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2) Quels sont les objets que le narrateur juge indispensables au voyageur ? En quoi ce choix est-il
étonnant ?
Ce sont le bâton de marche et le chapeau, le cahier et la flûte. C’est étonnant car il n’y a là aucun objet
de première nécessité pour le couchage (ni tente, ni duvet) ou la nourriture.
4) a) Expliquez la phrase : « En écrivant, le soir, le voyageur continue sa route sur une autre surface, il
prolonge son avancée sur le plan de la page. » (l. 44-46)
Il y a une similitude visuelle entre l’image du voyageur qui progresse sur son chemin et celle de la plume
qui se déploie linéairement. En outre, l’écriture porte sur le parcours effectué, le refait en mémoire afin
d’en fixer le souvenir.
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5) a) Relevez, dans les lignes 11 à 16 le champ lexical de la contrainte
Champ lexical de la contrainte : « contraintes imposées », « se soumettre », « discipline », « injonctions
», « obligation », « nécessité », « impératif ».
7) Quelles sont les différentes règles que le narrateur s’efforce de respecter dans les lignes 30 à 35 ?
Le narrateur s’efforce de soutenir un certain rythme dans sa progression, de ne pas se reposer plus que
nécessaire, de respecter un certain rituel chaque soir en installant son campement, par exemple, ou en
récitant des poèmes toujours dans le même ordre.
8) a) Donnez le sens du mot monastique (l. 35). A quelles personnes le narrateur se compare-t-il ? Sur
quels points communs cette comparaison se fonde-t-elle ?
Monastique signifie « relatif aux moines ». Le narrateur se compare à un moine. Cette comparaison se
fonde sur l’image d’une vie régie par des règles strictes émanant d’une nécessité supérieure.
b) Quel est le sens du mot ordre dans l’expression « choisir les ordres » (l.36) ? Et dans la deuxième
partie de la phrase ?
L’expression « choisir les ordres » signifie « choisir d’entrer en religion, de se faire religieux ». Dans la
deuxième partie de la phrase, ordre a le sens courant de ce qui est ordonné, rangé. Mais les deux sens
tendent à se superposer par leur proximité syntaxique et l’on comprend que le voyage et la discipline
qu’il enseigne acquièrent une dimension spirituelle.
9) Comparer les visions du voyage de Sylvain Tesson et de Rimbaud. A quoi sont-elles associées ?
Qu’est-ce que les deux écrivains trouvent en commun dans le voyage ?
Pour Sylvain Tesson, le voyage semble d’abord une école de la discipline, une découverte de ce qui est
véritablement nécessaire pour bien vivre. C’est, partant, une expérience spirituelle qui aide à se
construire. Le sentiment de la liberté procède de l’abandon de ce qui est perçu comme superflu. Comme
chez Rimbaud, le voyage conduit à une exaltation des sens et à une richesse particulière de
l’expérience, que l’écriture tentera de mettre en mots. Chez les deux auteurs, l’écriture procède en
grande partie de cette relation au voyage.