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1. INTRODUCTION ................................................................................................................... 2
6. CONCLUSION ....................................................................................................................... 8
7. BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 8
1. INTRODUCTION
Au cours de ce thème, nous allons expliquer les deux processus différents pour acquérir une
langue étrangère, nous étudierons également quelques théories qui jouent un rôle important
dans la recherche sur l’apprentissage d’une langue étrangère. Ensuite, nous nous
intéresserons au concept d’interlangue pour finalement analyser le traitement de l’erreur au
cours de l’apprentissage d’une langue étrangère.
Mais avant cela, nous voulions expliquer l’importance de ce thème pour nous, en tant que
professeurs. En effet, le Ministère de l’éducation nous donne une certaine liberté pour choisir
la méthodologie que nous utilisons et connaître les pédagogies qui ont été mises en place au
cours des dernières décennies, nous aide à prendre des idées pour décider comment est-ce
que nous voulons travailler.
• il doit utiliser son répertoire de façon optimale pour la production comme pour la
compréhension (la tâche de communiquer)
• il doit adapter progressivement ce répertoire à la langue cible, c’est à dire à la façon
dont son entourage social se comporte du point de vue linguistique
Un aspect qui caractérise l’acquisition dans des situations de la vie quotidienne est la faible
attention à la langue elle-même : pour l’apprenant, l’important est de comprendre et de se
faire comprendre par tous les moyens. Ce qui a deux conséquences : qu’il est intéressé avant
tout par le succès de la communication et non par l’exactitude formelle de sa langue ; et
ensuite, la composante métalinguistique de la connaissance de la langue est moins
développée, c’est à dire qu’il réfléchit moins sur la langue, ses formes et ses règles.
3.4. LE BÉHAVORISME
Le Behaviorisme apporte l’enseignement programmé, son principe consiste à découper la
matière enseignée en petites étapes, chaque étape pouvant apporter une information
nouvelle, et surtout conduisant l’élève à produire une réponse.
Pour résumer :
• Apprendre, c’est produire des réponses déterminées et adéquates dans une situation
spécifiée
• L’adéquation des réponses dépend de leur résultat dans le cadre d’un environnement
déterminé ;
• L’apprentissage est plus efficace si la connaissance de ce résultat est immédiate.
Toutefois, les tentatives d’application des techniques d’enseignement programmé n’ont pas
fait l’objet, dans le domaine des langues étrangères, d’une très grande diffusion. C’est la
méthode audio-orale, développée dans les années 60, que l’on considère souvent comme
l’application pédagogique la plus évidente des théories skinnériennes. Les techniques de base
sont la présentation orale de dialogues, les exercices intensifs et l’élimination de grammaire.
3.5. PIAGET
Selon la théorie de Piaget, l'apprentissage est un processus qui n'a de sens que dans les
situations de changement. Par conséquent, l'apprentissage est en partie savoir comment
s'adapter à ces nouvelles fonctionnalités. Cette théorie explique la dynamique de l'adaptation
à travers les processus d'assimilation et d'accommodation.
Les contributions de Piaget à l'éducation sont considérées comme extrêmement importantes
pour la théorie de l'éducation. L'une des grandes contributions de Piaget à l'éducation
moderne à base ont laissé que, dans les premières années de l'éducation chez l'enfant,
l'objectif à atteindre est le développement cognitif, en fin de compte d'abord l'apprentissage.
Ceci est essentiel et complémentaire à ce que la famille a enseigné et stimulé à l'enfant, lui
donnant à apprendre quelques règles et règlements qui lui permettent de s'assimiler dans un
environnement scolaire.
Une visite guidée de la théorie de Piaget permettrait à n'importe quel enseignant de savoir
comment évolue l'esprit des élèves. L'idée centrale de la théorie de Piaget est que la
connaissance n'est pas une copie de la réalité, mais le produit d'une interrelation de la
personne avec son environnement. Par conséquent, il serait toujours individuel, et particulier.
4. LE CONCEPT D’INTERLANGUE
L'apprentissage d'une langue étrangère est progressif et pendant l'acquisition des
connaissances langagières nouvelles, le sujet construit un système appelé "l'interlangue". Tant
que (mientras) l’apprenant n’a pas atteint le niveau linguistique d'un locuteur "moyen" de la
communauté linguistique visée, il est dans un état intermédiaire correspondant au nom
"interlangue". Au lieu d'être un système rigide et accompli, l'interlangue fait preuve d'une
grande instabilité et d'une perméabilité importante permettant un enrichissement et un
développement constant et parallèle aux efforts investis par l'apprenant.
Même si les apprenants suivent des cours collectifs, l'interlangue reste un système individuel
qui regroupe l'ensemble des éléments que le sujet a acquis et intégrés dans sa base de
connaissances. L’interlangue n'est pas composé d'un regroupement d'unités lexicales et de
phrases imitées à partir d'un modèle. Il s'agit plutôt d'apprendre des règles, de détecter des
cohérences ainsi que de créer des associations cognitives et noncognitives. A partir d'un tel
système, il est possible de "construire" et de générer des connaissances lexicales nouvelles.
Les progrès effectués par l'apprenant ne se déroulent pas toujours d'une manière linéaire. Le
développement du nouveau système s'effectue par "paliers successifs" en manifestant une
grande variété de cheminements. Il dépend des facteurs de personnalité, de l’expérience
antérieure de l’apprenant, des éléments langagiers transférables, de l'input linguistique, ainsi
que du temps relativement court que l’apprenant possède pour pouvoir apprendre une
langue seconde.
Les difficultés auxquelles l'apprenant se trouve confronté pour développer son interlangue ne
doivent pas être sous-estimées. En plus d'un manque de dispositions physiques, le sujet doit
faire face à une « double contrainte ».
La construction de l'interlangue nécessite des activités de production en langue cible bien que
le sujet ne la maîtrise pas encore. Avec ces connaissances langagières limitées, le nouveau
système doit faire face à une nécessité d'expression et de communication. Or, il n'est pas
possible de développer tous les aspects de la langue en même temps et certains d’entre eux
sont intégrés dans le système d'interlangue plus tard que d'autres.
En outre, il arrive que le sujet arrête ses activités de construction du système d'interlangue et
que celui-ci ne se développe plus. Nous parlerons alors d'un "phénomène de fossilisation".
Cela est le cas si le sujet ne perçoit plus de distance entre son interlangue et le système de
référence. Cette fossilisation n'intervient pas seulement quand l'apprenant n'est plus en
contact avec la langue cible, elle peut également être observée en cours d'apprentissage pour
certaines structures langagières. Ce domaine concerne jusqu’à 60 % de la langue de
l’apprenant et les structures fossilisées font partie de la langue de l’apprenant.
Nous allons maintenant passer à l’analyse des erreurs.
6. CONCLUSION
Pour conclure, il faut retenir que l’acquisition d’une langue (processus naturel, phénomène
social) et l’apprentissage (contrôle linguistique conscient dans un cadre institutionnel) sont
deux voies différentes d’arrivée à la connaissance des langues. Mais, ces deux processus,
peuvent être complémentaires.
Dans ce cadre, il faut faire attention aux faits que :
• L’apprenant joue un rôle actif dans la création des habitudes et des automatismes
linguistiques et dans la construction et reconstruction mentale des connaissances.
• Et que la phase d’interlangue constitue une reconstruction permanente. La nature
d’interlangue est perfectible et évolutive, où l’erreur reflète le niveau de compétence
atteint par l’apprenant à un moment donné de son parcours. Il faut donc analyser,
classer et interpréter les erreurs afin d’éclairer les processus cognitifs et pour pouvoir
mieux aider les élèves en classe de langue étrangère.
7. BIBLIOGRAPHIE
BOUTON, Ch. 1974. L’acquisition d’une langue étrangère. Paris : Klincksieck
GAONAC'H (D.). 1987. Théorie d'apprentissage et acquisition d'une langue étrangère. Paris :
Hatier.
PUREN C., (1988), Histoire des méthodologies de l’enseignement des langues, Paris, CLE
International
VOGEL, Klaus 1995. L'interlangue. Toulouse : Presses universitaires du Mirail