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Composition du 2e Trimestre
Texte :
Pour certaines femmes, travailler c’est d’abord s’épanouir, c'est-à-dire sortir du monde clos
de la maison, de ses tâches ennuyeuses et monotones. C’est aussi échanger son labour contre
un salaire qui la valorise. C’est enfin, participer à l’œuvre d’édification d’une société moderne,
en s’inscrivant dans la société active pour éviter la marginalisation 1. Mais aujourd’hui encore,
chez certains esprits rétrogrades, travailler signifie toujours pour la femme déshonneur. Par
conséquent, celle-ci est amenée à subir toute les vexations réservées aux femmes qui ont,
selon une opinion très répandue, perdu leur honneur, et qui sont donc sorties de l’univers qui
est le leur pour mettre à bas l’honneur des frères et des époux.
Ainsi, les femmes travailleuses demeurent actuellement soumises à deux systèmes de
normes : celui de la société industrielle, au travail, et celui de la société traditionnelle, au foyer.
Dès lors, le développement des psychonévroses2 féminines s’expliquerait en grande partie par
les normes contradictoires que la femme doit concilier. Elle est de plus, victime des
dysfonctionnements caractéristiques d’une société en pleine mutation 3. Et cela a des
répercussions sur son travail. Elle fait face à toutes les tâches ménagères. Elle prend en charge
des démarches accomplies traditionnellement par le mari : démarches administratives,
paiement des factures, visites médicales des enfants… etc. La double journée de besogne 4 est
chez nous plus lourde qu’ailleurs en raison de l’absence ou l’insuffisance de structures sociales
pour aider la femme qui travaille. Le travail domestique lui, n’est pas considéré comme travail,
c'est-à-dire « celui qui produit pour le marché ».
En fait, les activités réservées aux femmes (paramédical, secrétariat, enseignement) sont
pour la plupart du temps épouvantes et mal rémunérées. Bien souvent, à poste égal, elle
touche un salaire inférieur à celui de l’homme, et son positionnement dans la hiérarchie
administrative ne dépassera jamais un certain grade et ce quel que soit son diplôme. Son sexe
reste, bien entendu, un handicap pour son accession à des postes de responsabilité réservées
à la gente masculine.
Questions :
I. Compréhension de l’écrit :
1. Dans ce texte, l’auteur met l’accent sur le statut de la femme travailleuse :
- qui fait honneur à son époux et à ses frères.
- et sa grande facilité à accomplir ses tâches.
- entre traditions et société moderne.
Recopiez la bonne réponse.
2. Quelles sont les raisons qui poussent la femme à travailler ? (Relevez deux éléments de
réponse)
8. Pensez-vous vraiment que le travail de la femme en Algérie est un déshonneur pour le mari
et les frères ? Justifiez votre réponse en deux ou trois lignes.
Sujet 2 :
Vous participez à un débat ouvert sur un blog sur Internet. On y parle du travail des enfants.
Rédigez un texte pour le poster sur ce blog en précisant votre point de vue sur le travail des
enfants. Etayez-le avec de arguments pertinents.
Corrigé et barème – 3°AS – Travail des femmes
2. Les raisons qui poussent la femme à travailler :(Accepter deux éléments de réponse) : 1+1
- travailler c’est d’abord s’épanouir.
- sortir du monde clos de la maison, de ses tâches ennuyeuses et monotones. 2
- C’est aussi échanger son labour contre un salaire qui la valorise.
- C’est enfin, participer à l’œuvre d’édification d’une société moderne.
- en s’inscrivant dans la société active pour éviter la marginalisation.
« confrontée à deux systèmes différents, la femme qui travaille doit réconcilier entre les 1,5
tâches ménagères, au foyer, et son travail en dehors de la maison. La société traditionnelle voit
mal sa sortie et l’accomplissement des besognes réservées, en principe, aux hommes. »
8. Pensez-vous vraiment que le travail de la femme en Algérie est un déshonneur pour le mari
et les frères ? Justifiez votre réponse en deux ou trois lignes.