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ÉPIGRAPHE

« Plutôt que de se soigner en prenant des médicaments, mieux vaut se soigner en


mangeant »

Proverbe chinois

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DÉDICACE

À Papa et maman, votre simplicité et votre humilité nous ont toujours marqué. Ce travail est
l’une des récompenses de votre dévouement à nos côtés. Que Dieu vous donne une longue vie
et vous bénisse !

À Mes frères etsœurs pour votre soutien matériel, moral et spirituel,

À Cousins et cousines, je sais que je peux toujours compter sur vous. Que Dieu vous
bénisse !

À Tous mes oncles et tantes.

Glavenue BISIALO DINGO

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REMERCIEMENTS

Conformément aux normes de l’Enseignement Supérieur et Universitaire en RDC, il revient à


chaque étudiant finaliste de rédiger un travail de fin de cycle. Ce travail sanctionne donc la fin
de notre cycle de graduat à la Faculté des Sciences de l’Université de Kinshasa, UNIKIN en
sigle, voilà pourquoi, nous nous sommes surpassée sans nous ménager pour mener un travail
portant sur « l’évaluation du recours à la médecine traditionnelle par rapport à la médecine
moderne dans le quartier périphérique de la ville de Kinshasa, cas du quartier Mbembanfundu
dans la commune de Kimbanseke ».

Mais il sied de signaler que ce travail n’aurait pu être réalisé sans le concours de certaines
personnes à qui nous voudrions exprimer ici nos remerciements. Il s’agit de :

1. Du Seigneur Dieu, qui est le maitre des temps et des circonstances pour le souffle de vie
qu’il nous prête ;
2. Des autorités de l’Université de Kinshasa ainsi qu’aux corps académique et scientifique
pour l’encadrement et la formation intellectuelle reçus pendant les trois années
universitaires ;
3. Du Professeur LUKOKI LUYEYE et ses Assistants BIKANDU Blaise et MAYUNDO
Blanchard pour avoir accepté de nous encadrer malgré leurs multiples occupations ;
4. De mon père DINGO Maurice, de ma mère YAGBULE Philomène et de mes pasteurs
NTUMBA Emmanuel et LUBAMBA Michée.
5. Mes sœurs et frères : DINGO Bienvenu, DINGO Jeannot, DINGO Gaylord, DINGO
Stanny, DINGO Niclette, DINGO Luidine, DINGO Laeticia, DINGO Jocelyne, DINGO
Yannick, DINGO Christian, TSHIEBE Batiston, DAGBIA Samuel, KONYOBANGA
FloryMASANGA Augustine, NKEY Sagesse ainsi qu’à mes nièces et neveux : DINGO
Moise, LEBANGE Eben, YAGBULE Maellis.
6. Des camarades et amis de l’Université et de tous ceux qui nous connaissent en dehors du
milieu estudiantin : MABWA Véronique, FUTILA Nira, NYOTA Huguette, MONZOME
Lysette, KAPINGA Florance, MATADI Jeanine, MAKESA Brejnev, ENYANGA
Wilfreed, ODIA Rachel, MOLUANTUN Gauthier, MUKENDI Salem ;
7. Que tous ceux qui ne sont pas cités ne se sentent pas oubliées, qu’ils trouvent ici
l’expression de notre gratitude.

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INTRODUCTION

I. Problématique
Partout dans le monde l’intérêt pour la médecine traditionnelle s’accroit constamment. En
Afrique, la pratique de la médecine traditionnelle nécessite toujours les améliorations
considérables, quand on la compare avec la situation en Inde ou en Chine. Ce fait, s’ajoutant à
la dette grandissante des nations Africaines et à l’augmentation du cout des soins de santé
modernes, rend le rôle de santé traditionnelle de plus en plus importante pour les 80% de la
population Africaine vivant dans les régions rurales. Ces habitants, ainsi que ceux des régions
urbaines et même ceux de pays industrialisés, se tournent maintenant vers la nature pour les
soins de santé1 (ABAYOMIS., 2010).

Actuellement, le recours au savoir médical traditionnel est de plus en plus accru même chez
les citadins qui autrefois recouraient aux soins médicaux et pharmaceutiques modernes.

La situation dans laquelle se trouvent beaucoup de pays en développement en matière de santé


ne peut être autrement qualifié que de désolante. Bien souvent, beaucoup de pharmacies et de
cliniques ne disposent même pas de médicaments nécessaires et les familles ne sont pas en
mesure de se payer les soins (CHADRACK K., 2009).

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS., 2012) estime que près de 80% de la population
rurale vivant dans les pays en développement ont recours, en première intention à la médecine
traditionnelle et aux remèdes issus de la pharmacopée traditionnelle. La crise économique,
que traverse la plupart de nos Etats, ne semble pas constituer à elle, une explication suffisante
à cette situation.

En effet, la médecine traditionnelle est fortement ancrée dans la culture Africaine. Les
populations, surtout en milieu rural, y sont particulièrement attachées. Les praticiens sont des
personnes biens intégrées dans les sociétés ou ils vivent et y sont très respectées. A ce titre, ils
peuvent jouer un rôle important dans l’information sanitaire et les soins de santé
communautaire.

L’accessibilité financière et géographique des populations à des médicaments de qualité


constitue un enjeu important en matière de santé publique pour les pays Africains. C’est dans
ce sens que l’apport de la Médecine et pharmacopée traditionnelles dans la couverture des
besoins sanitaires des Africains ne peut être négligé et ignoré. Elles constituent également une
source d’informations précieuses pour la recherche des nouvelles molécules actives et dignes
d’intérêt dans la prise en charge thérapeutique de pathologies majeurs comme le paludisme
dont l’incidence économique va croissante avec l’apparition de souches de plasmodium
résistantes aux antipaludiques disponibles sur le marché(ABDALLAHI O.,2007).

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Au stade actuel, ni la médecine traditionnelle, ni la médecine moderne ne constitue pas la


solution appropriée aux problèmes de santé de la population, et pourtant les pays tropicaux
dont la RDC possède d’abondantes ressources médicinales et une expérience séculaire de leur
utilisation. Alors, il est difficile de comprendre pourquoi les pays tropicaux n’utilisent pas
suffisamment leurs plantes médicinales, ce qui en principe devrait être en grande échelle
(CHADRACK K., 2009).

Avec une biodiversité importante, la RDC serait le socle de la montée en puissance de la


pharmacologie moderne en Afrique. Cependant, le manque de recherche et l’expérience
limitée ne permet pas la valorisation des plantes médicinales qui pourtant ne sont pas
onéreuses et sont à la portée de tous, il suffit simplement de savoir s’en servir.

2. Hypothèse
L’utilisation des plantes médicinales et les médicaments modernes est courantes
dans la commune de Kimbanseke, cependant, leur connaissance reste limitée
pour les promouvoir au sein du ménage.

3. Objectifs
3.1. Objectif général

L’objectif général assigné à ce travail consiste à inventorier l’utilisation des plantes


médicinales par rapport aux médicaments moderne dans l’automédication de la population du
quartier Mbemba Mfundu.

3.2. Objectifs spécifiques

Inventorier les différentes plantes médicinales et médicament moderne utilisés par la


population de ce quartier ;
Évaluer le niveau de connaissance de la population sur l’utilisation des plantes
médicinales dans les ménages pour l’amélioration de la santé ;
Identifier les pratiques des ménages en matière de l’utilisation des plantes médicinales et
des médicaments modernes.

4. Intérêt du sujet
L’intérêt de notre sujet est de promouvoir les connaissances et attitudes favorables pour
l’intégration des plantes médicinales dans les soins de santé au niveau du ménage comme une
opportunité pour l’accessibilité aux soins de santé. Aussi promouvoir davantage les meilleures
pratiques qui permettent de couvrir la majorité de la population en lui fournissant les soins au
domicile par l’utilisation des plantes médicinales et les médicaments modernes.

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Les informations qui résultent de cette étude aideront les futurs chercheurs de la médecine
moderne et traditionnelle.

5. Canevas du travail
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail sera subdivisé en quatre chapitres à
savoir :

Le premier chapitre sera consacré à l’étude du milieu d’étude, le deuxième chapitre va


s’intéresser à la revue de littérature ; le troisième chapitre présentera les matériels et
méthodes ; et le dernier chapitre va traiter les résultats.

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Chapitre I :
MILIEU D’ÉTUDE

I.1. Description du milieu d’étude


Le quartier Mbemba Mfundu est une subdivision administrative de la commune de
Kimbanseke parmi les 46 quartiers qui le compose. Ce quartier tire son origine de l’ancien
quartier Ngampani. Il devient quartier, lors du découpage portant décision n° 003/022/2005
du 30/05/2005 en vue de rapprocher l’administration aux administrés, ce découpage a été
initié par l’hôtel de ville de Kinshasa dans sa lettre n°SC/105/BGU/MAT/CP/99 du
25/01/1999, entérinée par le ministre de l’intérieur, décentralisation et sécurité n°
25/CB/Ministre/BCC du 30/11/2005 donnant naissance à la création de seize nouveaux
quartiers de la commune de Kimbanseke parmi les trente qui existaient dès sa création le
30/05/2005.

I.1.1. Aspect géographique

La cartographie du quartier Mbemba Mfundu nous renseigne que ce quartier à une superficie
de 1256 Km2 et sa densité est de 9 Habitants par Km2 et est borné de la manière suivante :

A l’Est par le quartier Ngampani, séparé par l’avenue Ngampani qui porte son nom,
A l’Ouest par le quartier Kamboko, séparé par la rigole Lubwa ;
Au Sud par le quartier Mfumu Nkento, séparé par la rue Ngampani

Le climat est tropical humide, Il est pluviométrie. Le sol est sablo marable et est fertile a tout
genre de culture.

I.2. La ville-province de Kinshasa


I.2.1. Situation géographique et administrative
La région urbaine de Kinshasa est située entre 4°18’ et 4°25’ latitude Sud et entre 15°19’ et
15°22’ longitude Est (Bamps, 1968) et son altitude moyenne est de 360m.

Kinshasa est limitée au Nord par la rive gauche du fleuve, à l’Est par le plateau de Batéké au
niveau de Bagata, au Sud par la rivière Lukaya et à l’Ouest par la rivière Mfuti. Elle recouvre
une superficie de 9.965,2 Km2 (Kasidimoko, 1995). La ville de Kinshasa constitue
administrativement une entité décentralisée, divisée en 4 districts : Funa, Tshangu, Lukunga et
Mont-Amba. Les districts sont subdivisés en 24 communes (informations reçues du bureau
d’étude et d’aménagement urbain 7e rue Limete). Dans ce travail, c’est le district de Mont-
Amba, qui constitue le cadre de notre étude.

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I.2.2. Climat

La province urbaine de Kinshasa se trouve dans le climat de basse altitude. Elle est
caractérisée par le climat chaud et humide de type AW4 suivant la classification de KÖPPEN.
Ce qui veut dire un climat tropical humide (A) avec une saison sèche (W) de 4 mois. La
saison sèche se produisant pendant l’hiver de l’hémisphère dans lequel la zone est située et
une saison pluvieuse de 8 mois. Les données climatiques sont reprises dans les tableaux I, II.

Figure 1: Température moyennes mensuelle de Kinshasa de 2006 à 2012 (Source: Station


météorologique de Binza)

L’analyse du tableau I montre que les variations des températures moyennes d’un mois à
l’autre est relativement faible. En effet, les températures moyennes mensuelles varient entre
22,28°C (au mois de Juillet) et 25,96°C (au mois de Mars). Le mois de Mars est le plus chaud
de l’année, tandis que le mois de Juillet est le plus frais.

Figure 2: Pluviosité moyenne mensuelle de Kinshasa de 2006 à 2012 (Source: Station


météorologique de Binza)

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L’analyse du tableau II montre que les précipitations sont abondantes, mais inégalement
réparties. Nous constatons que les mois de Juin (0,53 mm), Juillet (0,0 mm), Août (14,24
mm), Septembre (19,3 mm) sont les moins pluvieux, tandis que le mois de Novembre (278,28
mm) est le plus humide de l’année.

I.2.3. Géomorphologie

En partant de l’Est, la province de Kinshasa comporte :

Le plateau du Kwango, dont le plus bas gradient est le plateau de Bateke un massif qui
débouche sur une plaine marécageuse de forme circulaire, qui est le pool Malebo.
La plaine de Kinshasa, bordant le pool, est située entre les altitudes de 300 et 320m, à la
forme d’un croissant large de la rivière N’djili, à savoir : la plaine de Lemba s’étalant de
l’Ouest de la N’djili et constituant une surface légèrement ondulée. La plaine de l’Est de
N’djili vers la N’sele qui est plutôt une surface plane est sillonnée de rivières
régulièrement séparées.
La région des collines, ceinture qui prolonge le Sud de la plaine de Kinshasa et dont la
côte oscille entre 350 et 675m. Cette ceinture proviendrait du démantèlement du plateau de
Bateke, auquel elle se raccorde. Dans cette région se trouve un réseau hydrographique, de
direction générale Nord-Sud et dispose en éventail dans les fonds des vallées
profondément encaissées (Anonyme, 1998).

I.2.4. Pédologie

Les sols de la province de Kinshasa sont décrits comme étant des sols à texture
essentiellement sablonneuse et assorti de quelques éléments grossiers. La faible capacité de
rétention en eau de ces sols leur confère une utilité marginale pour l’agriculture (Anonyme,
1998).

I.2.5. Géologie

La province de Kinshasa comprend :

I.2.5.1. La plaine de Kinshasa

Dans la plaine de Lemba, les dépôts sableux d’une épaisseur de plus ou moins 5m surmontent
une dalle de grés polymorphes d’une épaisseur de plus ou moins 2m, qui constitue un sommet
silicifié de grès tendres méso-cénozoïques.

Dans la plaine d’entre N’djili-N’sele, la couverture sableuse qui a jusqu’à 10m d’épaisseur
surmonte directement des grès tendres.

Sur le plan lithologique, le sable de toute la plaine de Kinshasa (Lemba et N’djili-N’sele)


comporte une structure homogène et sans stratification. Les différenciations résident au
niveau de la granulométrie et de la variation de couleurs. Ceci amène à distinguer 3
formations successives.

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La base avec des sables kaoliniens, sables férro-argileux et micacés de couleur


blanche.
Des sables limoneux bruns ou orangés qui recouvrent la partie septentrionale de la
plaine de Lemba.
Des sables de Lemba, grossiers et plus argileux, blanchâtres ; formation qui s’étale
dans la partie méridionale de la plaine de N’djili-N’sele.

I.2.5.2. Région des collines et plateau de Batéké

On y trouve une couverture sableuse du type Kalahari qui repose sur des dépôts continentaux
constituant en grande partie de grès tendres d’âge méso cénozoïque.

Ces formations surmontent elles-mêmes le socle antécambrien dont les grès de l’Inkisi
affleurent à l’Ouest de Kinshasa. Le plateau de Batéké est couronné d’une carapace de roches
silicifiées ou grés polymorphes (Anonyme, 1998).

I.2.6. Hydrographie

La province urbaine de Kinshasa est baignée par plusieurs cours d’eau dont les plus
importants sont :

 La rivière N’djili avec un bassin de 2.000Km2


 La rivière N’sele avec un bassin de 6.000Km2
 Le fleuve Congo qui borde la ville

I.3. Milieu biotique


I.3.1. Végétation

D’après Lebrun (1947), la région urbaine de Kinshasa est implantée phytogéographiquement


dans la région Guineo-Congolaise, domaine congolais et secteur Bas-Congo. Cette
subdivision a été reprise par White (1976, 1979) et Denys (1980).

La végétation ancienne de cette province urbaine est celle des savanes anthropiques et des
forêts arénicoles se présentant souvent sous forme de taillis peu élevés, faisant partie d’un
système agricole de rotation de culture du type Bantou (Duvignaud, 1953, Habari, 2004 in
Lassa, 2007)

Selon Compère (1970), la végétation de Kinshasa se compose de forêts primitives dégradées,


des savanes et des formations aquatiques et semi aquatiques des vallées et du Pool Malebo. 9

I.3.1.1. Végétation forestière

D’après Compère (1970), la majeure partie des collines des environs de Kinshasa était
couverte d’une forêt semi-cadicifoliée, méso-xérophile correspondant aux sols sableux et
sablo-argileux.

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Au regard des types forestiers décrits par Muambi (1968), Kalanda (1972), Lukoki (1973) et
(Habari, 2004 in Lassa, 2007) les forêts de Kinshasa se répartissent comme suit :

1. Forêts primaires dégradées :


Ce sont des forêts denses humides très accessibles et présentant des trouées en voie de
dégradation ou de recolonisation. Ce qui en fait des forêts secondaires ou de reconstitution.
Les principales espèces caractéristiques sont :

 Strate arborescente supérieure : Pentaclethra macrophylla Benth., P. eetveldeana De


Wild., Millettia laurentii De Wild.
 Strate arborescente inférieure : Anonidium manni Oliv., Oncoba welwitschii (Oliv.)
Gilg., Hymenocardia ulmoides Oliv.

A ce groupe peuvent être rattachés les jachères et les recrus forestiers des terres en pente
constituant les bords abrupts des rivières et des ruisseaux.

2. Forêts rupicoles et marécageuses


Les forêts rupicoles sont des forêts riveraines des petits affluents du fleuve Congo. Elles sont
caractérisées par : Berlinia grandiflora (Vahl.)Htch et Dols., Paramacrolobium coeruleum
(Thanb.)J.Leonard.

Les forêts marécageuses sont des forêts qui occupent quelques unes des dépressions. La partie
forestière proprement dite est entourée d’une couronne marécageuse à végétation herbacée.
Les espèces caractéristiques sont : Aframomum laurentii De Wild., Alstonia congensis Engl.,
Harungana madagascariensis Lam. & Poir.

I.3.1.2. Végétation herbeuse

Les savanes sont des formations herbeuses comportant une strate herbeuse supérieure
continue d’au moins 80cm de hauteur qui influence une strate inférieure. Cette strate herbacée
comprend surtout des thérophytes, des géophytes et des hemicryptophytes et elle est parfois
clairsemée d’arbres ou d’arbustes isolés ou en bosquet qui la surplombent. Les savanes
peuvent être réparties comme suit :

1. Savanes palustres :
Ce sont des savanes semi-aquatiques et marécageuses rencontrées dans les dépressions à
inondation permanente ou temporaire.

2. Savanes de terre ferme :


Selon leur physionomie, notamment la taille de ligneux et leur densité, on peut distinguer trois
types de savanes :

 Savanes herbeuses : elles sont constituées d’un tapis végétal continu caractérisé par
Loudetia simplex Ness. et Hyparrhenia diplandra Stapf.

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 Savanes arbustives : elles sont caractérisées par une strate arbustive dominée par :
Annona senegalensis Pers., Hymenocardia acida Tul., Sarcocephalus latifolius
 Savanes boisées : caractérisées par une strate supérieure d’environ 7m de haut
dominée notamment par : Crossopteryx febrifuga Benth., Hymenocardia acida Tul.

I.3.2. Occupation humaine

La population de Kinshasa croit actuellement à un rythme d’environ 4,7% par an. Cette
croissance comprend l’accroissement naturel estimé à 3,9% par an et un pourcentage
correspondant à l’immigration en provenance de l’arrière-pays (Anonyme, 1998).

Cette population était beaucoup plus concentrée dans les anciennes communes urbaines qui
représentent actuellement les fortes densités telles que Kinshasa (25.761 hab. /km2), Kalamu
(24.351 hab. /km2), Ngiri-Ngiri (24.207 hab. /km2) et Ngaba (23.265 hab. /km2).

La plus faible concentration de la population s’observait par contre dans la commune de


Maluku (7 hab. /km2).

Dans la périphérie de la ville, représentée par les communes telles que Kinsenso, Mont-
Ngafula, l’occupation humaine se manifeste par une croissance spontanée de l’habitat ayant
pour conséquence immédiate, la matérialisation des parcelles distribuées par les chefs de
terre. Cette occupation anarchique des terres des collines est à la base des fortes érosions
(Mato, 2003 in Lassa, 2007)

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Chapitre II :
ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR L’UTILISATION DES PLANTES
MÉDICINALES

II.1. Médecine traditionnelle


II.1.1. Définition
La médecine traditionnelle est la somme totale de connaissances, compétences et pratiques
qui reposent, rationnellement ou non, sur les théories, croyances et expériences propres à une
culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en santé ainsi que pour prévenir,
diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales.(Konan. A, 2012).

II.1.1.1. Les acteurs de la médecine traditionnelle

La médecine traditionnelle est un domaine pluridisciplinaire et plurisectoriel d’où les


catégories des personnes impliquées en thérapie traditionnelle sont :

Les phytothérapeutes : Ils utilisent uniquement les vertus préventives et curatives des
plantes pour soigner les maladies (Konan. A, 2012).
Les herboristes : connaissent les usages des substances médicales d’origine
essentiellement végétale et assurent leur vente à ceux qui en ont besoin (Konan. A, 2012).
Les guérisseurs : ce sont des thérapeutes traditionnels qui traitent par des méthodes extra
médicales. Ils sont capables de diagnostiquer les affections et de prescrire les plantes
médicinales appropriées. Ils acquièrent leur pouvoir par initiation et par transmission
(Konan. A, 2012).
Les divins : ils découvrent les causes ou les provenances des maladies par cérémonie
divinatoire, des incantations, etc. (Lassa, 2007).
Les sorciers : Ils poursuivent généralement le but qui est celui de faire du mal, même
quand les apparences démontrent le contraire. Dans la famille Africaine, il existe toutefois
des sorciers protecteurs qui ont pour rôle de protéger les membres de la famille ou du clan.
(Lassa, 2007).

II.1.2. Plantes médicinales


Les plantes médicinales sont des plantes utilisées en médecine traditionnelle dont au moins
une partie possède des propriétés médicamenteuses. (Rokia .S ,2006).De manière générale, les
plantes médicinales font partie d’un ensemble de produits qualifiées, de produits forestiers
non ligneux ou secondaires.

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II.1.2.1. Production des plantes médicinales

Elle porte à la fois sur les plantes, dites « Sauvage » ou de « cueillette » et sur les plantes
cultivées.

II.1.2.1.1. Plantes Sauvages

Seules utilisées autres fois, elles représentent encore un pourcentage notable du marché
Kinois. Il y a plusieurs raisons qui justifient l’exploitation préférentielle des plantes sauvages.
Les peuplements spontanés peuvent suffire à une demande pharmaceutique modeste et sont
même capable de combler les exigences supérieures quand ils existent en abondance.

A cela s’ajoutent parfois de difficultés ou impossibilités de cultures ainsi que la pauvreté de la


population. (Paulus, 2000 In Lassa, 2007).

II.1.2.1.2. Plantes cultivées

La culture des plantes évite ces inconvénients. Elle assure une production de matière première
en quantité suffisante, homogène du point de vue aspect et composition chimique ; elle permet
une récolte plus opportune. (Atosha, 2000 In Lassa, 2007).

II.1.3. Techniques médico-Pharmaceutiques

II.1.3.1. Operations pharmaceutiques

Les opérations pharmaceutiques en médecine traditionnelle se classent en 3 parties :

La préparation,
L’administration et la posologie des médicaments.

II.1.3.1.1. Préparation des médicaments en formes médicale

Les tradipraticiens mettent en œuvre un ensemble de techniques mécaniques ou physico-


chimique pour obtenir les médicaments. Ils font à la fois la prescription, la préparation et
l’administration des remèdes. Les médicaments se présentent sous plusieurs formes : solution,
poudres, cendres, pommades, etc. Ci-dessous les définitions proposées par la Banque de
données de Médecine traditionnelle et pharmacopée et adoptées par nous pour la
pharmacopée de Kinshasa.

II.1.3.1.1.1. Préparations des solutions

Les onguents : ce sont des préparations d’aspect crémeux, réalisées à base d’huile ou de
tout autres corps gras, dans laquelle les principes actifs des plantes sont dissous
(CHEVALIER.A, 2001).

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La macération : consiste à laisser en contact les organes de plantes avec un solvant (eau
ou vin) pendant un temps assez long allant de 12 à 24 Heures. Les organes des plantes sont
les plus souvent triturés ou coupés en morceaux pour accélérer l’extraction des substances
actives. On obtient alors un macéré. Par contre, le délayage consiste à diluer
particulièrement la drogue dans un liquide. Les macérations et délayage s’emploi parfois
indifféremment.
La décoction : Elle consiste à faire bouillir les organes végétaux coupés en morceaux ou
entiers, dans un solvant pendant un temps déterminé allant de 15 minutes à une heure voire
2 heures. Ici, l’eau est pratiquement le seul solvant employé. La forme pharmaceutique
obtenue est le décocté.
L’expression : C’est un procédé qui consiste à extraire du suc des végétaux frais. Les
organes végétaux sont écrasés au mortier ou autres instruments puis pressés à la main. Les
organes végétaux mous sont directement triturés et pressés à la main. On extrait ainsi la
totalité du suc qui est souvent utilisé pour les instillations auriculaires, nasales ou oculaires.
L’infusion : Elle constitue la façon classique de préparer une tisane et consiste à laisser
dans le solvant préalablement bouilli les organes végétaux ou même une plante entière
herbacée, pendant 10 à 15 minutes.

II.1.3.1.1.2. Préparation des pommades

Les pommades sont obtenues en mélangeant les poudres ou cendres à corps gras en général
l’huile de palme. Certaines plantes ou parties de la plante sont utilisées sans préparation
particulière. Un simple nettoyage suffit avant de les consommer.

II.1.3.1.1.3. Préparation des cendres et des poudres

Les cendres sont obtenues par carbonisation (incinération) et la torréfaction (carbonisation


complète). Les organes végétaux sont décomposés sous l’action de la chaleur puis pulvérisés.
Les poudres sont obtenues par pulvérisation. Les organes végétaux sont préalablement séchés
au soleil ou à l’ombre puis raclés ou écrasés dans un mortier ou encore entre deux morceaux
de bois. Le pilât peut être tamisé par la suite.

II.1.3.1.2. Modes d’administration des médicaments

Les voies d’administrations sont presque identiques à celle de la médecine moderne,


percutanée et cutanée, orale, vaginale, auriculaire, oculaire, anale nasale. Les injections ne
sont pas utilisées en médecine traditionnelle. Toutefois, il existe des voies propres à la MTRA
liées à l’aspect non tangible, c’est le cas de port des objets sacrés, de bain à la rivière,
d’exorcisme, d’initiation,…(KAMBU K.O,2015).

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Les médicaments sont administrés aux malades par diverses voies qui peuvent être classées,
comme en médecine moderne, en deux groupes selon que l’usage est interne ou externe.

II.1.3.1.2.1. Usage externe

L’usage externe renferme plusieurs modes d’administration dont les principaux sont : le bain
corporel, le bain de bouche, le bain de siège, le bain de vapeur, la friction, l’onction, le
massage, les voies oculaires, les voies auriculaires, les voies nasales, l’application locale et
l’inhalation.

 Bains de bouche

C’est l’action de se rincer la bouche et la gorge avec un liquide médicamenteux sans avaler
forcement le médicament. Ce mode est plus souvent utilisé pour les produits dentaires (caries
dentaires, gingivites, odontalgies).

 Bains corporels

Le patient se baigne entièrement dans la solution. Les bains entiers concernent principalement
les enfants ; c’est par contre le lavage qui est pratiqué chez l’adulte.

 Bains de vapeurs

Le patient se place au-dessus d’un récipient contenant une solution médicamenteuse


bouillante et s’enveloppe d’une couverture. Les substances volatiles libérées dans l’enceinte
close ont une action bénéfique à la fois sur les voies respiratoires par inhalation et sur tout
l’organisme par suite à la transpiration abondante. Le bain de vapeur est généralement utilisé
pour soigner principalement le paludisme, les fièvres et les états grippaux.

 Voie oculaire ou instillation oculaire

Cette voie consiste à instiller le suc médicamenteux dans l’œil.

 Voie auriculaire ou instillation auriculaire

Ce sont généralement des sucs de plantes qui sont instillés dans les oreilles pour soigner les
maladies telles que les otites ou les otalgies.

 Voie nasale ou instillation nasale

Elle consiste à instiller le médicament dans les narines ou renifler les poudres ou cendres. Ce
mode d’administration est d’usage courant pour le traitement de maux de tête.

 Massage

Cette voie consiste à presser le médicament prescrit sur les différentes parties du corps.

 Application locale
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Cette voie consiste à instiller le médicament sur l’organe ou la partie de l’organe malade.

 Friction

Elle consiste à frotter le médicament (pommade, pulpe des organes végétaux) sur le corps. La
friction est pratiquée pour le traitement des dermatoses, des douleurs articulaires ou
musculaires, des fractures, etc.

II.1.3.1.2.2. Usage interne

L’usage interne comprend la voie orale (per os), la voie rectale ou anale, la voie vaginale ou
urétrale, la topique ou cutanée, la scarification, la mastication et la fumigation.

 La voie orale (per os)

Le médicament est absorbé par la bouche. C’est cette voie qui est employée pour la plupart
des médicaments préparés à base de solvant : à l’instar des décoctés, des infusés, des macérés
etc. Certains fruits ou graines sont absorbés par cette voie comme pour les comprimés.

 La voie rectale ou anale

Elle consiste à introduire le médicament par l’anus. Le médicament est présent soit sous
forme de suppositoire pour le traitement des hémorroïdes, des fièvres infantiles, soit sous
forme de solution pour le lavement ou purgation. Dans ce dernier cas, on se sert d’une poire
ou d’un irrigateur.

 La voie vaginale ou urétrale

Le médicament est introduit par le vagin pour le sexe féminin ou par urètre pour le sexe
masculin.

 La scarification

Elle consiste à inciser superficiellement la peau avant d’y insérer le médicament.

 La mastication

C’est l’action de broyer avec les dents des médicaments de consistances dur ou solide.

 La fumigation

C’est l’action de produire une fumée abondante en brulant la préparation prescrite.

II.1.3.1.3. Posologie et conservation des médicaments

La plupart de médicaments sont préparés in situ c’est- à- dire au moment de leur usage pour
contourner les problèmes liés à la conservation. Les drogues végétales sont souvent gardées à

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l’état sec pour éviter la dégradation des principes chimiques qu’elles contiennent et d’autres
sont utilisées à l’état frais.

La posologie est l’étude du dosage de médicaments donnés aux malades, en tenant compte
notamment de la nature de la maladie, de la forme galénique du médicament, de la voie et du
mode d’administration ainsi que de la fréquence d’administration de ce
médicament.(KAMBU K.O,2015).

Contrairement à la médecine moderne, la médecine traditionnelle ne dispose pas d’instrument


de mesure pour préciser les dosages. Cette lacune dans la quantification exacte se traduit au
départ dans les quantités et les proportions respectives des drogues entrant dans les
préparations composées, puis dans le dosage du solvant ou du véhicule. Elle se traduit
également au niveau de l’évacuation du temps nécessaire aux différents types de préparations
(macération, décoction, infusion etc.) et enfin dans les quantités précises des doses
thérapeutiques en fonction du médicament, de l’âge, du sexe, du poids et de l’état du malade.

Les mesures de doses sont généralement estimées par pincées, poignées ou par bol. Certains
guérisseurs utilisent la cuillerée à café, à soupe et un verre d’eau. La plupart des préparations
sont des solutions aqueuses diluées comportant une faible teneur en substances ; ce qui
explique parfois les quantités importantes prescrites ou la liberté laissée aux malades de
prendre les remèdes tout au long de la journée pendant la durée de traitement fixée.

En médecine traditionnelle africaine, l’insuffisance des moyens précis pour les dosages
constitue sans doute l’une des carences qui est lourde de conséquence. Non seulement elle est
nuisible au malade, mais elle limite aussi le jugement de valeur que nous pouvons porter sur
l’effet thérapeutique des médicaments. Néanmoins, les tradipraticiens arrivent avec
l’expérience et l’esprit d’observation très poussé à pallier certains inconvénients. Ils
distinguent les médicaments anodins des médicaments très actifs ou dangereux.
(BITSINDOU, 1996)

II.1.4. La médecine moderne

Jusqu’au 19ème siècle, les systèmes de santé dans le monde se basaient sur une médecine
propre à chaque pays, savoir empirique, forgé au fil du temps et empreint de croyances,
culture et histoire. Au 19ème siècle, la médecine moderne, qui voit le jour en Europe, va
progressivement se mondialiser et devenir partout le système en vigueur. Au 20ème siècle, sa
pratique est de plus en plus automatisée et onéreuse. La science s’introduit progressivement
dans le domaine de la santé pour finir par s’imposer à tous les niveaux. Mais l’accès à cette
médecine allopathique moderne devient rapidement discriminatoire, en particulier pour les
populations défavorisées des pays pauvres. On observe alors sur le plan de la santé comme sur
d’autres, une démarcation Nord-Sud.

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La médecine moderne est basée sur les preuves scientifiques. Au départ, la méthode consistait
à diviser les phénomènes en leurs éléments constitutifs et à traiter chacun isolement. On est
bien loin de l’individu dans globalité. Au niveau du diagnostic, cette approche revenait à
rechercher une cause unique.

En pharmacologie, on recherchait un principe actif susceptible d’être isolé. Quant à la relation


médecin malade, la recherche d’un traitement efficace de la cause physique des symptômes
tendait à exclure tout intérêt pour la complexité de la vie de malade. Cette médecine moderne,
dites allopathique, a permis de grandes découvertes ayant abouti à une meilleure prise en
charge de nombreuses pathologies, au moins du point de vue physique, et souvent
l’éradication de certaines maladies comme la variole, ou la maitrise d’autres (tuberculose,
lèpres…)

Ces avancées ont été davantage marquées dans les pays riches. A l’aide de formule standard,
applicables à chaque cas, quel que soit le contexte, en se basant sur les éléments objectifs des
pathologies et un raisonnement rationnel, on pouvait soigner à grande échelle les effectifs des
patients ont nettement augmenté (BONGO.Z, 2012).

II.1.5. Voies d’administration des médicaments

II.1.5.1. Voies avec absorption médiate ou indirecte

II.1.5.1.1. Peau ou voie sous-épidermiques

Le médicament est déposé à la surface de la peau, sur l’épiderme. La diffusion obéit à un


mécanisme passif dû au gradient de concentration causé par le dépôt en surface du
médicament.

II.1.5.1.2. Muqueuses

Les muqueuses résorbent très vite et très bien un grand nombre de médicaments. La voie orale
consiste à avaler le médicament qui sera ensuite absorbé (action générale) ou non (action
locale) par les muqueuses digestives. C’est un procédé extrêmement utilisé car cette pratique
est confortable pour le malade.

II.1.5.2. Voies avec absorption immédiate ou directe

II.1.5.2.1. Voie sous- cutanée

Elle consiste à injecter le médicament au sein de la substance fondamentale du tissu


conjonctif lâche situé sous la peau. Elle demande une effraction de la peau par un matériel
spéciale à usage unique (seringue et aiguille)

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Chapitre III :
MATÉRIEL ET MÉTHODES DE TRAVAIL

III.1. Matériel
III.1.1. Matériel sur le terrain

La récolte des données a nécessité les matériels suivants :

Le stylo ;
Questionnaire d’enquête ;
Presse à herbier ;
Cahier de terrain.

III.2. Méthodes
Pour réunir les informations nécessaires en rapport avec notre étude et obtenir les résultats qui
sont présentés au chapitre suivant, nous avons recouru à la méthode d’enquête ethnobotanique
et à celle de la revue documentaire.

III.2.1. Enquêtes ethnobotaniques

Le but que nous nous sommes fixé étant l’inventaire des plantes médicinales et les
médicaments modernes utilisés dans le quartier Mbemba Mfundu, nous nous sommes
intéressés aux chefs de ménages qui connaissent et emploient les plantes médicinales et les
médicaments modernes pour se soigner contre les maladies afin de garantir leur santé. Pour
compléter les informations nécessaires, nous avons travaillé dans quelques avenues du
quartier.

Les informations nécessaires ont été obtenues à l’aide d’un questionnaire préétabli, repris
dans l’annexe 1. Ces informations renseignent sur : les plantes utilisées pour soigner les
maladies, leurs utilisations, modes de préparations, modes d’administrations, les médicaments
modernes utilisés pour soigner ces mêmes maladies et autres informations pertinentes
complémentaires.

III.2.2. Étude de la flore

III.3.2.2. Caractères écologiques

III.3.2.2.1. Types biologiques (TB)

Les types biologiques adoptés dans ce travail sont ceux définis d’après la classification de
Raunkiaer (1934);ils sont extensibles aux régions tropicales (Lebrun, 1947&1960;Schnell,
1971 ; Mangenot, 1950 ; Habiyaremye, 1997).

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Il s’agit des types suivants :

(1) Les phanérophytes (Ph) : ce sont des plantes dont l’appareil caulinaire porte à plus de 40
cm du sol des bourgeons persistants visibles. D’après la hauteur de l’appareil caulinaire,
les catégories suivantes sont reconnues :
(a) Les phanérophytes érigés : ce sont ceux qui ont des troncs dressés. Nous
distinguons :
Mégaphanérophytes (MePh), arbres dont la hauteur est supérieure à 30m ;
Mésophanérophytes (MsPh), arbres de 10à30 m de haut ;
Microphanérophytes (McPh), arbustes de 2à10 m de haut ;
Nanophanérophytes (NPh), sous-arbuste de 0,4 à 2 m de haut.
(b) Les phanérophytes lianeux (LPh) : ce sont des lianes ligneuses volubiles à
crampons.

(2) Les chaméphytes (Ch) : ce sont des plantes ayant un appareil végétatif nain, inférieur à
40 cm de haut, avec bourgeons persistants protégés par les débris des plantes. On y
distingue :
Chaméphytes dressés (Chd) ;
Chaméphytes prostrés (Chpr) ;
Chaméphytes grimpants (Chgr).

(3) Les hémi cryptophytes (Hc) : ce sont des végétaux caractérisés par un appareil végétatif
aérien qui se dessèche complètement pendant la mauvaise saison et dont les bourgeons
persistants se développent au niveau du collet.

(4) Les géophytes (G) : ce sont des plantes ayant des bourgeons et les jeunes pousses dans le
substrat, le sol pour notre cas. On distingue :
Géophytes rhizomateux (Grh) : les organes de rénovation sont représentés par des
rhizomes ;
Géophytes bulbeux (Gb) : les organes de rénovation sont représentés par des
bulbes ;
Géophytes tubéreux (Gt) : les organes de rénovation sont représentés par des
tubercules ;
Géophytes grimpants (Gg) ;
Mégagéophytes (Mg) : ce sont des herbes à rhizone mais avec un appareil aérien
atteignant plus de 1 m.

(5) Les thérophytes (Th) : ce sont des plantes qui passent la mauvaise saison sous forme de
graines :
Thérophytes dressés (Thd) ;
Thérophytes prostrés (Thpr) ;
Thérophytes grimpants (Thgr).
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III.3.2.2.2. Types morphologiques (TM)

La classification des types morphologiques de nos espèces est inspirée du système de


Raunkiaer (1934) tel que repris par Lejoly et al. (1988) et Pauwels (2000). Les types
morphologiques suivants ont été reconnus :

Arbres (A) : espèces végétales de plus de 12 m de hauteur,


Arbustes (arb) : arbres de petite taille d’une hauteur totale inférieure à 12 m ;
Sous-arbustes (s/arb) : plante de petite taille d’une hauteur totale inférieure à plus ou
moins 2 m,
Lianes (L) : plantes grimpantes qui s’accrochent sur le tronc d’une plante support,
Herbes annuelles (H-v) : plantes non ligneuses dont les parties aériennes et
souterraines se conservent vivantes plusieurs années.

III.3.2.2.3. Types des grandeurs foliaires (TF)

Les spectres de types des grandeurs foliaires ont été inspirés du système de Raunkiaer 1934,
repris par Lubini 1997. Il s’agit des types suivants :

Les aphylles (Aphy) : plantes sans feuilles ;


Les leptophylles (lepto) : surface de la feuille inférieure à 0,2 cm² ;
Les nanophylles (Nano) : 0,2-2cm² ;
Les microphylles (Micro) : 2-20cm² ;
Les mésophylles (Méso) : 20-200cm² ;
Les macrophylles (Macro) : 2-20 dm².

III.3.2.2.4. Types de diaspores (TD)

Les spectres des types de diaspores renseignent sur la nature des diaspores des espèces et
donnent des indications quant à leur mode de dissémination ; ce qui reflète la physionomie du
groupement ou de la communauté considérée. Afin de pouvoir parler de la nature des
diaspores ainsi que de leurs agents disséminateurs éventuels, nous avons utilisé deux types de
classification des diaspores :

La classification morphologique de Dansereau et Lens (1957) qui est couramment


utilisé ; notamment par Evrard (1968), Lubini (1997), Masens (1997) et
La classification écomorphologique de Molinier et Muller (1938) qui est plus
suggestive quant à l’argent disséminateur éventuel.

Chez les espèces autochores de la classification écomorphologique, les diaspores ne


présentent pas d’adaptations évidentes à un quelconque agent externe de dispersion. Dans
cette catégorie nous avons eu à utiliser un seul type de la classification morphologique :

Ballochores (Bal) : ce sont de diaspores expulsées (éjectées) par la plante elle-même.

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Les espèces Barochores (Baro) : de deux classifications possèdent des diaspores non
charnues, lourdes. Elles sont caractérisées principalement par leur poids et l’absence
d’autres caractéristiques en rapport avec le dispersion.
Chez les espèces anémochores de la classification écomorphologique, les diaspores
sont disséminées par le vent. Il s’agit de types suivants de la classification
morphologique :
 Sclérochores (Scl) : diaspores minuscules, légères, sans caractères particuliers et
dont la masse est inférieure à un gramme,
 Pogonochores (Pog) : diaspores à appendices plumeux ou soyeux, poils, aigrettes ;
 Ptérochores (Pté) : diaspores à appendices aliformes (sous forme d’ailes).
Chez les espèces hydrochores de la classification écomorphologique, les diaspores
sont disséminées par l’eau. Elles correspondent aux pléochores de la classification
morphologique :
 Pléochores(Pleo) : diaspores munies d’un dispositif de flottaison.
Chez les espèces zoochores de la classification écomorphologique, les diaspores sont
disséminées par les animaux. Elles correspondent aux types suivants de la
classification morphologique :
 Desmochores (Desm) : diaspores adhésives, épineuses ou accrochantes, hérissées.
 Sarchocores (Sar) : diaspores totalement ou partiellement charnues (pourvues de
couches externes charnues et molles.

III.3.2.2.5. Types des biotopes

La détermination des types de biotopes des espèces végétales inventoriées a été rendue
possible par la consultation d’une série des différents ouvrages ci-dessous :

Flore du Congo, Rwanda et du Burundi (1967-1971)


Flore de Congo belge et du Rwanda-Burundi (1948-1960)
Flore du Kwango Tome I et II (1962)
Flore du Congo et du Rwanda-Burundi VIII (1962)
Nzayilu Nti (1993)

Nous avons recouru à ces ouvrages, vu l’incapacité des informateurs de distinguer les types
d’habitants. Les types de biotopes considérés dans ce travail sont énumérés ci- après :

Foret primaire (FP),


Foret secondaire (FS) ;
Savane (Sav) ;
Rudérales (Rud) ;
Culture (Cult) ;
Jacheres (Jach).

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III.3.2.3. Distribution phytogéographie (DP)

Les spectres chorologiques du groupement sont une représentation relative des types
phytogéographique. Ils permettent de donner des précieuses informations sur l’origine et sur
l’aire de répartition des différentes espèces du groupement. Ces informations permettent à leur
tour de définir des affinités chronologiques à l’échelle locale, sous régional, régional, etc.

Les premières subdivisions chorologiques africaines ont été établies par Engler (1910-1921),
cité par Lebrun (1947). Ces subdivisions ont été précisées davantage par des travaux d’autres
auteurs dont notamment ceux de Monod (1957), White (1979,1983a, 1986). Ce sont ces
subdivisions qui sont généralement admises pour l’Afrique centrale et adoptées par les auteurs
plus récents (Lejoy al.1988, Lubini 2001, Houinato& Lejoy 2003, Ngok 2005, Senterre 2005,
Habari, 2009 in Lassa, 2013) que nous adoptons également dans le présent travail. On
distingue :

(1) Les espèces à très large distribution qui sont répandues dans plusieurs parties du monde,
soit les espèces :
 Cosmopolites (Cos) : espèces rencontrées aussi bien dans les régions chaudes que
tempérées ;
 Pantropicales (Pan) : espèces répandues en Afrique, Amérique, Asie tropicale et en
Australie (= régions intertropicales) ;
 Afro-néotropicales (Ant) (Afro-Américaines (AA)) : espèces existant en Afrique et en
Amérique tropicale ;
 Paléotropicales (Pal) : espèces rencontrées en Afrique et en Asie tropicales ainsi qu’à
Madagascar et en Australie (Ancien Monde).
(2) Les espèces africaines à large distribution autres que les espèces régionales. Elles sont
répandues dans plusieurs régions phytogéographiques du continent, notamment les
espèces :
 Afro-tropicalescontinentales(AT):rencontrées dans plusieurs phytochories en Afrique
tropicale continentale ;
 Afro-malgaches (AM) : distribuées en Afrique, au Madagascar et les iles voisines.
(3) Les espèces régionales qui sont cantonnées dans une seule région phytogéographique. Il
s’agit notamment d’espèces guinéo-congolaises et des espèces de l’ancienne région
soudano-zambienne que white (1983a,1979, 1986) a scindé en deux régions ou centres
régionaux d’endémisme soudanien et zambézien. On distingue parmi celle-ci :
 Les espèces du centre régional d’endémisme soudanien :
- Les espèces soudaniennes (S) : rencontrées dans le centre régional d’endémisme
soudanien.
 Les espèces du centre régional d’endémisme guinéo-congolais :

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- Les espèces omni-guinéo-congolaises (GC) : observées dans toute la région


guinéo-congolaise ou encore espèces pluridominiales ;
- Les espèces guinéennes supérieures et inférieures (G) ;
- Les espèces hautes guinéennes (HG) ;
- Les espèces basses guinéennes (BG) ;
- Les espèces bas-guinéo-congolaise (BGC) : présentes dans les sous-centres bas-
guinéen et congolais ;
- Les espèces du sous-centre congolais (C) au sens de White (1979), Robyns (1948)
et Lubini (2001).
 Les espèces du centre régional d’endémisme zambézien.
- Les espèces zambéziennes (Z) : présentes dans le centre régional d’endémisme
zambézien.

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Chapitre IV :
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

IV.1. Utilisation des plantes médicinales et médicaments


modernes
Lors de nos enquêtes, nous avons interviewé 50 ménages au total, dans lesquels nous avons
obtenu les informations relatives à l’utilisation des médicaments modernes et les plantes
médicinales pour l’automédication de la population du quartier Mbemba nfundu.

La figure 1 montre la proportion du nombre de ménages utilisant une ou autre méthode de


traitement.

Figure 3: Nombre de ménages utilisant les médicaments modernes et/ou les plantes médicinales

Il ressort de la figure 1, une prédominance d’utilisation des plantes médicinales par rapport
aux médicaments modernes.

IV.2. Médecine traditionnelle


IV.2.1. Maladie soignées
Sur base du nombre de citations recueillies, nous avons évalué à posteriori, la prévalence
relative des maladies soignées.

IV.2.2. Groupes de maladies


Le nombre de citations obtenu pour chaque groupe de maladie sont repris dans le tableau 1.

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Tableau 1 : Groupe de maladies


Tableau 1: Nombre des citations par groupe des maladies

Groupes de maladies Nbre de citations %


Maladie de l'appareil digestif 4 4,17
Maladies de la peau et du tissu cellulaire sous cutané 1 1,04
Maladies de l'appareil circulatoire 14 14,58
Maladies de l'appareil digestif 11 11,46
Maladies de l'appareil respiratoire 9 9,38
Maladies des organes génito-urinaires 1 1,04
Maladies du sang et des organes hematopoietiques 1 1,04
Maladies du système ostéo-articulaire, des muscles et du tissu
3 3,13
conjonctif
Maladies infectieuses et parasitaires 34 35,42
Symptômes, signes et états morbides mal définis 18 18,75
Total 96 100

Les groupes de maladies infectieuses et parasitaires est la plus citée (35,42% de


citations) suivie des Symptômes, signes et états morbides mal définis (18,75%), ce sont les
deux groupes de maladies les plus citées dans le quartier Mbemba fundu.

IV.2.3. Espèces et leurs maladies traitées

Toutes espèces et maladies traitées par les plantes sont reprises dans letableau1.

Tableau 2: Nombre des citations par espèces et maladies traitées

Espèce/Maladies Nbre de Citation %


Adansonia digitata 1 1,04
Asthme 1 1,04
Aframomum alboviolaceum 6 6,25
Filariose 1 1,04
Hémorroïde 1 1,04
Maladie d’yeux 1 1,04
Maux d'yeux 1 1,04
Alchornea cordifolia 5 5,21
Amibiase 1 1,04
Hémorroïde 2 2,08
Sinusite 2 2,08
Allium cepa 1 1,04
Abcès 1 1,04
Anacardium occidentalis 3 3,13
Carie dentaire 3 3,13
Annona senegalensis 1 1,04
Amibiase 1 1,04
Appium graveolens 2 1,04
Infection cutanée 2 2,08
Brillantaisia patula 5 5,21
Amibiase 1 1,04

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Gastrite 3 3,13
Varicelle 1 1,04
Capsicum frutescens 1 1,04
Aérophagie 1 1,04
Carica papaya 4 4,17
Amibiase 1 1,04
Asthme 1 1,04
Fièvre 1 1,04
Malaria 1 1,04
Citrus limon 2 2,08
Bronchite 1 1,04
Diarrhée rouge 1 1,04
Costus afer 2 2,08
Sterilité primaire 2 2,08
Crossopteryx febrifuga 1 1,04
Ulcère de Buruli 1 1,04
Cymbopogon citratus 4 4,17
Bronchite 1 1,04
Fièvre jaune 1 1,04
Maladie d’yeux 1 1,04
Toux 1 1,04
Dioscorea sp. 1 1,04
Dysménorrhée 1 1,04
Eucalyptus globulus 4 4,17
Carie dentaire 2 2,08
Sinusite 1 1,04
Toux 1 1,04
Gossypium barbadense 1 1,04
Amibiase 1 1,04
Ipomea batatas 2 2,08
Anémie 1 1,04
Estomac 1 1,04
Jatropha curcas 1 1,04
Hémorroïde 1 1,04
Mangifera indica 7 7,29
Amibiase 1 1,04
Fièvre 1 1,04
Grippe 1 1,04
Hémorroïde 3 3,13
Malaria 1 1,04
Millettia eetveldeana 3 3,13
Carie dentaire 1 1,04
Hémorroïde 2 2,08
Morinda morindoides 6 6,25
Fièvre 1 1,04
Hémorroïde 1 1,04
Malaria 4 4,17
Moringa oleifera 6 6,25
Fièvre 1 1,04
Hémorroïde 1 1,04
Malaria 4 4,17
Ocimum gratissimum 2 2,08
Toux 2 2,08
Persea americana 5 5,21

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Toux 1 1,04
Amibiase 1 1,04
Bronchite 1 1,04
Dysenterie 1 1,04
Fièvre 1 1,04
Psidium guayava 4 4,17
Amibiase 1 1,04
Hémorroïde 1 1,04
Maux d'Estomac 1 1,04
Sinusite 1 1,04
Psophocarpus scandes 3 3,13
Amibiase 1 1,04
Dermite 1 1,04
Fièvre jaune 1 1,04
Quassia africana 2 2,08
Malaria 2 2,08
Senna occidentalis 2 2,08
Fièvre 1 1,04
Malaria 1 1,04
Tetradenia riparia 2 2,08
Hémorroïde 2 2,08
Zea maïs 5 5,21
Infection urinaire 1 1,04
Rhumatisme 1 1,04
Trouble urinaire 3 3,12
Zingiber offinalis 4 4,17
Constipation 1 1,04
Indigestion 1 1,04
Nausée 1 1,04
Troubles digestifs 1 1,04
Infection 1 1,04
Total 96 100

De toutes ces espèces inventoriées Mangifera indica est la plus citée, avec 7 citations (7,29%)
et traite 4 maladies, parmi lesquelles l’hémorroïde prédomine avec 3 citations (3,13%) ; suivie
de Moringa oleifera et Morinda morindoides avec 6 citations chacune (6,25%), et Persea
americana avec 5 citations (5,21%).

IV.3. Caractéristiques des recettes générales


IV.3.1. Les organes végétaux utilisés dans les recettes

Les données sur les organes utilisées dans les recettes sont reprises dans la figure 2.

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Figure 4: Proportions des organes végétaux utilisés dans les recettes

Les feuilles prédominent parmi les organes cités dans le quartier Mbemba nfundu avec 50%
de citations. Elles sont suivies écorce de tige avec 12 % de citations ainsi que la racine 11 %
de citations.

IV.3.2. Modes de préparation des remèdes

Les données sur les modes des préparations de recettes traditionnelles sont reprises dans la
figure 3.

Figure 5: Modes de préparation des remèdes

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Parmi les modes de préparation, la décoction est la forme la plus employée dans le quartier
Mbemba nfundu avec 61,32% de citation, elle est suivie par le pilage avec 28 % de citations.

IV.3.3. Modes d’administration des remèdes

Les formes d’administration de recettes sont reprises dans la figure 4.

Figure 6: Modes d'administration des remèdes

Le mode d’administration le plus employée à Mbemba nfundu, est la voie orale, avec 55% de
citations parmi les 7 modes d’administration reconnus ;

IV.4. Caractéristiques générales de la florule


IV.4.1. Types morphologique
Toutes les citations et le nombre des types morphologiques sont repris dans le tableau 3.

Tableau 3: Nombre d'espèces et des citations des types morphologiques reconnus

Type morphologique Nbre d'esp. % Nbre de cit. %


Arbre 7 21,2 27 28,13
arbuste 9 27,3 24 25,00
Herbe annuelle 3 9,09 7 7,29
Herbe vivace 4 12,1 16 16,67
Liane 4 12,1 12 12,50
Sous -arbuste 6 18,2 10 10,42
Total 33 100 96 100,00

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Il ressort de ce tableau 3, la prédominance des arbres, en nombre d’espèces, avec 7 espèces


(21,2%) et en nombre de citations dans les recettes, 27 citations (28,13%).

IV.4.2. Types biologiques

Les données sur le type biologique sont reprises dans le tableau 4.

Tableau 4: Nombre d'espèces et des citations des types biologiques reconnus

Types biologiques Nbre d'èsp. % Nbre de Cit %


Chaméphyte dressée 2 6,06 4 4,17
Chaméphyte grimpant 1 3,03 3 3,13
Géophyte bulbeux 1 3,03 1 1,04
Géophytes rhizomateux 4 12,1 12 12,50
phanérophytes lianescents 1 3,03 2 2,08
Microphanérophytes 9 27,3 25 26,04
Mésophanérophytes 7 21,2 27 28,13
Nanophanérophyte 1 3,03 5 5,21
Phanérophyte grimpant 2 6,06 7 7,29
Thérophyte dressée 5 15,2 10 10,42
Total 33 100 96 100,00

Il ressort du tableau 4, la prédominance des Microphanérophytes en nombre d’espèces, avec 9


espèces (27,3) et en nombre des citations, avec 25 citations (26,4%).

IV.4.3. Types foliaires

Les proportions de types foliaires en nombre d’espèces et citations dans les recettes, sont
reprises dans le tableau 5.

Tableau 5: Nombre d'espèces et des citations des types foliaires reconnus

Types foliaires Nbre d'esp. % Nbre de cit. %


Macrophylle 2 6,06 9 9,38
Mésophylle 22 66,67 61 63,54
Microphylle 4 12,12 19 19,79
Nanophylle 5 15,15 7 7,29
Total 33 100,00 96 100

Il ressort du tableau 5, les données sur les types foliaires des espèces inventoriées, les
Mésophylles prédominent en nombre d’espèces (22 espèces) qu’en nombre de citations, avec
61 citations (63,54%).

IV.4.4. Types de diaspores


Les différentes proportions de types de diaspores sont indiquées dans le tableau 6.

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Tableau 6: Les différents types de diaspore inventoriés

Type de diaspore Nbre d'èsp. % Nbre de cit. %


Ballochore 6 18,18 19 19,79
Pterochore 1 3,03 2 2,08
Sarcochore 20 60,61 60 62,50
Sclérochore 6 18,18 6 6,25
Total 33 100 96 100

Les plantes sarcochores prédominent parmi les types de diaspores que ce soit en nombre
d’espèces qu’en nombre de citations (62,50%).

IV.4.5. Distributions phytogéographiques

Les différents types de distributions phytogéographiques sont repris dans le tableau 7.

Tableau 7: La distribution phytogéographique des espèces inventoriées

Distribution phytogéographique Nbre d'esp. % Nbre de cit. %


Afro-Américaine 1 3,03 4 4,17
Afro-Tropicale 7 21,21 15 15,63
Guinneen 1 3,03 2 2,08
Guinéo-congolaise 3 9,09 11 11,46
Paléo-tropicale 3 9,09 11 11,46
Pantropicale 18 54,55 53 55,21
Total 33 100 96 100

De toutes les espèces inventoriées, les espèces pantropicales prédominent en nombre


d’espèces (54,55%) qu’en nombre des citations (55,21%).

IV.5. Utilisation des médicaments modernes


Dans le quartier Mbemba nfundu, les populations se font soignées avec quelques
médicaments modernes.

IV.5.1. Liste de Médicaments modernes répertoriés à Kindele.

Le tableau 8 reprend les différents médicaments modernes utilisés en automédication dans le


quartier Mbemba nfundu.

Tableau 8: Citations des médicaments modernes utilisés à Mbemba-fundu

Médicaments Citations %
Aciloc 1 0,93
Albendazol 1 0,93
Aldomet 3 2,78
Aminophylline 1 0,93

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Médicaments Citations %
Amoxycilline 2 1,85
Ampicilline 1 0,93
ARH 2 1,85
Arthesunate 1 0,93
Aspirine 2 1,85
Azithromicyne 1 0,93
B22 amidol 1 0,93
Buccodent 1 0,93
Calcemine 1 0,93
Cefatax 1 0,93
Chloramphenicol 1 0,93
Cimetidine 1 0,93
Decaris 3 2,78
Denicelline 1 0,93
Dexamethasone 1 0,93
Diazepan 1 0,93
Diigoxine 1 0,93
Docteur cold 1 0,93
Dolaren 2 1,85
Domperidone 1 0,93
Doxicicline 1 0,93
Ekon DT 1 0,93
Endrine 1 0,93
Exacyl 1 0,93
Furadentine 1 0,93
Furosemide 1 0,93
Gastromex 1 0,93
Gentamycine 1 0,93
Hemoforce 1 0,93
Hemorex 1 0,93
Hypartil plus 1 0,93
Ibucap 2 1,85
Katol sirop 1 0,93
Ketazol 1 0,93
Leonart-DT 1 0,93
Levamisol 1 0,93
Loprade 3 2,78
luther fort 2 1,85
Maladox 4 3,70
Malox 2 1,85
Metronidazole 3 2,78
Meyamycine 1 0,93
Multivitamine 1 0,93
Nifferinol 1 0,93
Normegine 1 0,93
Normet 3 2,78
ofloque oz 1 0,93
Omeprazole 1 0,93
Paracetamol 4 3,70
Polygel 4 3,70
Polygél 1 0,93
Quinimax 1 0,93
Quinine 8 7,41
Relax 1 0,93

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Médicaments Citations %
Sel oral 1 0,93
Shaltoux 2 1,85
Shaltoux 1 0,93
Tanzol 3 2,78
Tetracycline 1 0,93
tramadol 1 0,93
Tranxène 1 0,93
Tribexfort 3 2,78
Viagra 1 0,93
Vitamine B1 2 1,85
Zapin 1 0,93
Total 108 100,00

Le tableau 8, montre que la quinine est le médicament la plus utilisé à Mbemba-fundu contre
la malaria, avec 8 citations (7,41%).

IV.5.2. Utilisation des médicaments modernes par rapport aux


plantes médicinales
Les données sur l’utilisation de plantes médicinales et médicaments modernes pour le
traitement des maladies qui sont reprises dans la figure 5.

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Figure 7: Citations des maladies traitées par rapport aux plantes médicinales et médicaments modernes

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Il ressort de la figure 5 ci-dessus, que l’utilisation des médicaments modernes et les plantes
médicinales dépendent des maladies traitées. Le cas de l’hémorroïde, qui est la plus traitée par
les plantes médicinales, avec 14 citations et avec médicament moderne 12 citations, suivie de
malaria 13 citations pour les plantes médicinales et 12 citations pour les médicaments
modernes. En comparant les moyennes des citations des médicaments modernes et des plantes
médicinales, par le test T de student, à l’aide de logiciel origin, au seuil de 0,05. On trouve
une différence significative pour le traitement des maladies.

IV.6. Composition floristique


La flore médicinale inventoriée dans le quartier Mbemba Nfundu, compte 17 espèces,
réparties dans 17 genres, 14 familles et 11 ordres, selon la classification APG III. Comme, il
est repris dans le tableau 3.

Tableau 9: Liste floristique générale

Clades
Ordres Caractères écologiques
Familles D.P.
Espèces T.B. T.M. T.F. T.D.
I. Angiospermes
I.1. Magnoliids
O1. Laurales
F1. Lauraceae
1. Persea americana Msph A Méso Sarco Pan
O2. Magnoliales
F2. Annonaceae
2. Annona senegalensis Mcph arb Méso Sarco AT
I. Angiospermes
I.2. Monocots
O3. Dioscoreales
F3. Dioscoreaceae
3. Dioscorea sp. Phgr Lia Méso Sarco Pan
O4. Liliales
F4. Amaryllidaceae
4. Allium cepa L. Grh Hv Nano Scléro AT
I. Angiospermes
I.2. Monocots
I.2.1. Commelinids
O5. Poales
F5. Poaceae
5. Cymbopogon citratus (DC.) Stapf Grh Hv Nano Sclera Pan
6. Zea mays L. Thd Ha Macro Sclera Pan
O6. Zingiberales
F6. Costaceae
7. Costus afer Ker Gawl. Grh Hv Méso Sarco AT
F7. Zingiberaceae
8. Aframomum alboviolaceum (Ridl.) K.Schum. Grh Hv Méso Sarco AT
9. Zingiber officinalis Roscoe Grh Hv Méso Scléro Pan

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I. Angiospermes
I.3. Eudicots
I.3.1. Core Eudicots
I.3.1.1. Rosids
I.3.1.1.1. Eurosids I ou Fabids
O7. Fabales
F8. Fabaceae/Caesalpinoideae
10. Senna occidentalis (L.) Link. Chd S-arb Méso Ballo Pan
F8’. Fabaceae/Faboideae
11. Millettia eetveldeana (Mich.) Hauman. Msph A Méso Sarco GC
12. Psophocarpus scandens (Engl.)Verdc. Chgr Hv Méso Ballo Pal
O8. Malpighiales
F9. Euphorbiaceae
13. Alchornea cordifolia (Schum. et Thonn.) Muell. Arg. Mcph arb Méso Sarco Pan
14. Jatropha curcas L. Mcph arb Méso Sarco Pan
I. Angiospermes
I.3. Eudicots
I.3.1. Core Eudicots
I.3.1.1. Rosids
I.3.1.1.1. Eurosids II ou Malvids
O10. Brassicales
F11. Caricaceae
15. Carica papaya L. Msph arb Macro Sarco Pan
F12. Moringaceae
16. Moringa oleifera Lam. Mcph arb Micro Ballo Pal
O11. Malvales
F13. Malvaceae
17. Adansonia digitata L. Msph A Méso Sarco AT
18. Gossypium barbadens L. Mcph S-arb Méso Sarco Pan
O12. Myrtales
F14. Myrtaceae
19. Eucalyptus globulus Labill. Msph A Méso Sarco Pan
20. Psidium guajava L. Mcph arb Méso Sarco Aa
O13. Sapindales
F15. Anacardiaceae
21. Anacardium occidentalis L. Msph A Méso Sarco AT
22. Mangifera indica L. Msph A Méso Sarco Pan
F16. Rutaceae
23. Citrus limon (L.) Burm. Mcph arb Micro Sarco Pan
F17. Simaroubaceae
24. Quassia africana (Baill.) Baill. Mcph arb Méso Sarco GC
I. Angiospermes
I.3. Eudicots
I.3.1. Core Eudicots
I.3.1.1. Asterids
I.3.1.1.1. Euasterids I ou Lamiids
O14. Gentianales
F18. Rubiaceae
25. Crossopteryx febrifuga (Afz. ex G.Don.) Benth. Mcph arb Méso Sarco AT
26. Morinda morindoides (Bak.) Milne-Red Phgr Lia Micro Sarco GC
O15. Lamiales
F19. Acanthaceae
27. Brillantaisia patula T. Anderson Nph S-arb Méso Ballo Pan

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F20. Lamiaceae
28. Ocimum gratissimum L. Chd S-arb Méso Scléro Pal
29. Tetradenia riparia (Hochst.) Codd Mcph arb Méso Ptéro GC
O16. Solanales
F21. Convolvulaceae
30. Ipomoea batatas Poir. Lph Lia Méso Ballo Pan
F22. Solanaceae
31. Capsicum frutescens L. Thd Ha Micro Ballo Pan
I. Angiospermes
I.3. Eudicots
I.3.1. Core Eudicots
I.3.1.1. Asterids
I.3.1.1.1. Euasterids I
O17. Apiales
F23. Apiaceae
32. Apium graveolens L. Htub Hv Micro Ballo

Au total, 17 espèces appartenant à 14 familles botaniques ont été inventoriées. Parmi les 14
familles, les Lamiaceae, Poaceae et Zingiberaceae dominent avec 2 espèces chacune, les
autres familles sont représentées par l’espèce chacune.

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DISCUSSION

Groupes de maladies et maladies citées


Dans les 10 groupes des maladies retenues dans notre étude, les symptômes, signes et états
morbides mal définis représentent 35,42% de citations ; avec les maladies de l’appareil
circulatoire 14,58% de citations, elles constituent les deux groupes de maladies les plus cités
dans le quartier Mbemba nfundu.

Cette prédominance des symptômes, signes états morbides mal définis ont été signalé par
Bikandu (2007), par contre Lassa (2007), Nsundi (2012) et Kyakimwa (2014), par contre
Nsimba (2012) signale, le groupe de l’appareil circulatoire comme prédominant. Les
hémorroïdes restent la maladie la plus citée dans le quartier Mbemba nfundu avec 32,89% de
citations suivis de la toux avec 18,42%. Tabu (2013), Bikandu (2007), Lassa (2007) et
Ngwabana (2003) signalent aussi dans leurs études respectives, les hémorroïdes, comme
l’indication la plus citée.

Les organes végétaux utilisés


Les feuilles dominent parmi les 9 organes cités dans le quartier Mbemba nfundu (50% de
citations).

Elles sont suivies des Écorces de tige (12% de citations). Ces résultats corroborent ceux de
Lassa (2005), Ilumbe (2006), Lutumba (2005), Bikandu (2007), Benamambote (2005) et
Wome (1985), ou la feuille constitue l’organe végétal le plus cité dans les recettes
traditionnelles.

L’importance des feuilles et des écorces de tige peut faire supposer que la population a fini
par comprendre, après plusieurs observations, que ces organes y compris les racines sont le
siège de biosynthèse et parfois de stockage des métabolites secondaires responsables des
propriétés biologiques de la plante (Bitsindou, 1996 in Lassa 2007).

Formes pharmaceutiques employées


La décoction est la forme pharmaceutique la plus employée dans les recettes à Mbemba
nfundu (61% de citations), elle est suivie du pilage (28%).

Si l’on compare nos résultats avec ceux obtenus par Lassa (2005 et 2007), Lutumba (2005),
Bikandu (2007), Musuyu (2006), Ilumbe (2006) et Nsimba (2012), la décoction se confirme
comme mode de préparation le plus utilisé dans tous les cas.

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Modes d’administrations des remèdes


Dans le quartier Mbemba nfundu, le remède est souvent administré par la voie orale (55% de
citations). Les résultats obtenus par Lassa (2007), Bikandu (2007), Mabika (1983), Wome
(1985), Gafuene (2009), Nsundi (2012), Nsimba (2012), Tabu (2013) et Kyakimwa (2014),
confirment la prédominance de la voie orale dans l’administration des médicaments
traditionnels.

Types morphologiques
Les arbustes prédominent en nombre d’espèces (27,3%) suivies des arbres et des sous
arbustes (21,2% et 18,2%).

L’importance des plantes ligneuses dans les recettes. Les espèces ligneuses possèdent une
teneur en alcaloïdes élevées par rapport aux herbacées (Hladik 1977). Selon Gayral (1961) et
Baniakina et al. (1995), les plantes ligneuses contiennent des structures anatomiques et
histologiques de production et de réserve (canaux et poils sécréteurs, poches sécrétrices,
cellules à latex, etc. plus performants). Ces structures permettent l’élaboration ainsi que
l’accumulation des métabolites secondaires, responsables de la valeur médicinale des plantes
(Lassa, 2007).

Types biologiques
Les Microphanérophytes prédominent (27,3% de citations), suivies des Mésophanérophytes
(21,2%). Si l’on compare nos résultats avec ceux obtenus par Lassa(2007), Bikandu (2007),
Gafuene (2009), Delaude et Breyne (1971-1978) nous constatons que les phanérophytes sont
les seuls types biologiques les plus utilisés vu leur prévalence sur les grands marchés de
Kinshasa et de Kisangani comme plantes médicinales.

Types foliaires
Les mésophylles représentent, à elles seules, 66,67% d’espèces cité en ce qui concerne les
types de dimensions foliaires. Cette prédominance des mésophylles est signalée par Nsimba
(2012) dans la pharmacopée populaire de la commune de Selembao et Nsundi (2012) dans la
pharmacopée traditionnelle de la commune de Maluku.

Types de diaspores
Les plantes sarcochores dominent largement les autres types de diaspores, avec 60,61% de
citations. Ilumbe (2006) confirme la prédominance des sarcochores dans les recettes
traditionnelles à Botangi ; Nsimba (2012) et Kyakimwa (2014) signalent également la
prédominance des sarcochores en ce qui concerne les types de diaspores.

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Types d’habitats
Les plantes cultivées prédominent dans les recettes utilisées dans la médecine traditionnelle
du quartier Mbemba nfundu avec les 13 espèces. Elles sont suivies par les espèces des forêts
secondaires. Par contre, Bouquet (1969) et Bitsindou (1996) in Lassa (2007) expliquent la
prédominance des espèces forestières dans les recettes par rapport aux espèces cultivée par la
biodiversité des forets.

Analyse de l’inventaire floristique


L’inventaire floristique des plantes médicinales utilisées contre les maladies respiratoires dans
le quartier Mbemba nfundu a révélé l’existence de 17 espèces classées en 17 genres, 14
familles, 11 ordres. L’analyse taxonomique nous signale que les familles les mieux
représentées sont celles de Poaceae (2espèces) et Zingiberaceae (2espèces), Ces résultats ne
corroborent pas avec ceux réalisées par Bikandu et Lassa (2007). La faible proportion
d’espèces trouvées est due à la pauvreté floristique en espèces médicinales cultivées dans le
quartier et par la dégradation totale de la végétation sauvage.

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CONCLUSION

Nous avons fixé comme but, au cours de ce travail, d’évaluer le recours à la médecine
traditionnelle par rapport à la médecine moderne dans les quartiers périphériques de la ville de
Kinshasa (cas du quartier Mbemba nfundu dans la commune de Kimbanseke). En effet, nous
avons constaté dans cette étude que l’utilisation des plantes médicinales (54% de ménages) est
plus importante que celles des médicaments modernes (46% de ménages).

Au cours de cette enquête, nous avons répertorié 67 médicaments modernes et 17 espèces


végétales utilisés à Mbemba nfundu. L’ensemble des plantes inventoriées se regroupent en un
seul groupe, celui des angiospermes. Le groupe des signes, symptômes, pathologies et états
morbides mal définis vient en premier lieu notamment à cause des problèmes de douleurs
abdominales, céphalées, maux de dent, malaise, gastrite, rhume, toux et de maux d’yeux. Les
pathologies du système circulatoire(le sang) viennent en deuxième position suite aux
problèmes d’hémorroïdes qui peuvent être externes ou interne. Parmi les organes végétaux
utilisés dans les recettes des médicaments, les feuilles prédominent parmi les 9 organes
végétaux cités. D’où l’importance des feuilles dans les recettes semble caractériser la
médecine traditionnelle dans le quartier Mbemba nfundu. La décoction est la forme
pharmaceutique la plus employée. Les recettes des médicaments sont souvent administrées
par la voie orale (Per os). Les herbes vivaces et macrophanérophytes sont plus prépondérantes
parmi les prédominants en nombre d’espèces et de citations. Pour le type de grandeur foliaire,
les mésophylles prédominent en nombre d’espèces qu’en nombre de citations tandis que pour
le mode de dissémination les sarcochores sont les plus citées. Les plantes de culture
prédominent dans les recettes utilisées en médecine traditionnelle dans le quartier Mbemba
nfundu en nombre de citations. Pour ce qui concerne la médecine moderne, la quinine est le
médicament le plus utilisé dans le quartier Mbemba nfundu à cause de la malaria ou du
paludisme. Apres vient le paracétamol et le polygel à la deuxième position pour le traitement
de la fièvre, les céphalées et la gastrite pour le dernier tandis que, L’hémorroïde reste la
maladie la plus soigné avec les plantes médicinale suivie de la toux dans le quartier Mbemba
nfundu.

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BIBLIOGRAPHIE

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TABLE DES MATIÈRES

Épigraphe ................................................................................................................................................. i
Dédicace .................................................................................................................................................. ii
Remerciements ....................................................................................................................................... iii
Introduction ............................................................................................................................................. 1
I. Problématique .................................................................................................................................. 1
2. Hypothèse ....................................................................................................................................... 2
3. Objectifs .......................................................................................................................................... 2
3.1. Objectif général ....................................................................................................................... 2
3.2. Objectifs spécifiques ................................................................................................................ 2
4. Intérêt du sujet................................................................................................................................. 2
5. Canevas du travail ........................................................................................................................... 3
Milieu d’étude ......................................................................................................................................... 4
I.1. Description du milieu d’étude....................................................................................................... 4
I.1.1. Aspect géographique ............................................................................................................. 4
I.2. La ville-province de Kinshasa ...................................................................................................... 4
I.2.1. Situation géographique et administrative .............................................................................. 4
I.2.2. Climat .................................................................................................................................... 5
I.2.3. Géomorphologie .................................................................................................................... 6
I.2.4. Pédologie ............................................................................................................................... 6
I.2.5. Géologie ................................................................................................................................ 6
I.2.6. Hydrographie ......................................................................................................................... 7
I.3. Milieu biotique.............................................................................................................................. 7
I.3.1. Végétation ............................................................................................................................. 7
I.3.2. Occupation humaine .............................................................................................................. 9
État des connaissances sur l’utilisation des plantes médicinales ........................................................... 10
II.1. Médecine traditionnelle ............................................................................................................. 10
II.1.1. Définition ........................................................................................................................... 10
II.1.2. Plantes médicinales ............................................................................................................ 10
II.1.3. Techniques médico-Pharmaceutiques ................................................................................ 11
II.1.4. La médecine moderne ........................................................................................................ 15
II.1.5. Voies d’administration des médicaments........................................................................... 16
Matériel et méthodes de travail ............................................................................................................. 17
III.1. Matériel .................................................................................................................................... 17
III.1.1. Matériel sur le terrain........................................................................................................ 17
III.2. Méthodes .................................................................................................................................. 17
III.2.1. Enquêtes ethnobotaniques................................................................................................. 17
III.2.2. Étude de la flore ................................................................................................................ 17
Présentation des résultats....................................................................................................................... 23
IV.1. Utilisation des plantes médicinales et médicaments modernes................................................ 23
IV.2. Médecine traditionnelle ........................................................................................................... 23
IV.2.1. Maladie soignées .............................................................................................................. 23
IV.2.2. Groupes de maladies......................................................................................................... 23
IV.2.3. Espèces et leurs maladies traitées ..................................................................................... 24
IV.3. Caractéristiques des recettes générales .................................................................................... 26
IV.3.1. Les organes végétaux utilisés dans les recettes ................................................................ 26
IV.3.2. Modes de préparation des remèdes ................................................................................... 27
IV.3.3. Modes d’administration des remèdes ............................................................................... 28

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IV.4. Caractéristiques générales de la florule ................................................................................... 28


IV.4.1. Types morphologique ....................................................................................................... 28
IV.4.2. Types biologiques ............................................................................................................. 29
IV.4.3. Types foliaires .................................................................................................................. 29
IV.4.4. Types de diaspores ........................................................................................................... 29
IV.4.5. Distributions phytogéographiques .................................................................................... 30
IV.5. Utilisation des médicaments modernes .................................................................................... 30
IV.5.1. Liste de Médicaments modernes répertoriés à Kindele. ................................................... 30
IV.5.2. Utilisation des médicaments modernes par rapport aux plantes médicinales ................... 32
IV.6. Composition floristique ........................................................................................................... 34
Discussion ............................................................................................................................................. 37
Groupes de maladies et maladies citées ............................................................................................ 37
Les organes végétaux utilisés ............................................................................................................ 37
Formes pharmaceutiques employées................................................................................................. 37
Modes d’administrations des remèdes .............................................................................................. 38
Types morphologiques ...................................................................................................................... 38
Types biologiques ............................................................................................................................. 38
Types foliaires ................................................................................................................................... 38
Types de diaspores ............................................................................................................................ 38
Types d’habitats ................................................................................................................................ 39
Analyse de l’inventaire floristique .................................................................................................... 39
Conclusion ............................................................................................................................................. 40
Bibliographie ......................................................................................................................................... 41
Table des matières ................................................................................................................................. 42

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