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Brahim ERRAFIQ
Revue SSDL, Faculté des Langues, des Arts et des Sciences Humaines de Settat
ISSN : 2737-8519, N°1, 2021
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2 Les Soft skills, un sésame pour la formation des étudiants à la
communication interculturelle
altérité
Soft Skills et Didactique des Langues |3
Introduction
Le rapport soft skills et interculturalité n’est plus à
démontrer. Les compétences douces telles que savoir
s’adapter et être ouvert sont vivement recommandées car les
sociétés contemporaines où nous nous trouvons sont
multiculturelles. Des nations se construisent sur le métissage
et la cohabitation des populations. Des entreprises se
répandent aux marchés internationaux, s’adaptant aux
besoins et aux attentes des consommateurs étrangers. Au
travail, il n’est plus possible de rencontrer seulement des
groupes complètement homogènes, sans échanges ni liens
avec d’autres cultures. Les méthodes de négociation, de
travail en équipe ou d’accueil de la clientèle internationale ne
pourront jamais être efficaces si elles ne prennent pas en
compte l’importance de l’appartenance culturelle de vos
interlocuteurs. A l’ère de la mondialisation, la sensibilité à
l’interculturalité est devenue inévitable en entreprise, car son
manque peut entrainer l’échec de la négociation, la perte de
confiance de vos partenaires, l’éloignement de collaborateurs
ou bien les difficultés de management d’équipe.
Si l’interculturalité n’est plus un phénomène nouveau, sa
prise de conscience et sa pratique au sein des entreprises
restent toujours à désirer d’où la nécessité de former
l’étudiant aux soft skills car cela permet la construction de
son identité et son ouverture sur l’altérité. Notre propos est
d’interroger la littérature constitutive des soft skills en
rapport avec le paradigme de l’interculturalité et d’apporter
des éléments de réponse à cette problématique : Quels
possibles pédagogiques promouvoir et quels leviers
didactiques convoquer pour optimiser une telle formation ?
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4 Les Soft skills, un sésame pour la formation des étudiants à la
communication interculturelle
Conclusion
Au cours de notre argumentation, nous avons voulu montrer
l’apport pédagogique de l’intégration des soft skills en
formation universitaire en les articulant au paradigme de la
communication interculturelle qui relève d’une compétence
comportementale voire attitudinale exigée actuellement dans
les entreprises tournées vers l’international. Communiquer
avec des interlocuteurs étrangers qui sont porteurs d’autres
cultures, cela nécessite une soft skill, un apprentissage
interculturel particulier. Les curricula et les dispositifs de
formation universitaire font une place marginale voire
inexistante aux soft skills qui constituent le parent pauvre de
notre système éducatif. Les soft skills sont en quête d’identité
L’intégration des soft skills dans le cursus universitaire
(surtout celles qui sont relatives à la communication
interculturelle) ne peut se faire opératoire en l’absence de
leur reconnaissance officielle (un statut clair), qui donnera
suite à la conception d’un référentiel de compétences
souples. La mise en place optimale de ce référentiel doit
nécessairement passer par le changement de méthodes
pédagogiques ancrées dans la pratique et par la
professionnalisation des enseignants dans cette perspective.
Le débat en cours dans les sphères universitaires à propos de
la mise en place du système Bachelor marquera un tournant
décisif dans la politique éducative au Maroc. Il est
prometteur puisqu’il projette, par la focalisation sur la
formation aux soft skills relationnelles (interculturelles), cette
adéquation entre formation et emploi qui optimiserait
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l’insertion professionnelle du futur lauréat et le
développement de ses perspectives de carrière.
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16 Les Soft skills, un sésame pour la formation des étudiants à
la communication interculturelle
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