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EPREUVE DE COMMUNICATION

Sujet n°4

Préparation 20 minutes
Durée 20 minutes maximum dont 10 en anglais

Le contexte professionnel :

Vous travaillez dans en tant que gestionnaire gérance dans l’agence « All nigth
long »

Madame ROSS arrive dans votre agence furieuse. Elle a loué par votre agence
un appartement libre et vous indique que ce dernier n’est plus habitable. Son
assurance a été souscrite par vos services.

En bon gestionnaire, vous lui indiquez les démarches et ce que l’agence peut
entreprendre pour la sortir de ce sinistre.

Le chanteur GENE SIMMONS étant propriétaire au-dessus de son logement


elle ne souhaite pas contacter ce dernier étant en conflit depuis de
nombreuses années.

Elle vous apporte quelques photos de son dégât des eaux. Vous devrez faire
confirmer les dommages et lui indiquer les actions à réaliser notamment en
sauvetage ainsi que le rappel de la convention IRSI
CONVENTION IRSI ET DEGAT DES EAUX

Applicable en cas de sinistres dans un immeuble tel qu’un dégât des eaux,
la convention IRSI a non seulement vocation à orchestrer (et simplifier) les
rapports entre les différents assureurs qui peuvent être mis en cause lors
d’un sinistre mais aussi à réglementer le bon déroulement du processus
d’indemnisation à travers la désignation d’un assureur gestionnaire .

La convention s’applique pour les sinistres survenus dans un ou plusieurs


immeubles et impliquant au moins deux compagnies
d’assurances (généralement la compagnie de l’auteur du dommage et
celle de la « victime ») et dont le montant des dégâts est inférieur à 5
000 € H.T.

Champ d’application de la convention IRSI : dégâts


des eaux et incendies
Rappel du contexte
Depuis le 1er juin 2018, la Convention d’Indemnisation et de Recours des
Sinistres Immeubles (dite IRSI) vient en remplacement de la Convention
d’Indemnisation Directe et de Renonciation à Recours en Dégâts des Eaux
(CIDRE) dans un effort de simplification des démarches à réaliser dans le
cadre d’un dégât des eaux (ou incendie).

Les sinistres n’entrant pas dans le champ d’application de la convention


IRSI demeureront régis par les autres conventions ou le droit commun (par
exemple si le sinistre n’est pas couvert par la convention ou encore si son
montant dépasse le seuil fixé par la convention (i.e. 5 000 € H.T.).

Cette nouvelle mouture a pour objectif de rendre un meilleur service à


l’assuré, de simplifier et d’accélérer le règlement des sinistres (dégâts
des eaux et incendie) en désignant un seul assureur (dit l’assureur
gestionnaire) qui est chargé de gérer le sinistre pour un local.

En effet, avec la précédente convention CIDRE, il y avait généralement


autant d’assureurs gestionnaires que de victimes entraînant parfois des
situations de recours à répétition entre les différents assureurs et
repoussant d’autant l’indemnisation du préjudice.

Un sinistre dans un ou plusieurs immeubles


La convention IRSI vient à s’appliquer lorsque des dégâts des eaux (ou
incendies) sont survenus à partir du 1er juin 2018 dans un immeuble
occupé à titre quelconque (immeuble en location, en pleine propriété, en
copropriété, en indivision), sous réserve de certains locaux exclus par la
convention (tels que les hôtels ou encore les locaux à usage mixtes).

Un sinistre avec deux compagnies d’assurances


Il faut également que le dégât mette en cause au moins deux sociétés
d’assurances adhérentes couvrant chacune le dégât en question et dont
l’origine se situe dans un immeuble ou dans un immeuble mitoyen ou
voisin, quelle qu’en soit la cause (sauf celles expressément exclues dans la
convention) et entraînant des dommages matériels dont le montant
n’excède pas par local couvert les plafonds fixés par la convention.

Ces deux conditions sont cumulatives.

Exemple Nous allons prendre dans cet article le cas classique du logement
détenu par votre voisin copropriétaire du haut dans lequel une fuite de
machine à laver créé un dégât des eaux qui va décoller les peintures du
plafond de votre logement donné en location.

La désignation d’un assureur gestionnaire unique


pour gérer le sinistre
Une des grandes nouveautés de la convention IRSI est la nomination d’un
assureur gestionnaire par local qui procèdera à l’évaluation de tous
les dégâts. Cela a pour but d’éviter la multiplication des interlocuteurs
et de centraliser la procédure afin d’accélerer l’indemnisation des
victimes.

Selon que les locaux privatifs sont occupés par le propriétaire ou par un
locataire, la désignation de l’assureur gestionnaire unique se fera de la
manière suivante.

Sinistres en partie privative


La convention prévoit grosso modo 4 cas pour désigner le gestionnaire du
sinistre :

 propriétaire occupant : ce sera l’assurance habitation du


propriétaire
 locataire en vide : ce sera l’assurance habitation du locataire
 locataire en meublée (courte ou longue durée) : ce
sera l’assurance PNO du propriétaire
 location vacante : ce sera l’assurance PNO du propriétaire

Exemple Dans notre exemple, ce sera donc l’assureur habitation de votre


locataire qui va être gestionnaire si vous êtes en location vide, même si la
fuite provient du logement du voisin copropriétaire du dessus.

La mission de l’assureur gestionnaire : constater la


matérialité des faits et évaluer les dommages
L’assureur gestionnaire a pour mission de vérifier la matérialité des faits (la
véracité des déclarations des assurés ainsi que les dégâts afférents) et
ensuite devra procéder sans tarder à l’évaluation des dommages.
Ainsi, le titre 2.2 « Rôle de l’assureur gestionnaire » de la convention IRSI
prévoit que l’assureur gestionnaire devra notamment :

 demander le constat à son assuré et vérifier la matérialité des faits;


 faire un état des lieux des assureurs concernés;
 effectuer si nécessaire la recherche de fuite;
 inviter la partie concernée à procéder à la réparation de la cause;
 déterminer l’assiette conventionnelle des dommages; et enfin
 effectuer le chiffrage des dommages.

Une indemnisation par tranches


La convention IRSI distingue deux tranches de sinistres en fonction du
montant des dommages matériels et des frais afférents; c’est l’assureur
gestionnaire qui va déterminer les assureurs qui devront prendre en charge
le sinistre en fonction du montant des dégâts (déterminé par les tranches) :
 Tranche 1 (< 1600 €): sinistres dont le montant des dommages
matériels et des frais afférents est inférieur à 1 600 € H.T. Pour ces
sinistres, l’assureur gestionnaire est obligé de les prendre
intégralement en charge, sans recours possible (sauf s’il
démontre la récurrence d’un sinistre, dans ce cas il aura un recours
afin d’engager la responsabilité de son auteur).
 Tranche 2 (> 1600 € & < 5000€): sinistres dont le montant des
dommages matériels et des frais afférents est supérieur à 1 600 €
H.T. mais inférieur à 5 000 € H.T. Dans ce cas, la convention IRSI
prévoit que l’assureur gestionnaire doit réaliser une expertise dite
« pour compte commun » du sinistre afin de déterminer les
responsabilités de chacun.

Si le montant des dommages matériels et des frais afférents excède le


plafond d’application de la convention IRSI, le sinistre est géré hors la
convention IRSI et ce sera généralement la CID-COP (Convention
d’Indemnisation Dégâts des Eaux dans la Copropriété) ou le droit commun
qui auront vocation à s’appliquer.

Exemple Dans notre exemple, le locataire a prévenu le voisin du dessus qui


a réparé sa machine qui fuyait. Le locataire envoie des photos à son
assureur MRH qui évalue les travaux de reprise de peinture à 1000€ =>
l’assureur du locataire va le rembourser des travaux sans possibilité de se
retourner contre le voisin ou son assureur.

La prise en charge de l’indemnisation


C’est l’assureur gestionnaire qui va gérer la prise en charge les dégâts
selon les modalités suivantes:

Prise en charge de l’indemnisation en Tranche 1

 Cas 1 : si l’assureur gestionnaire est l’assureur de l’occupant, tous les


dégâts de la tranche 1 seront pris en charge par lui avec en sus les
dommages immatériels consécutifs (dans la limite de son contrat);
 Cas 2 : lorsque l’assureur gestionnaire est l’assureur d’un propriétaire
non occupant, alors les dégâts de tranche 1 seront pris en charge
comme dans le 1er cas sous réserve des dégâts sur les affaires
appartenant à l’occupant (non propriétaire); pour ces dégâts là (par
exemple, le mobilier, les affaires, ou encore les embellissements
réalisés par un occupant), c’est à l’assureur de l’occupant
d’indemniser.
 Cas 3 : l’assureur gestionnaire est l’assureur de l’immeuble, dans ce
cas il prendra à sa charge tous les dommages dans l’assiette de la
tranche 1 sauf le contenu et les embellissements appartenant à
l’occupant autre que le copropriétaire (à nouveau, c’est à l’assureur
de l’occupant d’indemniser pour ce type de dégâts).

Prise en charge de l’indemnisation en Tranche 2


Le principe est que la prise en charge des dégâts incombe à l’assureur du
propriétaire des biens sinistrés ou à l’assureur de l’immeuble qui n’est pas
nécessairement l’assureur gestionnaire.

 Cas 1 : dans les locaux privatifs, c’est l’assureur du propriétaire des


biens sinistrés qui prend en charge les dommages matériels et frais
afférents (ainsi que les frais de recherche de fuite lorsqu’il a la qualité
d’assureur gestionnaire); dans le cas où un copropriétaire (occupant
ou non) n’est pas assuré, c’est l’assureur de l’immeuble qui prendra
en charge les dommages aux parties privatives et leurs frais afférents
au titre du principe de subsidiarité.
 Cas 2 : pour les locaux communs, c’est l’assureur de l’immeuble qui
prendra en charge les dommages matériels et les frais afférents.

Cas particulier de la recherche de fuite


Lorsqu’un dégât des eaux survient, l’occupant du logement ou tout autre
tiers doit entamer des démarches immédiates pour mettre fin au sinistre.
Ces démarches de recherche et d’arrêt de la fuite sont donc de sa
responsabilité et bien souvent à sa charge (il doit donc payer en
pratique le plombier) et ces frais ne sont souvent pas remboursés par les
contrats d’assurance habitation (regardez bien vos polices d’assurance).

L’assureur est en effet là pour rembourser les dégâts causés par le dégât
des eaux. La convention IRSI a néanmoins précisé un point sur cette
recherche de fuite : les dégâts causés par la recherche de fuite, par
exemple la destruction d’une cloison pour accéder à une canalisation,
entrent dans le champ de la convention.

Par ailleurs, si les occupants n’arrivent pas à identifier la source de la fuite,


c’est à l’assureur gestionnaire d’organiser cette recherche de fuite et d’en
prendre en charge les coûts.
Exemple Dans notre exemple, le locataire a prévenu le voisin du dessus qui
a réparé sa machine qui fuyait, il n’y a donc pas de recherche de fuite à
indemniser mais il est important de bien se rappeler que c’est au locataire
de gérer initialement le sinistre et de faire les diligences pour arrêter le
dégât des eaux.

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