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Les lois qui constituent les politiques de la vieillesse s’inscrivent dans un historique législatif bien
spécifique de politiques publiques qui se sont intéressés chronologiquement à :
- La lutte contre la paupérisation des personnes âgées et à la possibilité de proposer
des prises en charge à domicile.
- La création de dispositifs spécifiques comme des allocations dédiées aux personnes
âgées (la prestation spécifique dépendance en 1997 puis l’allocation personnalisée
d’autonomie en 2001) ou encore des parcours de santé spécifiques aux personnes âgées
(PAERPA, déployés depuis 2014 sur les territoires).
PAERPA : démarche expérimentale qui vise à préserver l’autonomie de la personne âgée le plus
longtemps possible.
Grille AGGIR : outil de mesure national de la perte d’autonomie, outil d’évaluation multidimensionnel,
proposé par la CNSA, qui permet de questionner l’environnement des personnes (habitat, logement,
ressources financières, liens sociaux et aidants).
En France, dans les années 1990, la création d’établissements spécialisés de type EHPAD a été
particulièrement importante, pensée comme une solution de prise en charge collective efficiente. Or,
et d'après les consultations nationales récentes, comme celle du rapport Libault, de très nombreux
français ne conçoivent pas d’entrer un jour dans ce type de structure médico-sociale. Ce paradoxe
place le secteur gérontologique français dans une situation inédite de non-adaptation aux besoins
et attentes de la population vieillissante.
La plupart des personnes âgées qui entrent dans une situation de perte d’autonomie le sont à cause
d’un environnement non adapté (le logement en premier lieu). Ces personnes ne relèvent pas
spécifiquement d’une prise en charge spécialisée gériatrique et peuvent se maintenir à domicile, sous
condition de compensation de leur perte d’autonomie. C’est souvent leur premier choix, même dans
des situations parfois considérées comme risquées, et particulièrement onéreuses.
Les solutions médicalisées, d’expertise gériatrique, n’interviennent que quand la perte d’autonomie
s’aggrave et se conjugue à des pathologies souvent graves. Avec une durée de séjour moyenne de 2
ans et 11 mois en EHPAD, il est impossible de considérer ce type de structure comme une modalité
de prise en charge de personnes sur le long terme.
L’approche domiciliaire
L’approche domiciliaire a été portée par la loi ASV de 2015, avec la revalorisation de l’APA à
domicile, impactant de manière importante les choix opérés par les personnes pour financer
différentes aides, comme le recours à des services à la personne. Les services d’aide et
d’accompagnement à domicile (SAAD) et les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD)
sont aujourd’hui les principaux dispositifs institutionnels d’accompagnement à domicile des
personnes, en appui aux aidants, qui participent à plus de 60% de l’accompagnement aux gestes de
la vie quotidienne.
Les EHPAD
Les EHPAD constituent aujourd’hui la modalité terminale de prise en charge de la perte d’autonomie.
Ces structures médicalisées sont à différencier des établissements considérés comme des
hébergements de type résidence autonomie, mais qui sont non médicalisés.
Le “baluchonnage” a été développé en 1999. Son objectif consiste à “permettre aux aidants
familiaux de s’octroyer un répit à l’extérieur de leur foyer durant une à deux semaines, et cela en
toute tranquillité d’esprit et sans devoir obliger leur proche à quitter leur domicile”.
Un intervenant professionnel “baluchonneur” se déplace à domicile et demeure 24h/24 au domicile
de l’aidé.
Son intervention, qui dépasse un simple “gardiennage”, permet un regard professionnel sur la
situation de l’aidé et de l’aidant, et donc, en plus d’un répit pour l’aidant, de bénéficier d’une
expertise et de conseils pour améliorer la prise en charge.
Les prestations sociales du “grand âge” relèvent de la technique d’assistance sociale et sont
considérées comme des allocations de solidarité non contributives. Leur financement est supporté
majoritairement par les conseils départementaux et certaines autres composantes de la protection
sociale, comme la CNSA ou encore la branche vieillesse de la Sécurité sociale.
APA en établissement : permet d’aider la personne à payer une partie de la prise en charge en
établissement spécialisé (EHPAD)
● Son conjoint
● Le partenaire avec qui elle a conclu un pacte civil de solidarité ou son concubin
● Un parent
● Une personne résidant avec elle ou entretenant avec elle des liens
De plus, la loi instaure un droit de répit, intégré à l'APA pour permettre aux proches aidants de prendre
un temps de repos. Et puis, les logements-foyers ont été rebaptisés en résidences-autonomie et
modernisés. Enfin, il y a eu une réaffirmation des droits et des libertés des personnes âgées, ils ont la
possibilité de désigner une personne de confiance dans le cas où elles rencontreraient des difficultés
dans la compréhension de leurs droits.