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Lundi 22 janvier 2018

SEQUENCE 2 : LE RECIT DE VOYAGE


Séance 9 : Le bonheur d’être en route

Pour bien lire


1) Dans quelles conditions le narrateur voyage-t-il ? Justifiez votre réponse en citant le texte.
Il voyage à pied, éventuellement à cheval (« sa bête »), au plus près de la nature, avec un bagage
minimum.

2) Quels sont les objets que le narrateur juge indispensables au voyageur ? En quoi ce choix est-il
étonnant ?
Ce sont le bâton de marche et le chapeau, le cahier et la flûte. C’est étonnant car il n’y a là aucun objet
de première nécessité pour le couchage (ni tente, ni duvet) ou la nourriture.

3) a) D’après le texte, en quoi consiste l’activité du voyageur le jour ? et la nuit ?


Durant le jour, le voyageur marche et pourvoit à ses besoins élémentaires. Le soir, il établit son
campement et retrace son parcours par écrit.

b) Quels sont les plaisirs qu’il trouve à chacun de ces moments ?


Durant la marche, il y a la joie de satisfaire à des exigences simples, indiscutables, de constater de
façon tout aussi indiscutable les progrès réalisés, au sens premier du terme ; il y a le spectacle du
paysage et l’intensité des sensations procurées par le déplacement à pied (l. 18 à 25). Le soir, il y a le
plaisir de rassembler ses souvenirs comme un butin (l. 38 à 50).

4) a) Expliquez la phrase : « En écrivant, le soir, le voyageur continue sa route sur une autre surface, il
prolonge son avancée sur le plan de la page. » (l. 44-46)
Il y a une similitude visuelle entre l’image du voyageur qui progresse sur son chemin et celle de la plume
qui se déploie linéairement. En outre, l’écriture porte sur le parcours effectué, le refait en mémoire afin
d’en fixer le souvenir.

b) Comment cette idée est-elle développée dans la suite du paragraphe ?


L’image est développée dans les phrases suivantes (l. 46 à 49) par la comparaison entre les kilomètres
parcourus et le sillon tracé par la plume, puis par le parallélisme entre les expressions « terrain
d’aventure » et « terrain d’écriture », renforcé par la paronymie entre les deux termes.

Pour approfondir
5) a) Relevez, dans les lignes 11 à 16 le champ lexical de la contrainte
Champ lexical de la contrainte : « contraintes imposées », « se soumettre », « discipline », « injonctions
», « obligation », « nécessité », « impératif ».

b) Dans ces mêmes lignes, à quels mots ce champ lexical s’oppose-t-il ?


Ce champ lexical s’oppose à celui du plaisir « une jouissance », « heureux », « Il aime ».
6) Relisez le deuxième paragraphe.
a) Quelles sont les différentes sensations éprouvées par le narrateur ?
Les sensations éprouvées sont la soif, la fatigue musculaire se traduisant par une brûlure, la tension
physique et nerveuse, une excitation aiguisant la perception du paysage.

b) Relevez toutes les expressions qui soulignent leur intensité


Les expressions qui soulignent leur intensité sont toutes les expressions hyperboliques qui expriment
une totalité : « rien d’autre » (répétée 2 fois : l. 19 puis l. 21), « corps et âme » (l. 20), « tout l’être » (l.
23), « ne pas rater la moindre parcelle » (l. 24) mais aussi l’image de la flèche ou l’expression « en
fusion » (l. 23).

7) Quelles sont les différentes règles que le narrateur s’efforce de respecter dans les lignes 30 à 35 ?
Le narrateur s’efforce de soutenir un certain rythme dans sa progression, de ne pas se reposer plus que
nécessaire, de respecter un certain rituel chaque soir en installant son campement, par exemple, ou en
récitant des poèmes toujours dans le même ordre.

8) a) Donnez le sens du mot monastique (l. 35). A quelles personnes le narrateur se compare-t-il ? Sur
quels points communs cette comparaison se fonde-t-elle ?
Monastique signifie « relatif aux moines ». Le narrateur se compare à un moine. Cette comparaison se
fonde sur l’image d’une vie régie par des règles strictes émanant d’une nécessité supérieure.

b) Quel est le sens du mot ordre dans l’expression « choisir les ordres » (l.36) ? Et dans la deuxième
partie de la phrase ?
L’expression « choisir les ordres » signifie « choisir d’entrer en religion, de se faire religieux ». Dans la
deuxième partie de la phrase, ordre a le sens courant de ce qui est ordonné, rangé. Mais les deux sens
tendent à se superposer par leur proximité syntaxique et l’on comprend que le voyage et la discipline
qu’il enseigne acquièrent une dimension spirituelle.

9) Comparer les visions du voyage de Sylvain Tesson et de Rimbaud. A quoi sont-elles associées ?
Qu’est-ce que les deux écrivains trouvent en commun dans le voyage ?
Pour Sylvain Tesson, le voyage semble d’abord une école de la discipline, une découverte de ce qui est
véritablement nécessaire pour bien vivre. C’est, partant, une expérience spirituelle qui aide à se
construire. Le sentiment de la liberté procède de l’abandon de ce qui est perçu comme superflu. Comme
chez Rimbaud, le voyage conduit à une exaltation des sens et à une richesse particulière de
l’expérience, que l’écriture tentera de mettre en mots. Chez les deux auteurs, l’écriture procède en
grande partie de cette relation au voyage.

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