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Centre National d’Enseignement à Distance

Institut de Lyon

UE 715 – Corrigé du devoir 1 2012/2013


Louis KLEE

COMPTABILITÉ
INTERNATIONALE

THÈME 1 : NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE ET UNION


EUROPÉENNE (4 POINTS)

1. PRINCIPALES ORIENTATIONS POUR LE FUTUR SELON LE PRÉSIDENT DE L’IASB


(1 POINT)
– atteindre une certaine stabilité des normes après les dix années de fort
développement et de révision des normes ;
– terminer la révision du cadre conceptuel ;
– approfondir la définition théorique des « autres éléments du résultat global » ;
– revoir et rationaliser l’ensemble complexe des d’informations exigées par les
différentes normes ;
– finaliser l’élaboration de normes particulières et répondre aux besoins des marchés
émergents : notamment agriculture, regroupement d’entreprises sous contrôle
commun, industries réglementées.
À cet effet, il importe selon le nouveau président de l’IASB notamment de :
– créer un programme de recherche pour aider l’IASB dans le travail préliminaire de
recherche ;
– mieux structurer et formaliser les relations de travail entre l’IASB et les normalisateurs
comptables nationaux indépendants pour les intégrer dans le mouvement international
de normalisation et faciliter en retour l’adoption et l’application des normes.

2. DÉTERMINATION DU MONTANT DE LA CONTRIBUTION ATTENDUE DE CHAQUE PAYS


(1 POINT)
L’IFRS Foundation utilise le critère de la quote-part du pays dans le produit intérieur brut.
Ce critère ne peut pas être utilisé pour déterminer la contribution des organismes ou
entités à caractère international, telles les firmes internationales d’audit.
Pour ce qui concerne le calcul de la contribution de chaque pays, ce critère :
– néglige le risque de change (en quelle monnaie est calculé le PIB global de
référence ?) ;
– ne tient pas compte du rôle relatif au sein de chaque pays joué par l’utilisation des
IFRS : entités qui utilisent les IFRS (ou IFRS pour les PME) pour l’établissement de
leurs états financiers (consolidés ou individuels), part du marché national des capitaux
dans le financement de l’économie.

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Comptabilité internationale

3. CONTRIBUTION DES ÉTATS-MEMBRES DE L’UNION EUROPÉENNE (UE) EN 2011


(1 POINT)

En milliers de £
Total des contributions 20 561,8 100 %
Contribution de l’UE 3 653,3 17,8
Autres contributions des États-membres de l’UE 4 088,4 19,9
Total UE 7 741,7 37,7
Firmes internationales d’audit 5 825,0 28,3
Entreprises américaines (USA) 1 737,2 8,4

Autres contributions
En milliers de £
des États – membres de l’UE
Allemagne 952,1
Bulgarie 5,2
Chypre 4,3
EU Institution (BCE) 32,2
Espagne 348,3
France 853,7
Irlande 6,2
Italie 661,1
Pays-Bas 349,6
Portugal 15,0
Royaume-Uni 860,7
Total 4 088,4

Le total des contributions de l’Union européenne et des États-membres de l’Union


européenne dépasse la contribution des firmes internationales d’audit et celle des
entreprises américaines. Ce nouvel équilibre dans le financement annonce-t-il un nouvel
équilibre dans les travaux de normalisation de l’IASB ? En principe, non.
Mais il est prévu que la contribution propre de l’Union européenne se renouvellera
seulement jusqu’en 2013 (voir financement attendu pour 2012). Au-delà, rien n’est
annoncé.

4. ÉVOLUTION DES CHARGES DE PERSONNEL ENTRE 2010 ET 2011 (1 POINT)

En milliers de £ 2010 2011


Charges de personnel 16 658 17 919 + 7,6 %
Nombre d’employés de la Fondation 119 125 + 5,0 %
Président de l’IASB 490,6 527,2 + 7,5 %
Vice-président de l’IASB - 464,9

Le taux d’augmentation des charges de personnel dépasse celui du nombre d’employés.


Suite à la création du poste de vice-président de l’IASB, les charges de personnel des
postes de président et vice-président représentent plus de 5,5 % du total des charges de
personnel, soit une part assez significative. On peut constater que la rémunération du
président de l’IASB a été augmentée au moment où il est déchargé de ses
responsabilités de Directeur exécutif de la Fondation et assisté d’un vice-président.

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Corrigé devoir 1

THÈME 2 : ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS POUR 2011 DES GROUPES AIR


LIQUIDE, ESSILOR ET L’ORÉAL (6 POINTS)

1. COMPTE DE RÉSULTAT (2 POINTS)

Méthode d’analyse des charges (0,5 point)


et soldes intermédiaires (0,5 point)

Groupes AIR LIQUIDE ESSILOR L’ORÉAL


Page p. 157 p. 91 p. 88
Analyse des charges Analyse par nature Analyse par fonction Analyse par fonction
Soldes Résultat opérationnel Marge brute Marge brute
intermédiaires courant avant Contribution de Résultat d’exploitation
amortissements l’activité Résultat opérationnel
Résultat opérationnel Résultat opérationnel Coût de l’endettement
courant Résultat avant impôts financier net
Résultat opérationnel Résultat avant impôt

Commentaire (1 point)
AIR LIQUIDE est le seul groupe a utiliser la méthode d’analyse des charges par nature.
Les deux autres groupes mettent en évidence une marge brute, en cohérence avec leur
analyse des charges par fonction. Aussi sont-ils obligés de donner en notes le montant
des charges de personnel et le montant des dotations aux amortissements (chez
ESSILOR note 4 p. 113 et chez L’ORÉAL notes 4 et 5 p. 105).
Cette analyse par fonction leur permet également de faire apparaître distinctement au
compte de résultat le montant des frais de recherche et développement qu’ils ont
engagés dans l’exercice et passés en charges.
Les trois groupes font apparaître un résultat opérationnel qui correspond au résultat net
avant produits et charges financières et assimilés et avant impôts.
ESSILOR met en évidence une « contribution de l’activité » qui correspond, en gros, au
« résultat opérationnel courant » d’AIR LIQUIDE et au « résultat d’exploitation » de
L’ORÉAL.
Ces soldes intermédiaires ne sont pas normalisés et se veulent adaptés aux
caractéristiques de l’activité de chaque groupe. En conséquence et à condition que leur
mode de calcul reste inchangé, ils permettent seulement une comparaison dans le temps
de la performance de chaque groupe mais plus difficilement une comparaison entre les
groupes.

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Comptabilité internationale

2. DEUXIÈME PARTIE DE L’ÉTAT DU RÉSULTAT GLOBAL (1 POINT)

Intitulé (0,5 point)

Groupes AIR LIQUIDE ESSILOR L’ORÉAL


Page p. 158 p. 92 p. 89
Intitulé État du résultat net et des État des produits États consolidés du
gains et pertes (charges) comptabilisés résultat net et des gains et
comptabilisés directement directement en capitaux pertes comptabilisés
en capitaux propres propres directement en capitaux
propres

Commentaire (0,5 point)


Les intitulés ne font jamais référence à la notion d’« autres éléments du résultat global »
qui semblent encore peu acceptée mais portent la trace de la pratique antérieure
concernant ces « autres éléments ».
À l’inverse d’ESSILOR, AIR LIQUIDE et L’ORÉAL indiquent dans le titre le solde à partir
duquel est construite cette 2e partie.
Ces titres apparaissent imparfaits mais sont autorisés par IAS 1 § 10 qui énonce que
l’entité peut utiliser pour les états composant les états financiers « des titres différents de
ceux qui sont utilisés dans la présente norme ».
Ils se rapprochent du nouvel intitulé proposé pour l’état regroupant les 2 parties, à savoir
« État du résultat net et autres éléments du résultat global » en remplacement de l’intitulé
« État du résultat global ».

3. FLUX NET DE TRÉSORERIE LIÉ À L’EXPLOITATION (2 POINTS)

Méthode (0,5 point) et soldes intermédiaires (0,5 point)

Groupes AIR LIQUIDE ESSILOR L’ORÉAL


Page p. 160 p. 96 p. 91
Méthode Méthode indirecte Méthode indirecte Méthode indirecte
À partir du Résultat net À partir du Résultat net À partir du Résultat net
part du groupe majoré des consolidé part du groupe majoré des
intérêts minoritaires intérêts minoritaires
Solde Capacité Résultat avant Marge brute
intermédiaire d’autofinancement avant amortissements et d’autofinancement
variation du fonds de équivalence
roulement Capacité
d’autofinancement après
impôt et coût de
l’endettement financier net
Capacité
d’autofinancement avant
impôt et coût de
l’endettement financier net

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Corrigé devoir 1

Commentaire (1 point)
Les trois groupes utilisent la méthode indirecte, plus facile à mettre en œuvre, alors que
les commentateurs privilégient plutôt la méthode directe.
La marge brute d’autofinancement de L’ORÉAL correspond à la capacité
d’autofinancement avant variation du fonds de roulement d’AIR LIQUIDE et à la capacité
d’autofinancement avant impôt et coût de l’endettement financier net d’ESSILOR, aux
autres éléments près, mentionnés par ces 2 groupes.

4. DROITS D’ÉMISSION DE GAZ À EFFET DE SERRE (1 POINT)

Références (0,5 point)

Groupes AIR LIQUIDE


Page p. 173
Principes comptables
Note
Point 17

Commentaire (0,5 point)


Le groupe ne dispose pas de norme ou interprétation IFRS spécifique : l’interprétation
IFRIC 3 proposée sur ce thème a été retoquée par l’EFRAG et retirée par l’IASB. Le
groupe doit donc définir une position propre en s’inspirant du cadre conceptuel ou de
normes émises par d’autres organismes de normalisation (IAS 8).
L’approche choisie est une approche prudente puisqu’elle ne constate aucun actif mais
prend en compte toute insuffisance éventuelle par une provision.

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THÈME 3 : ÉTAT DU RÉSULTAT GLOBAL DE L’ANNÉE N, ÉTAT DES FLUX DE


TRÉSORERIE DE L’ANNÉE N ET ÉTAT DE LA SITUATION FINANCIÈRE
D’OUVERTURE AU 01/01/N (10 POINTS)

1. ÉCRITURE (0,5 POINT)

Terrains 150
(91 + 14) Autres éléments du résultat global 105
150  0,3 IDP 45

2. (5 POINTS)

a. La capacité consolidée d’autofinancement (1,5 point)

Résultat global consolidé 405


Autres éléments du résultat global – 105
Résultat net consolidé 0,5 point 300
Q/P Résultat Mis en équivalence – 15
Dotation Amortissement 200
Plus-value de cession – (60 – 35) – 25
Capacité consolidée d’autofinancement 0,5 point 460
Intérêts minoritaires dans le résultat net consolidé – (50 – 14) – 36
Capacité d’autofinancement Groupe 0,5 point 424

b. Le flux net de trésorerie lié aux opérations d’exploitation (1,5 point)

Capacité consolidée d’autofinancement 0,5 point 460


Dividendes reçus / Titres de placement 0,5 point + 20
Besoin de fonds de roulement = – (310 – 50 + 30) 0,5 point – 290
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’exploitation 1,5 point 190

c. Le flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (0,5 point)

Cession d’immobilisations corporelles 60


Acquisitions d’immobilisations corporelles – 400
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement 0,5 point – 340

d. Le flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (1 point)

Augmentation du capital – 250


Nouveaux emprunts – 300
Autres dettes non courantes 0,5 point 30
Dividendes versés 0,5 point – 80
Remboursements d’emprunts – – 100
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement 1 point 400

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e. La variation de trésorerie de l’exercice N (0,5 point)

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’exploitation 190


Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement – 340
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement 400
Variation de la trésorerie + 250

3. LES FLUX MONÉTAIRES CORRESPONDANT À CHAQUE POSTE DE L’ÉTAT DE LA


SITUATION FINANCIÈRE (2 POINTS)

Barème Flux
Analyse des flux monétaires
2 points monétaires
Flux Flux Flux
8  0,25
Exploitation Investisst Financt
Capital 250 250
Écart de réévaluation 0
Bénéfices accumulés 3  0,25 424 60 – 70 414
Intérêts minoritaires 2  0,25 36 – 10 26
Dettes financières non 300 300
courantes 1  0,25 30 30
Autres dettes non courantes – 100 – 100
Dettes financières à court terme
Total / Ressources durables 460 60 400 920
Immobilisations Corporelles 400 400
Titres mis en équivalence 1  0,25 – 20 – 20
Total / Emplois fixes – 20 400 0 380
Fonds de roulement + 480 – 340 + 400 + 540
Stocks 310 310
Créances – 50 – 50
Dettes d’exploitation – 30 – 30
Besoin Fonds de roulement 1  0,25 + 290 + 290
Trésorerie + 190 – 340 + 400 + 250

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4. LES FLUX NON MONÉTAIRES CORRESPONDANT À CHAQUE POSTE DE L’ÉTAT DE


LA SITUATION FINANCIÈRE (2,5 POINTS)

Barème Analyse des variations Variations État de la situation


2,5 points nettes nettes financière de
Flux non Flux
10  0,25 Total Clôture Ouverture
monétaires monétaires
Capital 250 250 850 600
Écart de réévaluation 1  0,25 91 0 91 91 0
Bénéfices accumulés 3  0,25 (a) – 220 414 194 894 700
Intérêts minoritaires 1  0,25 14 26 40 190 150
Dettes financières non courantes – 150 300 150 650 500
Autres dettes non courantes 1  0,25 (b) – 45 30 75 125 50
Dettes financières à court terme 150 – 100 50 150 100
Total / Ressources durables – 70 920 850 2 950 2 100
Immobilisations Corporelles 3  0,25 (c) – 85 400 315 1 915 1 600
Titres mis en équivalence 1  0,25 15 – 20 –5 95 100
Total / Emplois fixes – 70 380 310 2 010 1 700
Fonds de roulement 0 + 540 + 540 + 940 + 400
Stocks 310 310 960 650
Créances – 50 – 50 750 800
Dettes d’exploitation – 30 – 30 870 900
Besoin Fonds de roulement 0 + 290 + 290 + 840 + 550
Trésorerie 0 + 250 + 250 100 – 150
(a)
Dotations Amort/Immo Corp – 200
VCEAC Immo cédées – 35
Q/P Résultat Mis en équivalence + 15
Total – 220
(b)
Impôt différé passif = 45
(c)
Écart d’évaluation/ Terrains 150
Dotations Amortissement/I. corp. – 200
VCEAC Immo corporelles – 35
Total – 85

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