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Si la science n’est qu’un avis un peut élaborer alors nous n’aurions jamais de
garanties quant à la véracité du propos scientifique.
La science est face à une double difficulté, ce que remarque Claude Bernard
dans l’Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Elle doit être
critique d’une part en vue d’un jugement mais en t’en qu’elle questionne elle
n’est sûr de rien. Elle doit donc avoir une deuxième attitude, qui est de croire,
elle doit donc aussi être dogmatique. En temps qu’elle est dogmatique, elle ne
questionne plus, elle croit. Le savant doit toujours être sur cette double
attitude, questionner sans concession mais s’il n’est que critique il sera
dubitatif.
Savoir et croire sont deux concepts antithétiques. Celui qui sait peut rendre
compte de ce qu’il sait alors que celui qu’il croit ne peut pas. Cette frontière
peut être discutable. Ce que l’on sait s’appuie toujours sur des présupposées,
des choses posées par avance sans forcément pouvoir tout justifier. Même la
science suppose toujours une forme de conviction, d’adhésion. Il n’est pas
impossible qu’un savant est ses propres préjugés, ses propres convictions.
Thomas Kuhn auteur et épistémologue a écrit Structure des Révolutions
scientifiques ; pour comprendre l’histoire des sciences il faut avoir une
approche anthropologique. Quand on parle de science on s’imagine à une
activité purement désintéressée des affaires contingentes, loin des questions
d’argents et de gloires. Kuhn explique que la science est un modèle de
compréhension théorique. Il appelle cela un paradigme. La science est toujours
attachée à un paradigme qu’on adhère. Pour Kuhn la science va supposer la
confiance envers un paradigme. Les révolutions scientifiques sont faites des
changements de paradigmes explicatifs. Un savant peut être isolé mais il va
être mené à convaincre de plus en plus de monde. Rentre en ligne de compte
des caractéristiques humaines.
(Parenthèse) La génétique est découverte en 1953 par Crick et Watson ; la
structure de l’ADN. Mise en évidence des caractères dominants et récessifs.
Galton, cousin de Darwin va créer l’eugénisme, la bonne naissance. Eugénisme
passif/négatif, les tarés vont s’éliminer soit mêmes. On pense l’humain
seulement sur ses conditions physiques. Physiogonomie : déduire en fonction
des caractéristiques physiologique. La norme de la moralité suppose toujours
la multiplicité. Pichot explique que la génétique contemporaine a ses racines
dans des recherches eugénistes qui ont eu des conséquences catastrophiques.
L'idée de sélection n’est pas absente du tout de nos jours.
III) Croire, savoir ?
Tout s’appuie sur un arrière-fond convictionnel. On s'est interroger sur le
phénomène de la lumière, phénomène ondulatoire ou corpusculaire jusqu’au
début du 20e siècle. Un phénomène continu n’est pas discontinu. Par exemple
entre deux points qui ne se touchent jamais il y a une multitude de points. La
lumière elle, se comporte des deux manières, à la fois ondulatoire et a la fois
comme un photon. La physique quantique indique donc que la lumière
possède les deux caractéristiques. On s’appuie sur une interprétation en
science, un modèle de compréhension dont on va penser qu’il aura une
certaine utilité explicative. Tout n’est-il que croyance ? Si c’est le cas on ne
peut pas dire que la science dit toujours vrai ; elle dit ce qu’elle croit. Dirait-elle
toujours faux ? Serait-elle biaisée dans son approche ? Pas nécessairement. Il
nous faut donc ici reconsidérer l’articulation entre ce qu’est une croyance et ce
qu’est la science.
Il faudrait ici reconsidérer l’articulation entre croire et savoir. Jusqu'ici nous en
avons fait deux thermes contraires, antithétiques. En cela nous restons dans la
dépendance de la pensée par exemple des Lumières ou bien d’une philosophie
rationaliste. La philosophie des Lumières a opposée toute forme de croyance
de manière générique, la croyance est l’ignorance, est l’opinion ; c’est aussi la
posture de l’enfance, la figure du croyant. Tout cela est combattu par les
Lumières car c’est soit de la naïveté parce que se serais de la bêtise voir de la
manipulation. La philosophie des Lumières est très anticléricale et au final elle
accouche d’une pensée violente envers les religions. Kant dans Qu’est-ce que
les Lumières : pour lui est sortir dans l’immaturité, il faut sortir de l’état
d’enfance pour penser par soi-même.
St Augustin (Ve siècle o.p. JC), pour lui il y a différents sens au mot savoir. Le
croire et le savoir s’articulent. “Il y a ce qu’on croit sans savoir” dans Les
Confessions. Il dit cela par rapport aux connaissances scientifiques. Il y a aussi
le fait de croire pour savoir ; c’est la foi religieuse. L'ordre du croire n’est pas
quelque chose qu’il faudrait éradiquer puisque la croyance montre le rapport à
l’autorité. Pour savoir une chose il faut d’abord le recevoir à partir d’une
autorité. Par exemple les enfants savent d’abord car ils font confiance à ce que
les parents disent. Le premier savoir des enfants passe forcément par la
médiation des parents. Aussi, n’importe quel apprentissage passe par un
maître qui va nous apprendre puisqu’on le croit. Chronologiquement l’autorité
est première même si logiquement c’est la raison qui est fondatrice dans
l’ordre du savoir. Autrement dit il n’y a pas de sciences humainement parlant
sans rapport à l’autorité. Il faut faire la différence entre ce que l’on doit
discréditer et ne pas croire. Les critères politiques et ceux épistémologiques ne
sont pas forcément semblables.
CCL : nous nous sommes demandé si la science disait toujours la vérité : cela
nous à mener à nous demander se, qu’il faillait entendre par vérité, nous
l’avons défini à partir de la rationalité explicative qui, à partir d’une cohérence
argumentative cherche à correspondre à la réalité questionnée. Comme cette
correspondance est toujours problématique, nous avons vu que la vérité
rationnelle était un idéal d’universalité toujours rechercher et jamais
complétement atteint.
Dire de la science qu’elle serait toujours vraie se serait paradoxalement
entretenir avec elle un rapport dogmatique ou bien religieux. Or la vérité
rationnellement établie ne peut jamais faire l’économie de la démarche
critique. Cela ne veut pas dire que la science serait fausse ; cela veut dire que la
science de l’homme doit toujours être en mouvement en vue, d’une vérité
qu’elle désir atteindre mais qu’elle ne peut jamais dans l’ordre temporelle
possédée.
I) ligne à ligne :
Descartes affirme qu’une machine qui aurait la figure extérieure d’un singe se
confondrait complètement avec le singe. Alors que par rapport à nous si une
machine devait imiter nos actions nous serions faire les différences. On peut
confondre une mécanique animale mais pas une mécanique humaine tant que
cela est moralement possible. En quoi consiste la différence entre l’animal et
l’homme si bien que l’un se confondrait avec la machine et non pas l’autre ?
L'animal est limité à son seul fonctionnement organique alors que l’être
humain dans son fonctionnement n’est pas limité à l’organicité. Qu'est-ce que
l’organicité. Les organes dans leur fonctionnement sont dépendants de la
physique. Ce qui va caractériser la nature sont des forces mécaniques,
matérielles qui agissent “partes extra partes”. L'opposition que pause ici
Descartes n’est-elle pas après tout trop radical ? N'y aurait-il pas une forme de
pensée/de conscience animal ? Ce que dit Descartes de la différence
homme/machine ne devrait-il pas pris en compte dès le seuil de l’animalité ?
Descartes nous dit que l’homme ne peut être confondu avec les machines
parce qu’elles ne sont pas capables de paroles. La parole est la capacité à
déclarer nos pensées. Les animaux n’auraient-ils pas cette capacité ?
Pour Descartes les machines ne peuvent pas communiquer de la pensée.
Pourquoi une machine ne peut pas penser, tout comme l’animal ? Les forces
en présence avec une machine n’agissent que dans l’extériorité. Les organes
des animaux suivent les mêmes lois de la physique qui agissent d’un point de
vue extérieur. Ce qu’on appelle la pensée ce n’est pas de la pure extériorité,
c’est une intériorité réflexive non dépendante des lois de la mécanique. Pour
Descartes, seul l’homme serait investi d’une telle pensée capable de
s’affranchir des lois de la matière. Il n’est pas contemporain des ordinateurs
mais avec ce qu’il dit, nous sommes capables de comprendre qu’un ordinateur
ne pense. C'est un outil équipé d’une puissance de calcul. Si l’ordinateur devait
réfléchir, cela voudrait dire qu’il pourrait penser sur le sens et créer du sens.
Chose qu'une machine ne peut faire, un ordinateur ne peut que compiler que
du sens déjà présent : pour lui cela ne fait pas de sens car ce n’est qu’un
programme. C'est pourquoi un ordinateur ne peut produire une œuvre
médiane et non une œuvre de ses propres moyens.
Notre langage n’est-il pas lui aussi mécanique, déterminé, conditionné ? Notre
langage peut être purement informatif. C'est le cas lorsque nous sommes face
à un impératif d’action. La communication peut être informative, sauf que
toutes actions demandent une forme de réflexions, toujours sous tendus par
de la pensée. Ce n’est pas que du physique ou de la mécanique. Pour les
animaux, la communication est aussi informative.
Pour Aristote il y avait une âme pour tout, végétative, animal, etc... Le premier
niveau de vie est l’alimentation, donc pas d’âme végétative. L'âme sensitive
correspond au fait de pouvoir se déplacer. L'âme intellective est la seule se
trouvant uniquement chez l’humain. Descartes va dévitaliser le contexte de
l’âme. N'est-il pas possible qu’une machine agisse mieux que nous ? Qu'elle
soit plus performante que nous ? Par exemple les capacités de mémoire d’un
ordinateur sont bien plus puissantes que les nôtres. Puisqu'un animal
fonctionne de façon mécanique, il est bien souvent plus performant que nous :
nous n’avons pas la force de l’éléphant, l’endurance du chameau, la vitesse de
jaguar. Est-ce que tout cela n’est pas une forme de supériorité physique mais
qui pourrait aussi être une forme de pensée.
L'éventuel supériorité de l’animal ou bien de la machine n’est jamais qu’une
supériorité physique, jamais cognitive. Une force physique est incapable de
revenir sur elle-même pour interroger son exercice. Cela car le physique est
sans conscience. “les organes mécaniques ont besoins […] actions
particulières”. Le particulier est le mouvement d’une partie sur une autre
partie. C'est toujours un mouvement passif par nature. A l'inverse,
l’intelligence n’est pas soumise au conditionnement, c’est une pure activité
sans passivité. La raison est un instrument universel, ça s’adapte à tout.
Nous cherchons à être certain, pour donner foi. Une surmontement heureux /
qui peut nous amener au pardon.