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UE 715 V7151-F4/4
Ce fascicule comprend :
La série 04 et
Le devoir 4 à envoyer à la correction.
COMPLÉMENTS ET APPROFONDISSEMENTS
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Comptabilité internationale
Les auteurs :
Pascale DELVAILLE : Professeur à l’ESCP-Europe et diplômée d’expertise comptable.
Christopher HOSSFELD : Professeur à l’ESCP-Europe.
Louis KLEE : Maître de conférences au CNAM et diplômé d’expertise comptable.
Anne LE MANH : Professeur à l’ESCP-Europe.
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Série 04
OBJECTIFS
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Série 04
SÉRIE 04
COMPLÉMENTS ET APPROFONDISSEMENTS 9
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Série 04
DEVOIR 4 129
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Série 04
COMPLÉMENTS ET
APPROFONDISSEMENTS
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La première adoption d’IAS 40 est intervenue en avril 2000. Cette version de la norme a
fait partie de l’ensemble des normes internationales en vigueur le 14 septembre 2002
intégrées dans la législation communautaire par le règlement (CE) n° 1725/20031 de la
Commission du 29 septembre 2003 (JO L261 du 13 octobre 2003). Le 29 décembre
2004, une version, amendée par l’IASB en décembre 2003, a fait l’objet d’un agrément
par la Commission (Règlement (CE) n° 2238/2004 – JOUE L 394 du 31 décembre 2004).
Depuis cette date, le texte a été amendé plusieurs fois suite à la publication ou à la
révision d’autres normes (IFRS 2, IFRS 4, IFRS 5 et IAS 1) et, en dernier lieu, à
l’adoption par l’IASB d’un ensemble d’améliorations d’IFRS en mai 2008, intégrées dans
la réglementation communautaire par le règlement (CE) n° 70/2009 de la Commission
du 23 janvier 2009 (JOUE L 21 du 24 janvier 2009).
1
Ce règlement a été remplacé par le règlement CE 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version consolidée à jour au 15 octobre 2008 de
toutes les normes et interprétations IFRS adoptées au plus tard le 15 octobre 2008.
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Série 04
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EXEMPLES
Une compagnie d’assurances possède plusieurs immeubles parisiens loués sous forme
d’appartements à des particuliers : ces immeubles constituent des immeubles de
placement.
Un groupe hôtelier possède plusieurs hôtels à Paris : ces hôtels ne peuvent pas être
considérés comme des immeubles de placement car ils sont utilisés pour les besoins de
l’exploitation de son propriétaire.
L’entité doit choisir entre deux modèles d’évaluation (§ 30) : le modèle de la juste valeur
ou le modèle du coût. À l’origine, l’IASB, souhaitait imposer le modèle de la juste valeur,
mais les commentaires reçus lors de la présentation de l’Exposure Draft ont démontré
que ce modèle n’était pas toujours facilement applicable, d’où la décision finale de
conserver les deux méthodes d’évaluation.
La méthode choisie s’applique à l’ensemble des immeubles de placement, sauf dans les
cas particuliers suivants :
– le choix de la méthode d’évaluation des immeubles de placement adossés à des
passifs dont le rendement est directement lié à des rendements en provenance
d’actifs spécifiés, y compris l’immeuble de placement, est indépendant du choix de la
méthode d’évaluation des autres immeubles de placement (IAS 40 § 32A) ;
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Série 04
– un droit immobilier détenu par un preneur dans le cadre d’une location simple et
classé comme immeuble de placement est toujours évalué postérieurement à sa
comptabilisation initiale selon le modèle de la juste valeur (IAS 40 § 34).
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APPLICATION 1
ÉNONCÉ
Une société B dont l’activité est la vente de prestations informatiques possède un
immeuble de bureaux qu’elle n’utilise pas et qu’elle donne en location, pour un loyer
annuel 240 k€ par an. Cet immeuble a été acquis en janvier N pour 3 000 k€. La société
B a décidé de retenir le modèle de la juste valeur pour l’évaluation des immeubles de
placement. Fin N, l’immeuble est évalué à 3 200 k€ par un expert indépendant.
Travail à faire
Dans le cas d’une évaluation de l’immeuble à sa juste valeur, quelle est l’évaluation
de cet actif au bilan au 31/12/N et l’incidence de cette évaluation sur le compte de
résultat ?
CORRIGÉ
Selon le modèle de la juste valeur, au 31/12/N, l’immeuble est inscrit à l’actif pour
3 200 k€. Un produit de 200 k€ est inscrit au compte de résultat.
COMMENTAIRE
Si la société B n’avait pas pu obtenir une juste valeur de l’immeuble par référence à un
marché actif, elle aurait pu déterminer la juste valeur en actualisant les loyers futurs
générés par l’immeuble.
Le modèle de la juste valeur applicable aux immeubles de placement ne doit pas être
confondu avec le modèle de la réévaluation applicable aux actifs corporels selon IAS 16.
Dans cette dernière méthode, les biens réévalués périodiquement (et donc pas forcément
annuellement) continuent à être amortis et les variations de valeur sont comptabilisées en
autres éléments du résultat global pour être inscrits ensuite en capitaux propres.
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Série 04
APPLICATION 1 (SUITE)
Travail à faire
Dans le cas d’une évaluation de l’immeuble à son coût historique, quelle est
l’évaluation de cet actif au bilan au 31/12/N et quelle est l’incidence de cette
évaluation sur le compte de résultat ?
CORRIGÉ
Selon le modèle du coût, au 31/12/N, l’immeuble figure à l’actif pour un montant brut de
3 000 k€. Mais la société B doit déterminer une durée d’utilité pour cet immeuble et
constater une dotation aux amortissements au compte de résultat au titre de chaque
exercice.
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Selon IAS 40 § 62 :
« Jusqu’à la date à laquelle un bien immobilier occupé par son propriétaire devient
un immeuble de placement comptabilisé à la juste valeur, l’entité amortit le bien
immobilier et comptabilise toute perte de valeur (par rapport à la valeur recouvrable)
qui est survenue. »
Toute différence à la date du changement d’utilisation entre la valeur comptable ainsi
obtenue et sa juste valeur est traitée ainsi, conformément à une réévaluation au sens
d’IAS 16 :
a. une diminution de la valeur comptable du bien immobilier est comptabilisée en
résultat ; si un montant a été antérieurement porté en écart de réévaluation, la
diminution est comptabilisée en « autres éléments du résultat global » et réduit l’écart
de réévaluation dans les capitaux propres ;
b. une augmentation de la valeur comptable est traitée de la manière suivante :
• si elle annule une perte de valeur antérieure, elle est comptabilisée en résultat pour
le montant qui n’excède pas le montant nécessaire pour ramener le bien immobilier
à sa valeur comptable nette d’amortissements obtenue si aucune perte de valeur
n’avait été comptabilisée,
• le solde est comptabilisé en « autres éléments du résultat global » et augmente
l’écart de réévaluation en capitaux propres,
• lors de la sortie ultérieure du bien immobilier, l’écart de réévaluation inclus dans les
capitaux propres peut être transféré en « résultats non distribués » sans passer par
le compte de résultat.
E. SORTIES – DÉCOMPTABILISATION
Un immeuble de placement doit être décomptabilisé, c’est-à-dire éliminé de l’état de la
situation financière (bilan) lors de sa sortie ou lorsque son utilisation est arrêtée de
manière permanente et qu’aucun avantage économique futur n’est attendu de sa sortie
(§ 66)
La sortie d’un immeuble de placement peut résulter de la vente ou de la conclusion d’un
contrat de location-financement.
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Série 04
F. INFORMATIONS À FOURNIR
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Comptabilité internationale
Résumé
La norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées » a
pour objectif de spécifier la comptabilisation d’actifs détenus en vue de la vente et les informations
à fournir sur les activités abandonnées.
Elle impose que les actifs qui satisfont aux critères de classification comme détenus en vue de la
vente soient :
a. évalués au montant le plus bas entre leur valeur comptable et leur juste valeur diminuée des
coûts de la vente et que l’amortissement de ces actifs cesse ; et
b. présentés séparément dans l’état de la situation financière (bilan).
Elle impose que les résultats des activités abandonnées soient présentés séparément dans l’état
du résultat global.
À cet effet les critères de classification d’un actif comme « non courant détenu en vue de la
vente » et la définition d’une activité abandonnée sont précisés, ainsi que la nature des
informations à fournir.
Les principes de communication des informations relatives aux abandons d’activité et aux
actifs non courants en cours de cession sont établis par la norme IFRS 5 « Actifs non
courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées ».
Cette norme a remplacé la norme IAS 35 « Abandon d’activités », publiée en juin 1998
par l’IASC (organe qui a précédé l’IASB). IAS 35 a fait partie de l’ensemble des normes
en vigueur le 14/09/2002 qui a été incorporé dans la réglementation communautaire par
le règlement (CE) n° 1725/20032 de la Commission du 29 septembre 2003 (JOUE L 261
du 13/10/2003). Elle a été remplacée en mars 2004 par l’IFRS 5, intégrée dans le
référentiel comptable communautaire par le règlement (CE) n° 2236/2004 de la
Commission du 29 décembre 2004 (JOUE L 392 du 31/12/2004) Depuis cette date,
IFRS 5 a fait l’objet de modifications consécutives aux amendements d’autres normes et
a été concernée par plusieurs trains d’améliorations (mai 2008 et avril 2009).
IFRS 5 impose que les actifs non courants destinés à être vendus soient présentés sur
une ligne distincte à l’actif du bilan et que les résultats des activités abandonnées soient
présentés séparément dans le compte de résultat.
En conséquence l’objectif de cette norme est de permettre aux utilisateurs de mieux
appréhender la situation financière de l’entité et sa capacité à faire des bénéfices.
Toutefois et selon une conception restrictive, une disposition d’IFRS 5 précise que les
informations à fournir au titre d’autres normes ne s’appliquent pas en principe aux actifs
non courants (ou groupes destinés à être cédés) classés comme détenus en vue de la
vente ou comme activités abandonnées (§ 5B).
2
Ce règlement a été remplacé par le règlement (CE) n° 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version consolidée à jour au 15 octobre 2008 de
toutes les normes et interprétations IFRS adoptées au plus tard le 15 octobre 2008.
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Série 04
Classer un actif comme « non courant détenu en vue de la vente » suppose donc qu’il
soit disponible en vue de la vente immédiate dans son état actuel et que sa vente soit
hautement probable (§ 7).
Pour que la vente soit hautement probable il faut que :
– la direction ait engagé un plan de vente de l’actif et un programme actif pour trouver
un acheteur ;
– le prix de vente demandé soit raisonnable par rapport à sa juste valeur ; et
– il soit attendu que, sauf exception, l’actif sera vendu dans un délai de 12 mois à
compter de sa classification en actif non courant détenu en vue de la vente (§ 8).
Des événements ou des circonstances peuvent prolonger la période nécessaire pour
conclure la vente au-delà d’un an (§ 9).
Un actif destiné à être mis au rebut n’est pas considéré comme un actif non courant
destiné à être vendu (§ 13).
APPLICATION 2
ÉNONCÉ
Une société A possède un bâtiment industriel acquis 200 000 en janvier N–4 et amorti sur
20 ans. Début janvier N+1, les dirigeants prévoient de se séparer de ce bâtiment dans le
courant de l’année N+1. Ils confient l’affaire à une agence spécialisée dans la vente de
locaux industriels. Cette dernière estime, à cette même date, le prix de vente du
bâtiment, net de tout frais, à 138 000.
Travail à faire
Quel est l’impact sur les états financiers de la société A de sa décision début janvier
N+1 de se séparer du bâtiment ?
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Comptabilité internationale
CORRIGÉ
En janvier N+1, le bâtiment est classé à l’actif sur une ligne distincte « Actifs non
courants détenus en vue de la vente » pour un montant de 138 000.
En effet sa juste valeur étant inférieure à sa valeur nette comptable (soit 150 000 =
200 000 – 5 × 200 000 / 20 au 1er janvier N+1), le bâtiment est inscrit à l’actif à sa juste
valeur. Une perte de 12 000 doit être comptabilisée au compte de résultat au titre de
cette dépréciation (soit la différence entre la valeur nette comptable de l’actif et sa juste
valeur).
APPLICATION 3
ÉNONCÉ
On suppose maintenant que le bâtiment industriel n’est pas vendu en N+1 et que, fin
juin N+2, les dirigeants de la société A décident finalement de stopper l’opération de
vente pour continuer à utiliser ce bâtiment comme prévu. À cette même date, la valeur
recouvrable du bâtiment (prix de vente net) est estimée à 138 000.
Travail à faire
Quel est l’impact sur les états financiers de la société A de la décision fin juin N+2
de ne plus se séparer du bâtiment ?
CORRIGÉ
Dans ce cas, l’actif ne doit plus être classé comme « Actifs non courants détenus en vue
de la vente » et doit être comptabilisé en immobilisations corporelles à 135 000
(= 200 000 – 6,5 × 200 000/20), soit sa valeur nette comptable au 30 juin N+2, car elle
est inférieure à la valeur recouvrable.
Une dépréciation de 3 000 doit donc être comptabilisée en résultat au 30/06/N+2, à
laquelle s’ajoutera au 31/12/N+2 une dotation aux amortissements de 10 000/2 = 5 000
pour amener la valeur nette comptable à 130 000 (= 200 000 – 7 × 200 000/20).
3. Informations à fournir
Lorsqu’un actif non courant a été soit classé comme « détenu en vue de la vente », soit
vendu, l’entité doit fournir (§ 41) :
« (a) une description de l’actif non courant (ou du groupe destiné à être cédé) ;
(b) une description des faits et circonstances de la vente, ou conduisant à la cession
attendue, et les modalités et l’échéancier prévus pour cette cession ;
(c) le profit ou la perte comptabilisé selon les paragraphes 20 à 22 et, s’ils ne sont
pas présentés séparément dans l’état du résultat global, la rubrique de l’état du
résultat global qui inclut ce profit ou cette perte ;
(d) le cas échéant, le secteur dans lequel l’actif non courant (ou le groupe destiné à
être cédé) est présenté selon IFRS 8 « Secteurs opérationnels ».
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Série 04
B. ACTIVITÉS ABANDONNÉES
2. Informations à fournir
En cas d’abandon d’activité, l’entité doit indiquer, en un seul montant dans l’état du
résultat global, le total :
– du profit ou de la perte après impôt des activités abandonnées et ;
– du profit ou de la perte après impôt résultant de l’évaluation à la juste valeur (diminuée
des coûts de la vente) des actifs destinés à être cédés et constituant l’activité
abandonnée (§ 33).
Il est cependant précisé que ce montant unique doit être décomposé, soit dans l’état du
résultat global soit dans les notes annexes, en différents éléments :
– les produits, les charges et le profit ou la perte avant impôt des activités abandonnées
ainsi que la charge correspondante d’impôt sur le résultat ;
– le profit ou la perte comptabilisé résultant de l’évaluation à la juste valeur (diminuée
des coûts de la vente) des actifs destinés à être cédés et constituant l’activité
abandonnée ainsi que la charge correspondante d’impôt sur le résultat correspondant.
Enfin, les flux de trésorerie nets attribuables aux activités abandonnées doivent être
mentionnés.
ILLUSTRATION 1
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 1.27 : Actifs et passifs détenus en vue de leur vente et activités arrêtées, cédées ou
en cours de cession, p. 79
Note 5 : Actifs et passifs détenus en vue de leur cession, p. 86
http://interactivedocument.labrador-
company.com/Labrador/FR/Danone/DocumentdeReference2011/ViewPDF.ashx
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Les règles de comptabilisation des subventions sont données par la norme IAS 20
« Comptabilisation des subventions et informations à fournir sur l’aide publique ».
Cette norme a été publiée en avril 1983 sous cette appellation et a été reformatée
en 1994. Elle a subi des modifications limitées consécutives à la publication d’IAS 10
(mai 1999) et IAS 41 (janvier 2001). Sous cette version elle a été incorporée dans la
réglementation communautaire par le règlement (CE) n° 1725/20033 de la Commission
du 29 septembre 2003 (JOUE L 261 du 13 octobre 2003). Depuis cette date, cette
version a fait l’objet de modifications consécutives à la publication ou révision de normes
(IAS 8, IAS 1) ou aux améliorations de normes (mai 2008).
3
Ce règlement a été remplacé par le règlement (CE) n° 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version
consolidée à jour au 15 octobre 2008 de toutes les normes et interprétations IFRS adoptées au plus tard le
15 octobre 2008.
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Série 04
APPLICATION 4
ÉNONCÉ
La société X contracte le 01/04/N, auprès d’une collectivité publique, un emprunt
de 100 000 au taux avantageux de 7 % et remboursable en 3 annuités constantes. Le
taux normal du marché serait de 10 %.
Travail à faire
Déterminer la juste valeur de l’emprunt au 01/04/N, l’enregistrer au 01/04/N et
présenter l’impact de cette opération sur l’état de la situation financière au 31/12/N.
CORRIGÉ
L’avantage de taux correspond à une subvention.
Annuité constante de l’emprunt au taux de 7 % = a = Vn × i/[1 – (1+i)–n]
= 100 000 × 0,07/[1 – 1,07–3] = 100 000 × 0,381 052 = 38 105 (arrondi).
Valeur actualisée au taux de 10 % des 3 annuités constantes = a × [1 – (1+i)–n]/i
= 38 105 × [1 – 1,1–3]/0,1 = 38 105 × 2,486 852 = 94 761 (arrondi).
Au 01/04/N
Banque 100 000
Emprunt 94 761
Produits perçus d’avance 5 239
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Série 04
APPLICATION 5
ÉNONCÉ
Le 01/10/N, une entité obtient une subvention publique de 100 000 € pour acquérir un
actif amortissable dont le coût est de 150 000 €. Ce matériel s’amortit en linéaire sur
5 ans.
Travail à faire
Selon chacune des deux méthodes, déterminer les dotations aux amortissements et
l’incidence de cette opération sur le résultat des exercices correspondant à la durée
d’utilisation du matériel et procéder aux écritures correspondantes au 01/10/N et
au 31/12/N.
CORRIGÉ
Si on utilise la première méthode, on obtient les dotations aux amortissements et les
reprises de subventions données dans le tableau suivant :
Subvention rapportée au compte Incidence sur le
Années Dotations aux amortissements
de résultat résultat
N 150 000 × 20 % × 3/12 = 7 500 100 000 × 20 % × 3/12 = 5 000 (2 500)
N+1 150 000 × 20 % = 30 000 100 000 × 20 % = 20 000 (10 000)
N+2 150 000 × 20 % = 30 000 100 000 × 20 % = 20 000 (10 000)
N+3 150 000 × 20 % = 30 000 100 000 × 20 % = 20 000 (10 000)
N+4 150 000 × 20 % = 30 000 100 000 × 20 % = 20 000 (10 000)
N+5 150 000 × 20 % × 9/12 = 22 500 100 000 × 20 % × 9/12 = 15 000 (7 500)
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Comptabilité internationale
31/12/N
Dotations aux amortissements 7 500
Amortissements (bilan) 7 500
Subventions (bilan) 5 000
Subventions rapportées au résultat (compte de 5 000
résultat)
d°
Banque 100 000
Immobilisations 100 000
31/12/N
Dotations aux amortissements 2 500
Amortissements (bilan) 2 500
COMMENTAIRE
L’impact sur le résultat est le même, quelle que soit la méthode. La seconde méthode
n’est pas envisagée par le PCG.
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Série 04
D. INFORMATIONS À FOURNIR
Il s’agit des informations suivantes (§ 39) :
– les méthodes comptables adoptées pour les subventions publiques, y compris les
méthodes de présentation adoptées ;
– la nature et l’étendue des subventions publiques comptabilisées dans les états
financiers ainsi qu’une indication sur les autres formes d’aides dont l’entité a
bénéficié ;
– les conditions non remplies et toute autre éventualité relative à l’aide publique qui a
été comptabilisée.
ILLUSTRATION 2
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 1.15. : Subventions, p. 76
Note 25 : Autres provisions et passifs non courants, p. 107
http://interactivedocument.labrador-
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Comptabilité internationale
IFRS 2, publiée en février 2004, est la première norme majeure élaborée par l’IASB (qui a
succédé à l’IASC en 2001). Lors de sa publication, elle a représenté un exemple de
comptabilisation pour d’autres normalisateurs, notamment le FASB aux États-Unis, dans
un domaine difficile et sujet à de nombreux débats. Elle a été introduite dans la
réglementation comptable communautaire par le règlement n° 211/2005 de la
Commission du 4 février 2005 (JOUE L 41 du 11 février 2005).
A. CHAMP D’APPLICATION
Le champ d’application de cette norme ne se limite pas à la comptabilisation des seules
stock-options, même si ces dernières ont largement dominé le débat, mais s’étend à
toute transaction dans laquelle une émission d’actions ou de droits à des actions a lieu
en contrepartie de biens ou de services.
Toutefois, l’émission d’actions ou de droits dans le cadre d’un regroupement
d’entreprises (IFRS 3) et dans le cadre d’un dénouement de dérivés basés sur des
matières premières (IAS 39) est exclue de l’IFRS 2 et traitée selon la norme
correspondante. Sont également exclus les dividendes en actions, le rachat d’actions
propres et l’émission d’actions lors d’une augmentation de capital faute d’une acquisition
de biens ou de services.
B. COMPTABILISATION
Selon IFRS 2, toute émission d’actions ou de droits entraîne une augmentation des
capitaux propres et tout paiement en liquide dépendant du cours d’une action constitue
une dette (IFRS 2 § 7).
La contrepartie de ces enregistrements au passif est fonction de l’élément acheté :
– Si l’entité acquiert par exemple des matières premières (ou un autre actif), celles-ci
sont comptabilisées à l’actif et en charges uniquement lors de leur consommation.
– Si l’entité paie en actions des services déjà rendus, il convient de comptabiliser
directement une charge : c’est le cas notamment quand l’entité donne à ses employés
des stock-options qui peuvent être exercées immédiatement.
– Dans le cas des programmes de stock-options les plus courants où l’entité accorde
des stock-options pour lesquelles il existe une période d’acquisition pendant laquelle
elles ne peuvent pas être exercées, ces stock-options sont considérées comme le
paiement d’un service futur. Dans ce cas, il faut comptabiliser la charge
correspondante dans l’exercice dans lequel le service est rendu.
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Série 04
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Série 04
elle est liée à un bien ou service déjà obtenu (comptabilisation immédiate de l’intégralité
de la transaction).
APPLICATION 6
ÉNONCÉ
En N+1, une entité attribue à ses cadres, pour des services futurs, des options
« virtuelles » qui leur donnent le droit de recevoir dans quatre ans une compensation en
liquide pour la différence entre la valeur boursière de l’action de l’entité dans quatre ans
(par exemple 18 €) et une valeur (par exemple 12 €, montant inférieur à la valeur
boursière actuelle) fixée à l’avance (compensation de 6 € par option virtuelle).
Supposons que la juste valeur à la clôture de l’exercice de l’ensemble de ces options soit
de :
– 1,2 million d’euros en N+1 ;
– 1,6 million en N+2 ;
– 1,0 million en N+3 et ;
– 1,1 million en N+4.
Travail à faire
Déterminer la charge correspondant à cette attribution d’options au titre de chacune
des quatre années concernées.
CORRIGÉ
Ces options sont considérées comme attribuées pour des services futurs ; elles doivent
être comptabilisées au prorata sur les quatre ans.
En N+1 : Comptabilisation d’une charge et d’une dette pour 300 000 € (= 1,2 million/4).
En N+2 : Après deux exercices la dette doit atteindre 800 000 € (= [1,6 million/4] × 2).
Étant donné qu’en N+1 l’entité a déjà comptabilisé une dette de 300 000 €, il convient
d’enregistrer une charge et une dette pour 500 000 € supplémentaires en N+2.
En N+3 : Juste valeur de la dette après trois exercices : 750 000 € (= [1 million : 4] × 3).
Par rapport à N+3, le montant de la dette comptabilisée jusqu’à N+2 est de 50 000 € trop
élevée. Il convient donc de diminuer la dette pour ce montant et d’enregistrer un produit
correspondant.
En N+4 : Juste valeur de la dette : 1,1 million d’euros.
Par rapport à N+3 il faut augmenter la dette au bilan pour un montant de 350 000 €
(= 1,1 million – 750 000), la contrepartie étant une charge pour ce même montant.
COMMENTAIRE
Si les cadres exercent leurs options début N+5 par exemple, l’entité verse 1,1 million
d’euros en liquide et efface ainsi sa dette pour le même montant.
Si les options ne sont pas exercées, la dette reste au bilan et est évaluée à chaque
clôture pour sa juste valeur, les variations étant comptabilisées immédiatement au
compte de résultat.
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Série 04
D. INFORMATIONS À FOURNIR
L’entité doit fournir les informations qui permettent aux utilisateurs des états financiers de
comprendre :
– la nature et la portée des accords de paiement fondés sur des actions en vigueur
pendant la période (§ 44) ;
– comment la juste valeur des biens ou des services reçus ou bien la juste valeur des
instruments de capitaux propres attribués pendant la période ont été
déterminées (§ 46) ;
– l’effet sur le résultat de l’entité pour la période et sur sa situation financière des
transactions dont le paiement est fondé sur des actions (§ 50).
ILLUSTRATION 3
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 1.25 : Options d’achat d’actions et actions sous condition de performance
accordées à certains salariés et aux mandataires sociaux, p. 78
Note 31 : Options d’achat d’actions et actions sous condition de performance accordées
à certains salariés et aux mandataires sociaux, Plan d’Epargne Entreprise, p. 112
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Comptabilité internationale
Résumé
Le coût d’acquisition ou de production des actifs qualifiés doit comprendre les coûts d’emprunt
directement attribuables à son acquisition, sa construction ou sa production.
Un actif qualifié est un actif qui exige une longue période de préparation avant de pouvoir être
utilisés ou vendu.
La première version d’IAS 23 a été publiée en mars 1984 avec le titre « Capitalisation des
charges d’emprunt ». Elle a été remplacée en décembre 1993 par une norme sous le
même numéro mais avec le titre « Coûts d’emprunt ». Cette dernière a été incorporée
dans la réglementation comptable communautaire par le règlement (CE) n° 1725/20034
de la Commission du 29 septembre 2003 (JOUE L 261 du 11 septembre 2003).
Cette norme a fait l’objet d’une profonde révision en mars 2007 dans le cadre de la
convergence avec les normes américaines. Elle a introduit l’obligation d’incorporer les
coûts d’emprunts dans le coût des actifs qualifiés. Elle a été adoptée par la Commission
par le règlement (CE) n° 1260/2008 du 10 décembre 2008 (JOUE L 338 du
17 décembre 2008). Elle a fait l’objet d’améliorations en mai 2008.
A. DÉFINITIONS
Un actif qualifié exige une longue préparation avant de pouvoir être utilisé ou vendu
(§ 5).
Il peut correspondre à un stock, une installation de fabrication, une installation de
production d’énergie, à une immobilisation incorporelle ou un immeuble de placement.
Les actifs qui sont prêts à l’emploi ou à la vente au moment de leur acquisition ne
peuvent pas constituer des actifs qualifiés (§ 7).
Les coûts d’emprunt sont les intérêts et autres coûts qu’une entité encourt dans le
cadre d’un emprunt de fonds (§ 5).
Ils peuvent inclure :
– les charges d’intérêts calculées selon la méthode du taux d’intérêt effectif (selon
IAS 39) ;
– les charges financières en rapport avec les contrats de location-financement (selon
IAS 17) ;
– les différences de change résultant des emprunts en monnaie étrangère, dans la
mesure où elles sont assimilées à un ajustement des coûts d’intérêts.
B. COMPTABILISATION ET ÉVALUATION
4
Ce règlement a été remplacé par le règlement (CE) n° 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version consolidée à jour au 15 octobre 2008 de
toutes les normes et interprétations IFRS adoptées au plus tard le 15 octobre 2008.
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Série 04
Ils comprennent les coûts des emprunts contactés de façon spécifique en vue de
l’obtention de l’actif qualifié mais aussi les coûts des autres emprunts qui auraient pu être
évités.
2. Montant incorporable
Dans le cas d’un emprunt spécifique, le montant des coûts d’emprunt incorporables au
coût de l’actif est égal aux coûts réels encourus sur cet emprunt pendant la période,
diminuées de tout produit obtenu du placement temporaire des fonds de cet emprunt
(§ 12).
Dans le cas d’emprunts contractés de façon générale et utilisés en vue de l’obtention
d’un actif qualifié, l’entité doit déterminer le montant des coûts d’emprunt incorporables
au coût de l’actif en appliquant un taux de capitalisation aux dépenses relatives à cet
actif.
Le taux de capitalisation est égal à la moyenne pondérée des coûts d’emprunt
applicables aux emprunts de l’entité en cours pendant la période, autres que les
emprunts spécifiques (§ 14).
Les dépenses relatives à un actif qualifié se limitent à celles qui ont eu pour conséquence
des paiements de trésorerie, des transferts d’autres actifs ou la prise en charge de
passifs portant intérêt. Elles sont diminuées de tout acompte et de toute subvention reçus
liés à cet actif (§ 18).
Une approximation raisonnable des dépenses auxquelles le taux de capitalisation est
appliqué au cours d’une période est donnée par la valeur comptable moyenne de l’actif
qualifié au cours de cette période, y compris les coûts d’emprunt incorporés dans les
périodes précédentes.
Le montant des coûts d’emprunt incorporables dans le coût d’un actif au cours d’une
période donnée ne doit pas excéder le montant des coûts d’emprunt qu’elle a encourus
au cours de cette même période (§ 14).
Suite à l’incorporation des coûts d’emprunt, la valeur comptable de l’actif qualifié ne peut
pas être supérieure à sa valeur recouvrable (immobilisations) ou à sa valeur nette de
réalisation (stocks) (§ 16).
APPLICATION 7
ÉNONCÉ
La société CICAM procède à la fabrication d’un produit correspondant à une commande.
La période de fabrication est de 18 mois, à savoir du 1er avril N au 30 septembre N+1.
Le financement de l’ensemble des activités de la société est assuré par deux emprunts
dont les caractéristiques sont les suivantes :
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Comptabilité internationale
Les paiements versés par la société CICAM, nets d’acomptes reçus, au titre de la
réalisation de cette commande suivent l’échéancier prévisionnel suivant :
Dates Paiements nets des acomptes reçus
30/04/N 3 000
30/06/N 7 000
30/09/N 18 000
31/12/N 12 000
31/03/N+1 12 000
30/06/N+1 16 000
30/09/N+1 Solde
Travail à faire
Déterminer au 31/12/N et 30/09/N+1 le montant des coûts d’emprunts incorporables
au coût de production.
CORRIGÉ
Il n’y a pas d’emprunt spécifique. Les coûts d’emprunt incorporables proviennent des
emprunts effectués pour le financement général des activités de la société.
Taux de capitalisation =
0,12 × [1 000 000/(1 000 000 + 2 000 000)] +
0,09 × [2 000 000/(1 000 000 + 2 000 000)] = 0,12 × 1/3 + 0,09 × 2/3 = 0 ,10.
Soit un taux annuel de 10 % :
Dates Dépenses réalisées Financement rapporté à l’année
30/04/N 3 000 8/12 2 000
30/06/N 7 000 6/12 3 500
30/09/N 18 000 3/12 4 500
Total 28 000 10 000
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Série 04
1. Début de l’incorporation
L’incorporation des coûts d’emprunt commence à la date à laquelle l’entité remplit pour la
première fois l’ensemble des conditions suivantes (§ 17) :
– elle encourt des dépenses pour l’actif ;
– elle encourt des coûts d’emprunt ;
– elle entreprend des activités indispensables à la préparation de l’actif préalablement à
son utilisation ou à sa vente.
Les opérations nécessaires à la préparation de l’actif pour son utilisation ou sa vente
comprennent également des travaux techniques et administratifs préalables au début de
sa construction physique.
Toutefois les coûts d’emprunt supportés lors de l’acquisition d’un terrain à des fins de
construction ne sont incorporables que si cette acquisition s’accompagne de travaux
d’aménagement de ce terrain et pour la phase d’aménagement (§ 19).
2. Suspension de l’incorporation
L’incorporation des coûts d’emprunt est suspendue pendant les périodes longues au
cours desquelles est interrompu le développement de l’actif.
Toutefois l’exécution de travaux techniques ou administratifs importants n’interrompt pas
l’incorporation des coûts d’emprunt, pas davantage un délai temporaire correspondant à
une étape nécessaire du processus de préparation de l’actif à son utilisation ou à sa
vente prévue (§ 21).
3. Fin de l’incorporation
L’entité met fin à l’incorporation des coûts d’emprunt lorsque les activités indispensables
à la préparation de l’actif préalablement à son utilisation ou à sa vente prévue sont
pratiquement terminées.
Lorsque la construction physique d’un actif qualifié est achevée, cet actif est en général
prêt à être utilisé ou vendu, même si des travaux administratifs de routine peuvent se
poursuivre.
Lorsqu‘une partie utilisable indépendamment des autres parties d’un actif qualifié est
pratiquement terminée, l’incorporation des coûts d’emprunt dans cette partie se termine,
bien que la réalisation des autres se poursuive.
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Comptabilité internationale
1. Principes de la conversion
Le résultat et la situation financière établis en monnaie fonctionnelle sont convertis dans
la monnaie de présentation selon la procédure suivante (§ 39) :
« (a) les actifs et les passifs de chaque état de situation financière présenté (y
compris à titre comparatif) sont convertis au cours de clôture à la date de chacun de
ces états de situation financière ;
(b) les produits et les charges de chaque état du résultat global ou compte de
résultat séparé présenté (y compris à titre comparatif) sont convertis au cours de
change en vigueur aux dates de transactions ;
(c) et tous les écarts de change en résultant sont comptabilisés en autres éléments
du résultat global. »
Pour des raisons pratiques, un cours de change approchant les cours de change aux
dates des transactions est souvent utilisé, à savoir : le cours moyen de la période (§ 40).
Les écarts de change résultent de :
« (a) la conversion des produits et des charges (cours de change en vigueur à la
date des transactions) à un cours de change différent du cours appliqué à la
conversion des actifs et passifs (cours de clôture) ;
(b) la conversion de l’actif net à l’ouverture à un cours différent du cours de clôture
précédent. »
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Série 04
Ces écarts de change ne sont pas comptabilisés dans le résultat parce que les variations
des cours de change n’ont que peu ou pas d’effet direct sur les flux de trésorerie actuels
et futurs liés à l’activité (§ 41).
Le montant cumulé des écarts de conversion est présenté comme une composante
distincte des capitaux propres jusqu’à la sortie de l’activité à l’étranger.
Les écarts de conversion attribuables aux intérêts minoritaires leur sont affectés et
présentés en tant que tels dans l’état de la situation financière consolidée.
1. Principes de la conversion
Une activité à l’étranger est une filiale, une entreprise associée, une coentreprise ou une
succursale dont les activités sont basées ou effectuées dans un pays autre que celui de
l’entité mère (§ 8).
Le résultat et la situation financière établis en monnaie fonctionnelle sont convertis dans
la monnaie de présentation selon la procédure précédente (§ 39 et suivants).
Lors de la sortie d’une activité à l’étranger, le montant cumulé des écarts de change
différés relatifs à cette activité à l’étranger, comptabilisés en autres éléments du résultat
global et cumulé dans une composante distincte des capitaux propres, est reclassé des
capitaux propres en résultat (comme un ajustement de reclassement) lors de la
comptabilisation du profit ou de la perte résultant de la sortie (§ 48).
2. Compléments méthodologiques
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Comptabilité internationale
Si l’écart de change touche un élément monétaire faisant partie d’un investissement net
de l’entité présentant les états financiers, cet écart de change est comptabilisé dans les
autres éléments du résultat global dans les états financiers qui incluent l’activité à
l’étranger et l’entité présentant les états financiers (par exemple les états financiers
consolidés lorsque l’activité à l’étranger est une filiale) (§ 32).
APPLICATION 8
ÉNONCÉ
La devise locale dans laquelle la société JCOYER tient sa comptabilité et présente des
états financiers est le DL ; or sa devise fonctionnelle est le DF et la monnaie de
présentation de sa société mère est l’euro.
Au 31/12/N, la valeur comptable d’une immobilisation, acquise le 01/01/N–3, de la société
JCOYER s’analyse ainsi :
Valeur brute 500
Amortissements cumulés au 31/12/N – 200
Valeur nette comptable après amortissement 300
Dépréciation comptabilisée au 31/12/N – 90
Valeur nette comptable après dépréciation 210
5
Les normes relatives à la consolidation (IAS 27) et à la comptabilisation des participations dans des entreprises associées (IAS 28) ou dans des
coentreprises (IAS 31) permettent l’utilisation d’états financiers établis à une date différente de celle de l’entité mère, à condition, en ce qui concerne les
filiales (IAS 27), que le décalage ne soit pas supérieur à trois mois.
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Série 04
Travail à faire
Déterminer la valeur de cette immobilisation dans les états financiers au 31/12/N de
la société mère de la société JCOYER.
CORRIGÉ
APPLICATION 9
ÉNONCÉ
La filiale étrangère E d’un groupe français coté tient sa comptabilité dans sa devise locale
(DL), différente de sa monnaie fonctionnelle (DF). La date de clôture de ses exercices
comptables est le 31/12.
À la clôture de ses comptes au 31/12/N, il a été constaté une dépréciation sur un stock
acheté le 15/05/N pour 800 DL.
Au bilan de cette filiale au 31/12/N, ce stock apparaît en DL pour les montants suivants :
Stock DL
Valeur brute 800
Dépréciation – 100
Valeur nette comptable au 31/12/N 700
Travail à faire
Déterminer la valeur du stock dans le bilan au 31/12/N de la société mère.
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Comptabilité internationale
CORRIGÉ
APPLICATION 10
ÉNONCÉ
Une société britannique possède 100 % d’une société suisse qu’elle a achetée en N–10
lorsque le taux de change était 1 FS = 0,25 £.
La monnaie fonctionnelle de la société suisse est le FS.
Le taux de change à la clôture de l’exercice 31 décembre N est 1 FS = 0,50 £ et
au 31 décembre N–1 il était 1 FS = 0,40 £.
Le taux de change moyen pour l’année N est 1 FS = 0,45 £.
Les états financiers en FS de la filiale suisse sont présentés ci-dessous :
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Série 04
Travail à faire
Convertir en £ les états financiers au 31/12/N de la filiale suisse.
CORRIGÉ
À la date de clôture, les états financiers de la filiale doivent être convertis :
– en utilisant le taux de change moyen pour les éléments du compte de résultat ;
– en utilisant le taux de clôture pour les actifs et passifs du bilan, hormis le capital social
et les réserves (taux historique).
COMPTE DE RÉSULTAT N
Milliers FS Taux conversion Milliers £
Ventes 35 000 0,45 15 750
Coût des produits vendus (33 190) 0,45 (14 935,5)
Autres coûts opérationnels (500) 0,45 (225)
Frais financiers (350) 0,45 (157,5)
Impôts (460) 0,45 (207)
Résultats nets FS 500 0,45 225 (c)
BILAN N
Milliers FS Taux conversion Milliers £
Actifs non courants 5 500 0,50 2 750
Actifs courants 7 600 0,50 3 800
Passifs courants (4 300) 0,50 (2 150)
Passifs non courants (3 600) 0,50 (1 800)
5 200 2 600
Capital social 1 000 0,25 250
Réserves + résultats 4 200 1 520 (d)
Écart de conversion – 830 (e)
5 200 0,50 2 600
(d) En milliers £ : 1 295 (solde 31.12.N–1, (a)) + 225 (résultat net N (c)) = 1 520.
(e) Calculé par différence.
REMARQUES
Pour la présentation finale du bilan, le cumul des écarts de conversion est présenté dans
une composante distincte des capitaux propres, jusqu’à la sortie de l’activité à l’étranger.
Si la société mère ne détenait pas 100 % de la filiale, une partie de l’écart de conversion
serait affectée aux intérêts minoritaires.
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C. INFORMATIONS À FOURNIR
Les informations suivantes doivent être fournies (§ 52) :
– montant des écarts de change comptabilisés dans le compte de résultat (sauf ceux
qui proviennent de l’évaluation à la juste valeur des instruments financiers
conformément à IAS 39) ;
– montant des écarts de change inscrits dans une composante distincte des capitaux
propres ainsi qu’un rapprochement du montant de ces écarts de change à l’ouverture
et à la clôture de la période.
Si la monnaie de présentation est différente de la monnaie fonctionnelle, cette
information doit être communiquée ainsi que la raison de l’utilisation d’une monnaie de
présentation distincte (§ 53).
Enfin, tout changement de monnaie fonctionnelle de la société mère ou d’une activité à
l’étranger significative doit être indiqué et justifié (§ 54).
ILLUSTRATION 4
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 1.4 : Traduction des opérations en devises et conversion des états financiers des
sociétés de devise fonctionnelle autre que l’euro, p. 73
COMMENTAIRES
Les écarts de conversion apparaissent distinctement dans les « Autres éléments du
résultat global », voir : « État du résultat global », p. 65, et sont portés en capitaux
propres, voir « Tableau de variation des capitaux propres consolidés », p. 69
http://interactivedocument.labrador-
company.com/Labrador/FR/Danone/DocumentdeReference2011/ViewPDF.ashx
L’information financière publiée par les entités a longtemps été limitée à la production de
chiffres correspondant à une entité juridique (états financiers individuels). Elle s’est plus
récemment étendue au groupe (états financiers consolidés). L’apparition des comptes
consolidés a constitué un progrès important mais insuffisant pour l’information sur les
groupes aux activités diversifiées ou internationales.
L’information sectorielle, en fournissant des données chiffrées par secteur opérationnel,
permet aux utilisateurs d’analyser les risques et opportunités rencontrés par les entités
dont les activités sont diversifiées. Elle aide à comprendre la performance passée de
l’entité, à évaluer les risques et la rentabilité, à porter un jugement s’appuyant sur une
meilleure information.
La première recommandation sur la publication de données sectorielles apparaît aux
États-Unis en 1969 (SEC LOB). En 1976, le FASB établit la norme SFAS 14 (remplacée
par la norme SFAS 131 en 1997) tandis que l’IASC publie sa première norme sur
l’information sectorielle en août 1981 : IAS 14 « Présentation d’information sectorielle ».
Reformatée en 1994, elle a été révisée en 1997 et publiée sous l’appellation
« Information sectorielle ».
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Série 04
6 Ce règlement a été remplacé par le règlement (CE) n° 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version consolidée à jour au 15 octobre 2008 de
toutes les normes et interprétations IFRS adoptées au plus tard le 15 octobre 2008.
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a. Critères de regroupement
Deux ou plusieurs secteurs opérationnels peuvent être regroupés en un secteur
opérationnel unique si :
– le secteur ainsi défini répond au principe fondamental de la norme ;
– les différents secteurs présentent des caractéristiques économiques similaires ;et
– ils sont similaires sur chacun des points suivants énoncés par la norme (§ 12) :
• la nature des produits et services,
• la nature des procédés de fabrication,
• le type et la catégorie de clients auxquels sont destinés leurs produits et services,
• les méthodes utilisées pour distribuer leurs produits et fournir leurs services et,
• s’il y a lieu la nature de l’environnement réglementaire (exemple de la banque, de
l’assurance ou des services publics).
b. Seuils quantitatifs
Des seuils quantitatifs sont définis à la fois pour chaque secteur opérationnel présenté
séparément et pour l’ensemble des secteurs présentés.
Un secteur opérationnel doit être identifié lorsqu’il atteint l’un des seuils quantitatifs
suivants :
– les produits des activités ordinaires présentés, comprenant à la fois les ventes à des
clients externes et les ventes et transferts intersectoriels, représentent au moins 10 %
du produit des activités ordinaires cumulé, interne et externe, de tous les secteurs
opérationnels ;
– la valeur absolue de son résultat présenté représente10 % au moins de la plus grande
des valeurs suivantes, en valeur absolue :
• le bénéfice cumulé publié de tous les secteurs opérationnels n’ayant pas publié de
perte,
• ou la perte cumulée publiée de tous les secteurs opérationnels ayant publié une
perte ;
– ses actifs représentent 10 % au moins des actifs cumulés de tous les secteurs
opérationnels.
La présentation d’un nouveau secteur entraîne tout naturellement le retraitement de
l’information présentée à titre comparatif (§ 18) mais leur nombre de secteurs présentés
ne devrait raisonnablement pas dépasser dix (§ 19).
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Série 04
Si les produits des activités ordinaires totaux présentés par les secteurs opérationnels
représentent moins de 75 % des produits des activités ordinaires de l’entité, des secteurs
opérationnels supplémentaires doivent être identifiés en tant que secteurs à présenter,
même s’ils ne satisfont pas aux seuils définis pour un secteur particulier. De nouveaux
secteurs sont à identifier jusqu’à ce que le seuil global de 75 % soit atteint.
La norme demande en outre que les informations relatives aux activités ou secteurs
opérationnels non présentés soient combinées et présentées dans une catégorie intitulée
« autres secteurs » et ceci séparément des éléments de rapprochement dont elle requiert
la présentation.
a. Informations générales
Elles concernent :
– les facteurs utilisés pour identifier les secteurs à présenter, y compris la base
d’organisation (par produit ou services, par zones géographiques ou réglementaires) ;
– et les types de produits et de services de chaque secteur opérationnel.
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Comptabilité internationale
APPLICATION 11
ÉNONCÉ
Un groupe a deux activités, A et B, intégrées verticalement, de sorte que le chiffre
d’affaires de A est égal à 600 et comprend des ventes à B à hauteur de 150. Le chiffre
d’affaires de l’activité B est de 750 et ne comprend aucune vente à l’activité A.
Travail à faire
Présenter l’information sectorielle selon le règlement 99-02 du CRC et IFRS 8.
CORRIGÉ
L’information segmentée peut être présentée selon les deux manières suivantes, selon le
règlement 99-02 du CRC :
Ventilation du chiffre d’affaires Première méthode Deuxième méthode
Activité A 600 450
Activité B 750 750
À déduire : ventes intersectorielles (150) –
Chiffre d’affaires consolidé 1 200 1 200
Si elles sont incluses dans l’indicateur des actifs sectoriels examinés par le principal
décideur opérationnel ou si elles lui sont fournies régulièrement sans être incluses dans
cet indicateur, l’entité donne les informations suivantes :
– la valeur comptable de la participation dans des entités associées et des
coentreprises comptabilisées selon la méthode de mise en équivalence ;
– et les montants des acquisitions d’actifs non courants autres que des instruments
financiers, des actifs d’impôt différés, des actifs relatifs aux avantages postérieurs à
l’emploi et des droits afférents à des contrats d’assurance.
L’indicateur présenté au titre du résultat sectoriel doit être, dans sa nature et son
montant, l’indicateur présenté au principal décideur opérationnel pour ses prises de
décision dans l’affectation des ressources au secteur ou pour l’évaluation de la
performance de ce secteur (§ 25).
Ce principe traduit « l’approche management » de l’information sectorielle selon IFRS 8.
L’évaluation du résultat sectoriel présenté ne tient pas compte des ajustements et
éliminations éventuels effectués sur cet indicateur en vue de la préparation des états
financiers.
En conséquence l’évaluation de l’indicateur de résultat sectoriel présenté peut être
établie sur des bases différentes de celles qui servent aux états financiers.
De la même façon, seuls les actifs et passifs inclus dans les indicateurs des actifs et
passifs sectoriels utilisés par le principal décideur opérationnel sont fournis au titre de
l’information concernant le secteur présenté.
Lorsque plusieurs indicateurs du résultat, des actifs et des passifs sont utilisés par le
principal décideur opérationnel, la direction choisit ceux qu’elle estime être déterminés
selon les principes d’évaluation les plus cohérents avec ceux qui sont utilisés pour
évaluer les montants correspondants dans les états financiers de l’entité (§ 26). Dans ce
cas, la norme encourage à minimiser, selon le jugement de la direction, les ajustements
et éliminations nécessaires pour passer de l’information sectorielle à l’information des
états financiers.
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Série 04
Les explications sur les indicateurs du résultat sectoriel, des actifs sectoriels et des
passifs sectoriels de chaque secteur présenté doivent comprendre au minimum :
– la convention comptable pour toutes les transactions entre secteurs à présenter ;
– la nature des différences, si elle ne ressort pas des informations contenues dans les
rapprochements, entre :
• les indicateurs des résultats des secteurs présentés et le résultat de l’entité avant
charges ou produits d’impôts et avant activités abandonnées (par exemple :
méthodes comptables, affectation des coûts centraux),
• les indicateurs des actifs des secteurs présentés et des actifs de l’entité (par
exemple : méthodes comptables, affectation des actifs utilisés conjointement),
• les indicateurs des passifs des secteurs présentés et les passifs de l’entité (par
exemple : méthodes comptables, affectation des passifs utilisés conjointement) ;
– la nature et l’effet d’éventuels changements par rapport aux périodes précédentes des
méthodes employées pour présenter le résultat d’un secteur présenté ;
– la nature et l’effet d’affectations asymétriques entre des secteurs présentés, telle
l’affectation de la charge d’amortissement à un secteur sans que lui soient affectés les
actifs amortissables correspondants.
c. Rapprochements
Tous les éléments de rapprochement significatifs doivent être identifiés et décrits
séparément entre :
– le total des produits des activités ordinaires des secteurs présentés et le total des
produits des activités ordinaires de l’entité ;
– le total les indicateurs de résultat des secteurs présentés et le résultat de l’entité avant
charges ou produits d’impôts et activités abandonnées ;
– le total des actifs des secteurs présentés et le total des actifs de l’entité ;
– le total des passifs des secteurs présentés et le total des passifs de l’entité ;
– le total des montants de tous les autres éléments significatifs d’information fournis
pour les secteurs présentés et le montant correspondant de l’entité.
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Comptabilité internationale
l’information relative à un pays étranger particulier si les actifs qui y sont situés sont
significatifs.
Les montants présentés sont fondés sur les informations financières utilisées pour établir
les états financiers de l’entité.
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Série 04
7
M. Epstein et K. Palepu, « What Financial Analysts Want », Strategic Finance, avril 1999, p. 49-52.
8
L’application d’IFRS 8 n’est obligatoire que depuis 2009 (information publiée en 2010), compte tenu de son agrément tardif par l’Union européenne.
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Comptabilité internationale
ILLUSTRATION 5
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 6 : Segments opérationnels, p. 87
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Série 04
9 Ce règlement a été remplacé par le règlement (CE) n° 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version consolidée à jour au 15 octobre 2008 de
toutes les normes et interprétations IFRS adoptées au plus tard le 15 octobre 2008.
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Une entité a toutefois la possibilité de publier un jeu complet d’états financiers établis
conformément à la norme IAS 1.
Si les derniers états financiers publiés étaient des états consolidés, le rapport
intermédiaire doit être établi sur une base consolidée (§ 14). La publication d’états
financiers individuels (de la société mère) intermédiaires n’est pas obligatoire.
Afin de permettre la comparabilité des états financiers intermédiaires, les informations
suivantes sur la période précédente doivent être fournies (§ 20) :
– un état comparatif de la situation financière (bilan) à la fin de la période annuelle qui
précède immédiatement ;
– un état du résultat global depuis le début de la période courante et des états du
résultat global comparatifs pour les périodes intermédiaires comparables (période
courante et cumul depuis le début de la période annuelle) de la période annuelle qui
précède immédiatement ;
– un état des variations des capitaux propres depuis le début de la période courante,
ainsi qu’un état comparatif pour la période cumulée comparable de l’exercice
précédent ;
– un état des flux de trésorerie depuis le début de l’exercice, ainsi qu’un état comparatif
pour la période comparable de la période annuelle qui précède immédiatement.
COMMENTAIRE
La recommandation du CNC (transcrite en recommandation de la COB applicable aux
sociétés appartenant à l’indice SBF 120) préconise la publication d’un jeu complet de
comptes comprenant un bilan, un compte de résultat, un tableau de variation des
capitaux propres, un tableau des flux de trésorerie et une annexe. Il est également
précisé que ces comptes peuvent être résumés et qu’une sélection de notes annexes
peut être effectuée. La recommandation du CNC est donc conforme à IAS 34.
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B. COMPTABILISATION ET ÉVALUATION
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Comptabilité internationale
comparables de périodes antérieures qui seront retraitées dans les états financiers
annuels selon IAS 8.
L’un des objectifs de ce principe est de faire en sorte qu’une seule et même méthode
comptable soit appliquée à une catégorie donnée de transactions au cours d’une période
annuelle complète.
IAS 34 § 28 pose des problèmes de cohérence avec IAS 36. En effet, que faire
lorsqu’une dépréciation de goodwill doit être constatée sur la base des états financiers
intermédiaires, mais que tel n’est plus le cas à la clôture de l’exercice, sachant qu’IAS 36
interdit les reprises de dépréciation de goodwill ?
IFRIC 10 a apporté une solution à ce problème. Les pertes de valeurs comptabilisées
dans des états financiers intermédiaires et portant sur un goodwill ou sur un
investissement réalisé en instruments de capitaux propres ou en actifs financiers évalués
au coût ne peuvent pas être reprises.
2. Changements d’estimations
L’établissement de comptes intermédiaires implique le recours plus fréquent à des
estimations et notamment des changements d’estimations de montants présentés
pendant des périodes intermédiaires précédentes. Mais les principes de comptabilisation
des actifs, des passifs, des produits et des charges dans les états financiers
intermédiaires sont identiques à ceux utilisés dans les états financiers annuels.
L’appendice C d’IAS 34 propose ainsi une liste non exhaustive d’éléments susceptibles
de faire l’objet d’estimations dans les états financiers intermédiaires (stocks, provisions,
impôt sur le résultat, etc.).
La version originelle de la norme IAS 24 « Information relative aux parties liées » date de
juillet 1984. Elle a été reformatée en 1994. Cette version a été intégrée dans la
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Série 04
10
Ce règlement a été remplacé par le règlement (CE) n° 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version consolidée à jour au 15 octobre 2008 de
toutes les normes et interprétations IFRS adoptées au plus tard le 15 octobre 2008.
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Comptabilité internationale
EXEMPLE
(Tiré de la norme)
Entité Mère
Filiale C Société
Associée 3
Filiale = contrôle
Société associée = influence notable.
COMMENTAIRES
Dans les comptes individuels
– de l’entité mère : toutes les filiales et les sociétés associées sont des parties liées ;
– de la filiale A : l’entité mère, les filiales B et C et toutes les sociétés associées sont des
parties liées.
Il en va de même, respectivement, pour les filiales B et C.
Dans les comptes consolidés de l’entité mère, les sociétés associées sont des parties
liées.
Les membres de la famille proche d’une personne sont les membres de la famille dont on
peut s’attendre à ce qu’ils influencent cette personne, ou soient influencés par elle, dans
leurs relations avec l’entité et incluent :
a. les enfants et le conjoint ou concubin de cette personne ;
b. les enfants du conjoint ou concubin de cette personne ;
c. et les personnes à la charge de cette personne ou du conjoint ou du concubin de
cette personne.
Les principaux dirigeants sont les personnes ayant l’autorité et la responsabilité de la
planification, de la direction et du contrôle des activités de l’entité, directement ou
indirectement, y compris les administrateurs (dirigeants ou non) de cette entité.
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Série 04
– deux co-entrepreneurs par le simple fait qu’ils exercent le contrôle commun d’une
coentreprise ;
– les bailleurs de fonds ;
– les syndicats ;
– les entreprises de services publics ;
– les services et organismes publics qui n’exercent pas de contrôle, de contrôle
conjoint ou d’influence notable sur l’entité présentant les états financiers, simplement
du fait de leurs transactions normales avec une entité, bien qu’elles puissent
restreindre la liberté d’action d’une entité ou participer à son processus
décisionnaire) ;
– un client, un fournisseur, un franchiseur, un distributeur ou agent général unique
avec lequel l’entité réalise un volume de transactions important, simplement en
raison de la dépendance économique qui en résulte. »
B. INFORMATIONS À FOURNIR
Une transaction entre parties liées est un transfert de ressources, de services ou
d’obligations entre une entité présentant les états financiers et une partie liée, sans tenir
compte du fait qu’un prix soit facturé ou non.
IAS 24 (§ 13) précise que :
« Pour permettre aux utilisateurs de se faire une opinion sur les effets des relations
des parties liées sur une entité, il est approprié de fournir des informations sur la
relation avec la partie liée lorsqu’il existe une situation de contrôle, qu’il y ait ou non
des transactions entre les parties liées ».
IAS 24 (§ 20) fournit quelques exemples de transactions entre parties liées :
« – achats ou ventes de biens (finis ou non) ;
– achats ou ventes de biens immobiliers et d’autres actifs ;
– prestations de services données ou reçues ;
– contrats de locations ;
– transferts de recherche et développement ;
– transferts dans le cadre de contrats de licence ;
– transferts dans le cadre d’accords de financement ;
– fourniture de garanties ou de sûretés ;
– engagements à exécuter une action si un événement particulier se produit ou non
dans le futur, y compris les contrats non (entièrement) exécutés (comptabilisés ou
non) ;
– règlement de passifs pour le compte de l’entité ou par l’entité pour le compte d’une
autre partie. »
Lorsque des transactions ont eu lieu entre parties liées, les informations suivantes
doivent être communiquées (§ 18) :
– le montant des transactions ;
– le montant des soldes, y compris des engagements, ainsi que leurs termes, conditions
de règlement et les modalités des garanties données ou reçues ;
– les provisions pour créances douteuses liées aux soldes ;
– les charges comptabilisées pendant la période au titre des créances douteuses sur
parties liées.
Ces informations sont communiquées séparément pour chacune des catégories
suivantes :
– la société mère ;
– les entités qui exercent un contrôle conjoint ou une influence notable sur l’entité ;
– les filiales ;
– les entreprises associées ;
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Comptabilité internationale
ILLUSTRATION 6
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 34 : Transactions avec les parties liées, p. 125
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Série 04
EXEMPLE
(Tiré de la norme)
Autorité gouvernementale
X Entité 1 Entité 2
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Comptabilité internationale
La version originelle d’IAS 33 « Résultat par action » a été publiée en février 1997. Cette
version a été intégrée dans la réglementation comptable communautaire par le règlement
(CE) n° 1725/200311 de la Commission du 29 septembre 2003 (JOUE L 261
du 11 septembre 2003). La norme a été révisée en décembre 2003 et les modifications
ont été introduites dans le référentiel comptable communautaire par le règlement (CE)
n° 2238/2004 de la Commission du 29 décembre 2004 (JO L394 du 31 décembre 2004).
11
Ce règlement a été remplacé par le règlement (CE) n° 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version consolidée à jour au 15 octobre 2008 de
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Série 04
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La partie non dilutive est déterminée en calculant combien d’actions auraient pu être
achetées à la juste valeur avec la contrepartie de l’émission en trésorerie. Ce nombre
d’actions fictif est considéré comme non dilutif et n’est pas pris en compte dans le
dénominateur. La différence entre le nombre d’actions total d’une émission et le nombre
d’actions non dilutif est la partie dilutive ; elle est additionnée au nombre d’actions
ordinaires de base dans le calcul du résultat dilué par action.
APPLICATION 12
(IAS 33 exemple illustratif n° 5)
ÉNONCÉ
Bénéfice net de l’exercice N 1 200 000
Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation au cours de N 500 000
Juste valeur moyenne d’une action ordinaire au cours de N 20,00
Nombre moyen pondéré d’actions découlant d’options au cours de N 100 000
Prix d’exercice des actions découlant d’options 15,00
Travail à faire
Sur la base des informations ci-dessus, déterminer le résultat dilué par action.
CORRIGÉ
Calcul du résultat par action
Résultat de base par action 1 200 000/500 000 = 2,40
Partie non dilutive des actions découlant d’options
Nombre d’actions qui auraient été émises à la juste valeur (100 000 × 15)/20 = 75 000
Partie dilutive des actions découlant d’options 100 000 – 75 000 = 25 000
Résultat dilué par action 1 200 000/(500 000 + 25 000) = 2,29
COMMENTAIRE
Dans cet exemple, l’exercice des options n’entraîne pas de modification du numérateur.
Lorsqu’il existe plusieurs émissions d’instruments financiers convertibles, il n’est pas
toujours évident de savoir laquelle de ces émissions est dilutive. Puisque IAS 33
demande le calcul de la dilution maximale par action, il faut déterminer si un instrument
financier a un effet dilutif et, s’il y en a plusieurs qui sont dilutifs, il faut fixer l’ordre dans
lequel ils doivent être intégrés dans le calcul.
Chaque instrument financier convertible a un impact sur le résultat et/ou le nombre
d’actions en circulation et mène ainsi à une modification du résultat (numérateur) et/ou le
nombre d’actions (dénominateur). Si le quotient de la variation du résultat et du nombre
d’actions est inférieur au résultat (dilué) par action avant cette variation, il convient de
vérifier si cet instrument financier a un effet dilutif. L’ordre de cette vérification pour
chaque émission d’instruments financiers est fixé en fonction du quotient de variation, en
commençant avec la valeur la plus faible (IAS 33 § 44).
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Série 04
APPLICATION 13
(IAS 33 exemple illustratif n° 9)
ÉNONCÉ
Bénéfice net des activités
poursuivies attribuable à la société
mère 16 400 000
Dividendes pour les actions
préférentielles 6 400 000
Bénéfice net des activités
poursuivies attribuable aux
actionnaires ordinaires 10 000 000
Pertes liées à des activités 4 000 000
abandonnées
Bénéfice net attribuable aux
actionnaires ordinaires 6 000 000
Actions ordinaires en circulation 2 000 000
Juste valeur moyenne d’une action
ordinaire au cours de l’exercice 75,00
Instruments financiers
convertibles
1. Options 100 000 à un prix d’exercice de 60
2. Actions préférentielles 800 000 actions donnant droit à un dividende cumulatif de
convertibles 8 par action ; relation de conversion : 1 action préférentielle
pour 2 actions ordinaires
3. Obligations convertibles Taux d’intérêt : 5 %, valeur nominale totale : 100 000 000 (pas
de prime d’émission ou de remboursement) ; relation de
conversion : 1 obligation d’une valeur nominale de 1 000 pour
20 actions ordinaires
Taux d’impôt 40 %
Calcul du quotient de variation
1. Options Accroissement du bénéfice en cas de conversion : 0
Accroissement maximal du nombre d’actions (partie dilutive) :
100 000 × (75 – 60)/75 = 20 000
Quotient de variation : 0/20 000 = 0.
2. Actions préférentielles Accroissement du bénéfice : 8 × 800 000 = 6 400 000
convertibles Accroissement maximal du nombre d’actions : 2 × 800 000
= 1 600 000
Quotient de variation : 6 400 000/1 600 000 = 4,00
3. Obligations convertibles Accroissement du bénéfice : 100 000 000 × 0,05 × (1 – 0,4)
= 3 000 000
Accroissement maximal du nombre d’actions :
(100 000 000/1 000) × 20 = 2 000 000
Quotient de variation : 3 000 000/2 000 000 = 1,5
Ordre de vérification 1. Options
2. Obligations convertibles
3. Actions préférentielles convertibles
Sur base des informations ci-dessus, déterminer le résultat dilué par action.
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Comptabilité internationale
CORRIGÉ
ILLUSTRATION 7
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 11 : Résultat par action, p. 91
http://interactivedocument.labrador-
company.com/Labrador/FR/Danone/DocumentdeReference2011/ViewPDF.ashx
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Série 04
PARTIE 3. OPÉRATIONS DE
REGROUPEMENT D’ENTREPRISES
(IFRS 3), ÉTABLISSEMENT DES
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS
(IAS 27) ET COMPTABILISATION DE
PARTICIPATIONS (IAS 31, IAS 28)
Résumé
IFRS 3 « Regroupements d’entreprises » donne les principes pour identifier, comptabiliser et
évaluer, à la date d’acquisition, les éléments composant un « regroupement d’entreprises ».
Cette opération est définie comme « une transaction ou un autre événement, au cours duquel un
acquéreur obtient le contrôle d’une entreprise acquise ».
Dans le cas d’un regroupement réalisé par prise de participations dans des filiales, IAS 27
« États financiers consolidés et états financiers individuels » explicite les principes et la
méthodologie à mettre en oeuvre pour établir, à la clôture de chaque période de reporting qui suit
l’opération de regroupement, les états financiers consolidés de l’entité « regroupée ».
La comptabilisation des participations d’une entité dans des coentreprises est développée dans
IAS 31 « Participations dans des coentreprises » tandis que IAS 28 traite de la comptabilisation
des Participations dans des entreprises associées ».
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Série 04
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Comptabilité internationale
La version 2008 a supprimé deux exclusions prévues dans la version 2004, à savoir :
– les regroupements impliquant deux ou plusieurs entités mutuelles ;
– les regroupements réalisés sur l’unique base d’un contrat.
Ces deux catégories d’opérations sont incluses dans le champ d’application d’IFRS 3,
car :
– l’IASB est arrivé à la conclusion que les regroupements de plusieurs entités mutuelles
présentaient pour l’essentiel les mêmes objectifs et caractéristiques que ceux qui
impliquent des entités ayant d’autres activités et que la notion d’entreprise qui fonde
l’identification d’un regroupement s’appliquait également à leurs situations ;
– les regroupements sur l’unique base d’un contrat sont assimilables à ceux qui sont
réalisés sans transfert de contrepartie (§ 43).
Aussi la nouvelle définition d’un regroupement fait référence à l’existence d’une
transaction ou autre événement. Mais cette transaction ou autre événement doit porter
sur le contrôle (au sens d’IAS 27) d’une « entreprise ».
La norme indique explicitement que « l’acquisition d’un actif ou d’un groupe d’actifs qui
ne constitue pas une entreprise » ne rentre pas dans son champ d’application.
Si les actifs acquis ne constituent pas une entreprise, l’entité préparant les états
financiers doit comptabiliser cette transaction ou autre événement comme une acquisition
d’actifs et elle ne peut pas faire apparaître de goodwill.
On rappelle qu’une filiale acquise exclusivement en vue de la revente correspond à une
activité abandonnée (IFRS 5 § 32) et n’entre pas dans le champ d’application d’IFRS 3.
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Série 04
Par contre selon la norme, les systèmes de comptabilité, de facturation, de gestion des
rémunérations et autres systèmes administratifs ne servent pas généralement à créer
des sorties et dans ces conditions ne constituent pas des processus.
« Sorties : le résultat d’entrées et de processus appliqués à ces entrées qui
fournissent ou qui sont susceptibles de fournir un rendement sous forme de
dividendes, de coûts inférieurs ou d’autres avantages économiques directement aux
autres détenteurs, sociétaires ou participants. »
On observera que les sorties sont définies de façon très large.
L’ensemble intégré d’activités et d’actifs acquis dans l’opération de regroupement n’est
pas nécessairement identique à celui qui était organisé par le vendeur et il peut ne pas
avoir de « sorties », notamment s’il est en phase de développement.
En outre, la nature des éléments constitutifs varie selon les secteurs et la structure de
l’activité des entités.
Il est possible de s’interroger sur l’intérêt de ces notions très générales et larges :
entrées, processus, sorties. Certaines sont certes déjà utilisées par l’IASB mais dans des
expressions plus codifiées : entrées ou sorties de ressources ou de trésorerie (voir cadre
conceptuel, notamment).
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Série 04
Méthode de l’acquisition
Appliquer la méthode de l’acquisition consiste à (IFRS 3 § 5) :
– identifier l’acquéreur ;
– déterminer la date d’acquisition ;
– comptabiliser et évaluer les actifs identifiables acquis, les passifs repris et toute
participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise ;
– comptabiliser et évaluer le goodwill ou le profit résultant d’une acquisition à des
conditions avantageuses.
Date d’acquisition
La date d’acquisition est la date à laquelle l’acquéreur obtient le contrôle de l’entreprise
acquise, c’est-à-dire la date à laquelle il procède au transfert juridique de la contrepartie
et acquiert les actifs et reprend les passifs de l’entreprise acquise (date de « closing »).
Elle peut être différente, si un accord écrit prévoit notamment que l’acquéreur obtient le
contrôle de l’entreprise acquise à une date antérieure à la date de « closing ».
a. Conditions de comptabilisation
Les actifs identifiables acquis et les passifs repris doivent satisfaire aux définitions des
actifs et passifs du Cadre conceptuel à la date d’acquisition.
Les coûts de restructuration auxquels l’acquéreur s’attend pour sortir une activité d’une
entreprise acquise, mettre fin à l’emploi ou déplacer des membres du personnel d’une
entreprise acquise ne sont pas des passifs à la date d’acquisition. Ils seront
comptabilisés en charges postérieurement à cette date.
Les frais connexes à l’acquisition (IFRS 3 § 53) sont des charges de l’exercice où ils ont
été encourus. Ce sont les frais supportés par l’acquéreur pour effectuer le regroupement,
à savoir : commissions d’apporteurs d’affaires, honoraires de conseil, juridiques,
comptables, de valorisation et autres honoraires, frais administratifs généraux. Mais les
coûts d’émission de titres d’emprunts ou de capitaux propres sont comptabilisés selon
IAS 32 et IAS 39.
Les actifs identifiables acquis et les passifs repris doivent faire partie de la transaction de
regroupement d’entreprise et non d’une transaction séparée (IFRS 3 § 51). Il convient
notamment :
– d’examiner les motifs, l’origine et le calendrier de chaque transaction pour rapporter à
chaque transaction les actifs identifiables et les passifs qui la concernent ;
– de différencier la transaction de regroupement des transactions liées aux relations
préexistantes entre l’acquéreur et l’entreprise acquise ;
– d’examiner les accords de paiement aux salariés ou aux actionnaires vendeurs au
regard notamment des critères suivants : poursuite et durée de la relation d’emploi,
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Comptabilité internationale
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Série 04
– des effets fiscaux potentiels des différences temporelles et des déficits fiscaux
reportables d’une entreprise acquise qui existent à la date d’acquisition ou qui
résultent de l’acquisition.
Les dispositions d’IAS 19 s’appliquent à la comptabilisation par l’acquéreur du passif ou
de l’actif relatif aux accords de retraite applicables aux membres du personnel de
l’entreprise acquise.
La valeur d’un droit recouvré comptabilisé par l’acquéreur comme une immobilisation
incorporelle est amortie sur la base de la durée de vie résiduelle du contrat
correspondant.
Un passif ou un instrument de capitaux propres lié au remplacement de droits acquis à
un paiement fondé sur des actions de l’entreprise acquise par des droits acquis à un
paiement fondé sur des actions de l’acquéreur est évalué par l’acquéreur conformément
à IFRS 2.
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Comptabilité internationale
a. Définition du goodwill
Selon IAS 38 § 11 :
« Le goodwill comptabilisé lors d’un regroupement d’entreprises est un actif
représentant les avantages économiques futurs résultant des autres actifs acquis lors
d’un regroupement d’entreprises qui ne sont pas identifiés individuellement et
comptabilisés séparément. »
« Les avantages économiques peuvent résulter d’une synergie entre les actifs
identifiables acquis ou provenant d’actifs, qui, pris individuellement, ne satisfont pas
aux critères de comptabilisation dans les états financiers. »
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Série 04
APPLICATION 14
ÉNONCÉ
Une entité M détient 10 % dans une entité F, cotée en bourse. Cette participation figure à
son prix de 15 dans les états financiers de M. La prise de contrôle de F est obtenue par
M en achetant 50 % du capital de F pour un montant de liquidités de 100, correspondant
à la juste valeur des actions acquises.
Après évaluation à la juste valeur des actifs et passifs identifiables de F à la date de prise
de contrôle, l’actif net réestimé de F ressort à 170.
Travail à faire
Déterminer le montant du goodwill selon les deux options possibles/hypothèses
pour l’évaluation des intérêts minoritaires.
CORRIGÉ
Le goodwill se détermine ainsi dans chacune des deux options possibles/hypothèses :
Hypothèse 1
Hypothèse 2
Évaluation des intérêts minoritaires Part dans la juste valeur
Juste valeur
de l’actif net identifiable
Contrepartie transférée par l’acquéreur
(liquidités) 100 100
Intérêts minoritaires 170 × 0,4 = 68 100 × 0,4/0,5 = 80
Juste valeur de la participation
précédemment détenue 100 × 0,1/0,5 = 20 100 × 0,1/0,5 = 20
Total 188 200
Juste valeur de l’actif net identifiable 170 170
Goodwill 18 30
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Comptabilité internationale
d. Période d’évaluation
L’acquéreur dispose d’un délai de 12 mois après la date d’acquisition pour évaluer
définitivement les différents éléments du regroupement d’entreprises.
À la fin de la période de reporting, au cours de laquelle le regroupement d’entreprises est
intervenu, l’acquéreur peut comptabiliser ces éléments pour des montants provisoires.
Dès qu’il dispose des informations nécessaires, il doit ajuster les montants provisoires. Il
procède à ces ajustements de manière rétrospective, à la date d’acquisition.
Après cette période d’évaluation, l’acquéreur ne doit réviser la comptabilisation de
l’opération de regroupement que pour corriger une erreur.
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Série 04
a. Contrepartie transférée
Dans une acquisition inversée, l’acquéreur comptable n’émet aucune contrepartie en
échange de l’entreprise acquise. En effet l’entreprise acquise sur le plan comptable émet
généralement ses instruments de capitaux propres en faveur de l’acquéreur comptable.
La juste valeur, à la date d’acquisition, de la contrepartie transférée par l’acquéreur
comptable est déterminée par le nombre de parts de capitaux propres que la filiale aurait
eu à émettre pour donner aux détenteurs de la société mère juridique le même
pourcentage de participation dans l’entité regroupée que celui qui résulte de l’acquisition
inversée.
La juste valeur du nombre de parts de capitaux propres ainsi calculés permet alors
d’obtenir la juste valeur de la contrepartie transférée par l’acquéreur comptable (= filiale
juridique) en échange de l’entreprise acquise (société mère juridique).
APPLICATION 15
ÉNONCÉ
(Selon exemple donné par le Guide d’application d’IFRS 3)
Cet exemple néglige l’impact de la fiscalité.
Le 30 septembre N+6, l’entité B, filiale juridique, acquiert l’entité A, qui est l’entité qui
émet les titres et apparaît comme la société mère juridique.
Le 30 septembre N+6 :
– l’entité A émet 2,5 titres en échange de chaque action de l’entité B : soit 150 actions A
en échange des 60 actions B ;
– la juste valeur d’une action B est de 40 ; le cours de l’action A est de 16 ;
– la juste valeur des actifs et passifs identifiables de A est égale à leur valeur
comptable, sauf pour ce qui concerne les actifs non courants dont la juste valeur est
de 1 500.
Les bilans de A et B avant l’opération de regroupement se présentent ainsi :
Entité A Entité B
Société mère juridique Filiale juridique
Entité comptable acquise Entité comptable acquéreuse
Actifs non-courants 1 300 3 000
Actifs courants 500 700
Total des actifs 1 800 3 700
Dettes non-courantes 300 600
Dettes courantes 400 1 100
Total des dettes 700 1 700
Capitaux propres :
Bénéfices non distribués 1 400
Capital social :
– 100 actions ordinaires A 800
– 60 actions ordinaires B 300 600
Total des capitaux propres 1 100 2 000
Total des dettes et des capitaux
propres 1 800 3 700
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Comptabilité internationale
Travail à faire
1. Identifier l’acquéreur et trouver le montant qu’il a transféré pour réaliser cette
opération puis déterminer le goodwill.
CORRIGÉ
Identification de l’acquéreur
Suite à l’échange d’actions, les actionnaires de B détiennent 150 des 250 actions de A,
soit 60 %. L’opération de regroupement consiste en une prise de contrôle de l’entité A
par l’entité B. Il s’agit d’une acquisition inversée.
L’opération de regroupement doit être analysée selon le véritable sens de l’acquisition :
l’entreprise acquise est l’entité A et l’acquéreur est l’entité B.
Évaluation du montant transféré par l’acquéreur (comptable)
Pour acquérir les 100 actions A, l’entité B aurait dû émettre 100/2,5 = 40 actions B.
Le montant transféré aurait été de 40 actions B d’une juste valeur par action
de 40 = 1 600.
Mais dans un regroupement d’entreprises dans lequel l’acquéreur et l’entreprise acquise
se limitent à échanger des parts de capitaux propres,
– si (IFRS 3 § 33) la juste valeur, à la date d’acquisition, des participations de
l’entreprise acquise peut être évaluée avec plus de fiabilité que la juste valeur à la
date d’acquisition des participations de l’acquéreur ;
– l’acquéreur doit déterminer le montant du goodwill en utilisant la juste valeur à la date
d’acquisition des parts de capitaux propres de l’entreprise acquise plutôt que la juste
valeur à la date d’acquisition des parts de capitaux propres transférés.
Juste valeur des parts de capitaux propres de l’entreprise acquise = 100 × 16 = 1 600.
Détermination du goodwill
Pour déterminer le goodwill, il est nécessaire de connaître la juste valeur des actifs
identifiables et des passifs repris de l’entité A société mère juridique.
Comme la société A a été acquise en totalité (échange de toutes les actions) par la
société B, le goodwill calculé correspond à un goodwill complet.
Montant transféré par l’acquéreur 1 600
Actifs non courants 1 500
Actifs courants 500
Dettes non courantes (400)
Dettes courantes (300)
Juste valeur des actifs identifiables et des passifs repris 1 300 – 1 300
Goodwill 300
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Série 04
Les états financiers consolidés représentent la suite des états financiers de la filiale
juridique et reflètent (IFRS 3 § B22) :
– les actifs et passifs de la filiale juridique (acquéreur comptable) comptabilisés et
évalués à leur valeur comptable préalable au regroupement ;
– les actifs et passifs de la société mère juridique (entreprise acquise) comptabilisés et
évalués selon IFRS 3 ;
– les résultats non distribués et autres soldes de capitaux propres de la filiale juridique
avant le regroupement ;
– le montant comptabilisé comme instruments de capitaux propres émis dans les états
financiers consolidés, déterminé en ajoutant :
• aux capitaux propres émis de la filiale sur le plan juridique immédiatement avant le
regroupement,
• la juste valeur de la société mère sur le plan juridique déterminée selon IFRS 3.
Toutefois la structure des capitaux propres reflète la structure des capitaux propres de la
société mère, y compris les parts de capitaux propres émises par la société mère
juridique pour effectuer le regroupement.
La structure des capitaux propres de la filiale juridique est retraitée en utilisant le cours
d’échange établi dans la convention d’acquisition en vue de refléter le nombre d’actions
de la société mère juridique émises lors de l’acquisition inverse.
APPLICATION 15 (SUITE)
Travail à faire
2. Présenter l’état de la situation financière consolidé.
CORRIGÉ
Présentation de l’état de la situation financière consolidée (Bilan consolidé)
Entité A
Goodwill 300
Actifs non-courants 4 500
Actifs courants 1 200
Total des actifs 6 000
Dettes non-courantes 900
Dettes courantes 1 500
Total des dettes 2 400
Capitaux propres(a) :
Bénéfices non distribués 1 400
Capital social : 250 actions ordinaires (600 + 1 600) 2 200
Total des capitaux propres 3 600
Total des dettes et des capitaux propres 6 000
(a) La structure des capitaux propres doit refléter la réalité juridique.
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Comptabilité internationale
Dans une acquisition inversée, la participation ne donnant pas le contrôle est évaluée sur
la base de la valeur comptable préalable au regroupement des actifs et passifs de
l’entreprise acquise sur le plan juridique et non, comme dans les opérations de
regroupement non inversées (« à l’endroit »), sur la base de la juste valeur de l’actif net
identifiable.
APPLICATION 15 (SUITE)
ÉNONCÉ (SUITE)
On suppose que 4 actions de B sur 60 n’ont pas fait l’objet d’un échange.
Travail à faire
3. Présenter l’état de la situation financière consolidée dans le cas de cette
participation ne donnant pas le contrôle.
CORRIGÉ
Participation ne donnant pas le contrôle
L’entité A a émis seulement 56 × 2,5 = 140 actions.
Les actionnaires de B détiennent le contrôle de l’entité A avec seulement 140/240
= 58,33 % du capital de l’entité A.
En échange des 100 actions A, l’entité B aurait dû émettre : 100 / 2,5 = 40 actions A,
d’une juste valeur par action = 40 soit un montant transféré par l’acquéreur = 1 600.
Les actions non échangées (= 4 sur 60) sont évaluées sur la base de la valeur comptable
de l’entité B avant regroupement = 2 000 × 4/60 = 133.
Soit la somme de :
– leur quote-part dans les bénéfices non distribués = 1 400 × 4/60 = 93 ;
– leur quote-part dans le capital social = 600 × 4/60 = 40.
Entité A
Goodwill 300
Actifs non-courants 4 500
Actifs courants 1 200
Total des actifs 6 000
Dettes non-courantes 900
Dettes courantes 1 500
Total des dettes 2 400
Capitaux propres :
Bénéfices non distribués (1 400 × 56/60) 1 307
Capital social : 240 actions ordinaires (560 + 1 600) 2 160
Participation ne donnant pas le contrôle 133
Total des capitaux propres 3 600
Total des dettes et des capitaux propres 6 000
COMMENTAIRE
La présentation des capitaux propres est faite du point de vue de l’entité société mère
juridique ; les actions de l’entité non échangées apparaissent alors comme une
participation ne donnant pas le contrôle.
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Série 04
ILLUSTRATION 8
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 1.5. : Immobilisations incorporelles – Goodwill, p. 74
Note 12. : Immobilisations incorporelles – Goodwill, p. 93
http://interactivedocument.labrador-
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Comptabilité internationale
Résumé
IAS 27 concerne la préparation et la présentation des états financiers consolidés d’un groupe
d’entités contrôlées par une société mère.
Depuis la norme IAS 27 de janvier 2008, les « intérêts minoritaires » changent d’appellation pour
devenir « les participations ne donnant pas le contrôle». Leur présentation dans les capitaux
propres consolidés en fait des actionnaires comme les autres et à ce titre ils supportent
l’éventualité d’un actif net négatif. Celui-ci n’a donc plus à être imputé sur les capitaux propres de
la société mère. En outre, toute transaction, qui ne remet pas en cause le contrôle de la société
mère sur l’entreprise acquise, est une opération entre actionnaires et sans impact sur le résultat
de la période où elle se réalise.
IAS 27 traite également de la comptabilisation des participations dans des filiales, dans des
entités contrôlées conjointement et dans des entreprises associées, lorsqu’une entité choisit de
présenter des états financiers individuels ou y est obligée par des dispositions locales. Cet
aspect n’est pas développé ci-dessous.
Une nouvelle norme, non encore agréée par l’Union européenne, sur les « états financiers
consolidés » IFRS 10 reprend les dispositions d’IAS 27 mais en introduisant des changements
dans la définition du contrôle.
La première norme sur les « États financiers consolidés » a été adoptée en juin 1976 en
tant qu’IAS 3. Ce texte a été remplacé en avril 1989 par IAS 27 « États financiers
consolidés et comptabilisation des participations dans les filiales ». Le titre de la norme
est devenu « États financiers consolidés et individuels » lors de sa révision en décembre
2003. En janvier 2008, des modifications ont été introduites dans le prolongement de la
présentation, pourtant contestée mais demandée par la révision de décembre 2003, des
« intérêts minoritaires » dans les capitaux propres consolidés.
La version de janvier 2008 d’IAS 27 a été intégrée dans le droit communautaire par le
règlement (CE) n° 494/2009 de la Commission du 3 juin 2009 (JOUE L 149
du 12/06/2009).
Les états financiers consolidés sont les états financiers d’un groupe présentés comme
ceux d’une entité économique unique (IAS 27 § 4).
Les états financiers individuels sont ceux que présentent une société mère, un
investisseur dans une entreprise associée ou un co-entrepreneur dans une entité
contrôlée conjointement, dans laquelle les participations sont comptabilisées sur la base
de la part directe dans les capitaux propres plutôt que sur la base des résultats et de
l’actif net des entreprises détenues.
En mai 2011, l’IASB a publié la norme IFRS 10 « Etats financiers consolidés » qui
reprend les dispositions de la norme IAS 27 relatives à la préparation et à la présentation
des états financiers mais introduit des changements dans la définition du « contrôle ». Le
champ d’application d’IAS 27 se trouve alors limité aux états financiers individuels. Dans
la mesure où IFRS 10 n‘a pas encore fait l’objet d’un agrément par l’Union européenne :
elle n’est donc pas applicable en principe et seuls seront évoqués ci-dessous les
principaux changements relatifs à la définition du contrôle.
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Comptabilité internationale
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Série 04
– (b) En substance, l’entité a les pouvoirs de décision pour obtenir la majorité des
avantages des activités de l’entité ad hoc ou, en mettant en place un mécanisme de
« pilotage automatique », l’entité a délégué ces pouvoirs de décisions. Le mécanisme
de pilotage automatique consiste en un dispositif juridique de prédétermination des
activités de l’entité ad hoc.
EXEMPLES
– pouvoir de dissoudre unilatéralement l’entité ad hoc ;
– pouvoir de modifier les statuts de l’entité ad hoc ;
– droit de veto à une proposition de modification des statuts.
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Comptabilité internationale
ILLUSTRATION 9
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 1.3. : Principes de consolidation, p. 73
Note 31. : Liste des principales sociétés consolidées et des sociétés mises en
équivalence au 31 décembre 2011, p. 126
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Série 04
B. PROCÉDURES DE CONSOLIDATION
IAS 27 identifie plusieurs étapes à suivre pour réaliser la consolidation. Mais
l’organisation de la consolidation conduit, traditionnellement, à distinguer les travaux
préparatoires à la consolidation (ou préconsolidation) et les opérations de consolidation
proprement dites, ce qui ne correspond pas totalement à l’ordre énoncé par IAS 27.
12
Adapté de P. Delvaille, « L’harmonisation comptable européenne en droit et en pratique », thèse de doctorat en sciences de gestion, Université de
Paris-Dauphine, 2001.
207151TDPA0412 89
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Comptabilité internationale
2. Opérations de préconsolidation
Les opérations de préconsolidation comportent traditionnellement la préparation d’états
financiers de la société mère et des filiales établis :
– à la même date ;
– en utilisant les mêmes méthodes comptables ;
– dans la même monnaie de présentation (cf. conversion des états financiers).
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Série 04
APPLICATION 16
ÉNONCÉ
Au cours de l’exercice N, le périmètre de consolidation a évolué comme suit :
– 31 mars : acquisition d’une participation majoritaire dans la société X ;
– 15 octobre : perte de contrôle de la société Y.
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Comptabilité internationale
Travail à faire
Compte tenu des dates d’acquisition du contrôle de X et de perte du contrôle de Y,
quelle est la contribution de chacune de ces filiales au résultat consolidé ?
CORRIGÉ
Sur la base de ces informations, le résultat consolidé de l’exercice N intégrera :
– le bénéfice de X à concurrence de : 50 000 – 10 000 = 40 000 € ;
– le bénéfice de Y à concurrence de 45 000 €.
Les produits et les charges de la filiale doivent être basés sur les valeurs de ses actifs et
passifs comptabilisés dans les états financiers consolidés de la société mère à la date
d’acquisition.
EXEMPLE
Les charges d’amortissement des actifs de la filiale, comptabilisées dans les états
financiers consolidés à compter de la date d’acquisition du contrôle de la filiale, sont
calculées sur la base de la juste valeur à laquelle ces actifs sont évalués dans les états
financiers consolidés.
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Série 04
Les éliminations des résultats intra-groupe peuvent concerner les résultats compris dans
des actifs tels que les stocks, les immobilisations : ils doivent en être totalement éliminés.
En raison de l’approche bilantielle des impôts différés, la régularisation des impôts
différés liée à l’élimination des résultats intra-groupe compris dans les actifs est calculée
au taux d’impôt applicable à l’entité détentrice de l’actif et est imputée sur le résultat ou
les réserves de cette même entité.
Les dividendes reçus dans la période annuelle de reporting d’autres entités du groupe
doivent être éliminés du résultat de cette période car ils appartiennent au résultat de
l’exercice précédent. Ils doivent donc être rapportés au résultat de l’exercice précédent,
c’est-à-dire aux réserves.
Dans le cadre du régime fiscal société mère/filiale français, les dividendes versés par la
filiale à sa société mère sont définitivement exonérés de l’impôt sur les bénéfices des
sociétés, après déduction d’une quote-part de frais. Dans la mesure où l’imposition de
cette quote-part de frais est définitive, elle ne donne pas lieu à une régularisation
d’impôts différés.
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Comptabilité internationale
APPLICATION 17
ÉNONCÉ
La juste valeur de l’actif net identifiable de F à la date de la prise de contrôle par M
le 01/01/N est de 100. Le prix payé par M pour obtenir une participation de 80 % est 112.
M choisit d’évaluer les intérêts minoritaires à leur juste valeur égale à 26.
Entre le 01/01/N et le 01/01/N+2, les bénéfices réalisés par F sont de 50.
À cette date, M cède 20 % de F au prix de 60. Elle en conserve le contrôle.
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Série 04
Travail à faire
Déterminer le goodwill complet au 01/01/N et le répartir entre la part du groupe et
les intérêts minoritaires et déterminer, au 0101/N+2, la part du groupe et celle des
intérêts minoritaires dans la contribution de F aux capitaux propres consolidés.
CORRIGÉ
Le goodwill se détermine ainsi :
Intérêts
Total Part du groupe
minoritaires
Contrepartie transférée 112 112
Juste valeur des intérêts minoritaires 26 26
Total 138 112 26
Juste valeur de l’actif net identifiable 100 80 20
Goodwill 38 32 6
L’évolution de la part du groupe et de la part des intérêts minoritaires dans la juste valeur
de l’actif net identifiable de F et dans le goodwill s’analyse de la façon suivante :
À la date de prise Bénéfices
Au 31/12/N+1
de contrôle postérieurs
Part du groupe
– dans l’actif net identifiable 80 40 120
– dans le goodwill 32 32
Total groupe 112 40 152
Intérêts minoritaires
– dans l’actif net identifiable 20 10 30
– dans le goodwill 6 6
Total intérêts minoritaires 26 10 36
Valeur comptable de F 138 50 188
Impact de la
Au 31/12/N+1 Au 01/01/N+2
cession
Part du groupe
– dans l’actif net identifiable 120 – 40 80
– dans le goodwill 32 –8 24
Total groupe 152 – 48 104
Intérêts minoritaires
– dans l’actif net identifiable 30 + 40 70
– dans le goodwill 6 +8 14
Total intérêts minoritaires 36 + 48 84
Valeur comptable de F 188 0 188
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Comptabilité internationale
APPLICATION 17 (SUITE)
ÉNONCÉ
On reprend les données précédentes, en supposant toutefois que :
– les intérêts minoritaires sont évalués à leur part dans la juste valeur de l’actif net
identifiable ;
– le 01/01/N+2, M acquiert 10 % de F au prix de 20.
Travail à faire
Déterminer le goodwill partiel au 01/01/N et, au 01/01/N+2, la part du groupe et
celle des intérêts minoritaires dans la contribution de F aux capitaux propres
consolidés.
CORRIGÉ
Le goodwill se détermine ainsi :
Part du Intérêts
Total
groupe minoritaires
Contrepartie transférée 112 112
Part des intérêts minoritaires dans la juste valeur de
l’actif net identifiable 20 20
Total 132 112 20
Juste valeur de l’actif net identifiable 100 80 20
Goodwill 32 32 0
L’évolution de la part du groupe et de la part des intérêts minoritaires dans la juste valeur
de l’actif net identifiable de F et dans le goodwill s’analyse de la façon suivante :
À la date de prise Bénéfices
Au 31/12/N+1
de contrôle postérieurs
Part du groupe
– dans l’actif net identifiable 80 40 120
– dans le goodwill 32 32
Total groupe 112 40 152
Intérêts minoritaires
– dans l’actif net identifiable 20 10 30
Total intérêts minoritaires 20 10 30
Valeur comptable de F 132 50 182
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Série 04
L’impact sur la part du groupe dans les capitaux propres s’explique partiellement du fait
du mode d’évaluation des intérêts minoritaires qui n’a pas dans ce cas de figure fait
apparaître la part de goodwill leur appartenant.
Dans le cas de la mise en évidence de la part de goodwill des intérêts minoritaires dans
les mêmes conditions d’évaluation que précédemment, l’impact aurait été de :
Prix d’acquisition = 20
Valeur comptable de la participation acquise = (30 + 6)/2 = 18
Impact sur la part du groupe dans les capitaux propres = – 20 + 18 = – 2
2. Perte de contrôle
La norme identifie les cas de perte de contrôle et présente la méthode comptable
consécutive à cet événement.
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Comptabilité internationale
f. toute différence qui résulte des opérations précédentes [(a) à (e)] est comptabilisée
au titre de profit ou de perte en résultat attribuable à la société mère.
ILLUSTRATION 10
Voir : Document de référence GROUPE DANONE pour 2011
Note 3. : Changements dans le périmètre de consolidation, p. 71
http://interactivedocument.labrador-
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Série 04
Résumé
Une coentreprise est « un accord contractuel en vertu duquel deux parties ou plus conviennent
d’exercer une activité économique sous contrôle conjoint ».
Le traitement de référence d’IAS 31 pour comptabiliser la participation dans une entité sous
contrôle conjoint est la méthode de la consolidation proportionnelle (synonyme d’intégration
proportionnelle en France). L’autre traitement autorisé par la norme internationale (mais pas dans
la réglementation française) est la mise en équivalence.
La consolidation proportionnelle consiste à remplacer la participation par la quote-part des actifs
et des passifs de l’entité sous contrôle conjoint. Deux modes de présentation sont permis par la
norme IAS 31.
Cette norme est remplacée par IFRS 11 « Accords de partenariat » publiée par l’IASB en mai
2011. Cette nouvelle norme n’a pas encore été agréée par l’Union européenne et n’est donc pas
applicable. Ci-dessous il sera fait une présentation de ses principales dispositions.
La première version d’IAS 31 a été publiée en décembre 1990 sous le titre « Information
financière relative aux participations dans des coentreprises ». Elle a subi des
modifications limitées en 1998, 1999 et 2000.
En décembre 2003, l’IASB a publié une version révisée de cette norme sous un nouveau
titre « Participations dans des coentreprises ». Cette version a été introduite dans le droit
communautaire par le règlement CE 1725/2003. Ce règlement a été remplacé par le
règlement CE 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version consolidée à jour
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Comptabilité internationale
au 15 octobre 2008 de toutes les normes et interprétations IFRS adoptées au plus tard
le 15 octobre 2008.
Le principal objectif de la norme est d’expliciter la méthode appliquée à la
comptabilisation des participations dans des coentreprises et à la présentation des actifs,
passifs, produits et charges des coentreprises dans les états financiers des
coentrepreneurs et des investisseurs, quelles que soient les structures ou les formes
selon lesquelles sont menées les activités de la coentreprise.
La notion de coentreprise, fondée sur l’existence d’un contrôle conjoint, est actuellement
contestée en raison de la non-pertinence de la notion de contrôle conjoint au regard du
cadre conceptuel.
Sont exclues du champ d’application de IAS 31 les participations détenues par des
organismes de capital-risque, des fonds de placement et des formes de trusts et des
entités semblables telles que des fonds d’assurance liées à des participations qui
appliquent l’IAS 39, ainsi que les participations classées comme détenues en vue de la
vente (IFRS 5) ou les entités ou coentrepreneurs dispensés d’établir des comptes
consolidés selon IAS 27 § 10.
La nouvelle norme IFRS 11 porte sur la comptabilisation de tout type de partenariats,
dans les états financiers consolidés ou individuels.
a. Définitions d’IAS 31
La norme IAS 31 § 3 propose les définitions suivantes :
« – Une coentreprise est un accord contractuel en vertu duquel deux parties ou plus
conviennent d’exercer une activité économique sous contrôle conjoint.
– Le contrôle commun (conjoint) est le partage d’une activité économique en vertu
d’un accord contractuel. Il n’existe que lorsque les décisions stratégiques financières
et opérationnelles correspondant à l’activité imposent le consentement unanime des
parties partageant le contrôle (les coentrepreneurs).
– Un coentrepreneur est un participant à une coentreprise qui exerce un contrôle
conjoint sur celle-ci. »
Le contrôle commun peut être écarté lorsqu’une entreprise détenue est en restructuration
légale ou en faillite ou lorsqu’elle est soumise à des restrictions sévères et durables qui
limitent de façon importante sa capacité à transférer des fonds au coentrepreneur.
La preuve de l’accord contractuel peut être apportée de différentes façons : contrat
conclu entre des coentrepreneurs ou procès-verbal de leurs discussions, dispositions
statutaires ou règlement interne qui reprennent les dispositions du contrat.
L’accord contractuel, généralement constaté par un écrit, traite des questions suivantes :
– l’activité, la durée et les obligations de communication financière de la coentreprise ;
– la désignation des membres du conseil d’administration ou d’un autre organe de
direction similaire de la coentreprise et les droits de vote des coentrepreneurs ;
– le partage entre les coentrepreneurs de la production, des produits, charges et
résultats de la coentreprise.
Il peut identifier l’un des coentrepreneurs comme le gestionnaire ou le gérant de la
coentreprise. Ce gestionnaire ne contrôle pas la coentreprise mais agit, en vertu de
pouvoirs qui lui sont délégués, conformément aux politiques financières et
opérationnelles dont ont convenu les coentrepreneurs selon l’accord contractuel.
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Comptabilité internationale
– tout passif qu’il encourt ; par exemple le passif qu’il encourt pour financer sa quote-
part des actifs ;
– sa quote-part de tout passif qu’il encourt conjointement avec les autres
coentrepreneurs de la coentreprise ;
– tout produit de la vente ou de l’utilisation de sa quote-part de la production de la
coentreprise ainsi que sa quote-part de toute charge encourue par la coentreprise ;
– et toute charge encourue au titre de sa participation dans la coentreprise ; par
exemple, celles qui sont liées au financement de sa participation et à la vente de sa
quote-part de la production.
Aucun ajustement ou autre procédure de consolidation n’est requis à l’égard de ces
éléments lorsque le coentrepreneur présente des états financiers consolidés.
La comptabilité distincte de la coentreprise peut se limiter aux charges encourues en
commun par les coentrepreneurs et assumées in fine par ceux-ci en proportion des parts
convenues. Mais les coentrepreneurs peuvent également préparer des comptes de
gestion afin de pouvoir évaluer la performance de la coentreprise.
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Série 04
13
Au sens d’IAS 27 § 4, « les états financiers individuels sont ceux que présentent une société mère, un investisseur dans une entreprise associée ou un
coentrepreneur dans une entité contrôlée conjointement, dans laquelle les participations sont comptabilisées sur la base de leur part directe dans les
capitaux propres plutôt que sur la base des résultats et de l’actif net publiés des entreprises détenues ».
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Comptabilité internationale
Résumé
Une entreprise associée est une entreprise dans laquelle l’investisseur exerce une influence
notable sans en posséder le contrôle (exclusif ou conjoint). L’influence notable est présumée
exister dès lors que l’investisseur détient au moins 20 % des droits de vote.
Dans les états financiers consolidés, les participations dans les entreprises associées doivent être
comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence. Cette méthode consiste à substituer
à la valeur comptable des titres la part de capitaux propres de l’entreprise associée, y compris le
résultat de l’exercice, calculée sur la base de ses actifs et passifs identifiables.
Les principes sont les mêmes dans le référentiel international et dans la réglementation française
au niveau des états financiers consolidés mais il peut exister quelques différences de
présentation.
a. Définitions d’IAS 28
La norme IAS 28 § 2 donne les définitions suivantes :
– une entreprise associée est une entité dans laquelle l’investisseur a une influence
notable et qui n’est ni une filiale ni une participation dans une coentreprise ;
– l’influence notable est le pouvoir de participer aux décisions de politique financière et
opérationnelle de l’entreprise détenue, sans toutefois exercer un contrôle ou un
contrôle conjoint sur ces politiques.
Dans un deuxième temps, le texte précise que l’investisseur est présumé avoir une
influence notable s’il détient, directement ou indirectement par le biais de filiales, 20 % ou
plus des droits de vote de l’entreprise détenue (§ 6).
Ces définitions correspondent à l’approche française (voir CRC 99-02, § 1004).
14
Ce règlement a été remplacé par le règlement (CE) n° 1126/2008, dans le cadre de la publication d’une version consolidée à jour au 15 octobre 2008 de
toutes les normes et interprétations IFRS adoptées au plus tard le 15 octobre 2008.
15
Dans ce cas, les participations seront évaluées à leur juste valeur, conformément à IAS 39.
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Comptabilité internationale
a. Principe
IAS 28 décrit d’abord la méthode de mise en équivalence (§ 11) :
« Selon la méthode de la mise en équivalence, la participation dans une entreprise
associée est initialement comptabilisée au coût, et la valeur comptable est
augmentée ou diminuée pour comptabiliser la quote-part de l’investisseur dans les
résultats de l’entreprise détenue après la date d’acquisition. »
La norme justifie la prise en compte du résultat – et non des distributions de dividendes
reçues – par la responsabilité de l’investisseur dans la performance de l’entreprise
associée et, en conséquence, dans la rentabilité de sa participation (§ 17). Les ratios que
l’on pourra calculer seront plus utiles.
Les distributions reçues de l’entreprise associée réduisent la valeur comptable de la
participation.
Des ajustements de la valeur comptable peuvent être nécessaires dans le cas de
modifications de la valeur de la participation de l’investisseur dans l’entreprise associée
dues à des variations des autres éléments du résultat global de l’entreprise détenue. Ces
modifications résultent de la réévaluation des immobilisations corporelles et des écarts de
conversion. La quote-part de l’investisseur dans ces changements est comptabilisée en
autres éléments du résultat global de l’investisseur (IAS 28 § 11).
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net de ses entreprises associées et ses coentreprises, après les ajustements nécessaires
pour uniformiser les méthodes comptables (IAS 28 § 21).
L’investisseur utilise les derniers états financiers disponibles de l’entreprise associée. En
cas de différence de dates, l’entreprise associée prépare des états financiers à la même
date que les états financiers de l’investisseur, sauf si cela se révèle impraticable
(IAS 28 § 24).
Si l’écart entre la fin de la période de reporting de l’entreprise associée et celle de
l’investisseur est au plus de trois mois, des ajustements doivent être effectués pour
prendre en compte les effets des transactions ou événements significatifs qui se sont
produits entre cette date et la date des états financiers de l’investisseur.
En aucun cas, l’écart entre la fin de la période de reporting de l’entreprise associée et
celle de l’investisseur ne doit être supérieur à trois mois.
Éliminations des résultats des transactions entre l’investisseur et
l’entreprise associée
La quote-part de l’investisseur dans le résultat de l’entreprise associée résultant des
seules transactions « descendantes » est éliminée (IAS 28 § 22).
Les transactions « descendantes » correspondent à celles qui génèrent un résultat au
profit de l’investisseur. Par exemple : ventes d’actifs par un investisseur à une entreprise
associée.
Par opposition, les transactions « ascendantes » génèrent un résultat chez l’entreprise
associée. Par exemple : ventes d’actifs par l’entreprise associée à l’investisseur.
Début d’application de la mise en équivalence
Une participation dans une entreprise associée est comptabilisée selon la méthode de
mise en équivalence à compter de la date à laquelle l’entité devient une entreprise
associée (IAS 28 § 23).
Comptabilisation de l’acquisition de la participation dans l’entreprise
associée
La comptabilisation de la participation dans l’entreprise associée à sa date d’acquisition
s’inspire des dispositions d’IFRS 3 (IAS 28 § 23).
La différence entre le coût de la participation et la quote-part de l’investisseur dans la
juste valeur nette des actifs et des passifs identifiables de l’entreprise associée est
comptabilisée comme suit :
– le goodwill lié à une entreprise associée est inclus dans la valeur comptable de la
participation ;
– tout excédent de la quote-part de l’investisseur dans la juste valeur nette des actifs et
des passifs identifiables de l’entreprise associée sur le coût de la participation est
inclus comme produit de la période au cours de laquelle la participation est acquise.
Des ajustements appropriés sont apportés à la quote-part de l’investisseur dans les
résultats de l’entreprise associée postérieurs à l’acquisition pour tenir compte de
l’amortissement des actifs amortissables et des pertes de valeur comptabilisées sur le
goodwill ou les immobilisations corporelles.
Harmonisation des méthodes comptables
En cas de différence de méthodes comptables, des ajustements sont apportés pour
rendre les méthodes comptables de l’entreprise associée conformes à celles de
l’investisseur (IAS 28 § 26).
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Comptabilité internationale
d. Dépréciation de la participation
Dans un premier temps, l’investisseur doit appliquer les dispositions d’IAS 39 pour
déterminer la nécessité de constater une perte de valeur de l’entreprise associée
(IAS 28 § 31).
Ensuite, dans la mesure où la valeur de la participation intègre une part du goodwill, le
test de dépréciation portera sur la valeur comptable totale de la participation selon les
dispositions d’IAS 36 « Dépréciation d’actifs » et la comparera à sa valeur recouvrable (la
plus élevée de sa valeur d’utilité et de sa juste valeur diminuée des coûts de la vente).
La perte de valeur est attribuée globalement à la valeur comptable de la participation de
l’entreprise associée, sans affectation à un actif particulier, goodwill compris.
Toute reprise de perte de valeur est déterminée dans les mêmes conditions. La reprise
de la dépréciation est comptabilisée aussi de façon globale et se traduit, indirectement,
par une reprise de dépréciation sur goodwill.
Deux méthodes de calcul sont proposées pour déterminer la valeur d’utilité de la
participation. L’entité estime (IAS 28 § 33) :
– sa quote-part de la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs estimés attendus de
l’entreprise associée, y compris les flux de trésorerie générés par les activités de
l’entreprise associée et les produits liés à la sortie in fine de la participation ;
– ou la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs estimés attendus des dividendes à
recevoir de la participation et de sa sortie in fine.
a. Présentation
Le § 38 de l’IAS 28 stipule :
« Les participations dans les entreprises associées comptabilisées selon la méthode
de la mise en équivalence doivent être classées en actifs non courants. La quote-
part de l’investisseur dans le résultat de ces participations et la valeur comptable de
ces participations doivent être présentées séparément.
L’investisseur doit comptabiliser en autres éléments du résultat global sa quote-part
dans les changements comptabilisés en autres éléments du résultat global par
l’entreprise associée. »
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Série 04
b. Informations à fournir
De nombreuses informations doivent être publiées (IAS 28 § 37) :
– la juste valeur des participations dans des entreprises associées pour lesquelles il
existe des prix cotés publiés ;
– les informations financières résumées des entreprises associées, comprenant les
montants agrégés des actifs, passifs, du chiffre d’affaires et du résultat ;
– les raisons pour lesquelles la présomption d’absence d’influence notable d’un
investisseur est infirmée, si l’investisseur détient, directement ou indirectement par le
biais de filiales, moins de 20 % des droits de vote ou des droits de vote potentiels
dans l’entreprise détenue mais conclut cependant que cette influence existe ;
– les raisons pour lesquelles la présomption d’influence notable d’un investisseur est
infirmée, si l’investisseur détient, directement ou indirectement par le biais de filiales,
20 % ou davantage des droits de vote ou des droits de vote potentiels dans
l’entreprise détenue mais conclut cependant que cette influence n’existe pas ;
– la fin de la période de reporting des états financiers d’une entreprise associée, lorsque
ces états financiers sont utilisés en appliquant la méthode de la mise en équivalence
et qu’ils sont établis à une date ou pour une période différente de celle de
l’investisseur, ainsi que la raison de l’utilisation de dates et de périodes différentes ;
– la nature et la portée de restrictions significatives (résultant par exemple de contrats
d’emprunt ou de dispositions réglementaires) sur la capacité des entreprises
associées de transférer des fonds à l’investisseur sous la forme de dividendes en
espèces, ou de remboursements de prêts ou d’avances ;
– la quote-part non comptabilisée dans les pertes d’une entreprise associée, tant pour la
période que cumulée, si un investisseur a cessé de comptabiliser sa quote-part des
pertes d’une entreprise associée ;
– le fait qu’une entreprise associée n’est pas comptabilisée selon la méthode de la mise
en équivalence conformément au paragraphe 13 ;
– et les informations financières résumées des entreprises associées, individuellement
ou en groupe, qui ne sont pas comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence, et incluant les montants du total de l’actif, du passif, du chiffre d’affaires
et du résultat.
La norme en outre rappelle que, selon IAS 37, l’investisseur doit indiquer (IAS 28 § 40) :
– sa quote-part des passifs éventuels d’une entreprise associée encourus en commun
avec d’autres investisseurs ;
– et les passifs éventuels qui proviennent du fait que l’investisseur est solidairement
responsable de tout ou partie des passifs de l’entreprise associée.
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Comptabilité internationale
APPLICATION 18
ÉNONCÉ
Au 31 décembre, les bilans des sociétés anonymes Mami et Pia se présentent ainsi (en
milliers d’euros) :
BILANS
Actif Mami Pia Passif Mami Pia
Actif non courant Capitaux propres
Immobilisations corporelles 1 480 550 Capital 500 200
Immobilisations financières (1) 100 – Réserves 790 600
Résultat (bénéfice) 210 160
Total I 1 580 550 Total II 1 500 960
Travail à faire
Établir le bilan consolidé du groupe « Mami-Pia » :
1. par la méthode de mise en équivalence ;
2. par la méthode d’intégration globale ;
3. par la méthode d’intégration proportionnelle ;
4. Comparer les bilans obtenus.
CORRIGÉ
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Série 04
– la part qui contribue à l’augmentation des réserves du groupe égale à 380 – 80, soit
un solde de 300 (elle correspond à un écart de réévaluation des titres avant prise en
compte du résultat de l’exercice).
Le bilan consolidé du groupe Mami–Pia se présente alors comme suit (en milliers
d’euros) :
BILAN
Actif Net Passif Net
Actif non courant Capitaux propres
Immobilisations corporelles 1 480 Capital 500
Titres de participation mis en 480 Réserves consolidées 1 090
équivalence Réserves M : 790
Part dans les Réserves Pia : 300
Résultat consolidé 290
Résultat M : 210
Résultat des sociétés mises en
équivalence : 80
Total 1 960 Total Capitaux propres – part du 1 880
groupe
ÉVALUATION DES TITRES PIA DÉTENUS PAR MAMI (EN MILLIERS D’EUROS)
Participation ne
Part du groupe
Éléments Total à partager donnant pas le
50 %
contrôle 50 %
Capitaux propres
Capital social 200 100 100
Réserves 600 300 300
Actif net (hors résultat) 800 400 400
Valeur comptable des titres détenus – 100
par Mami
« Différence » 300
Résultat 160 80 80
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TABLEAU DE CONSOLIDATION
Société Société Montants
Éléments Cumuls Corrections
Mami Pia consolidés
BILAN ACTIF
Actif non courant
Immobilisations corporelles 1 480 550 2 030 2 030
Immobilisations financières 100 100 (1) – 100 0
Actif courant
Stocks 950 510 1 460 1 460
Créances d’exploitation 1 030 630 1 660 1 660
Trésorerie 240 110 350 350
Totaux 3 800 1 800 5 600 – 100 5 500
BILAN PASSIF
Capitaux propres
Capital 500 200 700 (1) – 100 500
(2) – 100
Réserves 790 600 1 390 (2) – 300 1 090
Résultats 210 160 370 (2) – 80 290
Participation ne donnant pas le
contrôle (Intérêts minoritaires)
– dans la situation nette (2) + 400 400
– sur le résultat (2) + 80 80
Dettes
Dettes d’exploitation 2 300 840 3 140 3 140
Totaux 3 800 1 800 5 600 – 100 5 500
(1) Élimination des titres.
(2) Affectation à la participation ne donnant pas le contrôle (aux Intérêts minoritaires) de leur part de capitaux propres (hors
résultat) et de leur part du résultat.
REMARQUE
La mise en application de la version révisée d’IAS 27 (janvier 2008) entraîne la
présentation au passif de la notion de « capitaux propres consolidés », au total
2 360 milliers d’euros, en distinguant les « capitaux propres – part du groupe » et la
« participation ne donnant pas le contrôle/intérêts minoritaires ».
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BILANS CONSOLIDÉS
Actif ME IG IP Passif ME IG IP
Actif non courant Capitaux propres
Immobilisations 1 480 2 030 1 755 Capital 500 500 500
corporelles
Titres de participation Réserves consolidées 1 090 1 090 1 090
mis en équivalence (1) 480
– – Résultat consolidé 290 290 290
Total 1 960
2 030 1 755 Total part du 1 880 1 880 1 880
groupe
Intérêts minoritaires (2) – 480 –
Actif courant Total Capitaux 1 880 2 360 1 880
propres
Stocks 950 1 460 1 205 Dettes
Créances d’exploitation 1 030 1 660 1 345 Dettes d’exploitation 2 300 3 140 2 720
Trésorerie 240 350 295
Total 2 220 3 470 2 845 Total 2 300 3 140 2 720
Total général 4 180 5 500 4 600 Total général 4 180 5 500 4 600
ME : Mise en équivalence IG : Intégration globale IP : Intégration proportionnelle
(1) Le terme « Participations dans des sociétés associées » peut être utilisé.
(2) À remplacer par « Participation ne donnant pas le contrôle », expression qui a l’inconvénient d’être plus longue.
COMMENTAIRES
1. On constate que pour les trois méthodes, les capitaux propres du groupe (hors intérêts
minoritaires) sont égaux et que les totaux Actif et Passif sont les plus élevés dans le cas
de l’intégration globale puisqu’elle consiste en une addition de la totalité des actifs (hors
titres de participation) et des dettes des sociétés consolidées.
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PARTIE 4. AUTRES
APPROFONDISSEMENTS
A. CHAMP D’APPLICATION
IFRS 1 s’applique à toute entité qui présente pour la première fois ses états financiers
explicitement et sans réserve en conformité avec les IFRS.
En 2005, c’était le cas notamment de toutes les sociétés françaises cotées pour leurs
états financiers consolidés y compris des entités comme Renault qui se rapprochaient
déjà avant 2005 des IFRS tout en appliquant le référentiel national.
Sont exclues du champ d’application d’IFRS 1 les sociétés qui publient deux jeux d’états
financiers (normes nationales et IFRS), les entités qui publient un rapport annuel selon le
référentiel national qui est déclaré conforme aux IFRS ou les sociétés qui publient déjà
des états financiers déclarés conformes aux IFRS (IFRS 1 § 4).
B. PRINCIPE GÉNÉRAL
Une entité qui adopte pour la première fois les IFRS doit utiliser les normes en vigueur à
la fin du premier exercice présenté (IFRS 1 § 7 ; pour les sociétés cotées françaises, par
exemple, c’était le 31/12/2005).
Ces normes doivent être adoptées de manière rétrospective : tous les éléments de l’état
de la situation financière (bilan), de l’état du résultat global, etc. doivent être établis
comme si l’entité appliquait depuis toujours les IFRS en vigueur. Toutefois, il existe des
exceptions à ce principe général (cf. ci-dessous).
Les normes en vigueur à la fin du premier exercice présenté (N par exemple) s’appliquent
bien entendu aux états financiers consolidés N mais aussi aux états financiers N–1 parce
que IAS 1 (et aussi IFRS 1 § 36) demande en général une présentation d’au moins une
année comparative. Comme le bilan au 31/12/N–1 est basé sur les opérations de N–1 et
le bilan d’ouverture au 01/01/N–1, et du fait de l’application rétrospective, le bilan
d’ouverture au 01/01/N–1 doit déjà être en conformité avec les normes en vigueur
au 31/12/N.
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2. Champ normatif
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Série 04
EXEMPLES
– Les entités qui décident d’accéder au marché public de capitaux doivent fournir des
informations financières aux investisseurs externes : elles ont une responsabilité
publique.
– Les institutions financières ont également une responsabilité publique.
En revanche :
– La nature de l’activité industrielle ou commerciale ne détermine pas la nature des
utilisateurs des états financiers investisseurs : aussi une PME qui fournit un service
public essentiel (société de ramassage des ordures, compagnie locale des eaux, de
production ou de distribution d’énergie ou de télévision par câble) n’a-t-elle pas de
responsabilité publique en raison de la nature de son activité.
– L’opposition d’un ou plusieurs actionnaires à l’utilisation de l’IFRS pour les PME ne
donne pas une responsabilité publique à l’entité.
– Les PME vérifieront, en fonction de leur situation propre, si elles remplissent les
conditions pour appliquer l’IFRS pour les PME, indépendamment de l’obligation qui
peut leur être faite de présenter à leur société-mère une information conforme aux
IFRS complètes.
– Le lien entre l’importance économique et la responsabilité publique a été considéré
comme relevant d’une décision des juridictions locales et c’est à chaque juridiction
locale de fixer les critères de taille pour déterminer les entités tenues ou autorisées à
appliquer l’IFRS pour les PME.
L’IASB a refusé de considérer que les besoins d’information financière des micro-entités
seraient différents des besoins des PME. En conséquence, il n’a pas intégré de
dispositions particulières pour ces entités. De la même façon, il a considéré qu’une entité
ayant une responsabilité publique ne pouvait utiliser sa petite taille, même avec l’accord
ou à la demande de la juridiction locale, pour s’exonérer de ses obligations à l’égard de
l’application des IFRS complètes.
Concrètement et pour les besoins de ses analyses, l’IASB s’est fondé sur la situation
d’une petite entité type d’environ 50 employés, dont les utilisateurs externes des états
financiers sont :
– les banques qui consentent des prêts aux PME ;
– les fournisseurs qui vendent aux PME et utilisent les états financiers des PME pour
prendre des décisions en matière de crédit et d’établissement des prix ;
– les agences de notation financière et d’autres qui utilisent les états financiers pour
noter les PME ;
– les clients des PME qui utilisent les états financiers des PME pour décider de réaliser
ou non des opérations avec elles ;
– les actionnaires de PME qui ne sont pas aussi les gérants de leurs PME.
16
Cette norme a été traduite en français par l’IASB.
Pour une information détaillée voir :
– BARBE O. et DIDELOT L., « Comptes individuels en norme IFRS pour PME : réalisme ou utopie ? », Revue Française de Comptabilité, n° 430,
mars 2010, p. 32 à 38.
– Groupe Revue Fiduciaire, Dossier « Le référentiel IFRS PME – Comparaison avec les règles françaises », Revue Fiduciaire Comptable, n° 365,
octobre 2009, p. 21 à 63.
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Comptabilité internationale
Section Sujet
1 Petites et moyennes entités
2 Concepts et principes généraux
3 Présentation des états financiers
4 État de la situation financière
5 État du résultat global et état du résultat
6 État des variations des capitaux propres et état du résultat et des résultats non distribués
7 État des flux de trésorerie
8 Notes aux états financiers
9 États financiers consolidés et individuels
10 Méthodes comptables, estimations et erreurs
11 Instruments financiers « simples »
12 Autres instruments financiers
13 Stocks
14 Participations dans des entreprises associées
15 Participations dans des coentreprises
16 Immeubles de placement
17 Immobilisations corporelles
18 Immobilisations incorporelles autres que le goodwill
19 Regroupements d’entreprises et goodwill
20 Locations
21 Provisions et éventualités
22 Dettes et capitaux propres
23 Produits des activités ordinaires
24 Subventions publiques
25 Coûts d’emprunt
26 Paiement fondé sur des actions
27 Dépréciation d’actifs non financiers
28 Avantages du personnel
29 Impôts sur le résultat
30 Conversion des monnaies étrangères
31 Hyperinflation
32 Événements postérieurs à la période de reporting
33 Informations sur les parties liées
34 Activités particulières (agriculture, activités extractives et accords de concessions)
35 Transition vers l’IFRS pour les PME
– un glossaire ;
– un tableau de passage entre chaque sujet traité par section et la ou les IFRS
complètes correspondantes.
Il s’agit d’un référentiel qui se veut autonome et dont l’IASB prévoit une mise à jour selon
une périodicité de deux ans, sauf nécessité particulière.
Trois sujets, qui figuraient dans le projet, ont finalement été écartés : l’information
intermédiaire, le résultat par action et l’information sectorielle.
On notera l’existence de certaines contradictions entre les solutions adoptées dans le
cadre d’IFRS pour les PME et les solutions prévues dans les dispositions des IFRS
« complètes ». Notamment selon IFRS pour les PME :
– le goodwill est amorti, sur une durée limitée à 10 ans, alors que les IFRS complètes
imposent l’application du seul test de dépréciation ;
– les coûts d’emprunts ne sont pas incorporés dans le coût des immobilisations
corporelles.
Il est toutefois permis de s’interroger sur le caractère durable de ces « exceptions PME ».
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Série 04
ANNEXE
Normes
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Comptabilité internationale
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Série 04
DEVOIR 4
À envoyer à la correction
Auteur : Louis KLEE
Liens Internet :
AIR LIQUIDE
http://www.airliquide.com/file/otherelementcontent/pj/8d/69/36/dc/air%20liquide_drf2011_
fr_final3999432156744720958.pdf
ESSILOR
http://www.essilor.com/fr/Actionnaires/Reports/ESSILOR_DocumentReference_2011.pdf
L’ORÉAL
http://www.loreal-finance.com/_docs/fr/rapport-annuel-2011/LOREAL_Document-de-
Reference-2011.pdf
Travail à faire
1. Pour chaque groupe, donner le résultat net par action et ses déterminants
(résultat, nombre d’actions) pour 2011 et 2010. Commenter (1 à 2 lignes). (1 point)
2. Pour chaque groupe, indiquer les catégories d’informations mentionnées au titre
des parties liées. Commenter (2 à 5 lignes). (1 point)
3. Quelle méthode appliquent les groupes pour la conversion du tableau des flux de
trésorerie ? Commenter (5 à 10 lignes). (1,25 point)
4. En matière d’information sectorielle, indiquer le référentiel comptable utilisé pour
son établissement, la mesure de performance utilisée, le principal directeur
opérationnel concerné et les informations fournies sur les principaux clients.
Commenter (environ 10 lignes). (1 point)
5. Quels sont les modèles de valorisation de la juste valeur des actions attribuées
en conformité avec IFRS 2 et les principaux paramètres utilisés pour cette
valorisation ? (0,75 point)
N.B. :
Préciser dans la réponse la référence de la note et/ou de la page où se
trouvent les éléments de réponse.
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Travail à faire
Sur la base des informations disponibles en annexes 1 et 2 et en justifiant les
montants calculés (négliger la fiscalité et la TVA et arrondir le résultat des calculs
au k€ le plus proche) :
1. Justifier le traitement comptable applicable par l’entreprise LOCH au contrat de
construction conclu avec la société NESS. (0,5 point)
2. Rappeler le ou les critères d’identification d’un actif qualifié au sens d’IAS 23 et
vérifier son application au bien immobilier objet du contrat. (1 point)
3. Présenter l’impact, hors frais de financement, de l’opération de construction sur
le compte de résultat de l’entreprise LOCH au titre des exercices N+1 à N+3.
(0,75 point)
4. Présenter le tableau de l’impact de l’opération sur le solde de trésorerie de
l’entreprise LOCH pour chacun des exercices N+1 à N+3, en tenant compte des
frais de financement des découverts éventuels liés à cette opération. (1 point)
5. Présenter l’impact de l’opération, y compris frais de financement, sur le compte
de résultat de l’entreprise LOCH au titre des exercices N+1 à N+3. (1 point)
6. Présenter l’impact de l’opération sur l’état de la situation financière de l’entreprise
LOCH au 31/12/N+2. (0,75 point)
ANNEXE 1
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ANNEXE 2
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Travail à faire
(Arrondir au k€ le plus proche)
Sur la base des informations disponibles en annexes 1 à 4 et en justifiant les
montants calculés :
1. Déterminer le prix d’acquisition du second lot de titres F acquis (50 %).
(0,75 point)
2. Présenter les écritures de consolidation à la date de la prise de contrôle de la
société F. (1,5 point)
3. Présenter les écritures des retraitements au 31/12/N ayant un impact sur le
résultat et/ou les capitaux propres de la société F, parallèlement au journal
auxiliaire du bilan/état de la situation financière et au journal auxiliaire du compte de
résultat. (3,25 points)
4. Présenter les écritures d’élimination des opérations intra-groupe au 31/12/N
ayant un impact sur le résultat et/ou les capitaux propres de la société F,
parallèlement au journal auxiliaire du bilan/état de la situation financière et au
journal auxiliaire du compte de résultat. (3 points)
ANNEXE 1
Informations générales
La société F applique le référentiel du PCG français pour l’établissement de ses comptes
individuels. En vue de la consolidation de ses comptes, elle doit procéder aux
retraitements et éliminations et se conformer au référentiel IFRS.
Le taux d’imposition de la société F est de 40 % et celui de la société M de 30%.
ANNEXE 2
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ANNEXE 3
ANNEXE 4
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La société M dont vous avez déterminé (thème 3 du devoir 1 de la série 01) les
composantes de l’état des flux de trésorerie en euro, qui est sa monnaie fonctionnelle,
doit convertir ses états financiers en £, la monnaie de présentation du groupe auquel elle
appartient.
Travail à faire
Sur la base des solutions du Thème 3 du Devoir 1 de la Série 1 et des informations
de l’annexe ci-dessous :
1. Déterminer le montant en £ des flux de trésorerie de l’exercice N, selon la
méthode utilisée par les groupes Air Liquide et Essilor (voir thème 1 de ce devoir 4).
(0,5 point)
2. Présenter le passage de la trésorerie initiale à la trésorerie finale de l’exercice N
convertie en £. (1 point)
N.B.
Les calculs et raisonnements seront justifiés.
ANNEXE
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