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Avant-propos
Le réseau des routes nationales aborde une période de mutations. L’augmentation du
trafic sur les autoroutes, en particulier aux alentours des agglomérations, uniformise
peu à peu les conditions de circulation sur les principaux axes du pays. Cette évolution
entraînera une transformation progressive de l’ensemble de l’infrastructure autoroutière,
transformation qui sera réalisée sur de nombreuses années. Il convient maintenant de
fixer les règles qui assureront l’homogénéité du réseau national, par delà les années et
les spécificités régionales.
Cette directive définit les profils normaux des routes nationales de 1ère et 2ème classe
dans la perspective de l’augmentation de la capacité des autoroutes. L’uniformisation
des profils normaux tient compte des expériences recueillies dans toute la Suisse lors
de l’exploitation et de l’entretien des autoroutes, ainsi que des expériences effectuées
sur des secteurs qui ont déjà été élargis à 6 voies. Ces expériences doivent être
intégrées dans tout projet de transformation ou de construction nouvelle, dès le début
de la planification.
Les équipements techniques, les aires de repos et de ravitaillement font déjà l’objet
d’autres publications, instructions ou directives, qui demeurent prioritaires dans leurs
domaines propres. Les chapitres de la présente directive consacrés à ces sujets
résument les principes de base et donnent les références de ces documents
spécialisés. La directive réunit ainsi toutes les règles techniques existantes concernant
les projets de tracé des routes nationales.
Cette directive a été rédigée par un groupe de collaborateurs de l’OFROU représentant
les différents domaines de la division Infrastructure routière.
Michel Egger
Sous-directeur
1. Introduction
1.1 Objectif
Cette directive définit et quantifie les éléments du tracé des routes nationales de 1ère et
2ème classe que l’on peut définir de façon uniforme. Il s‘agit en particulier des éléments
constituant le profil type. Elle donne également des informations sur le système
d’évacuation des eaux, les aires de repos et de ravitaillement. Elle doit favoriser le
développement d’un réseau routier homogène et sûr, qui offre un rapport coût/utilité
favorable, aussi bien pour la construction que pour l’entretien ou pour les
aménagements futurs.
Par contre cette directive n’aborde pas les procédures administratives concernant
l’élaboration, l’approbation et le suivi des projets des routes nationales. Ces thèmes
sont traités dans la directive intitulée «construction des routes nationales ;
développement des projets» qui sera publiée en 2002.
1.2 Validité
La directive sera appliquée aux projets de nouvelle construction, de transformation et
d‘entretien des routes nationales de 1ère et de 2ème classe. Elle sera utilisée avec les
directives existantes ou en préparation énumérées au paragraphe suivant, relatives aux
ouvrages d‘art et aux équipements techniques. Chaque directive demeure prioritaire
dans son domaine spécifique.
Elle annule et remplace les lettres circulaires suivantes:
- Lettre aux ingénieurs cantonaux du 26 avril 1996: profil normal de route nationale de
1ère et de 2ème classe, hors des localités.
- Lettre aux ingénieurs cantonaux du 28 septembre 1993: profil géométrique type
pour les tranchées couvertes et couverture des routes nationales.
L’adaptation des autoroutes existantes à cette directive n’est jamais impérative, même
lors de projets de transformation et d’assainissement. Dans chaque cas on analysera
les conséquences de la transformation de l’existant en considérant tous les paramètres
caractéristiques du projet. Parmi ceux-ci on peut citer le coût des travaux, l’amélioration
de la sécurité et du niveau de service, le coût et les contraintes de l’exploitation.
1.3 Directives connexes
Directive de l’OFROU : construction des routes nationales ; développement des projets
(publication prévue en 2002).
Directive de l’OFROU pour l‘exécution des dispositifs de retenue. Edition août 1982
(une nouvelle édition sera publiée en été 2002)
Manuel de l’OFROU: Installations électromécaniques; principes et recommandations
pour la transformation de systèmes de canalisations de câbles en surface en systèmes
souterrains. Edition décembre 1992.
Directive de l’OFROU: Elaboration des projets et construction des ouvrages d’art des
routes nationales. Edition 1999.
Directives de l’OFROU sur les détails de construction de pont. Edition 2000.
Directives de l’OFROU pour l’entretien courant des routes nationales. Edition juin 1995.
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1.7 Terminologie
Nouvelle construction : première réalisation d’une route nationale.
Transformation : aménagement de la réalisation initiale tel que augmentation
du nombre de voies, modification ou réalisation d’une
jonction.
Entretien : entretien lourd tel que réparation ou assainissement des
ouvrages pour en maintenir la fonction.
Exploitation : entretien courant de la route nationale tel que déneigement,
soins aux plantations, curage des canalisations.
Le profil réduit est utilisé lorsque l’espace disponible est limité. Il est donc
particulièrement approprié en région urbaine ou lorsque la topographie est tourmentée.
2.2.2 Adaptation du profil type:
Les voies de circulation définies par le profil type (standard ou réduit) adopté pour le
tracé à ciel ouvert doivent être maintenues à la même largeur sur toute la section
considérée. Elles ne seront pas modifiées en présence d’ouvrages tels que ponts,
tunnels, galeries.
Par contre le terre-plein central et la voie d’arrêt pourront être adaptés aux ouvrages
traversés, en particulier lors de l’élargissement d’une autoroute existante, selon les
profils types établis pour les ponts, tunnels et galeries. Les besoins de l’exploitation, des
services d’intervention et de l’entretien (circulation sur une seule chaussée) devront être
analysés en cas de modification locale du profil type.
2.2.3 Dispositions constructives:
L’emplacement et la composition des équipements techniques et de sécurité sont
traités dans des chapitres particuliers. Ceux-ci décrivent les dispositions constructives
applicables aux différents éléments qui composent le profil type.
2.2.4 Détermination des profils types:
Documentation: Rapport de recherche VSS no 53/89, de septembre 1990: nécessité
d’une bande d’arrêt d’urgence sur les autoroutes à 2 x 3 voies.
Les critères énumérés ci-dessous ont été utilisés pour déterminer les dimensions des
éléments des profils types:
- vitesse de base 120 km/h
- dimensions des autoroutes existantes;
- problématique d’un élargissement à 6 ou 8 voies;
- expériences effectuées sur des autoroutes élargies;
- exigences de la sécurité;
- gestion du trafic en présence de chantiers ou d’entretien courant;
- concentration des poids lourds sur la voie de droite.
Par contre les normes VSS SN 640'200 à 640'202 (profil géométrique type) ne sont que
partiellement appliquées. L’analyse des accidents sur une autoroute comprenant 6
voies de 3,25 m à 3,50 m, démontre que cette disposition des voies offre une sécurité
suffisante, même avec une vitesse de 120 km/h.
2.3 Choix du profil type
L’évaluation du débit maximal de circulation propre à chaque projet sera effectuée à
l’aide des normes suivantes:
Normes VSS SN 640'017 et 640'018: capacité, niveau de service, charges compatibles.
Le profil type d’un tronçon d’autoroute doit permettre d’écouler le trafic prévu à l’horizon
de planification avec un niveau de service déterminé. Le débit maximal de circulation
que la route pourra absorber doit être compatible avec l’environnement, la sécurité,
l’entretien.
Chaque chaussée sera bordée par deux banquettes surélevées de 1,0 mètre de largeur
au moins. Celles-ci offrent l’espace latéral nécessaire à la signalisation et accroissent la
sécurité des piétons éventuels.
Le profil réduit à 4 voies ne sera pas utilisé pour déterminer les dimensions de la
tranchée couverte, la différence de largeur par rapport au profil standard n’étant que de
25 cm.
2.5.2 Profil à 6 voies: (fig.8)
Le profil à 6 voies en tranchée couverte sera réalisé en général sans voie d’arrêt. Celle-
ci ne sera prévue que si les conditions de la circulation, de l‘exploitation et de la sécurité
l’imposent. Dans ce cas il sera possible de conduire le trafic sur 4 voies dans chaque
tube.
Pour chaque projet il faudra analyser l’utilité de réaliser une tranchée couverte dont la
largeur permettra de définir 4 voies de circulation par tube. Il faudra alors s’assurer que
la largeur libre de chaque chaussée n’est pas réduite par d’autres ouvrages sur la
longueur de la section d’entretien.
2.5.3 Profil à 8 voies:
Le choix d’une tranchée couverte sur une autoroute à 8 voies fera l’objet d’une étude
particulière d’opportunité.
2.6 Profils types en tunnel
Les règles relatives à l’aménagement des tunnels sont décrites dans la norme SIA no
198: projet et équipement des tunnels routiers, actuellement en préparation.
2.6.1 Profil à 4 voies: (fig. 9)
Les autoroutes à 2 x 2 voies sont réalisées selon le profil standard sans voie d’arrêt. La
chaussée de 7,75 m. est bordée de banquettes de 1,0 m. de largeur au moins. Le profil
réduit n’est jamais retenu.
2.6.2 Profils à 6 voies: (fig. 9)
Les autoroutes à 2 x 3 voies sont réalisées selon le profil standard, sans voie d’arrêt. La
chaussée de 10,75 m. est bordée de banquettes de 1,0 m. de largeur au moins. Le
profil réduit n’est jamais retenu.
Le profil à 2 x 3 voies sans voie d‘arrêt peut être réalisé en modifiant le marquage du
profil à 4 voies avec voie d’arrêt.
2.7 Gabarits d’espace libre
Documentation:
Normes VSS SN 640'200 à 640‘202: profil géométrique type
La détermination de chacun des gabarits sera effectuée en considérant les pentes
transversales des chaussées et des ouvrages.
2.7.1 Gabarit des usagers: (fig. 10)
Le gabarit des usagers de la route est défini par l’espace nécessaire aux véhicules,
marges de mouvement et de sécurité comprises.
La largeur du gabarit est déterminée par la largeur cumulée des voies de roulement et
d’arrêt, cette dernière voie étant utilisée par le trafic en cas de travaux. Lors de
l’exploitation normale de l’autoroute, les marges de sécurité latérales de 30 cm.
débordent sur l’accotement ou la banquette. La hauteur du gabarit est de 4,50 m.
Lors de travaux d’entretien, l’accotement peut être utilisé pour élargir la chaussée (voir
fig. 2). Le gabarit des usagers inclut alors la totalité de l’espace compris entre les
glissières de sécurité extérieures et intérieures. La hauteur du gabarit est également de
4,5 mètres.
L’espace libre ménagé par les ouvrages qui franchissent l’autoroute est supérieur au
gabarit des usagers et diffère pour les passages supérieurs et les couvertures.
2.7.2 Gabarit des passages supérieurs: (fig.10)
Les passages supérieurs sont caractérisés par l’absence d‘équipements de
signalisation installés sous la structure porteuse ou contre les appuis, ainsi que par la
poursuite de la voie d’arrêt entre la voie de circulation et l’appui de l’ouvrage. La voie
d’arrêt n’est pas limitée par un trottoir. La largeur d’un passage supérieur peut être très
élevée, par exemple si l’ouvrage est destiné au passage de la faune.
Les ouvrages franchissant l’autoroute, doivent surmonter le gabarit des usagers de 10
cm. au moins. Cet écart sera mesuré au point de la structure le plus rapproché du
gabarit des usagers. Cette marge sert à compenser les tassements et déformations de
l’ouvrage ou la recharge ultérieure du revêtement de l’autoroute.
Un espace minimal de 1 mètre doit être réservé entre le bord de la voie d’arrêt et le mur
de culée du passage supérieur. Il faut également réserver l’espace nécessaire
latéralement pour marquer quatre voies de circulation sur une seule chaussée, en
particulier lorsque cet aménagement exige un élargissement des voies existantes (voir
fig. 2).
2.7.3 Gabarit des couvertures: (fig.11)
Les couvertures sont caractérisées par la présence d‘équipements de signalisation
installés sous la structure porteuse et contre les appuis ou murs latéraux. La voie
d’arrêt, ou la voie de circulation lorsqu’il n’y a pas de voie d’arrêt, est bordée par une
banquette surélevée.
Les ouvrages qui recouvrent l’autoroute sur une longueur importante, tels que les
passages à faunes, les galeries, les tunnels, doivent surmonter le gabarit des usagers
de 70 cm. au moins. Une partie (40 cm) de cette marge permet de placer des
installations de signalisation et d’éclairage. Le solde (30 cm) garantit qu’ils ne seront
pas endommagés par des mouvements de charges mal arrimées ou par le battement
des bâches des véhicules. L’espace réservé pour les installations de ventilation sera
déterminé pour chaque projet selon le genre d’équipement projeté.
La figure no 11 reprend le gabarit de la couverture définit dans la norme SIA 198 qui est
encore en cours d’élaboration. Le profil qui sera retenu dans la norme SIA no 198 fait
partie de cette directive.
Documentation:
Normes VSS: SN 640‘039-1: Aménagement favorable à l’exploitation
SN 640'120: Pente transversale en alignement et dans les
virages, variations du dévers
SN 640'138: Voies additionnelles en rampe
3.1 Voies de circulation
Les largeurs des voies sont définies dans les profils types figurant en annexe. Les
bandes de marquage sont inclues dans la largeur des voies (fig.12).
La pente transversale minimale en alignement est de 3%. En cas de réfection d’une
chaussée existante, la valeur normalisée de 3% sera appliquée, pour autant que cette
disposition ne provoque que des modifications économiquement acceptables des
autres éléments de la chaussée.
Parmi les modifications qui pourraient être économiquement inacceptables, on peut
mentionner:
- la modification des ouvrages d’art dont le gabarit d’espace libre serait réduit ;
- la modification des ouvrages d’art situés sous la chaussée ;
- l’abaissement général du système d’évacuation des eaux composé de rigoles
superficielles ou de canalisations enterrées ;
- le déplacement de conduites électriques sur toute la longueur d’un tronçon .
Par contre la mise à niveau des chambres des canalisations et l’abaissement local de
conduites transversales à l’autoroute font partie des travaux usuels inévitables lors des
réfections de la chaussée.
Si le dévers réalisé initialement est à l’origine d’un écoulement inapproprié de l’eau de
surface ou d’accidents renouvelés, il faudra alors prendre les mesures indispensables
pour créer une situation satisfaisante, quel qu’en soit le coût.
De tels défauts sont en général localisés aux changement de pentes ou de sinuosités et
ne remettent pas en cause les règles applicables aux alignements. L’utilisation d’un
revêtement drainant peut éviter d’augmenter le dévers dans les endroits critiques.
Il faudra par contre éviter de réduire localement un dévers normalisé, par exemple pour
respecter le gabarit d’espace libre au droit d’un ouvrages. On favoriserait ainsi, en
période de pluie, la formation locale de lames d’eau épaisses, imprévisibles et
dangereuses.
3.2 Voie d’arrêt
Les voies d’arrêt ont 2,50 m. de largeur (fig. 12). Lors de l’élargissement d’une
autoroute cette largeur peut exceptionnellement être réduite à 1,25 mètres, en présence
de ponts trop étroits ou d’obstacles latéraux de longueur limitée. On prévoira alors une
place d’arrêt tous les 300 mètres. Il faudra s’assurer que les exigences de l’exploitation,
de l’entretien et de la circulation en cas de chantier pourront être satisfaites ( 4 voies de
circulation sur une chaussée).
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L’augmentation du débit de circulation et du gabarit des poids lourds, ainsi que les
besoins de l’exploitation, justifieraient une voie d’arrêt de 3,0 m. de largeur sur les
autoroutes les plus chargées. Cependant cette mesure n’a pas encore été décidée par
l’OFROU.
La pente transversale sera inclinée vers l’extérieur du tracé, de façon à éviter
l’écoulement sur la chaussée de l’eau produite par la fonte de la neige (danger de gel
nocturne).
La voie d’arrêt supportant le trafic en cas de travaux d’entretien, sa superstructure sera
identique à celle des voies de circulation.
3.3 Accotement, fossé, talus
L’accotement est un espace de transition entre la voie d’arrêt et les aménagements
latéraux tels que talus, fossé, ouvrages divers (fig. 12). L’accotement demeure libre de
tout obstacle ou installation technique car il pourra être aménagé en voie de circulation
à l’occasion de travaux d’entretien.
La largeur minimale de l’accotement est définie dans les profils types. Le dispositif de
retenue se trouve à l’extérieur de l’espace réservé pour l’accotement.
Le revêtement de l’accotement sera déterminé d’après les nécessités de l’exploitation.
Un revêtement végétal demande un espace libre minimal de 1,50 m. pour être
entretenu mécaniquement. Tout accotement de largeur inférieure recevra un
revêtement bitumineux ne demandant pas de travaux périodiques d’exploitation.
La transition entre la voie d’arrêt et l’accotement, ainsi qu’entre ce dernier et le fossé ou
le talus, sera effectuée de façon continue en évitant les décrochements et les bordures
qui compliquent les travaux d’exploitation. La collecte et l’écoulement des eaux de
surface seront assurées par des cunettes et des contre-pentes si l’eau doit être
conduite vers des grilles.
3.4 Terre-plein central
La largeur du terre-plein central est définie dans les profils types.
Pour réduire les travaux d’exploitation la superstructure de la chaussée sera prolongée
sur toute la largeur du terre-plein central, pour autant qu’une arborisation ne soit pas
nécessaire pour intégrer l‘autoroute dans le paysage. La transition avec les voies de
circulation sera réalisée sans bordure ni décrochement (fig. 13).
Les dispositifs de retenue sont traités dans un chapitre ultérieur. Selon la géométrie de
la chaussée ils seront surmontés d’un écran anti-éblouissement.
3.5 Passage du terre-plein central
Documentation:
Normes VSS: SN 640'135: passages du terre-plein central
SN 640‘ 885:signalisation des chantiers sur autoroutes et semi-autoroutes
Rapport de recherche VSS no 5/88, de décembre 1995: aménagement des passages
de terre-plein centraux sur les routes à grand débit.
L’emplacement des passages sera déterminé en fonction de la planification de
l’entretien et de la situation des ouvrages. Un passage pour les services d’intervention
est nécessaire à chaque extrémité des tunnels et des viaducs de grande dimension,
ainsi qu‘au voisinage des jonctions. A proximité de jonctions très fréquentées, il sera
prudent de prévoir un passage de chaque côté de la jonction, afin de créer plus de
possibilités de gestion des circulations en cours de chantier.
La vitesse de franchissement du passage doit être égale à celle signalée dans la zone
du chantier, donc en principe 80 km/h ou 100 km/h. (voir brochure annexée à la norme
SN 640'885).
La géométrie des voies de circulation traversant le passage sera définie à l‘aide des
normes mentionnées ci-dessus. Elle dépend du nombre et de la largeur des voies
déviées, de l’écartement des chaussées, de la vitesse de passage et de l’angle
d’ouverture des trajectoires ainsi que des pentes transversales relatives des chaussées.
La longueur d’un passage ne sera jamais inférieure à 80 mètres. Un passage à double
voie avec une vitesse de 100 km/h exige une longueur de 125 mètres au moins.
Cependant chaque passage doit être planifié en fonction des conditions locales.
En présence de conditions particulières non décrites dans la norme, on se référera au
rapport de recherche mentionné ci-dessus.
Chaque passage sera équipé de raccordements électriques nécessaires au
fonctionnement de la signalisation provisoire.
4. Equipements techniques
4.3 Clôtures
Documentation:
Directives de l’OFROU pour l’entretien courant des routes nationales, édition juin 1995.
Normes VSS: SN 640‘039-1: aménagement favorable à l‘exploitation
SN 640‘693a: faune et trafic; clôtures à faune
Rapport de recherche VSS no 08/97 de décembre 2000: Interactions entre les réseaux
de la faune et des voies de circulation.
Les clôtures ont pour but de tenir le gibier à distance de l’autoroute. Elles représentent
un obstacle pour l’exploitation et l’entretien des surfaces végétalisées, car ces travaux
sont exécutés avec des machines.
Les dispositions des clôtures décrites ci-dessous favorisent l’entretien des surfaces
végétalisées:
- emplacement de la clôture au sommet du talus
- emplacement à la base du talus permettant de circuler en pied de talus
- espace de 1,50 m. au moins entre la clôture et le dispositif de retenue
- ouvertures de la clôture permettant le passage des machines d’entretien.
L’entretien des surfaces végétalisées ne doit pas perturber la circulation sur la route
nationale.
4.4 Dispositions constructives favorables à l’entretien
Documentation:
Norme VSS SN 640‘039-1: aménagement favorable à l‘exploitation
Aucune canalisation longitudinale ne sera placée sous le terre-plein central. Les grilles
seront reliées aux collecteurs latéraux par des conduites transversales qui pourront être
curées depuis la voie d’arrêt.
Les chambres seront placées à l’extérieur de la voie d’arrêt. Elles seront facilement
accessibles avec les équipements mécanisés de curage . L’ouverture des couvercles
ne sera pas entravée par des obstacles tels que les glissières.
Pour simplifier l’entretien les bordures sont à éviter. Les grilles des collecteurs ne seront
pas protégées et entourées par des bordures, car le déblaiement de la neige recouvrant
ces zones exige un travail manuel.
La norme mentionnée ci-dessus sera respectée lors de l’élaboration des projets.
Les directives et les normes concernant l’évacuation des eaux de surface sont en cours
de révision. De ce fait ce chapitre à un caractère transitoire.
5.1 Objectifs de la législation de 1991
Documentation :
Loi sur la protection des eaux du 24.01.91 (LPE).
Ordonnance sur la protection des eaux du 28.10.98 (OEaux)
Les systèmes de gestion des eaux de pluie des autoroutes existantes découlent de la
législation et des normes techniques publiées entre 1965 et 1975. Celles-ci prévoient la
collecte, l’évacuation, le traitement par décantation puis le rejet dans un cours d’eau
avec parfois un ouvrage de rétention temporaire.
En raison de l’étendue des surfaces revêtues, la collecte quasi intégrale des eaux de
pluie provoque une modification du régime hydrologique naturel en réduisant
l’alimentation des nappes souterraines et en aggravant les crues des cours d‘eau. La
législation sur la protection des eaux, introduite depuis 1991, exige toujours la limitation
de la dispersion des polluants. Cependant elle veut également favoriser le
fonctionnement naturel des régimes hydrologiques des nappes souterraines et des
cours d’eau.
Dans ce but elle préconise l’infiltration des eaux de ruissellement des chaussées avec,
comme corollaire, l’utilisation de la capacité naturelle de filtration et de rétention des
sols.
5.2 Choix du système d’évacuation des eaux
Documentation:
Directive de l’OFEFP sur la protection des eaux dans le domaine des voies de
communication. En préparation, publication prévue en mars 2002.
Le choix du système d’évacuation des eaux de pluie se conformera aux priorités
suivantes, définies par la législation et présentées en détail dans la directive de
l’OFEFP:
1. infiltration décentralisée le long de l‘autoroute;
2. infiltration centralisée avec ou sans traitement préalable;
3. évacuation directe dans un cours d’eau;
4. évacuation dans un cours d’eau après rétention;
5. évacuation dans un cours d’eau après rétention et traitement.
Chaque système d’évacuation des eaux sera évalué en fonction de sa faisabilité et de
son acceptabilité. On retiendra le premier système réalisable répondant également aux
critères d’acceptabilité.
5.2.1 Faisabilité:
La faisabilité du mode d’évacuation des eaux sera évaluée par un hydrogéologue et, le
cas échéant, par le service cantonal compétent.
La faisabilité de l’infiltration exige l’existence de conditions spatiales et hydrogé-
ologiques permettant la répartition de l’eau en surface et son écoulement dans le sol.
La faisabilité du déversement dans un cours d’eau est conditionnée par l’espace
nécessaire aux éventuelles installations de rétention et de traitement des eaux.
5.2.2 Acceptabilité:
L’évaluation de l‘acceptabilité d’un système d’évacuation des eaux de pluie est décrite
en détail dans la directive de l’OFEFP.
L’acceptabilité de l’infiltration des eaux de chaussée est évaluée au moyen des critères
suivants:
- charge polluante des eaux de ruissellement;
- vulnérabilité de la nappe souterraine;
- possibilités d‘utilisation de la nappe souterraine.
La charge polluante des routes étant fonction du volume du trafic (TJM), les eaux de
ruissellement provenant des routes nationales sont toujours fortement chargées.
La vulnérabilité de la nappe souterraine est fonction des terrains de couverture qui
doivent purifier l’eau infiltrée. Cette vulnérabilité doit être évaluée par un hydrogéologue,
même si la directive de l’OFEFP donne une méthode empirique pour la quantifier.
L’utilisation actuelle ou future d’une réserve d’eau en vue de l‘alimentation interdit toute
possibilité de déversement ou d‘infiltration des eaux de chaussée.
L’acceptabilité du déversement des eaux de chaussée dans un cours d‘eau est évaluée
au moyen des critères suivants:
- charge polluante des eaux de ruissellement;
- charge hydraulique apportée par le ruissellement;
- possibilités d’utilisation de l’eau du cours d’eau.
La charge hydraulique supplémentaire que peut supporter un cours d’eau est
déterminée par le rapport entre le volume de l’écoulement naturel et celui apporté par
l’autoroute.
5.3 Ouvrages du système d’évacuation des eaux
Documentation:
Les normes VSS relatives à l’évacuation des eaux des chaussées sont en cours de
révision. Elles se réfèrent aux rapports de recherche 22/96 et 16/95 mentionnées ci-
après. Le programme de normalisation reprend les principes développés dans la
directive de l’OFEFP.
l’écoulement pour la pluie de projet. Cet écoulement ne doit pas perturber la circulation
des véhicules. Les pluies qui provoquent la formation d’un tel écoulement sont
cependant peu fréquentes. Elles se produisent 1 à 2 fois par an.
Les conduites de transport des eaux seront dimensionnées d’après le débit résultant de
la capacité d’absorbtion des grilles et non plus d’après le débit de pluie. La capacité
d’absorbtion des grilles sera inférieure au débit provoqué par la pluie de projet, le débit
d’eau en surplus étant retenu sur la chaussée.
Les points bas du profil en long ainsi que les zones de changement de la pente
transversale seront étudiés avec attention en veillant à empêcher la formation de
surfaces submergées.
5.5 Ordonnance sur les accidents majeurs
Documentation:
Ordonnance sur la protection contre les accidents majeurs du 27.02.91 (OPAM).
Manuel III de l’OPAM, directives pour les voies de communication (OFEFP, décembre
1992).
Manuel d‘application de l’Ordonnance sur les accidents majeurs aux projets de routes
nationales (OFEFP, en préparation).
Les routes nationales sont soumises à l‘Ordonnance sur les accidents majeurs. Sur
certains secteurs les ouvrages d’évacuation des eaux devront être complétés par des
mesures de sécurité supplémentaires. Celles-ci sont explicitées dans les ouvrages
précités.
6. Aires de repos
Les aires de repos sont destinées aux usagers de l’autoroute qui veulent faire une
pause de courte durée.
Leur financement et leur aménagement sont déterminés par les textes suivants :
Instructions de l’Office fédéral des routes du 1.01.92 pour le versement de contributions
fédérales à la construction, à l’équipement, à l’aménagement et à l’entretien des aires
de repos situées en bordure des routes nationales.
Instructions du DETEC du 1.03.2000 concernant les possibilités de ravitaillement sur
les places de repos.
Ordonnance du 3.12.73 concernant les „Directives techniques et recommandations
relatives à la construction et à l’exploitation des installations annexes“.
Normes VSS: SN 640'650: aires de repos
SN 640'292: stationnement, aménagement
SNV 521'500: construction adaptée aux personnes handicapées
6.1 Emplacement
L’emplacement des aires de repos doit permettre à l’usager de l’autoroute de faire une
halte tous les 10 à 15 km. L‘aire de repos ne doit pas se situer à proximité d’une
jonction.
Les aires de repos figureront dans le projet définitif. Elles seront réalisées le plus
souvent lors de la construction de l’autoroute.
6.2 Raccordements routiers
L’entrée et la sortie des aires de repos exigent des pistes d’accélération et de
décélération dont les longueurs sont déterminées par la vitesse de projet. La place de
repos sera séparée de l’autoroute par un espace arborisé de 5 mètres au moins.
Aucune liaison routière publique, autre que l’accès par l’autoroute, ne reliera l’aire de
repos au réseau routier cantonal. Un accès de service, réservé au personnel chargé de
l’entretien, est admis. La clôture de l’autoroute ne doit pas être interrompue le long de
l’aire de repos. Le portail de service doit se fermer automatiquement après le passage
des personnes autorisées.
L‘emplacement des bâtiments ne doit pas empêcher un élargissement futur de
l’autoroute, en particulier un passage de 4 à 6 voies.
6.3 Equipement
L‘aire de repos sera équipée de toilettes et d’un téléphone publics, accessibles aux
handicapés, ouverts au public en permanence, de jour comme de nuit. Elle sera
éclairée et arborisée et offrira les installations nécessaires au pique-nique et au dépôt
des déchets.
L’infrastructure routière permettra le parcage de 15 à 30 voitures de tourisme et de 8 à
10 camions ou autocars au moins. Les surfaces nécessaires à la manoeuvre des
véhicules se situeront en dehors de la voie de circulation principale. La capacité de
parcage sera précisée en fonction des prévisions de fréquentation.
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7. Aires de ravitaillement
Un accès public pour le trafic lent sera réalisé afin d’éviter la présence de ces derniers
sur les accès réservés au trafic automobile. Le portail doit empêcher le passage des
véhicules.
L‘emplacement des bâtiments ne doit pas pénaliser un élargissement futur de
l’autoroute, en particulier un passage de 4 à 6 pistes.
7.3 Equipement
Les stations-service et les établissements destinés au ravitaillement, à la restauration et
à l’hébergement peuvent être construits séparément ou rattachés les uns aux autres.
Une aire de ravitaillement peut disposer d’une partie ou de la totalité de ces
équipements. Cependant elle sera toujours équipée de toilettes et de téléphones
publics, accessibles aux handicapés, ouverts au public en permanence, de jour comme
de nuit.
Le nombre et le genre de places de parc seront déterminés en fonction des services
offerts sur l’aire de ravitaillement. Des possibilités de parcage seront prévues pour les
voitures de tourisme sans ou avec remorque, les camions et trains routiers, les
autocars.
Les équipements hôteliers et de loisir peuvent recevoir un public régional attiré
principalement par des manifestations culturelles, indépendantes de l’usage de
l’autoroute. Les places de parc destinées à ce public doivent être séparées de celles
réservées aux voyageurs en transit.
7.4 Financement
Les aires de ravitaillement ne sont pas financées par le compte des routes nationales.
La participation de ce dernier comprend les pistes d’accélération et de décélération
depuis et respectivement jusqu’à la hauteur du nez physique de l’accès.
Si un passage supérieur ou inférieur à l’autoroute, accessible aux véhicules, est utilisé
comme piste de rebroussement par le trafic privé et le service d’entretien, une clé de
répartition des coûts sera définie lors de l’approbation du projet.
Il appartient aux cantons d’accorder le droit de construire et d’exploiter ces installations
ainsi que d’assurer le financement total de la construction, en général avec la
participation des sociétés privées intéressées par l‘exploitation.