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Au milieu du XIXème siècle, l’Italie est encore une mosaïque de huit États. Certains Italiens
rêvent d’un Risorgimento, c’est-à-dire de la renaissance de l’Italie. Cependant ils sont divisés car
certains veulent une république et d’autres une monarchie libérale.
Le royaume de Piémont-Sardaigne, avec à sa tête le roi Victor-Emmanuel II de Savoie et le
Premier ministre Cavour, est la matrice de cette construction italienne. Napoléon III est prêt à
intervenir en leur faveur pour différentes raisons : son passé de carbonari, l’attentat commis par
le patriote italien Felice Orsini en 1858 contre lui et sa volonté d’affaiblir l’Autriche sur la scène
européenne. Par l’entrevue de Plombières de 1858, l’empereur s’engage auprès de Cavour.
En juin, la France et le Piémont-Sardaigne déclarent la guerre à l’Autriche. À Magenta puis à
Solférino les Autrichiens sont battus. Le Piémont-Sardaigne annexe la Lombardie. Napoléon III
signe cependant rapidement la paix avec l’Autriche de peur de mécontenter les Catholiques
français. Il envoie des troupes pour protéger Rome et le Pape.
Les victoires militaires du Piémont-Sardaigne encouragent les soulèvements patriotiques dans le
centre de l’Italie (à Parme, Modène ou en Toscane) et le vote du rattachement à ce royaume. En
échange de Nice et de la Savoie, la France n’intervient pas. En 1860, Nice et la Savoie
redeviennent françaises.
Dans le sud, le républicain Garibaldi et ses chemises rouges sont soutenus officieusement par
Cavour. Garibaldi conquiert la Sicile, puis Naples lors de l’ « expédition des mille ».
En 1861, Victor-Emmanuel II est proclamé roi d’Italie. En 1866, la défaite autrichienne à Sadowa
contre la Prusse encourage les Italiens à reprendre la Vénétie peu défendue. En 1870, la France
entre en guerre contre la Prusse. L’armée italienne en profite pour occuper Rome, qui devient
capitale en 1871.