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Promotion 2022
Amélioration de l’architecture du système numérique
de contrôle commande de la ligne phosphorique F à Maroc Phosphore I
Dédicaces
À mon cher père Abdellatif,
Tant de phrases et d'expressions, aussi éloquentes soient-elles, ne peuvent exprimer
ma gratitude et ma reconnaissance. Face aux difficultés de la vie, vous m'avez
insufflé le sens des responsabilités, de l'optimisme et de la confiance en moi. Vos
conseils m'ont toujours guidé vers le succès. Votre patience sans fin, votre
compréhension et vos encouragements sont le soutien important que vous m’ayez
toujours apporté. Je te dois le moi d'aujourd'hui et le moi de demain, et je ferai
toujours de mon mieux pour garder ta fierté et ne jamais te laisser tomber…
Sekkay Nouhayla
Dédicace
Je dédie ce travail
Merveilleuse maman j'espère que j'ai été à la hauteur de vos espérances. Que ce
modeste travail soit un début de mes récompenses envers vous. Que Dieu le tout
puissant puisse vous bénir, et vous accorder une longue vie Pleine de bonheur et
de satisfaction.
Ettahiri Hajar
Remerciements
La perfection dans un travail nécessite une forte communication, un grand sens
d’écoute aux conseils et aux recommandations des professeurs, des encadrants
pédagogiques et industriels. Tout d’abord nous remercions Dieu le tout puissant
de nous avoir donné l’audace pour dépasser toutes les difficultés.
Nous tenons aussi à présenter nos remerciements à tout le corps professoral de
l’École Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique, et particulièrement
aux membres de jury qui ont accepté de juger ce travail.
La plus grande gratitude va à nos encadrants académiques, Professeur EL
YAAGOUBI EL Hassane et Professeur El ASSOUDI Abdellatif, pour leur temps
consacré et leurs précieux conseils qui nous ont permis de mener à bien ce travail.
Les discussions que nous avons partagées ont permis d’orienter notre travail
d’une manière très pertinente. On vous remercie de nous avoir encadré, et nous
avoir encouragés tout au long de la période du projet.
Que notre encadrant industriel Mr. Samir Soufiane trouve ici l’expression de
nos vifs remerciements pour sa contribution à la réussite de ce travail et pour ses
directives précieuses, son encadrement et ses fines suggestions. Il était toujours à
l’écoute et serviable tout au long de la réalisation de ce travail.
Nous voudrions également exprimer notre profonde gratitude à Mr Salah
ELQALB pour ses orientations et ses conseils judicieux durant toute la période
de stage.
Enfin, nous adressons nos vifs remerciements et nos admirations au Professeur
LACHKAR Ibtissam pour avoir bien voulu de présider le jury de ce travail et
Professeur El Bouatmani El Mahfoud d’avoir accepté d’évaluer notre rapport,
ainsi que pour leurs qualité d’enseignement et leurs compétences. On a eu
l’honneur et le privilège de vous avoir parmi les membres de notre jury.
Résumé :
Ce présent rapport présente le travail de notre stage de fin d’étude de quatre mois que nous
avons effectué au sein de l’Office chérifien de phosphate. Notre sujet de stage est
l’Amélioration de l’architecture du système numérique de contrôle commande de la ligne
phosphorique F à Maroc Phosphore I. Cette amélioration a pour objectif d’éviter les
perturbations de production causées par l’absence de communication entre les trois installations
à savoir le broyage, la réaction/filtration et le lavage. Cette communication s’effectue pour des
buts d’asservissement ou de régulation entre les composants matériels qui se situent dans des
installations séparés. Finalement une nouvelle architecture de contrôle commande est proposé,
afin d’assurer une continuité de communication entre les trois processus et le système de
supervision.
Abstract :
This report presents the work of our four-month final study period at OCP Safi. Our subject of
internship is the Improvement of the architecture of the digital control system control of the
phosphoric line F in Maroc Phosphore I. This improvement aims to avoid production
disturbances caused by the lack of communication between the three installations, namely the
grinding, the reaction/filtration and the gas washing. This communication is carried out for
control or regulation purposes between the hardware components, which are located in separate
plants. Finally, a new control architecture is proposed, in order to ensure a continuity of
communication between the three processes and the supervision system.
Sommaire :
Dédicaces ................................................................................................................................... 3
Remerciements ........................................................................................................................... 6
Liste des figures ......................................................................................................................... 8
Liste des tableaux ..................................................................................................................... 11
Liste des Abréviations .............................................................................................................. 12
Introduction générale : ............................................................................................................. 17
Chapitre 1 : Contexte et cadrage du projet ............................................................................... 19
1.1 Introduction ................................................................................................................... 19
1.2 Présentation du groupe OCP ......................................................................................... 19
1.2.1 Les sites de l’OCP .................................................................................................. 19
1.2.2 Le site de Safi ......................................................................................................... 19
1.2.3 La direction Maroc Phosphore I............................................................................. 20
1.2.3.1 Les services de l’entité MP1 .............................................................................. 20
1.2.3.2 Les ateliers de MP1 ............................................................................................ 21
1.2.4 Le service de maintenance et d’instrumentation .................................................... 23
1.2.4.1 Les services du département d’instrumentation ................................................. 23
1.2.4.2 L’organigramme du service d’instrumentation .................................................. 24
1.3 Cahier des charges ......................................................................................................... 24
1.3.1 Contexte du projet .................................................................................................. 24
1.3.2 Objectif du projet ................................................................................................... 24
1.3.3 Axes du sujet : ........................................................................................................ 25
1.3.4 Planning du projet .................................................................................................. 26
1.3.4.1 Diagramme de GANTT ...................................................................................... 27
1.4 Conclusion ..................................................................................................................... 27
Chapitre 2 : Description de l’installation de l’atelier phosphorique ........................................ 28
2.1 Introduction ................................................................................................................... 28
2.2 Description du procédé de la production d’acide phosphorique ................................... 28
2.2.1 L’unité de broyage ................................................................................................. 29
2.2.1.1 Présentation du broyage ..................................................................................... 29
2.2.1.2 Modélisation de l’unité de broyage du procédé NISSAN .................................. 29
2.2.1.3 Le processus du broyage à boulets ..................................................................... 29
2.2.1.4 Modélisation de l’unité de broyage du procédé Rhône Poulenc ........................ 30
Annexes .................................................................................................................................... 96
Introduction générale :
Pour piloter ses unités de production, Maroc Phosphore 1, l’une des 3 entités opérationnelles
de l’OCP SAFI, dispose d’un certain nombre de systèmes DCS (SNCC) qui sont installés aux
différents ateliers de l’usine. C’est le cas du système DCS de la ligne F phosphorique, qui
constitue l’élément le plus important dans l’outil de pilotage de la production de cette ligne. Ce
système a connu plusieurs extensions et modifications, ce qui constitue un challenge en termes
de fiabilité et d’optimisation d’architecture réseau. Il se compose de trois unités principales :
Le broyage, la réaction/filtration et le lavage des gaz qui est une opération de dépollution d’une
importance stratégique, vu qu’elle concerne la limitation de certains produits nuisibles à
l’environnement dans l’atmosphère. Afin de se conformer à la prescription d’un contexte
environnemental règlementaire qui impose une émission gazeuse dont la teneur en Fluor est
inférieure à 5 mg/N.m3, il est nécessaire de faire passer une communication entre l’unité de
réaction, le lavage des gaz et le broyage. Cependant la mise en place de cette communication a
poussé à faire des changements dans le processus et d’ajouter quelques asservissements et
régulations entre les composants matériels qui se situent dans les différentes installations.
Le présent travail consiste, donc, à évaluer la communication entre les systèmes, ainsi que leurs
répercussions sur les performances des installations phosphoriques, en vue de déceler les pistes
d’améliorations possibles.
Les réserves en phosphate sont principalement utilisées dans la fabrication des engrais, elles
proviennent des sites de Khouribga, Benguerir, Youssoufia et Boucraa-Laayoune.
Le groupe OCP fixe comme objectifs la valorisation sur place du minerai extrait, parmi ses
unités, on trouve :
Maroc phosphore de Safi valorise une partie des phosphates extraits de Youssoufia et ceux en
provenance de Benguerir, afin de produire de l’acide phosphorique et les engrais qui sont quasi
totalement destinés à l’exportation.
Cette entité est composée de trois complexes industriels situés à environ 10 Km de Safi :
Direction Maroc chimie : Maroc Chimie est créée en 1965, cette unité industrielle est
spécialisée dans la valorisation des dérivés des phosphates.
Direction Maroc Phosphore I : Créée en 1975, MPI a pour mission de fabriquer l’acide
phosphorique à 54% P2O5
Direction Maroc-Phosphore II : Maroc Phosphore II est créée en 1981 dans le but de
valoriser les phosphates provenant de BENGUERIR.
Les différents services de cette usine sont structurés selon l’organigramme suivant :
Production énergie
fluide
Contrôle matériel
Maintenance
Chef service matériel
mécanique
Maintenance
électrique
Instrumentation
Cet atelier est le fournisseur de toutes sortes d’eau pour les différentes sections du complexe
MPI, il est constitué de plusieurs sections :
Station de pompage d’eau de mer : comprend quatre pompes verticales dont une de réserve.
Station de filtration : Permet la filtration d’eau de mer qui sera utilisée par la suite dans la
condensation de la vapeur au niveau des condenseurs, ainsi que le refroidissement de certains
équipements.
Station de carburants : Le rôle de cette station est l’alimentation des chaudières et des fours par
le gasoil et le fuel.
Station de traitement des eaux et déminéralisation : C’est la section la plus importante, elle
transforme l’eau en provenance du barrage en trois sortes d’eau : Eau filtrée, Eau déminéralisée
et eau décilicée.
Cet atelier est doté d’un ensemble de dispositifs, matériels et de potentiel humain qui lui permet
de produire l’énergie électrique et la vapeur d’eau nécessaire pour le bon fonctionnement de
MPI.
La centrale thermique permet d’alimenter le complexe MPI en utilités indispensables pour son
fonctionnement à savoir :
Cet atelier a pour vocation principale la production de l’acide sulfurique à partir du soufre
liquide filtré. Cette mission est assurée grâce à un ensemble de cinq lignes, dont quatre
anciennes (A, B, D et F) et la nouvelle ligne H. Cet atelier est le premier fournisseur de vapeur
(Haute et Basse Pression), à partir de l’énergie calorifique récupérée des gaz dans les différentes
étapes de production de l’acide sulfurique.
Cet atelier stratégique constitue l’interface du complexe avec le client final, il a pour vocation
la production du produit fini qui est l’acide phosphorique 54% à partir du phosphate broyé et
de l’acide sulfurique, il est composé de deux unités :
Unité de concentration d’acide phosphorique (CAP) dont le rôle est de concentrer à 54% par
évaporation de l’eau contenue.
Unité de réaction filtration (RF) composée de trois lignes de production d’acide phosphoriques
30%(lignes A, B, D) utilisent le Procédé Nissan HH-DH et une ligne (F) qui utilise le procédé
Rhône-Poulenc.
Section Préparation
Section Entretien
Section Réparation
Pour piloter ses unités de production, Maroc Phosphore 1, dispose d’un certain nombre de
systèmes DCS qui sont installés aux différents ateliers de l’usine.
C’est le cas du système DCS de la ligne F phosphorique, qui constitue l’élément le plus
important dans l’outil de pilotage de la production de cette ligne. Ce système a connu plusieurs
extensions et modifications, ce qui constitue un challenge en terme de fiabilité et d’optimisation
d’architecture réseau. Cela nous amène à lancer la réflexion sur l’analyse des risques et des
défaillances présentées et de proposer des solutions technologiques adéquates.
Partie commande :
Définir l’architecture du système numérique de contrôle commande SNCC de la
solution.
Faire un choix technico-économique en se basant sur une étude des solutions proposées
par les différents fabricants/fournisseurs.
Mise à niveau du programme de contrôle-commande.
Partie IHM :
Avant d’entamer le projet, et afin de structurer la réalisation des différentes tâches, la durée
nécessaire à la réalisation de chaque étape a été estimée suite à une logique d’ordonnancement,
sous forme d’un diagramme de GANTT
1.4 Conclusion
La description de l’organisme d’accueil est une phase primordiale pour mieux assimiler et
cerner ce projet. Et c’est dans ce sens qu’il est indispensable de présenter le lieu de déroulement
de ce projet de fin d’études, à savoir l’atelier phosphorique de Maroc Phosphore I, ainsi que de
déterminer le contexte du projet et le cahier des charges. Dans le chapitre qui suit, une
description détaillée des installations sera élaboré. Vu que la compréhension des trois processus
nous aidera à déchiffrer les différents problèmes liés à l’absence de communication entre les
trois installations : Le Broyage, La réaction/Filtration et le Lavage.
2.1 Introduction
Ce chapitre a pour objectif de présenter l’atelier phosphorique, le lieu de ce projet de fin
d’études, pour pouvoir ensuite annoncer la problématique traitée dans ce travail
Le broyage
La Réaction/Filtration
La concentration
Le lavage des gaz
Atelier NISSAN :
Atelier Rhône-Poulenc :
L’atelier Rhône Poulenc de MPI utilise le procédé Français Rhône Poulenc de la production
d’acide phosphorique. Ce procédé est reconnu mondialement (utilisé dans 26 pays). Au Maroc,
il est utilisé en dix unités dont deux à Safi et huit à Jorf Lasfar.
Cet atelier dispose d’une ligne de production d’acide phosphorique (ligne F) composées des
unités suivantes: l'unité Broyage, l'unité Réaction _ Filtration et l'unité Concentration d’acide
Phosphorique.
Le broyage est une opération de fragmentation du phosphate brut afin de favoriser l’étape de la
réaction & filtration.
Le phosphate provenant de la ville de Youssoufia est stocké dans le hall de stockage. Il est
ensuite acheminé vers les broyeurs des quatre lignes phosphoriques par un système de
convoyeurs. Chaque broyeur est alimenté en phosphate brut par l’intermédiaire d’un sas
alvéolaire et d’une bande.
Une fois le broyeur est plein, il commence à tourner entrainant un mouvement qui fait monter
et tomber les boules sur le phosphate et l’écrase selon la vitesse avec laquelle tourne l’arbre
broyeur. Cette vitesse se règle grâce à un réducteur commandé par un moteur.
Un filtre à manches traite les poussières provenant des différentes jetées du phosphate assurant
ainsi l’assainissement de l’installation. Des couloirs pneumatiques installés au fond du silo
permettent l’extraction du phosphate broyé vers une bande. Celle-ci alimente un élévateur qui
l’achemine vers une trémie intermédiaire puis vers l’unité Réaction & Filtration.
Sur le circuit principal, une première sélection du phosphate brut s’effectue dans le séparateur
dynamique alimenté à débit constant. Un cône de distribution répartit le phosphate sur le plateau
disperseur qui, par l’effet de la force centrifuge, projette les particules les plus lourdes vers la
paroi de la chambre interne permettant ainsi une première sélection. Les particules fines
sélectées sont envoyées vers un convoyeur (redler) puis vers le silo de stockage.
Le phosphate à broyer est introduit dans le fond du broyeur à l’aide d’un sas alvéolaire, en
tournant avec l’arbre vertical, projettent le phosphate entre les pendules et le chemin de
roulement.
A la base du broyeur est injecté un important volume d’air soufflé par le ventilateur provoquant
un tourbillon qui, en traversant de bas en haut la chambre de broyage, entraîne les fines venant
d’êtres générées. Le courant d’air chargé de fines traverse un séparateur statique incorporé au
broyeur avant de se retrouver dans les cyclones. Le séparateur du type à cône inversé assure la
séparation entre les particules ayant atteint la finesse requise et les gros grains qui retombent
par gravité dans la chambre de broyage.
Silo de stockage : Le silo permet le stockage du phosphate broyé. Il est doté d’un circuit de
fluidisation qui est destiné à faciliter l’écoulement des phosphates stockés pour éviter les risques
de colmatage et alimenter l’unité de réaction en phosphate broyé. En effet, l’air provenant d’un
ventilateur est réparti uniformément au travers de la face supérieure d’un couloir et permet au
phosphate stocké de s’écouler aisément.
Le tambour tourne autour de son axe à une vitesse de rotation précise. Si elle est trop lente, les
boulets roulent les uns sur les autres en fond de l'appareil. Si elle est trop rapide, les boulets
restent collés à la paroi sous l'action de la force centrifuge, les boulets ont une taille variant de
2 à 20 cm, fonction de la finesse de broyage désirée.
Vu son diamètre, l’utilisation des enroulements était impossible, et s’est remplacée par des
paliers, ces dernier nécessites une pression appelé pression de soulèvement réalisée a l’aide
d’une pompe qui crée une pression de 5575 bar qui pourra soulever le broyeur
Aussi pour raison de lubrification autre pompe est montée pour lubrifier l’ensemble réducteur
/moteur
une bague fixe. La pression est créée par la rotation rapide de l’étoile à laquelle sont suspendus
les pendules.
Le séparateur dynamique (RP) : Il a pour rôle la sélection des particules conformes entre
70m et 147m. D’une forme cylindrique est composé d’un déflecteur qui sélectionne les
grains (>147m) qui seront renvoyé à nouveau vers le broyeur et un rotor qui permet la
séparation des particules fines.
Deux filtres à manches (RP) : Le premier filtre forme un système de récupération des fines
particules. Le deuxième filtre a pour but d’assainir l’installation de poussières à travers des
différentes jetées afin de récupérer les grains de phosphate
Le phosphate broyé arrivant doit passer par l’unité la réaction afin de crée « la bouillie » et puis
il passe à la filtration afin d’extraire l’acide phosphorique sur tous ses formes.
La réaction :
La filtration :
Attaque par l’acide de retour 𝐇𝟑 𝐏𝐎𝟒 au pré-mélangeur : Cette étape est considérée comme
une phase préparatoire car elle sert à préparer une bouillie facile à être attaquée par l’acide
sulfurique dans les digesteurs, cette phase est assurée par l’attaque de la pulpe de phosphate par
l’acide phosphorique de retour (18% à 20% en P2O5) avec agitation pour transformer le
phosphate tricalcique en mono calcique.
Attaque de la bouillie par l’acide sulfurique 𝐇𝟐 𝐒𝐎𝟒 au digesteur : La bouillie produite dans
le pré mélangeur alimente le premier digesteur pour être attaquée par 1/3 de la quantité
nécessaire de l’acide sulfurique, ce débit est réglé par une vanne régulatrice suivant le débit de
la bouillie qui s’écoule par gravité.
Vers le deuxième digesteur où les 2/3 d’acide sulfurique seront introduit pour poursuite de
l’attaque. Le débordement de la bouillie alimente les cristalliseurs. La température augmente
progressivement dans les deux digesteurs, et pour maintenir la température constante
(paramètre de marche), un système de refroidissement est installé sur place. Les gaz produits
dans les deux digesteurs sont lavés dans le laveur KORTING par l’eau de mer au moyen d’une
pompe.
Le refroidissement est assuré par l’introduction de l’air frais à l’aide d’un ventilateur. Et pour
augmenter le rendement de la cristallisation et le refroidissement, une partie de la bouillie est
recyclée du troisième cristalliseur vers le premier.
Après on arrive au 1er lavage, c’est un lavage du “gâteau“ avec de l’acide faible ; résultat l’acide
moyen (20%)
La troisième étape est le 2éme lavage qui donne l’acide faible (P2O5 10%), ce lavage se fait avec
du gypse ou plutôt de l’eau gypseuse.
Et la 4éme étape est l’évacuation du gypse vers l’eau de mer ; ensuite lavage de toile afin
d’assurer un nouveau cycle de filtration
Cette méthode peut assurer une filtration ‘’parfaite’’ jusqu’à ce qu’il ne reste que le gypse, et
permet à l’usine de profiter de 100% du phosphate apportée.
La réaction :
La filtration :
La réaction
Le phosphate broyé (granulométrie de 80 à 400μm) est mis en réaction avec H2SO4 et l’acide
de retour (ACP moyen de 18 à 22% en P2O5) en milieu aqueux à une température de 78 à 80°C.
Le produit obtenu est une bouillie constituée d’acide phosphorique, de gypse et d’impuretés.
La réaction d’attaque s’effectue dans une cuve de volume utile de 950 m3. Elle est munie d’un
agitateur central et de huit agitateurs périphériques pour assurer le transfert de la chaleur, le
refroidissement de la bouillie et la dispersion de l’acide sulfurique.
L’action de l’acide sulfurique sur le phosphate tricalcique peut être décrite comme suit :
Cette réaction est exothermique, de ce fait, un refroidissement s'impose pour éviter toute
formation de semi-hydrate au-delà de 80°C.
L’opération est assurée par introduction de l'air à la surface libre de la cuve. En effet l'échange
thermique est réalisé par contact direct entre l'air frais et la bouillie projetée en gouttelettes par
des agitateurs à double vis hélicoïdale.
Les gaz résultant de la réaction sont aspirés par un ventilateur à travers une venturi et une tour
cyclonique.
La bouillie obtenue dans le réacteur est transférée par débordement dans la cuve de passage qui
sert à augmenter le temps de séjour de l’attaque du phosphate et à diminuer la température de
la bouillie.
La filtration
Le but de la filtration est de séparer l'acide phosphorique produit, ceci se fait sur un filtre BIRD-
PRAYON. Ce dernier est composé de plusieurs secteurs:
Le pré secteur : il est prévu pour éviter la dilution de l'acide produit par l'eau d'imprégnation
des toiles. L'acide venant du pré-secteur est mélangé avec l'acide moyen.
Le secteur d'acide fort : alimenté par la bouillie venant de la cuve de passage par
l'intermédiaire des nacelles qui répartissent le liquide sur toute la surface.
Le secteur d'acide moyen : le solide sortant du secteur fort contient une quantité importante
de P2O5 ce qui représente une perte considérable en P2O5 si nous pouvions effectuer un lavage
efficace du gâteau par l'acide faible, l'acide moyen résultant est envoyé vers la cuve d'attaque.
Le secteur d'acide faible et d’essorage : Le gâteau subit un lavage à l'eau gypseuse pendant
son parcours. L'acide produit est alors un acide faible qui sert au premier lavage.
Le secteur de lavage des toiles : Le gypse sortant de secteur faible est évacué dans la trémie à
gypse. Celui-ci est mélangé avec de l'eau de mer et est acheminé vers la mer.
Filtre UCEGO : C'est un filtre de forme ronde (filtre à vide), il représente l'élément le plus
important de l'installation, il nous permet de savoir le rendement en P2O5. Le filtre est constitué
d'un plateau mobile qui renferme plusieurs tuyaux collecteurs pour les filtrats provenant de la
table filtrante et d'un plateau fixe qui comprend des compartiments dans lesquels on recueille
les différents filtrats.
D’un plateau perforé en inox qui sert de support muni d’un rebord servant à contenir le
gâteau
D’une toile filtrante en matériau synthétique
D’un palier de soutènement et d’un axe de rotation
Il est composé d’une structure fixe et d’une partie en rotation, ainsi que 2 zones :
Cette unité est composée de sept unités CAP (X, Y, Z, V, T, U, et W). Chacune de ces unités
suit le même principe de concentration d’acide phosphorique.
Description du circuit acide : Une pompe de circulation refoule l’acide à travers une pipe vers
l’échangeur pour le chauffer, puis il pénètre tangentiellement dans le bouilleur pour favoriser
la séparation. Sous une dépression de 60 mmHg, la température d’ébullition d’eau devient 80°C,
la vapeur d’eau et les gaz sont aspirés par l’unité à vide.
Description du circuit à vide : Ce circuit a pour but le lavage des gaz issus de la concentration,
et la création d’une dépression au niveau du bouilleur, pour diminuer la température d’ébullition
d’eau.
Un grand laveur : Dans lequel l’eau de mer entre tangentiellement pour la création d’une
dépression qui va aspirer les gaz au niveau du bouilleur.
Deux petits laveurs : Les gaz, qui ne sont pas lavés par le grand laveur, sont introduits dans
le petit laveur. L’eau de mer qui entre du haut du petit laveur va absorber une partie des gaz,
l’autre partie sera éjectée dans un pot pour le lavage final.
Le lavage des gaz a pour objectif de contrôler le dégagement des composés fluorés afin
d’améliorer les conditions de travail et respecter les normes environnementales.
Dans un premier temps les gaz subissent un lavage à co-courant au niveau du venturi par l’eau
du bac de reprise en bas de la tour, ils passent par la suite au premier étage de la tour de lavage
pour faire un lavage à contre-courant par eau issu du bac de collecte, après les gaz font un
deuxième lavage a co-courant au niveau de la tour pour mieux capter les gaz.
Ces derniers finissent leur lavage dans un troisième et dernier étage avant de passer par un
dévésiculeur pour la récupération des gouttelettes d’eau entrainées par la force du ventilateur,
pour être ensuite évacués vers l’atmosphère à une température de 45°C à travers la cheminée.
Venturi : L’appareil est constitué d’un système convergent-divergent traversé par le gaz à
traiter. L’apport de gaz sous pression provoque l’éclatement et l’atomisation du liquide de
lavage injecté avant ou dans le col du Venturi pour assurer une surface importante de contact
avec les gaz ou les effluents.
Laveur : Le principal avantage de ces tours de lavage à pulvérisation est la grande surface
d’échange entre les phases gazeuse et liquide. Ainsi, des colonnes moins hautes et plus
compactes sont mises en œuvre. De plus, son utilisation permet de réduire les pertes de charge
côté gaz et de travailler à haut débit de gaz sans l’utilisation d’un ventilateur.
2.3 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons déterminé l’environnement du travail à travers une description du
procédé de production d’acide phosphorique. Nous avons également défini le projet ainsi que
son objectif et le planning suivi durant la période de stage.
3.2 Instrumentation :
Utilisé spécialement pour les liquides on pose un flotteur dans un réservoir par exemple et le
flotteur monte avec le niveau du liquide, une fois arrivé au niveau défini il touche un bouton
déclencheur qui émet une information sous forme d’un signal d’alarme ou signalisation.
3.3 Transmetteur :
C’est un dispositif électronique qui fait lien entre le capteur et le système de contrôle commandé
en convertissant le signal de sortie du capteur en un signal de mesure standard.
3.4 Actionneurs :
La vanne de réglage est un organe d’exécution pour but de faire varier, par l’impulsion d’un
positionneur la section de passage de fluide dans une conduite. La variation pouvant aller de
l’ouverture à la fermeture totale.
Même quand le servo ne reçoit pas de signal, les ressorts exercent une force de fermeture (pour
vanne NC), et la tige reste bloquée vers le bas.
A la pression 200 mbar qui désigne 0% de commande d’ouverture, la tige se débloque vers le
haut, mais la vanne ne s’ouvre pas, alors on parle de la position de décollage, et la vanne est
prête au micromètre près de se soulever pour véhiculer le fluide selon le pourcentage de
commande.
L’unité de broyage repose sur une architecture à base du système ControlLogix comme le montre la figure suivante.
Elle consiste à commuter les fonctions de commande sur un second châssis d’automate au cas
où le module de redondance détecte un évènement particulier sur n’importe quel module du
châssis primaire ; par conséquent une grande disponibilité implique un minimum de temps
d’immobilisation.
C’est dans ce but que l’architecture ControlLogix redondante est adoptée afin d’assurer la
continuité de la production.
Contrôle commande :
Le DCS surveille les valeurs du procédé, les données sont acquises en temps réel, et elles sont
stockées dans des blocs de fonction identifiés par des tags. Certains blocs peuvent exécuter des
algorithmes de contrôle, à savoir : les blocs PID, etc… et également commander des sorties vers
le procédé.
L’acquisition de données :
Les données (valeurs, alarmes ou événements) sont sauvegardées dans des fichiers et utilisées
dans des vues d’historiques sous forme de rapport.
Fonctions historiques :
Les vues d’historiques permettent de suivre l’évolution de données sur une durée prédéfinie.
Interface opérateur :
Fonction rapport :
La fonction rapport permet d’éditer ou d’imprimer, soit les rapports historiés soit les rapports
instantanés.
Configuration :
Une alimentation sans interruption (UPS) est un dispositif qui permet à un ordinateur de
fonctionner pendant au moins une courte période lorsque la source d’alimentation principale
est perdue. Les onduleurs offrent également une protection contre les surtensions.
La performance des opérations de maintenance des équipements joue un grand rôle dans la
rentabilité d’une entreprise. Pour mesurer cette performance, plusieurs indicateurs sont
disponibles.
MTBF :
Il signifie « Mean Time Before Failure », Temps moyen entre pannes. Généralement exprimé
en nombre d’heures, le MTBF calcule le ratio Temps de fonctionnement brut et nombre de
pannes, en somme, la moyenne des temps de bon fonctionnement entre deux
défaillances. C’est un bon indicateur pour déterminer si un équipement est fiable. Il est donc
déterminant dans le choix de remplacement d’un système s’il est jugé trop court et entraîne des
arrêts à répétition causant des pertes de performance de productivité et un surcoût pour
l’entreprise.
Taux de pannes :
Aussi appelé taux de défaillance, il calcule la fiabilité des équipements et de chacun de leurs
composants. Il est symbolisé par la lettre grecque λ (lambda). Lorsque le risque de défaillance
augmente avec le temps, cela indique un phénomène d’usure. Lorsque le risque de défaillance
diminue avec le temps, on parle de « mortalité infantile » : les systèmes ayant des « défauts de
jeunesse » ont des défaillances précoces, les systèmes qui « survivent » sont intrinsèquement
robustes. Cela peut aussi décrire une situation de rodage. Lorsque le taux de défaillance est
constant, cela signifie que le risque de panne est totalement aléatoire. C’est souvent le cas des
systèmes électroniques.
On peut également l’exprimé par une expression physique. Il caractérise la vitesse de variation
de la fiabilité au cours du temps. La durée de bon fonctionnement est égale à la durée totale en
service moins la durée des défaillances.
En appliquant ces relations on va calculer le taux de défaillances et le temps moyen entre pannes
de ligne A et B pour chaque moi de l’année 2022 afin de comprendre l’impact du
dysfonctionnement d’une unité sur une autre et puisque l’unité se compose d’une ligne A et B
on va calculer le taux de défaillances pour les deux lignes :
D’après le schéma suivant nous remarquons que l’arrêt du Redler Taux de défaillance de la ligne A pour l'année 2022
prend une marge importante entre le mois février et avril, où il atteint
un taux de défaillance de 0,042 et puisque l’arrêt du Redler entrainera
0,07
celui de l’unité de la réaction filtration, cela justifie l’arrêt de cette unité
dans la même période, le taux de défaillance de celle-ci atteint son
0,06
maximum de 0,059 pour l’année 2022, ce taux est plus grand que celui
du Redler puisqu’il s’agit de l’arrêt de tout le matériel qui compose
0,05
cette unité.
ne sera pas respectée, et d’autre part la nuisance à la santé des citoyens, Elev.GODET Redlers Arrêt de la RF Broyeur
qui parfois une grande émission d’HF peut causer leur
l’évanouissement. Figure 23: Taux de défaillance de la ligne A
Pour la ligne B les arrêts prennent des marges plus importantes que la ligne
A puisque l’arrêt du broyeur de l’unité du broyage atteint
approximativement un taux de défaillance de 0,042 en février et 0,038 en
Avril, ainsi que l’élévateur à godet avec un taux de 0,058 en avril. On
remarque aussi que l’arrêt de l’élévateur à godet est suivi par l’arrêt du
Redler, ce composant étant le principal transporteur du phosphate à la
réaction son arrêt causera directement l’arrêt de l’unité de réaction filtration
qui arrive en février à un taux de défaillance de 0,049 en février et 0,045 en
avril.
3.4.2.1 Présentation:
AMDEC signifie Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leurs Criticités.
Il s’agit d’une méthode d’analyse qualitative et quantitative permettant de mettre en avant les
défaillances potentielles d’un produit, procédé ou processus en apportant des actions correctives
ou préventives.
L’idée principale d’AMDEC est de définir les causes de défaillance probables pour estimer la
probabilité de rencontrer cette défaillance, d’évaluer ses effets secondaires et donc prévoir les
actions préventives ou correctives.
Pour comprendre cette méthode, il est important de bien connaître les termes qui lui sont
associés.
L'indice de criticité C est déduit par le produit des trois indices nominaux F, G et D :
𝑪= 𝑭×𝑮×𝑫
Où
F : représente l'indice de fréquence d'apparition d'une défaillance due à une cause particulière,
Chacun de ces indices est évalué suivant une table de cotation qui varie selon le domaine industriel
d'application : valeurs de 1 à 4
Indice/Valeurs 1 2 3 4
Fréquence (F) Très rare Faible Occasionnelle Forte
Gravité (G) Mineure Moyenne Majeure Catastrophique
Détection (D) Evidente Exploitable Faible Impossible
Tableau 5: Table de cotation d'AMDEC
Valeur Définition
1<C<8 Criticité mineure
8 < C < 14 Criticité moyenne : on se pose les questions
de les laisser ou conserver
14 < C < 27 Criticité élevée : il faut trouver des actions à
mettre en œuvre et regarder l’importance de
mettre en stock les composants ou organes
27 < C < 64 Criticité interdite : il faut trouver des actions
à mettre en œuvre et mettre obligatoirement
en stock les composants ou organes
Tableau 6: Les niveaux de criticité
Application en
Envoi de
dehors de la plage Absence 2 2 3 12
fausse
de température d’asservissement
indication au
Dépassement de la température
DCS 2 2 3 12
température
Blocage du
piston du 2 2 3 12
Produit non
servomoteur
Vanne de conforme aux
Fluide chargé de
dérivation exigences
particules 3 1 3 9
totalement ou client
solides
partiellement
Erosion du siège
ouverte Mauvais 3 2 2 12
de la vanne
asservissement
Encrassement de
Vanne de 3 2 2 12
la vanne
réglage
Problème de la
Défaut transducteur Mauvais
carte de sortie 4- 2 2 2 6
électropneumatique asservissement
20 mA
Faible force de
Chute de la mouvement de
pression Fuite d’air dans la tige
2 3 2 12
d’alimentation en le servomoteur
air du positionneur Mauvais
asservissement
Problème
4 2 2 16
d’alimentation Arrêt de la
Automates Hors tension
Problème de production
4 2 2 16
redondance
Problème de la
carte d’entrée- 4 2 2 16
Absence de réponse sortie
marche Problème du
module de 4 2 2 16
communication
Manque des
protocoles et
Cyberattaques 4 1 4 16
mesures de
sécurité
Les composants auxquels nous avons appliqué la méthode AMDEC sont les capteurs, les transmetteurs, les vannes de réglage et les automates.
On peut constater que la criticité la plus élevée se situe au niveau des automates. Ce qui est logique vu qu’une défaillance au niveau de l’automate
peut provoquer un arrêt total de l’installation. Et puisque les trois systèmes sont interdépendants, l’arrêt d’une installation peut engendrer d’autres
arrêts sur le niveau matériel et processus.
2018 94.72
2019 93.69
2020 93.56
2021 93.15
94,72
93,69 93,56
93,15
87,16
TRG
D’après le graphe suivant, on remarque que le rendement global a diminué au cours de ces 5
dernières années. De ceci on constate que les répercussions des défaillances des installations ne
doivent pas être négligés quand ils impactent le rendement de l’entreprise.
Il existe principalement sept types de pertes en TRG au niveau de l’atelier phosphorique à MPI.
Ces pertes sont sous forme d’heures d’arrêts :
• Arrêts externes : ce sont des arrêts dus à des causes externes de la division de MPI
(manque de phosphate, manque enlèvement, manque de souffre,).
QUOI ?
Amélioration de l’architecture du système numérique de contrôle commande de la ligne
phosphorique F à Maroc Phosphore 1
QUI ?
Le service de maintenance phosphorique
OU ?
OCP SAFI, Maroc Phosphore I, l’atelier Phosphorique
QUAND ?
Le projet concerne à minimiser les perturbations de production
COMMENT ?
En assurant la communication entre les 3 processus : Lavage des Gaz, Réaction/Filtration,
Le broyage.
POURQUOI ?
Baisse de Performance de la ligne F de l’atelier phosphorique
Tableau 8: QQOQCP appliquée à notre système
Manque
Problème de
d’asservissement
rupture
entre l’élévateur à
d’alimentation
godet de la partie
en phosphate
broyage et la bande
ou en acide
doseuse W6301 à
sulfurique
la partie réaction
Manque
d’asservissement Pas de
Baisse de Problème entre les analyseurs communicati
Performance Perturbation d’émission des de gaz HF de la
Baisse du on entre les
de la ligne F de de la gaz HF non partie lavage avec
rendement conforme les réacteurs de la trois
l’atelier production processus
partie réaction
phosphorique filtration
Manque
d’asservissement
entre l’alimentation
Problème en eau de mer de la
d’efficacité du partie réaction
lavage des gaz filtration et les
pompes d’eau de
mer à l’unité de
lavage de gaz
Problématique :
Après avoir calculé et analysé les indicateurs de performances ainsi que les défaillances des
trois processus, il s’est avéré qu’un dysfonctionnement ou un arrêt dans une installation en
amont à savoir le Broyage affecte les installations en aval : la réaction/filtration et le lavage.
Le broyage qui est la première unité et la première étape pour la préparation de l’acide
phosphorique, doit assurer l’alimentation en phosphate en continuité à l’unité de
réaction/filtration, si l’ élévateur à godet s’arrête à cause du manque de phosphate on a d’une
part le Redler en réaction qui tourne dans le vide donc une perte d’énergie et d’autre part les
pré-mélangeurs continuent de s’alimenter par l’acide sulfurique et l’acide de retour et avec le
manque ou l’excès de phosphate, on aura un taux du sulfate successivement inférieur ou
supérieur à 20% par conséquent le produit final est non-conforme.
On comprend donc qu’il est nécessaire de faire communiquer les trois systèmes, pour que
chaque système sache ce qui se passe dans l’autre système pour savoir la décision à prendre.
4.1 Introduction
Ce chapitre traite l’aspect technique du projet en commençant par la configuration matérielle et
logiciel jusqu’à l’élaboration des programmes. Au premier lieu on va vous faire découvrir le
matériel avec lequel on a travaillé ensuite on passera à l’explication des programmes de
régulation et d’asservissement qui lie les trois installations.
Nos simulations de communications entre les automates ont été testé à travers cette architecture
matérielle :
Pour assurer la liaison entre les différentes parties et élaborer les programmes
d’asservissements, on a recours aux logiciels suivants :
Configuration
Un lecteur est le logiciel d'interface avec le dispositif matériel qui sera utilisé pour la
communication entre RSLinx Classic et votre processeur. Pour configurer un lecteur dans
RSLinx Classic, il faut sélectionner Communications > Configurer des lecteurs
Une fois le pilote est bien configuré, on vérifie la communication à l’aide du bouton RsWho et
on obtient une vue de tous les dispositifs actifs dans notre réseau comme le montre la figure
suivante
Le logiciel RSLogix 5000, est un logiciel de conception et de configuration basé sur Rockwell
Automation Integrated Architecture.
Configuration
Pour créer un projet il faut d’abord choisir le type de processeur sur lequel nous allons travailler
On lui affect un nom et son emplacement dans le châssis (Slot) puis on clique sur OK
Par la suite on lie le processeur active dans réseau à ce projet à travers l’option Who Active
(Communications > Who Active)
Déclaration matérielle
Une fois le processeur est chargé on procède par ajouter les modules de communications et les
cartes E/S actives sur le réseau
Programmation
Une fois la configuration est complète on peut procéder par écrire notre programme Ladder.
Studio 5000 Logix Emulate est une application logicielle qui simule le comportement des
contrôleurs Logix5000.
Studio 5000 Logix Emulate permet de tester des applications IHM sans utiliser de contrôleur
physique.
FactoryTalk View Site Edition est un pack logiciel intégré de développement et d'exécution
d'applications IHM (interface homme-machine) qui peuvent faire intervenir plusieurs
utilisateurs et serveurs, et qui sont distribuées sur un réseau.
Configuration
Pour assurer une communication entre les variables des programmes RsLogix et ceux des vues
de supervision de FactoryTalk, une configuration du serveur RsLinx Entreprise est nécessaire.
Instruction MSG
Les variables Produced/Consumed
L’instruction MSG écrit ou lit un bloc de données de façon asynchrone vers un autre module
sur un réseau. Elle permet d’établir une connexion temporaire qui est libérée une fois la
messagerie terminée, ce qui rend la connexion réutilisable plusieurs fois. Ces connexions se
font à la demande et sous le contrôle du programme utilisateur.
Étant donné que l'instruction MSG est exécutée de manière asynchrone par rapport au parcours
du programme et qu'elle n'est pas soumise aux restrictions du RPI (fréquence de lecture) de la
messagerie implicite, le temps de réponse entre la demande et la réception des données n'est
pas déterministe et peut varier entre des demandes distinctes des mêmes données provenant du
même dispositif.
Les instructions MSG ne doivent pas être utilisées pour le contrôle dédié "en temps réel" d'un
équipement, et sont destinées à recueillir des informations d'état de "faible priorité" et à envoyer
des changements de paramètres peu fréquents.
Les instructions MSG se basent sur les messages explicites. Les messages explicites sont
transmis par le protocole TCP (Transmission Control Protocol). Puisque chaque message
comprend des informations sur la destination, la source et la connexion, la messagerie explicite
est moins efficace que la messagerie implicite, mais elle offre un haut degré de flexibilité.
Parce qu'une instruction MSG est une instruction de transition, elle ne s'exécute que lorsque
son état d'entrée passe de faux à vrai.
Étiquette produite est une étiquette qu'un automate rend disponible pour une utilisation par
d'autres automates. Plusieurs automates peuvent consommer (recevoir) simultanément les
données. Une étiquette produite envoie ses données à une ou plusieurs étiquettes consommée
(consommateurs) sans utiliser de logique.
Étiquette consommée reçoit les données d’une étiquette produite. Le type de données de
l’étiquette consommée doit correspondre au type de données (y compris les dimensions de
tableau) de l’étiquette produite. Le RPI de l’étiquette consommée détermine la fréquence de
mise à jour des données.
Les étiquettes produites et consommées se basent sur les messages implicites. Ce qui rend cette
méthode plus adaptée à l’échange des informations critiques. Dans ce format de messagerie, le
dispositif de contrôle (automate) établit une connexion CIP avec un dispositif adaptateur au
point de départ, et les informations à échanger sont identifiées lorsque la connexion est établie.
Pour échanger des données entre les automates il faut d’abord les déclarer dans la configuration
du matériel
Pour assurer un échange de données efficace entre les trois systèmes, on doit assurer:
BROYAGE Filtration
La communication entre l’unité de Lavage des Gaz et l’unité de Réaction :
Arrêter la
réaction
Arrêt du
Arrêt de l’unité de
Lavage de Gaz Arrêt de la réaction Broyage
Régulation de la vitesse
Débit d’eau de mer BROYAGE
de pompage d’eau avec
pompé faible pour
la pression d’eau
le lavage
entrante au lavage
Régulation du débit
d’eau avec le niveau du
bac d’eau
Programme du broyage:
L’état d’arrêt de l’élévateur à godet RM_Q6211AC est envoyé à la variable Data_to_filtre
(producteur en broyage) qui transfert son état à la variable DATA_from_Broy (consommateur
en réaction).
Programme de la réaction:
Ensuite si la marche du Redler se poursuit en 3min, on active la bobine info_arret_elev
Une fois cette dernière est activé on a l’arrêt du Redler
La réaction entre le phosphate, l’acide de retour et l’acide sulfurique produit des gaz riches en
fluorure d’hydrogène. Ce gaz a des effets dangereux sur la santé des citoyens, il peut provoquer
des brûlures de la peau et de graves lésions des yeux, voire même des dégâts environnementaux.
Il est donc indispensable de minimiser les émissions de ce gaz dans l’atmosphère.
Cette communication est assurée par le tag COM_TOR_DCS qui est de type DINT et est un
tag producteur, son rôle est d’envoyer la valeur de l’analyseur de gaz quand celle-ci est
supérieur à 5mg/ 𝑁𝑚3 à l’unité de réaction, pour la stocker dans le tag COM_ANA_LAVGAZ,
qui est de type REAL et est un tag consommateur c.à.d. récepteur de l’information.
Après que l’unité de réaction reçoit l’information dans l’absence d’un défaut de communication
et si le niveau du back du stablex (produit qui s’ajoute à l’eau de lavage de gaz pour minimiser
l’HF) LT6008 est inférieur à 30 %, on augmente le débit de celui-ci par la vanne FT6008.
Sinon en présence de défaut de communication on arrête le Redler, et si on a un défaut de
communication et un débit d’HF supérieur à 5mg/ 𝑁𝑚3 et que le niveau du Stablex est inférieur
à 30% on arrête le Redler.
En cas de défaut de communication, on informe l’unité de réaction qu’il n’est plus possible
de lire la valeur de l’analyseur de gaz qui se situe dans la Lavage pour ceci on envoie une
valeur de 0 au tag COM_ANA_LAVGAZ. Finalement afin de déterminer ce défaut de
communication on a besoin de deux blocs, le bloc EQU et le temporisateur TON.
Le bloc EQU a pour objectif de vérifier si la valeur affiché par l’analyseur de gaz est
constante et égal à 14725836.0 pour 1000ms afin de générer un défaut de communication.
Le manque d’eau dans le lavage des gaz est l’un des problèmes majeurs de cette unité.
Cette eau qui alimente les laveurs est en provenance de l’unité de réaction comme le montre la
vue de supervision suivante. La vanne FC6009A régule le débit d’eau entant aux laveurs. Si le
débimètre FI6009A affiche un débit de 400m3/h, les opérateurs peuvent dire que le lavage est
efficace mais en dessous de cette valeur, le lavage est inefficace, cette inefficacité est justifiée
par un manque d’eau autrement dit le débit entrant aux laveurs pompé par la pompe PK6304
est insuffisant.
On remarque que l’eau arrivant aux laveurs est contrôlé par une vanne de réglage FCV6009A
et une pompe PK6304.
Dans notre processus la vanne de réglage FCV6009A régule le débit d’eau entrant au bac d’eau
LT6319 et non le niveau d’eau de ce bac, et puisque la régulation du débit d’eau entrant à ce
bac ne peut assurer que ce bac soit rempli en continuité, on constate qu’une régulation entre la
vanne de réglage FCV6009A et le niveau d’eau du bac LT6319 est nécessaire.
Si le niveau du bac d’eau est high high on force le PID à changer le mode programme au mode
manuel et celui de l’opérateur aussi à travers des bobines latch et ensuite forcer la fermeture de
la vanne par l’instruction MOV, en envoyant un 0 à CV qui est la consigne de la vanne.
Quand le seuil du niveau high high se désactive, on fait passer le PID du mode programme et
opérateur au mode automatique en utilisant l’impulsion ONS et les bobines Latch.
Ensuite on exécute le programme qui est au sein du régulateur PID par l’instruction JSR (Jump
to Subroutine) qui nous dirige vers le PID
L’entrée du régulateur PV (Process variable) est le niveau d’eau dans le bac, il varie entre 0%
et 100%, et la sortie du PID CV (Control Variable) est le pourcentage d’ouverture de la vanne,
il varie aussi entre 0% et 100%.
Afin d’assurer le passage d’un débit suffisant aux laveurs,on ajoutera au process une régulation
entre la pompe PK6304 et la pression d’eau dans l’unité de lavage PT004
Car par mesures de sécurité, si la pression d’eau entrante au lavage est grande (supérieur à
5bar) à cause de la fermeture totale des vannes par exemple ,la vitesse des pompes doit diminuer
pour . Par contre si la pression est inférieur à 5 bar, la vitesse de la pompe PK6304 doit
augmenter pour assurer la continuité d’alimentation en eau des laveurs avec et éviter le manque
d’eau.
Le programme suivant lit par l’instruction MOV la valeur de la pression d’eau sortie de la
pompe,ensuite on a la génération des alarmes quand cette pression est maximale, supérieur à
5bar VAL_HiHiLim et quand elle est minimale, inférieur à 0.9 VAL_LoLoLim
Figure 57: Programme de régulation de la vitesse de pompage avec la pression de la conduite (1/4)
Ensuite quand la pression est maximale on fait passer le PID qu’il soit en mode programme ou
opérateur au mode manuel par des Latch, et pour forcer l’arrêt de la pompe on envoie au CV
(la vitesse de la pompe) un zéro par le bloc MOV.
Figure 58: Programme de régulation de la vitesse de pompage avec la pression de la conduite (2/4)
Une fois cette pression diminue on change les modes du PID au mode automatique à travers
des Latch.
L’information d’entrée (PV) du régulateur PID est la mesure de la pression, et la sortie (CV)
du PID est la commande analogique de la vitesse de la pompe.
Les données d’entrée sont les conditions de démarrages parmi ces conditions la réponse
marche. Si la réponse marche est active on commande la marche de la pompe sinon l’arrêt.
Le bloc Run Time and Starts calcul le nombre de démarrage In_Starting et le temps de marche
In_Running, ces informations sont utiles en maintenance.
La pression ne doit pas dépasser le niveau haut, le niveau d’eau du bac ne doit pas déborder
Après l’ajout des de la régulation entre la pompe PK6304 et la pression PT004, on aura la
possibilité de visualisé la pression d’eau entrante à l’unité de lavage à travers l’unité de réaction.
On veillera aussi par la régulation entre la vanne FCV6009A et le niveau d’eau à ce que le
niveau du bac LT6319 soit toujours rempli vue suivante :
4.7 Conclusion
Dans ce chapitre, on a élaboré une solution qui à la fois répond aux exigences du cahier des
charges et résout notre problématique. Pour éviter un taux de sulfate supérieur à 20% en cas de
manque de phosphate on a réalisé un programme d’asservissement entre l’élévateur à godet au
niveau du broyage et le Redler au niveau de réaction. Ce programme automatise l’arrêt de
l’élévateur à godet en cas de manque de phosphate et cet arrêt est communiqué ensuite à la
réaction pour arrêter le Redler. Par ailleurs afin de se conformer à la prescription d’un contexte
environnemental règlementaire qui impose une émission gazeuse d’une teneur en Fluor
inférieure à 5 mg/N.m3, on a procédé par un asservissement entre les analyseurs de gaz fluorure
d’hydrogène et le débit du Stablex (la matière qui sert à diminuer la teneur du HF) entrant aux
laveurs.
De surcroit, dans le but d’assurer un bon débit d’eau entrant aux laveurs du gaz, il s’est avéré
que nous devons effectuer des changements au niveau du processus. Ce changement consiste à
introduire une régulation entre la vanne de réglage dans la réaction et le niveau d’eau contenu
dans le bac d’eau, et une autre régulation entre la vitesse de la pompe dans la réaction et la
pression dans le lavage. Ces deux régulations vont assurer que le niveau du bac d’eau soit
toujours plein et que le débit d’eau entrant au laveur soit toujours suffisant afin de garantir
l’efficacité du lavage des gaz.
Conclusion générale
Dans ce qui a précédé nous avons exposé notre travail qui a pour but l’amélioration de
l’architecture du système numérique de contrôle commande de la ligne phosphorique F à Maroc
Phosphore I.
Nous rappelons que la démarche que nous avons suivie est basée sur une approche en étapes.
En effet nous avons tout d’abord présenté les trois systèmes à savoir le broyage, la
réaction/filtration et le lavage des gaz. Nous avons par la suite évalué la performance de ces
systèmes en s’appuyant sur les outils MTBF et le taux de défaillance et par la suite nous avons
identifié et analysé les risques par la méthode AMDEC. Nous avons également constaté que la
cause principale de toutes les défaillances et pannes occurrente est le manque de communication
entre les trois unités.
De ce fait, nous avons établi une communication entre les trois systèmes, des asservissements
pour réduire le temps de détection des défauts ainsi que des régulations pour réduire le temps
d’arrêts des installations.
Notre projet peut s’étendre sur d’autres systèmes même s’il n’y a pas de compatibilité au niveau
matériel comme le cas de l’unité de concentration qui opère avec Siemens.
Notre stage au sein de l’OCP nous a été très bénéfique sur le niveau technique et professionnel
et nous espérons que notre étude contribuera à l’élimination les problèmes critiques que
rencontre la ligne F vu qu’elle dispose d’une capacité équivalente à trois lignes de production.
Bibliographie
[4] : Ruiz, Martinez, Mikel, DISEÑO DE UNA RED LOCAL CON PLCs ALLEN BRADLEY
Y HMIs PANELVIEW PARA ESTABLECER LA COMUNICACIÓN ENTRE
DISPOSITIVOS, Octobre, 2019
Annexes
Caractéristiques technique des équipements :
Spécification de l’API :
L’architecture d’un système numérique de contrôle commande avec CPU Modèle 1756-
L61 est représenté dans la figure ci-dessous :
Les unités de nœuds utilisées dans ce projet sont de type : FLEX I/O
Les modules d’E/S (analogues, logiques, …) utilisées dans cette architecture sont les suivants :
1794-IF8IH Module des entrées analogiques type Hart (8* 4-20mA entrées, voies
isolées)
1794-OF8IH Module des sorties analogiques type Hart (8*4-20mA sorties,
isolées)
1794-IB32 Module des entrées logiques (32 voies, 24V DC)
1794-OB32P Module des sorties logiques (32 voies,24V DC)
1794-ACNR15 Module ADAPTATEUR
Module Adaptateur :