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UNIVERSITE MOHEMMED V - RABAT

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS

Département : Génie Des Procédés industriels

Système de distribution de
vapeur

Efficacité Énergétique

Réalisé par : Encadré par :

HAMZA Anouar Mr. TOUZANI

CHEBLI Diyaa
Sommaire :

I- Introduction ……………………………………………………………………………………………………………2

II- Le réseau de vapeur ……………………………………………………………………………………………….3

1)- Energie transportée par la vapeur……………………………….…………………………………. 3

2)- Energie cédée par condensation au niveau des postes consommateurs…………… 4

3)- La boucle vapeur…………………………………………………………………………………………… 4

III- Amélioration du système de distribution de vapeur…………………………………………….. 5

1)- Evaluation de l’état du réseau vapeur et condensats …………..…………………………….5

2)- Solution d’amélioration du système de distribution de vapeur…………………………. 6

IV- Etude d’amélioration d’un réseau de distribution de vapeur……………………………... 8

1)- Description de projet d’efficacité énergétique………………………………………………….. 8

2)- Les résultats obtenus avec le logiciel RETScreen ………………………………………………9


3)- Comparaison et l’analyse des résultats…………………………………………………………... 13
Conclusion ………………………………………………………………………………………………………….13

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I- Introduction :

La vapeur d’eau est le fluide thermique le plus utilisé dans l’industrie. Elle permet de
véhiculer l’énergie de combustion, de la chaudière aux stations d’utilisation. Cette énergie
transportée peut être transformée en énergie mécanique si une machine thermique est
impliquée ou directement utilisée sous forme d’énergie calorifique.

La vapeur peut être produite en brûlant le combustible dans une chaudière ou en


récupérant de l’énergie perdue au niveau des procédés industriels. Elle peut être
également récupérée comme un sous-produit en aval des turbines utilisées pour la
production de l’énergie électrique. Indépendamment de la source, la vapeur doit être
distribuée convenablement pour assurer une bonne performance énergétique. Cette
vapeur doit être disponible en quantité suffisante, à une pression et au moment adéquats
et dans de bonnes conditions. Dans la chaudière, la chaleur apportée par un combustible
qui brûle n’est pas totalement récupérée par le fluide que l’on veut chauffer. On perd
toujours une partie par différents mécanismes (pertes par les fumées, les imbrûlés, les
parois et les purges). De même, les systèmes de distribution de la vapeur et de recyclage
des condensats peuvent être le siège de fuites et de pertes thermiques de natures diverses.
Ces pertes affectent la performance énergétique des installations thermiques.

La vapeur est un fluide caloporteur très répandu dans l’industrie parce qu’elle présente
de grands avantages :
 Excellent fluide caloporteur :
-Chaque kg de vapeur peut transporter une grande quantité de chaleur

-Comparée à l’eau chaude, l’eau surchauffée et l’huile thermique, la vapeur est le fluide
qui présente le coefficient de transfert thermique en paroi le plus élevé .

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 Permet des diamètres de tuyauteries assez faibles (plus la pression
augmente, plus le volume massique de la vapeur diminue, le retour du fluide
s’effectue sous forme liquide (condensats))
 Pas de pompes de circulation :
La circulation de la vapeur dans les conduites est due aux différences de pression
le long de la tuyauterie
 Faire tourner une turbine : par sa détente dans une turbine, la vapeur peut
produire de l’énergie électrique ou mécanique ;

 Régulation facile (vannes 2 voies).


II- Le réseau de vapeur :

Un réseau de vapeur typique comprend les éléments suivants :

 Un générateur de vapeur ou chaudière.


 Une tuyauterie et autres éléments installés sur cette tuyauterie tels que vannes
de contrôle et purgeurs.
 Un système de récupération des condensats englobant les conduites, les
réservoirs de stockage et les pompes.
 Des appareils utilisateurs de la vapeur (process).

Le rendement global d’un tel réseau relie l’énergie utile de la vapeur à la quantité
d’énergie du combustible consommé pour produire cette vapeur. Ce rendement global
peut être estimé à partir des rendements individuels propres à chaque élément
constituant le réseau.
La consommation énergétique des chaudières représente approximativement 50 % de
l’énergie mise en jeu dans l’industrie. L’amélioration des performances énergétiques du
réseau de vapeur (chaudière et système de distribution de la vapeur) aura donc un
important impact sur la facture énergétique d’une entreprise.
1)- Energie transportée par la vapeur :
C’est par le changement de phase (liquide vapeur) en chaudière, que la vapeur est capable
d’emmagasiner une grande quantité d’énergie, essentiellement sous forme de chaleur
latente.

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2)- Energie cédée par condensation au niveau des postes consommateurs :
La vapeur sert à transporter l’énergie thermique qui lui a été fournie dans la chaudière.
Dans le réseau, elle cède cette énergie aux différents postes consommateurs dans des
échangeurs de chaleur ou des cuves à double enveloppe dans lesquels elle se condense.
A ce moment, la vapeur cède sa chaleur latente (et éventuellement une petite partie de la
chaleur sensible) et les condensats retournent en chaufferie. Une autre utilisation de la
vapeur le réseau est l’injection directe de vapeur où la chaleur totale est transmise au
consommateur ; mais les condensats sont « perdus » puisque non retournés en
chaufferie.
Or si la pression de la vapeur augmente, l’énergie qu’elle emmagasine augmente
légèrement, mais c’est surtout la répartition entre chaleur latente et chaleur sensible qui
se modifie. Ainsi, plus la pression est élevée, plus la température de saturation l’est aussi
et moins grande est la quantité de vapeur latente que la vapeur peut transporter.
Toujours si on augmente la pression de la vapeur, son volume spécifique diminue et on
peut donc transporter l’énergie de cette vapeur dans des tuyaux de faible diamètre.

3)- La boucle vapeur :

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III- Amélioration du système de distribution de vapeur :

1)- Evaluation de l’état du réseau vapeur et condensats :


 Panache de vapeur :

Des « panaches » de vapeur sont souvent visibles au niveau des évacuations en toiture des
bâches à condensats. Il s’agit de vapeur de revaporisation (ou flash) : Lorsque les
condensats « traversent » un purgeur, ils passent d’une pression élevée (pression du
réseau vapeur) à une pression basse (pression du retour condensats) ce qui entraîne la
revaporisation d’une certaine quantité de condensats. Lorsque tous ces retours arrivent
dans une bâche à condensats atmosphérique (ce qui est souvent le cas), la vapeur de
revaporisation se retrouve à l’atmosphère et est donc perdue.

Schéma d'un panache de vapeur

 Problèmes d’érosion de tuyauterie et de robinetterie :


Des problèmes d’érosion sont dus à la présence d’eau ou d’incondensables dans la vapeur.
Les causes peuvent être multiples : problème de primage au niveau de la chaudière,
mauvais fonctionnement du dégazeur, pas de purgeur au bon endroit ou purgeur bloqué…

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 Coups de bélier dans l’installation :
Les coups de bélier sont provoqués par la présence de mélange biphasique. Ces coups de
bélier peuvent se produire dans les tuyauteries du réseau, mais aussi dans les
installations de process. Ils révèlent un problème dans l’installation et, étant donné la
dangerosité des fuites vapeur, il est recommandé d’éliminer rapidement la cause de leur
présence.

2)- Solution d’amélioration du système de distribution de vapeur :

Plusieurs améliorations doivent être apportées au système de distribution de la vapeur


pour assurer une bonne performance énergétique. Parmi ces améliorations, on peut citer :

 Réparation des fuites de vapeurs :


La réparation des fuites nécessite surtout de la main d’œuvre et peu de pièces de
rechange. Parfois, des vannes ou des raccordements défectueux doivent être remplacés.
Il est important de ne jamais négliger les petites fuites

 Vérification et entretien des purgeurs :


Les purgeurs doivent être capables d’évacuer rapidement les condensats pour
différentes charge et surtout sous les faibles pressions lors de la mise en service. L’état
des purgeurs doit être vérifié régulièrement. L’expérience pratique a montré qu’il existe

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souvent plusieurs purgeurs défectueux sur un réseau de distribution de vapeur. Dans la
majorité des cas, l’évacuation des condensats est assurée par les points de purges
voisins. Une telle situation peut provoquer de graves dommages par coups de bélier.

 Calorifugeage des parties chaudes :


La réduction des déperditions thermiques du réseau de vapeur et de condensats par un
bon calorifugeage de la tuyauterie et des points singuliers (vannes, brides, …), constitue
l’une des premières actions d’amélioration des performances énergétiques.
L’installation des calorifuges est facile, peut être réalisée rapidement sans perturbation
de la production et présente un intérêt énergétique et financier certain. Plusieurs
matériaux reconnus pour leur pouvoir isolant sont disponibles sur le marché. Ces
matériaux sont caractérisés par leurs propriétés physiques, leur température limite
d’utilisation et par leur prix.

 Retour des condensats :


Les condensats de la vapeur sont de l’eau très pure à des températures pouvant être
hautes ou modérées. Dans toutes les usines, il est recommandé de retourner le
maximum possible de condensats et de les réutiliser comme eau alimentaire de la
chaudière. Une basse température de l’eau alimentant la chaudière peut provenir d’un
faible taux de retour des condensats, d’une mauvaise isolation de la tuyauterie du réseau
des condensats ou des pertes de chaleur importantes au niveau de la bâche de
récupération. La récupération des condensats doit être maximale sous réserve qu’il n’y a
aucun risque de contamination. En procédant ainsi, on peut économiser de l’énergie, de
l’eau et les produits chimiques utilisés pour le traitement des eaux.

 Récupérer la vapeur de revaporisation :


La vapeur de revaporisation qui se crée en aval des purgeurs (à cause de la différence de
pression entre l’amont et l’aval de ceux-ci) peut parfois être récupérée.
Un consommateur important de vapeur haute pression produit beaucoup de vapeur de
revaporisation (Par exemple, les cuiseurs …). Pour récupérer celle-ci, il « suffit » de la
réinjecter au niveau d'un consommateur relativement porche ayant des besoins de
vapeur basse pression.
Par conséquent, cette vapeur récupérée permettra de réduire la production totale de
vapeur à la chaudière et entraînera directement des économies de combustible.

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Utilisation de la vapeur de revaporisaton

IV- Etude d’amélioration d’un réseau de distribution de vapeur :

1)- description de projet d’efficacité énergétique :

Cas de référence

 Système de production de chaleur composé d'une chaudière au gaz naturel qui


fournit de la vapeur d'eau surchauffée à 166 °C et une pression 7 bar durant 20
h/j

 Vapeur intentionnellement extraite durant 3 h/j dans un panache d'environ 1.5


m de haut

 35 fuites ont été localisées dans le système, diamètre d'environ 3 mm chacun

Cas proposé :

Projet N 1 :

 Large extraction de vapeur éliminée

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 80% des fuites réparées

 Coût pour éliminer le panache : 2000 $

 Coût pour réparer chaque fuite : 500 $

 Économies totales pour exploitation et entretien : 450 $ par année

Projet N 2 :

 100% des fuites réparées


 Économies totales pour exploitation et entretien : 500 $ par année.

2)- les résultats obtenus avec le logiciel RETScreen :

Projet N 1 :

 Perte de vapeur par panache :

 Perte de vapeur par fuite :

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Total économisé :

Chaleur (GJ) Surcouts à Couts économisés Economie d’exploitation et Retour simple


l’investissement $ en combustible $ entretien $ an $
18254 16000 194 771 450 0.08

 Analyse financière :

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Projet N 2 :

 Perte de vapeur par panache :

 Perte de vapeur par fuite :

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 Total économisé :

Chaleur (GJ) Surcouts à Couts économisés Economie d’exploitation et Retour simple


l’investissement $ en combustible $ entretien $ an $
18254 19500 194 771 500 0.1

 Analyse financière :

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3)- Comparaison et l’analyse des résultats :

Projet I Projet II
Couts d'investissement ($) 16000 19500
Frais annuels et paiement de la dette ($) -450 -500
TRI avant impots (%) 1251,8 1027,8
Retour simple (an) 0,08 0,1
Retour sur les capitaux propres (an) 0,1 0,1

 Interprétation des résultats :

 TRI (Projet I) = 1251.8% > TRI (Projet II) = 1027.8 %

 Temps de retour sur investissement (Projet I) = 29 Jours

 Temps de retour sur investissement (Projet II) = 36 Jours

 Au point de vue TRI les deux projets sont rentable, puisque TRI> taux d’actualisation
qui est de 8%, en plus le projet I est plus rentable que projet II (TRI1> TRI2).

 Temps de retour sur investissement (Projet I) < Temps de retour sur investissement

(Projet II), alors le projet I est plus rentable

Conclusion :

Le calcul de rentabilité des 2 projets à montrer que le projet I est plus rentable que le

projet II , cela veut dire que le fait d’avoir réparer tous les fuites existant dans le réseau

vapeur ne permet pas de générer des gain futur important ,mais à partir de certain seuil

de réparation des fuites que le projet d’efficacité énergétique devient plus significatif et

rentable.

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