions sous-jacentes putant à ces derniers le versement de
à ces compensations. cotisations (réorientation) aux adminis-
trations publiques). La consolidation
Les restes à payer comprennent les dé- concerne les statistiques de flux aussi
penses dont le règlement n’a pas été ef- bien que d’encours.
fectué au moment où il était exigible
(date limite indiquée sur la facture ou
date d’exigibilité pour le service d’une TROISIEME PARTIE
dette). En règle générale, ce moment CLASSIFICATION DES OPERA-
n’est pas formellement enregistré en TIONS DETAILLEES DANS
comptabilité publique et dans les statis- LE TOFE
tiques de finances publiques selon le
Manuel de statistiques de finances pu- Le TOFE (Tableau 1 de la Directive) or-
bliques 2001. On distinguera les restes ganise les opérations des administra-
à payer, les fonds en route et les arriérés. tions publiques en trois grands types
Les restes à payer sont constitués de d’agrégats : (1) transactions affectant la
tous les ordonnancements et dépenses valeur nette, (2) transactions sur actifs
non ordonnancées non réglés. Les non financiers et (3) transactions sur ac-
fonds en route sont constitués de tous tifs financiers et passifs. Ces agrégats
les ordonnancements et dépenses non sont définis ci-dessous. Le TOFE corres-
ordonnancées non réglés jusqu’à trois pond à la Situation des opérations des
mois. Les arriérés sont constitués de administrations publiques du Manuel de
tous les ordonnancements et dépenses statistiques de finances publiques 2001.1
non ordonnancées non réglés au-delà
de trois mois.

L’élaboration du TOFE nécessite la


consolidation des données relatives au
1 La nomenclature complète du système du Manuel de
champ des administrations publiques, statistiques de finances publiques 2001 est présentée
c’est-à-dire l’élimination des transac- plus haut sous forme du TOFE détaillé. Les relations
entre le TOFE résumé de la Directive 2008 et les classi-
tions ou des relations débiteurs - créan- fications du Manuel de statistiques de finances pu-
ciers entre les unités à consolider, à bliques 2001 sont présentées ci-dessous au Tableau A
ainsi qu’une version du nouveau TOFE comprenant
l’exception des cotisations sociales aussi de possibles postes spécifiques à la CEMAC au
d’employeurs aux organismes de sécu- Tableau B.

194 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
1. Recettes des personnes sans emploi pour leur
propre compte afin de garantir le droit à
Les recettes comprennent tous les paie- des prestations sociales en faveur des
ments reçus et à recevoir qui augmen- cotisants, de leurs ayant-droits ou de
tent la valeur nette des administrations leurs survivants. Elles comprennent :
publiques. Elles sont constituées des :
• Les cotisations de sécurité sociale ;
• recettes fiscales ;
• Les autres cotisations sociales.
• cotisations sociales ;
• dons, et des Les opérations des régimes de retraites
des administrations publiques en tant
• autres recettes. qu’employeurs donnent lieu à un traite-
ment spécifique. En effet, le Manuel de
Les recettes fiscales sont classées statistiques de finances publiques 2001
suivant l’assiette de l’impôt correspon- reconnait la dette que les administrations
dant selon 6 groupes : publiques contractent vis-à-vis des ses
agents retraités et futurs retraités et
• impôt sur le revenu, les bénéfices et ayants droit au titre des retraites. A cette
gains en capital ; fin, les versements de cotisations de re-
traites par les agents de l’administration
• impôt sur les salaires et la main d’œuvre ; publique aux régimes de retraite d’em-
ployeur sont enregistrés en augmenta-
• impôt sur le patrimoine ; tion d’engagement des administrations
publiques au titre des systèmes d’assu-
• impôt sur les biens et services ; rances, de pensions et de garanties
standard au lieu d’être enregistrés en re-
• impôt sur le commerce extérieur et les cette avec les autres cotisations so-
transactions internationales ; et ciales. Le versement des pensions de
retraite donne lieu à une diminution de
• autres recettes fiscales. cet engagement et par conséquent n’est
pas enregistré en versement de presta-
Les cotisations sociales sont des tions sociales. Dans le cas où aucune
paiements effectifs ou imputés, effectués cotisation n’est prélevée, il convient
par les employeurs pour le compte de d’imputer des cotisations d’employeur
leurs salariés ou directement par les sa- fictives.
lariés, les travailleurs indépendants ou

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 195


Les dons sont des transferts non obli- • recettes des organismes autonomes
gatoires courants ou en capital, que les du champ.
administrations publiques peuvent rece-
voir d’une autre administration publique, Les recettes des industries extractives
étrangère ou nationale, ou d’une organi- sont constituées par les redevances de
sation internationale. Ils sont classés tous types sur les activités extractives
selon le type d’institution donatrice selon (bois, minéraux et pétrole) et par les im-
qu’ils sont courants ou en capital. Les pôts sur les sociétés dans ces activités.
dons reçus d’autres administrations pu- La grande majorité de ces recettes re-
bliques nationales seront éliminés en présentent donc des sous-groupes des
consolidation si les administrations do- revenus de la propriété (principalement
natrices sont couvertes par le champ loyers et droits administratifs) et des re-
des statistiques. cettes fiscales. Dans le cas où ces re-
cettes s’appliqueraient à des entreprises
Les autres recettes comprennent les publiques, elles pourraient aussi inclure
revenus de la propriété, les amendes et une part de dividendes. La Commission
pénalités à l’exception de celles relatives et les États membres se mettent d’ac-
aux infractions fiscales, qui sont à clas- cord sur les industries concernées.
ser avec les recettes fiscales correspon-
dantes, et toutes les recettes courantes
et en capital, comprenant les transferts 2. Charges
volontaires en provenance de secteurs
autres que des administrations pu- Les charges sont des transactions qui
bliques nationales ou étrangères ou diminuent la valeur nette des administra-
d’organismes internationaux. tions publiques. Deux types de classifi-
cation des charges sont retenus par le
D’autres classifications de recettes sont Manuel de statistiques de finances pu-
bien sûr possibles et, en vue de souli- bliques 2001, la classification écono-
gner certaines spécificités propres aux mique et la classification fonctionnelle.
États de la CEMAC, certaines catégories
existantes peuvent continuer à être rete- Au titre de la classification économique,
nues : les charges sont regroupées en huit ca-
tégories :
• recettes des industries extractives ;
• la rémunération des salariés ;
• recettes des comptes spéciaux ;
• l’utilisation de biens et services ;

196 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
• la consommation de capital fixe ; taires, la rémunération des salariés est
en espèces et comprendra :

• les intérêts ; • salaires et traitements (montants


bruts) ;
• les subventions ;
• primes et indemnités (fonction, loge-
• les dons ; ment, de transport….) ;

• les prestations sociales ; et • treizième mois ;

• les autres charges. • récompenses aux agents méritants ;

La rémunération des salariés corres- • avantage (logement, ….).


pond à la rémunération totale en espèce
ou en nature à verser à un agent des ad- L’utilisation de biens et services
ministrations publiques et toute autre comprend l’utilisation de biens et ser-
personne employée par celles-ci pour le vices pour la production de biens et ser-
travail effectué durant la période comp- vices marchands et non marchands à
table considérée, à l’exception des tra- l’exception de la formation de capital
vaux liés à la formation de capital pour pour compte propre comme il a été déjà
compte propre, par exemple la mentionné, plus les biens achetés en
construction de bureaux administratifs vue de leur revente moins la variation
ou de grosses réparations effectuées nette des stocks de travaux en cours de
par l’administration elle-même.2 Les biens finis et de biens pour revente.
sommes consacrées à la recherche-dé- Cette catégorie correspond à la
veloppement, à la formation de person- consommation intermédiaire du SCN
nel et aux études de marché sont 2008. Dans la mesure où aucune comp-
considérées comme des charges. tabilité de stocks n’est tenue, l’utilisation
de biens et services peut être remplacée
Toutefois, dans le TOFE couvrant le par l’acquisition de biens et services.
champ restreint des opérations budgé-
Pendant une période transitoire, la
consommation de capital fixe ne sera
2 Il s’agit donc de reclasser les dépenses de personnel,
l’utilisation de biens et services et de consommation de calculée que pour les administrations
capital fixe afférentes à la formation de capital fixe pour publiques dont le système comptable
compte propre en acquisition d’actifs non financiers (ac-
tifs fixes). prévoit un amortissement des immobili-

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 197


sations. Dans de tels cas le calcul de la publique à une entreprise sur la base du
consommation de capital fixe se basera niveau général de ses activités de pro-
sur l’amortissement comptable qui duction ou de la valeur ou du volume de
devra être ajusté pour tenir compte des biens et services produits, vendus, ex-
critères du Manuel de statistiques de fi- portés ou importés. Les subventions
nances publiques 2001 en la matière. peuvent être conçues pour influer sur le
niveau de la production, des prix de
Pendant une période transitoire, la vente de la production ou des bénéfices
consommation de capital fixe ne sera des entreprises. Les subventions in-
calculée que pour les administrations cluent aussi les transferts aux sociétés
publiques dont le système comptable publiques et autres entreprises destinés
prévoit un amortissement des immobili- à compenser des pertes d’exploitation.
sations. Dans de tels cas, le calcul de la
consommation de capital fixe se basera Les dons sont des transferts non obli-
sur l’amortissement comptable qui gatoires courants ou en capital, que les
devra être ajusté pour tenir compte des administrations publiques peuvent ver-
normes de traitement en la matière. ser à une autre administration publique,
étrangère ou nationale, ou à une organi-
Les intérêts sont payés par les unités sation internationale. Ils sont classés en
qui contractent certains types d’engage- fonction de l’unité qui reçoit le don et
ments, sous forme principalement de selon qu’ils sont courants ou en capital.
dépôts, des titres de créances, de cré- Les dons versés aux autres administra-
dits et de comptes à payer. Ces enga- tions publiques nationales seront élimi-
gements surviennent lorsqu’une unité nés en consolidation si ces
d’administration publique emprunte des administrations sont couvertes par le
fonds à une autre unité institutionnelle. champ des statistiques.
La charge d’intérêts s’accroît de façon
continue sur la période d’existence de Les prestations sociales sont des
l’engagement. Le taux appliqué peut transferts en espèces ou en nature des-
être défini comme un pourcentage du tinés à protéger l’ensemble ou des seg-
principal en cours par période, un mon- ments spécifiques de la population
tant fixé à l’avance, une somme variable contre certains risques. Ils peuvent être
dépendant d’un indicateur défini ou une effectués en espèces ou en nature.
combinaison de ces méthodes.
Les autres charges comprennent les
Les subventions sont des transferts charges liées à la propriété autre que les
sans contrepartie d’une administration intérêts et les charges diverses non clas-

198 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
sées ailleurs. Ces dernières compren- • les objets de valeur ; et
nent entre autres les bourses et autres
prestations d’éducation, les transferts en • les actifs non produits.
capital aux entreprises et institutions
sans but lucratif, et les paiements d’in- Les actifs fixes comprennent les bâti-
demnités en compensation de dom- ments et ouvrages de génie civil, les ma-
mages physiques et corporels causés chines et équipements, et les autres
par des catastrophes naturelles. actifs fixes. Ces derniers incluent les ac-
tifs cultivés, comme les plantations, et
La classification fonctionnelle corres- les actifs incorporels produits.
pond à la classification des fonctions des
administrations publiques (CFAP ou Les stocks sont des biens et des ser-
COFOG en anglais) développée par l’Or- vices que leurs détenteurs conservent
ganisation de coopération et développe- en vue de les vendre ou de les utiliser à
ment économiques (OCDE) et publiée une date ultérieure à des fins de produc-
par les Nations Unies. La classification tion ou autres.
fonctionnelle s’applique aux charges et
aux acquisitions nettes d’actifs des ad- Les objets de valeur sont des actifs
ministrations publiques, regroupées en produits de valeur (considérée générale-
dix grandes fonctions, présentées selon ment importante) qui ne sont pas princi-
trois niveaux de détail : divisions, palement utilisés à des fins de
groupes et classes comme cela est in- production ou de consommation, mais
diqué dans la directive sur la nomencla- qui sont acquis et détenus avant tout
ture budgétaire. pour servir de réserve de valeur.

Les actifs non produits sont consti-


3. Transactions sur actifs non tués par des actifs naturels (actifs corpo-
financiers, actifs financiers rels tels les réserves d’eau, les forêts à
et passifs l’état vierge, les terrains et les gisements)
et les concepts créés par l’homme
Les transactions sur actifs non financiers comme les brevets et les baux (actifs in-
sont regroupées en quatre catégories : corporels). Cette définition est conforme
au SCN 2008. Les transactions sur ac-
• les actifs fixes ; tifs non financiers sont enregistrées sur
une base brute. (Acquisitions et cessions
• les stocks ; présentées séparément). Le moment
d’enregistrement est celui où la propriété

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 199


est acquise ou cédée. • les titres de créance;

Par construction la variation nette des • les crédits ;


transactions sur actifs financiers et
passifs est égale à la capacité ou au be- • les actions et parts de fonds d’inves-
soin de financement des administrations tissement (actifs seulement) ;
publiques (voir ci-dessous l’exposé sur
les identités statistiques et conventions • les systèmes d’assurances, de pen-
de signe). La classification des actifs fi- sions et de garanties standard ;
nanciers et des passifs repose sur des
critères de liquidité et de caractéristiques • les produits financiers dérivés et op-
juridiques des instruments qui reflètent tions sur titres des salariés ;
les relations sous-jacentes entre créan-
ciers et débiteurs, sauf dans le cas de • les autres comptes à recevoir dans le
l’or monétaire. Les instruments finan- cas des actifs financiers ; et
ciers sont en outre classés en fonction
de la résidence de l’autre partie, c'est-à- • les autres comptes à payer dans le
dire des débiteurs dans le cas des actifs cas des passifs.
financiers et des créditeurs dans le cas
des passifs. Le numéraire est constitué par les bil-
lets de banque et les pièces en circula-
Une autre classification est établie selon tion utilisés comme moyen de paiement.
le secteur de contrepartie à l’instrument
financier et à la résidence. Concernant les titres de créance, on
peut citer les bons du trésor et les obli-
Les transactions sur actifs financiers et gations garanties ou non.
passifs comprennent les acquisitions
nettes d’actifs financiers et les accumu- Les opérations relatives aux prêts rétro-
lations nettes de passifs, classées selon cédés, aux règlements et recouvrements
le critère de résidence en actifs financiers sur dette avalisée, les prises de partici-
et passifs intérieurs ou extérieurs. Les pations, les placements et cautionne-
éléments constitutifs sont : ments sont classés en opérations sur
actifs financiers. Les prêts moins recou-
• l’or monétaire et les droits de tirages vrement sont classés parmi les crédits à
spéciaux (DTS) l’actif des administrations publiques cré-
ditrices, soit en crédits ou en actions et
• le numéraire et dépôts ; parts de fonds d’investissement.

200 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
Les cessions de participations, ou priva- • La dette est valorisée à la valeur nomi-
tisations sont également portées en nale ou faciale tandis que les passifs le
transactions d’actifs financiers et passifs sont au cours du marché dans la Si-
en tant que cessions d’actions et tuation des actifs et des passifs.
parts de fonds d’investissement.
• Certaines définitions de la dette ne
Les DTS sont désormais inscrits au pas- comprennent pas les comptes à payer.
sif des administrations publiques quand
celles-ci en sont détenteurs.
QUATRIEME PARTIE
AUTRES ASPECTS
4. Situation des actifs et passifs
et dette Réconciliation entre le TOFE et la
Position nette du gouvernement
La situation des actifs et des passifs re-
prend les mêmes postes, au même Le champ couvert par le TOFE étant
degré de détail que pour les transactions composé d’opérations variées, il est in-
sur actifs et passifs afin de pouvoir com- dispensable de s’assurer que celles-ci
parer les changements d’encours avec sont correctement identifiées et reflétées
les flux et, éventuellement, faire un rap- dans la PNG. Cette dernière doit donc
prochement par l’estimation des autres inclure toutes les opérations détaillées
flux économiques. dans le tableau de financement (à savoir
la variation des actifs financiers et des
La dette comprend tous les passifs des passifs) y compris la variation des dé-
administrations publiques autres que les pôts auprès du Trésor et des divers titres
produits dérivés. Elle est généralement que celui-ci détient dans le cadre de sa
valorisée à la valeur nominale ou faciale. fonction bancaire. Les éléments de ce fi-
D’après le Manuel de statistiques de fi- nancement pourront constituer ce qu’on
nances publiques 2001(Cf. paragraphe appellera la Position nette du gouverne-
7.142) la dette est constituée de tous les ment couverte par le TOFE (PNG-TOFE),
passifs autres que les actions et parts de cette dernière devant permettre de retra-
fonds d’investissement et les produits fi- cer la position auprès du système ban-
nanciers dérivés et options sur titres des caire interne de l’ensemble des unités de
salariés. Cependant, il existe des diffé- l’administration publique (administration
rences entre cette définition et la défini- publique centrale, collectivités territo-
tion traditionnelle : riales et organismes autonomes compris
dans le TOFE tels que définis plus haut).

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 201


Puisque, par définition, le financement pour apurer leurs bilans, et les a confiées
est égal au besoin ou à la capacité de fi- à un organisme souvent autonome en
nancement des opérations de l’État, il charge de leur recouvrement. Ces
représente la variation de ses engage- créances, qui constituaient des prêts
ments et de ses actifs financiers. Le fi- des banques au secteur privé ou public,
nancement d’un déficit doit donc sont devenues des prêts de l’État aux
correspondre à la variation de l’encours mêmes débiteurs et l’opération de re-
de la dette (hors ajustements de rééva- prise doit être comptabilisée au TOFE.
luation ou de changement de volume) et Les ressources provenant du recouvre-
des autres engagements qui pourraient ment représentent des remboursements
ne pas être inclus dans la dette, et de la de prêts au bénéfice de l’organisme dé-
variation des titres et autres actifs finan- tenant la créance.
ciers des administrations publiques.
Restructurations d’entreprises pu-
Opérations exceptionnelles bliques ou de banques
Les restructurations d’entreprises pu-
Il convient ici de faire le point sur bliques ou de banques en difficulté peu-
quelques cas suivants qui devront faire vent recouvrir plusieurs opérations qu’il
l’objet d’un traitement particulier. faut s’efforcer de classer selon leur na-
ture. Les versements destinés à éponger
Programme de départs volontaires les pertes passées ou à les apurer des
de la fonction publique bilans sont à considérer comme de
Les dépenses liées au programme de transferts en capital à l’entreprise. En
départs volontaires de la fonction pu- effet, les paiements sans contrepartie et
blique et les indemnités de licenciements non remboursables qui revêtent un ca-
ou de départs anticipés à la retraite ver- ractère non périodique et manifestement
sées aux agents de la fonction publique exceptionnel doivent être considérés
sont considérées dans le TOFE comme comme des transferts en capital à in-
des transferts courants aux ménages et clure parmi les autres charges en capital
doivent figurer en charge. (2821). Les reprises de dette effectuées
par l’État dans le cadre d’une restructu-
Recouvrements de créances ration d’entreprise doivent aussi être
bancaires considérées comme des transferts en
Dans le cadre de la restructuration ban- capital à l’entreprise, assortis d’un em-
caire, l’État a souvent repris pour une prunt de l’État auprès du créancier de
somme plus ou moins symbolique, les l’entreprise pour un montant équivalent.
créances compromises des banques Ce traitement permet de mieux appré-

202 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
hender le cout des restructurations et de Définition des soldes comptables
conserver la cohérence entre les flux
nets de financement et la variation de Le Manuel de statistiques de finances pu-
l’encours de la dette. Par la suite, le ser- bliques 2001, propose plusieurs soldes
vice correspondant à la dette reprise, qui comptables. Les principaux soldes sont
devient le service d’une dette directe de les suivants :
l’État, est à traiter comme tel en intérêts
et amortissement exigibles. Le solde net/brut de gestion :
Le solde net de gestion est égal aux re-
Conventions de signe et identités cettes moins les charges ;
statistiques Le solde brut de gestion est égal aux re-
cettes moins les charges autres que la
Dans le TOFE, les recettes, charges, ac- consommation de capital fixe.
quisitions d’actifs, cessions d’actifs,
augmentation de passifs et diminutions La capacité ou le besoin de finance-
de passifs doivent être représentées pas ment, correspond au solde net de ges-
des valeurs positives. Par conséquent, tion moins l’acquisition nette d’actifs non
seuls les soldes et les variations nettes financiers (ou solde brut de gestion
d’actifs et de passifs peuvent être néga- moins acquisitions nettes d’actifs finan-
tifs. ciers hors consommation de capital fixe).
Il correspond au solde global de la Direc-
Les acquisitions nettes d’actifs sont dé- tive 2008 hormis l’impact des prêts
finies comme des acquisitions moins les moins recouvrements.
cessions.
Le poste capacité/besoin de finan-
Les augmentations nettes de passifs cement est aussi égal à l’acquisition
sont définies comme des augmentations nette d’actifs financiers moins l’accumu-
moins des cessions. lation nette de passifs.

La capacité/besoin de financement doit L’excédent/le déficit base caisse, est


être aussi égale à l’acquisition nette des constitué des entrées nettes de trésore-
actifs financiers moins les augmenta- rie résultant des activités de gestion
tions nettes des passifs. Il n’y a pas in- moins les sorties liées aux investisse-
version de signe comme dans l’ancienne ments en actifs non financiers.
directive où le financement est égal au
négatif de l’excédent/déficit.

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 203


Les autres soldes sont les suivants : L’épargne brute, c’est le solde brut de
gestion moins les transferts en capitaux
Le solde global est égal à la capacité/be- nets à recevoir, y compris les subven-
soin de financement y compris les trans- tions nettes en capital et les taxes sur le
actions sur actifs financiers et passifs liés capital.
aux objectifs de la politique économique.
Les soutiens accordés sous forme de En outre, dans les États membres de la
crédits doivent être assimilés à des CEMAC, le solde budgétaire de base qui
charges, mais tous les produits des pri- constitue le critère clé du pacte de
vatisations (y compris la vente d’actifs convergence pourra être calculé en se
fixes) doivent être inclus parmi les trans- référant aux nouvelles définitions des
actions sur actifs financiers. ; Il corres- éléments qui entrent dans son calcul.
pond dans son principe au solde global
de la Directive 2008 puisque celui-ci pre-
nait par définition les prêts moins recou-
vrements en compte.

Le solde global corrigé qui est égal au


solde global (ou capacité/besoin de fi-
nancement) à l’exclusion de toute ou
partie des recettes sous forme de dons,
des activités de certaines « enclaves »
économiques (secteur pétrolier par
exemple) ou des transactions impor-
tantes et peu fréquentes qui risquent de
fausser l’analyse ; (sa signification est
semblable à celle du solde global hors
dons de la Directive 2008).

Le solde primaire global correspond


au solde global non compris les charges
nettes d’intérêts.

Le solde primaire de gestion, c’est le


solde net de gestion non compris les
charges nettes d’intérêts.

204 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
ANNEXE 1 : TABLEAUX ET SITUATIONS STATISTIQUES

CADRE ANALYTIQUE DU MANUEL DE STATISTIQUES DE FINANCES


PUBLIQUES 2001

CACHE D’ANALYSE
FLUX
TRANSACTIONS
Recettes
moins
Charges AUTRES FLUX ÉCONOMIQUES COMPTE DE
COMPTE DE
PATRIMOINE = SOLDE NET Gains et pertes Autres variations PATRIMOINE
DE GESTION
D’OUVERTURE de détention de volume des actifs DE CLÔTURE
moins

Actifs non Actifs non Actifs non Actifs non Actifs non
financiers financiers financiers financiers financiers

Actifs Actifs Actifs Actifs Actifs


financiers financiers financiers financiers financiers

Passifs Passifs Passifs Passifs Passifs

Valeur nette Valeur nette


Variation de la valeur nette

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 205


Tableau A : Correspondance entre le TOFE actuel et les agrégats de trans-
actions du MSFP 2001

Libelle du TOFE 2008 Classification selon le MSFP 2001


Recettes
• Recettes fiscales Recettes
• Recettes non fiscales Recettes
• Recettes en capital (Dont recettes en provenance Cessions d'actifs non financiers
des industries extractives) (sauf transferts)
• Recettes des comptes spéciaux A ventiler
• Recettes des organismes autonomes A ventiler
• Recettes des Collectivités territoriales et de A ventiler
leurs Établissements
• Autres recettes non classées Recettes; à ventiler le cas échéant

Dons Dons
Dépenses
• Dépenses courantes Charges (y compris transferts associés aux opérations de dette)
• Dépenses en capital Acquisitions d'actifs non financiers (sauf transferts)
• Dépenses des comptes spéciaux A ventiler
• Dépenses des organismes autonomes A ventiler
• Dépenses des Collectivités territoriales et de leurs A ventiler
Établissements

Prêts moins recouvrements A ventiler parmi les acquisitions nettes de crédits (actifs)
Solde global (base ordonnancement) et actions et autres participations (actifs)
Variation des arriérés
Fonds en route Comptes à payer
Solde global (base caisse) Comptes à payer (ou à recevoir le cas échéant)

Financement intérieur
• Bancaire Financement bancaire
• Non bancaire Financement non bancaire
• Privatisation Acquisition nette d'actions et parts de fonds d'investisse-
• Variation des arriérés sur dette intérieure ment
• Autre financement intérieur Financement
Financement extérieur Financement
• Tirage Financement
• Amortissement Financement
• Allégement Transferts en capital (en charges)
• Variation des arriérés sur dette extérieure Financement

206 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
Tableau B: TOFE selon le cadre analytique du MSFP 2001, Postes Spéci-
fiques à la CEMACnclus

CODES LIBELLE

1,2 TRANSACTIONS AFFECTANT LA VALEUR NETTE


1 RECETTES
11 Recettes fiscales
111 Impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital
112 Impôts sur les salaires et la main-d’œuvre
113 Impôts sur le patrimoine
114 Impôts sur les biens et services
115 Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
116 Autres recettes fiscales
12 Contributions sociales
121 Cotisations de sécurité sociale
122 Autres cotisations sociales
13 Dons
131 Reçus d’administrations publiques étrangères
1311 Courants
dont: dons programmes
1312 En capital
dont: dons programmes
132 Reçus d’organisations internationales
1321 Courants
dont: dons programmes
1322 En capital
dont: dons programmes
133 Reçus d’autres unités d’administration publique
1331 Courants
dont: dons programmes
1332 En capital
dont: dons programmes
14 Autres recettes
141 Revenus de la propriété
1411 dont intérêts
142 Ventes de biens et services
143 Amendes, pénalités et confiscations
144 Transferts volontaires autres que les dons
145 Recettes diverses et non identifiées

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 207


2 CHARGES
21 Rémunération des salariés
211 Salaires et traitements
2111 Salaires et traitements en espèces
2112 Salaires et traitements en nature
212 Cotisations sociales
22 Utilisation de biens et services
23 Consommation de capital fixe
24 Intérêts
241 Aux non-résidents
dont: avant rééchelonnement
242 Aux résidents autres que les administrations publiques
243 Aux autres unités d’administration publique
25 Subventions
251 Aux sociétés publiques
252 Aux entreprises privées
26 Dons
261 Aux administrations publiques étrangères
262 Aux organisations internationales
263 Aux autres unités d’administration publique
27 Prestations sociales
271 Prestations de sécurité sociale
272 Prestations d’assistance sociale
273 Prestations sociales d’employeurs
28 Autres charges
281 Charges liées à la propriété autres que les intérêts
282 Autres charges diverses
dont: Transferts en capital (restructurations incluses)
Solde net de gestion

31 TRANSACTIONS SUR ACTIFS NON FINANCIERS


31 Acquisition nette d'actifs non financiers
Sur ressources intérieures
Sur ressources extérieures
311 Actifs fixes
312 Stocks
313 Objets de valeur

208 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
314 Actifs non produits 314

Capacité/besoin de financement = Financement

32, 33 TRANSACTIONS SUR ACTIFS FINANCIERS ET PASSIFS (FINANCEMENT)


32 Acquisition nette d'actifs financiers
321 Intérieurs
3212 Numéraire et dépôts
3213 Titres de créances
3214 Crédits
dont:
Recouvrement des prêts rétrocédés
Recouvrement des créances bancaires
Autres
3215 Actions et parts de fonds d'investissement
3215 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3217 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3218 Autres comptes à recevoir
322 Extérieurs
3221 Or monétaire et DTS
3222 Numéraire et dépôts
3223 Titres de créances
3224 Crédits
3225 Actions et parts de fonds d'investissement
3226 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3227 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3228 Autres comptes à recevoir
33 Accumulation nette de passifs
331 Intérieurs
3312 Numéraire et dépôts
3313 Titres de créances
3314 Crédits
dont: arriérés sur principal de dette intérieure
3315 Actions et parts de fonds d'investissement
3315 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3317 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3318 Autres comptes à payer

Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 209


dont:
Arriérés de paiements (ordonnancements de l'exercice en cours et impayés de plus de 3 mois)
Intérêts sur dette intérieure
Dépenses de personnel
Autres dépenses
Fonds en route (restes à payer de l'exercice en cours de moins de 3 mois)
332 Extérieurs
3321 DTS
3322 Numéraire et dépôts
3323 Titres de créances
3324 Crédits
dont:
Arriérés sur principal de dette extérieure
Tirages sur prêts projets
Tirages sur prêts programmes
Amortissement exigible
Allègement rééchelonnement
Échéances courantes
Arriérés
3325 Actions et parts de fonds d'investissement
3326 Systèmes d'assurances, de pensions et de garanties standard
3327 Produits financiers dérivés et options sur titres des salariés
3328 Autres comptes à payer
dont: Intérêts sur dette extérieure

210 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
Relative au Tableau des opérations financières de l’Etat 211
212 LES DIRECTIVES DU CADRE HARMONISÉ DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES DE LA CEMAC
CAMEROUN
CENTRAFRIQUE
CONGO
CEMAC

GABON
GUINÉE ÉQUATORIALE
TCHAD

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