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En matière de traitement des maladies, à l’instar des pays occidentaux,

l’Afrique, particulièrement le Bénin a subit l’assaut de plusieurs concepts


pour signifier les mêmes réalités que les peuples dans lesquels il y a la vie, la
maladie et la mort. Pour l’Occident, on parle de la médecine, des
médicaments, de la pharmacie,... etc. Mais pour le Bénin, on a d’abord, parlé
de sorcellerie, après on a parlé des plantes, ensuite c’est la place à l’approche
phytosanitaire, à la pharmacopée et puis aujourd’hui on parle surtout et
couramment de la tradithérapie ou de la médecine traditionnelle avec
l’adjectif traditionnel qui selon Paulin Hountondji(2009) n’est innocent qu’en
apparence et ne véhicule que l’idée obscure qui d’une coupure radicale entre
l’ancien et le nouveau en figeant ainsi l’ancien « en un tableau statique,
uniforme, sans histoire et sans profondeur, où tous les points paraissent
rigoureusement contemporains, en réservant à l’ordre nouveau le prestige ou
le malheur du mouvement, du changement, bref de l’historicité »(ibidem,
Paulin Hountondji). Tout ceci pour traduire le complexe d’infériorité qu’on
inculque aux Béninois pour sembler reconnaître qu’ils ont des approches de
solutions qui peuvent en rien égaler celles qu’apportent l’Occident. Jean-
Pierre Dozon (1986, pp.13-4) dans son article intitulé « Ce que valoriser la
médecine traditionnelle veut dire», a à cet effet affirmé : « La notion de
médecine traditionnelle est assez peu adaptée à la chose qu’elle prétend
désigner. Sans doute est-elle partiellement légitime, renvoyant effectivement
à un univers de savoirs et de pratiques thérapeutiques dont le qualificatif
(traditionnel) vient simplement souligner le fait qu’ils ne sont pas modernes,
c’est-à dire ressortissant pas autre paradigme bio-médical qui s’est élaboré en
Occidents surtout depuis le XIX siècle. Mais là s’arrête la justesse de
l’expression… ». « Et quand bien même on l’accepterait sous la formule
(médecine traditionnelle africaine), le gain de précision ne paraît guère
perceptible ; une telle formule est en effet toute aussi peu pertinente que son
homologue (société traditionnelle) par laquelle trop souvent on désigne
uniformément les sociétés africaines d’avant la colonisation (et dont on
souligne la permanence jusqu’à aujourd’hui)… » (Ibidem Jean-Pierre Dozon,
pp.13-4).
En fait, on a tenté de faire abandonner aux Béninois l’utilisation des
boo -technologies, qui selon le boologue Coovi Raymond Assogba sont «
toutes les connaissances sur les plantes en association avec les règnes minéral,
animal et émotions humaines en vue d’articuler leur efficacité comme des
outils ou armes ou système de mécanisme en vue de prendre avantage aussi
bien sur la nature que sur les situations à risques de fragilité, de conflit, de
violence, d’harmonie, d’agression ou de rivalité en société d’interculturalité.
Cette tentative fut sans succès et les boo-technologies se sont imposés avec
l’évolution du temps pour éviter, malgré toutes les idées d’aliénation (les
écoles, les catéchismes, l’Islam…) que pieds et mains liés, les Béninois
s’adapte que la pharmacie, la médecine et les médicaments avec une certaine
approche. Mais, cela n’a pas réussi comme ils le souhaitent car, ils ont
constaté que depuis 1892 en passant par les indépendances en 1960 jusqu’en
2023, les Béninois n’ont pas renoncé à leurs sources, leurs savoir endogènes
(boo-technologies) pour résoudre un problème sanitaire. Même si l’on a
parfois l’impression que les boo-technologies sont discrètes mais efficace.
Ainsi, pour reconnaitre la préséance dans notre vision du monde de recourir
aux boo-technologies (savoirs endogènes) pour traiter un mal premièrement
par efficacité et aussi parce que cela coûte moins chère, les Occidentaux se
retrouvent obligés d’inventer des mots (médecine traditionnelle,
pharmacopée, tradithérapie…) pour dévaloriser ce que nous cherchons à
valoriser : Les boo-technologies.
C’est donc, dans le souci comme l’a souligné Paulin Hountondji d’
« entreprendre l’énorme travail de construction idéologique pour rétablir les
faits » que notre recherche de fin de formation en journalisme est intitulée : «
Les boo-technologies et le traitement des infertilités ». A travers ce sujet,
nous allons montrer dans quelles mesures dans le domaine de l’infertilité, il y
a des boo-technologies qui, assurément permettent de rencontrer la quête de la
guérison par les hommes ou les femmes qui sont atteints du problème
d’infertilité.
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