Rapport d’impact

environnemental
2020
-
Famille PRAT

1
 Cette maison bleue,
à Nantes, avec un jardin
et une serre au fond,
c’est la nôtre :
Louis 39 ans
Diplômé d’une école de commerce (Edhec) et
d’un mastère spécialisé en environnement
(Mines ParisTech), j’ai fait du conseil chez
Deloitte Développement Durable pendant 7 ans,
avant de cofonder, avec Armelle Weisman et
Pierre Bernat, La Légendaire, un groupe de
professionnels engagés pour une transition
écologique rapide des organisations. Quand je ne
travaille pas je passe mon temps à rater des
tempuras, chiner sur Leboncoin, faire de la
randonnée légère, élever mes fils, prendre des
photos moyennes, fabriquer ma lessive et ma
mousse à raser, peser mes déchets, lire beaucoup
et ne pas écrire assez, sauf des poèmes d’un
vers, apprendre à nager le crawl, jouer à des
jeux de société, ne pas tondre mon jardin et
profiter des sauterelles et des herbes hautes…

Romain 10 ans Armand 8 ans Jean 6 ans

En CM2 et dans la lune. Scout. En CE1. Écrit des poèmes et En grande maternelle. Costaud
Aime dessiner, construire, inven- prend des cours de danse. Fan mais volontiers pleurnicheur.
ter et lire. de jeux de société. Insolent, ment Parle très fort. Extrêmement
comme un arracheur de dents. gourmand.

2
 La Légendaire
Nous sommes un groupe de professionnels engagés, d’horizons et d’opinions variés, soudés et heureux
de travailler ensemble.

Nous imaginons et réalisons des projets écologiques et solidaires complexes, radicaux dans leurs
ambitions mais pragmatiques dans leur mise en œuvre.

Nous participons à la construction d’un monde plus juste en aidant nos clients à transformer leurs
organisations et à trouver des solutions pérennes aux défis environnementaux et sociaux.

Nous aimons travailler avec des gens que nous ne connaissons pas et qui ne nous ressemblent pas.

Nous apportons notre imaginaire et notre énergie, notre esprit entrepreneurial, notre réseau,
notre réalisme et notre humour.

Nous croyons aux contes de fées.

3
 Introduction
Pourquoi ce rapport ?
Travaillant dans le conseil en développement
durable, j’ai l’habitude de calculer et de vérifier
les données environnementales des entreprises
(consommations d’énergie et d’eau, émissions de
gaz à effet de serre, quantités de déchets produits
et valorisés…), mais aussi de les conseiller et de
les accompagner dans leur transition vers des
pratiques plus vertueuses.
Cependant, j’ai réalisé que je ne disposais d’au-
cun repère chiffré quant à mes propres impacts
environnementaux : quelle quantité d’eau j’uti-
lise par an, comment je me situe par rapport aux
11 tonnes de CO2e annuelles émises par chaque
français, quelle est la part de mes déplacements
en voiture ou du chauffage de ma maison dans ces
émissions, quelle quantité de déchets plastiques
je produis par an, etc... ?
Structure et méthodologie
La majorité des données chiffrées a été collectée
sur une durée d’un an, entre le 1er novembre 2019
et le 31 octobre 2020.
Dans le corps du rapport les chiffres présentés
correspondent la plupart du temps à l’impact
d’une famille de 2,5 personnes (les trois garçons
à mi-temps et moi à temps plein), mais parfois à
mes données individuelles (alimentation notam-
ment).
4
Alors que nous devons totalement réinventer notre
manière de vivre au cours de ce siècle si nous vou-
lons limiter les effets du réchauffement climatique
et réapprendre à vivre en harmonie avec la nature,
alors que je travaille sur ces sujets au quotidien
et que je suis volontiers donneur de leçons en la
matière avec mes amis, il devenait essentiel pour
moi de connaître mon impact environnemental
personnel et celui de ma famille, ainsi que les
leviers que je peux actionner en priorité pour le
réduire, qui ne sont pas toujours les plus intuitifs.
Au-delà de mon cas personnel, j’espère que
ce rapport pourra servir à ceux qui souhaitent
connaître et réduire leur impact environnemen-
tal.
À la fin du rapport, un tableau reprend unique-
ment mes données personnelles, pour une meil-
leure comparabilité avec la moyenne nationale et
les objectifs individuels de réduction.
Les sources utilisées sont présentées au fil du
rapport.
Une note méthodologique en fin de rapport précise
les principaux choix méthodologiques réalisés.
 J’ai réalisé que je ne disposais
d’aucun repère chiffré
quant à mes propres
impacts environnementaux :

Quelle quantité d’eau j’utilise par an ?

Comment je me situe par rapport aux 11 tonnes

de CO2e annuelles émises par chaque français ?

Quelle est la part de mes déplacements

en voiture ou du chauffage de ma maison
dans ces émissions ?

Quelle quantité de déchets plastiques

je produis par an ?

5
 Quelques repères avant de commencer

Les éléments qui suivent sont un peu techniques,

mais essentiels pour comprendre de quoi il re-
tourne quand on parle de limiter le réchauffe-
ment en-deçà de 1,5°C ou 2°C, et pour mettre
en perspective les données chiffrées présentées
dans ce rapport.

LE RÉCHAUFFEMENT
CLIMATIQUE EST DÉJÀ UNE
RÉALITÉ ET NOUS AVONS
MOINS DE 50 ANS POUR
ATTEINDRE LA NEUTRALITÉ
CARBONE.
Le réchauffement de la planète par rapport à
l’époque préindustrielle (1850-1900) a atteint
1°C en 20171 et les années 2015 à 2019 sont les
cinq années les plus chaudes jamais enregis-
trées2.
Au 1er janvier 2020, le budget carbone restant à
l’humanité pour limiter le réchauffement plané-
taire en dessous de 2°C par rapport à l’époque
préindustrielle était de 985 milliards de tonnes de
CO23 (j’ai choisi de retenir cette estimation, issue
d’une étude d’un groupe de chercheurs interna-
tionaux parue dans la revue Nature Geoscience en
2020, mais il faut savoir que les marges d’incerti-
tude concernant le budget carbone sont élevées).
Sachant que les émissions anthropiques mon-
diales ont été en 2019 de 36,4 milliards de tonnes
de CO24, cela signifie qu’à émissions constantes
nous aurons épuisé notre budget carbone en 27
ans, soit en 2047.
Il est probable que dans les années qui viennent,
sous l’action conjuguée des gouvernements et des
individus, nous parvenions à diminuer notre quan-
tité d’émissions annuelles par rapport à 2019 ; ce-
pendant nous sommes aujourd’hui certains que
le réchauffement climatique dépassera les 1,5°C
par rapport à l’époque préindustrielle et nous
n’avons pas plus de 50 ans pour atteindre la neu-
tralité carbone à l’échelle mondiale si nous sou-
haitons le limiter à 2°C.
Pour prendre la mesure du chemin à parcourir, la
mise à l’arrêt d’une partie de la planète en 2020 à
cause de la crise Covid-19 n’a fait diminuer que de
7% les émissions mondiales de CO2 par rapport à
20194 (34,1 gtCO2 en 2020 contre 36,4 en 2019).
À l’heure actuelle, au vu de la trajectoire des émis-
sions mondiales de CO2, de la prise de conscience
très insuffisante de l’opinion publique, du manque
de volonté politique et de la complexité de trans-
former conjointement les systèmes socio-tech-
niques de l’ensemble des pays du monde, on es-
time5 que le réchauffement climatique à horizon
2100 pourrait être compris entre 2,3 et 4,5 °C.

1
Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, GIEC, 2019
2
2015-2019 devraient être les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées, Novethic, 2019
3
Vers une meilleure utilisation du concept budget carbone restant : un défi pour guider les politiques climatiques à atteindre les objectifs
de l’Accord de Paris, CNRS, 2020
4
Global Carbon Budget 2020, Global Carbon Project, 2020
5
An assessment of Earth’s climate sensitivity using multiple lines of evidence, WCRP, 2020

6
 Pourquoi faut-il limiter le plus possible
le réchauffement planétaire ?

Parmi les réjouissances qui nous attendent : sub-
mersion des grandes villes construites au niveau
de la mer (Miami, New York, Tokyo, Singapour,
Amsterdam…) et 250 millions de personnes de ré-
fugiés climatiques d’ici 20506, 2 milliards de per-
sonnes exposées au risque de transmission de la
dengue d’ici 20807, disparition de 90% des glaciers
des Alpes avant 21008 et des récifs coralliens d’ici
la fin du siècle9…
En 2017, 15 364 scientifiques de 184 pays ont co-
signé un article9bis expliquant que sans mesures
rapides et radicales, l’humanité est menacée
d’extinction...
Comme il est écrit dans la partie liminaire du rap-
port spécial du GIEC de 2018, « chaque fraction
de degré en plus, chaque année, chaque choix
compte »10. Il ne s’agit d’ailleurs pas que de nous
et de nos enfants : le CO2 que nous émettons reste
actif dans l’atmosphère pendant près de 100 ans
et l’inertie du climat est telle qu’il mettra plu-
sieurs centaines, voire milliers, d’années à revenir
à ce qu’il était avant la révolution industrielle.

Et au niveau individuel, cela donne quoi ?

Environ 11 tonnes de CO2 équivalent (CO2e : cela
inclut également les émissions liées aux autres
gaz à effet de serre, comme le méthane et le pro-
toxyde d’azote) : c’est l’empreinte carbone de
chaque Français en 2017 . En moyenne, chaque
Français contribue à ces émissions de manière
directe (carburant, gaz…) et indirecte (émissions
liées aux achats effectués, aux services publics
utilisés…).
2 tonnes de CO2 équivalent par an : c’est l’em-
preinte carbone, individuelle et annuelle, qu’il
nous faut atteindre pour respecter l’objectif 2°C de
l’Accord de Paris11. L’empreinte actuelle de chaque
Français est donc presque 6 fois trop importante…

EMPREINTE CARBONE MOYENNE D’UN FRANÇAIS

Niveau actuel 2,9 2,9 2,1 2,0 1,0 10,8 t de CO2e

Niveau
2 t de CO2e
Accord de Paris

Mobilité Logement Biens et services privés Alimentation Services et investissements plublics

6
Rapport spécial du GIEC sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique, GIEC, 2019
7
Changement climatique et santé, OMS, 2018
8
Modelling the future evolution of glaciers in the European Alps under the EURO-CORDEX RCM ensemble, The Cryosphere, 2019
9
Assessment: World Heritage coral reefs likely to disappear by 2100 unless CO2 emissions drastically reduce, UNESCO, 2017
9bis
World scientists’ warning o humanity. A second notice, W.J Ripple et al., 2017
10
Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, GIEC, 2019
11
Faire sa part ? Pouvoir et responsabilité des individus, des entreprises et de l’Etat face à l’urgence climatique, Carbone 4, 2019

7
Notre impact
carbone

8
 Impact carbone
LOGEMENT

Logement

CONSTRUCTION DE LA MAISON

• Nous habitons depuis septembre 2019 une • Nous avons la chance d’avoir un jardin d’environ
maison de ville d’environ 90 m2, dans le quartier 200 m2.
Sainte-Anne à Nantes.

> Les émissions de GES correspondant à l’amortissement annuel sur 120 ans de l’énergie qui a été
nécessaire pour construire puis rénover régulièrement notre maison sont de 779 kg de CO2e.

À NOTER PISTES D’AMÉLIORATON

Bon, déjà 0,8 tonne par an rien > nous limiter à une surface
que pour amortir la construc- maximum de 30 m2 par per-
tion de notre petite maison de sonne, soit 75 m2 pour notre
ville, ça commence bien… Bien- famille de 2,5 personnes12
sûr il faut diviser ce montant
> construire une maison en
par le nombre de personnes vi-
terre-paille…
vant dans la maison, mais cela
montre bien le poids des modes
de construction des logements
dans nos émissions.

12
Comment s’aligner avec une trajectoire compatible avec les 1,5°C ?, B&L Evolution, 2019

9
 Impact carbone
LOGEMENT

CHAUFFAGE ET EAU CHAUDE

• La maison est chauffée au gaz de ville et nous avons

une chaudière à condensation qui date de 2008.

• Pour le gaz, nous nous fournissons chez Ilek, qui

fait partie des cinq fournisseurs d’énergie « vrai-
ment verts », recommandés par Greenpeace13. Notre
contrat prévoit l’achat, pour l’équivalent du volume
de gaz consommé au cours de l’année, de biomé-
thane produit à Milizac, en Bretagne.

• En période de chauffage (de novembre à mars), la

température Confort est réglée à 19°C et la tempé-
rature Eco à 17,5°C, et un thermostat réglable per-
met de programmer les plages horaires de chauffe.
La température de l’eau chaude est réglée à 60°C.

• Nous n’avons pas de baignoire. Je prends une

douche chaude par jour et les garçons une tous les
deux jours.

> En 2020, nous avons consommé 501 m3 de gaz, soit 5665 kWh et 133 kg de CO2e.

À NOTER PISTES D’AMÉLIORATON

Avec un contrat de gaz conven- > allumer le chauffage
tionnel, notre consommation plus tard dans la saison et
de gaz annuelle correspondrait l’éteindre plus tôt.
à plus d’une tonne de CO2e : le
> baisser la température Eco
biométhane produit en France
à 17°C et la température de
émet 10 fois moins de GES que
l’eau chaude à 50°C.
le gaz naturel conventionnel !
Mais même avec des énergies > mettre des pulls !
renouvelables, le chauffage
reste un poste d’émissions im-
portant.

13
https://www.guide-electricite-verte.fr/

10
 Impact carbone
LOGEMENT

ÉLECTRICITÉ

• Principaux appareils électroménagers : réfrigé- > En 2020, nous avons consommé 2235 kWh
rateur, lave-vaisselle, lave-linge, sèche-linge… d’électricité, équivalant à 28 kg de CO2e.

• Je remplace les ampoules par des LEDs au fur et

à mesure mais à fin 2020, les ampoules classiques
prédominent encore.

• Pour l’électricité, nous nous fournissons égale-

ment chez Ilek. Notre contrat prévoit l’achat, pour
l’équivalent de la quantité d’électricité consom-
mée au cours de l’année, d’hydroélectricité pro-
duite par le barrage de Donzère-Mondragon, dans
le Vaucluse.

L’électricité d’origine renouvelable produite en

France émet presque 5 fois moins de GES que
À NOTER l’électricité conventionnelle française. L’écart plus
faible qu’avec le gaz (10 fois moins pour le bio gaz
Seulement 28 kg de CO2e pour par rapport au gaz conventionnel) est lié au fait que
le mix électrique français, qui fait la part belle au nu-
la consommation électrique
cléaire, est peu carboné. Mais si notre électricité pro-
annuelle de toute la famille, venait du mix européen moyen, qui est encore basé
ce n’est pas là que sont nos pour près d’un tiers sur les énergies fossiles14, les
émissions correspondantes à notre consommation
principaux impacts.
d’électricité annuelle seraient 34 fois plus élevées (et
Mais ce chiffre bas est dû au correspondraient à près d’une tonne de CO2e) !
fait que notre électricité est
d’origine renouvelable :

PISTES D’AMÉLIORATON
Emissions de GES (en kg CO2e)
correspondant à une consom- > avoir 100% d’ampoules LED.
mation de 2 235 kWh :
> aligner l’argent de poche
100% ENR : 28 des garçons sur leur attention
Mix France : 135 à éteindre les lumières.
Mix moyen UE : 939
> ne pas remplacer le sèche-
linge et le lave-vaisselle quand
ils rendront l’âme.

14
Le mix électrique de l’Union Européenne en 2020, Connaissance des énergies, 2020

11
 Impact carbone
DÉPLACEMENTS

Déplacements

• Pour nous déplacer, nous avons :

- une Xsara Picasso essence achetée d’occasion, qui date de 2005. Sa consommation est élevée (9 litres
aux 100 km).
- un vélo électrique, acheté d’occasion en 2020
- des vélos et des trottinettes pour les garçons, achetés d’occasion également

• J’essaye de me déplacer le plus possible à vélo ou à pied, pour amener les enfants à l’école, aller au
bureau et faire des courses dans le quartier.

• J’utilise la voiture pour certaines courses plus lointaines, quand il pleut pour aller à l’école et les week-ends.

• Pour les vacances, nous essayons de privilégier le train mais faisons encore certains trajets en voiture.

> En 2020, j’ai parcouru les distances ci-des- Quantité de CO2e

Km parcourus Quantité totale
sous et émis les quantités de CO2e suivantes : émis pour 1 000
en 2020 de CO2e
km parcourus

Voiture 1 426 kg
5 803 246 kg
(essence, consommation 9 litres aux 100 km)

Train 2 460 5,7 kg 14 kg

Vélo électrique 1 110 11 kg 12 kg
Transports en commun 1h/ semaine 0,17 kg / h 9 kg
(tram/métro)

Au total, cela représente 1,5 tonnes de CO2e en 2020 pour nos trajets, auxquels il faut ajouter environ
0,5 tonne de CO2e, qui correspondent à l’amortissement annuel sur 15 ans de l’énergie qui a été néces-
saire pour construire la voiture (8 tonnes de CO2e en moyenne), soit 2 tonnes de CO2e pour nos déplace-
ments de l’année, alors que nous n’avons pas pris l’avion et n’avons parcouru que 5 000 km en voiture !

12
 Impact carbone
DÉPLACEMENTS

À NOTER PISTES D’AMÉLIORATON

14 kg de CO2e émis pour faire > passer à 4 000 km parcou-
environ 2 500 km en train contre rus en voiture.
presque 1,5 tonnes de CO2e
pour faire 6 000 km en voiture :
1 km parcouru en voiture émet
44 fois plus de CO2e qu’un km
en train !

En moyenne, en France,
une voiture parcourt environ
13 000 km par an15. En considé-
rant une voiture essence ayant
une consommation moyenne
(6 l aux 100km), cela représente
près de 2,2 tonnes de CO2e, soit
le budget carbone d’un Français
pour une année entière !

Chiffre à retenir : 6 000 km de

voiture16 = 1 tonne de CO2e

Vélo électrique : 11 kgCO2e par

an. Ce chiffre inclut les émis-
sions liées à l’amont (la fabri-
cation du vélo et de sa batte-
rie). Basé sur une estimation
de 2 500 km parcourus par an,
il montre que le vélo électrique
est très peu émetteur de CO2e
(près de 30 fois moins qu’une
voiture à distance équivalente).

15
Parcours moyens annuels des voitures particulières en France de 2004 à 2018, selon le type de carburant, Statista, 2019
16
Valable pour une voiture essence moyenne, consommant 6 litres aux 100 km

13
 Impact carbone
ALIMENTATION

Alimentation

• Nous sommes membres d’une des AMAP de notre quartier, la Carotte de Chantenay, où nous prenons
toutes les deux semaines un panier de légumes, des champignons et des œufs, le tout bio et local.

• J’achète le poisson dans la poissonnerie du quartier et la viande dans une boucherie du centre, qui ne
vend que de la viande de races rustiques et locales (elle s’appelle Les Bottes, je vous la recommande !).

• Je fais tout le reste de nos courses alimentaires chez Chlorophylle, un supermarché coopératif bio.

• Nous cuisinons beaucoup et ne mangeons pas de plats préparés.

• En 2020, l’alimentation (et les produits ménagers) ont représenté 20% de notre budget total.

> Consommation de produits carnés : en 2020, sur 730 repas (365*2, hors petits déjeuners), j’ai fait les
repas suivants :

COMPOSITION DES REPAS (2020)

5% 5% Boeuf 4% Poulet
(36 repas) (26 repas)
Fruits de mer
(40 repas) 1% Agneau
(4 repas)

13% 0% Sanglier
(2 repas)
Porc
(96 repas)

17%
Poisson
(122 repas)
55%
Végétarien
(404 repas)

Au total, cela représente 55% de repas végétariens et 45% de repas

(soit 6,3 repas sur 14 par semaine) avec des produits carnés.

14
 Impact carbone
ALIMENTATION

> D’un point de vue climatique, on distingue les produits carnés à fort impact carbone (bœuf et
agneau) de ceux à faible impact carbone (poulet, porc, poisson, fruits de mer).

Kg de CO2e émis pour un repas moyen

Repas végétarien 0,5 kg

Repas avec du poulet, du porc, du poisson ou des fruits de mer 1,3 kg

Repas avec du bœuf, du veau ou de l’agneau 6 kg

AINSI, EN 2020, MON ALIMENTATION A REPRÉSENTÉ ENVIRON 1 023 KGCO 2 E :

365
Petits déjeuners (hors jus de fruits) 73
404
Repas végétariens 206
286
Repas de produits carnés à faible impact 386
40
Repas de produits carnés à fort impact 252

Alcool (tous types, 0,75 l / semaine) 104

Jus / Sirop / Soda (0,5 l / semaine) 28

Thé (2 tasses / jour) 7

Nombre de repas / an Kg de CO2e

> Par ailleurs, l’impact carbone de la collecte et de la valorisation des déchets

alimentaires et d’emballage que nous avons produits en 2020 correspondent
à 123 kgCO2e, dont la moitié pour le recyclage du verre.

15
 Impact carbone
ALIMENTATION

À NOTER PISTES D’AMÉLIORATON

1 tCO2e rien que pour mon ali- > passer de 6,3 à 5 repas par
mentation ! semaine avec des protéines
animales.
Un repas avec du bœuf, du
veau ou de l’agneau émet 12 > disposer d’un suivi par
fois plus de GES qu’un repas poids et d’un suivi des produits
végétarien ! Mes 400 repas laitiers, qui sont à fort impact
végétariens de l’année sont carbone.
à l’origine d’émissions moins
élevées (206 kgCO2e) que mes
40 repas avec du bœuf ou de
l’agneau (252 kgCO2e) !

16
 Impact carbone
BIENS ET SER VICES

Biens et services

VÊTEMENTS

• J’achète la plupart des vêtements d’occasion, en brocante, sur Vinted ou Leboncoin. J’essaye égale-
ment de faire réparer nos habits quand cela en vaut la peine.

• Détail des vêtements achetés en 2020, pour les enfants et pour moi :

Veste Pull Chaussures Polo Pantalon Chaussettes Caleçons Bonnet

Neuf 2 1 1 1
Occasion 2 4 1 2 10 19 1

• Détail des dépenses d’habillement en 2020 :

Vêtements neufs 150 euros

Vêtements d’occasion 231 euros

Retouches 73 euros

> L’impact carbone des 150 euros de vêtements achetés neufs s’élève à 45 kgCO2e.

17
 Impact carbone
BIENS ET SER VICES

AUTRES ACHATS

• Pour l’équipement de la maison et du jardin, j’essaie d’acheter le maximum de choses d’occasion, prin-
cipalement sur Leboncoin et en brocante.

• Répartition des achats 2020 entre neuf et occasion (meubles, électroménager, objets, équipement du
jardin, cadeaux de Noël et d’anniversaire…) : 55% NEUF / 45% OCCASION

• Exemples d’achats d’occasion de l’année : étendoir, canapé, couvertures, aspirateur, draps, table basse,
rollers de Romain, sac à dos de randonnée, scie, canne à pêche, friteuse, BDs et jouets…

> L’impact carbone lié aux principaux biens de consommation que je possède ou que j’ai achetés neufs
en 2020 est de 392 kgCO2e et se décompose comme suit :

Kg de CO2e Durée de Kg de
émis à la détention CO2e
fabrication (en année) par an

Lave-linge 7 kg 342 10 34
Ordinateur portable 156 5 31
Sèche-linge 302 10 30
Lave-vaisselle 271 10 27
Réfrigérateur 257 10 26
Écran (Valeur pour 21’) 222 10 22
Four 217 10 22
Box ADSL 60 5 12
Micro-onde 98,4 10 10
Plaques induction 90 10 9
Smartphone 5 pouces 33 5 7
Hotte à extraction 60 10 6
Aspirateur 47 10 5
Robot multifonctions 41 10 4
Yaourtière 22 10 2
Enceinte bluetooth 9 5 2

Amortissement annuel de mes équipements électroménagers 249 kgCO2e

Autres produits manufacturés (petit électroménager, mobilier, livres…)

1 560 euros soit 143 kgCO2e
achetés neuf en 2020

18
 Impact carbone
BIENS ET SER VICES

USAGE DU NUMÉRIQUE

• Je n’ai pas de TV mais un ordinateur portable et un écran, que j’utilise pour regarder des DVDs.

• J’ai une box ADSL. Je passe en moyenne 3 heures par jour sur Internet (!) sur mon ordinateur ou mon téléphone.

• J’ai un smartphone (iPhone 8) et un forfait 20 Go par mois, que je n’utilise pas complètement en général.

> Les émissions liées à mon usage du numérique en 2020 s’élèvent à 103,5 kgCO2e :

Nombre Quantité de
Usage Impact carbone d’unités Commentaire
CO2e en 2020

Ce chiffre correspond à une

moyenne des usages ; re-
Vidéo sur internet 100 gCO2e / heure17 1h/jour 37 kgCO2e garder une vidéo SD en wifi
émettrait 30 fois moins de
GES qu’une vidéo 4K en 4G.

Utilisation smartphone 128,5 gCO2e / Go18 20 Go/mois 31 kgCO2e

Mail avec pièce jointe 35 gCO2e19 1/jour 13 kgCO2e
Navigation internet 15 gCO2e / heure20 2h/jour 11 kgCO2e
Musique en ligne 11 gCO2e / heure21 2h/jour 8 kgCO2e
Mail sans pièce jointe 4 gCO2e22 2h/jour 4 kgCO2e

PISTES D’AMÉLIORATON
> diviser ma consommation
de vidéos en ligne et de don-
nées sur mon smartphone
par deux, et, surtout, passer
moins de temps connecté…

17
Déclaration de Netflix, mars 2021
18
Application Mobile Carbonalyser, The Shift Project
19
Base Carbone de l’ADEME
20
Astuces pour réduire l’empreinte écologique de votre navigation sur internet, Orange, 2021
21
Outil MyCO2, Carbone4
22
Base Carbone de l’ADEME

19
 Impact carbone
FINANCE

Finance

• Les actifs financiers que détiennent les particuliers sont à l’origine d’émissions de GES plus ou moins
importantes en fonction des projets que les banques financent avec.

• Les banques qui financent fortement les énergies fossiles (Société Générale, BNP Paribas, Crédit agri-
cole) ont un niveau d’émissions par euro investi très supérieur à celles qui n’investissent que dans des
projets écologiques et sociaux et dans les énergies renouvelables (Crédit coopératif par exemple).

• En 2016 et 2017, 70% des financements énergétiques des banques ont été fléchés vers les énergies
fossiles, contre 20% vers les énergies renouvelables23.

> En 2020, j’avais 30 000 euros d’actifs classiques à la HSBC, montant qui représente 339 kgCO2e. Si j’étais
dans une banque plus responsable (Crédit Coopératif par exemple), cela représenterait seulement 102 kgCO2e.

À NOTER
J’ai retenu la méthode de calcul du calculateur carbone MicMac (v2.7), mais d’autres es-
timations donnent des chiffres 50 à 100 fois plus importants (!!) :
- Avec la méthodologie de l’étude « Banques : des engagements Climat à prendre
au 4ème degré » d’Oxfam, parue en 2020, ils représenteraient environ 14 tonnes
de CO2e par an.
- Avec la méthodologie de l’étude « L’empreinte carbone des banques françaises »,
publiée en 2010 par l’ONG Les Amis de la Terre et le cabinet de conseil Utopies,
mes 30 000 euros à la HSBC représenteraient 21 tonnes de CO2e par an.
J’ai choisi cette estimation très basse car l’outil MicMac est reconnu, car la plupart des
calculateurs n’intègrent pas du tout les émissions liées aux actifs financiers des particu-
liers et car prendre une estimation haute (entre 14 et 21 tCO2e rien que pour mon argent
à la banque) fausserait complètement mon bilan carbone global.
Ces estimations montrent l’impact carbone colossal des banques : chaque tranche de
10 000 euros dans une banque classique représenterait entre 4,5 et 7 tCO2e !

PISTE D’AMÉLIORATON
> changer de banque !

La colossale empreinte carbone des banques : une affaire d’État, Les Amis de la Terre / Oxfam, 2019
23

20
 Impact carbone
SER VICES PUBLICS

Services publics

• Ce poste correspond aux émissions relatives à l’ensemble des services publics dont nous bénéficions
en tant que citoyens français : santé, routes, éducation, justice, défense, etc.

> Les émissions relatives aux services publics représentent, par Français et par an, 1 113 kgCO2e24

PISTES D’AMÉLIORATON
> s’engager pour pousser l’État à transformer notre système socio-technique.

Rapport sur l’état de l’environnement, fiche thématique « L’empreinte carbone en France », Ministère de la Transition Ecologique
24

21
 Autres
impacts

22
 Autres impacts
HYGIÈNE / COSMÉTIQUES

Hygiène / cosmétiques

• Je prends une douche par jour et les enfants une tous les deux jours.

• Nous nous lavons le corps et les cheveux au savon d’Alep (bio, fabriqué en France).

• J’essaye de préparer moi-même un maximum de produits ménagers et de cosmétiques :

Produits faits maison Produits achetés dans le commerce

Mousse à raser
Cosmétiques Déodorant Savon d’Alep
Dentifrice

Lessive
Produit multiusages
Produits ménagers Tablettes lave-vaisselle*
Détartrant WC
Produit vitres

* J’ai essayé d’en fabriquer mais cela n’a pas été très concluant…

• Pour la vaisselle j’utilise juste un savon de Mar-

seille. J’ai une éponge en tissu lavable et une éponge
en cuivre pour les ustensiles à gratter. J’ai aussi une
éponge classique mais j’essaie de n’en utiliser qu’une
par an.

• J’utilise environ une lame de rasoir par an.

23
 Autres impacts
EAU

Eau

• Nous n’avons pas de baignoire à la maison, ce qui limite fortement la consommation d’eau.

• Lorsque je prends une douche, j’essaie de récupérer l’eau qui coule avant qu’elle ne soit chaude, cela
représente environ 4 litres à chaque douche (bon je ne le fais pas à chaque fois).

• Nous avons la chance d’avoir une citerne de récupération d’eau de pluie en dessous de la maison, que
j’utilise pour arroser le jardin.

• Nous avons des mousseurs sur chaque robinet pour limiter notre consommation et je fais la guerre aux
garçons pour qu’ils fassent attention.

> Consommation d’eau en 2020 : 51 600 litres, soit 51,6 m3, contre une consommation moyenne
de 120m3 pour un foyer de 2,5 personnes comme le nôtre en France25.

CONSOMMATION D’EAU ANNUELLE

COMPARAISON AVEC LA MOYENNE
NATIONALE (M 3 PAR AN)

150

100

50 120
51,6

Nous Moyenne France (ménage de 2,5 personnes)

PISTES D’AMÉLIORATON
> passer d’une consommation annuelle de 51,6 m3 à 45 m3.

25
Quelle est la consommation moyenne d’eau par ménage ?, Le centre d’information sur l’eau

24
 Autres impacts
DÉCHETS

Déchets

• Nantes est passée en extension des consignes de tri en novembre 2019 : désormais tous les embal-
lages pastique peuvent être mis dans la poubelle jaune, même les pots de yaourt et les sacs en plastique.

• J’achète un certain nombre de produits en vrac (pâtes, riz, semoule, quinoa, lentilles…) mais nous
avons encore beaucoup trop d’emballages…

• Nous avons un compost où nous jetons tous nos déchets organiques : épluchures (y compris agrumes
et coquilles d’œuf), carton non encré, feuilles mortes…

• J’essaie de récupérer un maximum d’emballages : carton, papier bulle, enveloppes, que je réutilise quand
j’envoie des colis. Pour les dessins des enfants, je recycle tous les courriers administratifs en papier brouillon.

• J’ai fait deux apports de déchets divers en déchèterie (cagettes, objets cassés…) mais je n’ai pas noté
le poids, cette catégorie n’apparaît donc pas dans les chiffres présentés plus bas.

En 2020, notre famille a généré 320,5 kg de déchets, répartis comme suit :

DÉCHETS PAR FLUX (KG PAR AN)

120

100

80

60
113,5 108,3
40
48,4 41,3
20

Compost Verre Déchets recyclables (poubelle jaune) Déchets non recyclables (poubelle bleue)

> Grâce au compost,

nous avons ainsi pu valoriser les trois
quarts des déchets qui auraient autrement
fini dans la poubelle bleue. Ainsi, sur les
320,5 kg de déchets générés en 2020, seulement
13% de nos déchets (les 41,3 kg de la poubelle
bleue) n’ont pas été valorisés.

25
 Autres impacts
DÉCHETS

PRODUCTION DE DÉCHETS ANNUELLE :

COMPARAISON AVEC LA MOYENNE NATIONALE (KG)

700

600

500

400

300 635
200
272,5
100 156,7
41,3
0
Déchets recyclés Déchets non recyclés
(verre et poubelle jaune) (poubelle bleue)

Nous Moyenne France (ménage de 2,5 personnes)

PISTES D’AMÉLIORATON
> diminuer les emballages en achetant encore plus de vrac
(notamment la viande, le poisson, le fromage…)

26
Bilan carbone
individuel

27
 Nombre de personnes concernées
Émissions de GES Émissions
Données 2020 Unité correspondantes individuelles Détails

LOGEMENT
Construction, rénovation de la maison 88 m2 779 kgCO2e 2,5 312 kgCO2e Amortissement annuel sur 120 ans des émissions générées par la construc-
tion de notre maison (qui date de 1933) et par une rénovation tous les 30 ans.
Chauffage 501 m3 133 kgCO2e 2,5 53 kgCO2e Ilek (biométhane)
Electricité 2 235 kwh 28 kgCO2e 2,5 11 kgCO2e Ilek (biométhane)
376 kgCO2e

TRANSPORT
Construction voiture 1 Xsara Picasso 533 kgCO2e 2,5 213 kgCO2e Amortissement annuel sur 15 ans des émissions générées par la construction
de notre voiture (qui date de 2005)
Trajets voiture 5 803 km 1 426 kgCO2e 2,5 570 kgCO2e Essence, 9l/100km
Train 2 460 km 14 kgCO2e 1 14 kgCO2e
Vélo électrique 1 110 km 15 kgCO2e 1 15 kgCO2e
Transports en commun 1 h / semaine 2 kgCO2e 1 2 kgCO2e
814 kgCO2e

ALIMENTATION
Petits déjeuners 365 repas 73 kgCO2e 1 73 kgCO2e
Repas végétariens 404 repas 206 kgCO2e 1 206 kgCO2e
Repas poisson ou viande blanche 286 repas 386 kgCO2e 1 386 kgCO2e
Repas viande rouge 40 repas 252 kgCO2e 1 252 kgCO2e
Alcool 1 l / semaine 104 kgCO2e 1 104 kgCO2e
Soda, jus, sirops 1 l / semaine 28 kgCO2e 1 28 kgCO2e
Thé 2 tasses / jour 7 kgCO2e 1 7 kgCO2e
Déchets 84 kgCO2e 1 84 kgCO2e Emissions liées au recyclage des déchets
1 140 kgCO2e

BIENS ET SERVICES
Achat électroménager neuf 60 euros 60 kgCO2e 1 60 kgCO2e
Achat textile neuf 150 euros 45 kgCO2e 1 45 kgCO2e
Achats autres (livres, meubles…) 1 500 euros 83 kgCO2e 2,5 33 kgCO2e
Lave-linge 7 kg 34 kgCO2e 2,5 14 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Ordinateur portable 31 kgCO2e 2,5 12 kgCO2e Durée de détention : 5 ans
Sèche linge 30 kgCO2e 2,5 12 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Box ADSL 12 kgCO2e 1 12 kgCO2e Durée de détention : 5 ans
Lave-vaisselle 27 kgCO2e 2,5 11 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Réfrigérateur 26 kgCO2e 2,5 10 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Ecran (Valeur pour 21’) 22 kgCO2e 2,5 9 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Four 22 kgCO2e 2,5 9 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Smartphone 5 pouces 7 kgCO2e 1 7 kgCO2e Durée de détention : 5 ans
Micro-ondes 10 kgCO2e 2,5 4 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Plaques induction 9 kgCO2e 2,5 4 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Enceinte bluetooth 2 kgCO2e 1 2 kgCO2e Durée de détention : 5 ans
Hotte à extraction 6 kgCO2e 2,5 2 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Aspirateur 5 kgCO2e 2,5 2 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Robot multifonctions 4 kgCO2e 2,5 2 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
Yaourtière 2 kgCO2e 2,5 1 kgCO2e Durée de détention : 10 ans
190 kgCO2e

NUMÉRIQUE
Vidéo sur Internet 1 h / jour 37 kgCO2e 1 37 kgCO2e
Utilisation smartphone 20 Go / mois 31 kgCO2e 1 31 kgCO2e
Mail avec pièce jointe 1 / jour 13 kgCO2e 1 13 kgCO2e
Navigation Internet 2 h / jour 11 kgCO2e 1 11 kgCO2e
Musique en ligne 2 h / jour 8 kgCO2e 1 8 kgCO2e
Mail sans pièce jointe 4 / jour 4 kgCO2e 1 4 kgCO2e
104 kgCO2e

FINANCES
Actifs classiques 30 000 euros 339 kgCO2e 1 339 kgCO2e
339 kgCO2e

SERVICES PUBLICS
Forfait par citoyen 1 113 kgCO2e 1 1 113 kgCO2e
1 113 kgCO2e

TOTAL 4 076 kgCO2e

28
Au total j’arrive à un peu plus de 4 tCO2e par an. J’ai essayé d’être le plus précis possible mais ce chiffre
est à prendre avec des pincettes et sous-estime vraisemblablement la réalité de mon empreinte carbone
individuelle car il ne prend pas en compte plusieurs sources d’émissions qui devraient m’être attribuées
(une ou deux locations de voiture, l’empreinte de l’ensemble des objets que je possède et qui ne sont pas
listés dans ce rapport, les livraisons de produits d’occasion…).

L’alimentation, les services publics et le transport

sont mes trois principaux postes d’émissions (78% du total) :

RÉPARTITION DE MES ÉMISSIONS DE CO 2 EN 2020

3%
5% Numérique
Biens et services
8%
Finance 28%
Alimentation

9%
Logement

20%
Transport
27%
Services publics

29
Par rapport aux émissions moyennes d’un Français, mes émissions annuelles se répartissent comme suit :

ÉMISSIONS ANNUELLES TOTALES (KGCO 2E)

12 000

10 000

8 000

6 000
11 304
4 000

2 000 4 076

0
Mon empreinte Moyenne française

RÉPARTITION DES ÉMISSIONS (KGCO 2E)

3 500
3 165
3 000
2 579
2 500
2 158
2 000 1 789

1 500
1 140 1 113 1 113
1 000 814
500
500 376 294 339

0
Logement Transports Alimentation Biens Finances Services
et services publics

Mon empreinte Moyenne française

Les chiffres correspondant à la moyenne française proviennent du calculateur carbone MicMac (v2.7).

EXPLICATION DES PRINCIPAUX ÉCARTS

Logement : logement de taille raisonnable et 100% d’énergie (chauffage + électricité) d’origine renouvelable
Transports : seulement 5 000 km en voiture en 2020 (à diviser par 2,5 personnes) et pas d’avion
Alimentation : 55% de repas végétariens et seulement 3 fois par mois du bœuf
Biens et services : presque que des achats d’occasion

30
 Conclusion
Je suis agréablement surpris d’arriver à environ
4 tonnes de CO2e ; je m’attendais à un chiffre plus
élevé. Une empreinte d’environ 4 tonnes implique
quelques choix (pas d’avion, environ 2 000 km de
voiture seulement, 55% de repas végétariens et
seulement 3 repas avec du bœuf par mois, prati-
quement pas d’achats de produits neufs, chauffage
et électricité d’origine renouvelable…), mais j’ai
le sentiment d’avoir un mode de vie confortable
et de ne pas faire de sacrifices particuliers, sauf
peut-être en ce qui concerne les voyages.
4 tonnes représentent une empreinte assez basse
par rapport aux 11 tonnes émises annuellement
par chaque Français, mais cela reste le double de
ce qu’il faudrait et la route est encore longue avant
d’atteindre les 2 tonnes…
Sans changements majeurs dans notre système
socio-technique, qui attribue d’office un forfait
d’1,1 tonne de CO2e à chaque Français pour l’en-
semble des services dont il bénéficie, cela ne
sera pas possible. Et même si les émissions liées
aux services publics étaient réduites à la portion
congrue, diminuer encore mon empreinte d’1,5 à
2 tCO2e par an impliquerait au moins de ne plus
utiliser de voiture (économie d’environ 800 kg-
CO2e) et de devenir végétarien (économie d’envi-
ron 500 kgCO2e).
Rien d’infaisable, mais on rentre là dans le vif du su-
jet : à quel point suis-je prêt à me contraindre pour
m’aligner avec ce qu’exige la situation ? D’autant
moins que par ailleurs la majorité ne s’encombre
pas de ces préoccupations. Et puis je pavoise avec
mes 4 tCO2e, mais avec trois enfants et des émis-
sions familiales partagées entre deux maisons in-
dividuelles, je n’ai de leçons à donner à personne.
Pour y arriver ensemble, il faut rendre désirables
ces modes de vies plus sobres, mettre la simplicité
à la mode et utiliser le génie français, dont on se
désole à raison qu’il soit si mal mis à profit depuis
cinquante ans, pour inventer un projet de société
solidaire, écologique et enthousiasmant.
Et pour cela commençons par trouver des moyens
nouveaux d’expliquer et de convaincre, de telle
manière qu’il ne soit ensuite plus possible de ne
pas se retrousser les manches.

PRINCIPALES ACTIONS
SI VOUS SOUHAITEZ COMMENCER À RÉDUIRE DRASTIQUEMENT VOS ÉMISSIONS

> énergie d’origine renouvelable / LOGEMENT

> pas d’avion / DÉPLACEMENTS

> moins de 5 000 km en voiture par an / DÉPLACEMENTS

> viande rouge une fois par semaine maximum / ALIMENTATION

> cuisine 100% locale, bio et de saison / ALIMENTATION

> pas d’achats de produits neufs / BIENS ET SERVICES

> une banque responsable / FINANCES

31
 Note méthodologique
• Les facteurs d’émissions utilisés sont, sauf précision contraire, ceux de la base carbone de l’ADEME
(www.bilans-ges.ademe.fr)

LOGEMENT

• Construction de la maison :
- J’ai considéré un amortissement de la construction de la maison sur 120 ans (contre 30 ans
dans les calculateurs carbone que j’ai utilisés), car elle a été construite en 1933 et a donc 82 ans.
L’Ademe compte 425 kgCO2e / m2 pour une maison individuelle. Pour notre maison de 88m2 cela
donne donc 37,4 tCO2e.
- J’ai par ailleurs pris l’hypothèse que la maison est rénovée entièrement tous les 30 ans, soit trois
fois au cours de sa vie (au bout de 30, 60 et 90 ans) et considéré pour la rénovation un facteur
d’émission inférieur de moitié à celui de la construction . Pour notre maison cela donne 3*18,7=56,1 tCO2e.
- Le total des émissions est de 93,5 tCO2e pour 120 ans, soit 779 kgCO2e par an.

• Biométhane : le facteur d’émission utilisé provient de l’étude « Evaluation des impacts GES de la production
et l’injection du biométhane dans le réseau de gaz naturel », réalisée par les cabinets Quantis et ENEA en 2017.

• Electricité verte : le facteur d’émissions utilisé provient du fournisseur Enercoop (2016).

DEPLACEMENTS

• Construction de la voiture : 8 tCO2e pour une berline (chiffre issu de l’étude « Le véhicule électrique dans
la transition écologique en France », menée par l’ADEME et Carbone 4 en 2017). J’ai considéré une durée
de détention de 15 ans (ma voiture a 15 ans), ce qui donne 533 kgCO2e par an.

• Vélo électrique : 262 kgCO2e pour la construction du vélo (base carbone ADEME). J’ai considéré un kilo-
métrage total de 20 000 km sur la durée de vie du vélo, soit 13,1 gCO2e par km parcouru.

ALIMENTATION

• Emissions par type de repas : les facteurs d’émissions considérés (végétarien, viandes blanches et pois-
sons, viande rouge, alcool, soda/jus/sirops, thé) proviennent de la base carbone de l’ADEME.

• Petits déjeuners : j’ai retenu le chiffre de 200 gCO2e par petit-déjeuner, qui est une moyenne des émis-
sions des différents types de petits déjeuners que je prends :
- 80 g de muesli et 20 cl de lait de soja > 234 gCO2e
- 2 tartines de beurre et de confiture > 88 gCO2e
- Une banane et un kiwi > 158 gCO2e
Le jus et le thé que je bois au petit déjeuner sont comptabilisés par ailleurs.

32
• Emissions liées à la collecte et au traitement des déchets : le chiffre retenu est calculé à partir des fac-
teurs d’émissions donnés par l’ADEME :

KgCO2e KgCO2e
Kg KgCO2e/ émis émis
de déchets kg jeté famille individuels

Verre 108,3 0,6 69,2 62,3 Je compte 90% du verre pour moi

Poubelle jaune 48,4 0,8 38,3 15,3 Total divisé par 2,5

Poubelle bleue 41,3 0,4 15,6 6,2 Total divisé par 2,5
À Nantes 90% des déchets sont incinérés
et 10% enfouis. Sont prises en compte les
émissions évitées via la valorisation énergétique.

123,1 83,8 KgCO2e

BIENS ET SERVICES

• Usage du numérique : les facteurs d’émissions ont été plus compliqués à trouver et sont issus de
sources variées (Netflix, The Shift Project, Base Carbone de l’ADEME, Orange, Carbone4).

FINANCES

• Usage du numérique : le chiffre retenu (11,3 kgCO2e pour 1 000 euros d’actifs investi) provient de l’outil
MicMac (v2,7), qui s’appuie sur l’étude « L’empreinte carbone des banques françaises », publiée en 2010
par l’ONG Les Amis de la Terre et le cabinet de conseil Utopies. Il est calculé sur la base des émissions
de BNP Paribas (émissions annuelles de 905 gCO2e/euros confié à la banque), en considérant, contraire-
ment à l’utilisation qui est faite par l’étude des Amis de la Terre et d’Utopies, et au vu de leur méthodo-
logie de calcul, que ces émissions sont à appliquer aux dividendes touchés et non à l’épargne totale. Les
dividendes en fonction de l’épargne ou des actifs sont évalués sur la base d’un taux d’intérêt de 1,25 %
(taux du livret A). epagneclimat.com, consulté le 05/09/2014.

26
Travaux : Quels matériaux choisir pour limiter son empreinte carbone ?, Site Internet de Vantenfall, 2019

33
 Fin

Maquette : atelier de création graphique LASCO

34