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رسول هللا
INTRODUCTION ............................................................................................................................................ - 5 -
CONCLUSION .............................................................................................................................................. - 22 -
INTRODUCTION .......................................................................................................................................... - 23 -
CONCLUSION .............................................................................................................................................. - 36 -
INTRODUCTION .......................................................................................................................................... - 38 -
CONCLUSION .............................................................................................................................................. - 57 -
CHAPITRE IV: LES COOPERATIVES DE KELAAT M’GOUNA ACTEURS ECONOMIQUES ET SOCIAUX : ......... - 58 -
INTRDUCTION ............................................................................................................................................. - 58 -
CONCLUSION .............................................................................................................................................. - 64 -
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équitable pour leurs collectivités. Le modèle coopératif nourrit le développement local
durable de nombreuses localités et régions dans le monde.
Nous pouvons également constater que les coopératives sont des alternatives socio-
économiques favorisant l’entraide particulièrement dans les zones rurales où nous
menons notre recherche sur des cas de coopératives, surtout la ou les entreprises
hésitent à se rendre et ou l’administration publique n’offre pas de service de base. Ces
organismes créent les opportunités d’emploi productif, et offrent aussi des soins de santé,
l’éducation, l’eau potable, un meilleur assainissement, des routes et l’accès aux marchés,
tout en donnant une voix plus forte aux communautés rurales.
Les coopératives ont pour objectif de servir ses membres en se basant sur des valeurs
de solidarité, d’équité et de participation. Les coopératives placent les personnes au cœur
de leur activité. Etant donné que les coopératives appartiennent et sont contrôlées
démocratiquement par leurs membres, les décisions prises en leur sein doivent maintenir
un équilibre entre le besoin de rentabilité et les besoins de leurs membres et les intérêts
de la communauté au sens large. Existant sous de multiples formes, satisfaisant toutes
sortes de besoins, résilientes face à la crise et prospères dans diverses sociétés, la
formule coopérative offre tout un éventail de possibilités en vue de satisfaire les
aspirations et les besoins économiques, sociaux et culturels des habitants du monde
entier.
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d’emplois et créateur de valeur ajoutée sur le plan local. En effet, nous constatons que ce
thème est spécial et intéressant à développer, surtout dans la région de KELAAT
M’GOUNA de laquelle nous sommes issus, où la population souffre de chômage,
pauvreté, exclusion sociale ainsi que le manque de l’infrastructure, cette région est sans
doute susceptible d’adopter ce genre d’alternative socio-économique en terme de
coopératives.
PROBLEMATIQUE ET OBJECTIF DE L’ETUDE :
Comme nous avons signalé auparavant le rôle prépondérant des coopératives dans le
développement local et durable, ceci nous conduit à dégager une problématique centrale
formulée comme suit :
« Les coopératives de KELAAT M’GOUNA sont elles aptes à contribuer à la création
d’emplois et à la lutte contre l’exclusion sociale ? ».
L’objectif de notre recherche est donc, non seulement de mieux comprendre l’impact
concret et positif de ces coopératives sur le plan socio-économique au sein de cette
région, mais aussi de déterminer les mécanismes de leur fonctionnement et de leur
organisation, ainsi, déduire les obstacles et les contraintes que peuvent rencontrer ces
entités.
Autrement dit, nous allons essayer d’apporter des réponses à la problématique centrale
sur tous les niveaux. Il ne s’agit pas de remettre globalement en cause les recherches
faites précédemment sur cette thématique, mais plutôt d’élargir notre vision. Pour ce faire,
le présent travail se développe comme suit :
La première partie est consacrée à la présentation de l’ESS ainsi que les coopératives,
qui comprend deux chapitres :
Le premier chapitre entend développer une compréhension de la notion de
l’ESS, il s’ouvre sur sa cartographie basée sur l’historique et les principes, puis
conçoit une étude comparative entre l’ESS et les autres modèles économiques
classiques, ensuite ce chapitre donne un aperçu de l’ESS à l’échelle nationale.
Le second chapitre se présente de la même manière que le premier, sauf que
cette fois ci, il s’agit de la coopérative, vue comme l’un des acteurs principaux
de l’ESS.
La deuxième partie sera réservée à une étude pratique réalisée sur la base d’un
échantillon de deux coopératives à KELAAT M’GOUNA : Coopérative de Poignards d‘ “
AZLAG“ et Coopérative des Roses “ROSE SOFFI“, et cela dans le but d’apporter une
prise de conscience de la valeur ajoutée à caractère socio-économique générée par ces
coopératives dans notre région.
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Partie I
L’ECONOMIE SOCIALE
ET SOLIDAIRE
ET LES COOPERATIVES
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CHAPITRE I: GENERALITES SUR L’ESS
INTRODUCTION
Si l’on parle couramment d’Economie Sociale et Solidaire, il serait en réalité plus juste
de différencier économie sociale et économie solidaire. Alors que la première fait l’objet
d’une définition précise par les statuts (elle regroupe les coopératives, les associations et
les mutuelles) la deuxième est un ensemble plus vaste et hétérogène regroupant des
initiatives ayant mis l’humain et les rapports de proximités au centre de leur préoccupation.
L’économie sociale et l’économie solidaire ont néanmoins de nombreux points communs,
notamment une histoire et des valeurs communes, qui justifient que l’on regroupe les deux
au sein d’une seule expression.
Dans ce chapitre, nous revenons d’abord sur la présentation, l’historique et les
caractéristiques plus ou moins à jour de l’ESS (première section). Dans la deuxième
section, nous précisons ce qui semble être une comparaison de l’ESS et les autres
optiques économiques classiques, ainsi nous réserverons à La dernière section une étude
de l’ESS à l’échelle nationale dans laquelle nous illustrerons l’importance de l’INDH en vue
de favoriser et soutenir l’ESS, qui est conçue comme chantier de réformes socio-
économiques et environnementales fiable et rentable lancé depuis quelques années
maintenant.
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SECTION I : DEFINITION, HISTORIQUE ET SPECIFICITES
1. Définition et historique
1.1. Définition
Le concept d’Economie Sociale et Solidaire (ESS) combine deux volets, que nous
zoomons sur un de chaque :
“Economie Sociale“ regroupe les coopératives, mutuelles et associations exerçant une
activité économique. Les traits caractéristiques de ces organisations sont : le principe de
non domination du capital, l'attribution à chaque sociétaire du même pouvoir, la limitation
statutaire de la rémunération du capital et le réinvestissement des bénéfices dans le projet
dans le cas d'associations ou leur distribution entre les membres dans le cas des
coopératives. Ces organisations ont en commun un objectif fondamental qui se définit par
la fourniture de biens et de services au meilleur coût, de manière à servir l'intérêt mutuel
des adhérents ou, plus largement, d'assurer un service d'intérêt général que l'Etat ne veut
ou ne peut assumer. Des exigences sociales, qui imposent à l'entreprise du tiers secteur
non seulement de respecter le droit du travail, mais, en outre, de concourir, par son
organisation équitable, à l'épanouissement, à l'éducation et à la formation de tous ceux
qui, bénévoles ou salariés, y travaillent. Nous reviendrons plus loin sur les caractéristiques
de chacune de ces organisations.
“Economie Solidaire“ regroupe des initiatives qui développent des activités et des
projets fondés sur des valeurs de partage et de développement durable (finances
solidaires, insertion par l'économique etc.). Elle a une double fonction : Produire des biens
et des services, et produire du lien social et de la solidarité. Le projet de loi du plan
partenarial d'épargne salariale volontaire, adopté en Conseil des ministres le 1er août
2000, contient des dispositions relatives aux entreprises solidaires et définit pour la
première fois le champ de l'économie solidaire : «Les entreprises solidaires sont constituées
sous la forme d'associations, de coopératives, de mutuelles, d'institutions de prévoyance ou de
sociétés dont les dirigeants sont élus par les salariés, les adhérents ou les sociétaires et par le fait
qu'ils respectent un plafond rémunération de leurs salariés ou encore par la présence dans leur
effectif d’une forte proportion de personnes issues de publics en difficulté d'insertion.»1
Désormais, les deux termes peuvent coexister au sein de l’expression "Economie
Sociale et Solidaire" désignant les acteurs économiques qui ont pour objectifs de renforcer
les solidarités sociales et développer la valeur ajoutée sociale, à partir d'engagements
1 Danièle Demoustier, L’économie sociale et solidaire : S’associer pour entreprendre Autrement, Syros, Paris, 2001.
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citoyens, elle englobe les organisations et les entreprises fondées sur des principes de
solidarité et de participation, qui produisent des biens et des services tout en poursuivant
des finalités à la fois économique et sociale qu’on peut résumer sous forme de schéma :
Dimension Autonomie
Collective
Économie
Sociale et
Solidaire
Investissement
Participation
Volontaire
Fonction
Économique
Et sociale
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- Service collectif de proximité, etc. 2
« En ESS, entreprendre est une forme d'action politique. Il s'agit de transformer le monde »3.
« Il me semble que l'économie sociale a une vocation nationale et internationale tandis que la
coopération, même si elle conserve l'ensemble des activités économiques, est davantage en prise
avec les territoires, avec le tissu économique local »4.
Pris dans son ensemble, le domaine de l’Economie
Sociale regroupe l’ensemble des activités et organismes,
issus de l’entreprenariat collectif. Qui s’ordonnent autour
des principes et règles de fonctionnement suivants :
Finalité de services aux membres ou à la collectivité
plutôt que de profit;
Autonomie de gestion par rapport à l’Etat;
Processus de décision démocratique;
Primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus.5
2 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Economie_sociale_solidaire.htm
3 Eric Dacheux et Daniel Goujon - Réconcilier démocratie et économie : la dimension politique de l'entrepreneur en économie sociale et
solidaire - 2010
4 Jean-Louis Dumont - Une autre façon d'entreprendre. Entretiens coopératifs - 2010 - Page 58
5 http://wikimemoires.com/2011/04/definition-economie-sociale/
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Tableau 1: tableau comparatif des Principaux mécanismes opérationnels d’économie
6
sociale selon leur fonction
Offre de services à ces Offre de service à ses Offre des biens ou des
membres et / ou à une services à ses également
Fonction membres et aux personnes à
communauté plus large sous certaines conditions à
leur charge dans leur famille la communauté en générale
N’est jamais distribué aux N’est jamais distribué aux Est en partie ristournée
membres. Peut constituer membres. Doit être réinvesti aux membres.
Affectations du surplus
dans la poursuite de l’objet
une réserve et / ou Peut constituer une
social
permettre une baisse des réserve pour améliorer les
cotisations ou une services et développer
augmentation des avantages l’activité
6
J. Defourny, P. Develtere, B. Fonteneauµ « l’économie sociale au Nord et au Sud » op.cit
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1.2. Historique de l’ESS
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1.2.1.3 L’émergence de l’Economie Solidaire
Puisant ses racines dans l’Economie Sociale, elle s’est développée sur des bases
militantes à partir des années 1970 dans un contexte marqué par la crise économique et
le chômage. Elle cherche à répondre aux besoins non satisfaits et aux limites des
politiques traditionnelles en proposant de nouveaux modes de production et d’alternatives
économiques « solidaires » : Commerce équitable, insertion par l’activité économique,
circuits courts de distribution, etc. Mettant davantage l’accent sur la réduction des
inégalités, elle se définit avant tout par ses finalités (insertion, lien social, produire
autrement).9
2. Spécificités de L’ESS
2.1. L’économie sociale, différents éclairages
9 l’ARENE à l’Agence COOP DEC Conseil, sur la contribution de l’économie sociale et solidaire (ESS) aux projets de coopération décentralisée.
10 Idem.
- 11 -
3 composantes et 4 mitoyennetés
11
Figure 3 : 3 composantes et 4 mitoyennetés
A titre d’exemple :
12
Figure 4 : Economie sociale, panorama français
11 Danièle Demoustiers, L’Economie sociale et solidaire, Editions la Découverte & Syros, Paris, 2001, p.86.
Le schéma qu’elle donne ici, s’inspire du schéma d’Henri Desroche (1983)
12 Idem
- 12 -
Une hypothèse unificatrice du champ de l’économie sociale
(Claude Vienney)
13
Figure 5 : L’hypothèse de correspondance
Acteurs
Activités Régles
13
L’économie sociale et solidaire, l’Atelier Coopératif, Lucile Manoury Avec la contribution de Michel Ronzy, Collège Coopératif Rhône-
Alpes p15
- 13 -
Figure 6 Idéal type des services solidaires14
Autrement dit, on peut reformuler ces trois principales spécificités sous forme de
schéma suivant :
14 L’économie sociale et solidaire, l’Atelier Coopératif, Lucile Manoury Avec la contribution de Michel Ronzy, Collège Coopératif Rhône-
Alpes p18
- 14 -
Figure 7: Vers une économie plurielle :
15
L’Economie Solidaire au croisement de trois pôles
C’est vrai que l’ESS est une économie hybride puisque elle emprunte à la fois des
caractéristiques de l’économie libérale et celles de l’économie publique, cependant,
l’ESS se distingue au même temps de ces modèles économiques, ce qui nous amène
à présenter un tableau illustrant une étude comparative exhaustive entre tous ces
optiques économiques et qui dégage les points de convergence et de divergence :
15 L’économie sociale et solidaire, l’Atelier Coopératif, Lucile Manoury Avec la contribution de Michel Ronzy, Collège Coopératif Rhône-
Alpes p18.
- 15 -
16
Tableau 2 : Comparaison entre l’ESS et les autres modèles économiques classiques
16
http://www.creslr.org/fr/imgdynn/Comparaison_4_formes.econmiques.pdf
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SECTION III : L’ESS A L’ECHELLE NATIONALE
1. L’ESS au Maroc
La notion de l’économie sociale au Maroc est très récente, car comme tous les pays de
tiers monde qui ont nouvellement accédé à leur indépendance, le Maroc a hérité le
système libéral, système appliqué en France et en Espagne – qui n’a pas pu donner
satisfaction à tous les besoins et les exigences de la société, en fait le développement
rapide de l’économie de marché dans notre société, ainsi que le désengagement quasi-
total de l’état du champ social-indication imposée par les instances internationales dans le
cadre du Programme d’Ajustement Structurelle (PAS) a entraîné une dégradation au
niveau des structures de la population marocaine.17
Au Maroc, bien que la culture de solidarité, d’entraide et de travail collectif, qui
constituent les principes de base de l’économie sociale, fasse partie des traditions,
l’émergence du secteur sous une forme structurée et organisée, notamment pour sa
composante associative, date des années 1980 et du début des années 1990.
Les organisations de l’économie sociale, particulièrement les associations, se sont
rapidement développées et ont pris du terrain dans plusieurs domaines, longtemps
réservés à l’État : la fourniture de services de proximité et des équipements de base,
notamment dans le monde rural, la lutte contre l’analphabétisme, la création et
l’accompagnement de projets de développement, la promotion et l’intégration de la femme
dans le circuit économique, le financement de petits projets, etc. Dans tous ces domaines,
les organisations de l’économie sociale accomplissent un travail reconnu aussi bien par
les pouvoirs publics, que les populations ou les organisations internationales. La force des
entreprises de l’économie sociale réside dans leur proximité avec les populations, leur
connaissance du terrain, leur mode de fonctionnement souple qui leur permet d’intervenir
rapidement et efficacement.
Depuis le milieu des années 1980, il s’est avéré que l’État est pratiquement incapable
de faire face seul à la demande sociale. Cette situation a évidemment créé un champ
fertile pour le développement de l’économie sociale sur tous les plans :
Enseignement et alphabétisation :
Bien que des améliorations notables aient été enregistrées ces trente dernières
années en matière de scolarisation et de lutte contre l’analphabétisme, des déficits
17 http://wikimemoires.com/2011/04/economie-sociale-au-maroc/
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persistent dans ces domaines. La scolarisation, la formation, l’alphabétisation et l’accès au
savoir sous toutes ses formes et de façon générale, sont loin d’être à la portée de toutes
les tranches de la population.
En effet, si le taux de scolarisation des garçons et des filles âgés de 6 à 11 ans
dépasse aujourd’hui les 93 %, force est de constater que des disparités persistent entre
les deux sexes, entre les régions et entre les localités. L’analphabétisme touche encore
plus de 35 % de la population âgée de 10 ans et plus. Selon le recensement général de la
population et de l’habitat réalisé en 2004, ce taux était de 29 % en milieu urbain et de 60%
en milieu rural. Les femmes sont plus touchées par ce phénomène que les hommes.
Pauvreté et précarité :
Bien que l’incidence de la pauvreté ait enregistré un recul considérable ces deux
dernières décennies, une frange non négligeable de la population reste dans une situation
de grande précarité. Les dernières informations disponibles font état d’environ 4 millions
de personnes qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Ce phénomène touche
inégalement les différentes régions du pays. En 2007, le taux de pauvreté varie de 2,8 %
dans la région d’Oued Eddahab Lagouira à 20,5 % dans la région du Gharb Chrarda Beni
Hssen. Le phénomène est nettement plus inquiétant en milieu rural où près de quinze
personnes sur cent sont pauvres. Pour le milieu urbain, les chiffres officiels montrent que
cinq personnes sur cent sont pauvres en termes monétaires.
Emploi et chômage :
L’analyse du marché de l’emploi permet de constater que celui-ci souffre de
distorsions entre l’offre et la demande de la main d’œuvre. Le chômage, particulièrement
prononcé chez les jeunes diplômés, se maintient à un niveau élevé. Les statistiques en la
matière font état d’un taux de l’ordre de 9% en 2012. Il est de 13,4 % en milieu urbain, de
33,5% chez les jeunes actifs âgés de 15 à 24 ans et de plus de 25% chez les diplômés
ayant un niveau d’enseignement supérieur. Le taux de chômage de la population urbaine
féminine a été de plus de 20%. Ce taux de chômage élevé, surtout en milieu urbain, serait
la conséquence de plusieurs facteurs. Il s’agit d’abord des changements démographiques
intervenus depuis les années 1970. Ceux-ci ont entraîné une forte hausse de l’effectif de
la classe d’âges 15-59 ans qui représente aujourd’hui près des deux tiers de la population
totale. Cette poussée démographique s’est mécaniquement traduite par une forte pression
sur le marché de l’emploi. L’exode rural, dû entre autres à la succession des années de
sécheresse et à l’attrait de la ville, vu le développement limité du milieu rural, n’est pas
étranger à ces taux de chômage élevés en milieu urbain. Le système éducatif et ses
- 18 -
problèmes ainsi que la pression des effectifs des sortants sur le marché de l’emploi en
plus des distorsions dues à l’inadéquation de certaines filières de formation avec les
besoins de l’économie nationale, accentuent ce phénomène. Par ailleurs, le cadre
institutionnel et réglementaire qui régit le marché du travail au Maroc, ainsi que les cadres
macroéconomiques et incitatifs qui animent la politique économique générale du pays
contribuent à maintenir ce taux de chômage à des niveaux relativement élevés .18
- Les trois composantes de l’ESS au Maroc :
Un secteur de près de 50 000 associations aux activités diversifiées :
o Développement local (22 %),
o Développement social (21 %),
o Développement culturel et récréatif (22 %)
Plus de 7000 coopératives, de petites tailles à 80 %, qui encadrent 3 % de la
population active et 1,2 % de la population totale: forte présence dans les secteurs
de l’agriculture (64 %), l’habitat (15 %) et l’artisanat (12 %)
o Chiffre d’affaires de plus de 12 milliards de dirhams ; contribue à hauteur de 1
% de l’emploi salarié
Mutuelles: une cinquantaine de mutuelles dominées par le secteur public et peu
présent dans les régions aux besoins élevés
o couverture sanitaire (51 %)
o cautionnement mutuel (43 %)
o assurance (6%)19
18 Malika Ahmed- Zaïd, Touhami Abdelkhalek, Zied Ouelhazi : L’ESS Au Maghreb Quelles réalités pour quel avenir ? Page 86-90
19 ODCO : Office du Développement de la Coopération
- 19 -
Figure 8 : Répartition des organisations de l’ESS par secteur au Maroc
Source : ODCO
2. L’ESS et l’INDH
« La mise en œuvre de l’Initiative Nationale pour le
Développement Humain devra, par ailleurs, être l’occasion
pour faire émerger, dans notre pays, une véritable ingénierie
sociale, à travers l’innovation dans les types d’intervention,
économes en moyens et à impact maximal, étayés par des
ressources humaines qualifiées par des mécanismes
d’observation vigilante et objective des phénomènes de
pauvreté et d’exclusion ».
Sa Majesté le Roi Mohammed VI
- 20 -
L’économie sociale, selon ses différentes
composantes, connaît une forte croissance ces
dernières années au Maroc. Ses structures sont
de plus en plus actives et contribuent au
développement économique et social de notre
pays malgré les difficultés tant exogènes
(problèmes d’approvisionnement, de
commercialisation et de financement, cadre juridique) qu’endogènes (sous-équipement,
faiblesses des capacités managériales et techniques, fragilité financière) auxquelles elles
sont confrontées et qui entravent leur développement. Ce fait résulte de plusieurs facteurs
dont la volonté politique, assez prononcée ces dernières années, pour le développement
de l’économie sociale et solidaire dans le pays. Cette volonté s’est renforcée, et en partie
concrétisée, avec l’avènement de l’INDH qui a comme objectif ultime la lutte contre la
pauvreté, la vulnérabilité et la précarité.
Aujourd’hui encore, depuis le lancement de l’INDH, par le Roi Mohamed VI, le 18 mai
2005, les entreprises de l’économie sociale, notamment les associations, se sont
fortement mobilisées pour réussir ce grand chantier. Elles interviennent pour identifier les
besoins des populations, porter des activités génératrices de revenus, participer au
financement, organiser les bénéficiaires des projets, participer aux organes de
gouvernance de l’INDH, etc.20
L’INDH s’inscrit ainsi dans une vision d’ensemble axée autour de trois volets :
• Processus politique de consolidation de l’Etat moderne : démocratie, Etat de
droit, promotion des droits de la femme et de l’enfant ;
• Réformes et projets structurants générateurs de croissance ;
• Développement humain dans ses dimensions économique, sociale et culturelle,
fondé sur les principes de bonne gouvernance à travers l’information, le suivi et l’obligation
de rendre compte.
Elle est fondée sur une vision globale et intégrée du développement social et humain
ayant pour objectif de lutter contre les déficits sociaux qui continuent de sévir dans la
société et de jeter les bases d’un développement harmonieux des villes et des
campagnes.
Elle se propose en outre de renforcer l’action de l’Etat et des collectivités locales sans
se substituer aux programmes sectoriels ou aux plans de développement économique et
20
Malika Ahmed- Zaïd, Touhami Abdelkhalek, Zied Ouelhazi : L’ESS Au Maghreb Quelles réalités pour quel avenir ? Page 87/ 96
- 21 -
social des collectivités locales. A cet effet, elle offre une capacité de financement
additionnelle pour soutenir les actions permettant de hisser de façon rapide et durable les
indices de développement humain à des niveaux appréciables.
Sa mise en œuvre place la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la précarité au centre
des priorités de la politique économique et sociale du pays, et procède d’une démarche
déconcentrée basée sur le ciblage des zones géographiques et des catégories les plus
démunies ainsi que sur les principes de participation effective des populations
bénéficiaires, de planification stratégique, de partenariat avec les acteurs locaux pour
assurer une meilleure appropriation et viabilité des projets et des interventions et leur
convergence avec les programmes sectoriels en cours.21
CONCLUSION
L’ESS se rejoint par leur valeur : la place importante accordée à l’homme au sein de
chaque activité, un fonctionnement qui se veut démocratique, l’utilité collective des projets
etc. En d’autre terme l’ESS pense autrement la relation homme/activité/économie.
Économie à part entière, l’ESS s’affirme comme une économie d’utilité sociale au
service de l’intérêt collectif et de la cohésion sociale. Forte de son poids économique et
social, ainsi que des principes et valeurs qui la caractérisent, elle peut et doit contribuer à
relever un certain nombre de défis auxquels notre pays est confronté.
L’ESS ne s’est fortement développée que dans les domaines où l’initiative privée et les
pouvoirs publics ne répondaient pas efficacement aux besoins sociaux. A ce titre, elle a
joué et joue plus que jamais un rôle essentiel dans le processus de réforme permanent à
l’œuvre au sein des sociétés du monde entier. Elle a ainsi contribué, au cours des
dernières décennies, à réduire l’exclusion sociale provoquée par le chômage de masse,
en développant des organisations d’insertion par l’activité économique, aujourd’hui
présente dans de nombreux secteurs d’activité. Elle apporte aussi, via certains de ses
membres, sa pierre à la réflexion sur la conversion de nos modèles économiques dans les
domaines agricole, énergétique, sanitaire, social, financier.
21 www.indh.gov.ma
- 22 -
CHAPITRE II: Les Coopératives l’un des piliers de
l’ESS
INTRODUCTION
A l’aube du 21eme siècle, les coopératives
suscitent un regain d’intérêt de la part de la
communauté internationale. Comme au 19eme
siècle, le monde subit des transformations
économiques qui engendrent des conséquences
sociales négatives telles que trop souvent
l’accentuation de la pauvreté, l’exclusion sociale, le chômage, l’exploitation des femmes et
des enfants, etc., qui affectent une très grande partie de l’humanité. La formule
coopérative qui a démontré sa capacité à faire face à de telles situations grâce à la mise
en commun des moyens des personnes concernées pour créer des entreprises basées
sur des principes économiques, éthiques, et moraux, redeviennent incontournable.
Dans un langage simple et compréhensible, ce chapitre traite tour à tour la
présentation, les particularités de la coopérative dans son ensemble, ainsi la différence
existant entre elle et autres formes d’entreprises, puis la contribution de l’INDH au
développement et à la promotion du tissu coopératif pour le cas du Maroc.
1. Présentation
La coopérative est l’application particulière d’une notion très ancienne de la
coopération, donc avant de procéder à la présentation de la coopérative, il vaut mieux
définir en premier lieu cette notion.
La coopération, en étymologie, vient du mot latin « cum, avec, et operare», qui signifie :
« faire quelque chose, agir».
Du sens général, La coopération est antagoniste à la concurrence, elle est l'action de
coopérer, de participer à une œuvre, à un projet commun. La coopération est la capacité
de collaborer à cette action commune ainsi que les liens qui se tissent pour la réaliser.
- 23 -
C’est un mode d'organisation sociale qui permet à des individus ayant des intérêts
communs de travailler ensemble avec le souci de l'objectif général. Elle nécessite un
certain degré de confiance et de compréhension.
La coopération peut prendre des formes multiples :
spontanées et informelles entre deux ou plusieurs individus,
dans des structures économiques (coopératives, mutuelles),
par des comportements d'économie solidaire,
dans des réseaux à distance : développement de logiciels (Linux), encyclopédie
libre (Wikipédia) etc.
Par le sens politique international, La coopération est une politique d’aide économique,
financière, culturelle et technique, mise en œuvre à l'échelle internationale entre les pays
industrialisés et les pays en développement. La coopération multilatérale s'appuie sur des
organismes internationaux comme l'OCDE, le PNUD, la FAO, l'OMC.
Quant au terme « Coopérative », appelée aussi « Groupement Coopératif », c’est une
entreprise dont les associés contribuent volontairement à part égale en droits et en
obligations. Le système coopératif est fondé sur le principe de la coopération (ou
mutualisme) et de la solidarité. Le pouvoir y est exercé démocratiquement et les membres
de la coopérative travaillent avec le souci de l'intérêt général de tous les associés.
L'objectif économique des coopératives n'est pas la recherche du profit, mais la
satisfaction des aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels des membres,
comme, par exemple, la réduction de coûts de revient ou le coût d'achat de certains
produits.
Les sociétaires d'une coopérative en sont les actionnaires majoritaires et participent à
égalité aux élections des dirigeants et à l'élaboration des orientations selon le principe
"une personne = une voix. Cette organisation juridique permet de faire vivre une forme de
démocratie au sein de l'entreprise. 22
Une coopérative peut se définir autrement comme une entreprise fondée par un
regroupement de personnes qui souhaitent satisfaire leurs besoins communs. Elle est
détenue par ses membres qui en assument le contrôle démocratique et utilisent ses
services. Les coopératives naissent d'un principe commun selon lequel les personnes
savent ce qui leur convient le mieux et peuvent collaborer ensemble à l'atteinte de leurs
objectifs. Reposant sur les principes coopératifs, ces entreprises habilitent leurs membres
22
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Cooperative.htm
- 24 -
et contribuent à la santé et au renforcement des collectivités, en permettant à leurs
membres de mettre leurs ressources en commun et de partager les risques.
Les coopératives œuvrent dans tous les secteurs de l'économie, y compris la finance,
l'assurance, l'agroalimentaire et l'alimentation, la vente en gros et au détail, l'habitation, la
santé et les services. Elles peuvent offrir virtuellement tous les types de produits ou de
services, et peuvent être à but lucratif ou non lucratif.23
L’ACI, organisation non gouvernementale qui regroupe les coopératives du monde
entier, définit la coopérative comme une « association autonome de personnes
volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux
et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le
pouvoir est exercé démocratiquement »24.
La coopérative peut se décliner dans d’autres aspects, à titre illustratif, nous citons le
cas de la “Société Coopérative“ (SCOP), c’est une société qui peut avoir un objet civil ou
commercial.
Elle peut être créée par des indépendants qui souhaitent se réunir et bénéficier :
d'une même enseigne,
de services mutualisés,
d’une centrale d'achat commune avec des coûts réduits,
de la mise en commun de leurs services ou produits.
Les associés de la SCOP peuvent librement choisir leur statut juridique, qui est le plus
souvent :
une Société Anonyme (SA),
une Société par Actions Simplifiée (SAS),
Une SARL : Société A Responsabilité Limitée.
Les associés d'une SCOP sont tous au même niveau, et solidaires en cas de dette de
la SCOP.
Chaque associé a le même pouvoir dans la gestion de la société, peu importe le
nombre de parts sociales dont il dispose, ces associés peuvent bénéficier d'avantages.
En principe, les bénéfices de la société ne sont pas distribués aux associés, mais les
excédents de gestion peuvent être répartis sous forme de ristourne, en fonction de
l'activité des associés dans la société.
23
Déclaration sur l’Identité Coopérative de l’Alliance Coopérative Internationale (1995).
24
Idem
- 25 -
2. Genèse
Même s’il est difficile, voire impossible, de définir avec exactitude l’origine des
premières coopératives, il est en revanche possible d’affirmer que le mouvement
coopératif, en tant que tel, est apparu en Europe au 19ème siècle, suite aux changements
économiques, sociaux et démographiques causés par la Révolution industrielle. Par la
suite, la colonisation a offert l’opportunité aux pays colonisateurs, de promouvoir la forme
d’organisation coopérative comme instrument de regroupement des populations pour
mieux contrôler les peuples colonisés.
25 En effet, des colorants, des aromatisants et même des produits chimiques dangereux étaient utilisés pour donner une apparence de fraîcheur ou de
bonne qualité à des viandes abîmées ou avariées. L’adjonction d’eau dans le lait est un autre exemple aux conséquences fâcheuses tant en terme
de perte nutritionnelle sur le produit qu’en terme de risques de contamination par l’eau ajoutée
.26 Manuel sur les Coopératives à l’usage des Organisations de Travailleurs, Guy Tchami, Organisation Internationale du Travail 2004
- 26 -
En 1895, l'identité coopérative est déclarée.
En 1901, la liberté d'association est définie en France.
En 1947, le statut de la coopération est défini en France.
Depuis 2002, l'OIT recommande la structuration coopérative des entreprises
pour le travail décent.27
3. Caractéristiques
Contrairement aux autres formes d’entreprise, l’objectif premier d’une coopérative est
la promotion de ses membres et non la recherche d’un profit économique. A ce titre, et
compte-tenu de ses spécificités, il est tout naturel qu’elle ait des caractéristiques qui lui
sont propres.
La vie et le fonctionnement de l’entreprise coopérative sont dictés par un certain
nombre de valeurs. Ces valeurs sont l’entraide, la responsabilité personnelle, la
démocratie, l’égalité, l’équité, la solidarité et une éthique fondée sur l’honnêteté, la
transparence, la responsabilité sociale et l’altruisme.
Les principes coopératifs constituent les lignes directrices qui permettent à la
coopérative de mettre ses valeurs en pratiques. Les Pionniers de Rochdale sont à l’origine
de la plupart de ces principes. Au départ ces principes étaient au nombre de huit. Après
révision et adoption en 1995, l’ACI en a retenu sept, considérés comme les plus
essentiels28 :
1er Principe : Adhésion volontaire et ouverte à tous
Les coopératives sont des organisations fondées sur le volontariat et ouvertes à toutes
les personnes aptes à utiliser leurs services et déterminées à prendre leurs
responsabilités en tant que membres, et ce, sans discrimination fondée sur le sexe,
l’origine sociale, la race, l’allégeance politique et la religion.
2eme Principe : Pouvoir démocratique exercé par les membres
Les coopératives sont des organisations démocratiques dirigées par leurs membres qui
participent activement à l’établissement des politiques et à la prise de décisions. Les
hommes et les femmes élus comme représentants des membres sont responsables
devant eux. Dans les coopératives de premier niveau, les membres ont des droits de vote
égaux en vertu de la règle « un membre, une voix » ; les coopératives d’autres niveaux
sont aussi organisées de manière démocratique.
- 27 -
3eme Principe : Participation économique des membres
Les membres contribuent de manière équitable au capital de leurs coopératives et en
ont le contrôle. Ils ne bénéficient habituellement que d’une rémunération limitée du capital
souscrit comme condition de leur adhésion. Les membres affectent les excédents à tout
ou partie des objectifs suivants: le développement de leur coopérative, des ristournes aux
membres en proportion de leurs transactions avec la coopérative, le soutien d’autres
activités approuvées par les membres.
4eme Principe: Autonomie et indépendance
Les coopératives sont des organisations autonomes d'entraide, gérées par leurs
membres. La conclusion d'accords avec d'autres organisations, y compris des
gouvernements, ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures, doit se faire
dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres et maintiennent
l'indépendance de leur coopérative.
5eme Principe : Education, formation et information
Les coopératives fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs
gestionnaires et leurs employés, l’éducation et la formation requises pour pouvoir
contribuer effectivement au développement de leur coopérative. Elles informent le grand
public, en particulier les jeunes et les leaders d’opinion, sur la nature et les avantages de
la coopération.
6eme Principe : Coopération entre les coopératives
Pour apporter un meilleur service à leurs membres et renforcer le mouvement
coopératif, les coopératives œuvrent ensemble au sein des structures locales, nationales,
régionales et inter-régionales.
7eme Principe : Engagement envers la communauté
Les coopératives contribuent au développement durable de leur communauté dans le
cadre d'orientations approuvées par leurs membres.
Contrairement aux autres formes d’entreprise, l’objectif premier d’une coopérative est
la promotion de ses membres et non la recherche d’un profit économique. A ce titre, et
compte-tenu de ses spécificités, il est tout naturel qu’elle ait des caractéristiques qui lui
sont propres. Mais avant toute comparaison, il nous faut revenir sur les différentes formes
d’entreprise existantes.
- 28 -
On dénombre en général deux types d’entreprise, en fonction du statut juridique du
propriétaire :
• L’entreprise publique, sur laquelle les pouvoirs publics peuvent exercer directement ou
indirectement une influence dominante du fait de la propriété, de la participation financière
ou des règles qui la régissent. Leur objectif est de produire des biens ou des services
d’intérêt général, de répondre à une mission d’ordre public.
• L’entreprise privée capitaliste, entreprise dont le but est de maximiser le profit de ses
propriétaires en maximisant la valeur marchande de l’entreprise. En d’autres termes
maximiser les profits sans forcément avoir de contraintes liées à la création d’emplois ou
au respect de l’environnement, etc.
Comme il a été dit au deuxième chapitre, la coopérative est une association autonome
de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins
économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété
est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. Compte tenu de cette
définition de la coopérative, il est difficile de classer la coopérative dans l’un des deux
types d’entreprise ci-dessus mentionnés. Par contre, il ne fait aucun doute que la
coopérative est une entreprise privée non capitalistique.
Les deux tableaux et le schéma ci-dessous mentionnent respectivement les éléments
distinctifs propres à la coopérative et les autres entreprises :
- 29 -
29
Tableau 3: Analyse comparative entre SCOP et Société Capitaliste
29
Monnier & Allam, comparaison entre SCOP et Société Capitaliste P4
- 30 -
Figure 9 : Confrontation entre l’approche coopérative et néolibérale
1. Coopérative au Maroc
Le rôle que jouent les coopératives, quelque soit leurs formes, dans le développement
du tissu productif marocain, n’est plus à démontrer.
Durant ces dernières décennies, le travail coopératif s’est vu érigé en un instrument
efficace pour la réalisation des objectifs du développement social à savoir la lutte contre
la pauvreté et la création d’emplois productifs, décents et durables.
L’essor que connaît le travail des coopératives au Maroc est dû essentiellement à
l’existence d’un environnement socio-économique et réglementaire propice au
développement de ces activités génératrices de revenus et offrant des mesures
incitatives et encourageantes pour aider les personnes démunies ou appartenant à des
groupes vulnérables à prendre l’initiative en créant de nouvelles coopératives ou en
développant celles qui existent déjà.
C’est dans ce sens que la loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives et les
missions de l’office du développement de la coopération a été promulguée par le dahir n°
1-83-226 du 5 octobre 1984.
- 31 -
Cette loi est de nature à instaurer un partenariat effectif entre le gouvernement
et le mouvement coopératif et permettra de promouvoir et d’appliquer une meilleure
législation à même de soutenir les actions des coopératives, de favoriser la
formation, la recherche, l’échange de bonnes pratiques et la mise en valeur des
ressources humaines.
Les coopératives ont franchi plusieurs étapes dans leur évolution historique 30 :
• Etape d’implantation des coopératives par les autorités du protectorat pour
des raisons politiques
Les Coopératives ont été implantées parmi les producteurs marocains à partir de 1937
par les autorités du protectorat pour des raisons politiques. 62 coopératives ont été
fonctionnelles à la veille de l’Indépendance dont la majorité d’eux sont des coopératives
agricoles et artisanales, des coopératives céréalières et laitières dont certaines existent
encore de nos jours.
• Etape d’intervention de l’état dans la gestion des coopératives : 1956-1983
Après l’Indépendance, un certain nombre de mesures ont été prises par l’Etat pour
encourager le développement des coopératives dont :
- La promulgation de plusieurs textes juridiques, tels que le texte autorisant la
constitution de coopératives minières, de coopératives d’habitations, de coopératives
agricoles de réformes agraires etc.
- La création de l’ODCO en 1962 pour appuyer les coopératives en terme de formation ;
d’information ; de coordination…
- L’octroi de subventions aux coopératives,
- La mise à la disposition des coopératives des agents d’encadrement technique, par
conséquence, les départements ministériels concernés.
Le nombre de coopératives a connu un accroissement rapide passant de 62
coopératives en 1957 à environ 2000 en 1983. Les subventions octroyées par l’Etat ont
contribué à l’apparition de coopératives dépendantes présentant ainsi l’image de
structures paraétatiques avec des coopérateurs incapables de développer un véritable
projet coopératif.
La mauvaise utilisation de la subvention a tué l’esprit d’entreprise et de créativité chez
les coopérateurs.
• Etape du désengagement de l’Etat des coopératives et unicité de la législation
coopérative
30
ODCO : http://www.odco.gov.ma/. Rubrique historique
- 32 -
L’orientation de l’Etat à partir de 1983 vers le désengagement de certains secteurs
s’est répercutée sur les coopératives : suppressions de certains avantages préférentiels
octroyés aux coopératives, politique de désengagement des coopératives…
Cette politique constitue une ébauche vers la création de coopératives autonomes qui
comptent sur elles-mêmes mais qui nécessitent des efforts colossaux au niveau de la
valorisation de l’élément humain par la formation et la sensibilisation. Pour renforcer cette
orientation, un cadre juridique unique pour les coopératives abrogeant les textes
antérieurs a été adopté en 1983, mais n’est entré en application dans sa totalité qu’en
1993. Ce cadre juridique, la Loi 24/ 83, portant statut général des coopératives et
missions de l’ODCO prône en faveur de l’autonomie des coopératives, de la formation de
l’élément humain des coopératives, de la création des unions de coopératives. Cette loi,
mise à l’épreuve, s’est avérée en décalage avec son environnement avec les lacunes et
des défauts, d’où la nécessité d’une réforme qui a poussé les ministres de tutelle de
l’ODCO à proposer des amendements dont le dernier a été approuvé par le Conseil du
Gouvernement du 7 Septembre 2011.
• Etape d’utilisation des coopératives comme instrument de création de
l’emploi, intégration de la femme dans la vie active, organisation du secteur
informel etc.
Cette étape qui a commencé à partir de l’an 2000 est caractérisée par l’intérêt, de
plus en plus important, porté aux coopératives par plusieurs bailleurs de fonds et des
programmes tels que l’INDH, Maroc Vert, Ibhar, M.C., habitat classe moyenne, etc.
Grâce aux appuis financiers et formations dispensées au profit des coopératives dans
des programmes de plusieurs instances concernées par le développement des AGR
organisées dans des coopératives, en plus des efforts déployés par l’ODCO dans la
vulgarisation de la formule coopérative, le nombre de coopératives a atteint 9046
coopératives en fin 2011. Chaque mois, 104 coopératives en moyennes sont constituées
contribuant à la valorisation des produits de terroir et à la création d’emplois etc. Ce qui
pose en parallèle et avec acuité, le problème de l’accompagnement de ces institutions.
Ce paragraphe n’est pas nécessaire c’est une reproduction synthétiquement lourde qui
ne convoient pas dans un historique : c’est une doléance.
L’ODCO déploie de gros efforts pour accompagner les coopératives mais ses moyens
humains et financiers limités ne lui permettent pas de satisfaire tous les besoins d’appui
exprimés par les coopératives ce qui nécessite la mise en œuvre d’une stratégie
volontariste et participative de développement des coopératives avec implication des
- 33 -
coopératives par le biais de ses réseaux mais aussi en impliquant toutes les instances
concernées par les coopératives dans un partenariat constructif.
- la dénomination
- le siège
- la circonscription territoriale
- la durée qui ne doit pas excéder 99 ans
- l'objet
- le montant du capital et le nombre de parts qu'il représente
- la libération des parts et leur cession
- la variabilité du capital
- la rémunération éventuelle du capital
- l'admission, la retraite ou l'exclusion des membres
- les obligations et les droits du coopérateur vis-à-vis de la coopérative
- l'étendue et les modalités de la responsabilité des membres dans les engagements
de la coopérative
- les modalités des engagements à souscrire par les membres lors de leur adhésion,
leurs sanctions
- les organes d'administration et de gestion (dont éventuellement les assemblées de
section), leur mode de désignation, leurs pouvoirs et attributions, leur responsabilité
- la fréquence et les conditions de tenue des réunions des organes d'administration
31
CABINET SEDDIK, les coopératives au Maroc P6-P7
- 34 -
- le droit de vote et les cas de représentation
- la démission d'office de tout administrateur qui, sans motif valable, n'aura pas
participé à deux réunions consécutives du conseil d'administration
- la durée de l'exercice
- les modalités du contrôle exercé sur les opérations de la coopérative au nom des
coopérateurs
- la fixation et la répartition des excédents de l'exercice
- la fusion, la dissolution et la liquidation de la coopérative
- la dévolution du solde de liquidation et l'apurement du passif
- le règlement des contestations. Election de domicile
- les conditions d'assistance et de contrôle administratifs, auxquelles les coopératives
sont soumises
- les conditions de modification du règlement intérieur
3. Coopérative et l’INDH
L’expérience marocaine en matière de coopérative notamment après le lancement de
l’INDH depuis 2005. Il s’agit en fait d’analyser l’évolution des activités coopératives et de
monter le poids du tissu coopératif dans l’économie nationale. Toutefois, le côté
institutionnel ainsi instauré n’a pas été accompagné par de vraies politiques
gouvernementales en matière d’économie sociale et solidaire en général et des
coopératives en particulier. Ce n’est qu’à partir du lancement de l’INDH que les choix
publics en matière sociale ont pris de l’ampleur avec plus de clarification, de
programmation et de ressources financières.
L’INDH, dans son axe d’activités génératrices de revenus, encourage et soutient le
modèle coopératif. En plus de l’INDH, le Plan Maroc Vert constitue une plate forme assez
importante de développement des coopératives agricoles.
L’INDH a donné un coup de pouce à la création des coopératives notamment dans le
milieu rural, qui souffrait de l’exclusion et de la pauvreté. Ainsi, l’évolution de l’effectif des
coopératives, cette évolution traduit le rôle déterminant du tissu coopératif dans le
développement économique et social au Maroc grâce à une volonté politique réelle,
valorisée par un taux de croissance des coopératives évolutif, Il s’agit donc d’une
augmentation importante qui a certainement un impact positif sur les citoyens.
- 35 -
Conclusion
Le mouvement coopératif, prend de plus en plus une grande ampleur ces derniers
temps, et réalise des performances relativement considérables, mais contestables.
La formule coopérative offre tout un éventail de possibilités en vue de satisfaire les
aspirations et les besoins économiques, sociaux et culturels des habitants du monde
entier.
Les coopératives formées par les producteurs, consommateurs, travailleurs et
entreprises dans le monde entier ont démontré leur énorme potentiel en créant des
possibilités d’emploi, en autonomisant les individus, en leur donnant une protection sociale
et en réduisant la pauvreté. Elles ont démontré qu’elles peuvent faire avancer la pérennité
et la justice sociale.
- 36 -
PARTIE II
- 37 -
CHAPITRE III: LES COOPERATIVES DE KELAAT
M’GOUNA
INTRODUCTION
Les coopératives occupent sans doute une place très importante dans la région de
KELAAT M’GOUNA, cette situation est confirmée par l’implantation d’une multitude de
coopératives dans divers secteurs d’activités vitaux, tels que l’artisanat et la production
que nous allons aborder au travers de ce chapitre, ces coopératives ont pu concrètement
nourrir le développement socio-économique dans cette commune urbaine, exprimé par la
création des emplois durables, réduction de la pauvreté et l’exclusion sociale.
C’est tout simplement, ce sont deux structures appartenant à des secteurs d’activités
(production et artisanat) jugés vitaux et générateurs de revenus, en effet KELAAT
M’GOUNA dispose d’une ressource naturelle énorme en terme des terraines agricoles
vastes de la rose de Damas, ainsi, l’attachement et la valeur historiques et patrimoniaux
qu’accordent la population locale au poignard.
Dans ce présent chapitre nous allons procéder par la 1 ère section à l’étude de l’existant
qui vise à identifier notre terrain d’étude et la démarche méthodologique à adopter, puis
nous passons au cours de la 2éme et la 3éme section à la présentation des deux
coopératives choisies au niveau organisationnel et fonctionnel, en mentionnant également
leurs contraintes et leurs problèmes.
1. Terrain d’étude
La présente étude a été réalisée dans la zone de KELAAT M'GOUNA qui est une ville
située dans le sud du Maroc, dans la région de SOUSS-MASSA-DRAA et la province de
TINGHIR. Elle doit son nom à la région de L'IGHIL M'GOUN (4071 m) et de L'ASSIF du
même nom qui y coule. Elle est habitée en très grande majorité par une population
- 38 -
berbère. Cette ville très animée constitue depuis longtemps un centre économique,
commercial et social pour la population habitant la région.32
Cette région de laquelle nous sommes originaires, est connue comme la seule région
du Maroc ou la rose de Damas (ROSA DAMASKINA) utilisée pour son eau de rose, peut
être cultivée. En mai a lieu le festival annuel de la rose KELAAT M’GOUNA qui dure trois
jours, ce festival attire de nombreux touristes, en majorité marocains, il constitue une
grande opportunité pour les fabricants de poignards d’AZLAG33 et les producteurs de rose
qui peuvent non seulement exposer leurs articles à une grande clientèle, mais également
créer une valeur ajoutée socio-économique au profit de la population locale.
Nous avons adopté une démarche qui répond au contexte du terrain et aux conditions
de réalisation de notre projet de fin d’études. Ainsi, dans ce présent chapitre, nous
présentons la méthodologie que nous avons adoptée, puis les raisons ayant présidé au
choix des outils et méthodes d’investigation et d’analyse, ainsi, l’étude des deux
coopératives.
Dans le but de cadrer notre travail de recherche, nous avons pris le soin de consulter,
et contacter respectivement la documentation et les services disponibles, à savoir:
32 http://fr.wikipedia.org/wiki/Kelaat-M'Gouna
33 « Azlag » en langue amazigh signifie l’endroit le plus élevé ou la chose qui unit. Ce village se trouve à environ 7 km du centre ville de
KELAAT M’GOUNA
- 39 -
Coopérative de ROSE SOFFI
Commune rurale d’AIT SDRAT SAHL CHARKIA
Sites Web Internet
Phase exploratoire :
Dans cette phase, pendant laquelle nous avons séjourné durant une dizaine de jours
dans la région de KELAAT M’GOUNA, en faisant des allers-retours, nous avons pu
identifier les principaux intervenants dans le développement de la filière Rose et celle du
Poignard. Des contacts plus ciblés ont été établis avec les membres des deux
coopératives concernées pour pouvoir collecter des données de base jugées utiles afin
d’élaborer notre projet.
Phase d’investigation :
Durant cette phase, nous avons pu réaliser des entretiens enregistrés dans un CD-
ROM, qu’on a communiqué à notre encadrant, avec les principaux acteurs des deux
filières: Entretien avec le président de la coopérative “AZLAG“ des Poignards et dix de
ses membres, pour la coopérative “Rose SOFFI“, un entretien avec son secrétaire, ainsi
qu’avec ses membres, également un entretien avec le directeur de la DPA, puis un
entretien avec l’ingénieur du CM de KELAAT M’GOUNA, sans oublier un entretien avec le
Chef de la Division de l’Action Sociale (INDH) à la Préfecture de TINGHIR, et un entretien
avec l’un du personnel du CRIA. Ces entretiens sont regroupés sous forme de guide
d’entretien (annexe N°1) nous ont permis donc d’apporter des réponses à notre
problématique.
Deux méthodes d’analyse des données sont identifiées dans ce travail :
Analyse descriptive :
- 40 -
Pour analyser les informations recueillies, nous avons procédé à une analyse
descriptive. Cette étape est basée sur les représentations graphiques.
Analyse de contenu :
Les résultats des entretiens et des questions ouvertes réalisées, sont étudiés grâce à
la technique de l’analyse du contenu. L’analyse de contenu concerne les données
qualitatives.
1. Présentation et historique
1.1. Présentation
La fondation
Encadrement et activités
- 41 -
1.2. Historique
Les anciens habitants du douar AZLAG sont considérés parmi les meilleurs artisans
pour la soudure et la fabrication des poignards. Ils utilisent encore les moyens et les
matières qu’ils trouvaient à l’époque. Les historiens confirment que le douar AZLAG existe
depuis 7 siècles jusqu’au aujourd’hui. Ce qui confirme aussi que le poignard est un
héritage ancien et authentique.
L’idée et la volonté de constituer cette coopérative datent des années 80, cette
situation a poussé les artisans et les forgerons à s’adresser aux autorités locales en vue
de bénéficier d’un terrain, qui ont accepté par la suite leur demande, ces personnes se
sont finalement mobilisées à concrétiser cette idée pour donner lieu à cette coopérative en
disposant bien évidemment d’un capital important de 11600.00 MAD, et c’est dans le but
d’atteindre les objectifs mentionnés ci-dessus.
- 42 -
La coopérative “AZLAG“, qui réunit 100 artisans, est réputée pour la fabrication de
dagues de manière traditionnelle en utilisant des matières premières diverses : L'argent, le
bois ou encore les os de chameau et de bovins. Elle participe régulièrement aux
différentes foires et expositions locales et nationales et décroche toujours la première
place en matière de design des dagues. Les matières premières utilisées pour la
fabrication des poignards sont d’origine diverse le métal argenté, utilisé vient de France ou
l’Italie. Les hommes achètent le métal chez des détaillants à CASA BLANCA, l’os est
souvent utilisé pour les manches et vendu à MARRAKECH où la qualité est disponibles
les manches sont en bois, en général de l’abricotier ou du peuplier, les artisans utilisent le
bois de leurs propres arbres ou l’achètent dans la région d’AZLAG ils achètent aussi
parfois aux nomades du bois de cèdre qu’ils utilisent pour les manches des poignards.
Ce tableau stipule les différents types des produits fabriqués par la coopérative :
- 43 -
2.1. Organigramme
PRESIDENT
ETTAOUSS ELHOUCINE
VICE PRESEDENT
MOHAMED AIT BASSOU
SECRETAIE
ABDERAHMANE SECRETAIRE LAHCEN
ELGHOMRI
AIT SAID
VICE SECRETAIRE
MOHAMED VICE SECRETAIRE
ABDELHAMID AIT BAAZIZ
CONSEILLERS
HMID AIT
HSSOU ELHOCINE NAIT SAID
MOHAMED
TALEB
IBRAHM
ELHOCINE AIT OHSSOU
OKHAM
- 44 -
2.2. Niveau d’instruction
L’enquête sur le niveau d’instruction (Tableau N°5) révèle que la majorité des membres
de cette coopérative, ont été scolarisés, le tableau ci-dessous détaille les différents
niveaux de scolarisation de ces membres :
Nombre 5 10 38 17 0 70
0%
universitaire
24.27%
secondaire
54.29%
primaire
14.29%
coranique
7.15%
illitré
0 10 20 30 40 50 60
- 45 -
Tableau 6 : L'âge des répondants
Selon la loi n° 24-83 le statut juridique de cette coopérative (Annexe N°2, N°3) est
mentionné comme suit:
- La dénomination: COOPERATIVE AZLAG DES POIGNARDS.
- Le siège : KELAAT M’GOUNA.
- La circonscription territoriale : BOUMALNE DADES.
- La durée ne doit pas excéder 99 ans.
- L'objet : Réunir les fabricants; diffuser l’esprit de coopération; augmenter la
qualité du produit; faciliter l’achat des matières premières; commercialiser collectivement
la production; mettre le produit à proximité de la clientèle marocaine et étrangère.
- Le montant du capital et le nombre de parts qu'il représente : 19.400,00 MAD
- La libération des parts : Payer la totalité du capital à la souscription, le reste se
verse en cas de besoin de la coopérative et dans le délai fixé par le conseil de direction à
condition de ne pas dépasser 3 ans à compter de la date de souscription selon l’article 28
de la loi 24-83.
- 46 -
- Les engagements et les droits du coopérateur vis-à-vis de la coopérative : Le
membre s’engage de respecter la loi interne et contribuer à son activité, ainsi il a le droit
de bénéficier de ses services et de la matière première.
Cette coopérative bénéficie comme les autres d’un certain nombre d’avantages
fiscaux. Ces exonérations visent à renforcer ce type de regroupement afin de promouvoir
le travail coopératif générateur de revenus. Elles concernent les impôts directs et les
impôts indirects :
Impôts directs :
Elle est exonérée de l’impôt des patentes et de l’impôt sur les bénéfices
professionnels, ainsi de la taxe urbaine.
Impôts indirects :
Elle est exonérée de la taxe sur les produits tels que les opérations de ventes réalisées
par les coopératives artisanales.
2.5. Gestion financière et administrative
L’exercice financier démarre le 01/01/N jusqu’au 31/12/N, à l’issue duquel, l’AG élit un
comité de 3 coopérateurs en dehors du conseil de la direction afin de surveiller les
opérations réalisées, ce comité doit présenter un rapport de ses mission à l’AG.
Selon l’article 69 de la loi 24-83, l’excédent annuel se détermine et se répartit, une part
se consacre à la fin de chaque exercice financier :
Il détermine le délai précis pour accomplir et respecter les tâches confiées aux
adhérents, à défaut le conseil prend les décisions via le représentant de la direction.
3. CONTRAINTES ET PROBLEMES
Certes cette coopérative a pu développer ses activités et ses structures, ce qui lui a
permis d’apporter une valeur ajoutée socio-économique tangible sur le plan local,
aboutissant à la création d’emplois et à la réduction de l’exclusion sociale, or, nous
constatons que cette entité se trouve face à des contraintes et difficultés qui peuvent
remettre en cause son existence, on peut citer par exemple :
- 48 -
Absence du soutien de l’Etat en terme de participation aux salons nationaux ou
internationaux.
Vu les lois contraignantes imposées par la douane, les touristes étrangers
s’intéressent malheureusement de moins en moins au produit “Poignard“.
Absence des subventions ou dons de l’Etat accordés à la coopérative en vue
de mettre en équilibre l’offre et la demande surtout dans les périodes basses.
1. Présentation et historique
1.1. Présentation
Objectifs :
Les fondateurs de la coopérative qui sont au nombre de sept, se sont fixés les objectifs
suivants :
- 49 -
1.2. Historique
L’huile essentielle de rose est obtenue par hydro distillation de la rose fraîche qui
permet d’obtenir à la fois l’eau de rose et l’huile essentielle. Cette opération s’accomplit
dans un alambic dont le but est d’entraîner avec la vapeur d’eau les constituants volatiles
des produits bruts. La vapeur, chargée de l’essence matière première distillée, se
condense dans le serpentin de l’alambic avant d’être récupéré dans un essencier. La
séparation eau-essence se fait automatiquement par différence de densité. Le modèle
proposé est donc un alambic à vapeur en inox d’une capacité de 1600 litres équipé d’une
chaudière. La quantité de roses fraîches nécessaires pour chaque rotation étant 300 kg
pour une durée de traitement de 6 heures environ. Le volume journalier d’eau de rose à
produire est de 600 litres, ce qui nécessite le traitement de 600 kg de roses fraîches, soit
un total de 12 tonnes pour une durée de fonctionnement de 20 jours.
- 50 -
La quantité de rose fraîche produite par les adhérents fondateurs de la coopérative et
qui est disponible au niveau de la zone du projet est de 37 tonne. Cette quantité est
largement suffisante pour le fonctionnement et l’extension de l’unité de distillation en
question.
Nombre
Type d’unité d’unité Prix unitaire
produite produite en dh Prix total de %
chaque chaque type
semaine
Masque de visage
50 35 1750 4.24
- 51 -
2.1. Organigramme
PRESIDENT:
Mohamed SOFI
VICE PRESIDENT:
Hamza SOFI
L’enquête sur le niveau d’instruction (Tableau N°8) révèle que la majorité des membres
de cette coopérative ont été scolarisés, le tableau ci-dessous détaille les différents niveaux
de scolarisation de ces membres :
- 52 -
Tableau 8 : Niveau d’instruction des membres
de la coopérative
Primaire Secondaire Total
Nombre 2 2 4
Niveau d'istruction en %
50
45
40
35
30 50% 50%
25
20
15
10
5
0
primaire secondaire
- 53 -
2.3. Répartition selon l’âge
Selon la loi n° 24-83 le statut juridique de cette coopérative est mentionné comme suit
(ANNEXE N°4 N°5):
- La dénomination : COOPERATIVE ROSE SOFFI.
- 54 -
de ne pas dépasser 3 ans à compter de la date de souscription selon l’article 28 de la loi
24-83.
Cette coopérative bénéficie comme les autres d’un certain nombre d’avantages
fiscaux. Ces exonérations visent à renforcer ce type de regroupement afin de promouvoir
le travail coopératif générateur de revenus. Elles concernent les impôts directs et les
impôts indirects :
Impôts directs
Elle est exonérée de l’impôt des patentes et de l’impôt sur les bénéfices
professionnels, ainsi de la taxe urbaine.
Impôts indirects
Sont exonérées de la taxe sur les produits tels que les opérations de ventes réalisées
par les coopératives de production.
- 55 -
2.6. Gestion financière et administrative
L’exercice financier démarre le 01/01/N jusqu’au 31/12/N, à l’issue duquel, l’AG élit un
comité de 2 coopérateurs en dehors du conseil de la direction afin de surveiller les
opérations réalisées, ce comité doit présenter un rapport de ses mission à l’AG.
Selon l’article 69 de la loi 24-83, l’excédent annuel se détermine et se répartit, une part
se consacre à la fin de chaque exercice financier :
Il détermine le délai précis pour accomplir et respecter les tâches confiées aux
adhérents, à défaut le conseil prend les décisions via le représentant de la direction.
Au sein de ce conseil, il existe une personne spécialisé, son rôle est de contrôler toutes
les activités du conseil administratif par l’AG ou par la loi interne, ainsi, il contrôle la façon
dont se répartit la matière première pour les adhérents.
3. CONTRAINTES ET PROBLEMES
3.1. A/ Contraintes liées à la production
Conclusion
Dans ce chapitre, nous déduisons par l’analyse “ SWOT “34 que ces deux coopératives
bénéficient de certains avantages qui constituent bien évidemment des atouts, en effet,
elles sont fiscalement exonérées et caractérisées par une expérience remarquable en
terme fonctionnel et organisationnel basée sur l’ancienneté dans le tissu coopératif local.
Par contre, elles sont confrontées à certains handicaps internes et externes susceptibles
de remettre en cause leur pérennité, il s’agit principalement de la concurrence déloyale et
l’incapacité de s’adapter aux marchés national et international connus par une mutation
permanente.
Par conséquent, nous pouvons conclure que ces deux coopératives enquêtées
s’imposent comme des maillons socio-économiques incontournables faisant preuve de
participation au développement local, via leurs philosophies efficientes, leurs mécanismes
et moyens déployés malgré les contraintes révélées ci-dessus.
34
SWOT : Matrice d’analyse stratégique interne et externe à l’entreprise, que nous avons étudiée en matière “Management Stratégique et
Stratégie Industrielle“ au cours du Semestre 6.
- 57 -
CHAPITRE IV: LES COOPERATIVES DE KELAAT
M’GOUNA ACTEURS ECONOMIQUES ET SOCIAUX :
INTRDUCTION
Ce chapitre sera l’occasion d’avancer dans notre travail, en essayant de comprendre
notre sujet. Nous pensons que les éléments de ce chapitre vont nous servir de ligne
directrice dans notre recherche.
Le but de ce chapitre est d’analyser et d’interpréter les résultats de notre travail. Cette
étude a été menée à ces deux coopératives de KELAAT M’GOUNA sur la base d’un
échantillon représentatif de 60 répondants, dont 40 membres de la coopérative des
poignards “AZLAG“ et 20 membres et employés de la coopérative “ROSE SOFFI“. La
recherche a rassemblé les réponses de ces enquêtés pour mesurer le degré de la
contribution socio-économique de ces coopératives et apporter des réponses à la
problématique centrale de notre mémoire.
- 58 -
Tableau 10: Evaluation de la contribution des deux coopératives à la promotion des
conditions de vie.
Fréquence %
Total 60 100
Les résultats montrent que 55 enquêtés, soit 91,6% affirment que la coopérative les a
beaucoup aidés à améliorer concrètement leurs conditions de vie et leurs compétences
professionnelles, traduit par l’accroissement de la productivité et des rendements qui
génère des revenus importants, tandis que les 5 enquêtés, soit 8,4% disent le contraire.
Notre recherche nous a amené à constater, d'une part, que la mise en place des
coopératives ont fourni aux adhérents des activités génératrices de revenu dans le but de
lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, d'autre part, la population environnante
bénéficie des produits provenant de ces deux coopératives.
- 59 -
Tableau 11 : Activités génératrices de revenus
Fréquence %
Total 60 100
Les résultats de notre enquête représentés dans ce tableau nous montrent que 50
enquêtés, soit 83,33 déclarent que la coopérative a pu générer des revenus affectant
positivement leurs situations financières, ce qui leur permet d’acquérir les matériels et les
matières premières, par contre les 10 enquêtés, soit 16,67%, constatent que la
coopérative n’a pas réussi à dégager assez de revenus afin de réconforter leurs
ressources financières.
3.2. Créations d'emplois
La croissance ne peut être durable que si elle est soutenue et a des répercussions
positives dans l’aspect économique et social. Le meilleur moyen pour y parvenir est la
création d’emplois qui profitent aux pauvres de cette région et favorisent la consommation,
c’est une finalité par laquelle ces deux coopératives s’inspirent, en veillant à innover et
créer en permanence des emplois au profit de la population locale, ceci s’explique d’après
notre enquête, par le nombre important des adhérents et des employés engagés et jugés
productifs au sein de ces deux coopératives.
En effet ces deux coopératives peuvent créer des emplois selon deux manières
suivantes :
Les coopératives en tant que prometteuses d’emplois: C'est le cas
lorsqu’elles améliorent la situation socio-économique de leurs membres, et
de leurs employés par le biais des activités génératrices de revenus.
- 60 -
Les coopératives en tant qu'employeurs dont les employés salariés ne sont
pas nécessairement des coopérateurs (le cas de la coopérative ROSE
SOFFI).
Les conditions matérielles sont parfois difficiles pour une partie des membres
travaillant dans ces deux coopératives, cette portion dit à travers nos deux tableaux cités
ci-dessus, ne pas pouvoir subvenir convenablement à leurs besoins, et n'ont pas la
capacité d'épargner. Ces membres insatisfaits dépendent souvent des aides de leur
entourage, et peuvent parfois compter sur la générosité d'un membre de leur famille pour
les soutenir financièrement. De plus, ils doivent aider financièrement leurs familles. Cette
situation constitue un défi majeur que ces deux coopératives doivent prendre en
considération.
Outre les problèmes financiers, les employés cherchent plutôt une activité salariale, les
principales raisons évoquées par ces employés pour venir travailler à la coopérative, sont
en grande partie de nature économique. La plupart d’eux interrogés par nous, ignorent le
but de la coopérative, la majorité n’a exprimé malheureusement sa préoccupation pour la
sauvegarde de la rose et la valorisation du poignard, vu comme un symbole patrimonial et
traditionnel. D'après l'enquête que nous avons menée sur le terrain, nous avons relevé
que la préservation et la valorisation de ces deux produits ne sont pas au cœur des
- 61 -
préoccupations d’une part de la population locale, ceci rend leurs conservations et leurs
valorisations difficiles à réaliser.
Notre constat général est établi sur une faible efficacité chez ces deux coopératives, ce
qui les place souvent dans une situation problématique, suite à la difficulté de
commercialisation des produits coopératifs. Il est clair que cette faiblesse doit se
répercuter sur la capacité de ces deux coopératives à améliorer la qualité de vie de ses
membres (Adhérents et employés), et il est légitime de se demander dans quelle mesure
ces ressources humaines peuvent participer de façon effective au développement socio-
économique et à la préservation de l'environnement à travers ces structures.
Ces deux coopératives ne possèdent pas une très grande capitalisation, et devra tout
d'abord se constituer un fonds de roulement pour rémunérer les parties prenantes, assurer
le renouvellement de la matière première et les frais liés au fonctionnement, ce qui
engendre une rentabilité financière fragile, de plus, elles ne reçoivent pas suffisamment
d'aides et dons financiers de la part de ses partenaires tels que l’Etat, et vivent d'une
commercialisation plutôt instable, due à l’absence d'un circuit fiable de commercialisation,
ni au Maroc ni à l'étranger, permettant une bonne valorisation des produits.
Elles n’ont actuellement pas de stratégies de commercialisation concrètes. L'attitude de
la direction est plutôt passive quant à son rôle de commercialisation suite au manque
d'expérience au déploiement de fonds pour les activités de commercialisation, telles que la
représentation et la publicité afin de faire connaitre leurs produits, surtout vis-à-vis de la
coopérative ’’AZLAG’’. Elles attendent que les clients viennent à la coopérative.
Après avoir analysé les différents points forts de ces deux coopératives, et les
problèmes auxquels elles font face, des solutions possibles peuvent être proposées
afin de remédier à leurs faiblesses.
Dans ce cadre, nous pouvons citer une panoplie de solutions et réflexions qui
peuvent leur être utiles :
- 62 -
La consolidation des capitaux propres par une augmentation du capital en
numéraire pour réduire leurs risques et les charges financiers.
- 63 -
Conclusion
Malgré les défis et les contraintes révélés, nous sommes pertinemment conscients que
les activités de ces deux coopératives constituent un levier du développement durable
dans la zone de KELAAT M’GOUNA. En effet, la création des coopératives de rose et de
poignards a eu sans doute, des retombées positives sur le plan social, économique et
environnemental, surtout pour la population d'origine rurale.
Ces coopératives ont permis de diminuer les effets néfastes des crises socio-
économiques, puisqu’elles ont pour finalité de servir leurs membres et la collectivité locale
au lieu de chercher seulement à engendrer le profit.
Par conséquent, ces deux coopératives sont imposées comme acteurs socio-
économiques locaux viables, ayant pour principale fonction la relance et la promotion de
l’économie locale, tout en s’inspirant des valeurs de l’équité sociale, cette combinaison
permet donc non seulement l’autonomisation et la mise en valeur du capital humain local
de manière à le rendre plus productif et plus compétent, mais aussi d’offrir et valoriser des
produits fabriqués localement.
Nous pensons que si ces deux coopératives s’intéressent et mettent en œuvre nos
suggestions et nos réflexions, elles peuvent optimiser leurs productivités, par une
meilleure organisation au niveau des unités de production mises en place, du
management et de commercialisation.
- 64 -
CONCLUSION GENERALE
Ce projet de fin d'études a été profitable pour nous, car il nous a introduits dans le
milieu professionnel tout en donnant l'opportunité d'acquérir, à la fois, des connaissances
pratique et théorique sur la méthode de travail au sein de la coopérative agricole et
artisanale. Pour comprendre l'évolution des deux coopératives, et juger leurs possibilités
de progresser dans le futur, nous avons essayé dans ce mémoire d'analyser tous les
aspects fonctionnels et organisationnels, dans le but de vérifier le degré de
correspondance entre leurs réalisations et la problématique centrale, à travers laquelle
nous somme soucieux d’apporter des réponses satisfaisantes.
Nous avons décelé par la suite les atouts qui devraient être renforcés, les handicaps
que ces coopératives doivent surmonter, puis nous avons proposé quelques suggestions
personnelles qui pourraient être efficaces, malgré les difficultés inattendues que nous
avons rencontrées à savoir :
Le débordement de notre encadrant suite au grand nombre de groupes
insupportables à encadrer, à cette occasion, nous profitant de le remercier
pleinement par sa générosité et sa disponibilité.
Difficultés et l'insuffisance des informations sur terrain.
Les objectifs de notre étude étaient rattachés aux questions qui relèvent de la
problématique centrale, ci-après:
- 65 -
Nous déduisons finalement à l’aide de tout ce que nous avons réalisé tout au long
de notre projet de fin d’étude, que ces coopératives sont des instruments précieux
bourrés de potentialités, que tout le monde doit s’engager dans une approche
participative, à les soutenir et les valoriser, puisque elles constituent un pôle phare
offrant tant d’alternatives pertinentes, par lesquelles se fortifie l’ESS, en rivalisant les
modèles économiques classiques.
- 66 -
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGE :
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Danièle Demoustiers, L’Economie sociale et solidaire, Editions la Découverte &
Syros, Paris, 2001, p.86.
Danièle Demoustier, L’économie sociale et solidaire : S’associer pour entreprendre
Autrement, Syros, Paris, 2001.
Déclaration sur l’Identité Coopérative, Alliance Coopérative Internationale (1995).
« L’économie sociale et solidaire – s’associer pour entreprendre autrement ».
Eric Dacheux et Daniel Goujon - Réconcilier démocratie et économie : la dimension
politique de l'entrepreneur en économie sociale et solidaire – 2010.
Guy Tchami manuel sur les Coopératives à l’usage des Organisations de
Travailleurs, Organisation Internationale du Travail 2004.
J. Defourny, P. Develtere, B. Fonteneauµ « l’économie sociale au Nord et au Sud »
op.cit.
Jean-Louis Dumont - Une autre façon d'entreprendre. Entretiens coopératifs - 2010
- Page 58.
Lucile Manoury ’Atelier Coopératif, Avec la contribution de Michel Ronzy, Collège
Coopératif Rhône-Alpes.
Lucile Manoury l’économie sociale et solidaire, l’Atelier Coopératif, Avec
contribution de Michel Ronzy, Collège Coopératif Rhône-Alpes p1.
Lucile Manoury l’économie sociale et solidaire, l’Atelier Coopératif, Avec la
contribution de Michel Ronzy, Collège Coopératif Rhône-Alpes p15.
Lucile Manoury l’économie sociale et solidaire, l’Atelier Coopératif, Avec la
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Malika Ahmed- Zaïd, Touhami Abdelkhalek, Zied Ouelhazi : L’ESS Au Maghreb
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Monnier & Allam, comparaison entre SCOP et Société Capitaliste P4.
ODCO : Office du Développement de la Coopération.
- 67 -
Revue Marocaine des Coopératives, Editée par (ODCO) N°1
SITE-WEB :
http:// www.indh.gov.ma
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Cooperative.htm
http://www.creslr.org/fr/imgdynn/Comparaison_4_formes.econmiques.pdf
http://wikimemoires.com/2011/04/definition-economie-sociale/
http://www.odco.gov.ma/
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Economie_sociale_solidaire.htm
http://wikimemoires.com/2011/04/economie-sociale-au-maroc/
http://www.sajeenaffaires.org/documents/immigraffaires/Page23_Formes
juridiques.pdf
fr.wikipedia.org/wiki/Économie_ sociale
- 68 -
ANNEXES
ANNEXE N°1
I. Identification de la coopérative
2. Niveau d’instruction :
□ Illettré □ Coranique □ Primaire □ Secondaire □ Universitaire
3. Age : ……………………………………………….
6. Quelles sont les atouts et les handicaps affectant le développement de votre organisation :
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
- 69 -
AMARA ONS LHASSSBIA KHABOSS D’os Du bois SSIFF AALB
Les types de
PU Qté PU Qté PU Qté PU Qté PU Qté PU Qté PU Qté
produits de
rose
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ANNEXE N°2
- 71 -
ANNEXE N°3
- 72 -
ANNEXE N°4
- 73 -
ANNEXE N°5
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