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4)15% par Henri Philibert

CYCLE 3 FRANÇAIS
CP ) CE1 ) CE2 ) CM1 ) CM2 > ³45$% $% ,! ,!.'5% &2!.£!)3%

Dessins : © Charlotte Moreau

La conjugaison au Cycle 3 9/10

Le participe
présent
Souvent mal employé, le participe présent est
pourtant fréquemment utilisé, soit en tant que
tel, soit en tant que gérondif. Son orthographe
reste simple puisqu’elle est immuable, ce qui
le différencie de l’adjectif verbal.

OBJECTIFS
Parfaire la maîtrise de la corrélation d’événements
par l’usage du participe présent
$IFFÀRENCIER LE PARTICIPE PRÀSENT DE LADJECTIF VERBAL
COMPÉTENCES
Analyser la langue orale et écrite
Échanger pour construire des apprentissages
MATÉRIEL
Photocopies des fiches élève nos  ET  P  ET 
> DÉMARCHE ET DISPOSITIF
Constat
Cette séquence a pour objectif de mettre en
place une perception fine du participe présent
en tant que verbe non conjugué d’une proposition,
à différencier de son emploi comme adjectif verbal
épithète ou attribut. Les accords devraient en
découler tout naturellement.
> DÉTAIL DES SÉANCES
Séance 1 : Découverte du participe
présent
Dans un premier temps, on fait lire le poème
La gifle (fiche élève p. 60). Avant de lancer les élèves
dans une étude de la langue, on prend la précaution
de faire apprécier puis comprendre le poème :
compréhension littérale, puis compréhension fine.
LA SÉQUENCE EN RÉSUMÉ
> 2EPÀRAGE DU PARTICIPE PRÀSENT ET DE LADJECTIF
verbal.
> Repérage des différents emplois et des valeurs
du participe présent.
> 4RAVAIL SUR LACCORD DE LADJECTIF VERBAL
> Construction de subordonnées participiales.
> Réinvestissement dans l’écrit.
Alors, on peut poursuivre l’activité par un
classement des verbes non conjugués du texte.
On obtient ainsi des verbes :
- à l’infinitif : rattraper, venir, répondre, demander ;
- au participe passé : perché, humilié, infligée (les
élèves laissent de côté les participes passés employés
avec des auxiliaires) ;
- à un temps non encore identifié : revenant,
retirant, cuisant.
On fait alors dire aux élèves que ce participe indique
une action en cours. L’exercice de substitution
permet de mieux le comprendre : « alors que je reviens
de l’école », « il retire sa moufle », « le souvenir qui cuit ».
On insiste alors sur les deux premières formes
qui peuvent être remplacées par un verbe : ce sont
des participes présents.

© Fichespedagogiques.com
 NOM : DATE :

Le participe présent (1)

> 1) Lisez ce poème.

La gifle
Un soir d’octobre, m’en revenant de l’école,
Je croise le chemin d’un voyou de quinze ans,
Perché sur son vélo, fier comme un alezan.
Sûr de le rattraper, vers lui je caracole.

M’a-t-il senti venir ? A-t-il perçu mon souffle ?

Au moment où le feu tricolore nous stoppe,
Il s’approche de moi et, retirant sa moufle,
Il agite une main, et de l’autre me chope.

– Celle-là, tu la vois ? Tu voudrais ma photo ?

Je n’aime pas du tout qu’on se colle à ma roue !
Je ne sais que répondre, il est bien trop costaud.
La gifle atteint bientôt mon oreille et ma joue.

Humilié, je fuis sans demander mon reste.

 Mais je garde aujourd’hui le souvenir cuisant
De la gifle infligée au garçon de dix ans,
Dont l’âme souffre, crie, et sans cesse proteste.

Je n’ai plus revu ce gaillard, mais à présent

Je veux qu’il ait connu des lendemains funestes.

(ENRI 0HILIBERT INÏDIT

> 2) Classez les verbes non conjugués dans le tableau suivant.

Infinitifs Participes passés Autres

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 NOM : DATE :

Le participe présent (2)

> 3) Réécrivez ces phrases en passant du participe au verbe conjugué,
ou inversement :

L’orage grondant, ils rentrèrent à la maison.

.........................................................................................

Comme mes cheveux présentent des épis, je dois y passer du gel.

.........................................................................................

Enlevant son chapeau, il salue l’assistance.

.........................................................................................

Puisque la marée monte, ils quittent les rochers.

.........................................................................................

Le chien aboyant, ils durent prendre la fuite. 

.........................................................................................

> 4) Effectuez les accords corrects si nécessaire.

Ils sont rentrés à la nuit tombant. . . .

Cette voiture laisse entendre des bruits inquiétant. . . .

Les pneus dérapant. . . . , la voiture s’est retrouvée dans le fossé.

Cette chaleur étouffant. . . . est insupportable.

J’adore les soleils couchant. . . .

La nuit venant. . . . , j’ai préféré aller me coucher.

L’image est un peu tremblotant. . . .

Elle s’est occupée de moi, cessant. . . . toute autre activité.

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&)#(% 02!4)15% Le participe présent
La troisième forme, qui ne peut être remplacée
que par une proposition relative, tient le rôle
d’adjectif : c’est un adjectif verbal.
On incite ensuite les élèves à réutiliser
pertinemment ces nouvelles formes dans des
phrases de leur composition.
Puis une phase d’institution vient clôturer la séance :
$ANS UN TEXTE LE participe présent EST une forme
non conjuguée qui exprime une action en cours AU
MOMENT Oá SE PRODUIT UNE AUTRE ACTION /N PEUT LA
REMPLACER PAR UN VERBE CONJUGUÏ 
i "ONDISSANT (= alors qu’il bondit) SUR LE TRAMPOLINE
3AMY SE BLESSE Ì LA CHEVILLE w
Séance 2 : Emplois et valeurs du participe
présent
Cette séance a pour but de faire manipuler à l’oral
un grand nombre de participes présents afin de
mieux percevoir leurs valeurs.
On peut, par exemple, reprendre les passages du
poème qui contiennent ces participes et demander
des reformulations qui utilisent des verbes
conjugués. On obtient alors :
s i 5N SOIR DOCTOBRE MEN REVENANT DE LÀCOLE w
« Un soir d’octobre, alors que je reviens de
l’école ».
s i )L SAPPROCHE DE MOI ET RETIRANT SA MOUmE w
« … et retire sa moufle ».
La séance se poursuit par un exercice de
manipulations syntaxiques (exercice n° 3 de la fiche
élève n° 2, p. 61). Une fois le travail achevé, on
demande aux élèves de noter les différentes valeurs
du participe présent. Ils en déduisent les cas de
figure suivants :
s ,E participe présent INDIQUE PARFOIS la cause DUNE
AUTRE ACTION 
i ,A PLUIE TOMBANT ILS SE MIRENT Ì LABRI w  i 0ARCE
QUE LA PLUIE TOMBE ILS SE METTENT Ì LABRI w
s )L INDIQUE AUSSI qu’une action se déroule en même
temps qu’une autre 
i %NLEVANT SON CHAPEAU IL SALUA LASSISTANCE w
Séance 3 : L’accord de l’adjectif verbal
Dans des activités menées en petits groupes,
la connaissance de la langue permet de pratiquer
intuitivement des accords sonores (exercice n° 4
de la fiche élève n° 2, p. 61).
Les différents résultats sont échangés ensuite
en grand groupe. Ces résolutions sont avalisées
par le maître et donnent lieu à une phase
d’institutionnalisation :
,adjectif verbal UTILISÏ COMME épithète OU attribut
s’accorde avec le nom QUIL QUALIlE 
i 5NE CRÒME BRONZANTE w i #ETTE CRÒME EST
BRONZANTE w
Séance 4 : La subordonnée participiale
Il s’agit d’une séance de production d’écrit, au
cours de laquelle les élèves rédigent des phrases
constituées essentiellement de subordonnées
participiales. Elles revêtent la plupart du temps des
valeurs causales ou temporelles :
s i !U MOMENT Oâ IL ENTRE DANS LA SALLE IL TRÀBUCHE
sur une marche. » « Entrant dans la salle… »
s i 4RÀBUCHANT SUR UNE MARCHE IL SE RETROUVE PAR
terre. » « Puisqu’il trébuche sur une marche… »
Les élèves produisent chacun 5 phrases qui sont
ensuite commentées en grand groupe.
Séance 5 : Réinvestissement
On peut penser par exemple à la rédaction
d’un conte ou d’une fable dont l’exposition est
essentiellement formulée par une abondance de
participes présents :
Un agneau se désaltérant dans le courant d’une onde
pure…
Une tortue, décidant
de faire une course
avec un lièvre…
Lorsque les textes
sont achevés, une
lecture devant le
grand groupe conduit
vers une réécriture.
Cet exercice oral
permet alors de
mieux comprendre
le fonctionnement de ce participe. Il est aussi le
moment privilégié pour une évaluation par le maître.
Dans le prochain numéro :
Voix active - voix passive.
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